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- BalthazaardVénérable
"qu'il se mettrait à dos les gens qui travaillent au ministère, dans les rectorats" je ne sois pas trop pourquoi...le seul intérêt de la décentralisation du mouvement était de casser l'importance du snes en ce qui concerne les mutations et de reporter les choses au niveau des académies...c'est du reste l'argument du sgen..."au niveau académique on peut mieux suivre votre dossier"
- BalthazaardVénérable
Pour ce que je te dis, on a déjà vécu avec un système de mutations national et je ne crois pas qu'il y en ait qui préfèrent l'actuel
- coindeparadisGuide spirituel
Justement je me posais la question il y a quelques jours.Balthazaard a écrit:Ensuite que la liberté pédagogique en soit une et ne s'exerce plus "sous le contrôle de l'inspection" ce qui ne veut rien dire...c'est à dire qu'on nous juge sur nos résultats et non sur notre capacité à faire ce qu'on nous dit je crois que là aussi à moindre frais tu ne courrais pas trop de risques..
Le Code de l'Education, donne la liberté pédagogique aux enseignants. Les lois de 1983 et 1984 sur les droits et obligations des fonctionnaires parle "d'obligation d'obéissance hiérarchique" et évoque notamment le rapport aux inspecteurs. Loi contre loi, laquelle prévaut sur l'autre ?
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- BalthazaardVénérable
"Je me demande juste parfois si nous ne demandons pas trop de choses sans avoir toutes les données concrètes de la situation en main, sans forcément avoir idée de toutes les implications de nos propositions..."
Une évidence c'est pour cela que je ne crois pas aux grandes réformes mais à un ensemble de choses allant dans le bon sens (alors que nous vivons un ensemble de choses allant dans le mauvais...)
Une évidence c'est pour cela que je ne crois pas aux grandes réformes mais à un ensemble de choses allant dans le bon sens (alors que nous vivons un ensemble de choses allant dans le mauvais...)
- AudreyOracle
Balthazaard a écrit:Ensuite que la liberté pédagogique en soit une et ne s'exerce plus "sous le contrôle de l'inspection" ce qui ne veut rien dire...c'est à dire qu'on nous juge sur nos résultats et non sur notre capacité à faire ce qu'on nous dit je crois que là aussi à moindre frais tu ne courrais pas trop de risques..
Nos résultats, sujet intéressant... concrètement, comment évalue-t-on les résultats d'un enseignant? C'est une vraie question! Aux résultats chiffrés de ses élèves? A l'intérêt qu'ils manifestent pour le cours? Au plaisir qu'ils ressentent à y participer? Combien de réussites sont vraiment quantifiables, objectivement repérables et totalement liées au travail du professeur sans aucun autre facteur intervenant?
- BalthazaardVénérable
"Le Code de l'Education, donne la liberté pédagogique aux enseignants" il précise qu'elle s'exerce "sous contrôle" donc ça ne veut rien dire....comme d'ailleurs "liberté surveillée"
- dandelionVénérable
Mais juste parce qu'ils ont décidé que c'était bien, et comme ils l'ont décidé c'est bien. Comme Audrey le souligne, quand on se retrouve à exercer des responsabilités on déchante. "Je ne ferai pas comme mes profs", "je ne ferai pas comme mes parents", ça marche moyen (sauf cas extrêmes, hein). Alors 'je ne ferai pas comme le précédent ministre', ben, peut-être que ça n'est pas si simple non plus, même si les rythmes c'est quand même particulièrement gratiné (mais des syndicats regrettent Peillon, alors...). Ma toute petite expérience de chef, c'est qu'il arrive régulièrement qu'on ne puisse pas communiquer les infos que l'on a, et que l'on soit obligé de faire avaler la pilule quand même. Cela dit, avec un chauffeur et un cuisinier, j'aurais trouvé ça plus facileBalthazaard a écrit:"qu'il se mettrait à dos les gens qui travaillent au ministère, dans les rectorats" je ne sois pas trop pourquoi...le seul intérêt de la décentralisation du mouvement était de casser l'importance du snes en ce qui concerne les mutations et de reporter les choses au niveau des académies...c'est du reste l'argument du sgen..."au niveau académique on peut mieux suivre votre dossier"
- BalthazaardVénérable
Audrey a écrit:Balthazaard a écrit:Ensuite que la liberté pédagogique en soit une et ne s'exerce plus "sous le contrôle de l'inspection" ce qui ne veut rien dire...c'est à dire qu'on nous juge sur nos résultats et non sur notre capacité à faire ce qu'on nous dit je crois que là aussi à moindre frais tu ne courrais pas trop de risques..
Nos résultats, sujet intéressant... concrètement, comment évalue-t-on les résultats d'un enseignant? C'est une vraie question! Aux résultats chiffrés de ses élèves? A l'intérêt qu'ils manifestent pour le cours? Au plaisir qu'ils ressentent à y participer? Combien de réussites sont vraiment quantifiables, objectivement repérables et totalement liées au travail du professeur sans aucun autre facteur intervenant?
Cela pose problème dans l'absolu mais aujourd'hui on nous contraint dans nos méthodes ET on nous juge sur nos résultats (d'une manière ou une autre et dans toutes les acceptations du terme que tu as citées) donc quitte à être jugé autant avoir la liberté de nos méthodes...c'est cela que je voulais dire
Si on nous obligeait dans nos méthodes en nous déchargeant des résultats, pas de problème mais les inspecteurs ne l'entendent pas ainsi....
- BalthazaardVénérable
dandelion a écrit:Mais juste parce qu'ils ont décidé que c'était bien, et comme ils l'ont décidé c'est bien. Comme Audrey le souligne, quand on se retrouve à exercer des responsabilités on déchante. "Je ne ferai pas comme mes profs", "je ne ferai pas comme mes parents", ça marche moyen (sauf cas extrêmes, hein). Alors 'je ne ferai pas comme le précédent ministre', ben, peut-être que ça n'est pas si simple non plus, même si les rythmes c'est quand même particulièrement gratiné (mais des syndicats regrettent Peillon, alors...). Ma toute petite expérience de chef, c'est qu'il arrive régulièrement qu'on ne puisse pas communiquer les infos que l'on a, et que l'on soit obligé de faire avaler la pilule quand même. Cela dit, avec un chauffeur et un cuisinier, j'aurais trouvé ça plus facileBalthazaard a écrit:"qu'il se mettrait à dos les gens qui travaillent au ministère, dans les rectorats" je ne sois pas trop pourquoi...le seul intérêt de la décentralisation du mouvement était de casser l'importance du snes en ce qui concerne les mutations et de reporter les choses au niveau des académies...c'est du reste l'argument du sgen..."au niveau académique on peut mieux suivre votre dossier"
pour une mesure politique tu as raison mais pour un sujet technique (les mutations...car à moins d'être prof personne ne comprend ou ne s'y intéresse) je ne crois pas...on ne fait pas les titres de l'actualité en réformant cela...d'ailleurs quasiment rien à la télé sur la réforme des statuts...ce qui a été accepté est trop technique
Si on avait instauré la bivalence ou les 35 heures ça aurait fait les gros titres...
- AudreyOracle
Ben personnellement, je ne me sens justement pas jugée sur mes résultats. Quand l'inspecteur est venu me voir il y a deux ans, il a observé une séance, a vu que les gamins bossaient, et voilà, c'était plié...
Il ne m'a rien imposé, rien reproché, alors qu'objectivement, j'étais en retard dans le programme, que je faisais en matière de lecture cursive quelque chose d'un peu original qui me mettait en position de recevoir des critiques, bref, jamais je ne me suis sentie jugée sur mes résultats. C'est ma façon de travailler qui a été examinée, pas mes "résultats".
Et la liberté de méthode, pour le coup, j'ai vraiment l'impression de l'avoir. Ce n'est de toute façon pas en voyant un IPR deux fois en douze ans que je me sens fliquée...
Celui qui me flique le plus, et ce n'est pas pédagogique, c'est le CDE...et ça,
Il ne m'a rien imposé, rien reproché, alors qu'objectivement, j'étais en retard dans le programme, que je faisais en matière de lecture cursive quelque chose d'un peu original qui me mettait en position de recevoir des critiques, bref, jamais je ne me suis sentie jugée sur mes résultats. C'est ma façon de travailler qui a été examinée, pas mes "résultats".
Et la liberté de méthode, pour le coup, j'ai vraiment l'impression de l'avoir. Ce n'est de toute façon pas en voyant un IPR deux fois en douze ans que je me sens fliquée...
Celui qui me flique le plus, et ce n'est pas pédagogique, c'est le CDE...et ça,
- cliohistHabitué du forum
redonner un véritable cadre national à la semaine scolaire. Celui des 4 jours n'était peut-être pas idéal, mais au moins, ce n'était pas la chienlit.
Revenir à l'avant Darcos, ce n'est pas non plus la chienlit,
sauf si on laisse un cabinet de ministre élaborer à partir du périscolaire l'impossible usine à gaz connue de tous.
C'est aussi le point de vue de François Jarraud :
« Quand on évoque Vincent Peillon dans les salles des professeurs on rencontre souvent de l'amertume, dans les écoles, et de l'indifférence, dans les collèges et lycées... A l'école, après des années de frustrations, les enseignants attendaient d'abord de nouveaux programmes qui puissent redonner du plaisir à enseigner. Or ils ne seront pas prêts avant 2015. Par contre V. Peillon a lancé immédiatement la réforme des rythmes scolaires. Elle a été vécue par les enseignants comme une "double peine". La dimension positive sur le plan scolaire s'est perdue dans la question du périscolaire où l'Etat n'aurait jamais du mettre le doigt ».
Jarraud ajoute un élément à ne pas oublier :
« Plus encore, on doit à Vincent Peillon un changement complet du discours de l'institution. Après des années de mépris pour les enseignants (qu'on se rappelle les "couches" de Darcos) et de dénigrement du métier aboutissant à la suppression d'une formation jugée inutile, Vincent Peillon a remis la pédagogie et les sciences de l'éducation à l'honneur ».
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/04/03042014Article635321075783832599.aspx
Le bilan vu par M. Baumard :
Peillon laisse une école en chantier - Le Monde 02.04.2014
http://www.lemonde.fr/education/article/2014/04/02/peillon-laisse-une-ecole-en-chantier_4394307_1473685.html
Dans un autre article, elle décrit l’opposition entre syndicats, dont le FSU face à l’UNSA et au SGEN
et cite Yes Durand, le rapporteur de la loi de Refondation : « « Nous avons besoin de quelqu'un qui fasse appliquer les textes », explique-t-il, sous-entendant que l'intellectuel M. Peillon était idéal pour concevoir une loi, penser une architecture, mais qu'un autre profil était nécessaire pour sa mise en œuvre ».
http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/04/03/avec-hamon-a-l-education-le-camp-reformateur-craint-un-statu-quo_4394704_823448.html
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- Luigi_BGrand Maître
Dans "Rue des écoles" (France Culture) du 23 mars 2013 Vincent Peillon a pourtant affirmé que "La pédagogie est un art, ce n'est pas une science."cliohist a écrit:Jarraud ajoute un élément à ne pas oublier :
« Plus encore, on doit à Vincent Peillon un changement complet du discours de l'institution. Après des années de mépris pour les enseignants (qu'on se rappelle les "couches" de Darcos) et de dénigrement du métier aboutissant à la suppression d'une formation jugée inutile, Vincent Peillon a remis la pédagogie et les sciences de l'éducation à l'honneur ».
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- BalthazaardVénérable
Ca montre surtout la vacuité et la fatuité de ce genre de formules propres aux gens qui aiment s'écouter parler...
je me souviendrais toujours d'une phrase attribuée à je ne sais plus qui "le fascisme est une esthétique, le socialisme une éthique"...sauf qu'à la mort de Mitterrand, un commentateur, faisant son apologie avait cru bon de dire...Mitterand était un homme porteur d'une esthétique d'avantage que d'une éthique...mdr comme on dit
je me souviendrais toujours d'une phrase attribuée à je ne sais plus qui "le fascisme est une esthétique, le socialisme une éthique"...sauf qu'à la mort de Mitterrand, un commentateur, faisant son apologie avait cru bon de dire...Mitterand était un homme porteur d'une esthétique d'avantage que d'une éthique...mdr comme on dit
- User17706Bon génie
«La pédagogie est un art, ce n'est pas une science» est une formule qui est lourde de conséquences, ce n'est absolument pas creux. Après, on peut penser (à bon droit selon moi) que les conséquences ne risquent pas d'être tirées dans un avenir immédiat.
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- M. Vincent Peillon ferait-il un bon ministre de l’Éducation nationale ?
- Sondage BVA : Vincent Peillon, "mauvais" ministre de l'Education Nationale selon 62% des Français.
- "Fini la dissertation !" : Le Nouvel Obs félicite Vincent Peillon.
- Le Monde : "Vincent Peillon, un ministre fragilisé par les turbulences".
- Un nouveau ministre de l'Éducation Nationale !
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