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- ParatgeNeoprof expérimenté
La Finlande au tableau noir
http://pedrocordoba.blog.lemonde.fr/2013/02/23/la-finlande-au-tableau-noir/
15 ans : l’expulsion du Paradis :
« Une sélection brutale envoie alors près des deux tiers des élèves en lycée professionnel et seuls les meilleurs peuvent accéder aux lycées généraux (il n’y a que deux secteurs en Finlande : études générales et formation professionnelle). »
« Seuls les titulaires d’un bac général peuvent se présenter avec quelque chance de succès à l’examen d’entrée à l’université, puisque examen il y a bien sûr. Mais seuls 19 % d’entre eux y entrent du premier coup. »
http://pedrocordoba.blog.lemonde.fr/2013/02/23/la-finlande-au-tableau-noir/
15 ans : l’expulsion du Paradis :
« Une sélection brutale envoie alors près des deux tiers des élèves en lycée professionnel et seuls les meilleurs peuvent accéder aux lycées généraux (il n’y a que deux secteurs en Finlande : études générales et formation professionnelle). »
« Seuls les titulaires d’un bac général peuvent se présenter avec quelque chance de succès à l’examen d’entrée à l’université, puisque examen il y a bien sûr. Mais seuls 19 % d’entre eux y entrent du premier coup. »
- OlympiasProphète
Mais n'est-ce pas l'exemple dont on nous rebat les oreilles ???
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Olympias a écrit:Mais n'est-ce pas l'exemple dont on nous rebat les oreilles ???
Bien sûr ! On nous a bourré le crâne avec la Finlande pendant des années, en nous présentant ce pays comme le vert paradis de l'école égalitaire à la pédagogie-qui-fait-réussir-tous-les-élèves -- et maintenant, parce que les faits sont têtus (Lénine) et les statistiques sans pitié, on retombe de haut. :diable:
Je me demande avec intérêt comment les grands tenants de la pensée unique qui ont porté au pinacle le modèle finlandais vont pouvoir expliquer une telle raspoutitsa (= débâcle). Sans doute vont-ils démontrer que la Finlande n'est pas allé assez loin dans l'égalitarisation (pardon pour le barbarisme) scolaire, un peu comme les économistes libéraux expliquent la crise par l'insuffisance des privatisations ???
- CeladonDemi-dieu
Tu tapes dans le mille Palombella. C'est leur seul argument : échec car pas assez de ce qui fait échouer.
- frdmNiveau 10
Je vais me faire épingler pour ma naïveté, mais pourquoi entend-on toujours les mêmes ânes médiatiques braire leurs inepties qui sont ensuite reprises en coeur par des journalistes incompétents alors que des intellectuels engagés et de grande valeur comme Pedro Cordoba restent confidentiels ? Et les politiques, qui trafiquent les enquêtes pour n'en extraire que ce qui les arrange, comment se fait-il qu'ils continuent ainsi en toute impunité ? Nous sommes nombreux à nous rendre compte de leur cynisme, et pourtant nous sommes là, impuissants, à attendre la prochaine absurdité qui sera ensuite propagée par des médias serviles et/ou décérébrés. J'aimerais que toutes ces personnes lucides, informées et de bon sens aient enfin voix au chapitre, mais je ne sais pas quelles conditions doivent être réunies pour qu'elles soient enfin audibles.
- CeladonDemi-dieu
C'est à l'UE qu'il faut le demander.
- CeladonDemi-dieu
Tu ne risques pas de les entendre. Les directives de l'UE sont appliquées, point barre. Et les médias sont à leur service.
- IgniatiusGuide spirituel
Cet article est brillant : nous sommes donc bien gouvernés par des incompétents ignares qui érigent la Finlande en modèle sans rien y connaître.
Je ne parle même pas des pédagos...
Je ne parle même pas des pédagos...
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- adelaideaugustaFidèle du forum
Igniatius a écrit:Cet article est brillant : nous sommes donc bien gouvernés par des incompétents ignares qui érigent la Finlande en modèle sans rien y connaître.
Je ne parle même pas des pédagos...
J'ai le souvenir de nos ministres de l'Education nationale, Darcos, puis Chatel, ayant passé quelques jours en Finlande, et revenus très admiratifs.
Les interviews de certains jeunes gens m'avaient laissée pantoise !
On voyait une jeune fille, qui n'aimait pas se lever le matin : elle avait donc choisi des matières qui n'avaient cours que l'après-midi.
C'est le fameux "lycée à la carte" qui, si mes souvenirs sont exacts, avait séduit nos bons ministres.
Il y a peu de temps, un reportage avait montré les joyeux bambins de CP s'ébattant dans leur classe, la plupart couchés par terre, c'était un foutoir innommable. Ce qui aide à comprendre le constat de Pedro.
- adelaideaugustaFidèle du forum
frdm a écrit:Je vais me faire épingler pour ma naïveté, mais pourquoi entend-on toujours les mêmes ânes médiatiques braire leurs inepties qui sont ensuite reprises en coeur par des journalistes incompétents alors que des intellectuels engagés et de grande valeur comme Pedro Cordoba restent confidentiels ? Et les politiques, qui trafiquent les enquêtes pour n'en extraire que ce qui les arrange, comment se fait-il qu'ils continuent ainsi en toute impunité ? Nous sommes nombreux à nous rendre compte de leur cynisme, et pourtant nous sommes là, impuissants, à attendre la prochaine absurdité qui sera ensuite propagée par des médias serviles et/ou décérébrés. J'aimerais que toutes ces personnes lucides, informées et de bon sens aient enfin voix au chapitre, mais je ne sais pas quelles conditions doivent être réunies pour qu'elles soient enfin audibles.
Malheureusement, il n'y a pas que les "ânes médiatiques" qui braient.
Que penser de cette proposition ?
"En mars 2012, quelques mois avant la formation du nouveau gouvernement et le lancement par le ministre Vincent Peillon d’un chantier de « refondation » de l’école, le « Groupe de recherche sur la démocratisation scolaire » (GRDS)[1] publiait ses propres « propositions pour une refondation du système éducatif », sous le titre de l’Ecole commune[2]. L’ouvrage, rédigé collectivement par Alain Becker, Jérôme Deauvieau, Tristan Poullaouec, Janine Reichstadt, Jean-Pierre Terrail et José Tovar, et qui synthétise les recherches menées jusqu’ici par le GRDS, se présente en effet comme un vaste projet de réorganisation en profondeur de la scolarité obligatoire, autour de la constitution d’un cursus unifié de 3 à 18 ans baptisé « école commune »."
http://skhole.fr/recension-de-l-%C3%A9cole-commune-et-entretien-avec-jean-pierre-terrail
- CeladonDemi-dieu
Ben non, pas forcément au CP puisque Pisa ne semble pas sanctionner ça. C'est APRES que les choses se compliquent, comme si les politiques ne pouvaient pas anticiper alors qu'ils sont un peu rétribués pour cela quand même !
- ParatgeNeoprof expérimenté
Ce que Pedro démontre bien est dans les rapports ! Il n'invente rien, lui, il fait le « boulot » !
Contrairement à nos chers pédagos qui ne voient que ce qu'ils ont envie de voir avec leur honnêteté intellectuelle bien connue mais il leur faudrait lire ces rapports et en plusse jusqu'au bout et pis cé tro lon à lire !
Leur vision « finlandisée » nous apprend pas mal de choses sur eux... Par exemple le lycée général et la fac accessibles seulement à ceux qui ont le niveau, pour ça les pédagos préfèrent détourner le regard alors que l'absence de notes ou les écoliers qui se vautrent par terre c'est leur idéal.
Contrairement à nos chers pédagos qui ne voient que ce qu'ils ont envie de voir avec leur honnêteté intellectuelle bien connue mais il leur faudrait lire ces rapports et en plusse jusqu'au bout et pis cé tro lon à lire !
Leur vision « finlandisée » nous apprend pas mal de choses sur eux... Par exemple le lycée général et la fac accessibles seulement à ceux qui ont le niveau, pour ça les pédagos préfèrent détourner le regard alors que l'absence de notes ou les écoliers qui se vautrent par terre c'est leur idéal.
- NuitsFidèle du forum
Merci pour cet article édifiant.
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C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- CeladonDemi-dieu
Et la Finlande dispose de 11 semaines de grandes vacances. Voilà un bel argument à exploiter jusqu'à la corde.Palombella Rossa a écrit:Olympias a écrit:Mais n'est-ce pas l'exemple dont on nous rebat les oreilles ???
Bien sûr ! On nous a bourré le crâne avec la Finlande pendant des années, en nous présentant ce pays comme le vert paradis de l'école égalitaire à la pédagogie-qui-fait-réussir-tous-les-élèves -- et maintenant, parce que les faits sont têtus (Lénine) et les statistiques sans pitié, on retombe de haut. :diable:
Je me demande avec intérêt comment les grands tenants de la pensée unique qui ont porté au pinacle le modèle finlandais vont pouvoir expliquer une telle raspoutitsa (= débâcle). Sans doute vont-ils démontrer que la Finlande n'est pas allé assez loin dans l'égalitarisation (pardon pour le barbarisme) scolaire, un peu comme les économistes libéraux expliquent la crise par l'insuffisance des privatisations ???
- ParatgeNeoprof expérimenté
Celadon a écrit:
Et la Finlande dispose de 11 semaines de grandes vacances. Voilà un bel argument à exploiter jusqu'à la corde.
Oui mais attention, là-bas c'est pôs pareil !
C'est danlintérédézenfans !
- henrietteMédiateur
He ben, si c'est CA le modèle parfait...
Mille mercis pour ce lien, c’est en effet édifiant !
Mille mercis pour ce lien, c’est en effet édifiant !
- ZenxyaGrand sage
on pourrait "s'amuser" à envoyer le lien à tous ceux qui ne prêchent que par la Finlande et leur demander si ils veulent absolument tout pareil.
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Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- GrypheMédiateur
Je cite la conclusion qui est édifiante :
+ Conclusion du commentaire de Françoise Appy :
Résolument « mis au centre » depuis près d’un demi-siècle, les enfants finlandais sont-ils au moins heureux dans leur école ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, la réponse est NON. Bernard Appy a eu raison d’épingler ce phénomène dans son blog car il est tout à fait conforme aux enseignements de Follow Through même s’il se situe à un niveau un peu différent. Contrairement à tout ce qu’on pouvait prévoir, Follow Through a en effet montré que les élèves ont une plus haute estime de soi quand les pédagogies sont centrées sur les savoirs plutôt que sur « l’apprenant ». Non seulement les élèves en savent plus quand on leur enseigne de façon explicite des contenus exigeants au lieu de les laisser patauger dans l’échec pour qu’ils « construisent leurs propres savoirs » – ce qui est, foi d’animal, assez logique –, mais ils ont aussi une meilleure image d’eux-mêmes, ils sont comme on dit mieux « dans leur peau » au plan psychologique. Le désamour des petits Finlandais pour leur école n’est en réalité qu’une traduction de ce malaise induit par des pédagogies prétendument « innovantes » et qui déstructurent, de fait, la personnalité des enfants et des adolescents. Il en résulte une angoisse envahissante, à peine masquée en Finlande par les inhibitions multiples et la résignation taciturne qui régissent l’âme collective des Finlandais à l’âge adulte et qui se manifestent dans l’enfance par une sorte de capitulation anticipée devant l’infortune et non, comme en France, par une agitation aussi brutale que désespérée. Le mal-être psychique des élèves est chez nous un redoutable facteur d’indiscipline tandis qu’il alimente en Finlande toutes les formes de conformisme. Il n’en reste pas moins que, blasés avant l’heure, les petits Finlandais ne sont pas dupes, car les enfants ne sont jamais dupes. C’est pourquoi ils n’aiment pas leur école. L’école la plus sexiste et la plus raciste du monde est aussi celle où l’on s’ennuie le plus.
+ Conclusion du commentaire de Françoise Appy :
Pour terminer, je pense que la classification entre pédagogies centrées sur l’apprenant et pédagogies centrées sur les connaissances est un peu piégeuse, en particulier pour cette question de l’estime de soi. Les élèves ont une meilleure estime de soi car ils réussissent dans leurs apprentissages et non parce que la pédagogie est de nature transmissive.
- IgniatiusGuide spirituel
Zenxya a écrit:on pourrait "s'amuser" à envoyer le lien à tous ceux qui ne prêchent que par la Finlande et leur demander si ils veulent absolument tout pareil.
Peine perdue : je l'ai envoyé à Luc Cédelle et Louise Tourret via twitter. Aucun signe de vie.
Et les twittos les plus pédagos préfèrent annoncer d'entrée que c'est un parti-pris.
Manifestement, ils ont une lointaine connaissance de l'analyse de données chiffrées.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
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Brian Wilson
- StephCNiveau 2
frdm a écrit:Je vais me faire épingler pour ma naïveté, mais pourquoi entend-on toujours les mêmes ânes médiatiques braire leurs inepties qui sont ensuite reprises en coeur par des journalistes incompétents alors que des intellectuels engagés et de grande valeur comme Pedro Cordoba restent confidentiels ? Et les politiques, qui trafiquent les enquêtes pour n'en extraire que ce qui les arrange, comment se fait-il qu'ils continuent ainsi en toute impunité ? Nous sommes nombreux à nous rendre compte de leur cynisme, et pourtant nous sommes là, impuissants, à attendre la prochaine absurdité qui sera ensuite propagée par des médias serviles et/ou décérébrés. J'aimerais que toutes ces personnes lucides, informées et de bon sens aient enfin voix au chapitre, mais je ne sais pas quelles conditions doivent être réunies pour qu'elles soient enfin audibles.
Bonsoir,
Votre réflexion est exactement le point de départ d'un petit article que j'ai rédigé sur mon blog.
Je dois être également bien naïf mais j'ai de plus en plus de mal à accepter que l'intelligence et la probité intellectuelle soient piétinées par l'approximation, la propagande et le mensonge. Alors je deviens nerveux, maladroit et triste : http://commentparlerdelecole.blogspot.fr/
- User4312Niveau 10
L'article ne le mentionne pas, mais avec une telle compétition pour entrer dans une filière générale et à la fac, je suis étonnée qu'il n'existe pas un business florissant de cours du soir, style juku à la japonaise...
Concernant la non diffusion des ces info dans la presse, je pense aussi que c'est en partie la ''faute'' des gens qui écrivent ces articles de qualité. Ils n'ont pas un ego disproportioné comme d'autres et se ''contentent'' donc d'écrire sur leur blog ou dans des revues scientifiques au lieu d'écrire des articles pour les proposer aux médias connus. Il faut savoir se vendre aussi, même si cela va à l'encontre de son caractère, il faut penser que l'on se bat pour que les gens soient vraiment informés, et non pas mystifiés par des charlatans.
Concernant la non diffusion des ces info dans la presse, je pense aussi que c'est en partie la ''faute'' des gens qui écrivent ces articles de qualité. Ils n'ont pas un ego disproportioné comme d'autres et se ''contentent'' donc d'écrire sur leur blog ou dans des revues scientifiques au lieu d'écrire des articles pour les proposer aux médias connus. Il faut savoir se vendre aussi, même si cela va à l'encontre de son caractère, il faut penser que l'on se bat pour que les gens soient vraiment informés, et non pas mystifiés par des charlatans.
- AbraxasDoyen
Pour ceuss qui s'intéresseraient à ce que deviennent les jeunes Finlandais à la fin de leurs études, lire la Douce empoisonneuse, de Arto Paasilinna… Voyoucratie, alcool à gogo, aides d'Etat, menus larcins.
Et en plus, c'est très drôle…
Et en plus, c'est très drôle…
- CeladonDemi-dieu
Natacha Polony a-t-elle une influence quelconque sur les invitations chez Ruquier ? Auquel cas, elle pourrait inviter P. Cordoba à s'exprimer sur la Finlande. Même à cette heure tardive, même un samedi soir, il en est que cela intéresserait. Et puis ce serait un pied dans le paf, qui permettrait peut-être d'aller chez Calvi (enfin il renouvellerait ses invités ) et surtout chez Taddei. Mais bon faut pas rêver.
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