[HG] C'est grave si on ne finit pas le programme ?

ah ben moi aussi, parce qu'étudier la Seconde Guerre mondiale en 3 heures avec des Premières L, je ne sais pas faire. Parfois, je passe une heure avec eux sur un seul document. Que privilégier, un cours TGV auquel les élèves ne comprennent rien ou bien une démarche qui vise à ancrer des connaissances et à les faire progresser ?

Ingeborg B. a écrit:ah ben moi aussi, parce qu'étudier la Seconde Guerre mondiale en 3 heures avec des Premières L, je ne sais pas faire. Parfois, je passe une heure avec eux sur un seul document. Que privilégier, un cours TGV auquel les élèves ne comprennent rien ou bien une démarche qui vise à ancrer des connaissances et à les faire progresser ?

Je suis certain que c'est un professeur d'HG un peu fou qui parviendra à créer le premier dilatateur de temps. Un endroit où le temps coule différemment de l'extérieur... 2h de cours dans une salle ainsi équipée correspondrait à une heure dans le flot temporel local normal.

Je crois que j'ai trop regardé Farscape et Doctor Who, cette semaine... :retard: 

On peut très bien "faire" la 1GM en dix minutes, vous avez vraiment de la mauvaise volonté !  

c'est drôle car j'ai dit à mes premières que j'avais parfois l'impression d'être le doctor Who avec eux    

Paratge a écrit:J'ai toujours fini mes programmes au collège.

A quelle époque ?
En faisant rédiger régulièrement les élèves ?

Dans mon ancien lycée, un collègue terminait les programmes en mars. Une élève m'avait dit : " c'est pas comme avec vous, Monsieur X traite un chapitre en une heure..."   Après, une "interro flash éclair " et tout le monde avait 18 de moyenne. Bon, en réalité, il y avait un trafic clandestin de cours au sein du lycée car ses élèves voyaient bien qu'il y avait un petit problème.

Ingeborg B. a écrit:Dans mon ancien lycée, un collègue terminait les programmes en mars. Une élève m'avait dit : " c'est pas comme avec vous, Monsieur X traite un chapitre en une heure..."   Après, une "interro flash éclair " et tout le monde avait 18 de moyenne. Bon, en réalité, il y avait un trafic clandestin de cours au sein du lycée car ses élèves voyaient bien qu'il y avait un petit problème.  

Et que faisait-il de mars à juin ?   

En collège, je termine sur tous les niveaux les programmes d'histoire. Jamais ceux de géo où il me reste un ou deux chapitres en fin d'année (les moins importants) et je ne termine jamais l'EC. Je sais aller beaucoup plus vite sur la géo que sur l'histoire.
Par contre, examen oblige, je fais tout en 3e.

Si l'on ne faisait que du magistral, les programmes seraient faisables.

Malaga a écrit:

Ingeborg B. a écrit:Dans mon ancien lycée, un collègue terminait les programmes en mars. Une élève m'avait dit : " c'est pas comme avec vous, Monsieur X traite un chapitre en une heure..."   Après, une "interro flash éclair " et tout le monde avait 18 de moyenne. Bon, en réalité, il y avait un trafic clandestin de cours au sein du lycée car ses élèves voyaient bien qu'il y avait un petit problème.  

Et que faisait-il de mars à juin ?   

Il leur racontait des blagues, notamment sur ses collègues

Isis39 a écrit:Si l'on ne faisait que du magistral, les programmes seraient faisables.

Quel cauchemar !

Stagiaire en lettres l'an dernier, j'ai eu confirmation de la part d'une IPR qu'il était impossible de tenir le programme en langue et qu'il fallait opérer des choix. De son propre aveu, certaines notions comme les valeurs du présent n'étaient pas utiles voire caduques. En ce qui concerne la littérature, le B.O. incite à faire des choix donc. il est parfaitement possible de couvrir le programme même en construisant des chapitres longs, ce qui est mon cas. Ne t'angoisse pas trop à ce sujet.

Cha33 a écrit:Stagiaire en lettres l'an dernier, j'ai eu confirmation de la part d'une IPR qu'il était impossible de tenir le programme en langue et qu'il fallait opérer des choix. De son propre aveu, certaines notions comme les valeurs du présent n'étaient pas utiles voire caduques. En ce qui concerne la littérature, le B.O. incite à faire des choix donc. il est parfaitement possible de couvrir le programme même en construisant des chapitres longs, ce qui est mon cas. Ne t'angoisse pas trop à ce sujet.

Vous avez moins de contraintes en Lettres. En h-g, il y a des indications horaires très précises pour chaque chapitre, indications totalement irréalistes. Par exemple, pour le lycée, ces indications très ambitieuses dépassent les heures réelles de cours puisqu'elles se fondent sur une année qui se termine fin juin, sans jours fériés ni autre impondérable qui fait sauter des cours.

Janne a écrit:J'aimerais voir un IPR faire cours pendant un an. Bien sûr qu'ils n'aiment pas que les profs ne soient pas de bons petits soldats faisant l'impossible pour boucler le programme, quitte à le faire en HSE. Je ne vois pas comment on peut finir le programme d'histoire en 3e.
En lettres, je fais des choix sur la littérature (fabliau et farce en même temps, par exemple) mais je traite tout le programme de langue ; en effet, si la voix passive n'est pas étudiée en 5e, quand le sera-t-elle ?

et pour le rêve de voir un IPR faire réellement cours et pour le fait de devoir faire des choix (cornéliens, souvent).
En revanche, moi, je fais aussi des choix en langue : quand il faut reprendre les bases, même en 3e, je ne vois pas comment on peut tout traiter. J'essaie de faire le max, mais surtout de faire en sorte que ce que je fais soit réellement compris par les élèves... Je rêve de 6h de cours par semaine, là, ça commencerait à être possible de tout faire : littérature, langue, écriture...

Ingeborg B. a écrit:Vous avez moins de contraintes en Lettres. En h-g, il y a des indications horaires très précises pour chaque chapitre, indications totalement irréalistes. Par exemple, pour le lycée, ces indications très ambitieuses dépassent les heures réelles de cours puisqu'elles se fondent sur une année qui se termine fin juin, sans jours fériés ni autre impondérable qui fait sauter des cours.

J'ai été horrifiée d'apprendre par mes collègues d'HG qu'il fallait traiter la 2de guerre mondiale en maximum 6h, en 3e Quand je pense qu'on y passait au moins 3 mois entre la montée du fascisme, la guerre, la shoah...
Comment peuvent-ils comprendre l'importance, l'impact de cette guerre ?
Hier, mes collègues ont été ravis d'apprendre mon programme de lecture/étude avec les 3e : La Ferme des animaux et Matin brun sur la montée des totalitarismes et en fin d'année, un petit coup de reviens-y avec Rhinocéros + L'Ami retrouvé en lecture cursive pour cause de collège au cinéma. Peut-être que certains comprendront que si, si, c'est possible de se laisser manipuler, embarquer dans une dictature si on n'y veille. En tout cas, j'aurais tenté de leur faire comprendre...   

Ou alors ce programme a été conçu dans un autre espace temps...des heures qui comptent 90 minutes ou un truc comme ça...
Même allégé, ce programme de 3ème continue à me sembler interminable. Et en plus, j'ai vraiment l'impression de faire du saupoudrage de connaissances !

Déjà, les IPR considèrent que les heures font une heure, alors qu'elles font officiellement 55 mn, mais le temps que les élèves s'installent, qu'on fasse l'appel, qu'on distribue ou ramasse 2-3 c*nneries, ça ne fait plus que 45

Effectivement, je ne me rendais pas compte que vous aviez autant de contraintes. On marche sur la tête!

Le problème c'est qu'on rajoute sans cesse sous différentes pressions (politiques, lobbies...) et qu'on enlève quasiment rien...

Cha33 a écrit:Effectivement, je ne me rendais pas compte que vous aviez autant de contraintes. On marche sur la tête!

Un exemple édifiant de l'an dernier. On devait traiter la Guerre Froide : l'exemple de Berlin et de l'Allemagne, la guerre de Corée ou la crise de Cuba, la carte générale de la Guerre froide, la fin de la guerre. On ajoute une évaluation quand même.
Le tout en......... 3h !!!!!!

caribouc a écrit:Déjà, les IPR considèrent que les heures font une heure, alors qu'elles font officiellement 55 mn, mais le temps que les élèves s'installent, qu'on fasse l'appel, qu'on distribue ou ramasse 2-3 c*nneries, ça ne fait plus que 45

  (et ça, c'est quand il n'y a pas de problème pendant l'heure...)

Isis39 a écrit:Si l'on ne faisait que du magistral, les programmes seraient faisables.

Sauf que je n'imagine pas un seul instant du magistral à longueur de cours au collège. Je dis ça, en aimant le magistral dans le sup (n'est-ce pas Aevin !   ) Je ne vois pas mes 6e, 5e ou 4e piger un cours basé uniquement sur cette méthode.

Et si tu es PP et qu'il n'y a aucun créneau pour ta vie de classe, et que tu dois distribuer/ramasser/vérifier dans l'année 34 papiers administratifs ultra-importants, si, si !

Sans parler des entrées dans le cours par les surveillants ou le CPE pour prendr eun élève.

Sans parler des interventions extérieures.

Sans parler des sorties et des voyages.

J'aimerais que le prochain programme soit calculé sur 30 semaines et non 36... et sans indications horaires.

On est des professionnels, on fait des choix, on sait ce qu'on doit faire et on gère l'impondérable avec des bouts de ficelle.

Isis39 a écrit:

Cha33 a écrit:Effectivement, je ne me rendais pas compte que vous aviez autant de contraintes. On marche sur la tête!

Un exemple édifiant de l'an dernier. On devait traiter la Guerre Froide : l'exemple de Berlin et de l'Allemagne, la guerre de Corée ou la crise de Cuba, la carte générale de la Guerre froide, la fin de la guerre. On ajoute une évaluation quand même.
Le tout en......... 3h !!!!!!

Tu oublies de préciser qu'au brevet, la question longue (ou paragraphe) est tombée sur la guerre de Corée ou la crise de Cuba au choix. C'est-à-dire qu'on nous demande de traiter tout ça en 3 h mais de faire des traces écrites assez longues sur chaque thème pour que les élèves puissent répondre à une question longue au brevet ...

C'est un scandale !

La question est surtout : est-ce grave si on ne termine pas le programme alors qu'on est STAGIAIRE ?