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- InvitéInvité
Je t'ai répondu sur un point précis, et dans un autre post, j'ai ensuite précisé que je réagissais à un ensemble de réactions, pas seulement à la tienne
- AevinHabitué du forum
Tu as oublié le fait que tous les profs allemands enseignent deux matières est sont donc forcement nuls (également lu sur ce forum).holderfar a écrit:MK: non, fleur de peau, non. C'est juste que je trouve incroyable, sur la base d'un cours observé il y a longtemps, d'en conclure que les élèves allemands ne savent rien (lu ailleurs), vont picoler après les cours (idem), passent leur temps à manger et boire en cours. Et que l'autonomie constatée, on ne cherche pas trop à l'expliquer, juste à souligner que de toute façon, ils n'ont aucun mérite.
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Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- InvitéInvité
Je veux dire qu'on va leur demander des travaux beaucoup plus fouillés et personnels. Et arrivés en fac, la différence entre un étudiant allemand et un étudiant français lambda à ce niveau est flagrante. Une capacité de lecture plus grande, une analyse plus personnelle... Y'a pas photo.John a écrit:Je n'ai pas eu cette impression, mais pour moi aussi ça repose sur des observations plutôt anciennes.qu'on peut exiger plus d'un élève allemand sur le plan du travail.
Qu'entends-tu par cette phrase ?
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
holderfar a écrit:Je t'ai répondu sur un point précis, et dans un autre post, j'ai ensuite précisé que je réagissais à un ensemble de réactions, pas seulement à la tienne
Merci.
Aevin a écrit:Tu as oublié le fait que tous les profs allemands enseignent deux matières est sont donc forcement nuls (également lu sur ce forum).
Je n'imagine pas ce que les néos en question pensent des profs d'HG
Pour ma part, je trouve que les collègues allemands qui enseignent l'histoire et le français, ou l'histoire et l'anglais, sont généralement très bons en histoire (en tout cas tous ceux que j'ai rencontrés) et parlent la LVE parfaitement.
- CasparProphète
On peut dire aussi que les étudiants allemands sont sélectionnés par un numerus clausus à l'entrée en fac, contrairement aux Français, ce qui explique peut-être certaines choses (mais pas forcément tout), mais je ne veux pas lancer de grande polémique sur le sujet, c'est juste une remarque en passant.
EDIT: Et sur ce, je me déconnecte pour aller préparer mes cours de demain, courageux mais pas téméraire.
EDIT: Et sur ce, je me déconnecte pour aller préparer mes cours de demain, courageux mais pas téméraire.
- InvitéInvité
Le numerus clausus ne s'applique pas à toutes le filières, surtout en sciences humaines. Donc, l'explication me paraît insuffisante.
- WildeNiveau 8
holderfar a écrit:MK: non, fleur de peau, non. C'est juste que je trouve incroyable, sur la base d'un cours observé il y a longtemps, d'en conclure que les élèves allemands ne savent rien (lu ailleurs), vont picoler après les cours (idem), passent leur temps à manger et boire en cours. Et que l'autonomie constatée, on ne cherche pas trop à l'expliquer, juste à souligner que de toute façon, ils n'ont aucun mérite.
Wilde: cette autonomie est justement le fruit d'une plus grande liberté laissée à l'élève, qui doit faire des choix, y compris en se trompant. Ce n'est pas toujours confortable pour l'enseignant, mais à long terme, c'est très profitable, parce qu'on peut exiger plus d'un élève allemand sur le plan du travail.
Ce serait plutôt dû aux méthodes d'enseignement alors, plutôt qu'à l'éducation donnée dans les familles ou une vision de la place de l'enfant dans la société...
Pour en revenir au comportement des élèves allemands, j'ai eu l'occasion d'observer deux cours quand j'ai accompagné un voyage scolaire en Allemagne
Et c'est vrai que j'ai été assez surprise de l'attitude pour le moins décontractée des élèves dans l'un des cours (les élèves buvaient, mangeaient, se levaient, beaucoup n'avaient pas leur livre) Par contre, quand le prof parlait, les élèves se taisaient pour la plupart
Dans l'autre cours, l'attitude des élèves était très différente, ressemblant beaucoup à ce qu'on voit en France. Je pense que cela dépend du niveau de tolérance et de l'attitude de l'enseignant.
Le retour des élèves français assistant aux cours était intéressant aussi: certains se sont dit: "trop cool d'être élèves en Allemagne, on est beaucoup plus libre, on peut faire ce qu'on veut", d'autres n'ont pas du tout aimé : "Il y avait trop de bruit, c'était le bazar, les élèves ne sont pas respectueux"...
Mis à part le salaire, je n'ai pour ma part pas trop envié mes collègues allemandes: plus d'heures de cours, deux matières à enseigner, remplacement des collègues absents, rôles multiples dans l'établissement, préparation des épreuves de bac, années de longueurs différentes donc une gestion du programme compliquée, et effectivement, une attitude assez permissive en classe que j'aurai du mal à supporter je pense (bon, en même temps, moins d'énergie dépensée à faire la police ). Je précise que c'était un collège-lycée privé donc ça restait gérable au niveau de la discipline.
- NasopiBon génie
Le correspondant allemand de mon fils avait trouvé que dans son collège (où il avait passé une journée), c'était "la dictature".
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- philannDoyen
holderfar a écrit:Le numerus clausus ne s'applique pas à toutes le filières, surtout en sciences humaines. Donc, l'explication me paraît insuffisante.
Elle n'est pas suffisante certes...
Mais dans de nombreuses régions (au moins en Rhénanie du Nord Westphalie et en Rhénanie Palatinat) les élèves sont "orientés" très tôt! (vers 10/11 ans). Donc les élèves du Gymnasium sont déjà difficilement comparables avec l'ensemble des élèves de la même classe d'âge en France. Et idem, après le bac, beaucoup choisissent des Hochscule plutôt que la fac. Résultat: même dans les filières les moins sélectives telles que les SHS (et encore ça dépend beaucoup de la fac) un écrémage certain a eu lieu. Comment comparer un tel système au nôtre, qui cherche à mener tout le monde au bac, puis tout le monde à la fac...?
J'apprécie beaucoup l'autonomie des élèves et étudiants allemands et je remarque qu'on leur fait confiance pour de vrai. Ils mènent parfois des projets avec une réelle autonomie mais aussi une réelle responsabilité (si ça foire...ils assument). Mais je me demande depuis longtemps si cela ne fait pas partie en fait implicitement de leur mode de sélection.
Quand au côté cool et détendu en classe, personnellement j'ai vraiment du mal à le supporter. J'ai enseigné à la fac à Münster et je trouvais cela génial, mais je crois que j'aurais vraiment eu du mal dans un lycée.
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
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