Lycée Anthonioz-de-Gaulle (Milhaud, Gard) : 90% des enseignants sont en grève contre le proviseur et 600 élèves réclament sa démission en criant.

Lundi 17 février, la première journée de bac blanc au lycée Geneviève-Anthonioz-de-Gaulle, à Milhaud, a tourné au jour de colère noire. Une colère partagée par des enseignants en grève, des lycéens qui spontanément ont organisé le blocus de leur établissement et des parents d’élèves solidaires dans la dénonciation des méthodes de gestion du nouveau proviseur Christian Hugon-Jeannin, nommé en 2012.

"On a tenté à plusieurs reprises d’alerter sur cette situation explique Joëlle Livache, enseignante en sciences et technologies de la santé et du social (ST2S). La première tentative de médiation a échoué et il n’est plus possible de travailler sereinement aujourd’hui. La prise à parti d’un élu du conseil d’administration, une fois encore en fin de semaine dernière, a provoqué notre décision de grève."

Un mouvement suivi par 90 % des enseignants présents, qui demandent à nouveau l’intervention d’un médiateur auprès du rectorat afin de renouer le dialogue. Des enseignants qui alertent également sur la fermeture de classe en section sciences et technologies du management et de gestion (STG) et de sciences et technologies de la santé et du social (ST2S).

Couverte par les cris de “Hugon démission”, entonné par plus de 600 élèves bloquant l’accès au lycée, Sophie (1), 18 ans, élève en STG, témoigne : "On est toujours sous pression. Il (le proviseur Christian Hugon-Jeannin, NDLR) est venu nous dire qu’il voulait 100 % de réussite pour notre bac qu’il a qualifié de facile. On se sent dévalorisé par rapport aux autres filières. Il veut un lycée d’élite et nous pousse vers la sortie. Il est arrogant et nous manque de respect."

Des élèves qui témoignent également de situations troublantes. "On a vu notre prof de mathématiques pleurer, on a appris que notre carnaval était annulé, on nous interdit de nous asseoir sur les blocs devant le lycée. C’est invivable", proteste Sandra, élève en ST2S.

"L’ambiance qu’il crée est totalement anormale, souligne une représentante FCPE des parents d’élèves. Il nous dit des choses pour nous faire plaisir et change ensuite de position. Il n’y a plus de dialogue ! La réputation du lycée se dégrade et certains parents sont prêts à demander des dérogations." Si les élèves maintiennent aujourd’hui le blocus, les enseignants reprendront, eux, les cours. Mais, la sortie du proviseur, venu défier les élèves sur le perron du lycée n’est pas faite pour apaiser les tensions.

paula54 a écrit:Cela fait en tout cas plaisir de constater que tous sont solidaires: enseignants, parents, élèves. Comme quoi, ça peut arriver.

roxanne a écrit:Oh ! Le méchant , il interdit le carnaval. , vite blocus ...j'imagine qu'il y a d'autres problèmes, mais là ça ne fait pas sérieux .

Caspar Goodwood a écrit:Je n'avais pas vu la photo mais en effet les lycéens semblent bien contents de l'aubaine... Difficile de se faire une idée sans avoir plus de détails et d'informations. Dans notre académie, les proviseurs se masturbent devant les baies vitrées, là au moins c'est clair et net.   

roxanne a écrit:Oh ! Le méchant , il interdit le carnaval. , vite blocus ...j'imagine qu'il y a d'autres problèmes, mais là ça ne fait pas sérieux .

Les élèves du lycée de Milhaud continuent de protester devant leur établissement et ils réclament la démission du proviseur. Près de deux tiers des lycéens sèchent les cours depuis maintenant quatre jours.
Une délégation de lycéens a été reçue au rectorat de Montpellier ce 20 février vers 18 h 00.
Les manifestants ont déposé une liste de 12 revendications dont la démission du proviseur.
Ils devraient continuer leur action demain vendredi. Un représentant du rectorat poursuivra la discussion dans le lycée De Gaulle.