- OsmieSage
elena3 a écrit:C'est vrai que le témoignage de Celeborn est à peu près le seul qui laisse penser que ce sont bien des enseignants qui s'expriment ! :lol:
Je ne sais pas comment ils ont réalisé ces montages: décor un peu psychédélique, musique de fond curieuse (tu siffles Celeborn), mimiques et/ou gestuelle de névopathes, discours bizarres n'ayant rien à voir avec le quotidien des enseignants...L'histoire de la ferme achetée et retapée pour en faire un centre de vacances, le travail du matin au "potager" ; c'est quand même du lourd, non ? Ce n'est même pas légal ni même imaginable ! Pourtant c'est bien ce qui est dit !
Purée, de tels clips ne vont pas certainement pas attirer des étudiants vers l'enseignement; pire, ils risquent de donner aux enseignants l'envie de fuir au plus vite cette maison de fous ! :shock: :lol:
Cette musique ressemble fort à une musique de Mario bros ; un moyen d'attirer les geeks ?
- OsmieSage
Dalathée2 a écrit:Lefteris, tu t'es réjoui trop vite ! Je te présente Claire-Marie Mouret, adepte des zyeuxkibrillent et qui parle d'emmener ses élèves voiruneplusieurs pièces de Shakespeare comme exemple de ce qu'elle fait en tant qu'enseignante de langues mortes.
Claire-Marie Mouret, professeure de lettres... par EducationFrance
Pourquoi se fait-elle retoucher son maquillage pendant qu'elle parle ?
Challenge, pouces en avant ; elle parle fort bien des matières mortes, on aurait dit Cicéron.
- User21714Expert spécialisé
:vvv: :chat:
Tout cela est à hurler de rire!
Tout cela est à hurler de rire!
- ParatgeNeoprof expérimenté
Ces clips nous en apprennent davantage sur la représentation du métier selon ces guignols du ministère et les publicitaires que sur le métier lui-même.
On visite, on s'éclate dans des zactivités plus ou moins étranges mais on ne travaille point.
Bien sûr, puisque les zaprenans doivent avoir les zyeukibrillent, des cris de joie...
Bienvenue dans le centre aéré !
Va-t-il y avoir la suite ?
Car dans un entretien d'embauche, le recruteur met en avant le salaire, la carrière possible, le 13e mois, etc.
On visite, on s'éclate dans des zactivités plus ou moins étranges mais on ne travaille point.
Bien sûr, puisque les zaprenans doivent avoir les zyeukibrillent, des cris de joie...
Bienvenue dans le centre aéré !
Va-t-il y avoir la suite ?
Car dans un entretien d'embauche, le recruteur met en avant le salaire, la carrière possible, le 13e mois, etc.
- neoSage
Bonne question !Paratge a écrit:Va-t-il y avoir la suite ?
Car dans un entretien d'embauche, le recruteur met en avant le salaire, la carrière possible, le 13e mois, etc.
_________________
Human... https://www.youtube.com/watch?v=RIZdjT1472Y
- ParatgeNeoprof expérimenté
Des extraits des clips qui vont bientôt suivre sont déjà connus :
– Dans 25 ans vous toucherez entre 2 500 et 3 000 €. C'est bien aleure-de-la-mondialisation !
Vous serez bien sûr en tant que débutant affecté un peu plus loin en début de carrière. Par exemple à Dreux, vous verrez, il y a une très bonne ambiance dans leszones de combat "collèges à public mélangé". Non, les primes ne sont pas énormes mais vous vous êtes engagés plus dans lintérèdézanfans de France que pour faire fortune, hi, hi !
– Non, désolé, vous n'aurez pas de CE ni de 13e mois. Non pas de ticket resto.
Mais par contre vous aurez les congés entre le 14 juillet et le 15 août ! Enfin, selon le prochain calendrier…
– L'évolution de carrière ? Comme vous serez fonctionnaire de l'État, vous agirez de "manière responsable et éthique". Rassurez-vous, ça paraît compliqué mais ça veut dire obéir en tout à vos chefs et aux parents : vous ne devriez pas avoir de difficultés à avoir la hors-classe, dynamiques et innovants comme vous êtes ! Et dévoués !
– Dans 25 ans vous toucherez entre 2 500 et 3 000 €. C'est bien aleure-de-la-mondialisation !
Vous serez bien sûr en tant que débutant affecté un peu plus loin en début de carrière. Par exemple à Dreux, vous verrez, il y a une très bonne ambiance dans les
– Non, désolé, vous n'aurez pas de CE ni de 13e mois. Non pas de ticket resto.
Mais par contre vous aurez les congés entre le 14 juillet et le 15 août ! Enfin, selon le prochain calendrier…
– L'évolution de carrière ? Comme vous serez fonctionnaire de l'État, vous agirez de "manière responsable et éthique". Rassurez-vous, ça paraît compliqué mais ça veut dire obéir en tout à vos chefs et aux parents : vous ne devriez pas avoir de difficultés à avoir la hors-classe, dynamiques et innovants comme vous êtes ! Et dévoués !
- User21714Expert spécialisé
:lol:Paratge a écrit:Des extraits des clips qui vont bientôt suivre sont déjà connus :
– Dans 25 ans vous toucherez entre 2 500 et 3 000 €. C'est bien aleure-de-la-mondialisation !
Vous serez bien sûr en tant que débutant affecté un peu plus loin en début de carrière. Par exemple à Dreux, vous verrez, il y a une très bonne ambiance dans leszones de combat"collèges à public mélangé". Non, les primes ne sont pas énormes mais vous vous êtes engagés plus dans lintérèdézanfans de France que pour faire fortune, hi, hi !
– Non, désolé, vous n'aurez pas de CE ni de 13e mois. Non pas de ticket resto.
Mais par contre vous aurez les congés entre le 14 juillet et le 15 août ! Enfin, selon le prochain calendrier…
– L'évolution de carrière ? Comme vous serez fonctionnaire de l'État, vous agirez de "manière responsable et éthique". Rassurez-vous, ça paraît compliqué mais ça veut dire obéir en tout à vos chefs et aux parents : vous ne devriez pas avoir de difficultés à avoir la hors-classe, dynamiques et innovants comme vous êtes ! Et dévoués !
- LefterisEsprit sacré
Ou à pleurer, selon que l'on voit la même chose avec l'humeur de Démocrite ou celle d'Héracliterépublicain a écrit: :vvv: :chat:
Tout cela est à hurler de rire!
Il s'agit entre autre d'annoncer le type d'enseignant que l'on veut, de créer un attente chez les apprenants et leurs géniteurs, qui ne comprendront plus pourquoi on fait un cours de maths ou de grammaire sans jouer dans une ferme avec les trois petits cochons ou voir la mer à Paris., et pourquoi l'animateur n'est pas fun hyper trop cool .
L'étau se resserre : pour obtenir de tels enseignants, ayant eux-mêmes une telle vision neuneu du métier, on ne pourra plus piocher dans le vivier de bons étudiants ou simplement passionnés par la matière. Il faudra qu'ils aiment l'animation avant la matière.
Donc le cursus sera simple : licence au rabais , que les facs seront priées de donner (enjeu des crédits, des postes...) comme on est prié de donner les examens dans le secondaire. A l'issue, ESPE avec des "ECTS" (crédits) comme ça a commencé à être fait, donnant un sous-master pédagogisé à outrance, mais pratiquement sans savoirs disciplinaires. Et hop, on a un diplômé au rabais avec une formation valant monnaie de singe, donc captif, qui sera bien content de faire prof au salaire d'un cadre B, vu la criseuuuu .
Dans les matières techniques et scientifiques , on trouvera peut-être encore des chômeurs en reconversion , peut-être aussi dans certaines langues , mais globalement ce sera la fin . En lettres, vu l'esquive des filières post-licence qui mènent à l'enseignement, on aura du mal à trouver un enseignant sachant faire une dissertation ou traduire sans livre du prof un manuel de latin de 5ème ...
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- thrasybuleDevin
Le problème, c'est que ces caricatures existent vraiment, j'en ai rencontré quelques specimens. C 'est la nouvelle version du garçon de café de Sartre.
- LefterisEsprit sacré
J'en connais quelques uns en effet, avec les zyeukibrillent quand on parle de projets, qu'on prononce le mot TICE, mais pas la majorité autour de moi. Je vois même quelques stagiaires qui aiment vraiment leur matière (ils vont tomber de haut ceux-là ...) et entrevoient la faiblesse de leur formation disciplinaire, laissée au second plan (sisi, j'en ai même eu). Mais ça viendra peu à peu par la force des choses, l'organe créant la fonction : programmes indigents => maquettes de concours indigentes => préparation au concours adaptée , donc indigente, et ainsi de suite .thrasybule a écrit:Le problème, c'est que ces caricatures existent vraiment, j'en ai rencontré quelques specimens. C 'est la nouvelle version du garçon de café de Sartre.
Je suis d'ailleurs un peu indigent moi-même
- Spoiler:
- Qui est le "garçon de café" de Sartre ?
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User21714Expert spécialisé
Lefteris a écrit:Ou à pleurer, selon que l'on voit la même chose avec l'humeur de Démocrite ou celle d'Héracliterépublicain a écrit: :vvv: :chat:
Tout cela est à hurler de rire!
Il s'agit entre autre d'annoncer le type d'enseignant que l'on veut, de créer un attente chez les apprenants et leurs géniteurs, qui ne comprendront plus pourquoi on fait un cours de maths ou de grammaire sans jouer dans une ferme avec les trois petits cochons ou voir la mer à Paris., et pourquoi l'animateur n'est pas fun hyper trop cool .
L'étau se resserre : pour obtenir de tels enseignants, ayant eux-mêmes une telle vision neuneu du métier, on ne pourra plus piocher dans le vivier de bons étudiants ou simplement passionnés par la matière. Il faudra qu'ils aiment l'animation avant la matière.
Donc le cursus sera simple : licence au rabais , que les facs seront priées de donner (enjeu des crédits, des postes...) comme on est prié de donner les examens dans le secondaire. A l'issue, ESPE avec des "ECTS" (crédits) comme ça a commencé à être fait, donnant un sous-master pédagogisé à outrance, mais pratiquement sans savoirs disciplinaires. Et hop, on a un diplômé au rabais avec une formation valant monnaie de singe, donc captif, qui sera bien content de faire prof au salaire d'un cadre B, vu la criseuuuu .
Dans les matières techniques et scientifiques , on trouvera peut-être encore des chômeurs en reconversion , peut-être aussi dans certaines langues , mais globalement ce sera la fin . En lettres, vu l'esquive des filières post-licence qui mènent à l'enseignement, on aura du mal à trouver un enseignant sachant faire une dissertation ou traduire sans livre du prof un manuel de latin de 5ème ...
Il semble que vous soyez en train de découvrir dans le second degré ce que nous connaissons dans le Primaire depuis la réforme Jospin dite "nouvelle politique pour l'école" de 1989...
Evaluations de compétences en lieu et place de connaissances, enfant au centre du système éducatif, projets de circonscription, d'école, de cycle, de classe, d'élève... Nous sommes nombreux à résister tranquillement, surtout des anciens et je suis pour ma part persuadé que toutes ces lunes pédagogiques tomberont toutes seules un jour, non sans avoir fait beaucoup de dégâts auparavant, bien malheureusement.
En tous les cas, s'ils espèrent en haut lieu recruter avec ça... :Gné:
Non, vraiment, c'est d'un ridicule consternant!
- stanleymilgramNiveau 9
Et au lycée, ce sera bientôt votre tour
- IgniatiusGuide spirituel
stanleymilgram a écrit:Et au lycée, ce sera bientôt votre tour
Ne crois pas que nous y ayons échappé : la réforme Châtel est un véritable tsunami.
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- stanleymilgramNiveau 9
Certes, mais vous n'avez pas encore tout vu : les collégiens et leurs parents que vous allez recevoir sont conditionnés plus que jamais
(à cause de nous autres au collège) à ceci :
"nous voulons des happenings et des bonnes notes!" ; les cde ne pensent qu'à leur propagande (ENT,brochures).
Vous allez donc souffrir plus encore, ainsi que les lycéens eux-mêmes ...
Je dis cela sans malice; pourquoi n'avons-nous pas réagi?....
Ce que vous voyez dans ces spots, c'est exactement ce que l'on me demande d’être en haut lieu (cde...)
J'en suis écœuré.
(à cause de nous autres au collège) à ceci :
"nous voulons des happenings et des bonnes notes!" ; les cde ne pensent qu'à leur propagande (ENT,brochures).
Vous allez donc souffrir plus encore, ainsi que les lycéens eux-mêmes ...
Je dis cela sans malice; pourquoi n'avons-nous pas réagi?....
Ce que vous voyez dans ces spots, c'est exactement ce que l'on me demande d’être en haut lieu (cde...)
J'en suis écœuré.
- Lyra-LollysNeoprof expérimenté
On a vite fait de se sentir insulté par certains commentaires en tant qu'étudiant! Oui oui, on peut être intelligent, aimer sa matière avant tout et quand même vouloir être prof.
_________________
Mon vide dressing garçon, fille et mixte 0-3 ans: https://www.neoprofs.org/t127266-vd-garcon-fille-et-mixte-prema-a-3-ans-maj-le-16-08#5031984
Mon vide dressing femme grossesse et 42/44:https://www.neoprofs.org/t129142-vide-dressing-femme-grossesse-et-42-44-maj-le-25-07#5019820
"Wether we fall by ambition, blood, or lust,
Like diamonds, we are cut in our own dust." J. Webster
- mafalda16Modérateur
Lefteris a écrit:Ou à pleurer, selon que l'on voit la même chose avec l'humeur de Démocrite ou celle d'Héracliterépublicain a écrit: :vvv: :chat:
Tout cela est à hurler de rire!
Il s'agit entre autre d'annoncer le type d'enseignant que l'on veut, de créer un attente chez les apprenants et leurs géniteurs, qui ne comprendront plus pourquoi on fait un cours de maths ou de grammaire sans jouer dans une ferme avec les trois petits cochons ou voir la mer à Paris., et pourquoi l'animateur n'est pas fun hyper trop cool .
L'étau se resserre : pour obtenir de tels enseignants, ayant eux-mêmes une telle vision neuneu du métier, on ne pourra plus piocher dans le vivier de bons étudiants ou simplement passionnés par la matière. Il faudra qu'ils aiment l'animation avant la matière.
Donc le cursus sera simple : licence au rabais , que les facs seront priées de donner (enjeu des crédits, des postes...) comme on est prié de donner les examens dans le secondaire. A l'issue, ESPE avec des "ECTS" (crédits) comme ça a commencé à être fait, donnant un sous-master pédagogisé à outrance, mais pratiquement sans savoirs disciplinaires. Et hop, on a un diplômé au rabais avec une formation valant monnaie de singe, donc captif, qui sera bien content de faire prof au salaire d'un cadre B, vu la criseuuuu .
Dans les matières techniques et scientifiques , on trouvera peut-être encore des chômeurs en reconversion , peut-être aussi dans certaines langues , mais globalement ce sera la fin . En lettres, vu l'esquive des filières post-licence qui mènent à l'enseignement, on aura du mal à trouver un enseignant sachant faire une dissertation ou traduire sans livre du prof un manuel de latin de 5ème ...
c'est déjà quasiment le cas... Je ne souhaite pas m'étendre pas spécifiquement sur ce que j'ai vécu à la fac, mais la licence donnée au rabais pour conserver des postes enseignants, le master heu on n'en parlera même pas... résultat des courses beaucoup de diplômés à BAC + 5 dans ma promo mais seulement on est seulement 3 à avoir eu le CAPES... Conséquence: à BAC + 5 cette année ils sont tous assistants d'éducation, youpi...
- mafalda16Modérateur
gwennnn a écrit:On a vite fait de se sentir insulté par certains commentaires en tant qu'étudiant! Oui oui, on peut être intelligent, aimer sa matière avant tout et quand même vouloir être prof.
Je suis d'accord et heureusement qu'il en reste des étudiants qui aiment leur matière et qui ont envie d'enseigner. Néanmoins avec ce genre de "pub" on risque effectivement de dévier dangereusement...
A l'iufm combien de fois ai-je entendu des phrases du style "Ho mais la matière c'est pas ce qui compte", "plus vous appréciez votre matière et moins vous serez bon pédagogue"...
- stanleymilgramNiveau 9
"votre métier a changé" M.Stan
Renseignez-vous et lisez les BO....
Renseignez-vous et lisez les BO....
- CathEnchanteur
mafalda16 a écrit:gwennnn a écrit:On a vite fait de se sentir insulté par certains commentaires en tant qu'étudiant! Oui oui, on peut être intelligent, aimer sa matière avant tout et quand même vouloir être prof.
Je suis d'accord et heureusement qu'il en reste des étudiants qui aiment leur matière et qui ont envie d'enseigner. Néanmoins avec ce genre de "pub" on risque effectivement de dévier dangereusement...
A l'iufm combien de fois ai-je entendu des phrases du style "Ho mais la matière c'est pas ce qui compte", "plus vous appréciez votre matière et moins vous serez bon pédagogue"...
:shock:
- CincinnataHabitué du forum
gwennnn a écrit:On a vite fait de se sentir insulté par certains commentaires en tant qu'étudiant! Oui oui, on peut être intelligent, aimer sa matière avant tout et quand même vouloir être prof.
Toutafé ! Je suis une future jeune prof réac et je ne pense pas être la seule
_________________
" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain
" Ce n'est pas le mur que je trouerai avec mon front, si, réellement, je n'ai pas assez de force pour le trouer, mais le seul fait qu'il soit un mur de pierre et que je sois trop faible n'est pas une raison pour que je me soumette !" Les Carnets du sous-sol, Dostoïevski
Ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient.
- KimberliteExpert
C'est sûr que si on me demande d'enseigner de la chimie (on semble s'orienter vers ça... dire que la chimie est le seul module que je n'ai pas eu à la fac)...mafalda16 a écrit:gwennnn a écrit:On a vite fait de se sentir insulté par certains commentaires en tant qu'étudiant! Oui oui, on peut être intelligent, aimer sa matière avant tout et quand même vouloir être prof.
Je suis d'accord et heureusement qu'il en reste des étudiants qui aiment leur matière et qui ont envie d'enseigner. Néanmoins avec ce genre de "pub" on risque effectivement de dévier dangereusement...
A l'iufm combien de fois ai-je entendu des phrases du style "Ho mais la matière c'est pas ce qui compte", "plus vous appréciez votre matière et moins vous serez bon pédagogue"...
Ceci dit, ce serait encore pire si on me demande d'enseigner l'histoire-géo (ça pour l'instant, on n'en parle encore pas).
K.
- JacqGuide spirituel
Cincinnata a écrit:gwennnn a écrit:On a vite fait de se sentir insulté par certains commentaires en tant qu'étudiant! Oui oui, on peut être intelligent, aimer sa matière avant tout et quand même vouloir être prof.
Toutafé ! Je suis une future jeune prof réac et je ne pense pas être la seule
Mais qui est réac ? Celui qui considère qu'il faut un peu d'exigence ou celui qui comme nos bons penseurs disent que, après tout, on peut adapter les programmes à l'académie, à la région, au département, à la ville, au quartier, à la rue... Les petits pauvres, vous pouvez apprendre des trucs de pauvres. Ca c'est réactionnaire car sous couvert d'adaptation nous sommes dans la renonciation.
Lorsqu'on me dit que les pauvres petits sont trop enfermés dans le système du collège (propos d'un collègue du public qui s'est bien gardé de mettre son enfant avec les "autres", a donc mis son cherubin dans le privé - hein, on se demande pourquoi - et qui me dit que le pauvre enfant ne peut pas s'épanouir car c'est trop scolaire et disciplinaire) et qu'il faut adapter les programmes du collège aux réalités locales (toujours dans la bouche de quelqu'un qui se débrouille pour que son bambin ne voit pas la réalité locale), je me demande qui est réac ? Pour moi le réac est celui qui soutient ces réformes à la con tout en mettant son enfant bien à l'écart des petits sauvageons et qui prévoit des réformes qui abaissent le niveau pour lesdits sauvageons.
Je suis pour le progrès, et le réac est celui qui renonce, et la pédagogie en vogue est celle du renoncement sous couvert de brillantes idées (programmes à la clef, compétences remplaçant le savoir...).
Ce sont eux les réac !
Et leurs gamins, ou ils trouvent des moyens pour les envoyer dans les "bons établissements" par dérogation ou option, ou ils les mettent dans le privé, bien loin des élèves à qui ils réservent leurs réformes.
- JacqGuide spirituel
mafalda16 a écrit:gwennnn a écrit:On a vite fait de se sentir insulté par certains commentaires en tant qu'étudiant! Oui oui, on peut être intelligent, aimer sa matière avant tout et quand même vouloir être prof.
Je suis d'accord et heureusement qu'il en reste des étudiants qui aiment leur matière et qui ont envie d'enseigner. Néanmoins avec ce genre de "pub" on risque effectivement de dévier dangereusement...
A l'iufm combien de fois ai-je entendu des phrases du style "Ho mais la matière c'est pas ce qui compte", "plus vous appréciez votre matière et moins vous serez bon pédagogue"...
Totalement faux, on enseigne bien ce que l'on aime, et les élèves le sentent très bien.
- CasparProphète
C'est comme les nombreux collègues qui disent que donner des devoirs à la maison est discriminatoire envers les classes défavorisées, que le socle de compétences c'est très bien pour les collèges de ZEP...
- RoninMonarque
Entièrement d'accord avec Jacq. Pas d'exigences avec les gosses de pauvres ou les petits étrangers, par contre ces braves réformateurs mettent leurs gosses bien à l'abri, vont consulter au moindre souci. J'en connais certains comme ça à l'hôpital, je ne me prive pas de le dire ce qu'ils sont : des tartuffes et des chiens jaunes.
- JacqGuide spirituel
Caspar Goodwood a écrit:C'est comme les nombreux collègues qui disent que donner des devoirs à la maison est discriminatoire envers les classes défavorisées, que le socle de compétences c'est très bien pour les collèges de ZEP...
Ce qui est discriminatoire c'est de ne pas en donner, car si on n'en donne pas certains parents vont (à juste titre) en donner à leurs enfants et pas les autres.
Là encore, ceux qui ont les codes pour réussir vont s'en sortir, pas les autres. Donc, nous discriminons. Là encore, sous de beaux atours, c'est une discrimination, et donc (pour moi) c'est réactionnaire.
Au contraire, les gamins en difficulté ont besoin d'apprendre, ont besoin de travail. Ce sont les autres qui en ont moins besoin, d'autant plus que les parents font alors le travail que nous n'exigeons pas. Refuser le travail à la maison c'est du populisme qui sous couvert du progrès revient à nier les besoins des élèves, et entre autre des élèves en difficulté. Maintenant, je ne dis pas, ces gamins ont sans doute besoin d'aide à l'école, après les cours, pour le faire.
Heureusement mes prof m'ont donné du travail à faire le soir, et ma mère m'a forcé le faire (sans cela : zéro travail de ma part, merci les instit, "merci maman"). L'inégalité vient de là.
Et ceux qui plaident pour une suppression des devoirs à la maison (illégal, discriminatoires, blablabla) ils sont de quelles catégories sociales ?
Le soir ils font travailler leurs gamins (relire les cours, apprendre les leçons, etc, faire des dictées - là encore, un exemple d'un autre collègue du public qui va mettre ses enfants dans le privé et lui fait faire des dictées parce qu'elle trouve qu'à l'école on n'en fait pas assez - et dont le gamin n' ira pas à l'école de "tout le monde" - sans crirtique aucune pour le privé, je relève simplement l'incohérence de certains collègues, du public entre autre) s'il n'y a pas de devoir donné par les prof-instit !
Pas de travail le soir : discriminant
Pas de note : discriminant
Pas de dictée : discriminant.
Pas de redoublement : inutile, coûteux et discriminatant
Sauf que ceux qui plaident cela sont ceux dont les enfants ont des bonnes notes, ont un meilleur niveau en français, ne redoublent pas.
Ces gens là constatent une inégalité de fait (entre autre l'aide et l'encadrement apporté par les parents) et au lieu de supprimer l'inégalité veulent supprimer ce qui révèle l'inégalité et peut permettre de la résorber un peu (le travail). Mais eux feront toujours faire ce travail à leurs enfants. Eux sont les réactionnaires ! Ce qui n'est pas bon pour leurs enfants est bon pour ceux des autres. Condescendance et une forme de mépris qui se cachent derrière la compassion et la pitié.
Ils intégrent l'inégalité sans le formuler clairement.
Bon, je m'arrête, je suis HS (sujet, pas service).
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- à votre avis, c'est mort pour moi dans ce métier?
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