- CelebornEsprit sacré
Delafontorse a écrit:Parfaitement exact, Héliandre.
Pourquoi dans de nouveaux textes conserver ce qui fait le défaut des anciens et même entériner ce qui va les aggraver (une liste de "missions liées" nombreuses et non exhaustive) ?
Deux choses à ce sujet :
1) Ces missions sont déjà dans le code de l'éducation ; le décret ne crée absolument rien de ce point de vue.
2) Justement si, elles sont exhaustives. C'est pour ça que tout ce qui n'en relève pas ouvrira droit à rémunération (via les « missions complémentaires »). C'est même tout l'intérêt du truc.
- LefterisEsprit sacré
J'aurais ajouté : "les failles béantes, gigantesques .." ..Balthazaard a écrit:bonsoir
ils s'appuient sur l'exploitation des failles de l'ancien par la hiérarchie...ils ont d'ailleurs raison dans les faits qu'ils exposent MAIS dans ce cas pourquoi ne reconnaissent-ils pas que les failles du nouveau vont être exploitées de la même manière au maximum et reconnaître du coup que les craintes exposées vont devenir un état de fait...
La satisfaction du marchand de shampoing, du SGUNSA et de l'UNSGEN doivent plus que tout faire réfléchir...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- DelafontorseNiveau 3
Je regrette, mais je ne comprends pas le point II de l'article 2 du projet comme vous.
Il est écrit :
"(...)les enseignants mentionnés à l’article 1du présent décret sont tenus d’assurer, sur l’ensemble de l’année scolaire ...)
II- Les missions liées au service d’enseignement qui comprennent les travaux de préparation et les recherches personnelles nécessaires à la réalisation des heures d’enseignement, l’aide et le suivi du travail personnel des élèves, leur évaluation, le conseil aux élèves dans le choix de leur projet d’orientation en collaboration avec les personnels d'éducation et d'orientation, les relations avec les parents d'élèves, le travail au sein d’équipes pédagogiques constituées d’enseignants ayant en charge les mêmes classes ou groupes d’élèves ou exerçant dans le même champ disciplinaire. Dans ce cadre, ils peuvent être appelés à travailler en équipe pluri-professionnelle associant les personnels de santé, sociaux, d’orientation et d’éducation."
"Comprendre", cela veut dire "inclure", mais cela ne veut pas dire "se définir exclusivement comme".
Les "missions liées" incluent les tâches citées, elles ne se définissent pas exclusivement par elles.
Ce qui signifie qu'il pourrait exister des "missions liées" non citées dans le texte du projet.
Il est écrit :
"(...)les enseignants mentionnés à l’article 1du présent décret sont tenus d’assurer, sur l’ensemble de l’année scolaire ...)
II- Les missions liées au service d’enseignement qui comprennent les travaux de préparation et les recherches personnelles nécessaires à la réalisation des heures d’enseignement, l’aide et le suivi du travail personnel des élèves, leur évaluation, le conseil aux élèves dans le choix de leur projet d’orientation en collaboration avec les personnels d'éducation et d'orientation, les relations avec les parents d'élèves, le travail au sein d’équipes pédagogiques constituées d’enseignants ayant en charge les mêmes classes ou groupes d’élèves ou exerçant dans le même champ disciplinaire. Dans ce cadre, ils peuvent être appelés à travailler en équipe pluri-professionnelle associant les personnels de santé, sociaux, d’orientation et d’éducation."
"Comprendre", cela veut dire "inclure", mais cela ne veut pas dire "se définir exclusivement comme".
Les "missions liées" incluent les tâches citées, elles ne se définissent pas exclusivement par elles.
Ce qui signifie qu'il pourrait exister des "missions liées" non citées dans le texte du projet.
- LeclochardEmpereur
Marcel Khrouchtchev a écrit:Leclochard a écrit:Celeborn a écrit:Et au passage, je vous signale qu'on était déjà des fonctionnaires d'Etat, et donc qu'on était déjà subordonné au cadre général de la fonction publique et à tout ce qui va avec (ce que certains ont l'air de découvrir). Ça n'a rien de nouveau là non plus. À moins que vous souhaitiez que votre chef d'établissement vous fasse un emploi du temps où vous avez 6 ou 7 heures de cours d'affilée sans pause d'au moins 20 minutes dans la journée. Parce que c'est ça aussi, le cadre général de la fonction publique.
Certains sont contents d'avoir des journées de ce genre (avec une heure de pause et les recréations). Surtout les agrégés.
Ce n'était pas pour te vexer. J'ai vu des emplois du temps hallucinants... Genre cours sur deux jours et demi (par exemple: mercredi, jeudi, vendredi). Le genre de chose qui ne peut être fait qu'à la demande des intéressés et impossibles pour les certifiés.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Avec 14h de cours (en cas d'heure de chaire), je ne vois vraiment pas le problème à être sur 3 jours. Ça m'est déjà arrivé, et mes journées de cours n'étaient pas plus chargées que cela (deux fois 5h, une fois 4h).
- LeclochardEmpereur
Marcel Khrouchtchev a écrit:Avec 14h de cours (en cas d'heure de chaire), je ne vois vraiment pas le problème à être sur 3 jours. Ça m'est déjà arrivé, et mes journées de cours n'étaient pas plus chargées que cela (deux fois 5h, une fois 4h).
On est d'accord. Ce n'est pas mon propos car je suis au collège. Je faisais remarquer à Celeborn qu'avoir des journées de six ou sept heures était recherché par certains collègues et en particulier les agrégés car cela permet de dégager des journées libres. Pour un certifié à temps plein, c'est plus exceptionnel, voire impossible dans certaines matières (on ne fait pas cinq heures de français en sixième sur deux jours sans que cela pose problème).
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- CelebornEsprit sacré
Leclochard a écrit:
On est d'accord. Ce n'est pas mon propos car je suis au collège. Je faisais remarquer à Celeborn qu'avoir des journées de six ou sept heures était recherché par certains collègues et en particulier les agrégés car cela permet de dégager des journées libres. Pour un certifié à temps plein, c'est plus exceptionnel, voire impossible dans certaines matières (on ne fait pas cinq heures de français en sixième sur deux jours sans que cela pose problème).
J'ai déjà eu un emploi du temps de certifié sur 3 jours (donc je ne vois pas pourquoi viser spécifiquement les agrégés, surtout que ce que tu dis à propos du français en 6e est tout aussi valable pour eux).
Mais de toute façon, ce que tu dis n'a rien à voir avec ce que je signalais, car il s'agissait de ne pas avoir 6 heures (ou +) de cours SANS PAUSE D'AU MOINS 20 MINUTES. C'est ce passage-là qui était important, et qui fait partie des garde-fous du règles régissant la fonction publique.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- LeclochardEmpereur
Celeborn a écrit:Leclochard a écrit:
On est d'accord. Ce n'est pas mon propos car je suis au collège. Je faisais remarquer à Celeborn qu'avoir des journées de six ou sept heures était recherché par certains collègues et en particulier les agrégés car cela permet de dégager des journées libres. Pour un certifié à temps plein, c'est plus exceptionnel, voire impossible dans certaines matières (on ne fait pas cinq heures de français en sixième sur deux jours sans que cela pose problème).
J'ai déjà eu un emploi du temps de certifié sur 3 jours (donc je ne vois pas pourquoi viser spécifiquement les agrégés, surtout que ce que tu dis à propos du français en 6e est tout aussi valable pour eux).
Mais de toute façon, ce que tu dis n'a rien à voir avec ce que je signalais, car il s'agissait de ne pas avoir 6 heures (ou +) de cours SANS PAUSE D'AU MOINS 20 MINUTES. C'est ce passage-là qui était important, et qui fait partie des garde-fous du règles régissant la fonction publique.
La pause du repas est obligatoire et je ne connais pas d'établissement sans recréation. Alors comment ta crainte serait possible ?
Sinon, je ne comprends pas comment tu as réussi à obtenir 18 heures (en français sur trois jours). Ton principal devait t'apprécier. Ce veut dire trois ou quatre demi-journées libérées. Ici, quand on en a deux, on est content.
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- prof1202Niveau 3
Celeborn a écrit:
Et il réduit l'ORS d'une heure, y compris pour 2 établissements pas de la même ville. Je crois qu'on sait tous très bien que cette pratique était déjà généralisée (on peut le regretter, hein), alors ça ne me semble pas délirant de le reconnaître et, en échange, de l'encadrer correctement (et ça évite par la même occasion de se retrouver à enseigner sans son accord une autre matière que la sienne, ce qui est prévu dans le décret de 50 en cas d'impossibilité de compléter son service dans un ou deux autres bahuts de la même ville).
Mais je suis bien d'accord que c'est un sujet qui se discute.
Les syndicats favorables au projet présente cette réduction comme un allègement de service.
Ce serait toujours vrai si le texte prévoyait qu'aucune HSA ne puisse être imposée à un enseignant complétant son service... En effet, la quotité à compléter est déterminée en février lors de l'examen des DHG. On complète alors le service jusqu'à l'ORS+1HSA (puisque "vous ne pouvez refuser une HSA"). En septembre, le Rectorat accorde l'heure pour CSD en HSA et le collègue peut alors difficilement refuser. Une ventilation qui accorde en février une heure-poste pour complément de service sera bien rare et il n'y a pas de raison que cette pratique change...
De plus, il me semble que les décrets abrogés de 2007 prévoyaient que pour un service sur 3 établissements (qui est d'une pénibilité accrue) la réduction de service était de... 2 heures.
Une heure de réduction suffit-elle pour compenser le temps passé sur la route en fournissant son véhicule personnel (cas isolé dans la fonction publique), les réunions en double voire triple ? Je trouve qu'on a bien facilement vendu notre peau...
Enfin, la méthode qui consiste à rendre coutumier le fait de de ne pas respecter le texte (créer des CSD en dehors de la même ville depuis belle lurette) pour ensuite justifier le fait que le texte doive être modifié me gène.
Pourquoi ne pas imaginer que des services sur 4 établissements deviennent progressivement habituels et que, dans quelques années, on modifie à nouveau le texte parce que "cette pratique est déjà généralisée" ?
Même raisonnement pour un service annualisé...
- barègesÉrudit
Ce qui m'inquiète, c'est qu'en rendant légal ce qui ne l'était pas, une brèche s'ouvre pour le jour où il y aura besoin de moins d'enseignants par établissement. Le problème du sous-service, qui aurait pu constituer un frein, n'existera plus. En fait on étend la flexibilité du TZR à tous les postes fixes. Ce n'est pas une mesurette, ce n'est une adaptation technique qu'en apparence. A mon humble avis.
- CelebornEsprit sacré
barèges a écrit:Ce qui m'inquiète, c'est qu'en rendant légal ce qui ne l'était pas, une brèche s'ouvre pour le jour où il y aura besoin de moins d'enseignants par établissement. Le problème du sous-service, qui aurait pu constituer un frein, n'existera plus. En fait on étend la flexibilité du TZR à tous les postes fixes. Ce n'est pas une mesurette, ce n'est une adaptation technique qu'en apparence. A mon humble avis.
Une fois encore, le problème du sous-service est réglé dans les décrets de 50 par le fait d'imposer au collègue de compléter son enseignement dans une autre discipline, et ce sans lui demander son avis. Je ne crois pas que ce soit une solution particulièrement satisfaisante non plus.
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- Presse-puréeGrand sage
De mémoire, le décret de 50 dit "peut" (pas d'obligation, donc) et "selon ses compétences et ses goûts". Je crois que tu noircis un peu le trait.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- prof1202Niveau 3
Celeborn a écrit:
Une fois encore, le problème du sous-service est réglé dans les décrets de 50 par le fait d'imposer au collègue de compléter son enseignement dans une autre discipline, et ce sans lui demander son avis. Je ne crois pas que ce soit une solution particulièrement satisfaisante non plus.
Entre des heures dans une autre discipline connexe ("selon les compétences et les goûts") dans l'établissement et un CSD dans un ou deux établissements à 30, 40, 50 km voire plus puisqu'aucune limite n'est imposée, je serais curieux de savoir le choix majoritaire des collègues.
Je rejoins l'avis de Barèges : Cette modification n'est pas anodine, le métier d'enseignant glisse lentement mais surement vers plus de flexibilité. J'espère me tromper mais la prochaine étape sera une augmentation du temps de présence dans l'établissement avec augmentation de l'ORS.
- prof1202Niveau 3
Presse-purée a écrit:De mémoire, le décret de 50 dit "peut" (pas d'obligation, donc) et "selon ses compétences et ses goûts". Je crois que tu noircis un peu le trait.
Voilà la rédaction :
2° Les professeurs qui n'ont pas leur maximum de service dans l'enseignement de leur spécialité et qui ne peuvent
pas le compléter dans un autre établissement d'enseignement public de la même ville peuvent être tenus, si les
besoins du service l'exigent, à participer à un enseignement différent.
Toutefois, les heures disponibles doivent, autant qu'il est possible, être utilisées de la manière la plus conforme à
leurs compétences et à leurs goûts ;
L'article 3 comporte une garantie sur les HSA : toutes les HSA devraient être rémunérées au taux majoré comme la première.
A ma connaissance, les Rectorats se gardent bien de l'appliquer.
Art. 3 (modifié par le décret no 99-880 du 13 octobre 1999) [2].- 1° Les fonctionnaires qui ne peuvent assurer leur
maximum de service dans l'établissement auquel ils ont été nommés peuvent être appelés à le compléter dans un
autre établissement public de la même ville.
Ils doivent le nombre d'heures prévu aux articles premier et 4 du présent décret, quel que soit l'établissement où ils
enseignent ;les heures supplémentaires qui pourraient être effectuées leur sont payées au tarif le plus avantageux.
- CelebornEsprit sacré
Presse-purée a écrit:De mémoire, le décret de 50 dit "peut" (pas d'obligation, donc) et "selon ses compétences et ses goûts". Je crois que tu noircis un peu le trait.
Je ne noircis rien du tout :
Le décret de 50 a écrit:2° Les professeurs qui n'ont pas leur maximum de service dans l'enseignement de leur spécialité et qui ne peuvent pas le compléter dans un autre établissement d'enseignement public de la même ville peuvent être tenus, si les besoins du service l'exigent, à participer à un enseignement différent.
Toutefois, les heures disponibles doivent, autant qu'il est possible, être utilisées de la manière la plus conforme à leurs compétences et à leurs goûts
C'est ce qu'on appelle une obligation. Quant aux compétences et aux goûts cités par la suite, ils ne valent pas grand chose face aux « besoins du service » (les goûts sont difficilement opposables au tribunal administratif, surtout quand ils sont liés à la formule « autant qu'il est possible »… Donc en fait, vos compétences et vos goûts, on peut s'asseoir dessus).
Nettement moins en tous les cas que la formule « avec leur accord », qui figure dans le nouveau décret (alors que simultanément la notion de « besoins du service » disparaît).
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- barègesÉrudit
On sait ce qu'il en est de l'accord "qui doit être recherché" dans les actuels textes sur les TZR pour les remplacements en zone limitrophe.Nettement moins en tous les cas que la formule « avec leur accord », qui figure dans le nouveau décret
- prof1202Niveau 3
C'est effectivement une obligation d'après les décrets de 1950. Mais a-t-on une estimation du nombre de collègues placés actuellement dans cette situation ? Je pense que c'est très peu.
Dans mon académie, pour 2014-2015, près de 700 postes comportent un CSD dans la même matière. Les cas de CSD dans une autre matière ne sont certainement pas à ce niveau.
Dans mon académie, pour 2014-2015, près de 700 postes comportent un CSD dans la même matière. Les cas de CSD dans une autre matière ne sont certainement pas à ce niveau.
- CelebornEsprit sacré
barèges a écrit:On sait ce qu'il en est de l'accord "qui doit être recherché" dans les actuels textes sur les TZR pour les remplacements en zone limitrophe.Nettement moins en tous les cas que la formule « avec leur accord », qui figure dans le nouveau décret
Et on sait ce qu'il peut en être quand on ne marque même pas qu'il est nécessaire pour effectuer un complément dans une autre discipline.
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- lalilalaEmpereur
Oui mais enfin comme dit barèges, même si c'est écrit noir sur blanc, on sait comment ça se passe sur le terrain...
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Nuestra vida es un círculo dantesco.
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- DelafontorseNiveau 3
La Société des Agrégés a pris position contre le projet tel qu'il est en l'état.
Voir en bas à droite, en rose, "Décret sur les services" : http://www.societedesagreges.net
Voir en bas à droite, en rose, "Décret sur les services" : http://www.societedesagreges.net
- DelafontorseNiveau 3
Il y a URGENCE :
signez et faites systématiquement signer la pétition s'opposant au vote le 27 mars par quelques syndicats du projet de décret cassant nos statut et dénaturant gravement notre métier de professeur.
http://www.petitions24.net/non_a_labrogation_des_decrets_de_1950
signez et faites systématiquement signer la pétition s'opposant au vote le 27 mars par quelques syndicats du projet de décret cassant nos statut et dénaturant gravement notre métier de professeur.
http://www.petitions24.net/non_a_labrogation_des_decrets_de_1950
- Milady de WinterNiveau 5
Tiens, j'ai trouvé ça sur le sujet :
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/education-nationale-le-dernier-mauvais-coup-de-vincent-peillon-25-03-2014-1805228_1886.php
"Le 27 mars prochain, Vincent Peillon, quelques jours avant de quitter sans doute le ministère pour cause de campagne des européennes (il a ingénieusement prévu de se faire tête de liste dans le Sud-Est, ce qui lui assure, quel que soit le désamour électoral pour son parti, un gîte à Bruxelles pour les années à venir) et de remplacement par Ségolène Royal, disent les augures, fera signer à la plupart des syndicats d'enseignants l'abrogation des "décrets de 1950" qui régulaient depuis soixante-trois ans le temps de service des profs.
J'en ai déjà parlé ici même début janvier. On en était alors aux intentions. La plupart des syndicats n'ont pas bougé, sinon dans le sens du ministre. Dès lors, pourquoi se gêner et ne pas passer aux actes ?
Le nouveau texte, qui ramène les enseignants au cadre général de la fonction publique, établit que ce seront désormais 1 607 heures qui seront dues - en 36 semaines de cours. Soit un peu plus de 44 heures par semaine : cela fait beaucoup, cela contrarie la loi, et contrarie même Mme Royal, qui proposait jadis que nous passions tous à 35 heures. On peut donc s'attendre à un allongement de l'année scolaire (rentrée en août, 37, 38, 39 semaines de cours ? Impossible - les élèves n'y résisteraient pas, les chronobiologistes qui ont envahi la rue de Grenelle et imposé au ministre l'idée absurde des "rythmes scolaires" protesteraient sauvagement), et à ce que les enseignants soient mis à disposition des chefs d'établissement (pour jouer aux concierges ? animateurs de centres aérés ? gentils animateurs ?) et des responsables départementaux (pour les certifiés) ou régionaux (pour les agrégés).
Celui qui paie décide
Parce qu'en même temps que le sabotage du temps de travail (je résume : les profs travailleront deux fois plus pour un salaire équivalent, voire nettement inférieur en ce qui concerne les classes préparatoires), les syndicats se voient imposer la territorialisation de l'enseignement : dans un grand accès de fièvre anti-jacobine, le ministre souhaite effectivement ranger une fois pour toutes les établissements sous la férule des autorités locales qui les gèrent - les municipalités pour le primaire, les conseils généraux pour les collèges, les régions pour les lycées. C'est celui qui paie qui décide, n'est-ce pas, même s'il est incompétent.
À Marseille, où j'écris, j'entends d'ici les cris d'enthousiasme de mes collègues à la perspective de dépendre désormais de Patrick Mennucci, ce phare de l'intelligence qui prétend diriger la troisième ville de France.
Fin des garanties nationales, fin des libertés pédagogiques. Ah, si, il restera toujours la possibilité, pour les plus fortunés, d'inscrire leurs bambins dans des structures totalement privées.
La presse a été curieusement muette sur cette casse des conditions de travail de ceux qui forment les enfants - y compris ceux des journalistes. C'est que le projet du ministère s'est intelligemment étalé dans le temps, avec moult écrans de fumée et désinformation massive (curieusement relayée par des syndicats censés défendre les enseignants), après les manifestations brutales de refus organisées par les profs de prépa en décembre : ils se battaient pour leurs salaires, certes, et pour la réussite de leurs élèves (le noyau dur de ce qui marche encore en France, faut-il le rappeler) ; mais ils voyaient aussi venir Peillon avec ses gros sabots, qui, avec son projet, impose désormais à tous les enseignants des "missions" aux contours assez flous pour qu'on y glisse n'importe quoi.
Travailler plus pour gagner encore moins
Un fait aurait pu alerter les journalistes spécialisés : Luc Chatel, précédent ministre, mais aussi membre éminent d'une UMP qui d'habitude n'est pas avare de critiques, se félicite de l'initiative de son successeur. À ceci près qu'il envisageait d'augmenter les enseignants (travailler plus pour gagner plus), et qu'un ministère de gauche, sûr du vote d'un corps qu'il croit captif, impose, lui, de travailler beaucoup plus pour ne pas gagner davantage (et même nettement moins : les salaires, parmi les plus bas de l'OCDE, sont bloqués depuis des années, et les calculs les plus objectifs prouvent un recul, en dix ans, de 20 % des salaires, calculés en pouvoir d'achat).
Une pétition circule sur le Net pour organiser une protestation massive contre cet étrange projet qui vise à vider largement l'enseignement de ses fonctions... d'enseignement. Après tout, pourquoi se gêner ? Le ministère, autosatisfait des résultats pédagogiques (87 % de réussite au bac l'année dernière - qui dit mieux ?), estime que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais que l'on peut encore améliorer la réception des parents (la FCPE a bien plus de pouvoir, rue de Grenelle, que le plus puissant des syndicats d'enseignants), la mise à disposition des profs, l'écrasement des syndicats (qui ne fera pleurer personne à droite), et la caporalisation de tout le système : une partie des rémunérations sera désormais affectée par le chef d'établissement lui-même, sur des critères... personnels. De même, la liberté pédagogique passera désormais sous les fourches caudines du "projet d'établissement" (la réunionite, qui épuise tant de cadres dans le secteur privé aujourd'hui, gagne l'Éducation), matrice de toutes les dérives des pédagogues fous qui contrôlent la rue de Grenelle.
Diviser les syndicats
Cette semaine, le magazine Marianne se demande - question intéressante - qui tient véritablement les commandes du gouvernement. Lobbies, anciens condisciples de la "promotion Voltaire", responsables européens, et quelques personnalités occultes se tiennent les coudes et sont les vrais maîtres de la France. Pour l'Éducation, ce serait largement le Snes, parce qu'il est le principal syndicat du second degré, et plus globalement la FSU, parce qu'elle syndique une majorité des personnels de l'Éducation nationale (et pas mal d'autres dans la fonction publique).
C'est très exagéré. Les temps où le Snes cogérait le ministère sont bien finis, et Frédérique Rolet n'a pas avec Vincent Peillon, que je sache, les excellentes relations que Monique Vuaillat entretenait avec François Bayrou... Ça ne l'empêche pas de se tortiller pour épauler sans trop oser le dire le projet Peillon, même si localement des sections entières de son syndicat condamnent avec la plus extrême fermeté cette avancée en arrière que propose ou impose le ministre. Les adhérents du Snalc, dans les établissements, sont loin, très loin d'octroyer au ministre le blanc-seing que lui décernerait la direction du syndicat. Ça barde dans les états-majors. Peut-être était-ce aussi le projet de Peillon : diviser la base et les directions afin de réduire l'influence des uns et des autres.
Les ministres, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît, comme disait à peu près Michel Audiard. L'adjointe aux basses oeuvres de Vincent Peillon, George Pau-Langevin, ne vient-elle pas d'expliquer que nous participons - involontairement, dit-elle - à la discrimination raciale ?
Mal aimés du café du commerce
En fait, ce sont aujourd'hui les syndicats les plus idéologues qui tiennent les rênes - essentiellement le SE-Unsa et le SGEN, qui sont, pour l'un, truffés de socialistes encartés, et pour l'autre, farcis d'ex-membres des Jeunesses ouvrières chrétiennes qui ont engendré Philippe Meirieu et ses clones. Le vrai pouvoir des copains, des coquins, des gredins et des grenelliens est là. Et proposer que les projets d'établissement soient les cadres directeurs de la pédagogie, c'est se livrer pieds et poings liés à des gens pour lesquels la transmission des savoirs n'est pas un enjeu prioritaire, pour parler poliment. Ni la remise en cause du collège unique. Ni la contestation de la politique des ZEP. Ni...
Je sais bien que les enseignants sont théoriquement très estimés, mais en pratique fort peu aimés (jalousie ? ignorance ?) par l'ensemble de la population. Le café du commerce déborde de gens qui pensent que nous exerçons une profession de paresseux accrochés à leurs quatorze semaines de vacances, une profession où il suffit de parler pour être entendus d'élèves toujours obéissants : ce doit être pour cette raison que si peu de candidats se présentent aux concours de recrutement, que tant d'enseignants craquent, que la clinique de la Verrière est débordée, et que certains collègues en finissent avec ce métier si enviable, parfois par des moyens atroces. Aux abonnés des "yaka" de comptoir et des "ilsuffitde" de bistro, je suggère de venir faire cours une semaine dans un collège quelconque, pour voir. Après, on en reparle.
Mauvais coups
Les enseignants font de leur mieux pour former des générations de Français - ceux qui me lisent en ce moment même leur doivent au moins la capacité... de lire - et de critiquer. Ce n'est pas rien, c'est même presque tout. Les enseignants ont fait leur boulot depuis soixante ans dans le cadre d'un statut dérogatoire, mais fonctionnel : ces 15 ou 18 heures de cours correspondent, de l'aveu même des services du ministère, à 40 heures de travail hebdomadaire effectives en moyenne - et bien davantage en classes prépas, cette cible de choix de Vincent Peillon. Pendant que la durée hebdomadaire du travail diminuait, elle est restée la même pour les enseignants, avec des salaires bloqués (voire en diminution : Claude Allègre, via le calcul modifié des heures sup, a diminué de 17 % les revenus moyens des enseignants - et il y en a encore qui votent PS !).
Les projets du ministre sont autant de mauvais coups portés à la fois aux enseignants et à leurs élèves. Parce qu'accabler les profs se répercutera fatalement sur les élèves : qui aura encore envie de faire ce métier, sinon de façon temporaire, en bouche-trou avant de trouver un emploi véritablement rémunérateur ? Les profs seront-ils encore capables d'exiger le meilleur, quand ils seront choisis parmi les ultimes masochistes ?
Signez et faites signer la pétition qui proteste contre les mauvais coups conjugués du ministère et de syndicats idéologues ! Intervenez dans les établissements, et aussi parmi les parents d'élèves, pour exiger non une "évolution" vers l'abîme, mais une révolution qui ramènera le savoir au premier plan, et la transmission de ce savoir au premier rang des exigences. Ou cessez à jamais de vous plaindre."
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/education-nationale-le-dernier-mauvais-coup-de-vincent-peillon-25-03-2014-1805228_1886.php
"Le 27 mars prochain, Vincent Peillon, quelques jours avant de quitter sans doute le ministère pour cause de campagne des européennes (il a ingénieusement prévu de se faire tête de liste dans le Sud-Est, ce qui lui assure, quel que soit le désamour électoral pour son parti, un gîte à Bruxelles pour les années à venir) et de remplacement par Ségolène Royal, disent les augures, fera signer à la plupart des syndicats d'enseignants l'abrogation des "décrets de 1950" qui régulaient depuis soixante-trois ans le temps de service des profs.
J'en ai déjà parlé ici même début janvier. On en était alors aux intentions. La plupart des syndicats n'ont pas bougé, sinon dans le sens du ministre. Dès lors, pourquoi se gêner et ne pas passer aux actes ?
Le nouveau texte, qui ramène les enseignants au cadre général de la fonction publique, établit que ce seront désormais 1 607 heures qui seront dues - en 36 semaines de cours. Soit un peu plus de 44 heures par semaine : cela fait beaucoup, cela contrarie la loi, et contrarie même Mme Royal, qui proposait jadis que nous passions tous à 35 heures. On peut donc s'attendre à un allongement de l'année scolaire (rentrée en août, 37, 38, 39 semaines de cours ? Impossible - les élèves n'y résisteraient pas, les chronobiologistes qui ont envahi la rue de Grenelle et imposé au ministre l'idée absurde des "rythmes scolaires" protesteraient sauvagement), et à ce que les enseignants soient mis à disposition des chefs d'établissement (pour jouer aux concierges ? animateurs de centres aérés ? gentils animateurs ?) et des responsables départementaux (pour les certifiés) ou régionaux (pour les agrégés).
Celui qui paie décide
Parce qu'en même temps que le sabotage du temps de travail (je résume : les profs travailleront deux fois plus pour un salaire équivalent, voire nettement inférieur en ce qui concerne les classes préparatoires), les syndicats se voient imposer la territorialisation de l'enseignement : dans un grand accès de fièvre anti-jacobine, le ministre souhaite effectivement ranger une fois pour toutes les établissements sous la férule des autorités locales qui les gèrent - les municipalités pour le primaire, les conseils généraux pour les collèges, les régions pour les lycées. C'est celui qui paie qui décide, n'est-ce pas, même s'il est incompétent.
À Marseille, où j'écris, j'entends d'ici les cris d'enthousiasme de mes collègues à la perspective de dépendre désormais de Patrick Mennucci, ce phare de l'intelligence qui prétend diriger la troisième ville de France.
Fin des garanties nationales, fin des libertés pédagogiques. Ah, si, il restera toujours la possibilité, pour les plus fortunés, d'inscrire leurs bambins dans des structures totalement privées.
La presse a été curieusement muette sur cette casse des conditions de travail de ceux qui forment les enfants - y compris ceux des journalistes. C'est que le projet du ministère s'est intelligemment étalé dans le temps, avec moult écrans de fumée et désinformation massive (curieusement relayée par des syndicats censés défendre les enseignants), après les manifestations brutales de refus organisées par les profs de prépa en décembre : ils se battaient pour leurs salaires, certes, et pour la réussite de leurs élèves (le noyau dur de ce qui marche encore en France, faut-il le rappeler) ; mais ils voyaient aussi venir Peillon avec ses gros sabots, qui, avec son projet, impose désormais à tous les enseignants des "missions" aux contours assez flous pour qu'on y glisse n'importe quoi.
Travailler plus pour gagner encore moins
Un fait aurait pu alerter les journalistes spécialisés : Luc Chatel, précédent ministre, mais aussi membre éminent d'une UMP qui d'habitude n'est pas avare de critiques, se félicite de l'initiative de son successeur. À ceci près qu'il envisageait d'augmenter les enseignants (travailler plus pour gagner plus), et qu'un ministère de gauche, sûr du vote d'un corps qu'il croit captif, impose, lui, de travailler beaucoup plus pour ne pas gagner davantage (et même nettement moins : les salaires, parmi les plus bas de l'OCDE, sont bloqués depuis des années, et les calculs les plus objectifs prouvent un recul, en dix ans, de 20 % des salaires, calculés en pouvoir d'achat).
Une pétition circule sur le Net pour organiser une protestation massive contre cet étrange projet qui vise à vider largement l'enseignement de ses fonctions... d'enseignement. Après tout, pourquoi se gêner ? Le ministère, autosatisfait des résultats pédagogiques (87 % de réussite au bac l'année dernière - qui dit mieux ?), estime que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais que l'on peut encore améliorer la réception des parents (la FCPE a bien plus de pouvoir, rue de Grenelle, que le plus puissant des syndicats d'enseignants), la mise à disposition des profs, l'écrasement des syndicats (qui ne fera pleurer personne à droite), et la caporalisation de tout le système : une partie des rémunérations sera désormais affectée par le chef d'établissement lui-même, sur des critères... personnels. De même, la liberté pédagogique passera désormais sous les fourches caudines du "projet d'établissement" (la réunionite, qui épuise tant de cadres dans le secteur privé aujourd'hui, gagne l'Éducation), matrice de toutes les dérives des pédagogues fous qui contrôlent la rue de Grenelle.
Diviser les syndicats
Cette semaine, le magazine Marianne se demande - question intéressante - qui tient véritablement les commandes du gouvernement. Lobbies, anciens condisciples de la "promotion Voltaire", responsables européens, et quelques personnalités occultes se tiennent les coudes et sont les vrais maîtres de la France. Pour l'Éducation, ce serait largement le Snes, parce qu'il est le principal syndicat du second degré, et plus globalement la FSU, parce qu'elle syndique une majorité des personnels de l'Éducation nationale (et pas mal d'autres dans la fonction publique).
C'est très exagéré. Les temps où le Snes cogérait le ministère sont bien finis, et Frédérique Rolet n'a pas avec Vincent Peillon, que je sache, les excellentes relations que Monique Vuaillat entretenait avec François Bayrou... Ça ne l'empêche pas de se tortiller pour épauler sans trop oser le dire le projet Peillon, même si localement des sections entières de son syndicat condamnent avec la plus extrême fermeté cette avancée en arrière que propose ou impose le ministre. Les adhérents du Snalc, dans les établissements, sont loin, très loin d'octroyer au ministre le blanc-seing que lui décernerait la direction du syndicat. Ça barde dans les états-majors. Peut-être était-ce aussi le projet de Peillon : diviser la base et les directions afin de réduire l'influence des uns et des autres.
Les ministres, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît, comme disait à peu près Michel Audiard. L'adjointe aux basses oeuvres de Vincent Peillon, George Pau-Langevin, ne vient-elle pas d'expliquer que nous participons - involontairement, dit-elle - à la discrimination raciale ?
Mal aimés du café du commerce
En fait, ce sont aujourd'hui les syndicats les plus idéologues qui tiennent les rênes - essentiellement le SE-Unsa et le SGEN, qui sont, pour l'un, truffés de socialistes encartés, et pour l'autre, farcis d'ex-membres des Jeunesses ouvrières chrétiennes qui ont engendré Philippe Meirieu et ses clones. Le vrai pouvoir des copains, des coquins, des gredins et des grenelliens est là. Et proposer que les projets d'établissement soient les cadres directeurs de la pédagogie, c'est se livrer pieds et poings liés à des gens pour lesquels la transmission des savoirs n'est pas un enjeu prioritaire, pour parler poliment. Ni la remise en cause du collège unique. Ni la contestation de la politique des ZEP. Ni...
Je sais bien que les enseignants sont théoriquement très estimés, mais en pratique fort peu aimés (jalousie ? ignorance ?) par l'ensemble de la population. Le café du commerce déborde de gens qui pensent que nous exerçons une profession de paresseux accrochés à leurs quatorze semaines de vacances, une profession où il suffit de parler pour être entendus d'élèves toujours obéissants : ce doit être pour cette raison que si peu de candidats se présentent aux concours de recrutement, que tant d'enseignants craquent, que la clinique de la Verrière est débordée, et que certains collègues en finissent avec ce métier si enviable, parfois par des moyens atroces. Aux abonnés des "yaka" de comptoir et des "ilsuffitde" de bistro, je suggère de venir faire cours une semaine dans un collège quelconque, pour voir. Après, on en reparle.
Mauvais coups
Les enseignants font de leur mieux pour former des générations de Français - ceux qui me lisent en ce moment même leur doivent au moins la capacité... de lire - et de critiquer. Ce n'est pas rien, c'est même presque tout. Les enseignants ont fait leur boulot depuis soixante ans dans le cadre d'un statut dérogatoire, mais fonctionnel : ces 15 ou 18 heures de cours correspondent, de l'aveu même des services du ministère, à 40 heures de travail hebdomadaire effectives en moyenne - et bien davantage en classes prépas, cette cible de choix de Vincent Peillon. Pendant que la durée hebdomadaire du travail diminuait, elle est restée la même pour les enseignants, avec des salaires bloqués (voire en diminution : Claude Allègre, via le calcul modifié des heures sup, a diminué de 17 % les revenus moyens des enseignants - et il y en a encore qui votent PS !).
Les projets du ministre sont autant de mauvais coups portés à la fois aux enseignants et à leurs élèves. Parce qu'accabler les profs se répercutera fatalement sur les élèves : qui aura encore envie de faire ce métier, sinon de façon temporaire, en bouche-trou avant de trouver un emploi véritablement rémunérateur ? Les profs seront-ils encore capables d'exiger le meilleur, quand ils seront choisis parmi les ultimes masochistes ?
Signez et faites signer la pétition qui proteste contre les mauvais coups conjugués du ministère et de syndicats idéologues ! Intervenez dans les établissements, et aussi parmi les parents d'élèves, pour exiger non une "évolution" vers l'abîme, mais une révolution qui ramènera le savoir au premier plan, et la transmission de ce savoir au premier rang des exigences. Ou cessez à jamais de vous plaindre."
- Roumégueur IerÉrudit
Je viens de lire cet article de Brighelli : lui aussi serait atteint d'une fièvre paranoïaque ou sait-il lire le sous-texte des nouveaux décrets que l'on nous propose?
C'est à nous de trancher... avant que l'on nous tranche à notre tour!
C'est à nous de trancher... avant que l'on nous tranche à notre tour!
- Milady de WinterNiveau 5
Ben quand Chatel approuve Peillon, a priori et sans être parano, c'est suspect, non ?
ET quand on additionne 1 et 1 — les volontés de l'un, les déclarations des autres, on arrive à quoi, sinon à une territorialisation de la fonction enseignante avec des horaires à discrétion ?
ET quand on additionne 1 et 1 — les volontés de l'un, les déclarations des autres, on arrive à quoi, sinon à une territorialisation de la fonction enseignante avec des horaires à discrétion ?
- atriumNeoprof expérimenté
Un point positif, tout de même: à Marseille, ce n'est sans doute pas Menucci mais Gaudin qui décidera du fonctionnement des écoles élémentaires. Quand on sait qu'à l'heure actuelle, même le minimum de maintenance des bâtiments n'est pas toujours fait...
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It's okay to be a responsible member of society if only you know what you're going to be held responsible for.
John Brunner, The Jagged Orbit
- LefterisEsprit sacré
Eh bien ! J'ai parcouru les réactions... :shock: ça déclenche les traditionnelles minutes de la haine chez certains; évidemment partisans de toute réforme qui va mettre à genoux et démoraliser encore plus les enseignants. Sans autre "logique" que la satisfaction de voir les enseignants en baver, être bloqués dans les établissements (autant les bloquer puisqu'ils ne préparent pas les cours, en substance...), et en se réjouissant du fait que ça soit sans compensation financière. Certains pensent qu'il faut cogner encore plus durement...
Voilà le résumé des commentaires, de gens qui par ailleurs seront les premiers à se plaindre qu'il n'y a plus d'enseignants, ou qu'il y a des contractuels qui ne font que passer (quand il y en a) , ou que les cours ne sont pas préparés ni corrigés, car quand les enseignants ne pourront plus faire leur vrai travail, ils se rendront compte que finalement, ils préparaient et corrigeaient. Mais il sera alors bien trop tard
C'est une catastrophe qui guette le métier, et donc l'EN . Malgré toutes les avanies , on n'avait encore rien vu, semble-t-il ... Je plains amèrement les gens qui sont en début de carrière aujourd'hui.
Voilà le résumé des commentaires, de gens qui par ailleurs seront les premiers à se plaindre qu'il n'y a plus d'enseignants, ou qu'il y a des contractuels qui ne font que passer (quand il y en a) , ou que les cours ne sont pas préparés ni corrigés, car quand les enseignants ne pourront plus faire leur vrai travail, ils se rendront compte que finalement, ils préparaient et corrigeaient. Mais il sera alors bien trop tard
C'est une catastrophe qui guette le métier, et donc l'EN . Malgré toutes les avanies , on n'avait encore rien vu, semble-t-il ... Je plains amèrement les gens qui sont en début de carrière aujourd'hui.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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