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- DwarfVénérable
Ce que j'ai voulu dire? Rien de tendancieux en tout cas (je prends les devants au cas où...).Igniatius a écrit:
Je ne sais pas trop ce que tu veux dire avec cette précision, mais il se trouve que les maghrébins contractuels que j'ai pu rencontrer, formés dans leur pays d'origine, avaient en général un très bon niveau de maths, et étaient le plus souvent des puristes.
Il me semblait l'avoir dit clairement mais je vais reformuler : que le statut de contractuel est devenu de plus en plus précaire ces dernières années et que cette dégradation ajoutée à la désaffection pour le métier d'enseignant amène (en tout cas dans notre zone géographique, je le répète, je ne sais ce qu'il en est ailleurs) les rectorats à recruter des personnels qui reflètent cette précarité comme elle l'est dans d'autres secteurs de notre société : de par chez nous, les métiers considérés comme inférieurs aux yeux de la société (ce qui ne reflète en rien mes opinions personnelles, étant bien trop peu français sur ce point pour en faire un critère d'appréciation de la valeur des individus) sont presque systématiquement occupés par des personnes issues de l'immigration africaine (noire ou maghrébine) : livreurs et caissières en tête.
En maths, au demeurant, pour rebondir sur ta remarque justifiée, la situation est très différente car c'est la matière par excellence où j'ai toujours effectivement trouvé des collègues d'origine maghrébine, comme collègues ou comme anciens professeurs : dans les autres, en revanche, pour ainsi dire jamais, sauf depuis ces dernières années, comme je le disais, et parmi les contractuels. Il serait du coup intéressant de voir si cette évolution se retrouvera mécaniquement d'ici quelques années dans le profil des néo-titulaires (et je parle à nouveau de la zone francilienne).
- DwarfVénérable
Oui, tout en sachant que ce phénomène est présent dans le milieu médical depuis bien plus longtemps, à ma connaissance. Mais il doit aussi y avoir de cela : le temps que le flot ait gagné le monde de l'éducation et pour des raisons légèrement différentes même si elles reflètent la même cause initiale (la désaffection des jeunes vis à vis de certains profils de postes). A mettre en parallèle avec les vagues d'immigration de travail des années 70 (et même antérieures, avec les immigrés d'origine européenne) où les immigrés maghrébins acceptaient les postes d'ouvriers dont les autochtones ne voulaient plus.Reine Margot a écrit:c'est sans doute le même phénomène qui veut que des médecins, très bien formés, venus de pays Méditeranéens ou d'Europe de l'Est, viennent s'installer dans les campagnes car aucun étudiant français ayant fini médecine ne veut y aller...
- BoubouleDoyen
L'espoir fait vivre.
On va devenir rare, et ce qui est rare est...
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- lumeekaExpert spécialisé
Je me suis sentie un tant soit peu mal à l'aise en vous lisant car j'ai fait partie de ces professeurs contractuels pendant un an avant de tenter le CAPES en juin dernier. Je ne peux que parler de ma propre expérience bien sûr mais j'imagine que d'autres personnes sur ce forum pourraient se sentir blessées également: j'ai osé envoyé mon CV au rectorat (pas au Bon Coin ^^) car: 1) j'avais eu 18 au bac en anglais puis fait une très très bonne année de LLCE 2) j'avais vécu et travaillé en Angleterre (postes de responsabilité) pendant presque 15 ans (y compris 12 ans de vie commune avec un Yorkshireman qui ne parlait pas un mot de français) 3) j'avais repris mes études à 30 ans et obtenu un BA HONS first class (qui ne veut rien dire ici mais qui veut dire beaucoup dans les pays anglo-saxons) 4) je devais commencer mon doctorat mais je suis rentrée en France... 5) j'avais enseigné dans une université anglaise. Vous voyez, nous ne sommes pas tous des incompétents dans notre discipline.Dimka a écrit:Mouais. Mais ça, c’est peut-être aussi la mauvaise gestion de l’Éducation nationale (ou les conséquences d’une mauvaise gestion, d’un mauvais recrutement, à certains moments, du manque de remplaçants, etc.), quant aux contractuels et vacataires, je ne sais pas s’ils sont majoritairement recrutés sur le bon coin (ni si l’étude prend en compte le site du bon coin).Zenxya a écrit:oui et non dans la mesure où il n'y a plus de remplaçants. Les établissements qui recrutent au "bon coin" et le nombre de contractuels et vacataires qu'il y a.
Dans tous les cas, la méthodologie de l’étude me semble trop floue, pour qu’on puisse en conclure autre chose que l’intitulé de l’étude : les entreprises ont du mal à recruter des enseignants.
J'ai voulu rentrer dans l’Éducation Nationale par vocation mais ... je suis née dans les années 70, quand cette belle profession était encore valorisée. Mes copains de fac anglais (10 ans de moins que moi) ont eux aussi beaucoup de mal à comprendre mon choix: pourquoi une étudiante aussi brillante se "rabaisse" à faire la prof?
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Animals are my friends... and I don't eat my friends. George Bernard Shaw
https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
http://www.nonhumanrightsproject.org/about-us-2/
- ZenxyaGrand sage
lumeeka a écrit:
Je me suis sentie un tant soit peu mal à l'aise en vous lisant car j'ai fait partie de ces professeurs contractuels pendant un an avant de tenter le CAPES en juin dernier. Je ne peux que parler de ma propre expérience bien sûr mais j'imagine que d'autres personnes sur ce forum pourraient se sentir blessées également: j'ai osé envoyé mon CV au rectorat (pas au Bon Coin ^^) car: 1) j'avais eu 18 au bac en anglais puis fait une très très bonne année de LLCE 2) j'avais vécu et travaillé en Angleterre (postes de responsabilité) pendant presque 15 ans (y compris 12 ans de vie commune avec un Yorkshireman qui ne parlait pas un mot de français) 3) j'avais repris mes études à 30 ans et obtenu un BA HONS first class (qui ne veut rien dire ici mais qui veut dire beaucoup dans les pays anglo-saxons) 4) je devais commencer mon doctorat mais je suis rentrée en France... 5) j'avais enseigné dans une université anglaise. Vous voyez, nous ne sommes pas tous des incompétents dans notre discipline.
J'ai voulu rentrer dans l’Éducation Nationale par vocation mais ... je suis née dans les années 70, quand cette belle profession était encore valorisée. Mes copains de fac anglais (10 ans de moins que moi) ont eux aussi beaucoup de mal à comprendre mon choix: pourquoi une étudiante aussi brillante se "rabaisse" à faire la prof?
Pourquoi te sentir mal à l'aise ? Moi, c'est l'ANPE (ça s'appelait comme ça à l'époque) qui m'a recruté. Je suis restée 8 ans maitre auxiliaire (je sais même pas si ça existait les vacataires en 85) avant de passer le concours. Quelque que soit le mode de recrutement ou notre début de carrière, nous sommes tous égaux pour ramer dans la même galère.
- lumeekaExpert spécialisé
J'ai eu peut-être la mauvaise impression que le statut de contractuel était égal à prof poubelle. Cela m'a aussi motivée à passer le CAPES...
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- DwarfVénérable
Oui, tu n'as pas à te sentir mal à l'aise : les parcours sont ce qu'ils sont et une expérience préalable avant de passer les concours me paraît un avantage certain. J'ai été vacataire et maître auxiliaire pendant deux avant de devenir stagiaire puis titulaire et cela m'a fait gagner beaucoup de temps et d'efficacité pour mes premières années de néotitulaire.lumeeka a écrit:
J'ai voulu rentrer dans l’Éducation Nationale par vocation mais ... je suis née dans les années 70, quand cette belle profession était encore valorisée. Mes copains de fac anglais (10 ans de moins que moi) ont eux aussi beaucoup de mal à comprendre mon choix: pourquoi une étudiante aussi brillante se "rabaisse" à faire la prof?
Quant aux commentaires des autres, laisse donc couler : ce métier devrait idéalement avant toute chose être une vocation et il peut effectivement encore être le plus beau métier du monde quand on a la chance de tomber dans des établissements qui le permettent.
- ZenxyaGrand sage
Il vaut mieux être titulaire que contractuel (au moins tu es sûr d'être payé ).
Ce qui est terrible c'est qu'il y a de plus en plus de contractuels et de vacataires, statut encore plus précaire que celui des anciens maitres aux. Rien que ça devrait donner à réfléchir, pourquoi y-a-t'il eu cette volonté politique de précariser encore plus les précaires ?
Ce qui est terrible c'est qu'il y a de plus en plus de contractuels et de vacataires, statut encore plus précaire que celui des anciens maitres aux. Rien que ça devrait donner à réfléchir, pourquoi y-a-t'il eu cette volonté politique de précariser encore plus les précaires ?
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- DwarfVénérable
Toujours pareil : en faire des personnels corvéables...Zenxya a écrit:Il vaut mieux être titulaire que contractuel (au moins tu es sûr d'être payé ).
Ce qui est terrible c'est qu'il y a de plus en plus de contractuels et de vacataires, statut encore plus précaire que celui des anciens maitres aux. Rien que ça devrait donner à réfléchir, pourquoi y-a-t'il eu cette volonté politique de précariser encore plus les précaires ?
- DimkaVénérable
Ah… Désolé, mais il ne fallait pas. Ma remarque ne porte aucun jugement de valeur (je serais bien mal placé pour me le permettre), elle était juste là dans le but de supposer que les contractuels et vacataires, comme les autres enseignants de l’éducation nationale, étaient probablement exclus de l’échantillon de l’étude. Ton exemple va d’ailleurs dans mon sens, et recoupe les expériences de mes amis : les contractuels sont recrutés en envoyant leur CV aux rectorats, donc ils n’entrent probablement pas dans le champ de l’étude citée par l’article qui se base sur les petites annonces.lumeeka a écrit:Je me suis sentie un tant soit peu mal à l'aise en vous lisant car j'ai fait partie de ces professeurs contractuels pendant un an avant de tenter le CAPES en juin dernier.Dimka a écrit:Mouais. Mais ça, c’est peut-être aussi la mauvaise gestion de l’Éducation nationale (ou les conséquences d’une mauvaise gestion, d’un mauvais recrutement, à certains moments, du manque de remplaçants, etc.), quant aux contractuels et vacataires, je ne sais pas s’ils sont majoritairement recrutés sur le bon coin (ni si l’étude prend en compte le site du bon coin).Zenxya a écrit:oui et non dans la mesure où il n'y a plus de remplaçants. Les établissements qui recrutent au "bon coin" et le nombre de contractuels et vacataires qu'il y a.
Dans tous les cas, la méthodologie de l’étude me semble trop floue, pour qu’on puisse en conclure autre chose que l’intitulé de l’étude : les entreprises ont du mal à recruter des enseignants.
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- Spoiler:
- lumeekaExpert spécialisé
Pas de soucis; j'ai voulu, maladroitement sans doute, rectifier le statut de contractuel.
L'argent compte beaucoup de nos jours et il est vrai que certains de mes amis ont opté pour un travail qui rémunérait beaucoup plus. Néanmoins, le père de ma fille (ingénieur informaticien) se demande parfois s'il ne devrait pas joindre notre club. Mais parfois seulement, quand il a eu une dure journée...
L'argent compte beaucoup de nos jours et il est vrai que certains de mes amis ont opté pour un travail qui rémunérait beaucoup plus. Néanmoins, le père de ma fille (ingénieur informaticien) se demande parfois s'il ne devrait pas joindre notre club. Mais parfois seulement, quand il a eu une dure journée...
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https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
http://www.nonhumanrightsproject.org/about-us-2/
- DaphnéDemi-dieu
lumeeka a écrit:Pas de soucis; j'ai voulu, maladroitement sans doute, rectifier le statut de contractuel.
L'argent compte beaucoup de nos jours et il est vrai que certains de mes amis ont opté pour un travail qui rémunérait beaucoup plus. Néanmoins, le père de ma fille (ingénieur informaticien) se demande parfois s'il ne devrait pas joindre notre club. Mais parfois seulement, quand il a eu une dure journée...
Pourquoi, il pense que les notres sont calmes ??
- JacqGuide spirituel
Catalunya a écrit:C'est pourtant une profession que nous adorons en majorité, et que nous n'échangerions pas, ai-je tort?
Effectivement. J'ai des amis bien mieux payés, bien plus peinards dans leur boulot dans une autre fonction publique d'Etat. Je gagne moins, je n'envie pas leur boulot. Ils ont le salaire, c'est tout.
- lumeekaExpert spécialisé
Non, bien au contraire...Daphné a écrit:lumeeka a écrit:Pas de soucis; j'ai voulu, maladroitement sans doute, rectifier le statut de contractuel.
L'argent compte beaucoup de nos jours et il est vrai que certains de mes amis ont opté pour un travail qui rémunérait beaucoup plus. Néanmoins, le père de ma fille (ingénieur informaticien) se demande parfois s'il ne devrait pas joindre notre club. Mais parfois seulement, quand il a eu une dure journée...
Pourquoi, il pense que les notres sont calmes ??
- AevinHabitué du forum
Analyse un peu plus détaillée de l'étude de Jobtree :
http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2014/03/08/prof-metier-peu-attractif-une-etude-grotesque-meme-si-cest-vrai.html
http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2014/03/08/prof-metier-peu-attractif-une-etude-grotesque-meme-si-cest-vrai.html
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Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- Milady de WinterNiveau 5
Réflexions diverses sur le sujet :
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/comment-peut-on-etre-prof-08-03-2014-1798835_1886.php
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/comment-peut-on-etre-prof-08-03-2014-1798835_1886.php
- Emile LanoëNiveau 1
Article d'édition mediapart sur le sujet...
http://blogs.mediapart.fr/edition/educateurs-prioritaires/article/110314/selectractivite-du-metier-denseignant
http://blogs.mediapart.fr/edition/educateurs-prioritaires/article/110314/selectractivite-du-metier-denseignant
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- poste dont personne ne veut... (transformer ou sauver un poste...)
- Adieu, monsieur le professeur ! Personne ne veut plus être prof !
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