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- IgniatiusGuide spirituel
C'est marrant parce que ce nom me dit quelque chose mais je ne réussis pas à retrouver quoi : il n'a fait parler de lui qu'avec cette "méthode" ?
Soit dit en passant, bon ben oui, faut travailler.
Mais ça ne marche pas de le répéter.
Soit dit en passant, bon ben oui, faut travailler.
Mais ça ne marche pas de le répéter.
- e-WandererGrand sage
Mais c'est très bien de mettre la pression ! J'ai eu droit à ça en allemand pendant mes 3 années de lycée : phrases de thème à apprendre par cœur (avec plein de vocabulaire et tous les verbes et adjectifs à rection), interro toutes les 3 semaines, avec une colle à la clé si on n'avait pas la moyenne. On a bouffé de la grammaire, des listes d'idiomatismes, des commentaires de texte (à apprendre par cœur aussi) jusqu'à l'indigestion. Mais après pratiquement 20 ans sans lire une seule ligne d'allemand, je viens d'enchaîner trois colloques outre-Rhin sans que ça m'effraie plus que ça… Je trouve que mon prof de lycée m'a fait là un cadeau formidable : sans même parler carrière (car il est indéniable que la maîtrise de l'allemand m'a beaucoup servi pour avoir une bonne marge de sécurité à Ulm ou à l'agreg), je suis totalement à l'aise dans une autre culture que la mienne, et cela n'a pas de prix.Derborence a écrit:Attention à ne pas trop idéaliser ce collègue et ses méthodes : une néo particulièrement bien informée a parlé ici de la pression hallucinante (on peut parler de harcèlement) que le collègue met sur ses élèves, de terminale en particulier.
Pour le reste, oui, je crois vraiment qu'il y a un goût de l'effort qui s'est perdu. Lors de ma première année de MCF, j'avais proposé un devoir supplémentaire facultatif en L3, en guise d'entraînement, pensant récupérer une ou deux copies : j'en ai corrigé une trentaine. Moins de 15 ans plus tard, dans la même fac, il faut se battre pour que les étudiants de CAPES fassent toutes les épreuves d'un concours blanc ! On demande à des étudiants de Master de rédiger un mini-mémoire de 15 pages sur un sujet DE LEUR CHOIX pour valider le semestre, et la moitié de la promo arrive à Noël sans la moindre idée de sujet. Ce sont quand même eux qui ont choisi de faire des Lettres ! C'est la première fois que je constate ça à ce degré-là, et vous pouvez compter sur moi l'an prochain pour travailler les feignasses en férocité, dès le début du semestre.
- CondorcetOracle
Ce n'est pas le goût mais le sens de l'effort qui s'est perdu et des perspectives qui se ferment (incriminer le manque de motivation est tellement plus commode que de s'interroger sur ses fondements...). Que le bachotage à outrance vous ait réussi ne signifie pas que cette méthode convient à tous les publics. Il y a aussi d'autres voies pour apprendre comme insuffler l'amour de la matière. En outre les représentations médiatiques de pratiques professionnelles n'entretiennent qu'un lointain rapport avec la réalité. Quant à la pratique à l'ancienne, je ne pense que les QCM et une langue pauvre fissent partie de celle-ci.
Même en pensant à la troncature un peu trop rapide, cette phrase attribuée à cet enseignant me laisse pantois :
«La paresse est [au] cœur de la reproduction sociale [...] Faute d’efforts, on assiste à l’autodestruction de leur vie par des gamins de quinze ans.»
Une vie se résume-t-elle à ses titres scolaires ? La prétention inhérente à cette affirmation me laisse dubitatif quant à la distance critique nécessaire à toute analyse sociologique.
Même en pensant à la troncature un peu trop rapide, cette phrase attribuée à cet enseignant me laisse pantois :
«La paresse est [au] cœur de la reproduction sociale [...] Faute d’efforts, on assiste à l’autodestruction de leur vie par des gamins de quinze ans.»
Une vie se résume-t-elle à ses titres scolaires ? La prétention inhérente à cette affirmation me laisse dubitatif quant à la distance critique nécessaire à toute analyse sociologique.
- e-WandererGrand sage
93% des titulaires d'un Master dans mon université (Lettres-langues) trouvent un travail dans les 6 mois, et 80% se déclarent satisfaits de leur emploi. Comme perspectives qui se ferment, on fait pire… Quant à l'amour de la matière qu'on étudie, si on ne l'a pas en Master, il y a quand même un petit souci.
- CondorcetOracle
Nous n'évoquons pas votre université et l'excellence tous azimuts mais la médiatisation d'un collègue qui enseigne dans le secondaire. Je note que vous ne répondez que par l'étude de cas.
- e-WandererGrand sage
Mais je suis bien convaincu que si les exigences de travail étaient plus importantes dans le secondaire, les choses s'amélioreraient aussi dans le supérieur. Quand les bases sont ignorées à ce point en grammaire, par exemple, c'est que le travail n'a pas été suffisant.
Je pense que le grand mérite de ce collègue est d'avoir su/pu mobiliser les parents, car il est important qu'une telle démarche soit approuvée et soutenue dans le cadre familial.
Je pense que le grand mérite de ce collègue est d'avoir su/pu mobiliser les parents, car il est important qu'une telle démarche soit approuvée et soutenue dans le cadre familial.
- Pupuch76Niveau 8
Bientôtlesud a écrit:Moi, j'aimerais bien voir la danse du phagocyte...
Bon petit passage hors-sujet explicatif!
Alors comment dire... C'est une des choses les plus débiles que j'ai dû mettre en place pour que les élèves comprennent le principe de la phagocytose, et s'en souviennent pendant les contrôles (donc danse du phagocyte pendant le contrôle pour qu'ils n'oublient pas).
Donc déjà, je leur dis que le phagocyte, c'est comme M. Fantastic des 4 fantastics (ça, ils voient très bien), mais en version 1 cellule, et non pas un organisme.
On a 4 étapes à la phagocytose :
- adhésion
- absorption
- digestion
- rejet des déchets.
Et c'est parti pour la danse du phacogyte (plus exactement phagocyte/M. Fantastic)!!! :
- adhésion : le phagocyte envoie des prolongements de la cellule comme M. Fantastic étendrait ses bras extensibles vers sa cible (la bactérie) (hop petit mouvement des bras qui se tendent vers l'avant (mouvements à peine exagérés, je ne suis pas comme ça! ))
- absorption : la bactérie entre dans le phagocyte, comme quand M. Fantastic mange ce qu'il a trouvé (mouvement des main vers la bouche)
- digestion : le phagocyte détruit la bactérie en la découpant en plein de petits bouts , comme M. Fantastic réduit les aliments en nutriments dans son système digestif - récupération des acquis de 5e :lol: - (mouvements circulaires au niveau du ventre)
- rejet : une fois tous les éléments nécessaires récupérés par le phagocyte, il rejette à l'extérieur les restes... Comme M. Fantastic... quand il va aux WC (mouvement d'éjection des déchets depuis le ventre vers la gauche ou la droite, au choix)
Bref, je me ridiculise un coup, pour me venger, ils le font tous au moins une fois pour mémoriser les gestes (et pour que je me marre aussi un coup), en répétant le nom des étapes.
C'est pas du tout scientifique, c'est ridicule et bêbête, mais ils comprennent son rôle! Le pire c'est que je suis fière de ma petite danse débile
[Maintenant je vais me cacher au fond de mon lit, et attendre très longtemps qu'on oublie cette histoire avant de revenir sur le forum ]
- Dr RaynalHabitué du forum
Et pour la conjugaison bactérienne, tu leur fait la danse des sept voiles ?
- CondorcetOracle
e-Wanderer a écrit:Mais je suis bien convaincu que si les exigences de travail étaient plus importantes dans le secondaire, les choses s'amélioreraient aussi dans le supérieur. Quand les bases sont ignorées à ce point en grammaire, par exemple, c'est que le travail n'a pas été suffisant.
Je pense que le grand mérite de ce collègue est d'avoir su/pu mobiliser les parents, car il est important qu'une telle démarche soit approuvée et soutenue dans le cadre familial.
Vous vous focalisez sur un idéal-type et ne comprenez pas qu'au contraire, les propos tenus par ce collègue dans ses interventions médiatiques sont assez accablants et bien éloignés de l'ampleur de vue que l'on attribue traditionnellement aux études sociologiques. Simplification à outrance et pression psychologique continue ne sont pas synonymes d'instruction, loin de là. Quant à promettre un taux de réussite de 100 % au bac, c'est s'engager sur ce qu'on ne maîtrise pas complètement et envoyer un fort mauvais message aux infortuné(e)s recalé(e)s qui, pour avoir échoué à l'examen, n'en sont pas moins des êtres et des citoyens à part entière. Si l'on réduit le travail à sa dimension étymologique, nous sommes en effet bien partis pour bannir tout esprit critique et toute possibilité d'expression autre de l'espace public. La paresse est aussi un droit et non, elle ne mène pas forcément à l'échec. La quantité de travail déployée par chacun pour atteindre un but donné varie très sensiblement et signifier à quelqu'un qu'un surcroît de travail l'amènera au même résultat qu'un autre ne se vérifie pas toujours dans les faits. L'idéal saint-simonien en cette période de progrès technique intense en paraît presque anachronique.
- e-WandererGrand sage
C'est bien beau de faire de beaux discours intellos sur les vertus de la paresse et les voies non scolaires de réalisation personnelle. Mais, désolé de devoir le dire, vous êtes complètement à côté de la plaque…
Je vais encore vous énerver en prenant un cas particulier, mais j'ai donné des cours de soutien bénévole pendant deux ans à deux jeunes frères d'origine béninoise, mais de nationalité française et qui feront clairement leur vie en France. Les parents sont complètement largués par notre système scolaire auquel ils ne comprennent rien et vivent depuis 10 ans de l'aide sociale. La mère ne parle pas un mot de français. Si l'école ne prend pas en main des jeunes comme ça en leur montrant 1) qu'il faut travailler pour s'en sortir 2) comment il faut travailler, eh bien ces jeunes-là finiront chômeurs, sans espoir d'améliorer leur sort. Il n'y a pas de fortune familiale pour leur offrir une solution, et autour d'eux davantage de désœuvrement sordide que de talents révélés. Des jeunes comme ça, il y en a des milliers en France. Il faut peut-être arrêter de rêver et imaginer des solutions concrètes pour améliorer les choses. Et ça passe par le travail – au sens large, naturellement : que ce soit en sport, en musique ou à l'école, sans travail, on ne fait généralement pas de miracles…
Alors peut-être que le collègue en question n'est pas sociologue, peut-être qu'il est simpliste, peut-être qu'il fait des fautes en s'exprimant, mais au moins, s'il montre aux jeunes qu'il faut se bouger et aux parents qu'ils doivent les accompagner dans ce sens, je salue sans problème son action.
Je vais encore vous énerver en prenant un cas particulier, mais j'ai donné des cours de soutien bénévole pendant deux ans à deux jeunes frères d'origine béninoise, mais de nationalité française et qui feront clairement leur vie en France. Les parents sont complètement largués par notre système scolaire auquel ils ne comprennent rien et vivent depuis 10 ans de l'aide sociale. La mère ne parle pas un mot de français. Si l'école ne prend pas en main des jeunes comme ça en leur montrant 1) qu'il faut travailler pour s'en sortir 2) comment il faut travailler, eh bien ces jeunes-là finiront chômeurs, sans espoir d'améliorer leur sort. Il n'y a pas de fortune familiale pour leur offrir une solution, et autour d'eux davantage de désœuvrement sordide que de talents révélés. Des jeunes comme ça, il y en a des milliers en France. Il faut peut-être arrêter de rêver et imaginer des solutions concrètes pour améliorer les choses. Et ça passe par le travail – au sens large, naturellement : que ce soit en sport, en musique ou à l'école, sans travail, on ne fait généralement pas de miracles…
Alors peut-être que le collègue en question n'est pas sociologue, peut-être qu'il est simpliste, peut-être qu'il fait des fautes en s'exprimant, mais au moins, s'il montre aux jeunes qu'il faut se bouger et aux parents qu'ils doivent les accompagner dans ce sens, je salue sans problème son action.
- DerborenceModérateur
e-Wanderer a écrit:Mais c'est très bien de mettre la pression ! J'ai eu droit à ça en allemand pendant mes 3 années de lycée : phrases de thème à apprendre par cœur (avec plein de vocabulaire et tous les verbes et adjectifs à rection), interro toutes les 3 semaines, avec une colle à la clé si on n'avait pas la moyenne. On a bouffé de la grammaire, des listes d'idiomatismes, des commentaires de texte (à apprendre par cœur aussi) jusqu'à l'indigestion. Mais après pratiquement 20 ans sans lire une seule ligne d'allemand, je viens d'enchaîner trois colloques outre-Rhin sans que ça m'effraie plus que ça… Je trouve que mon prof de lycée m'a fait là un cadeau formidable : sans même parler carrière (car il est indéniable que la maîtrise de l'allemand m'a beaucoup servi pour avoir une bonne marge de sécurité à Ulm ou à l'agreg), je suis totalement à l'aise dans une autre culture que la mienne, et cela n'a pas de prix.Derborence a écrit:Attention à ne pas trop idéaliser ce collègue et ses méthodes : une néo particulièrement bien informée a parlé ici de la pression hallucinante (on peut parler de harcèlement) que le collègue met sur ses élèves, de terminale en particulier.
Pour le reste, oui, je crois vraiment qu'il y a un goût de l'effort qui s'est perdu. Lors de ma première année de MCF, j'avais proposé un devoir supplémentaire facultatif en L3, en guise d'entraînement, pensant récupérer une ou deux copies : j'en ai corrigé une trentaine. Moins de 15 ans plus tard, dans la même fac, il faut se battre pour que les étudiants de CAPES fassent toutes les épreuves d'un concours blanc ! On demande à des étudiants de Master de rédiger un mini-mémoire de 15 pages sur un sujet DE LEUR CHOIX pour valider le semestre, et la moitié de la promo arrive à Noël sans la moindre idée de sujet. Ce sont quand même eux qui ont choisi de faire des Lettres ! C'est la première fois que je constate ça à ce degré-là, et vous pouvez compter sur moi l'an prochain pour travailler les feignasses en férocité, dès le début du semestre.
Faire travailler les élèves, être exigeant, c'est très bien. Mais dans le cas évoqué sur ce fil, cela va beaucoup plus loin : cela devient du harcèlement qui a des conséquences sur la santé des élèves. Vraiment.
_________________
"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- philannDoyen
Kalypso a écrit:philann a écrit:Le travail n'est pas la solution miracle à tout, surtout pour les élèves en échec depuis longtemps ayant accumulé trop de retard.
Mais il est en revanche mensongé de faire croire aux élèves que l'on peut s'en sortir sans travailler. Or, dans le travail il y a AUSSI une part pénible, astreignante, désagréable. MAIS c'est un passage obligé. Une condition non suffisante mais absolument nécessaire.
En prime ce collègue ne fait pas que les faire travailler plus, il les ouvre à autre chose qu'à leur banlieue et il créée avec ses collègues, un état d'esprit collectif!
Bref, chapeau bas, le collègue!
- Pour les collègues qui trouvent bizarre d'emmener des élèves à la Fête de l'Huma:
Merci de me dire dans quel autre lieu vous pouvez trouver des débats, des dédicaces d'auteurs, des gens connus "à peu près" accessibles, des concerts, de quoi bouffer pas trop cher etc... L'absence de neutralité politique me gêne un peu, mais pour montrer que la pensée et les idées ça rassemble aussi monsieur et madame tout le monde, que ça peut être populaire, que ce n'est pas réservé qu'à quelques uns etc... difficile de faire mieux que la Fête de l'Huma
je m'étouffe là...
il a une vision de la banlieue comme d'un ghetto, c'est ça qui est mensonger. Et misérabiliste. Et non, le rap et compagnie ça ne les ouvre pas sur autre chose.
Tout dépend de la banlieue! Grigny EST un ghetto, c'est de prétendre le contraire qui serait mensonger. Et les jeunes que t'y croisés scolariser ou non ne rêvent que dans partir. Pas le cas de toutes les banlieues, mais de certaines...oui!
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- thrasybuleDevin
C'est exactement ce que je pense.Condorcet a écrit:e-Wanderer a écrit:Mais je suis bien convaincu que si les exigences de travail étaient plus importantes dans le secondaire, les choses s'amélioreraient aussi dans le supérieur. Quand les bases sont ignorées à ce point en grammaire, par exemple, c'est que le travail n'a pas été suffisant.
Je pense que le grand mérite de ce collègue est d'avoir su/pu mobiliser les parents, car il est important qu'une telle démarche soit approuvée et soutenue dans le cadre familial.
Vous vous focalisez sur un idéal-type et ne comprenez pas qu'au contraire, les propos tenus par ce collègue dans ses interventions médiatiques sont assez accablants et bien éloignés de l'ampleur de vue que l'on attribue traditionnellement aux études sociologiques. Simplification à outrance et pression psychologique continue ne sont pas synonymes d'instruction, loin de là. Quant à promettre un taux de réussite de 100 % au bac, c'est s'engager sur ce qu'on ne maîtrise pas complètement et envoyer un fort mauvais message aux infortuné(e)s recalé(e)s qui, pour avoir échoué à l'examen, n'en sont pas moins des êtres et des citoyens à part entière. Si l'on réduit le travail à sa dimension étymologique, nous sommes en effet bien partis pour bannir tout esprit critique et toute possibilité d'expression autre de l'espace public. La paresse est aussi un droit et non, elle ne mène pas forcément à l'échec. La quantité de travail déployée par chacun pour atteindre un but donné varie très sensiblement et signifier à quelqu'un qu'un surcroît de travail l'amènera au même résultat qu'un autre ne se vérifie pas toujours dans les faits. L'idéal saint-simonien en cette période de progrès technique intense en paraît presque anachronique.
- CathEnchanteur
J'ai juste lu l'article, je ne vois pas où il est fait allusion à des pression insupportables ?
Mais bon, je suis en LP et mettre des 0, exclure de cours, donner des punitions, contacter des parents, noter strictement, je fais ça à tour de bras et ...
Je n'invite pas de rappeur, par contre, ça non.
Mais bon, je suis en LP et mettre des 0, exclure de cours, donner des punitions, contacter des parents, noter strictement, je fais ça à tour de bras et ...
Je n'invite pas de rappeur, par contre, ça non.
- CelebornEsprit sacré
Derborence a écrit:
Faire travailler les élèves, être exigeant, c'est très bien. Mais dans le cas évoqué sur ce fil, cela va beaucoup plus loin : cela devient du harcèlement qui a des conséquences sur la santé des élèves. Vraiment.
Des preuves de la chose ? Parce que si c'est juste un ragot de collègue, accuser quelqu'un de harcèlement là-dessus, c'est moyen…
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- ElyasEsprit sacré
Il y a tout les procédés de communication anti-prof dedans tout de même. Un jeune prof old school qui fait (vraiment, en sous-entendu) bosser les gosses dans un lycée présenté comme difficile traduit des implicites nauséabonds : les vieux profs, les jeunes profs qui ne sont old school, ceux qui ne font pas tendance (usage de l'expression old school plutôt que de vieux jeu, aller à une fête de l'humanité avec les élèves...) sont de facto considérés comme des gens laxistes et qui ne font pas bosser les élèves.
Personnellement, pour moi, tout ce discours relève de la promotion d'un collègue qui se prend pour un sauveur du monde, un gars qui a tout compris et que le média publiant cet article utilise pour charger le corps enseignant. Un peu comme M. Deugt doigts sur la table, autrefois.
De plus, il n'a que 25 ans, il enseigne depuis 2 ans plus ou moins, son année de stage et maintenant. Bref, un article buzzeur.
La majorité des collègues font bosser et posent des limites aux élèves. De plus, s'il exclut autant sans que son cde ne lui dise rien, je veux le même cde !
Personnellement, pour moi, tout ce discours relève de la promotion d'un collègue qui se prend pour un sauveur du monde, un gars qui a tout compris et que le média publiant cet article utilise pour charger le corps enseignant. Un peu comme M. Deugt doigts sur la table, autrefois.
De plus, il n'a que 25 ans, il enseigne depuis 2 ans plus ou moins, son année de stage et maintenant. Bref, un article buzzeur.
La majorité des collègues font bosser et posent des limites aux élèves. De plus, s'il exclut autant sans que son cde ne lui dise rien, je veux le même cde !
- HerrelisGrand sage
Merci pour la démonstration!Pupuch76 a écrit:Bientôtlesud a écrit:Moi, j'aimerais bien voir la danse du phagocyte...
Bon petit passage hors-sujet explicatif!
Alors comment dire... C'est une des choses les plus débiles que j'ai dû mettre en place pour que les élèves comprennent le principe de la phagocytose, et s'en souviennent pendant les contrôles (donc danse du phagocyte pendant le contrôle pour qu'ils n'oublient pas).
Donc déjà, je leur dis que le phagocyte, c'est comme M. Fantastic des 4 fantastics (ça, ils voient très bien), mais en version 1 cellule, et non pas un organisme.
On a 4 étapes à la phagocytose :
- adhésion
- absorption
- digestion
- rejet des déchets.
Et c'est parti pour la danse du phacogyte (plus exactement phagocyte/M. Fantastic)!!! :
- adhésion : le phagocyte envoie des prolongements de la cellule comme M. Fantastic étendrait ses bras extensibles vers sa cible (la bactérie) (hop petit mouvement des bras qui se tendent vers l'avant (mouvements à peine exagérés, je ne suis pas comme ça! ))
- absorption : la bactérie entre dans le phagocyte, comme quand M. Fantastic mange ce qu'il a trouvé (mouvement des main vers la bouche)
- digestion : le phagocyte détruit la bactérie en la découpant en plein de petits bouts , comme M. Fantastic réduit les aliments en nutriments dans son système digestif - récupération des acquis de 5e :lol: - (mouvements circulaires au niveau du ventre)
- rejet : une fois tous les éléments nécessaires récupérés par le phagocyte, il rejette à l'extérieur les restes... Comme M. Fantastic... quand il va aux WC (mouvement d'éjection des déchets depuis le ventre vers la gauche ou la droite, au choix)
Bref, je me ridiculise un coup, pour me venger, ils le font tous au moins une fois pour mémoriser les gestes (et pour que je me marre aussi un coup), en répétant le nom des étapes.
C'est pas du tout scientifique, c'est ridicule et bêbête, mais ils comprennent son rôle! Le pire c'est que je suis fière de ma petite danse débile
[Maintenant je vais me cacher au fond de mon lit, et attendre très longtemps qu'on oublie cette histoire avant de revenir sur le forum ]
Après s'ils mémorisent le truc, ok tu souffres un peu, mais ça a marché. ^^
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- shepherdNiveau 4
J'ai écouté le podcast et en effet le collègue s'exprime très mal: "du coup", "déconne" "ouais ouais" "elle fout rien"... mais sur l'implication des parents, je suis d'accord.
- CondorcetOracle
e-Wanderer a écrit:C'est bien beau de faire de beaux discours intellos sur les vertus de la paresse et les voies non scolaires de réalisation personnelle. Mais, désolé de devoir le dire, vous êtes complètement à côté de la plaque…
Je vais encore vous énerver en prenant un cas particulier, mais j'ai donné des cours de soutien bénévole pendant deux ans à deux jeunes frères d'origine béninoise, mais de nationalité française et qui feront clairement leur vie en France. Les parents sont complètement largués par notre système scolaire auquel ils ne comprennent rien et vivent depuis 10 ans de l'aide sociale. La mère ne parle pas un mot de français. Si l'école ne prend pas en main des jeunes comme ça en leur montrant 1) qu'il faut travailler pour s'en sortir 2) comment il faut travailler, eh bien ces jeunes-là finiront chômeurs, sans espoir d'améliorer leur sort. Il n'y a pas de fortune familiale pour leur offrir une solution, et autour d'eux davantage de désœuvrement sordide que de talents révélés. Des jeunes comme ça, il y en a des milliers en France. Il faut peut-être arrêter de rêver et imaginer des solutions concrètes pour améliorer les choses. Et ça passe par le travail – au sens large, naturellement : que ce soit en sport, en musique ou à l'école, sans travail, on ne fait généralement pas de miracles…
Alors peut-être que le collègue en question n'est pas sociologue, peut-être qu'il est simpliste, peut-être qu'il fait des fautes en s'exprimant, mais au moins, s'il montre aux jeunes qu'il faut se bouger et aux parents qu'ils doivent les accompagner dans ce sens, je salue sans problème son action.
Ah, l'apostrophe dès la première phrase en guise de démonstration. Je vous le répète : votre expérience, pour honorable qu'elle fût, ne constitue pas le coeur du sujet (il ne s'agit pas de m'énerver ou non, c'est tout simplement hors-sujet). Vous saluez une représentation médiatique et une présentation de soi, libre à vous. Mais lorsqu'on enseigne les sciences sociales, les qualités primordiales ne sont-elles pas la prudence méthodologique et la précision du vocabulaire ? Elles n'apparaissent pas comme telles dans les entretiens accordés aux médias de masse.
- e-WandererGrand sage
Vous m'avez d'emblée exclu du débat, parce que j'ai osé appréhender le problème sous l'angle du supérieur (mais sans pourtant exclure le secondaire, si vous me lisez bien), puis parce que je prends des exemples précis qui vous gênent, puis parce que je fais dans "l'idéal-type" (il faudrait savoir ce que vous voulez), donc j'ai réagi un peu vivement, vous m'en excuserez.
Il me semble clair que nous ne nous entendrons pas sur ce sujet : inutile de continuer à s'étriper inutilement. Pour ma part, j'ai dit ce que j'avais à dire, je m'en tiendrai donc là.
Il me semble clair que nous ne nous entendrons pas sur ce sujet : inutile de continuer à s'étriper inutilement. Pour ma part, j'ai dit ce que j'avais à dire, je m'en tiendrai donc là.
- User17706Bon génie
Condorcet/e-Wanderer: je ne suis pas certain que le problème se pose entièrement et uniquement en ces termes. Pour attaché que je sois au droit à la paresse, au loisir, et pour convaincu que je sois que la construction d'un individu n'est jamais aussi linéaire qu'un parcours scolaire peut l'être, je me demande tout de même si le loisir n'est pas par définition un luxe que, malheureusement, ces élèves-là (ceux du lycée Delacroix de Drancy, donc) ne peuvent que difficilement s'offrir. Autrement dit, ce qui, généralisé, pourrait passer effectivement pour un discours idéologique qu'il faille relativiser à l'état de ségrégation sociale que nous connaissons actuellement, risque fort d'être, en attendant et dans leur cas, une planche de salut.
Cela ne veut pas dire que le bachotage brutal et intensif constitue universellement l'alpha et l'oméga de l'instruction, évidemment. Encore moins que ce soit le seul travail qui donne du charme à l'existence, il y a aussi les LipDubs de l'UMP.
Cela ne veut pas dire que le bachotage brutal et intensif constitue universellement l'alpha et l'oméga de l'instruction, évidemment. Encore moins que ce soit le seul travail qui donne du charme à l'existence, il y a aussi les LipDubs de l'UMP.
- CondorcetOracle
E-Wanderer, je vous ai lu très attentivement et croyez-bien que vos arguments sont considérés avec minutie et mesure. Je ne rejette pas par principe la valeur de votre expérience et de vos exemples mais pense simplement qu'il importe de faire la part entre un discours soigneusement pensé du collègue, sa distorsion médiatique (étudier la particularité de chaque média serait un plus), sa réception kaléidoscopique dans une aire culturelle rendue inquiète par la sensation diffuse que son école s'effrite. Là-dessus se greffent des représentations, réappropriations, etc... Le loisir n'est pas un luxe mais un moment indispensable de toute vie à moins que croire que l'on peut réinvestir la IIIe République hic et nunc, avec ses hussards noirs.
Je n'en dirai pas plus sur un forum public.
Je n'en dirai pas plus sur un forum public.
- GrypheMédiateur
Merci pour cet éclairage.PauvreYorick a écrit:Pour attaché que je sois au droit à la paresse, au loisir, et pour convaincu que je sois que la construction d'un individu n'est jamais aussi linéaire qu'un parcours scolaire peut l'être, je me demande tout de même si le loisir n'est pas par définition un luxe que, malheureusement, ces élèves-là (ceux du lycée Delacroix de Drancy, donc) ne peuvent que difficilement s'offrir.
- e-WandererGrand sage
Oui, je suis tout à fait d'accord avec l'analyse de Yorick.
- thrasybuleDevin
Merci de le rappeler.PauvreYorick a écrit:
Cela ne veut pas dire que le bachotage brutal et intensif constitue universellement l'alpha et l'oméga de l'instruction, évidemment. Encore moins que ce soit le seul travail qui donne du charme à l'existence, il y a aussi les LipDubs de l'UMP.
- CelebornEsprit sacré
PauvreYorick a écrit:je me demande tout de même si le loisir n'est pas par définition un luxe que, malheureusement, ces élèves-là (ceux du lycée Delacroix de Drancy, donc) ne peuvent que difficilement s'offrir.
Bien sûr que tu as raison là-dessus. Le "loisir" en ce sens est à rapporter à l' "otium" de la Rome antique, qui ne vaut que pour les hommes libres (et pas trop pauvres, si possible). Mais encore faut-il être libre.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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