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- Luigi_BGrand Maître
Bon c'est déjà enregistré et ça ne dure pas longtemps, je pense. Philippe Meirieu, comme depuis plusieurs années, a un discours qui semble beaucoup plus raisonnable.
- adelaideaugustaFidèle du forum
Luigi_B a écrit:Philippe Meirieu est l'invité de "Rue des écoles" ce mercredi à 15h sur "France Culture". Et quelqu'un que vous connaissez lui tente de lui porter la contradiction.
Populaire du Centre vendredi 3 mai 2013
« Le Populaire du Centre », de vendredi 3 mai 2013, a consacré une page à l’analyse du livre de Julie Chupin, directrice de cabinet à la région Limousin, et journaliste pendant 13 ans au Monde de l’Education, intitulé « Echec scolaire, la grande peur », Editions Autrement, préfacé par le très grand pédagogue Philippe Meirieu, professeur des Universités en Sciences de l’éducation, vice-président du conseil régional Rhône-Alpes.
Ce livre décrit comment, quand un jeune a perdu pied, tout reste encore possible pourvu qu’on soit déterminé à lui « donner sa chance encore ». Il explore une multitude d’initiatives qui sont autant de raisons d’espérer pour les parents…Et autant de moyens aussi qui pourraient permettre aux acteurs de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, des collectivités locales et du tissu associatif de refonder ensemble, sur les territoires, un vrai « service public de l’éducation et de la formation » : un service public avec une orientation plus accessible et lisible mutualisant toutes les ressources de toutes les institutions.
Il n'y a pas de recette universelle, et Philippe Meirieu reconnaît avoir beaucoup de mal en tant que pédagogue à proposer des solutions généralistes.
C'est un peu comme si on demandait à un médecin de soigner le mal de ventre d'un patient qu'il ne connaît pas. Pour le professionnel, ce serait faire fi de toute la singularité des situations individuelles.
Julie Chupin y cite Meirieu :
« Il faut un regard particulier, attentif, pour débusquer les causes et proposer des solutions. D'ailleurs, la solution n'est pas forcément de même nature que la cause. La cause peut être psychologique, et la solution pédagogique; ou la solution culturelle quand la cause est sociologique."
Dépasser l’angoisse de l’enfant et des parents, travailler l’estime de soi, et réparer les blessures.
Échec scolaire : comment guérir le mal.
Alors que les statistiques n’ont jamais été aussi alarmantes, Julie Jupin publie sur le décrochage scolaire une enquête…optimiste. Un ouvrage à l’usage des parents, invités à ne pas perdre espoir.
L’angoisse, un marché juteux.
C’est avant tout un guide rassurant à l’usage des parents. Il est essentiel d’envoyer des messages positifs sur l’école, et d’inviter les parents à ne pas céder aux sirènes de l’angoisse scolaire qui représente un marché juteux, car on a pris l’habitude d’externaliser les recours, alors qu’on a les moyens de remédier au problème à l’intérieur même de l’école ».
Largement médiatisées, les statistiques sont déroutantes : on recense 165.000 sorties du système scolaire chaque année, 300.000 élèves absentéistes ( dont une grande partie en lycée professionnel), 14 % d’illettrés à la fin de la scolarité obligatoire. Le décrochage scolaire est un phénomène qui concerne potentiellement toutes les familles.Il n’est pas nouveau, mais il apparaît plus dangereux qu’autrefois. L’enjeu, comment aider et prévenir dès les prémisses du décrochage, quels sont les recours possibles.
Des insolents aux pierrots lunaires.
L’ouvrage n’est pas une critique du système scolaire, même si implicitement il met en exergue les lacunes ou les excès de l’école française. Cette dernière « semble déroutée par les enfants un peu décalés, hyperactifs, pierrots lunaires ou petits insolents…Elle dérive souvent vers un modèle élitiste dont le bras armé reste la notation. Ce culte des premiers de la classe et ce rejet implicite des élèves médiocres sont renforcés par un système d’évaluation destructeurs pour les plus vulnérables ».
La constante macabre.
C’est la fameuse « Constante Macabre » du mathématicien toulousain et spécialiste des Sciences de l’éducation, André Antibi. Un tiers de bons, un tiers de moyens, un tiers de médiocres. Quel que soit le niveau général de la classe, quel que soit celui de l’établissement. Un constat d’autant plus déroutant que l’enfant n’a aucune chance de se rattraper. « Il a faux, il sait pourquoi, mais il n’aura pas ensuite l’occasion d’avoir juste, déplore Julie Jupin. Au mieux, cela crée une insatisfaction, au pire, une vraie blessure narcissique ».
Julie Jupin égrène les expériences générant des raccrochages inespérés : le CLEPT de Grenoble (collège lycée élitaire pour tous), ouvert en 2000 pour des jeunes en déshérance scolaire, et où le taux de réussite au bac atteint les 85%, le réseau Nouvelle Chance de Rhône-Alpes, les missions locales, les microlycées et la Cité des Métiers à Limoges. Elle rappelle l’essentiel : la prévention, le travail en amont.
L’estime de soi.
« Les parents doivent se préoccuper des premières manifestations qui peuvent faire penser que l’enfant peut être un décrocheur potentiel. La fatigue du petit enfant qui se couche trop tard les veilles de classe, les risques de surinvestissement , générateur d’angoisses futures. Surtout, l’estime de soi : l’enfant doit faire son métier d’élève, mais on doit avant tout le laisser faire son métier d’enfant ».
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"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
- adelaideaugustaFidèle du forum
Luigi_B a écrit:Bon c'est déjà enregistré et ça ne dure pas longtemps, je pense. Philippe Meirieu, comme depuis plusieurs années, a un discours qui semble beaucoup plus raisonnable.
A la lecture du livre de Chupin et de sa préface, tout le mal vient de l'obstination à noter les élèves. Il est à fond pour Antibi.
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"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
- Luigi_BGrand Maître
Je crois qu'il n'en parle pas dans l'émission, sinon je ne l'aurais pas laissé passer.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- adelaideaugustaFidèle du forum
A écouter là :
http://www.franceculture.fr/emission-rue-des-ecoles-regards-sur-le-plaisir-d-apprendre-2014-04-09
http://www.franceculture.fr/emission-rue-des-ecoles-regards-sur-le-plaisir-d-apprendre-2014-04-09
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