Trafic de cannabis à Arras (62) : interpellations d'élèves et de vendeurs au lycée Robespierre

Une opération de police s’est déroulée jeudi aux abords et au sein du lycée Robespierre, soumis depuis de longues semaines à des trafics de cannabis. Plusieurs lycéens et trois vendeurs ont été interpellés, notamment un cuisinier de l’établissement, mais aussi plusieurs enfants de personnalités locales du milieu politique ou administratif arrageois.

C’était un secret de polichinelle pour les élèves du lycée Robespierre. Mais de là à imaginer que même le cuisinier offrait le shit et le couvert… Jeudi, de 11 h à 15 h, la brigade des stups du commissariat a mené une opération pour démanteler les trafics de cannabis qui gangrènent cet établissement pourtant très réputé d’Arras. Une « descente » menée pour deux raisons. D’abord parce qu’un certain nombre d’usages de produits stupéfiants avaient été constatés ces derniers temps au jardin du Gouverneur ; ensuite parce que le parquet d’Arras avait alerté la police quant au rôle d’un cuisinier du lycée, soupçonné de trafiquer avec les élèves.

Dans un premier temps, cinq lycéens ont été interpellés pour détention et usage de produits stupéfiants. On parle ici de résine et d’herbe de cannabis. Rapidement, un premier revendeur a été identifié. Il s’agit d’un Arrageois de… 15 ans, qui dealait dans le parc. Dans la foulée, l’instruction communiquée par le parquet a été exécutée et un cuisinier de 22 ans interpellé. Il aurait cédé un joint à un élève en dehors de l’établissement. Enfin, un troisième revendeur présumé a été également arrêté. Il venait régulièrement en scooter devant le lycée ou aux abords de l’établissement afin d’écouler du cannabis qu’il cultivait chez lui. Une perquisition à son domicile a ainsi permis de découvrir l’installation dévolue à cette culture. Les différents trafics étaient en cours depuis au moins octobre-novembre.

Parmi les nombreux consommateurs interpellés lors de l’opération de jeudi figurent des enfants de personnalités locales, notamment politiques, mais aussi d’employés bien placés au conseil général et à la préfecture. Les mineurs mis en cause seront convoqués devant la justice en juin prochain. Le seul revendeur majeur, le cuisinier, sera convoqué au tribunal dans le cadre d’une procédure de plaider-coupable.