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- ParatgeNeoprof expérimenté
Davidenkoff, Cédelle : la « presse missionnaire » comme les a baptisés Milner en... 1984 !
- DaphnéDemi-dieu
philann a écrit:Olympias a écrit:
Encore un qui fait du journalisme de salon...
J'adore cette expression!
Qui dit bien ce qu'elle veut dire !
C'est tout à fait ça, et ça parle de ce que ça ne connaît pas, ni de près ni de loin
Mais que c'est fatiguant
- ParatgeNeoprof expérimenté
Il n'a pas besoin de s'y connaître.
Suffit de proclamer qu'on est dans le camp du BIEN, danlintéré dézanfan defrance !
Suffit de proclamer qu'on est dans le camp du BIEN, danlintéré dézanfan defrance !
- RobinFidèle du forum
C'est la Loi de 89, dite "Loi Jospin" qui a mis l'élève au centre du système, sur les conseils éclairés de Philippe Meirieu qui dit regretter aujourd'hui cette expression.
Je pense que c'est Milner qui a raison et non Davidenkoff : ce sont les savoirs qui sont au centre et rien d'autre (ni les parents, ni les élèves, ni les enseignants, ni l'administration, etc.)
Ceci dit, il faut tenir compte de la spécificité de chaque élève : ses difficultés, son parcours, son "profil pédagogique (auditif, visuel, grapho-moteur). Il me semble que beaucoup d'enseignants le font. Le problème, ce sont les conditions d’enseignement, à savoir le "groupe-classe" qui empêchent de s'intéresser de près, non pas à chaque élève, mais à son rapport au savoir.
Je pense que c'est Milner qui a raison et non Davidenkoff : ce sont les savoirs qui sont au centre et rien d'autre (ni les parents, ni les élèves, ni les enseignants, ni l'administration, etc.)
Ceci dit, il faut tenir compte de la spécificité de chaque élève : ses difficultés, son parcours, son "profil pédagogique (auditif, visuel, grapho-moteur). Il me semble que beaucoup d'enseignants le font. Le problème, ce sont les conditions d’enseignement, à savoir le "groupe-classe" qui empêchent de s'intéresser de près, non pas à chaque élève, mais à son rapport au savoir.
- the educatorFidèle du forum
Je vais jouer au con (parce que j'ai un certain talent pour ça):
On me dit "Là les résultats des études sont plus hétérogènes" soit. Faut pas oublier un truc: l'école est certes un lieu de transmission de savoir, mais c'est aussi un lieu de vie, avec toutes les problématiques sociétales qui vont avec.
Je vais faire un parallèle avec le monde du travail:
vaut il mieux privilégier la productivité à tout prix, au besoin en menaçant, sanctionnant financièrement, cadrant l'usage du temps... Ou est il souhaitable de lever un peu le pied pour éviter les problématiques de medecine du travail, les orange-suicides, la santé publique, l'épanouissement social et familial des travailleurs?
Ces interactions là ne sont pas visibles immédiatement au niveau scolaire, et personne ne semble vraiment s'en soucier. Pourtant l'importance de ces 6/8 heures par jours en classe est capitale dans la construction de la personnalité, l'épanouissement personnel, la confiance en soir, autant de paramètres qui peuvent avoir des retombées considérables sur la vie à l'extérieur, et surtout sur la vie d'adulte.
Je ne tranche pas, mais ces paramètres et ces enjeux ne me semblent pas mineurs, aussi bien en terme sociaux qu'économiques.
On me dit "Là les résultats des études sont plus hétérogènes" soit. Faut pas oublier un truc: l'école est certes un lieu de transmission de savoir, mais c'est aussi un lieu de vie, avec toutes les problématiques sociétales qui vont avec.
Je vais faire un parallèle avec le monde du travail:
vaut il mieux privilégier la productivité à tout prix, au besoin en menaçant, sanctionnant financièrement, cadrant l'usage du temps... Ou est il souhaitable de lever un peu le pied pour éviter les problématiques de medecine du travail, les orange-suicides, la santé publique, l'épanouissement social et familial des travailleurs?
Ces interactions là ne sont pas visibles immédiatement au niveau scolaire, et personne ne semble vraiment s'en soucier. Pourtant l'importance de ces 6/8 heures par jours en classe est capitale dans la construction de la personnalité, l'épanouissement personnel, la confiance en soir, autant de paramètres qui peuvent avoir des retombées considérables sur la vie à l'extérieur, et surtout sur la vie d'adulte.
Je ne tranche pas, mais ces paramètres et ces enjeux ne me semblent pas mineurs, aussi bien en terme sociaux qu'économiques.
- atriumNeoprof expérimenté
the educator a écrit:
Ces interactions là ne sont pas visibles immédiatement au niveau scolaire, et personne ne semble vraiment s'en soucier. Pourtant l'importance de ces 6/8 heures par jours en classe est capitale dans la construction de la personnalité, l'épanouissement personnel, la confiance en soir, autant de paramètres qui peuvent avoir des retombées considérables sur la vie à l'extérieur, et surtout sur la vie d'adulte.
Je ne tranche pas, mais ces paramètres et ces enjeux ne me semblent pas mineurs, aussi bien en terme sociaux qu'économiques.
Tout à fait d'accord. Peu d'études (sauf justement Follow Through), ont suivi des cohortes sur une durée suffisamment longue (3 décennies dans ce cas) pour essayer de mesurer l'insertion professionnelles et sociale (criminalité par exemple) . De toute manière, une telle expérimentation à grande échelle pose tout de même de gros problèmes éthiques, me semble-t-il.
- ParatgeNeoprof expérimenté
atrium a écrit:
Tout à fait d'accord. Peu d'études (sauf justement Follow Through), ont suivi des cohortes sur une durée suffisamment longue (3 décennies dans ce cas) pour essayer de mesurer l'insertion professionnelles et sociale (criminalité par exemple). De toute manière, une telle expérimentation à grande échelle pose tout de même de gros problèmes éthiques, me semble-t-il.
Ça, les pédagos n'en ont strictement rien à foutre !
Ils ont bien décrété que le constructivisme, qui n'a absolument jamais prouvé son efficacité, devaient être la seule pédagogie !
Tant pis pour ces milliers d'enfants et de parents qui ne leur ont rien demandé !
- Roumégueur IerÉrudit
Ben dis donc, heureusement qu'on est au 'cœur du système', qu'est ce que ce serait sinon...
Comme souvent, on a de très grands penseurs, quand il s'agit de mettre en pratique les belles idées, c'est là que ça coince.
Ils me font d'ailleurs doucement rigoler ces commentateurs : pas un n'est passé par le type d'école qu'ils défendent et leur constructivisme forcené. Ils ont tous 'subi' ce qu'ils appelleraient 'l'école à la papa' et s'en sont diablement bien sortis.
Pas sûr que le résultat fût équivalent en suivant un cursus année 1990-2010!
Ils me font penser à M. Peillon qui réclame les 38 semaines de cours : lui-même enseignant n'a jamais semble-t-il revendiqué telle chose lorsqu'il était en poste; il a même dû connaître le jeudi vaqué en tant qu'élève (au moins le mercredi) et là aussi, force est de constater que ça lui a souri!
Comme souvent, on a de très grands penseurs, quand il s'agit de mettre en pratique les belles idées, c'est là que ça coince.
Ils me font d'ailleurs doucement rigoler ces commentateurs : pas un n'est passé par le type d'école qu'ils défendent et leur constructivisme forcené. Ils ont tous 'subi' ce qu'ils appelleraient 'l'école à la papa' et s'en sont diablement bien sortis.
Pas sûr que le résultat fût équivalent en suivant un cursus année 1990-2010!
Ils me font penser à M. Peillon qui réclame les 38 semaines de cours : lui-même enseignant n'a jamais semble-t-il revendiqué telle chose lorsqu'il était en poste; il a même dû connaître le jeudi vaqué en tant qu'élève (au moins le mercredi) et là aussi, force est de constater que ça lui a souri!
- atriumNeoprof expérimenté
Roumégueur Ier a écrit:Ben dis donc, heureusement qu'on est au 'cœur du système', qu'est ce que ce serait sinon...
Là encore, il y a un subtil glissement entre le français et l'anglais. "Teacher-centered" veut dire que l'enseignant a une approche instructionniste, ce qui n'est d’ailleurs pas nécessairement synonyme de traditionnelle et encore moins de conservatrice. En français, on ajoute subtilement l'idée que nous sommes de grosses feignasses qui ne font rien pour l'intérédèzenfan, alors qu'un enseignement "teacher-centered" peut très bien être le plus profitable aux élèves et réclamer énormément de travail de préparation, de planification pour l'enseignant, sans oublier l'énergie nécessaire pour faire classe.
Je serai curieux de savoir ce que Davidenkoff entend précisément par "enseignant au cœur du système". Est-ce un constat pédagogique ou un jugement de valeur à la limite de la diffamation?
- the educatorFidèle du forum
A ce rythme, les choses deviennent vite immuables, non?Ils me font penser à M. Peillon qui réclame les 38 semaines de cours : lui-même enseignant n'a jamais semble-t-il revendiqué telle chose lorsqu'il était en poste; il a même dû connaître le jeudi vaqué en tant qu'élève (au moins le mercredi) et là aussi, force est de constater que ça lui a souri!
- IphigénieProphète
comme la nature humaine en somme :lol:the educator a écrit:A ce rythme, les choses deviennent vite immuables, non?Ils me font penser à M. Peillon qui réclame les 38 semaines de cours : lui-même enseignant n'a jamais semble-t-il revendiqué telle chose lorsqu'il était en poste; il a même dû connaître le jeudi vaqué en tant qu'élève (au moins le mercredi) et là aussi, force est de constater que ça lui a souri!
- IphigénieProphète
sinon pour savoir qui est au centre du système éducatif faut relire Pascal: il y a à craindre que dans le vide infini auquel nous sommes parvenus le centre ne soit partout et la circonférence nulle part
- the educatorFidèle du forum
c'est un bon mot, mais c'est discutable je crois.comme la nature humaine en somme Laughing
-edit- et heureusement en fait.
- IgniatiusGuide spirituel
John a écrit:Extraits :
http://www.lechorepublicain.fr/dossiers/2014/02/19/enseignant-un-metier-a-reformer_1877791.htmlInterrogé sur le secret d’une réforme réussie dans l’éducation, François Bayrou confiait en substance, quelques mois après avoir quitté le ministère de la rue de Grenelle : « Il faut que le ministre renonce à aller claironner au JT de 20 heures qu’il a réussi à réformer. » Sous-entendu : il faut laisser suffisamment de grain à moudre aux syndicats pour qu’ils puissent se prévaloir d’une victoire, et qu’ils acceptent de laisser passer, presque en contrebande, quelques mesures moins favorables ou écornant leurs dogmes ou avantages acquis. [...]
Ce qui n’a pas été touché?? La définition hebdomadaire du service en heure d’enseignement, l’enseignement dans la seule discipline de recrutement, qui ferme la porte à tout progrès de la bivalence au collège, évidemment le statut des enseignants de classe préparatoire. En d’autres termes : tous les leviers qui auraient pu permettre de rompre avec un ordre pédagogique fondé sur le primat de la notion d’enseignement sur celle d’apprentissage.
L’école française restera donc à l’heure du “teaching”, qui place résolument l’enseignant au cœur du système, et ceux qui plaident pour qu’elle passe à la logique du “learning” en seront pour leurs frais [...] : le mot “learning” intègre à la fois la notion d’acquisition de connaissances mais aussi celle d’expérience.
Emmanuel Davidenkoff
Comment peut-on écrire une phrase aussi creuse et publier un article soi-disant polémique ?
Ces mecs réfléchissent hors-sol : ils se paluchent gentiment sur des idées générales qui ne veulent rien dire concrètement (ou, pire, qui ne font que singer le réel, car, honnêtement, enseigner passe obligatoirement par "l'expérience") et brassent du concept vide, sans jamais le confronter à la réalité.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- philannDoyen
ce qui n'aurait rien de dramatique, s'il n'avait aucune audience et qu'il ruminait tout seul dans son coin...mais non! pas possible ça!!
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- CasparProphète
Le teaching, le learning, il ne manque plus que le "care" cher à Martine Aubry pour que le tableau soit complet.
- atriumNeoprof expérimenté
Caspar Goodwood a écrit:Le teaching, le learning, il ne manque plus que le "care" cher à Martine Aubry pour que le tableau soit complet.
Pour le moment, la mode semble plutôt être au TINA, cher à feue Margaret Thatcher.
- PseudoDemi-dieu
Je pense que ce monsieur se trompe. Ce qu'il y a au cœur du système c'est.... le système. C'est bien de ça qu'on crève, il y a bien longtemps que les personnes (profs, élèves ou autres bipèdes) ne sont plus au cœur de rien du tout. Sauf à être à être au cœur de la meule. Seul le système tourne, inlassablement, sur lui-même.
Mais on peut quand même reconnaître au monsieur d'avoir bien analysé la réforme : rien ne change. C'est bien pour ça qu'on est content dans les salles des profs d'ailleurs. Alors, ponctuellement, un tel perdra un peu, l'autre gagnera un chouïa, mais il suffira de s'adapter à la marge pour retrouver son assise. Je n'ai plus d'heure de décharge qui me donnait une heure sup ? Je vais être coordo. Par exemple.
Non, effectivement, rien de change. Et c'est bien normal ! Les systèmes, surtout les gros, détestent le changement.
Mais on peut quand même reconnaître au monsieur d'avoir bien analysé la réforme : rien ne change. C'est bien pour ça qu'on est content dans les salles des profs d'ailleurs. Alors, ponctuellement, un tel perdra un peu, l'autre gagnera un chouïa, mais il suffira de s'adapter à la marge pour retrouver son assise. Je n'ai plus d'heure de décharge qui me donnait une heure sup ? Je vais être coordo. Par exemple.
Non, effectivement, rien de change. Et c'est bien normal ! Les systèmes, surtout les gros, détestent le changement.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- Roumégueur IerÉrudit
Pseudo a écrit:Je pense que ce monsieur se trompe. Ce qu'il y a au cœur du système c'est.... le système. C'est bien de ça qu'on crève, il y a bien longtemps que les personnes (profs, élèves ou autres bipèdes) ne sont plus au cœur de rien du tout. Sauf à être à être au cœur de la meule. Seul le système tourne, inlassablement, sur lui-même.
Mais on peut quand même reconnaître au monsieur d'avoir bien analysé la réforme : rien ne change. C'est bien pour ça qu'on est content dans les salles des profs d'ailleurs. Alors, ponctuellement, un tel perdra un peu, l'autre gagnera un chouïa, mais il suffira de s'adapter à la marge pour retrouver son assise. Je n'ai plus d'heure de décharge qui me donnait une heure sup ? Je vais être coordo. Par exemple.
Non, effectivement, rien de change. Et c'est bien normal ! Les systèmes, surtout les gros, détestent le changement.
Bien vu, le système est au cœur de lui-même.
Mais contrairement à ce que tu crois, je pense que les changements seront importants, pernicieux mais importants. Nous mettrons du temps à en faire le tour, mais ces 3 fiches synthétisant nos missions sans garde-fous ni limite en terme de nombre de réunions ou d'heures à effectuer hors enseignement, c'est à mon sens un progrès en trompe-l'œil.
Je me faisais la réflexion en voyant l'edt de ma première semaine de rentrée : j'ai 3 conseils de classe dans la même semaine lundi, jeudi et vendredi, ils se termineront vers 20h au mieux, je serai chez moi vers 20h45. Je compte, pour ma santé, n'assister qu'à deux conseils sur les trois prévus cette semaine-là en donnant un bilan au PP qui animera celui où je serai absent. La semaine d'après, j'en aurai deux.
L'an prochain, avec les nouveaux statuts, mon employeur pourra-t-il m'obliger à être présent à tous les conseils? Si je ne le fais pas, aurai-je une retenue sur salaire? Faudra-t-il fournir un certificat médical? Pourrai-je faire comme cette année, en fonction de ce qui semble raisonnable pour ma santé et pouvoir éviter un conseil par trimestre?
Je n'ai pas les réponses, je n'en sais rien! Et je n'aime pas le flou.
- retraitéeDoyen
À tous les coups tu devras y assister, sinon, retenue de salaire. C'est ainsi que je vois l'arnaque!
- LefterisEsprit sacré
Mais l’administration aime le flou, et pas que dans l'EN . C'est une tendance générale. Plus il y a de flou, plus il y a de possibilité de "flexibilité" , de "souplesse", de fait du prince, en d'autres termes de pression managériale, d'arbitraire.Roumégueur Ier a écrit:
Et je n'aime pas le flou.
Je fantasme ? Qu'on regarde bien tout ce qui est attaqué, dans l'ensemble e la FP et dans l'EN désormais . C'est tout ce qui est carré , qui donne une légitimité au personnel, des droits, des repères : les concours, les disciplines , les horaires de cours , la nomenclature exacte des obligations, l'avancement, les statuts nationaux, les postes à progfil se multiplient ... Tout va peu à peu vers plus d'opacité, et comme la nature a horreur du vide, à la place du droit, on trouve les pouvoirs individuels, le règne des chefs.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- SchéhérazadeNiveau 10
Lefteris a écrit:Mais l’administration aime le flou, et pas que dans l'EN . C'est une tendance générale. Plus il y a de flou, plus il y a de possibilité de "flexibilité" , de "souplesse", de fait du prince, en d'autres termes de pression managériale, d'arbitraire.Roumégueur Ier a écrit:
Et je n'aime pas le flou.
Je fantasme ? Qu'on regarde bien tout ce qui est attaqué, dans l'ensemble e la FP et dans l'EN désormais . C'est tout ce qui est carré , qui donne une légitimité au personnel, des droits, des repères : les concours, les disciplines , les horaires de cours , la nomenclature exacte des obligations, l'avancement, les statuts nationaux, les postes à progfil se multiplient ... Tout va peu à peu vers plus d'opacité, et comme la nature a horreur du vide, à la place du droit, on trouve les pouvoirs individuels, le règne des chefs.
Autrement dit, on serait en train de passer d'une société régie par des lois à une société régie par un pouvoir conçu pour être arbitraire et sans limites claires. Sans même le rôle régulateur que pourraient jouer les usages ou la coutume. Quand on y pense, quelle régression sous prétexte de modernisation!
- LefterisEsprit sacré
On est vers un alignement sur le privé, pour des raisons managériales de "performance" de "gestion des coûts" de "contrôle d'efficacité". Comme un privé qui lui même est exposé à des pertes de garantie de plus en plus nombreuses (les attaques sur le code du travail , hein... ) .Schéhérazade a écrit:Lefteris a écrit:Mais l’administration aime le flou, et pas que dans l'EN . C'est une tendance générale. Plus il y a de flou, plus il y a de possibilité de "flexibilité" , de "souplesse", de fait du prince, en d'autres termes de pression managériale, d'arbitraire.Roumégueur Ier a écrit:
Et je n'aime pas le flou.
Je fantasme ? Qu'on regarde bien tout ce qui est attaqué, dans l'ensemble e la FP et dans l'EN désormais . C'est tout ce qui est carré , qui donne une légitimité au personnel, des droits, des repères : les concours, les disciplines , les horaires de cours , la nomenclature exacte des obligations, l'avancement, les statuts nationaux, les postes à progfil se multiplient ... Tout va peu à peu vers plus d'opacité, et comme la nature a horreur du vide, à la place du droit, on trouve les pouvoirs individuels, le règne des chefs.
Autrement dit, on serait en train de passer d'une société régie par des lois à une société régie par un pouvoir conçu pour être arbitraire et sans limites claires. Sans même le rôle régulateur que pourraient jouer les usages ou la coutume. Quand on y pense, quelle régression sous prétexte de modernisation!
Il suffit de voir comment fonctionne la FPT, plus jeune que la FPE, et qui a déjà adopté certains modes de fonctionnement managériaux (recrutement discrétionnaire, le concours étant seulement une aptitude, négociation du poste, entretiens individualisés, primes opaques..).
J'ai moi même quitté une administration pilote dans ce genre de procédés. Par exemple, pas de tableau d'avancement national : ne sont nommés -éventuellement- que des gens proposés par leur hiérarchie, le tableau étant constitué après les "travaux préparatoires" , primes individualisées et discrétionnaires , toutes les mutations "au profil", etc. Bien payé certes, mais attention l'ambiance . Dans un tel système, j'ai fini par avoir les pires ennuis pour avoir fait du syndicalisme, (d'où mon départ)
Certains enseignants ne voient pas vraiment le cyclone qui les menace...et la capitulation de certains syndicats n'est vraiment pas un bon signe. Enfin ce que j'en dis, c'est surtout pour avertir ceux qui dormiraient encore , car pour moi maintenant... Δεν ελπίζω τίποτα, etc.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BalthazaardVénérable
La vraie catastrophe c'est la capitulation des syndicats, car pour le pouvoir, l'opinion et finalement le système, ils sont identifiés aux "enseignants"
- DwarfVénérable
La preuve en image depuis 1989 :grandesvacances a écrit:Oui, bon : pas très honnête d'instrumentaliser de la sorte François Bayrou.
L'enseignant au coeur du système ?
L'enseignant, en bas à gauche. Quand on connaît le sens symbolique de la gauche depuis l'Antiquité, c'est dire... :diable:
NB : mes excuses à M. Davidenkoff : le schéma est in french.
- auléricNeoprof expérimenté
rapprochement avec le privé où beaucoup de choses se font "à discrétion" du chef.Lefteris a écrit:Mais l’administration aime le flou, et pas que dans l'EN . C'est une tendance générale. Plus il y a de flou, plus il y a de possibilité de "flexibilité" , de "souplesse", de fait du prince, en d'autres termes de pression managériale, d'arbitraire.Roumégueur Ier a écrit:
Et je n'aime pas le flou.
Je fantasme ? Qu'on regarde bien tout ce qui est attaqué, dans l'ensemble e la FP et dans l'EN désormais . C'est tout ce qui est carré , qui donne une légitimité au personnel, des droits, des repères : les concours, les disciplines , les horaires de cours , la nomenclature exacte des obligations, l'avancement, les statuts nationaux, les postes à progfil se multiplient ... Tout va peu à peu vers plus d'opacité, et comme la nature a horreur du vide, à la place du droit, on trouve les pouvoirs individuels, le règne des chefs.
non lefteris, je ne crois pas que tu fantasmes ...
edit : tu l'as dit toi même . et je ne peux que m'incliner devant ton nouveau message
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- Emmanuel Davidenkoff : "Le plan pour le numérique à l'école annoncé est erroné. Les tablettes resteront au fond des cartables".
- Les 2 solutions pour "un système éducatif efficace et juste" : donner aux parents "leur place légitime à l'école" et reconnaître comme "pionniers" les enseignants utilisant le numérique.
- Emmanuel Davidenkoff, Le tsunami numérique
- [radio] Question d'éducation par Emmanuel Davidenkoff
- Le Cnam, Emmanuel Davidenkoff et Educpros lancent le marché du management éducatif !
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