- thalinaNiveau 3
Dans la revue ESPRIT n°401 du mois dernier, janvier 2014, nous pouvons découvrir différents articles sur le thème: "Inattention : danger !".
J'ai particulièrement apprécié l'article de Philippe Meirieu, A l'école, offrir du temps pour la pensée .
Je souhaite vous faire partager ce que j'ai retenu de cet article.
Philippe Meirieu constate que le manque d'attention est de plus en plus fréquents chez nos élèves.
Cela se passe comme s'il existait un écart de plus en plus important entre les préoccupations des élèves et les savoirs scolaires.
Il n'accuse pas nos manuels qui n'oublient jamais un exemple de la vie courante.
Il va évoquer l'usage du zapping et notre incapacité à rivaliser avec les chaînes télévisées.
Car en effet, si on peut modifier des programmes TV, ceux-ci n'ont pas pour objectif d'amener le spectateur à avoir une véritable attention volontaire et de qualité.
Il va alors observer quatre façons de nous adapter comme celle qu'il appelle « la pédagogie du garçon de café » : nous courons de table en table pour répéter la consigne ou l'explication à chaque élève. Et nous nous usons car il est impossible de donner trente cours particuliers en même temps.
Puis nous sombrons souvent dans « l'injonction systématique », comme à travers quelques mots de séduction ou de colère, et là aussi, pas de résultat.
Cela m'a fait réfléchir car je me suis un peu trop retrouvée dans ces descriptions.
En citant quelques notions de pédagogie, depuis Rousseau en passant par Bréal, Vygotsky, il nous rappelle que nous ne pouvons pas contraindre quiconque à apprendre ou à être attentif, mais que nous devons « tout faire » pour que les conditions soient favorables à l'élève.
Il nous évoque quelques techniques comme de mettre en place des rituels pour scander le bon déroulement d'un cours, de demander un temps de silence après chacune de nos questions, ou de commencer plutôt par un exercice difficile pour finir par des exercices faciles afin de favoriser la mobilisation des élèves.
Il souligne l'importance du langage du maître.
Il propose enfin, non pas d'adapter nos programmes et nos comportements au manque d'attention des élèves, mais de mettre en place des outils pédagogiques, dans chaque discipline, pour que les élèves développent et améliorent leurs capacités d'attention.
Il va conclure en évoquant la fragmentation des programmes en compétences techniques pour un utilitarisme des connaissances et l'externalisation des activités artistiques, alors que celles-ci favorisent l'attention profonde à travers la créativité.
D'autres articles suivent le texte de P. Meirieu. L'un est axé sur les médicaments de l'attention, un autre sur le numérique, mais aussi, deux autres parlent de l'écoute anonyme et de SOS amitié.
Je me suis dit combien les qualités d'attention sont porteuses de qualités humaines, comme être attentif aux autres et respecter ce qu'ils expriment.
J'ai particulièrement apprécié l'article de Philippe Meirieu, A l'école, offrir du temps pour la pensée .
Je souhaite vous faire partager ce que j'ai retenu de cet article.
Philippe Meirieu constate que le manque d'attention est de plus en plus fréquents chez nos élèves.
Cela se passe comme s'il existait un écart de plus en plus important entre les préoccupations des élèves et les savoirs scolaires.
Il n'accuse pas nos manuels qui n'oublient jamais un exemple de la vie courante.
Il va évoquer l'usage du zapping et notre incapacité à rivaliser avec les chaînes télévisées.
Car en effet, si on peut modifier des programmes TV, ceux-ci n'ont pas pour objectif d'amener le spectateur à avoir une véritable attention volontaire et de qualité.
Il va alors observer quatre façons de nous adapter comme celle qu'il appelle « la pédagogie du garçon de café » : nous courons de table en table pour répéter la consigne ou l'explication à chaque élève. Et nous nous usons car il est impossible de donner trente cours particuliers en même temps.
Puis nous sombrons souvent dans « l'injonction systématique », comme à travers quelques mots de séduction ou de colère, et là aussi, pas de résultat.
Cela m'a fait réfléchir car je me suis un peu trop retrouvée dans ces descriptions.
En citant quelques notions de pédagogie, depuis Rousseau en passant par Bréal, Vygotsky, il nous rappelle que nous ne pouvons pas contraindre quiconque à apprendre ou à être attentif, mais que nous devons « tout faire » pour que les conditions soient favorables à l'élève.
Il nous évoque quelques techniques comme de mettre en place des rituels pour scander le bon déroulement d'un cours, de demander un temps de silence après chacune de nos questions, ou de commencer plutôt par un exercice difficile pour finir par des exercices faciles afin de favoriser la mobilisation des élèves.
Il souligne l'importance du langage du maître.
Il propose enfin, non pas d'adapter nos programmes et nos comportements au manque d'attention des élèves, mais de mettre en place des outils pédagogiques, dans chaque discipline, pour que les élèves développent et améliorent leurs capacités d'attention.
Il va conclure en évoquant la fragmentation des programmes en compétences techniques pour un utilitarisme des connaissances et l'externalisation des activités artistiques, alors que celles-ci favorisent l'attention profonde à travers la créativité.
D'autres articles suivent le texte de P. Meirieu. L'un est axé sur les médicaments de l'attention, un autre sur le numérique, mais aussi, deux autres parlent de l'écoute anonyme et de SOS amitié.
Je me suis dit combien les qualités d'attention sont porteuses de qualités humaines, comme être attentif aux autres et respecter ce qu'ils expriment.
- CeladonDemi-dieu
Il a oublié les deux doigts sur la table. Grave omission.
- ZenxyaGrand sage
C'est bien de la pédagogie différenciée qu'il parle ? Il est choupy, il admet qu'à trente c'est impossible.Et nous nous usons car il est impossible de donner trente cours particuliers en même temps.
de demander un temps de silence après chacune de nos questions
Ce n'est pas trop cela qu'il disait avant, quand il décrivait la pédagogie active.
A force de retourner sa veste il ne doit plus savoir où se trouve l'endroit de l'envers.
- ParatgeNeoprof expérimenté
thalina a écrit:
Philippe Meirieu constate que le manque d'attention est de plus en plus fréquents chez nos élèves.
Il va évoquer l'usage du zapping et notre incapacité à rivaliser avec les chaînes télévisées.
Car en effet, si on peut modifier des programmes TV, ceux-ci n'ont pas pour objectif d'amener le spectateur à avoir une véritable attention volontaire et de qualité.
Ce fameux zapping a été un des traits des pédagogies pseudo-nouvelles prônées par Frère Meirieu avec cette multiplication des zactivités, cette frénésie et cette fragmentation !
Tout cela bien avant que la télé telle qu'on la connaît puisse avoir une influence !
- IphigénieProphète
Sinon ils regardent la télé vos élèves ?
- CasparProphète
Philippe Meirieu ou l'art d'enfoncer les portes ouvertes.
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