V. Peillon : "Ce que demandent les professeurs, ce n'est pas de l'argent, c'est du temps, et c'est ce que nous allons leur donner. Avec les dispositifs REP+ , ils auront plus de temps de concertation"

Et lui, en passant de ministre français à député européen, il n'en demande pas, de l'argent ?

C'est sûr ...les profs travaillent par vocation : tout dans l'intérêt de l'élève...nous n'avons pas de basses préoccupations financières.  
Dévouons-nous , faisons en plus et toujours plus ...car effectivement, si tu ne le fais pas, tu es juste une feignasse ...voilà l'insidieux message!

JaneB a écrit:C'est sûr ...les profs travaillent par vocation : tout dans l'intérêt de l'élève...nous n'avons pas de basses préoccupations financières.  
Dévouons-nous , faisons en plus et toujours plus ...car effectivement, si tu ne le fais pas, tu es juste une feignasse ...voilà l'insidieux message!

Pourquoi "insidieux"?  :diable: 

JaneB a écrit:C'est sûr ...les profs travaillent par vocation : tout dans l'intérêt de l'élève...nous n'avons pas de basses préoccupations financières.  
Dévouons-nous , faisons en plus et toujours plus ...car effectivement, si tu ne le fais pas, tu es juste une feignasse ...voilà l'insidieux message!

Le problème, c'est que cet insidieux message a été intériorisé par un certain nombre de collègues , ce qui fait que beaucoup se taisent et ruminent en silence . D'autres sont complètement dégoûtés , le disent, et lèvent le pied. Et le gouvernement le sait très bien, alors voilà le cynisme de ce qui se prépare :
On va donner un grand coup sur la tête des fonctionnaires, et particulièrement des enseignants (car dans d'autres corps, moins nombreux on compense l'austérité par des primes, comme je l'ai connu ) . Et pour qu'ils en fassent quand même encore plus, on va rendre le statut plus contraignant, multiplier les obligations, piéger ceux qui sont captifs, en sachant qu'ils ne vont pas partir du jour au lendemain.
C'est de la basse politique, mais c'est pragmatique...

Lefteris a écrit:

JaneB a écrit:C'est sûr ...les profs travaillent par vocation : tout dans l'intérêt de l'élève...nous n'avons pas de basses préoccupations financières.  
Dévouons-nous , faisons en plus et toujours plus ...car effectivement, si tu ne le fais pas, tu es juste une feignasse ...voilà l'insidieux message!

Le problème, c'est que cet insidieux message a été intériorisé par  un certain nombre de collègues , ce qui fait que beaucoup se taisent et ruminent en silence . D'autres sont complètement dégoûtés , le disent, et lèvent le pied.  Et le gouvernement le sait très bien, alors voilà le cynisme de ce qui se prépare :
On va donner un grand coup sur la tête des fonctionnaires, et particulièrement des enseignants (car dans d'autres corps, moins nombreux on  compense l'austérité par des primes, comme je l'ai connu  ) . Et pour qu'ils en fassent quand même encore plus, on va rendre le statut plus contraignant, multiplier les obligations, piéger ceux qui sont  captifs, en sachant qu'ils ne vont pas partir du jour au lendemain.
C'est de la basse politique, mais c'est pragmatique...

    

C'est ce qui me fait peur effectivement. Et tant qu'il y aura de braves soldats qui mettent le soit disant " interêt de l'enfant" avant tout ...on n'a pas fini de nous charger la barque!!  

JaneB a écrit:C'est ce qui me fait peur effectivement. Et tant qu'il y aura de braves soldats qui mettent  le soit disant  " interêt de l'enfant" avant tout ...on n'a pas fini de nous charger la barque!!  

Lesquels n'auront pas compris une chose : plus on travaille dans la débrouille, les mauvaises conditions , en faisant comme si de rien n'était , plus le métier se dégrade, moins on est dans l'intérêt de qui que ce soit... Quand j'étais militaire -et ça commence à dater, j'ose pas imaginer aujourd'hui même pas aujourd'hui- , on cachait la matériel manquant lors des inspections : dès que la visite avait eu lieu dans une compagnie, on transportait en hâte des pièces manquantes dans une autre , des munitions etc...Le général partait avec un beau discours, félicitait le chef de bataillon, et on recommençait comme avant . L'aurait pas fallu que ça pète pour de vrai   
Seulement, si quelqu'un avait pointé un dysfonctionnement, tout le monde lui serait tombé dessus, on le lui aurait imputé.

Je l'ai dit plus haut, tu ne peux pas reprocher aux collègues qui aiment sincèrement ça de donner ce qu'ils peuvent dans les conditions qu'on leur prete. ça sert peut être d'appui au ministère pour dire que tout va pour le mieux, mais on ne peut pas non plus saborder le vaisseau, et je trouve plus sain de se battre avec ce que l'on a, que de se décharger sur le système. Le système déconne, on doit le dire (d'ailleurs beaucoup des "bons soldats" le disent, enfin en tout cas dans mon entourage), mais il ne faut pas confondre la critique et la défiance. Et si l'on se sent bien dans la lutte quotidienne pour l’intérêt des élèves, alors tant mieux, c'est ça de névrosés en moins

Il faut que je sois payée plus dans l'intérêt de mes enfants !

Ça marche, comme ça ?