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- caribou88Niveau 5
Bonsoir à tous,
pour le groupe de travail : j'ai posté une proposition de plan concernant le sujet "les conflits liés à l'eau" sur le drive.
Sinon, avez-vous des suggestions concernant un croquis de synthèse sur le sujet, réaliste dans son exécution le jour de l'épreuve ?
pour le groupe de travail : j'ai posté une proposition de plan concernant le sujet "les conflits liés à l'eau" sur le drive.
Sinon, avez-vous des suggestions concernant un croquis de synthèse sur le sujet, réaliste dans son exécution le jour de l'épreuve ?
- fanny086Niveau 5
Bonjour,je poste ça sur un forum pour l'agrég interne, je le sais mais à tout hasard, qui pourrait me dire à quel niveau (2de, 1ère, terminale ou autres) est destiné la leçon de géographie hors programme dans les épreuves d'admission de l'agrég de géo externe? merci beaucoup
- hgvangoghNiveau 2
Je me permets de relancer ce sujet qui semble être tombé en désuétude, car je songe à me lancer dans l'aventure, et j'aimerai bien échanger avec des collègues qui ont obtenu le sésame ou qui relèvent le défi (fiches de lecture, conseils, sujets corrigés...).
N'hésitez pas à m'écrire par mail ou MP
N'hésitez pas à m'écrire par mail ou MP
- plougatchevNiveau 1
Bonjour,
De manière à avancer, je glisse ci-joint un cours concernant la géo des conflits. Je suis, de mon côté, à la recherche de cours et de corrigés concernant la citoyenneté, la République et la démocratie.
Séance 1 : Les conflits locaux et les systèmes d’acteurs.
I- Partie théorique.
a) Acteurs, conflits et espaces : questions de pouvoir.
« Système d’acteurs » surtout individuels. Référence aux travaux des sociologues (importance des structures sociales) mais le géographe doit se replacer dans un contexte spatial.
La notion d’acteur est différente de celle d’agent conflit de notions. Cette différence repose sur la question de la liberté et des règles. Pour certains, « acteur » est plus pertinent, pour d’autres c’est l’inverse.
La question des échelles est importante selon l’échelle les caractéristiques divergent, parfois sont contradictoires. Pris individuellement, les acteurs ne sont pas vraiment les mêmes. Un acteur agit en fonction des autres : système d’acteurs, d’interaction au sein d’un système, en fonction des uns et des autres. Chaque élément agit en rapport les uns avec les autres au sein d’un système.
Réseau network : un réseau est tissé, géométrique, toutes les mailles sont solidaires, unies dans un même système. Terme de « système d’acteurs » est plus intéressant car il évoque les ennemis, les contradictions. Situation de conflictualité selon les acteurs.
2 termes sont importants : celui de défection et celui de prise de parole dans l’action collective.
Lorsqu’il y a conflit :
Soit on trouve une solution immédiatement
Soit il n’y a pas de solutions directes. Dans ce cas, A. Hirschman voit deux solutions :
Défection (exit) le conflit est vite résolu, on change, on s’en va, et on prend autre chose sauf si il y a une situation de monopole. Dans ce cas, on use de la triche. [ex. SNCF a un monopole mais le coût des billets est trop élevé. Je décide de ne pas payer mon ticket. C’est le principe des « free riders » = passagers clandestins]
Protester, la prise de parole (voice) quand les acteurs protestent ouvertement, un conflit latent devient un conflit ouvert. Cela peut être une action individuelle ou collective (manifestations / révolutions).
Dans tout cela, l’intérêt de la perspective géographique est de voir la spatialité. Un cas de défection par exemple peut être l’immigration (ex. en Syrie actuellement). La question spatiale est liée à l’exode lien à la géographie.
Différence entre espaces inventés et espaces invités :
Espaces inventés : par la population en général pou manifester. Par ex. cet espace peut être la rue, l’affiche collée sur un mur, la cellule syndicale, l’association, le groupe, le parti…
Espaces invités : il s’agit de ceux où l’Etat, le pouvoir invite les acteurs à se retrouver. Le bureau de vote par exemple, ou le comité de quartier… Le pouvoir préfère que les gens aillent aux endroits « invités ».
Cette terminologie est sociologique et non géographique. Voir Habermas qui a travaillé sur la notion d’espace public. Ce qui a été traduit par « espace » est en fait chez Habermas la sphère, ce qui s’éloigne plus de la géographie.
Par rapport aux attitudes groupes d’acteurs dans les conflits, Dahrendorf a parlé de 3 groupes :
Latents : ils existent mais de façon informelle. Il n’y a pas de conscience d’avoir une appartenance à un groupe.
Organisés : ex. du syndicat étudiant
Semi-organisés : groupe latent (pas conscient de l’intérêt commun) mais représenté par une organisation venue de l’extérieur et qui se dit porte-parole de ce groupe. Ex. une personnalité de gauche qui va se dire porte parole des ouvriers.
Pour Dahrendorf, avec l’industrialisation des pays, de plus en plus de groupes latents se forment et vont devenir des groupes organisés (ex. donné par Marx : passage du monde paysan au monde ouvrier émergence de la conscience de classe actions collectives plus de conflits).
Problème : les écrits de ces économistes sont trop dans la rationalité coût/bénéfice et négligent un peu les domaines de la culture, de l’éthique, de la solidarité etc.
Hirschman disait que les acteurs étaient souvent loyaux donc prenaient le plus souvent la parole au lieu d’avoir recours à la défection donc plus de conflits.
On préfère faire bouger le cadre de l’intérieur.
b) Pouvoirs et conflits spatiaux.
La question du pouvoir est centrale question très politique. C’est de la géopolitique.
Etude géopolitique = relations entre pouvoir et espaces. Des auteurs ont écrit sur cette question :
-Foucault, Le pouvoir de l’Etat.
-Claude Raffeslin (géographe)
Relation entre acteurs sous forme de jeu de pouvoir qui se cristallise sur une question spatiale.
Selon plusieurs géographes, la géopolitique doit être vue plus au niveau des conflits locaux (car ils sont nombreux et qu’on voit des conflits à un niveau supérieur).
Michel Crozier et Friedberg écrivent en 1977 L’acteur et le système. Mais dans ce titre, la subtilité repose sur le fait qu’il faut aussi comprendre que l’acteur est le système : c’est l’interaction entre les deux qui est au cœur du livre.
Foucault utilise le concept de gouvernementalité : relation entre le gouvernement et les citoyens qui n’inclut pas seulement les systèmes de contrôle formels (prison, police, loi…) mais aussi le façonnement idéologique des citoyens (médias, etc.) les citoyens sans s’en rendre compte font le jeu de l’Etat car ils sont formatés et donc travaillent pour l’Etat.
Agrawal applique les théories de Foucault à l’environnement et parle d’environnementalité : il travaille sur la forêt de l’Himalaya qui, avec la colonisation anglaise a été prise par les Anglais les paysans ont été dépossédés de leur forêt, essentielle à leur vie d’où des conflits, qui prennent plusieurs formes. Les Britanniques finissent par lâcher du lest, donnent un peu de pouvoir aux villageois en institutionnalisant des comités de villageois, en faisant aussi toute une politique d’éducation des paysans. Ceux-ci deviennent les complices, les bras de l’Etat pour protéger la forêt. Cette fois, ils sont cependant dans cette situation par choix et non plus par contrainte.
Les conflits sont inhérents à l’espace. Binômes conflictuels : ex. pays du Nord / pays du Sud ; villes / campagnes ; amont / aval.
De l’interdépendance entre les espaces naissent des conflits car les actions des uns ont une influence sur les autres. Question de la solidarité des espaces.
2 types de conflits spatiaux :
Conflit pour un espace. Ex. Israël / Palestine : on se bat pour un territoire.
Espace comme support espace comme cadre du conflit et pas comme cause. Ex. ruines de Gaza conséquence du conflit Israël / Palestine. C’est l’appropriation non seulement de l’espace mais aussi de la culture des individus qui est recherchée.
Qu’il s’agisse d’un conflit pour l’espace ou dans un espace, l’espace est toujours présent. Ces deux types de conflit sont très souvent liés.
Le conflit apparaît comme un facteur de territorialisation il construit des espaces, des territoires. Ex. Jérusalem avec son mur ; les camps de réfugiés création d’un territoire en répercussion du conflit.
Thèse de Guyot sur les conflits environnementaux en Afrique du Sud. Il évoque 3 types de concurrences territoriales :
Concurrence par juxtaposition. Par exemple la limite entre deux territoires (frontière) qui est contestée. La juxtaposition peut créer des conflits. Ex. au Mali processus de décentralisation mis en place par l’Etat avec la création de villages comme chefs-lieux de communes. La hiérarchie entre les villages est source de conflits car il n’y a pas d’homogénéité entre ces villages : alors qu’avant les Peuls dominaient les Bambarras, si un village bambarra devient chef-lieu de commune cela pose problème car les Peuls refusent cette « domination » de ceux qu’ils considèrent depuis longtemps comme leurs inférieurs).
L’espace est souvent définit par son centre plus que par la périphérie (qui forme les limites de l’espace). Depuis la période coloniale, on veut mettre des limites dans l’espace mais aussi entre les personnes création de catégories.
1648 : traité de Westphalie création d’un Etat moderne, lié au territoire. Michel Foucher explique un peu les différences Nord / Sud par la formation différentes des Etats, plus ou moins récentes, imposées, avec un passé différent.
Conflit par chevauchement : quand une partie d’un territoire déborde sur celle d’un autre de même niveau, et que le problème de cogestion n’est pas résolu. Ex. le fleuve Niger.
Autre exemple : cas du Pendjab en Inde. En 1947, partition de l’Inde avec la création du Pakistan. Avant cela, la région du Pendjab était homogène.
Schéma :
Problème : avec la partition, la capitale du Pendjab, Lahor, se trouve alors au Pakistan. Du coup, Nehru demande à créer une nouvelle capitale dans le Pendjab indien (Chandigarh). A l’origine, il s’agit d’un conflit religieux qui devient politique.
En 1966, nouveau conflit religieux et linguistique à l’intérieur du Pendjab indien entre les Sicks et les Hindous. Le Pendjab est donc à nouveau divisé en deux Etats : le Pendjab indien et l’Haryana. Du coup, même problème car la capitale, Chandigarh, est coupée en deux. Elle devient à la fois capitale du Pendjab indien, de l’Haryana, et d’elle-même.
Conflit par superposition : pouvoirs d’échelles différentes qui se surimposent sur un même espace. Ex. Afrique pouvoirs locaux, coutumiers qui s’opposent au pouvoir moderne représenté par l’Etat. Difficulté à faire en sorte que le national soit compatible avec le local.
II- Partie concrète : exemples.
a) Entre inde et Chine : le Bhoutan.
Conflit qui repose en partie sur l’eau. Gestion et disponibilité de l’eau peu évidente. Peu d’eau donc conflits entre usagers. Des réservoirs d’eau sont donc construits sur un versant de la montagne pour alimenter les villages. Mais nécessité d’entente entre villages car si l’amont prend toute l’eau, il n’y en a plus pour l’aval.
Outils : modélisation d’accompagnement. Des chercheurs analysent le cas et le modélisent. On fait entrer le problème dans un modèle et on restitue le modèle sous forme de jeu pour expliquer comment gérer l’eau. On fait jouer tout le monde ensemble ce qui n’est pas forcément évident. Au Bhoutan, jeu de rôle mis en place : on joue son rôle et parfois le rôle de l’adversaire ce qui permet de comprendre ses stratégies et de résoudre le conflit en se mettant à la place de l’autre. [modélisation : simplification du réel].
b) Cas du parc national de Bombay.
Acteurs protéiformes (différences entre les personnes et leurs intérêts). La ville se trouve dans une presqu’île. Le parc national est au milieu de l’agglomération de 20 millions d’habitants. Au centre du parc, des grottes bouddhistes.
Dans ce parc 2 à 3000 personnes sont des « indigènes », autochtones qui sont acceptés dans le parc alors que normalement ils ne peuvent pas y vivre. Des léopards aussi sont dans le parc (faune sauvage). On y trouve également des champs alors qu’officiellement l’agriculture est interdite dans le parc. Il y a enfin, à l’intérieur du parc, des bidonvilles qui s’installent, presque à la limite de la ville ce qui engendre des conflits. Certains bidonvilles sont reconnus par l’Etat, d’autres sont détruits ce qui ne supprime pas la pauvreté, l’aggrave même souvent.
1955 : une association écologique et environnementale porte plainte et obtient la destruction des bidonvilles se trouvant dans le parc. Une autre association (ONG) s’y oppose en plaidant le droit au logement en pointant du doigt l’absence de politique de logement social en Inde (à Bombay, la moitié de la population vit en bidonvilles). Nécessité de reloger les gens avant de détruire les bidonvilles.
Acteurs divisés entre 3 enjeux :
Ceux intéressés par l’environnement : touristes, écologistes, municipalité, ministère des forêts.
Ceux en faveur du droit social : ONG « rouges », caïds locaux, politiciens locaux, bidonvilliens, « tribus indigènes » = adivasis)
Ceux acteurs de la promotion immobilière.
Le conflit porte entre ces différents acteurs avec des enjeux différents. La classification de plus n’est pas fermée : à l’intérieur de chaque groupe, certains individus se rapprochent d’un autre groupe (individus corrompus par exemple).
En géographie, à chaque échelle on trouve des enjeux et des acteurs différents.
De manière à avancer, je glisse ci-joint un cours concernant la géo des conflits. Je suis, de mon côté, à la recherche de cours et de corrigés concernant la citoyenneté, la République et la démocratie.
Séance 1 : Les conflits locaux et les systèmes d’acteurs.
I- Partie théorique.
a) Acteurs, conflits et espaces : questions de pouvoir.
« Système d’acteurs » surtout individuels. Référence aux travaux des sociologues (importance des structures sociales) mais le géographe doit se replacer dans un contexte spatial.
La notion d’acteur est différente de celle d’agent conflit de notions. Cette différence repose sur la question de la liberté et des règles. Pour certains, « acteur » est plus pertinent, pour d’autres c’est l’inverse.
La question des échelles est importante selon l’échelle les caractéristiques divergent, parfois sont contradictoires. Pris individuellement, les acteurs ne sont pas vraiment les mêmes. Un acteur agit en fonction des autres : système d’acteurs, d’interaction au sein d’un système, en fonction des uns et des autres. Chaque élément agit en rapport les uns avec les autres au sein d’un système.
Réseau network : un réseau est tissé, géométrique, toutes les mailles sont solidaires, unies dans un même système. Terme de « système d’acteurs » est plus intéressant car il évoque les ennemis, les contradictions. Situation de conflictualité selon les acteurs.
2 termes sont importants : celui de défection et celui de prise de parole dans l’action collective.
Lorsqu’il y a conflit :
Soit on trouve une solution immédiatement
Soit il n’y a pas de solutions directes. Dans ce cas, A. Hirschman voit deux solutions :
Défection (exit) le conflit est vite résolu, on change, on s’en va, et on prend autre chose sauf si il y a une situation de monopole. Dans ce cas, on use de la triche. [ex. SNCF a un monopole mais le coût des billets est trop élevé. Je décide de ne pas payer mon ticket. C’est le principe des « free riders » = passagers clandestins]
Protester, la prise de parole (voice) quand les acteurs protestent ouvertement, un conflit latent devient un conflit ouvert. Cela peut être une action individuelle ou collective (manifestations / révolutions).
Dans tout cela, l’intérêt de la perspective géographique est de voir la spatialité. Un cas de défection par exemple peut être l’immigration (ex. en Syrie actuellement). La question spatiale est liée à l’exode lien à la géographie.
Différence entre espaces inventés et espaces invités :
Espaces inventés : par la population en général pou manifester. Par ex. cet espace peut être la rue, l’affiche collée sur un mur, la cellule syndicale, l’association, le groupe, le parti…
Espaces invités : il s’agit de ceux où l’Etat, le pouvoir invite les acteurs à se retrouver. Le bureau de vote par exemple, ou le comité de quartier… Le pouvoir préfère que les gens aillent aux endroits « invités ».
Cette terminologie est sociologique et non géographique. Voir Habermas qui a travaillé sur la notion d’espace public. Ce qui a été traduit par « espace » est en fait chez Habermas la sphère, ce qui s’éloigne plus de la géographie.
Par rapport aux attitudes groupes d’acteurs dans les conflits, Dahrendorf a parlé de 3 groupes :
Latents : ils existent mais de façon informelle. Il n’y a pas de conscience d’avoir une appartenance à un groupe.
Organisés : ex. du syndicat étudiant
Semi-organisés : groupe latent (pas conscient de l’intérêt commun) mais représenté par une organisation venue de l’extérieur et qui se dit porte-parole de ce groupe. Ex. une personnalité de gauche qui va se dire porte parole des ouvriers.
Pour Dahrendorf, avec l’industrialisation des pays, de plus en plus de groupes latents se forment et vont devenir des groupes organisés (ex. donné par Marx : passage du monde paysan au monde ouvrier émergence de la conscience de classe actions collectives plus de conflits).
Problème : les écrits de ces économistes sont trop dans la rationalité coût/bénéfice et négligent un peu les domaines de la culture, de l’éthique, de la solidarité etc.
Hirschman disait que les acteurs étaient souvent loyaux donc prenaient le plus souvent la parole au lieu d’avoir recours à la défection donc plus de conflits.
On préfère faire bouger le cadre de l’intérieur.
b) Pouvoirs et conflits spatiaux.
La question du pouvoir est centrale question très politique. C’est de la géopolitique.
Etude géopolitique = relations entre pouvoir et espaces. Des auteurs ont écrit sur cette question :
-Foucault, Le pouvoir de l’Etat.
-Claude Raffeslin (géographe)
Relation entre acteurs sous forme de jeu de pouvoir qui se cristallise sur une question spatiale.
Selon plusieurs géographes, la géopolitique doit être vue plus au niveau des conflits locaux (car ils sont nombreux et qu’on voit des conflits à un niveau supérieur).
Michel Crozier et Friedberg écrivent en 1977 L’acteur et le système. Mais dans ce titre, la subtilité repose sur le fait qu’il faut aussi comprendre que l’acteur est le système : c’est l’interaction entre les deux qui est au cœur du livre.
Foucault utilise le concept de gouvernementalité : relation entre le gouvernement et les citoyens qui n’inclut pas seulement les systèmes de contrôle formels (prison, police, loi…) mais aussi le façonnement idéologique des citoyens (médias, etc.) les citoyens sans s’en rendre compte font le jeu de l’Etat car ils sont formatés et donc travaillent pour l’Etat.
Agrawal applique les théories de Foucault à l’environnement et parle d’environnementalité : il travaille sur la forêt de l’Himalaya qui, avec la colonisation anglaise a été prise par les Anglais les paysans ont été dépossédés de leur forêt, essentielle à leur vie d’où des conflits, qui prennent plusieurs formes. Les Britanniques finissent par lâcher du lest, donnent un peu de pouvoir aux villageois en institutionnalisant des comités de villageois, en faisant aussi toute une politique d’éducation des paysans. Ceux-ci deviennent les complices, les bras de l’Etat pour protéger la forêt. Cette fois, ils sont cependant dans cette situation par choix et non plus par contrainte.
Les conflits sont inhérents à l’espace. Binômes conflictuels : ex. pays du Nord / pays du Sud ; villes / campagnes ; amont / aval.
De l’interdépendance entre les espaces naissent des conflits car les actions des uns ont une influence sur les autres. Question de la solidarité des espaces.
2 types de conflits spatiaux :
Conflit pour un espace. Ex. Israël / Palestine : on se bat pour un territoire.
Espace comme support espace comme cadre du conflit et pas comme cause. Ex. ruines de Gaza conséquence du conflit Israël / Palestine. C’est l’appropriation non seulement de l’espace mais aussi de la culture des individus qui est recherchée.
Qu’il s’agisse d’un conflit pour l’espace ou dans un espace, l’espace est toujours présent. Ces deux types de conflit sont très souvent liés.
Le conflit apparaît comme un facteur de territorialisation il construit des espaces, des territoires. Ex. Jérusalem avec son mur ; les camps de réfugiés création d’un territoire en répercussion du conflit.
Thèse de Guyot sur les conflits environnementaux en Afrique du Sud. Il évoque 3 types de concurrences territoriales :
Concurrence par juxtaposition. Par exemple la limite entre deux territoires (frontière) qui est contestée. La juxtaposition peut créer des conflits. Ex. au Mali processus de décentralisation mis en place par l’Etat avec la création de villages comme chefs-lieux de communes. La hiérarchie entre les villages est source de conflits car il n’y a pas d’homogénéité entre ces villages : alors qu’avant les Peuls dominaient les Bambarras, si un village bambarra devient chef-lieu de commune cela pose problème car les Peuls refusent cette « domination » de ceux qu’ils considèrent depuis longtemps comme leurs inférieurs).
L’espace est souvent définit par son centre plus que par la périphérie (qui forme les limites de l’espace). Depuis la période coloniale, on veut mettre des limites dans l’espace mais aussi entre les personnes création de catégories.
1648 : traité de Westphalie création d’un Etat moderne, lié au territoire. Michel Foucher explique un peu les différences Nord / Sud par la formation différentes des Etats, plus ou moins récentes, imposées, avec un passé différent.
Conflit par chevauchement : quand une partie d’un territoire déborde sur celle d’un autre de même niveau, et que le problème de cogestion n’est pas résolu. Ex. le fleuve Niger.
Autre exemple : cas du Pendjab en Inde. En 1947, partition de l’Inde avec la création du Pakistan. Avant cela, la région du Pendjab était homogène.
Schéma :
Problème : avec la partition, la capitale du Pendjab, Lahor, se trouve alors au Pakistan. Du coup, Nehru demande à créer une nouvelle capitale dans le Pendjab indien (Chandigarh). A l’origine, il s’agit d’un conflit religieux qui devient politique.
En 1966, nouveau conflit religieux et linguistique à l’intérieur du Pendjab indien entre les Sicks et les Hindous. Le Pendjab est donc à nouveau divisé en deux Etats : le Pendjab indien et l’Haryana. Du coup, même problème car la capitale, Chandigarh, est coupée en deux. Elle devient à la fois capitale du Pendjab indien, de l’Haryana, et d’elle-même.
Conflit par superposition : pouvoirs d’échelles différentes qui se surimposent sur un même espace. Ex. Afrique pouvoirs locaux, coutumiers qui s’opposent au pouvoir moderne représenté par l’Etat. Difficulté à faire en sorte que le national soit compatible avec le local.
II- Partie concrète : exemples.
a) Entre inde et Chine : le Bhoutan.
Conflit qui repose en partie sur l’eau. Gestion et disponibilité de l’eau peu évidente. Peu d’eau donc conflits entre usagers. Des réservoirs d’eau sont donc construits sur un versant de la montagne pour alimenter les villages. Mais nécessité d’entente entre villages car si l’amont prend toute l’eau, il n’y en a plus pour l’aval.
Outils : modélisation d’accompagnement. Des chercheurs analysent le cas et le modélisent. On fait entrer le problème dans un modèle et on restitue le modèle sous forme de jeu pour expliquer comment gérer l’eau. On fait jouer tout le monde ensemble ce qui n’est pas forcément évident. Au Bhoutan, jeu de rôle mis en place : on joue son rôle et parfois le rôle de l’adversaire ce qui permet de comprendre ses stratégies et de résoudre le conflit en se mettant à la place de l’autre. [modélisation : simplification du réel].
b) Cas du parc national de Bombay.
Acteurs protéiformes (différences entre les personnes et leurs intérêts). La ville se trouve dans une presqu’île. Le parc national est au milieu de l’agglomération de 20 millions d’habitants. Au centre du parc, des grottes bouddhistes.
Dans ce parc 2 à 3000 personnes sont des « indigènes », autochtones qui sont acceptés dans le parc alors que normalement ils ne peuvent pas y vivre. Des léopards aussi sont dans le parc (faune sauvage). On y trouve également des champs alors qu’officiellement l’agriculture est interdite dans le parc. Il y a enfin, à l’intérieur du parc, des bidonvilles qui s’installent, presque à la limite de la ville ce qui engendre des conflits. Certains bidonvilles sont reconnus par l’Etat, d’autres sont détruits ce qui ne supprime pas la pauvreté, l’aggrave même souvent.
1955 : une association écologique et environnementale porte plainte et obtient la destruction des bidonvilles se trouvant dans le parc. Une autre association (ONG) s’y oppose en plaidant le droit au logement en pointant du doigt l’absence de politique de logement social en Inde (à Bombay, la moitié de la population vit en bidonvilles). Nécessité de reloger les gens avant de détruire les bidonvilles.
Acteurs divisés entre 3 enjeux :
Ceux intéressés par l’environnement : touristes, écologistes, municipalité, ministère des forêts.
Ceux en faveur du droit social : ONG « rouges », caïds locaux, politiciens locaux, bidonvilliens, « tribus indigènes » = adivasis)
Ceux acteurs de la promotion immobilière.
Le conflit porte entre ces différents acteurs avec des enjeux différents. La classification de plus n’est pas fermée : à l’intérieur de chaque groupe, certains individus se rapprochent d’un autre groupe (individus corrompus par exemple).
En géographie, à chaque échelle on trouve des enjeux et des acteurs différents.
- hgvangoghNiveau 2
Et je relance d'un "toujours intéressé pour un groupe de travail sur les 2 nouvelles questions".
- hgvangoghNiveau 2
Bonjour
J'ai récupéré pas mal de fiches/articles de géo/cours prépa sur la question de géo "Systèmes productifs".
Plus précisément, je cherche des fiches des études de cas dans les ATLANTE, BREAL et le Carroué.
Si intéressé(e)s en MP, merci !
J'ai récupéré pas mal de fiches/articles de géo/cours prépa sur la question de géo "Systèmes productifs".
Plus précisément, je cherche des fiches des études de cas dans les ATLANTE, BREAL et le Carroué.
Si intéressé(e)s en MP, merci !
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Sur Twitter : https://twitter.com/HGVangogh
Site : http://lewebpedagogique.com/hgvangogh/
Veille numérique et pédagogique : www.scoop.it/veille-tice-vangogh
Groupe Freinet/classe coopérative dans le
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