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- InvitéInvité
lire l'articlel'express a écrit:Le think thank Terra Nova s'apprête à dévoiler jeudi 6 mars ses propositions pour "une réelle refondation de l'école . L'Express publie en exclusivité les propositions de ce cercle de réflexion classé à gauche. Une critique en filigrane de la loi sur la refondation de l'école de Vincent Peillon.
- User21714Expert spécialisé
"Pour pallier les failles d'un système inégalitaire et inefficace, son pôle Education dirigé par Maya Akkari suggère de créer une école commune du CP à la troisième."
Rien que ça?
Pourquoi pas un cycle commun de la Petite Section Maternelle au BAC, tant qu'on y est...
Rien que ça?
Pourquoi pas un cycle commun de la Petite Section Maternelle au BAC, tant qu'on y est...
- SeiferÉrudit
Du berceau au doctorat tu veux dire ?
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De tout cimetière naît un champ de fleurs.
- AevinHabitué du forum
Et pourquoi pas ? D'autres pays le font, et honnêtement, je trouve que ce parcours découpé en trois structures différentes et trop courtes, n'est pas une bonne solution.
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Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- CathEnchanteur
Mais en quoi ça améliorerait les choses ?
- AevinHabitué du forum
Actuellement, le système est assez découpé avec peu de communication entre les différentes parties. Personnellement, je pense que ça rendrait le système plus transparent, d'autant plus que les enseignants auraient une meilleure connaissance de leurs élèves.
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Automate - et fier de l'être
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- OlympiasProphète
http://www.tnova.fr/note/pour-une-cole-commune-du-cours-pr-paratoire-la-troisi-me
l'intégralité de la note est à télécharger en pdf
l'intégralité de la note est à télécharger en pdf
- CathEnchanteur
Mais pourquoi les différentes parties devraient-elles communiquer ? Le système n'est pas opaque, tout le monde est dans le même train ou presque, jusqu'à la 3ème.
Et que veut dire "les enseignants auraient une meilleure connaissances de leurs élèves" ? En tant qu'individu ?
Et que veut dire "les enseignants auraient une meilleure connaissances de leurs élèves" ? En tant qu'individu ?
- CathEnchanteur
Ah ben, je viens de lire la page mise en lien, Olympias, c'est effrayant...
- AevinHabitué du forum
Euh ... pardon ?Cath a écrit:Mais pourquoi les différentes parties devraient-elles communiquer ?
Certes, mais pour avoir enseigné en collège la dernière fois il y a 7 ou 8 ans, je ne sais pas exactement ce qui s'y passe.Cath a écrit: Le système n'est pas opaque, tout le monde est dans le même train ou presque, jusqu'à la 3ème.
Oui, bien sûr.Cath a écrit:Et que veut dire "les enseignants auraient une meilleure connaissances de leurs élèves" ? En tant qu'individu ?
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Automate - et fier de l'être
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- OlympiasProphète
La note reprend leur blabla publié dans Libération le 10 février dernier
Le président de la République, lors de sa dernière conférence de presse, a manifesté sa volonté de simplifier le «millefeuille administratif» français, cet empilement et cet emboîtement de responsabilités entre pas moins de cinq types de collectivités. Le système éducatif est un bon exemple d’un émiettement voulu par le législateur de 1982 pour ne déplaire à aucun : aux communes, les écoles ; aux départements, les collèges ; aux régions les lycées et à l’Etat, les universités ! Ce saupoudrage n’est gage ni d’efficacité ni d’économies comme le dénonce depuis longtemps la Cour des comptes. Il faut donc réduire le millefeuille. Oui, mais comment ?
Il semble que la tentation soit grande chez nos technocrates de rapprocher collèges et lycées en en confiant la responsabilité commune aux régions, sans aucune réflexion de fond sur les nécessaires évolutions (en cours et souhaitables) de notre système d’enseignement. On discerne la logique d’offrir aux investissements un niveau pertinent de vision planificatrice. Mais, outre qu’elle ne rapproche pas la décision du citoyen, cette orientation serait une catastrophe pour notre école.
Les derniers résultats de l’enquête Pisa de l’OCDE dressent le portrait d’une école française peu performante, où l’écart s’accroît entre les élèves les plus faibles, de plus en plus nombreux, et les meilleurs, dont l’importance numérique se réduit. De plus, le recrutement social de nos élites se rétrécit. Notre école est devenue la plus inéquitable de l’ensemble des pays développés, celle où les résultats et les parcours des élèves dépendent le plus de leur inscription sociale. Cette dérive a une origine : la mise en place en 1975 du collège unique sur les bases pédagogiques et éducatives de la filière alors la plus élitiste, celle des premiers cycles des anciens lycées. Cette massification (accès de tous à l’école) sans démocratisation (accès plus juste à la réussite scolaire) a fait de l’école française une école oligarchique de masse. Le coût social et économique de ce gâchis est considérable.
Diverses études permettent de repérer deux facteurs principaux à cette dérive. D’une part, une ségrégation sociale et ethnique croissante entre les établissements, accentuée en 2007 par l’assouplissement de la carte scolaire. D’autre part, la triple rupture représentée par le passage de l’école primaire au collège : rupture cognitive d’abord (discontinuité des programmes, qui ne répondent pas à la même logique), pédagogique ensuite (passage brutal d’un maître polyvalent à dix professeurs spécialisés) et éducative enfin (au collège, délégation de l’éducation à des personnels spécialisés extérieurs à la classe). Divers travaux de chercheurs montrent que l’école primaire accentue peu les inégalités sociales, voire les réduit. Le collège en revanche a un fonctionnement plus inégalitaire, tant par la pédagogie déployée (pensons au système d’évaluation, particulièrement décourageant pour une majorité d’élèves) que par des processus de choix (options, classes européennes et autres) et d’orientation qui avantagent systématiquement les élèves socialement favorisés.
Face à un héritage comparable (un enseignement primaire de masse centré sur l’acquisition de compétences et de savoirs fondamentaux, suivi d’un enseignement secondaire organisé par disciplines universitaires disjointes et tourné vers l’enseignement supérieur), une majorité de pays européens a entrepris depuis vingt ans, et avec succès, de fusionner ou de rapprocher ses écoles primaires et son premier cycle secondaire, et d’instaurer une plus grande continuité dans les contenus enseignés et les démarches pédagogiques.
En France, ce projet de rapprochement entre l’école primaire et le collège, souvent présenté par les experts sous le nom «d’école du socle», vise un objectif profondément républicain : faire réussir les élèves qui échouent dans leur scolarité obligatoire et qui sont presque exclusivement issus des classes sociales défavorisées, tout en assurant le progrès de tous et la promotion d’une élite plus nombreuse car plus large. C’est ce qu’a commencé à entreprendre le ministre de l’Education nationale avec la loi sur la refondation, qui prévoit d’une part la mise en place de réseaux constitués de chaque collège et des écoles de son bassin de recrutement, pilotés par un conseil commun, et de l’autre, un cycle d’enseignement commun regroupant les trois classes de CM1, CM2 et 6e. Cette orientation rencontre diverses oppositions : celle de la droite bien sûr, attachée à une vision élitiste et malthusienne de l’enseignement secondaire ; celle aussi d’une certaine élite intellectuelle et culturelle, pour laquelle ce rapprochement réveille les vieilles peurs de «primarisation du secondaire» et de «baisse de niveau» des meilleurs élèves.
Si l’on n’y prend garde, c’est cette vision de l’école qu’une décision de rattachement des collèges et des lycées à la même collectivité pourrait définitivement conforter : une vision rétrograde d’un «secondaire unifié» maintenant le collège dans son rôle d’antichambre de la sélection opérée en lycée, une vision élitiste d’une «continuité collège - lycée» coupant en deux l’école obligatoire pour affaiblir la dynamique égalitaire du socle commun. L’intérêt de notre pays est de poursuivre la politique éducative progressiste amorcée, et donc d’associer l’école primaire et le collège dans la même gestion locale.
Le président de la République, lors de sa dernière conférence de presse, a manifesté sa volonté de simplifier le «millefeuille administratif» français, cet empilement et cet emboîtement de responsabilités entre pas moins de cinq types de collectivités. Le système éducatif est un bon exemple d’un émiettement voulu par le législateur de 1982 pour ne déplaire à aucun : aux communes, les écoles ; aux départements, les collèges ; aux régions les lycées et à l’Etat, les universités ! Ce saupoudrage n’est gage ni d’efficacité ni d’économies comme le dénonce depuis longtemps la Cour des comptes. Il faut donc réduire le millefeuille. Oui, mais comment ?
Il semble que la tentation soit grande chez nos technocrates de rapprocher collèges et lycées en en confiant la responsabilité commune aux régions, sans aucune réflexion de fond sur les nécessaires évolutions (en cours et souhaitables) de notre système d’enseignement. On discerne la logique d’offrir aux investissements un niveau pertinent de vision planificatrice. Mais, outre qu’elle ne rapproche pas la décision du citoyen, cette orientation serait une catastrophe pour notre école.
Les derniers résultats de l’enquête Pisa de l’OCDE dressent le portrait d’une école française peu performante, où l’écart s’accroît entre les élèves les plus faibles, de plus en plus nombreux, et les meilleurs, dont l’importance numérique se réduit. De plus, le recrutement social de nos élites se rétrécit. Notre école est devenue la plus inéquitable de l’ensemble des pays développés, celle où les résultats et les parcours des élèves dépendent le plus de leur inscription sociale. Cette dérive a une origine : la mise en place en 1975 du collège unique sur les bases pédagogiques et éducatives de la filière alors la plus élitiste, celle des premiers cycles des anciens lycées. Cette massification (accès de tous à l’école) sans démocratisation (accès plus juste à la réussite scolaire) a fait de l’école française une école oligarchique de masse. Le coût social et économique de ce gâchis est considérable.
Diverses études permettent de repérer deux facteurs principaux à cette dérive. D’une part, une ségrégation sociale et ethnique croissante entre les établissements, accentuée en 2007 par l’assouplissement de la carte scolaire. D’autre part, la triple rupture représentée par le passage de l’école primaire au collège : rupture cognitive d’abord (discontinuité des programmes, qui ne répondent pas à la même logique), pédagogique ensuite (passage brutal d’un maître polyvalent à dix professeurs spécialisés) et éducative enfin (au collège, délégation de l’éducation à des personnels spécialisés extérieurs à la classe). Divers travaux de chercheurs montrent que l’école primaire accentue peu les inégalités sociales, voire les réduit. Le collège en revanche a un fonctionnement plus inégalitaire, tant par la pédagogie déployée (pensons au système d’évaluation, particulièrement décourageant pour une majorité d’élèves) que par des processus de choix (options, classes européennes et autres) et d’orientation qui avantagent systématiquement les élèves socialement favorisés.
Face à un héritage comparable (un enseignement primaire de masse centré sur l’acquisition de compétences et de savoirs fondamentaux, suivi d’un enseignement secondaire organisé par disciplines universitaires disjointes et tourné vers l’enseignement supérieur), une majorité de pays européens a entrepris depuis vingt ans, et avec succès, de fusionner ou de rapprocher ses écoles primaires et son premier cycle secondaire, et d’instaurer une plus grande continuité dans les contenus enseignés et les démarches pédagogiques.
En France, ce projet de rapprochement entre l’école primaire et le collège, souvent présenté par les experts sous le nom «d’école du socle», vise un objectif profondément républicain : faire réussir les élèves qui échouent dans leur scolarité obligatoire et qui sont presque exclusivement issus des classes sociales défavorisées, tout en assurant le progrès de tous et la promotion d’une élite plus nombreuse car plus large. C’est ce qu’a commencé à entreprendre le ministre de l’Education nationale avec la loi sur la refondation, qui prévoit d’une part la mise en place de réseaux constitués de chaque collège et des écoles de son bassin de recrutement, pilotés par un conseil commun, et de l’autre, un cycle d’enseignement commun regroupant les trois classes de CM1, CM2 et 6e. Cette orientation rencontre diverses oppositions : celle de la droite bien sûr, attachée à une vision élitiste et malthusienne de l’enseignement secondaire ; celle aussi d’une certaine élite intellectuelle et culturelle, pour laquelle ce rapprochement réveille les vieilles peurs de «primarisation du secondaire» et de «baisse de niveau» des meilleurs élèves.
Si l’on n’y prend garde, c’est cette vision de l’école qu’une décision de rattachement des collèges et des lycées à la même collectivité pourrait définitivement conforter : une vision rétrograde d’un «secondaire unifié» maintenant le collège dans son rôle d’antichambre de la sélection opérée en lycée, une vision élitiste d’une «continuité collège - lycée» coupant en deux l’école obligatoire pour affaiblir la dynamique égalitaire du socle commun. L’intérêt de notre pays est de poursuivre la politique éducative progressiste amorcée, et donc d’associer l’école primaire et le collège dans la même gestion locale.
- ChocolatGuide spirituel
Terra Nova ?
:lol!:
Mécènes 2013 : http://www.tnova.fr/les-partenaires
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- Luigi_BGrand Maître
Terra Nova a écrit:une majorité de pays européens a entrepris avec succès de fusionner ou de rapprocher ses établissements primaires et secondaires inférieurs, et d’instaurer une plus grande continuité dans les contenus et les démarches pédagogiques, avec dans l’ensemble des résultats probants.
Sur ces douze pays modèles (Bulgarie, Tchéquie, Danemark, Estonie, Lettonie, Hongrie, Slovénie, Slovaquie, Finlande, Suède, Islande et Croatie), 9 ont des résultats inférieurs à la France dans PISA 2012.Terra Nova a écrit:12 pays européens sur 27 affichent une école unique pour l’ensemble de la scolarité obligatoire
Des "résultats probants", en effet. :lol:
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- retraitéeDoyen
Ils veulent remettre à la mode ce qu'on appelait "le petit lycée" ? Certains lycées avaient dans leurs locaux une école primaire. Ainsi, un ami est entré au lycée à 6 ans, et en est sorti après la khâgne!
- atriumNeoprof expérimenté
retraitée a écrit:Ils veulent remettre à la mode ce qu'on appelait "le petit lycée" ? Certains lycées avaient dans leurs locaux une école primaire. Ainsi, un ami est entré au lycée à 6 ans, et en est sorti après la khâgne!
Les écoles primaires supérieures et les cours complémentaires (Mon père est passé par là) avaient une certaine efficacité; mais, malheureusement, ce n'est sans doute pas ce que les socialistes des beaux quartiers de Terra Nova ont en tête.
- CeladonDemi-dieu
C'est une vraie plaie. Ceci dit, on est d'accord sur les constats, c'est déjà ça.
- CathEnchanteur
Aevin a écrit:Euh ... pardon ?Cath a écrit:Mais pourquoi les différentes parties devraient-elles communiquer ?
Ben oui.
Pourquoi, en LP, devrais-je communiquer (sous-entendu "régulièrement et fréquemment") avec des enseignants de collège et de LGT ?
Aevin a écrit:Certes, mais pour avoir enseigné en collège la dernière fois il y a 7 ou 8 ans, je ne sais pas exactement ce qui s'y passe.Cath a écrit: Le système n'est pas opaque, tout le monde est dans le même train ou presque, jusqu'à la 3ème.
Il s'y enseigne ce que demandent les programmes, qui sont nationaux.
Cath a écrit:Et que veut dire "les enseignants auraient une meilleure connaissances de leurs élèves" ? En tant qu'individu ?
Aevin a écrit:Oui, bien sûr.
Drôle d'idée...Pourquoi devrais-je connaitre mieux mes élèves "en tant qu'individu" ? Je ne suis pas leur psy...
- atriumNeoprof expérimenté
Aevin, tu te sens capable d'enseigner à n'importe quel niveau, du CP à la Troisième?
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It's okay to be a responsible member of society if only you know what you're going to be held responsible for.
John Brunner, The Jagged Orbit
- GrypheMédiateur
Olympias, ton texte est-il une citation ? Si oui, peux-tu mettre les balises au bon endroit avec le lien s'te plaît ? (Sinon on croit que c'est ton texte, mais je n'y reconnais pas tes positions habituelles.)
Bref, sur cette question, on ne peut pas toucher à tout en même temps. A mon avis, on ferait mieux de toucher (correctement) aux programmes plutôt qu'à la structure. La structure est là pour donner un cadre au reste, donc c'est très important, mais justement, si on abat tous les murs porteurs en même temps, le résultat sera pire que la situation actuelle.
On ne peut pas à la fois vouloir unifier le primaire et le collège + faire une seconde générale indifférenciée en retardant l'accès à la voix pro + faire un continuum bac-3-bac+3. Faire tout cela en même temps, cela n'a aucun sens, et à un moment, ça va bien être au politique de faire des choix. Mais pas tous ces choix en même temps sinon ce serait un désastre. (Y'a que sur Neo qu'on le dit ? On va encore passer pour des rétrogrades passéistes alors que ce n'est même pas vrai.)
- Le collège peut fonctionner à condition de le différencier un peu (cf. projet du collège modulaire).
- L'accès à la voie pro gagnerait à mon sens à se faire un peu plus progressivement (on ne peut passer d'un coup d'un seul de "3ème générale" à "Bac pro Systèmes électroniques numériques" après tout juste une semaine de stage de troisième : il faut une sorte de sas qui permette de faire un choix raisonné). C'est la même démarche qui m'avait fait choisir il y a plus de 20 ans prépa plutôt que fac : une spécialisation abrupte et rapide ne m'intéressait pas. Pour autant, la spécialisation est intéressante (on ne peut pas tout faire), mais elle se doit d'être accompagnée et progressive.
- Si vraiment la solution retenue était de casser le collège, alors ce pourrait être vers la fin de la cinquième ou de la quatrième ; mais somme toute notre collège ne fonctionne pas si mal que ça et il a une vraie spécificité, ce serait dommage de le faire disparaître. Mieux vaut l'aménager un peu et le garder, et se pencher sur la redéfinition des programmes scolaires depuis la maternelle. Ça ce serait un vrai chantier intéressant. Mais ça ne peut pas se faire en deux-trois mois. Cela nécessite une vraie réflexion de fond.
- Quant à la réforme du système d'évaluation... Là aussi, faux problème à mon avis. La logique des compétences a ceci de bien, tout comme "l'élève au centre" de mettre l'accent sur ce que l'élève retient réellement, mais il n'empêche qu'il faille partir de programmes construits avec rigueur avant de se pencher sur le système d'évaluation qui n'a somme toute que peu d'importance : si l'élève apprend à partir de programmes structurés et bien charpentés, il comprendra et retiendra dans la mesure où ce travail sera contrôlé régulièrement. Mais que ce soit sur 20 ou avec des gommettes... est-ce le plus important ? Autant garder notre système sur 20 qui a fait les preuves de son efficacité plutôt que de changer de système de mesure, ce qui ne changerait pas fondamentalement les acquis eux-mêmes.
Faisons aussi confiance aux enseignants qui mettent de toute façon en place des évaluations progressives qui tiennent compte de ce qu'ils savent des acquis de leurs élèves. Pas la peine d'inventer un système très complexe à mettre en œuvre, dans lequel l'évaluation tiendrait une place plus importante que la transmission des savoirs : tout le monde serait perdant au final, à commencer par les élèves.
Bref, quelle école voulons-nous pour nos élèves ?
:acc:
Bref, sur cette question, on ne peut pas toucher à tout en même temps. A mon avis, on ferait mieux de toucher (correctement) aux programmes plutôt qu'à la structure. La structure est là pour donner un cadre au reste, donc c'est très important, mais justement, si on abat tous les murs porteurs en même temps, le résultat sera pire que la situation actuelle.
On ne peut pas à la fois vouloir unifier le primaire et le collège + faire une seconde générale indifférenciée en retardant l'accès à la voix pro + faire un continuum bac-3-bac+3. Faire tout cela en même temps, cela n'a aucun sens, et à un moment, ça va bien être au politique de faire des choix. Mais pas tous ces choix en même temps sinon ce serait un désastre. (Y'a que sur Neo qu'on le dit ? On va encore passer pour des rétrogrades passéistes alors que ce n'est même pas vrai.)
- Le collège peut fonctionner à condition de le différencier un peu (cf. projet du collège modulaire).
- L'accès à la voie pro gagnerait à mon sens à se faire un peu plus progressivement (on ne peut passer d'un coup d'un seul de "3ème générale" à "Bac pro Systèmes électroniques numériques" après tout juste une semaine de stage de troisième : il faut une sorte de sas qui permette de faire un choix raisonné). C'est la même démarche qui m'avait fait choisir il y a plus de 20 ans prépa plutôt que fac : une spécialisation abrupte et rapide ne m'intéressait pas. Pour autant, la spécialisation est intéressante (on ne peut pas tout faire), mais elle se doit d'être accompagnée et progressive.
- Si vraiment la solution retenue était de casser le collège, alors ce pourrait être vers la fin de la cinquième ou de la quatrième ; mais somme toute notre collège ne fonctionne pas si mal que ça et il a une vraie spécificité, ce serait dommage de le faire disparaître. Mieux vaut l'aménager un peu et le garder, et se pencher sur la redéfinition des programmes scolaires depuis la maternelle. Ça ce serait un vrai chantier intéressant. Mais ça ne peut pas se faire en deux-trois mois. Cela nécessite une vraie réflexion de fond.
- Quant à la réforme du système d'évaluation... Là aussi, faux problème à mon avis. La logique des compétences a ceci de bien, tout comme "l'élève au centre" de mettre l'accent sur ce que l'élève retient réellement, mais il n'empêche qu'il faille partir de programmes construits avec rigueur avant de se pencher sur le système d'évaluation qui n'a somme toute que peu d'importance : si l'élève apprend à partir de programmes structurés et bien charpentés, il comprendra et retiendra dans la mesure où ce travail sera contrôlé régulièrement. Mais que ce soit sur 20 ou avec des gommettes... est-ce le plus important ? Autant garder notre système sur 20 qui a fait les preuves de son efficacité plutôt que de changer de système de mesure, ce qui ne changerait pas fondamentalement les acquis eux-mêmes.
Faisons aussi confiance aux enseignants qui mettent de toute façon en place des évaluations progressives qui tiennent compte de ce qu'ils savent des acquis de leurs élèves. Pas la peine d'inventer un système très complexe à mettre en œuvre, dans lequel l'évaluation tiendrait une place plus importante que la transmission des savoirs : tout le monde serait perdant au final, à commencer par les élèves.
Bref, quelle école voulons-nous pour nos élèves ?
:acc:
- Isis39Enchanteur
atrium a écrit:Aevin, tu te sens capable d'enseigner à n'importe quel niveau, du CP à la Troisième?
Moi ça ne me dérangerait pas à quelques conditions : dans mes matières et sans avoir à circuler entre écoles et collège (en montagne en hiver, c'est pas top).
- atriumNeoprof expérimenté
+1 Gryphe
Tout compte fait, je veux bien une école commune du CP à la troisième, si c'est toi le chef.
Tout compte fait, je veux bien une école commune du CP à la troisième, si c'est toi le chef.
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- atriumNeoprof expérimenté
Isis39 a écrit:atrium a écrit:Aevin, tu te sens capable d'enseigner à n'importe quel niveau, du CP à la Troisième?
Moi ça ne me dérangerait pas à quelques conditions : dans mes matières et sans avoir à circuler entre écoles et collège (en montagne en hiver, c'est pas top).
Tes matières n'existent pas en CP, ni en CE1. Les programmes sont beaucoup trop lourds pour la majorité des élèves de cycle 3.
- Isis39Enchanteur
Dans mes matières, ils sont trop lourds partout !atrium a écrit:Isis39 a écrit:atrium a écrit:Aevin, tu te sens capable d'enseigner à n'importe quel niveau, du CP à la Troisième?
Moi ça ne me dérangerait pas à quelques conditions : dans mes matières et sans avoir à circuler entre écoles et collège (en montagne en hiver, c'est pas top).
Tes matières n'existent pas en CP, ni en CE1. Les programmes sont beaucoup trop lourds pour la majorité des élèves de cycle 3.
- AevinHabitué du forum
atrium a écrit:Aevin, tu te sens capable d'enseigner à n'importe quel niveau, du CP à la Troisième?
Personnellement, je préfère le lycée, mais si on me donne une formation digne de se nom, oui, pourquoi pas.
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- AevinHabitué du forum
Comme l'Allemagne se débrouille mieux, il faudrait donc instaurer un système où les profs devraient être capable d'enseigner du CM 2 jusqu'au bac ?Luigi_B a écrit:Terra Nova a écrit:une majorité de pays européens a entrepris avec succès de fusionner ou de rapprocher ses établissements primaires et secondaires inférieurs, et d’instaurer une plus grande continuité dans les contenus et les démarches pédagogiques, avec dans l’ensemble des résultats probants.Sur ces douze pays modèles (Bulgarie, Tchéquie, Danemark, Estonie, Lettonie, Hongrie, Slovénie, Slovaquie, Finlande, Suède, Islande et Croatie), 9 ont des résultats inférieurs à la France dans PISA 2012.Terra Nova a écrit:12 pays européens sur 27 affichent une école unique pour l’ensemble de la scolarité obligatoire
Des "résultats probants", en effet. :lol:
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"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
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- IFRAP : Les solutions d'Agnès Verdier-Molinié pour l'éducation.
- Les réformes de Vincent Peillon suivront-elles les recommandations de Terra Nova ?
- Terra Nova contre les disciplines scolaires
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