- User17706Bon génie
En fait, je ne suis pas sûr du tout que ça ait un rapport avec la conversation. Tout comme je ne suis pas satisfait par ta réponse précédente, mais bon, c'est difficile d'en discuter sur un fil qui déjà tend à aller dans beaucoup de sens.the educator a écrit:Je repose la question, qu'avons nous fait contre la génération des cinquantenaires, formés à l'école republicaine, la vraie, dans le silence et la discipline, et qui nous ont mis dans cette merde individualiste et libérale? Eux sont pourtant fort reconnus, "en société"...
Pour dire bref, je crois que les pouvoirs de l'école sont simultanément sous-estimés et surestimés.
- NannnieHabitué du forum
On a quand même de plus en plus de gosses mal élevés !
Qui refusent tout et n'importe quoi, qui n'ont aucun respect pour leurs camarades, les adultes, le matériel, etc.
Et le pire, c'est que les parents cautionnent, au principe de " on touche pas à mon piou, piou!"
Je suis de plus en plus effarée de ce que je peux voir ou entendre.
L'école n'est pas là pour éduquer mais pour instruire.
Leur donner des limites, leur apprendre le respect, je suis d'accord.
Leur apprendre à dire bonjour, merci, au revoir, je pense que c'est avant tout aux parents et non à l'institution de mettre ces choses là en place.
Qui refusent tout et n'importe quoi, qui n'ont aucun respect pour leurs camarades, les adultes, le matériel, etc.
Et le pire, c'est que les parents cautionnent, au principe de " on touche pas à mon piou, piou!"
Je suis de plus en plus effarée de ce que je peux voir ou entendre.
L'école n'est pas là pour éduquer mais pour instruire.
Leur donner des limites, leur apprendre le respect, je suis d'accord.
Leur apprendre à dire bonjour, merci, au revoir, je pense que c'est avant tout aux parents et non à l'institution de mettre ces choses là en place.
- Bouh17Niveau 6
Il pourrait être intéressant je pense d'avoir le témoignage / avis d'un néo dont l'établissement est à une époque parti à la dérive et où la barre a été redressée. Cela nous permettrait de nous recentrer sur le sujet initial et de peut-être trouver des solutions pour permettre à un établissement de régler les problèmes. J'avoue que je serais curieuse de lire un tel témoignage car mon collège part lui aussi un peu à la dérive. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je suis ce sujet avec intérêt !
Avis aux intéressés donc !
Avis aux intéressés donc !
- ElyasEsprit sacré
PauvreYorick a écrit:Il pourrait bien entendu y avoir d'autres codes. Je ne vois pas en quoi ça pose problème ni en quoi (ni pour qui) reconnaître que les codes pourraient être autres pourrait être un problème.Elyas a écrit: A mon sens, ce geste qu'un élève fait pour prendre la parole en levant la main pour signaler par ce geste sans bruit est un conditionnement social très marqué alors qu'écouter les autres parler n'en est pas un. Le premier est juste une affaire de ménager l'espace sociétal pour satisfaire l'autorité alors que le deuxième crée une réelle situation d'enrichissement de l'élève.
En revanche, imaginer qu'on lève la main pour satisfaire l'autorité, pardon mais ça me semble assez farfelu comme idée
(Indépendamment du problème de connotation sur "conditionnement" qui vient de me faire gagner 20€ - un pari. (Merci!))
Tu esquives avec un brin de condescendance et en ne prenant qu'un morceau de mon propos global, mais je ne me battrai pas pour ça. Content que tu aies gagné 20 euros. Bonne journée.
- the educatorFidèle du forum
C'est farfelu, par contre conclure que le modèle "je lève la main, l'adulte régule" est plus autoritaire (-tariste) et que celui qui consiste à apprendre très tôt à ne pas couper la parole. Je dirais même que pendant que tu lèves la main et que tu attends le signal, tu es déjà attentif à autre chose qu'à la discussion. Dans l'un et l'autre des cas, le cadre existe. L'un des deux me parait plus "naturel" (plus fluide) que l'autre. Je n'aime pas qu'on oppose la discipline au chaos.En revanche, imaginer qu'on lève la main pour satisfaire l'autorité, pardon mais ça me semble assez farfelu comme idée
- ElyasEsprit sacré
Lefteris a écrit:
Ca touche quand même plus certains que d'autres .
En fait, non. De façon très étonnante, non. Et j'ai vu deux établissements sombrer. C'était les fanfarons de la pédagogie à l'ancienne et de l'autorité qui étaient les premiers à avoir ce genre de propos. Curieusement, les lécheurs de pompe des cde et ceux qui, en fait, n'avaient aucune conviction réelle autre que leur bien-être personnel.
@ Dinosaura : oui, c'est un exemple très précis, mais un parmi tant d'autres que j'ai vu dans ma carrière.
- babouchka4Fidèle du forum
Notre travail sur le projet vie Scolaire hier soir a été très intéressant !!
Long temps d'échange avec les collègues, 2H de diagnostic de l'année en cours...
Je pense qu'il est important de se dire les choses, ne pas avoir de langue de bois, que ce soit pour les dysfonctionnements de la Vie Sco ou des collègues, le but final étant d'améliorer le quotidien de tous.
Par contre il est vrai que derrière j'ai un adjoint qui gère les sanctions comme un AS, qui nous suit, et une principale extraordinaire qui s'occupe plus de l'administratif et de la gestion humaine.
Tout le monde est content de ce fonctionnement.
Quelques petits idées ( ou pas ) :
* Nous allons travailler sur une grille commune aux enseignants / AED de punitions et sanctions, non pas pour avoir une réponse précise à chaque fois, mais pour pouvoir cibler certains comportement.
Ex: Bagarre --> 1 jour d'exclusion
Traine dans les couloirs --> 1 h de retenue
etc etc
* Chez nous la gestion des retenues va faire l'objet d'une reconstruction totale.
Une salle fixe avec des banettes, travail à faire, à rendre dans les casiers des enseignants, chose qui n'était pas possible jusqu'à présent...
Mise en place " d'un protocole " pour la mise en retenue des élèves, tout cela avec le suivi sur Pronote.
Nos PCS défavorisés sont à 57,5% plus que le niveau académique mais moins que les établissements autour en RRS, et ça tourne bien !
Long temps d'échange avec les collègues, 2H de diagnostic de l'année en cours...
Je pense qu'il est important de se dire les choses, ne pas avoir de langue de bois, que ce soit pour les dysfonctionnements de la Vie Sco ou des collègues, le but final étant d'améliorer le quotidien de tous.
Par contre il est vrai que derrière j'ai un adjoint qui gère les sanctions comme un AS, qui nous suit, et une principale extraordinaire qui s'occupe plus de l'administratif et de la gestion humaine.
Tout le monde est content de ce fonctionnement.
Quelques petits idées ( ou pas ) :
* Nous allons travailler sur une grille commune aux enseignants / AED de punitions et sanctions, non pas pour avoir une réponse précise à chaque fois, mais pour pouvoir cibler certains comportement.
Ex: Bagarre --> 1 jour d'exclusion
Traine dans les couloirs --> 1 h de retenue
etc etc
* Chez nous la gestion des retenues va faire l'objet d'une reconstruction totale.
Une salle fixe avec des banettes, travail à faire, à rendre dans les casiers des enseignants, chose qui n'était pas possible jusqu'à présent...
Mise en place " d'un protocole " pour la mise en retenue des élèves, tout cela avec le suivi sur Pronote.
Nos PCS défavorisés sont à 57,5% plus que le niveau académique mais moins que les établissements autour en RRS, et ça tourne bien !
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" If you can keep your head when all about you are losing theirs..... , you'll be a man my Son. "
- User17706Bon génie
Désolé, je me suis rendu compte seulement par la suite que ça pouvait être mal pris. En réalité, je n'accusais que moi-même: étant intervenu sur le terme de "conditionnement" sans préciser quel sens je lui donnais, j'ai ensuite parié avec l'ami qui était là que ce défaut de précision ferait que la conversation suivrait deux rails parallèles.Elyas a écrit:PauvreYorick a écrit:Il pourrait bien entendu y avoir d'autres codes. Je ne vois pas en quoi ça pose problème ni en quoi (ni pour qui) reconnaître que les codes pourraient être autres pourrait être un problème.Elyas a écrit: A mon sens, ce geste qu'un élève fait pour prendre la parole en levant la main pour signaler par ce geste sans bruit est un conditionnement social très marqué alors qu'écouter les autres parler n'en est pas un. Le premier est juste une affaire de ménager l'espace sociétal pour satisfaire l'autorité alors que le deuxième crée une réelle situation d'enrichissement de l'élève.
En revanche, imaginer qu'on lève la main pour satisfaire l'autorité, pardon mais ça me semble assez farfelu comme idée
(Indépendamment du problème de connotation sur "conditionnement" qui vient de me faire gagner 20€ - un pari. (Merci!))
Tu esquives avec un brin de condescendance et en ne prenant qu'un morceau de mon propos global, mais je ne me battrai pas pour ça. Content que tu aies gagné 20 euros. Bonne journée.
En revanche, bien entendu, je n'esquive rien du tout. Au contraire. Désolé que le pari t'ait en revanche ôté l'envie de justifier l'idée (que je n'ai probablement pas du tout comprise) suivant laquelle la fonction de la répartition de la parole dans un groupe (ou le moyen technique utilisé pour cela, lever la main ou autre chose) serait essentiellement de "satisfaire l'autorité". Désolé si ce n'est pas ce que tu voulais dire. Mais en ce cas, si tu en as la patience, tu peux l'expliquer à ceux qui ne comprennent pas tout du premier coup.
- LefterisEsprit sacré
Ben moi, je suis un vrai faux néo , car reconverti tardivement, mais j'ai vu plusieurs équipes de direction, de CPE dans l'établissement, puisque certains postes n'ont pas été pourvus pendant longtemps. Et la dérive , je l'ai observée (une vraie, avec professeur frappé, élèves foutant le feu au sens propre, cambriolages de salles de classes) le redressement aussi , même s'il est vrai qu'avec notre population on ne fera jamais de miracles.Bouh17 a écrit:Il pourrait être intéressant je pense d'avoir le témoignage / avis d'un néo dont l'établissement est à une époque parti à la dérive et où la barre a été redressée. Cela nous permettrait de nous recentrer sur le sujet initial et de peut-être trouver des solutions pour permettre à un établissement de régler les problèmes. J'avoue que je serais curieuse de lire un tel témoignage car mon collège part lui aussi un peu à la dérive. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je suis ce sujet avec intérêt !
Avis aux intéressés donc !
Eh bien c'est simple : quand l'équipe de direction suit les enseignants, n'hésite pas à convoquer le CD , quand les CPE harcèlent les parents des élèves défaillants, quand les enseignants se serrent les coudes, communiquent sur les problèmes (c'est là le seul "travail d'équipe" valable à effet visible) et demandent des comptes, tout va bien mieux. Quant on sanctionne les manques de respect aux surveillants, qui eux-même n'hésitent pas à assumer un rôle d'adulte, on a déjà marqué un point, établi une digue face aux élèves. Puis l'organisation, le suivi des punitions et sanctions...
En revanche, quand on a un membre de l'équipe de direction qui ne suit pas les demandes de sanction, une CPE qui se claquemure dans son bureau , fait attendre les enseignants dans la même file que les élèves et les rudoie , se prenant sans doute pour leur chef, leur demande de faire son boulot (appeler les parents par exemple) , refuse les rapports , là ça se passe mal , les enseignants se débrouillent seuls ou entre eux pour ne plus avoir affaire à du personnel jugé hostile, les élèves le sentent très vite, voient que les limites peuvent être sans cesse repoussées, et ça se dégrade à toute vitesse.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- KimberliteExpert
Mouais... on en reparlera dans quelques années.the educator a écrit:Faut savoir, ils supportent pas la moindre contrariété, mais ils vont se plier à un régime autoritaire? ou aux commandement d'une religion??
Quand on n'a aucune idée de ce qu'est le respect de l'autre, de ce qu'est une action citoyenne, qu'on connaît surtout la loi du plus fort, tu crois qu'on va voter? Et si on vote, est-ce qu'on vote vraiment en connaissance de cause?
Et une société qui n'a aucune idée de la solidarité (parce que c'est ça aussi que je vois se jouer), aucune idée de ce que c'est que s'organiser, tu crois qu'elle luttera comment contre un pouvoir autoritaire qui aura les moyens techniques (non maîtrisés ni compris par la majorité)?
Les malheureux qui ne supportent aucune contrariété, tu les vois beaucoup s'investir dans des projets pour changer des choses qu'ils ne supportent pas?
Pour lutter, il faut d'abord comprendre ce qui se joue, il faut avoir les moyens de lutter (et les raisons), et savoir lutter à plusieurs (lutter, pas cramer des poubelles pour foutre le bazard).
Quand à l'embrigadement dans les religions: tout dépend de ce qu'on prend dans la religion... quand on ne supporte pas la moindre contrariété, soit on finit victime (parce qu'on ne sait pas se gérer) soit on termine bourreau (parce qu'on maîtrise la situation, ou du moins on souhaite la maîtriser) et/ou donneur de leçons (parce qu'on a décidé qu'on était meilleur que les autres et qu'on fixait les règles).
K
- *Fifi*Modérateur
Pour donner un exemple des dernières idées de notre CPE :
- punition de deux gamins pris dans une bagarre entre midi et deux = pas autorisés à aller en cours de maths à 13h.
Connaissant les zozos, c'est une vachement dure punition ! :lol: :lol:
- un élève a dégradé les murs devant ma salle + une partie de mon matériel. On (= deux profs) trouve en deux jours qui c'est, le gamin avoue. Je vais donc faire un rapport au CPE et je fais venir le gamin que je croise en y allant. J'explique au CPE, le gamin rentre dans son bureau pendant que je remplis un papier. Je rentre dans la salle et je demande ce qui s'est dit (genre quelle engueulade a eu le gamin pour la dégradation assez importante) : ben on a discuté de l'orientation ! :shock:
Ok .. c'est donc moi qui ait dû faire la gueulante et faire parler le gamin. Pendant ce temps là le CPE a fait je ne sais quoi sur son ordi. Et c'est moi qui ait fait le papier pour la chef pour demander le nettoyage/réparation.
J'hallucine juste ...
Quand il y a un souci dans ma classe, ok c'est à moi de donner une punition ou si c'est grave de faire un rapport et demander une sanction. En principe je ne demande rien de précis mais je prends le temps ensuite d'aller voir CPE et chef pour décider de la sanction. La plupart des profs font ainsi. Mais :
1) Quand un prof fait un rapport sans demander explicitement de sanction ou zappe ensuite d'aller harceler le CPE, le gamin n'a JAMAIS rien.
2) Quand un incident (grave) se passe dans la cours, les couloirs, le gamin n'a jamais rien.
Comment on explique ça sans remettre en cause le professionnalisme de la vie sco ?
(je précise qu'on fait quand même peu de rapports, je dirais grand max 1 par jour, souvent moins).
(et dans tous les cas je parle de grosses qui me paraissent assez graves pour mériter au moins un appel aux parents : violences graves sur des élèves, dégradation, usage de briquet ou couteaux, insultes etc).
- punition de deux gamins pris dans une bagarre entre midi et deux = pas autorisés à aller en cours de maths à 13h.
Connaissant les zozos, c'est une vachement dure punition ! :lol: :lol:
- un élève a dégradé les murs devant ma salle + une partie de mon matériel. On (= deux profs) trouve en deux jours qui c'est, le gamin avoue. Je vais donc faire un rapport au CPE et je fais venir le gamin que je croise en y allant. J'explique au CPE, le gamin rentre dans son bureau pendant que je remplis un papier. Je rentre dans la salle et je demande ce qui s'est dit (genre quelle engueulade a eu le gamin pour la dégradation assez importante) : ben on a discuté de l'orientation ! :shock:
Ok .. c'est donc moi qui ait dû faire la gueulante et faire parler le gamin. Pendant ce temps là le CPE a fait je ne sais quoi sur son ordi. Et c'est moi qui ait fait le papier pour la chef pour demander le nettoyage/réparation.
J'hallucine juste ...
Quand il y a un souci dans ma classe, ok c'est à moi de donner une punition ou si c'est grave de faire un rapport et demander une sanction. En principe je ne demande rien de précis mais je prends le temps ensuite d'aller voir CPE et chef pour décider de la sanction. La plupart des profs font ainsi. Mais :
1) Quand un prof fait un rapport sans demander explicitement de sanction ou zappe ensuite d'aller harceler le CPE, le gamin n'a JAMAIS rien.
2) Quand un incident (grave) se passe dans la cours, les couloirs, le gamin n'a jamais rien.
Comment on explique ça sans remettre en cause le professionnalisme de la vie sco ?
(je précise qu'on fait quand même peu de rapports, je dirais grand max 1 par jour, souvent moins).
(et dans tous les cas je parle de grosses qui me paraissent assez graves pour mériter au moins un appel aux parents : violences graves sur des élèves, dégradation, usage de briquet ou couteaux, insultes etc).
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- dandelionVénérable
Complètement d'accord avec toi. Je crois tout de même qu'on a complétement mis de côté l'idée de société: un fonctionnaire n'est pas au service du public, il est au service de la société. Ce n'est pas pareil.KinetteKinette a écrit:Mouais... on en reparlera dans quelques années.the educator a écrit:Faut savoir, ils supportent pas la moindre contrariété, mais ils vont se plier à un régime autoritaire? ou aux commandement d'une religion??
Quand on n'a aucune idée de ce qu'est le respect de l'autre, de ce qu'est une action citoyenne, qu'on connaît surtout la loi du plus fort, tu crois qu'on va voter? Et si on vote, est-ce qu'on vote vraiment en connaissance de cause?
Et une société qui n'a aucune idée de la solidarité (parce que c'est ça aussi que je vois se jouer), aucune idée de ce que c'est que s'organiser, tu crois qu'elle luttera comment contre un pouvoir autoritaire qui aura les moyens techniques (non maîtrisés ni compris par la majorité)?
Les malheureux qui ne supportent aucune contrariété, tu les vois beaucoup s'investir dans des projets pour changer des choses qu'ils ne supportent pas?
Pour lutter, il faut d'abord comprendre ce qui se joue, il faut avoir les moyens de lutter (et les raisons), et savoir lutter à plusieurs (lutter, pas cramer des poubelles pour foutre le bazard).
Quand à l'embrigadement dans les religions: tout dépend de ce qu'on prend dans la religion... quand on ne supporte pas la moindre contrariété, soit on finit victime (parce qu'on ne sait pas se gérer) soit on termine bourreau (parce qu'on maîtrise la situation, ou du moins on souhaite la maîtriser) et/ou donneur de leçons (parce qu'on a décidé qu'on était meilleur que les autres et qu'on fixait les règles).
K
Quant à la supériorité de la prise de conscience individuelle vs la peur du gendarme, il suffit de constater ce qui se passe sur les routes.
- KimberliteExpert
Dans mon collège, j'ai l'impression que les choses commencent à se dégrader doucement, et ma tutrice confirme l'impression. Nous avons changé de CPE (en fait il y en a deux à mi-temps) et il semble qu'on parte sur un suivi un peu plus "lâche" de la discipline...the educator a écrit:Moi, je ne suis pas d'accord. ça concerne une ultra minorité.holderfar, tu oublies un peu vite que certains élèves ne veulent rien faire quelle que soit la méthode...
J'ai deux expérience qui tendent à me renforcer sur cette position: d'abord la colo, où étrangement j'arrive à aller chercher des gamins très réfractaires, à les impliquer dans la vie du groupe puis à les mettre en apprentissage (même si le cahier des charges est très différent), et les tout-petits où la curiosité et la soif (c'est même pas de la soif, c'est de la perméabilité) d'apprendre sont vertigineuses.
Que cela soit difficilement transposable à l'école, c'est un fait.
Mais j'en reviens au point de départ, par quel moyen de coercition ou de conditionnement voulez vous qu'on discipline les gamins pour qu'ils deviennent des élèves? Et est ce souhaitable au niveau sociétal de produire ce genre d'individus?
Une maman d'élève (une petite toute mimi) m'a dit qu'elle pensait changer sa fille de collège car elle s'est fait taper dessus et se fait maltraiter par des élèves de la classe (apparemment surtout une). Le cas est remonté (constaté par un surveillant ET signalé par les parents il y a apparemment plusieurs mois). Il ne s'est rien passé, et apparemment il ne se passera rien pour l'élève "victime".
De mon côté, j'ai prévenu mes élèves (c'était sans rapport avec la réunion parents-profs, car commencé avant): je commence à remplir les carnets quand j'entends des propos désobligeants à l'encontre d'un autre élève. Je commence aussi à faire la chasse aux bousculades dans les couloirs (quand ce sont mes élèves que je ramène en cours). Mais quand je vois qu'un collègue se fait déjà remonter les bretelles car il a exclus trop d'élèves, je me demande si ça sert à quelque chose.
Tu proposes quoi? On leur fait une leçon de morale et on laisse faire? On les écoute, on les plaint, et c'est tout?
On n'est pas en colo au collège... c'est marrant, ça me rappelle les propos de notre IPR qui a réagi quand je lui ai dit que j'avais une expérience en animation: il m'a dit que ça pouvait plus être un handicap qu'un avantage pour l'enseignement...
Je trouve toujours très très marrant qu'on nous rebatte les oreilles avec des histoires de "comment ça se passe à l'étranger où tout est rose". Souvent c'est à se demander si les gens qui racontent ça ont déjà mis les pieds à l'étranger... bon sang, mais allez vivre quelques mois en Suisse, en Allemagne, et Suède... Vous comprendrez qu'il y a des règles, nettement plus respectées qu'en France et à tous les niveaux de la société. Que tout le monde apprend très tôt à les respecter. Peut-être pas par le bâton, mais n'allez pas nous raconter des sornettes: la sanction n'y est pas un tabou comme ici. Et même un collègue stagiaire d'origine italienne nous a expliqué son effarement face au système français: en Italie, les profs expulsent apparemment à tour de bras les gêneurs, qui reviennent en classe quand ils sont calmés.
Dans les autres collègues stagiaires, une irlandaise a exprimé son effarement face au système français, au comportement des élèves, etc...
K.
_________________
- Spoiler:
- the educatorFidèle du forum
C'est un chouette message d'espoir que tu nous livre là!Quant à la supériorité de la prise de conscience individuelle vs la peur du gendarme, il suffit de constater ce qui se passe sur les routes.
- dandelionVénérable
Tu as raison, j'aurais dû positiver. Il faut bien que les pompes funèbres et les centres de rééducation aient du travail.the educator a écrit:C'est un chouette message d'espoir que tu nous livre là!Quant à la supériorité de la prise de conscience individuelle vs la peur du gendarme, il suffit de constater ce qui se passe sur les routes.
- retraitéeDoyen
PauvreYorick a écrit:Il pourrait bien entendu y avoir d'autres codes. Je ne vois pas en quoi ça pose problème ni en quoi (ni pour qui) reconnaître que les codes pourraient être autres pourrait être un problème.Elyas a écrit: A mon sens, ce geste qu'un élève fait pour prendre la parole en levant la main pour signaler par ce geste sans bruit est un conditionnement social très marqué alors qu'écouter les autres parler n'en est pas un. Le premier est juste une affaire de ménager l'espace sociétal pour satisfaire l'autorité alors que le deuxième crée une réelle situation d'enrichissement de l'élève.
En revanche, imaginer qu'on lève la main pour satisfaire l'autorité, pardon mais ça me semble assez farfelu comme idée
(Indépendamment du problème de connotation sur "conditionnement" qui vient de me faire gagner 20€ - un pari. (Merci!))
Figurez-vous que mes chats lèvent une patte avant quand ils veulent quelque chose! Et pourtant, je ne le leur ai pas enseigné ! Marrant, non ?
- the educatorFidèle du forum
Mais ça n'est pas notre boulot à nous, CPE!!! justement ce que vous décrivez montre bien que si l'autorité n'est pas partagée entre tous les membres de la communauté éducative, le moindre grain de sable fait vriller la machine. Et si je me casse une jambe, on fait comment??Nous avons changé de CPE (en fait il y en a deux à mi-temps) et il semble qu'on parte sur un suivi un peu plus "lâche" de la discipline...
Pareil, je le redis, l'équipe de direction n'est pas un service logistique aux professeurs. Que ça vous arrange de vous décharger de cette responsabilité, soit, mais il n'est pas question de "suivre" qui que ce soit, ni de "harceler". ça n'est pas mon boulot, ni celui, je crois, de l'equipe de dir dans laquelle je ne m'inclus pas.Eh bien c'est simple : quand l'équipe de direction suit les enseignants, n'hésite pas à convoquer le CD , quand les CPE harcèlent les parents des élèves défaillants, quand les enseignants se serrent les coudes, communiquent sur les problèmes (c'est là le seul "travail d'équipe" valable à effet visible) et demandent des comptes, tout va bien mieux.
- LefterisEsprit sacré
l'équipe de direction doit s'assurer de rendre possible la transmission des savoirs (le métier des professeurs) , elle ne trouve pas sa propre finalité dans son existence. .Et les CPE doivent entre autres être l'interface avec la familles, les élèves, les enseignants, (tiens voilà un beau triangle...) en s'assurant que les élèves sont scolarisés, qu'ils se comportent bien, que les punitions sont effectuées. Pas en leur tirant dans le dos comme je 'ai déjà vu (pas en ce moment, fort heureusement) en ramenant en cours un élève, en mettant la parole de l'enseignant au même niveau que celle de l'élève, bref en encourageant indirectement la dérive dont il est question dans ce fil. Je bosse dans un établissement difficile, à "nouveaux publics", si tout le monde ne rame pas dans le même sens , au nom de théories fumeuses, c'en est fini de la possibilité de faire cours : un élève impuni pour insolence entraîne vite toute la classe, ça devient infernal, la meut e a un sens développé et fait vite sentir sa toute puissance.the educator a écrit:Mais ça n'est pas notre boulot à nous, CPE!!! justement ce que vous décrivez montre bien que si l'autorité n'est pas partagée entre tous les membres de la communauté éducative, le moindre grain de sable fait vriller la machine. Et si je me casse une jambe, on fait comment??Nous avons changé de CPE (en fait il y en a deux à mi-temps) et il semble qu'on parte sur un suivi un peu plus "lâche" de la discipline...
Pareil, je le redis, l'équipe de direction n'est pas un service logistique aux professeurs. Que ça vous arrange de vous décharger de cette responsabilité, soit, mais il n'est pas question de "suivre" qui que ce soit, ni de "harceler". ça n'est pas mon boulot, ni celui, je crois, de l'equipe de dir dans laquelle je ne m'inclus pas.Eh bien c'est simple : quand l'équipe de direction suit les enseignants, n'hésite pas à convoquer le CD , quand les CPE harcèlent les parents des élèves défaillants,quand les enseignants se serrent les coudes, communiquent sur les problèmes (c'est là le seul "travail d'équipe" valable à effet visible) et demandent des comptes, tout va bien mieux.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User17706Bon génie
Il ne s'agit pas d'être au service personnel des professeurs, certes. Mais ce n'est pas, me semble-t-il, manquer de réalisme que de dire que le rôle d'une équipe de direction est par la force des choses de nature ancillaire vis-à-vis de la mission principale qui est l'enseignement.
- kiwiGuide spirituel
the educator a écrit:Mais ça n'est pas notre boulot à nous, CPE!!! justement ce que vous décrivez montre bien que si l'autorité n'est pas partagée entre tous les membres de la communauté éducative, le moindre grain de sable fait vriller la machine. Et si je me casse une jambe, on fait comment??Nous avons changé de CPE (en fait il y en a deux à mi-temps) et il semble qu'on parte sur un suivi un peu plus "lâche" de la discipline...
Pareil, je le redis, l'équipe de direction n'est pas un service logistique aux professeurs. Que ça vous arrange de vous décharger de cette responsabilité, soit, mais il n'est pas question de "suivre" qui que ce soit, ni de "harceler". ça n'est pas mon boulot, ni celui, je crois, de l'equipe de dir dans laquelle je ne m'inclus pas.Eh bien c'est simple : quand l'équipe de direction suit les enseignants, n'hésite pas à convoquer le CD , quand les CPE harcèlent les parents des élèves défaillants, quand les enseignants se serrent les coudes, communiquent sur les problèmes (c'est là le seul "travail d'équipe" valable à effet visible) et demandent des comptes, tout va bien mieux.
Ben tiens. C'est le travail de qui alors de sanctionner les élèves si ce n'est pas celui du personnel de direction? J'entends le terme de sanction au sens administratif bien sûr.
- KimberliteExpert
A te lire, on finirait par croire qu'un CPE c'est juste là "pour faire joli" ou écouter les élèves et leurs parents...the educator a écrit:Mais ça n'est pas notre boulot à nous, CPE!!! justement ce que vous décrivez montre bien que si l'autorité n'est pas partagée entre tous les membres de la communauté éducative, le moindre grain de sable fait vriller la machine. Et si je me casse une jambe, on fait comment??Nous avons changé de CPE (en fait il y en a deux à mi-temps) et il semble qu'on parte sur un suivi un peu plus "lâche" de la discipline...
Pareil, je le redis, l'équipe de direction n'est pas un service logistique aux professeurs. Que ça vous arrange de vous décharger de cette responsabilité, soit, mais il n'est pas question de "suivre" qui que ce soit, ni de "harceler". ça n'est pas mon boulot, ni celui, je crois, de l'equipe de dir dans laquelle je ne m'inclus pas.Eh bien c'est simple : quand l'équipe de direction suit les enseignants, n'hésite pas à convoquer le CD , quand les CPE harcèlent les parents des élèves défaillants, quand les enseignants se serrent les coudes, communiquent sur les problèmes (c'est là le seul "travail d'équipe" valable à effet visible) et demandent des comptes, tout va bien mieux.
Donc tu n'as rien à foutre du fait que dans la cour des gamins tapent sur d'autres? Apparemment la maman d'élève qui m'a expliqué qu'elle aurait aimé changer sa fille d'établissement (mais pas évident pour elle à cause des distances) a aussi mal compris le rôle des CPE puisqu'elle s'est adressée à notre CPE pour ça...
Les élèves aussi ont l'air de se méprendre sur la tâche des CPE, et certainement aussi les surveillants... en fait personne n'a compris qu'on ne doit RIEN sanctionner.
Il faut juste compter sur l'autorité naturelle des uns et des autres (enfin pas celle des CPE, car eux ne sont pas là pour ça).
K
- ErgoDevin
Ne caricaturons pas non plus les propos des uns et des autres.
Je n'ai pas spécialement envie de me lancer dans le débat mais ça me démange depuis un certain temps, alors je vais le faire avec un constat.
Quand je suis arrivée dans l'établissement, il y a deux années scolaires, voici comment nous fonctionnions:
- retenues assurées en grande partie par les enseignants sur leurs heures de cours ou sur leurs heures de trou (avec les inconvénients qui vont avec, on est bonnes poires, toussa...), avec échange de bons procédés (tiens, tu peux me prendre untel tel jour de telle heure à telle heure avec les 5C ? Et si tu as besoin, je peux te prendre truc avec les 5D...),
- retenues "vie scolaire" quand incompatibilité totale d'emplois du temps + pour tout retard sans justificatif d'un élève à l'entrée dans l'établissement ou entre les cours dans la journée (retenue en général effectuée le soir même, voire le lendemain, avec un coup de fil aux parents),
- autoroute dans le couloir de l'administration pour les exclus de cours (reçus par les CPE et ensuite souvent par la direction, selon les causes d'exclusion ou le caractère répété de la chose), élèves qui rattrapaient des devoirs, exclus-inclus pour ne pas surcharger la vie scolaire etc.
J'ai aussi vu l'adjointe surveillant des heures de permanence par manque d'effectif, le principal et l'adjointe à la grille lors des sorties massives des élèves, sur la cour pour les ranger etc. On peut arguer que ce n'est pas leur travail.
Il n'empêche que quand chacun mettait la main à la pâte, non seulement, cela encourageait tout le monde à faire plus (je n'avais aucun scrupule à coller sur mes heures de libre) mais en plus, cela assurait un fonctionnement de l'établissement acceptable, voire agréable malgré un nombre certain d'événements difficiles.
L'année dernière, un maillon de cette chaîne a changé et finalement, deux des choses de cette liste ne sont plus appliquées (mais nous, on est toujours bonnes poires...avec beaucoup moins de bonne volonté). Au quotidien, on constate ce "laisser-aller et insolence grandissante" du titre + de la saleté dans les couloirs etc.
Je vais reprendre uniquement une partie d'une tes phrases, the educator, il faut que l'autorité soit partagée entre tous, y compris, donc, la vie sco et la direction. Et pour donner un exemple, quand un élève fait le bazar partout, dans tous les cours et dans les couloirs, malgré les différentes personnalités de profs et les différentes matières, c'est bien qu'il faut déléguer à plus compétent, en l'occurrence, la vie scolaire et la direction qui devront sanctionner le cas échéant.
Je n'ai pas spécialement envie de me lancer dans le débat mais ça me démange depuis un certain temps, alors je vais le faire avec un constat.
Quand je suis arrivée dans l'établissement, il y a deux années scolaires, voici comment nous fonctionnions:
- retenues assurées en grande partie par les enseignants sur leurs heures de cours ou sur leurs heures de trou (avec les inconvénients qui vont avec, on est bonnes poires, toussa...), avec échange de bons procédés (tiens, tu peux me prendre untel tel jour de telle heure à telle heure avec les 5C ? Et si tu as besoin, je peux te prendre truc avec les 5D...),
- retenues "vie scolaire" quand incompatibilité totale d'emplois du temps + pour tout retard sans justificatif d'un élève à l'entrée dans l'établissement ou entre les cours dans la journée (retenue en général effectuée le soir même, voire le lendemain, avec un coup de fil aux parents),
- autoroute dans le couloir de l'administration pour les exclus de cours (reçus par les CPE et ensuite souvent par la direction, selon les causes d'exclusion ou le caractère répété de la chose), élèves qui rattrapaient des devoirs, exclus-inclus pour ne pas surcharger la vie scolaire etc.
J'ai aussi vu l'adjointe surveillant des heures de permanence par manque d'effectif, le principal et l'adjointe à la grille lors des sorties massives des élèves, sur la cour pour les ranger etc. On peut arguer que ce n'est pas leur travail.
Il n'empêche que quand chacun mettait la main à la pâte, non seulement, cela encourageait tout le monde à faire plus (je n'avais aucun scrupule à coller sur mes heures de libre) mais en plus, cela assurait un fonctionnement de l'établissement acceptable, voire agréable malgré un nombre certain d'événements difficiles.
L'année dernière, un maillon de cette chaîne a changé et finalement, deux des choses de cette liste ne sont plus appliquées (mais nous, on est toujours bonnes poires...avec beaucoup moins de bonne volonté). Au quotidien, on constate ce "laisser-aller et insolence grandissante" du titre + de la saleté dans les couloirs etc.
Je vais reprendre uniquement une partie d'une tes phrases, the educator, il faut que l'autorité soit partagée entre tous, y compris, donc, la vie sco et la direction. Et pour donner un exemple, quand un élève fait le bazar partout, dans tous les cours et dans les couloirs, malgré les différentes personnalités de profs et les différentes matières, c'est bien qu'il faut déléguer à plus compétent, en l'occurrence, la vie scolaire et la direction qui devront sanctionner le cas échéant.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- LefterisEsprit sacré
Evidemment : l'école est un lieu d'enseignement, tout doit graviter autour de l'accomplissement de cette mission. Les cours doivent pourvoir se dérouler danbs le cadre de la liberté collective d'apprendre, qui est un droit , et la responsabilité de tous est de faire en sorte que ce devoir/droit absolu soit mis en oeuvre.PauvreYorick a écrit:Il ne s'agit pas d'être au service personnel des professeurs, certes. Mais ce n'est pas, me semble-t-il, manquer de réalisme que de dire que le rôle d'une équipe de direction est par la force des choses de nature ancillaire vis-à-vis de la mission principale qui est l'enseignement.
Et souvent, un action minime, mais dont on sait qu'elle est ferme, évite bien des déboires... Il faut vite évincer un fruit pourri du cageot , avant qu'il ne pourrisse tout le reste.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- the educatorFidèle du forum
Je vois beaucoup de personnels de direction le faire, en fait, la "nouvelle ecole" tend même à aller "à la rencontre du public". Au prix ou ils sont payés, on peut même arguer que c'est de l'argent jeté par les fenêtres et que je pourrais avoir deux surveillants à la place... Bien sur qu'on (je me mets dedans cette fois) supplée aux carences du système (qui parmi vous professeurs s'est déjà proposé pour surveiller une perm?? vous trouveriez ça scandaleux, de la pure exploitation madame. mais le cpe, lui, il peut? ah oué?) mais ce n'est pas parce que l'usage nous force à boucher les trous que c'est dans nos missions...J'ai aussi vu l'adjointe surveillant des heures de permanence par manque d'effectif, le principal et l'adjointe à la grille lors des sorties massives des élèves, sur la cour pour les ranger etc. On peut arguer que ce n'est pas leur travail.
Je ne sais pas, en fait le peu de pouvoir dont ils disposent les contraint un peu à cette fonction. Pour moi, le principe d'une direction, c'est de diriger, d'organiser (pour moi c'est déjà une bêtise de confondre ces deux rôles) la mission principale et de contrôler. La mission principale, c'est pas QUE l'enseignement, prenez les lois d'orientation, prenez l'évolution des statuts, des référentiels, l'éducatif incombe aussi en large part aux équipes pédagogiques. Et normalement, les chefs sont censé s'assurer que le travail est fait conformément aux missions...Mais ce n'est pas, me semble-t-il, manquer de réalisme que de dire que le rôle d'une équipe de direction est par la force des choses de nature ancillaire vis-à-vis de la mission principale qui est l'enseignement.
De toute manière, même les expressions courantes transpirent de cette perte de repère: un élève pas sage, on l'envoi "à la vie scolaire" (super!) ou à "l'administration" (confondue allègrement par les profs avec la direction, c'est symptomatique)...
J'ai détaillé plus haut la fonction, en théorie, en en pratique. si t'as 5 minutes tu peux relire, ça m'évitera de répondre 5 fois aux mêmes questions.A te lire, on finirait par croire qu'un CPE c'est juste là "pour faire joli" ou écouter les élèves et leurs parents...
Donc tu n'as rien à foutre du fait que dans la cour des gamins tapent sur d'autres? Apparemment la maman d'élève qui m'a expliqué qu'elle aurait aimé changer sa fille d'établissement (mais pas évident pour elle à cause des distances) a aussi mal compris le rôle des CPE puisqu'elle s'est adressée à notre CPE pour ça...
Attention au triangle quand même. Je suis l'interface pour les problèmes de scolarité générale. SI madame machin prof d'espagnole n'arrive pas a se depatouiller avec tel élève, mais que ça ne dépasse pas ce cadre, je lui donne un coup de main par solidarité, ou corporatisme, mais je n'ai pas a me mettre entre elle et les parents (bon je le fais, parce que les collègues profs ne sont pas formés à recevoir courtoisement un parent, ni à tenir une discussion sans que ça ne devienne un combat du bien contre le mal. Et ils sont mauvais en manipulation aussi...). Je m'assure que les élèves sont assidus, pas "scolarisé", ça c'est du ressort du service social et de la municipalité, et ça n'est pas obligatoire en France je le rapelle... Je ne suis pas d'accord par contre pour le "bon comportement", parce que c'est bourré de préjugés, et qu'aux dernières nouvelles la loi ou le règlement n’empêche personne d'etre un *** qui se moque ouvertement de son prof.
Et les CPE doivent entre autres être l'interface avec la familles, les élèves, les enseignants, (tiens voilà un beau triangle...) en s'assurant que les élèves sont scolarisés, qu'ils se comportent bien, que les punitions sont effectuées.
et hop le bouquet final. D'abord l'instruction n'est pas un droit, c'est un devoir pour les parents, ensuite le système est fait de telle manière que si le parent estime qu'il ne peut y parvenir seul, il peut se décharger sur un service gratuit qui a obligation de résultat. C'est dans ce sens là que ça se passe, dans la réalité. Donc notre patron nous demande de parvenir aux résultats escomptés en nous demerdant bien comme il faut, parce que c'est notre boulot.Les cours doivent pourvoir se dérouler danbs le cadre de la liberté collective d'apprendre, qui est un droit , et la responsabilité de tous est de faire en sorte que ce devoir/droit absolu soit mis en oeuvre.
- PabloPEExpert
Comme mon pseudo l'indique je ne suis qu'en élémentaire mais je suis le fil avec intérêt car nous avons la même problématique même si chez nous la casquette direction est portée par une seule personne, qui la plupart du temps est par ailleurs enseignant également. Et l'on constate clairement que quand l'équipe est soudée l'école tourne. Quand elle ne l'est pas, les problèmes s'accumulent.
Je suis du coup relativement "neutre" et je ne peux m'empêcher de remarquer au fil de tes posts the educator que tu ne cesses de dénigrer les profs et ça me gêne car j'espère que IRL tu ne leur fais pas ressentir.
Je suis du coup relativement "neutre" et je ne peux m'empêcher de remarquer au fil de tes posts the educator que tu ne cesses de dénigrer les profs et ça me gêne car j'espère que IRL tu ne leur fais pas ressentir.
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- User17706Bon génie
Soyons justes: «les CPE» s'en sont pris quelques-unes aussi, en des formules qui n'étaient pas toujours prudentes et qui pouvaient laisser penser à une tendance à généraliser
Sur le caractère ancillaire, j'ai le sentiment que c'est la nature des choses qui l'impose. Qu'on le veuille ou non, l'École se justifie dans la mesure précisément où l'on y trouve ce que l'on ne trouve pas, ou très difficilement, ailleurs. Et notamment des types prêts à faire faire des maths à des gamins toute la sainte journée. Nous sommes assez d'accord: il n'y a besoin de personnels de direction que dans la mesure où il y a des enseignants. Comme l'exemple du primaire le montre, il est même possible que ce soit à un enseignant que soient dévolues les tâches afférentes de coordination. Mais tout cela est de l'ordre de la tâche afférente et ancillaire (même le contrôle: on contrôle que les enseignants remplissent leur fonction, c'est-à-dire l'enseignement). Même si la hiérarchie (probablement indispensable) masque cette réalité, une direction est au service non des enseignants mais de la fonction d'enseignement. Ce que tu appelles l'éducatif relève d'une autre analyse, le bon vieux vaste débat, que je ne relance pas ici
Sur le caractère ancillaire, j'ai le sentiment que c'est la nature des choses qui l'impose. Qu'on le veuille ou non, l'École se justifie dans la mesure précisément où l'on y trouve ce que l'on ne trouve pas, ou très difficilement, ailleurs. Et notamment des types prêts à faire faire des maths à des gamins toute la sainte journée. Nous sommes assez d'accord: il n'y a besoin de personnels de direction que dans la mesure où il y a des enseignants. Comme l'exemple du primaire le montre, il est même possible que ce soit à un enseignant que soient dévolues les tâches afférentes de coordination. Mais tout cela est de l'ordre de la tâche afférente et ancillaire (même le contrôle: on contrôle que les enseignants remplissent leur fonction, c'est-à-dire l'enseignement). Même si la hiérarchie (probablement indispensable) masque cette réalité, une direction est au service non des enseignants mais de la fonction d'enseignement. Ce que tu appelles l'éducatif relève d'une autre analyse, le bon vieux vaste débat, que je ne relance pas ici
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