- JohnMédiateur
Chère Madame, cher Monsieur,
Permettez-moi d’attirer votre attention sur une réalité importante. Il s’agit du rôle nouveau que sont amenées à jouer les écoles indépendantes dans la conjoncture actuelle.
Un rôle décisif qui, je crois, mérite vraiment votre soutien.
Les écoles indépendantes attiraient jusqu’à présent les familles et les professeurs par le caractère rigoureux et structurant de leurs méthodes et programmes d’enseignement.
Nombre de parents s’y retrouvaient aussi parce qu’elles accordent une attention particulière à leur enfant, sans chercher à le faire entrer à toute force dans un moule unique.
Mais aujourd’hui, il y a une raison supplémentaire et encore plus fondamentale qui conduit de très nombreuses personnes d’origines de plus en plus diverses à se tourner vers elles.
C’est qu’elles respectent parfaitement la primauté des parents en matière éducative et ne cherchent pas à éloigner les enfants de leur culture familiale.
Bref, ces écoles n'usurpent ni la place des parents, ni celle de Dieu.
Et c'est fondamental. Je m’explique.
Les écoles indépendantes sont explicitement au service des familles : elles ne cherchent pas à éduquer les enfants contre leurs parents mais avec eux. Sur le plan de l’instruction, le savoir a son autorité par lui-même mais sur le plan éducatif, c’est bien des parents que l’école tire son autorité. C’est clair dans les écoles indépendantes, mais ce ne l’est vraiment plus assez dans les écoles placées sous la férule de l’Éducation nationale.
Autre point capital : les écoles indépendantes ne font pas de politique ; elles se contentent d’instruire les enfants, dans le respect de la morale commune. L’État au contraire se propose – et c’est inouï ! – d’accomplir une révolution culturelle et religieuse dans la société à travers le formatage de la conscience des enfants (en profitant de ce que leur jeunesse les rend malléables). Voici ce qu’écrit le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, dans son livre Une religion pour la République :
« La laïcité française, son ancrage premier dans l’école, est l’effet d’un mouvement entamé en 1789, celui de la recherche permanente, incessante, obstinée de la religion qui pourra réaliser la Révolution comme promesse politique, morale, sociale, spirituelle. Il faut pour cela une religion universelle : ce sera la laïcité. Il lui faut aussi son temple ou son église : ce sera l’école. Enfin, il lui faut son nouveau clergé : ce seront les hussards noirs de la République. » (p. 48) « Toute l’opération consiste bien, avec la foi laïque, à changer la nature même de la religion, de Dieu, du Christ, et à terrasser définitivement l’Église». (p. 277)
Cette conception de l’école publique viole les libertés fondamentales que sont la liberté d’enseignement, de conscience, de religion, d’opinion… Elle s’oppose même à la conception classique de la laïcité comprise comme une séparation des Églises et de l’État, une neutralité sur les questions religieuses et un respect scrupuleux de la liberté de conscience.
Cette politique a brisé le pacte de confiance existant entre l'État, l'école et la famille.
C’est sans doute pour cela qu’à l’heure où je vous parle on ne compte pas moins de 120 projets d’école en cours de création en France, soit trois fois plus qu’à la même époque l’an dernier.
Bien sûr les écoles indépendantes n’apporteront pas la réponse à tous les problèmes de la société, qui, pour la plupart, appellent une solution de type politique ; mais elles représentent une réponse concrète, pragmatique et responsable de la société civile au défi éducatif que l’État lance aux familles. Elles répondent avec force et cohérence à la question de savoir si c’est à l’État ou à nous de choisir ce qui est bon pour nos enfants.
Peut-être vos enfants et petits-enfants ne sont-ils pas directement concernés aujourd’hui par les problèmes éducatifs actuels, parce qu’ils n’ont que de bons professeurs conscients de leurs responsabilités, mais êtes-vous certains qu’ils n’auront jamais besoin d’alternative à l’école dans laquelle ils se trouvent ? Et puis les autres enfants, ceux qui ont des professeurs plus passionnés par la rééducation des consciences que par leur instruction, que deviendront-ils ?
Tous doivent pouvoir accéder à des écoles libres parce qu’elles apparaissent aujourd’hui comme le lieu de respect de la liberté de conscience, de préservation de l’enfant dans son innocence et son droit à être un enfant. Elles se concentrent sur l’instruction : lire, écrire, compter, calculer… Elles ne coopèrent pas à l’hypersexualisation précoce de l’enfance. Elles restent concentrées sur leur noble tâche qui est tout simplement d’apprendre à l'enfant à faire usage de sa raison, véritable antidote contre les manipulations à venir.
Accomplissant plus que jamais une œuvre d’intérêt général, elles ont besoin de votre soutien financier pour s’ouvrir partout où les familles en ressentent la nécessité.
Oui, ensemble, défendons la liberté scolaire pour tous comme la prunelle de nos yeux !
En 1984, nombreux furent les Français qui défilèrent pour protéger l’école libre, alors même qu’ils n’y scolarisaient pas eux-mêmes leurs enfants. Parce qu’ils estimaient important de garder un recours, une alternative face au monopole étatique.
En 2014, trente ans après, il nous faut de nouveau nous battre avec détermination pour la liberté scolaire.
Je compte sur vous.
Avec l'assurance de notre entier dévouement,
Bien à vous,
Anne Coffinier
Directeur général de la Fondation pour l’école
NB 1 : Les écoles indépendantes sont l’expression de la vitalité et du réveil de la société civile face à la volonté de l’État de façonner les consciences et les mœurs, au mépris des libertés des citoyens. C'est maintenant qu'il nous faut nous engager pour défendre l'intérêt des enfants.
NB 2 : Vous recevrez un reçu fiscal dans la semaine, vous permettant de déduire votre don de vos impôts (impôt sur le revenu ou, si vous y êtes assujetti, impôt sur les sociétés ou ISF).
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- doublecasquetteEnchanteur
Vive l'ouverture du grand marché de l'éducation à la concurrence !
L'entre-soi, y' a qu'ça d'vrai, en temps de crise !
L'entre-soi, y' a qu'ça d'vrai, en temps de crise !
- coindeparadisGuide spirituel
Cette brave dame oublie les très nombreuses écoles hors contrat très très catholiques (certaines avec prières 2 fois par jour et messes 1 fois par semaine), sans compter les écoles hors contrat qui assurent un enseignement de la culture biblique quotidienne (et qui se déclarent pourtant non confessionnelles), celles qui interdisent le pantalon aux filles, celles qui interdisent toute liberté pédagogique (jusqu'au choix des cahiers) aux enseignants . Alors le hors contrat neutre, laïque, ouvert à la diversité ...
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- doublecasquetteEnchanteur
Et les écoles """"Montessori"""" où une gentille maman rassemble dans son salon ses enfants et ceux d'une ou deux copines pour leur faire faire deux trois activités très librement inspirées de la pédagogie du même nom... jusqu'au jour où elle en a ras le bol et où elle réinscrit tout le monde à la communale en béton qui récupère les pots cassés !
- coindeparadisGuide spirituel
Toutes ces mères qui sacrifient leurs gamins pour pouvoir "jouer à la maîtresse". Imaginez ce que cela ferait si on ouvrait des cliniques parce que des mères veulent "jouer au docteur" !
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- piescoModérateur
coindeparadis a écrit:Cette brave dame oublie les très nombreuses écoles hors contrat très très catholiques (certaines avec prières 2 fois par jour et messes 1 fois par semaine), sans compter les écoles hors contrat qui assurent un enseignement de la culture biblique quotidienne (et qui se déclarent pourtant non confessionnelles), celles qui interdisent le pantalon aux filles, celles qui interdisent toute liberté pédagogique (jusqu'au choix des cahiers) aux enseignants . Alors le hors contrat neutre, laïque, ouvert à la diversité ...
Je ne crois pas qu'elle les ait oubliées, elle parle bien de Dieu dans son message.
- eryximaqueNiveau 2
Je crois que ce que veut dire Coindeparadis (qu'elle m'excuse si je me méprends) c'est que l'argument de la Fondation pour l'école est précisément la liberté de conscience. Anne Coffinier parle ouvertement de Dieu certes, mais elle oublie (dissimule, plutôt) que la liberté de conscience ne s'applique alors pas aux enseignés. Ces écoles n'auraient-elles de libre que le nom?piesco a écrit:coindeparadis a écrit:Cette brave dame oublie les très nombreuses écoles hors contrat très très catholiques (certaines avec prières 2 fois par jour et messes 1 fois par semaine), sans compter les écoles hors contrat qui assurent un enseignement de la culture biblique quotidienne (et qui se déclarent pourtant non confessionnelles), celles qui interdisent le pantalon aux filles, celles qui interdisent toute liberté pédagogique (jusqu'au choix des cahiers) aux enseignants . Alors le hors contrat neutre, laïque, ouvert à la diversité ...
Je ne crois pas qu'elle les ait oubliées, elle parle bien de Dieu dans son message.
- Luigi_BGrand Maître
N'oublions pas que, pour Anne Coffinier, "le monopole public de l’enseignement" est "une monstruosité totalitaire".
Depuis que j'ai récemment cité cette phrase tirée d'un entretien d'Anne Coffinier dans "Le Cri du contribuable" (23 février 2008), la page n'est plus disponible.
Heureusement on peut encore la consulter en cache : http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:http://www.lecri.fr/2008/02/23/entretien-anne-coffinier-presidente-de-lassociation-creer-son-ecole/667
Du coup je recopie ici tout l’entretien avant qu'il ne disparaisse totalement. Vive la mémoire du web !
Depuis que j'ai récemment cité cette phrase tirée d'un entretien d'Anne Coffinier dans "Le Cri du contribuable" (23 février 2008), la page n'est plus disponible.
Heureusement on peut encore la consulter en cache : http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:http://www.lecri.fr/2008/02/23/entretien-anne-coffinier-presidente-de-lassociation-creer-son-ecole/667
Du coup je recopie ici tout l’entretien avant qu'il ne disparaisse totalement. Vive la mémoire du web !
Entretien. Anne Coffinier, présidente de l’association Créer son école
Le 23/02/2008
Quel constat faites-vous du système éducatif français ?
Il n’y a pas de véritable choix éducatif en France, le privé n’étant que le délégataire du service public.
L’école publique s’est tournée vers le réseau privé au moment du baby-boom. La loi Debré a institué, en 1959, un contrat entre les écoles privées et l’État :
celui-ci verse de l’argent, en échange de quoi les établissements se soumettent à la tutelle académique et suivent les programmes de l’État – tout en restant libres de la pédagogie et du choix des professeurs.
Puis la montée en puissance des syndicats et les revendications des enseignants ont conduit à la loi Sanci (2004).
Les enseignants du privé ont désormais le statut d’agents publics, c’est à- dire de fonctionnaires, sur lesquels les chefs d’établissements n’ont plus aucun pouvoir.
L’enseignement privé ne l’est plus, c’est un constat que n’importe quel juriste peut faire.
Ce système est-il propre à la France ?
Ce monopole public de l’enseignement, qui est une monstruosité totalitaire, est une spécificité française.
Nous sommes clairement à la traîne par rapport au mouvement mondial et européen, qui voit s’accroître l’autonomie accordée aux établissements.
Leurs libertés sont respectées, même s’ils perçoivent des financements publics.
De quels modèles étrangers devrait-on s’inspirer ?
Partout il y a cette idée qu’il est normal d’avoir le choix. Dans les pays nordiques, les parents ont très facilement la possibilité de créer leur école. Il y a ainsi une plus grande cohérence entre le corps parental et le corps enseignant :
l’école y est un prolongement de l’éducation reçue à la maison – alors qu’en France les parents sont soigneusement tenus à l’écart !
Le modèle suédois est mis en avant par le rapport Attali : ce peut être l’occasion de rebattre les cartes et regagner des marges de liberté.
(http://www.creer-son-ecole.com/)
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- coindeparadisGuide spirituel
C'est en effet cela mais beaucoup mieux dit . Et j'ajouterai que la liberté n'est pas non plus accordée aux enseignants (je parle sur un échantillon d'écoles assez représentatif que j'ai pu "cotoyer").eryximaque a écrit:Je crois que ce que veut dire Coindeparadis (qu'elle m'excuse si je me méprends) c'est que l'argument de la Fondation pour l'école est précisément la liberté de conscience. Anne Coffinier parle ouvertement de Dieu certes, mais elle oublie (dissimule, plutôt) que la liberté de conscience ne s'applique alors pas aux enseignés. Ces écoles n'auraient-elles de libre que le nom?piesco a écrit:coindeparadis a écrit:Cette brave dame oublie les très nombreuses écoles hors contrat très très catholiques (certaines avec prières 2 fois par jour et messes 1 fois par semaine), sans compter les écoles hors contrat qui assurent un enseignement de la culture biblique quotidienne (et qui se déclarent pourtant non confessionnelles), celles qui interdisent le pantalon aux filles, celles qui interdisent toute liberté pédagogique (jusqu'au choix des cahiers) aux enseignants . Alors le hors contrat neutre, laïque, ouvert à la diversité ...
Je ne crois pas qu'elle les ait oubliées, elle parle bien de Dieu dans son message.
"l’école y est un prolongement de l’éducation reçue à la maison – alors qu’en France les parents sont soigneusement tenus à l’écart !"
Je suis pour une reation pacifiée et constructive avec les parents, mais rejette l'idée d'une école qui prolonge l'éducation familiale. L'école sépare l'enfant de sa famille, c'est la base de la socialisation primaire, la rencontre de l'altérité extra-familiale (l'étranger) nécessaire à sa construction psychique.
- piescoModérateur
eryximaque a écrit:Je crois que ce que veut dire Coindeparadis (qu'elle m'excuse si je me méprends) c'est que l'argument de la Fondation pour l'école est précisément la liberté de conscience. Anne Coffinier parle ouvertement de Dieu certes, mais elle oublie (dissimule, plutôt) que la liberté de conscience ne s'applique alors pas aux enseignés. Ces écoles n'auraient-elles de libre que le nom?piesco a écrit:coindeparadis a écrit:Cette brave dame oublie les très nombreuses écoles hors contrat très très catholiques (certaines avec prières 2 fois par jour et messes 1 fois par semaine), sans compter les écoles hors contrat qui assurent un enseignement de la culture biblique quotidienne (et qui se déclarent pourtant non confessionnelles), celles qui interdisent le pantalon aux filles, celles qui interdisent toute liberté pédagogique (jusqu'au choix des cahiers) aux enseignants . Alors le hors contrat neutre, laïque, ouvert à la diversité ...
Je ne crois pas qu'elle les ait oubliées, elle parle bien de Dieu dans son message.
Mais bien entendu, car deux paragraphes plus bas elle explique que le rôle des écoles libres est de "instruire les enfants dans le respect de la morale commune".
Elle y pense, mais puisqu'il s'agit de récolter de fonds, elle ne va pas le dire.
- Reine MargotDemi-dieu
Non et puis elle oublie que dans des écoles très catholiques certains ont largement "coopéré à la sexualisation dès l'enfance"...
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