V. Peillon : "Ce que demandent les professeurs, ce n'est pas de l'argent, c'est du temps, et c'est ce que nous allons leur donner. Avec les dispositifs REP+ , ils auront plus de temps de concertation"

Ronin a écrit:Moi je suis prêt à payer pour bosser, pas vous ?

Seulement si on augmente le nombre d'élèves par classe tellement j'aime les enfants. Mon dernier remplacement en mater (MS), ils n'étaient que 31. Comment tu veux faire du langage avec si peu d'élèves?

"Ce que demandent les professeurs,  "
c'est  surtout un autre ministre... 

Il n’arrête jamais?

J'en ai vraiment assez de ce bonhomme...

Ronin a écrit:Moi je suis prêt à payer pour bosser, pas vous ?

pendant son oral professionnel, une de mes élèves nous a soutenu que les salariés payaient pour travailler
elle a peut être eu une prémonition

Je ne sais pas si ce ministre se rend compte des coups qu'il porte et du mal qu'il fait à la profession , de la démotivation qu'il installe chez les gens en place, et de la défiance chez les étudiants, qu'il n'arrive pas à recruter malgré les grandes déclarations. Son prédécesseur savait qu'il cognait, mais il était là pour ça...
Sans compter le mécontentement dans les ESPE, pour ceux qui se sont fait prendre.

S'il s'en rend compte, son cynisme est absolu, s'il ne s'en rend pas compte, il est temps qu'il aille pantoufler dans le parlement croupion européen.

Lefteris a écrit:Je ne sais pas si ce ministre se rend compte des coups qu'il porte et du mal qu'il fait à la profession , de la démotivation qu'il installe chez les gens en place, et de la défiance chez les étudiants, qu'il n'arrive pas à recruter malgré les grandes déclarations. Son prédécesseur savait qu'il cognait, mais il était là pour ça...
Sans compter le mécontentement dans les ESPE, pour ceux qui se sont fait prendre.

S'il s'en rend compte, son cynisme est absolu, s'il ne s'en rend pas compte, il est temps qu'il aille pantoufler dans le parlement croupion européen.

S'il s'en rend compte, il fait son boulot.(et si son boulot et de mettre à mal la profession, il s'y prend bien)

S'il ne s'en rend pas compte il ne connaît pas ses dossiers.

Vincent Peillon a écrit:Nous avons l'école la plus douloureuse au monde.

C'est le credo de notre ministre depuis très longtemps. Mais bizarrement la lecture de PISA indique plutôt le contraire...   

Au fond, Peillon fait à peu près tout pour réveiller le petit démon en moi qui me dit que je ferais mieux d'arrêter mon doctorat et l'agrég, pour m'orienter vers un métier où je ne gagnerais pas forcément énormément plus, mais qui serait potentiellement moins exigeant.
C'est une réflexion égoïste (j'ai la chance d'avoir cette possibilité, que n'ont pas bien d'autres étudiants), certes. Mais les propos d'un ministre de l'éducation nationale ne devraient pas suggérer ce genre de réponse.

J'en viens à me demander s'il n'y a pas quelque gaz nocif pour l'intelligence humaine dont la proportion dans l'atmosphère aurait augmenté (sous l'effet des bouleversements climatiques) ces derniers temps, ne serait-ce que chez les politiques, ça expliquerait bien des choses...  

Milady de Winter a écrit:Ils ont été probablement choisis par les services du ministère, qui prépare tous les déplacements du Grand Homme… Trouver quelques lèche-bottes adéquats ne pose aucun problème… Suspect

vécu. j'ai eut l'occasion d'être convié à une visite de ministre (celui d'avant) : j'étais titulaire, en poste, présent le jour même, ayant un lien avec le sujet et bin on m'a "pas demandé". il est vrai c'était en fin de journée "18H30" et tout le monde savait que j'aurais refusé. Mais, j'ai appris qu'une collègue contractuel, avec très jeunes enfants aussi, venant de très loin, sans aucun lien avec le sujet, avait été fortement sollicité (elle avait du mal à refuser et aurait aimer être dispensé...) donc avec les professeurs volontaires, il y a, je pense, les contraints financièrement. j'aurais été dans son cas, moi aussi, j'aurais fait "risette" au ministre pour continuer a pouvoir nourrir ma famille.

Lefteris a écrit:Je ne sais pas si ce ministre se rend compte des coups qu'il porte et du mal qu'il fait à la profession , de la démotivation qu'il installe chez les gens en place, et de la défiance chez les étudiants, qu'il n'arrive pas à recruter malgré les grandes déclarations. Son prédécesseur savait qu'il cognait, mais il était là pour ça...
Sans compter le mécontentement dans les ESPE, pour ceux qui se sont fait prendre.

S'il s'en rend compte, son cynisme est absolu, s'il ne s'en rend pas compte, il est temps qu'il aille pantoufler dans le parlement croupion européen.

  

Je ne sais plus qui s'est occupé du sujet "les 10 phrases stupides de l'année en 2013" mais il ne faudra pas oublier ce topic en décembre prochain.
Il me semble que Peillon avait deux nominations l'an dernier. Je sens qu'il va faire une excellente cuvée 2014.

En tout cas, il a déjà recasé sa fille, c'est déjà ça. Son poste de ministre aura servi au moins à donner du travail à ses proches...

David30 a écrit:En tout cas, il a déjà recasé sa fille, c'est déjà ça. Son poste de ministre aura servi au moins à donner du travail à ses proches...

Bah c'est l'intérêt de l'Enfant. Le sien en l'occurrence...

11 heures. "Temps d'échange" avec les professeurs, puis signature d'une convention entre le collège et La Fabrica, lieu de résidence du Festival d'Avignon. Vincent Peillon devient lyrique et cite Jules Ferry : "À chaque enfant de France, l'école doit apporter le meilleur des Beaux-Arts". Un professeur de musique propose au ministre de lui envoyer un CD réalisé avec ses élèves. Une autre présente une exposition photo. "Mais où trouvez-vous l'argent pour faire tout ça?" feint de s'étonner le ministre. "On utilise notre matériel personnel" répond une professeur, "On bricole beaucoup" complète le principal. Mais aucun des professeurs présents ne profite de l'occasion pour déplorer le manque de crédit pour leurs projets pédagogiques - la timidité ?  

Je me demande si ce sont vraiment des vrais profs, tellement c'est énorme tout de même.   
Il y avait bien eu de faux ouvriers ou de faux employés d'une grande surface (mais vrais militants UMP !) avec le précédent gouvernement...

Certains collègues sont timides, ou bien (hypothèse déjà évoquée) ce sont des contractuels qui n'ont pas intérêt à la ramener s'ils veulent continuer à se faire exploiter travailler.

atrium a écrit:Certains collègues sont timides.

Je suis très timide dans la vie privée, et pourtant syndicaliste. Et si j'avais eu l'occasion de parler à Peillon, je n'y serais pas allé de main morte !

Paratge a écrit:Comme l'écrivait Milner en 1984 (!) :
« Enfin, le recours constant au dévouement devra fermer la bouche aux protestataires. S’ils arguent de leur savoir ou simplement de leur attachement à une discipline, on leur fera honte de manquer au devoir d’humilité. N’ont-ils pas compris que leur savoir est de nulle valeur au regard de leur haute mission ? Et si d’aventure ils supportent mal que, non content de les humilier, on alourdisse leurs contraintes et diminue leur salaire, on invoquera les idéaux : n’ont-ils pas compris que leur tâche est si noble, leur dévouement si essentiel qu’ils sont au-delà de toute rétribution matérielle ? »

C'était prémonitoire !

J'ai relu Milner il y a quelques mois. C'est vraiment très difficile de ne pas céder à la tentation de lui donner raison sur presque tout.

PauvreYorick a écrit:J'ai relu Milner il y a quelques mois. C'est vraiment très difficile de ne pas céder à la tentation de lui donner raison sur presque tout.

Pareil !
Et la note de bas de page sur le Sgen-CFDT est un régal !

V.Marchais a écrit:Il faudrait peut-être lui signifier clairement son erreur : manif avec un seul slogan : "Du fric ! du fric !"

C'est ça, du fric, du flouz, du grisbi, et que ça saute !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Olympias a écrit:

V.Marchais a écrit:Il faudrait peut-être lui signifier clairement son erreur : manif avec un seul slogan : "Du fric ! du fric !"

C'est ça, du fric, du flouz, du grisbi, et que ça saute !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Ca ne sera pas le premier métier "à vocation" à demander une amélioration de sa rémunération : pompiers, infirmiers, sages-femmes, policiers et autres "dévoués" ont déjà eu cette folle audace.

Olympias a écrit:

V.Marchais a écrit:Il faudrait peut-être lui signifier clairement son erreur : manif avec un seul slogan : "Du fric ! du fric !"

C'est ça, du fric, du flouz, du grisbi, et que ça saute !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Ouais, c'est ça, du fric, des filles, du champagne et de la COKE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
:TonyMontana:

Comme si leur vie se résumait à leur métier uniquement...

Sans rire, je suis plutôt du côté des mercenaires (même au delà de l'argent, je vois surtout le rapport confort/argent), mais je connais pas mal d'amis ou de collègues qui ne font presque aucune distinction entre leur temps libre et leur métier de prof, simplement parce qu'ils s'éclatent vraiment à faire leur boulot, à en relever les défis, y compris à coup de bouts de ficelle et d'investissements perso. Qui écrivent sur leur pratique, qui confronte leur recherche au terrain, qui rencontrent les parents, les assos, les collectivités territoriales, et compagnie... Or en toute honnêteté, je ne me vois pas porter le moindre jugement négatif sur ces gens: c'est le genre de vie que je rêverais d'avoir dans le domaine qui me passionne vraiment (et dans ce cas, même à la moitié demon salaire actuel je serais partant).
Ce qui est certain, c'est qu'au même tarif, s'il y avait davantage de gens comme eux et moins de gens comme moi, le système tournerait bien mieux, et sans une partie des travers qu'on lui prête (à raison) en ce moment.

Je suis d'accord avec le Ministre, je veux du temps. Mais c'est parce que "le temps c'est de l'argent!"   

Et ils vivent où ces braves gens?
Parce que moi, même quand mon travail me plaît, j'ai un loyer à payer, des impôts, pas trois sous de côté et ras le bol de bosser pour des clopinettes!

Luigi_B a écrit:

Vincent Peillon a écrit:Nous avons l'école la plus douloureuse au monde.

C'est le credo de notre ministre depuis très longtemps. Mais bizarrement la lecture de PISA indique plutôt le contraire...   

oui et çà m'agace qu'il dise le contraire

nico33 a écrit:

Milady de Winter a écrit:Ils ont été probablement choisis par les services du ministère, qui prépare tous les déplacements du Grand Homme… Trouver quelques lèche-bottes adéquats ne pose aucun problème… Suspect

vécu. j'ai eut l'occasion d'être convié à une visite de ministre (celui d'avant) : j'étais titulaire, en poste, présent le jour même, ayant un lien avec le sujet et bin on m'a "pas demandé". il est vrai c'était en fin de journée "18H30" et tout le monde savait que j'aurais refusé. Mais, j'ai appris qu'une collègue contractuel, avec très jeunes enfants aussi, venant de très loin, sans aucun lien avec le sujet, avait été fortement sollicité (elle avait du mal à refuser et aurait aimer être dispensé...) donc avec les professeurs volontaires, il y a, je pense, les contraints financièrement. j'aurais été dans son cas, moi aussi, j'aurais fait "risette" au ministre pour continuer a pouvoir nourrir ma famille.

surement !

et si on m'avait demandé j'aurai surement aussi insisté sur le fait que je suis contrainte d'utiliser mes deniers et mon matériel pour bosser correctement . (enfin moi c'est ainsi que j'ai compris la remarque des collègues).