- InviteeFVénérable
Un jour dans la foule venue l'écouter, se trouvait un homme que la sainteté de Bouddha exaspérait. Il hurle des insultes à Bouddha, puis s'en va, fulminant de colère.
Longeant les rizières du village, sa colère s'apaise, et petit à petit, un profond sentiment de honte l'envahit. Comment a-t-il pu se comporter ainsi ? Il décide de revenir au village et de demander pardon à Bouddha.
Arrivant devant ce dernier, il se prosterne et demande pardon pour la violence de ses propos. Bouddha, débordant de compassion, le relève, lui expliquant qu'il n'a rien à pardonner. Etonné, l'homme rappelle les injures proférées.
- « Que faites-vous si quelqu'un vous tend un objet dont vous n'avez pas usage, ou que vous ne voulez pas ? »
demande Bouddha.
- « Et bien, je ne le prends simplement pas » remarqua l'homme.
- « Que fait alors le donateur ? » s'enquiert Bouddha.
- « Ma foi, il garde son objet » répond l'homme.
« C'est sans doute pourquoi vous semblez souffrir des injures et des grossièretés que vous avez proférées. Quant à moi, rassurez-vous, je n'ai pas été accablé. Cette violence que vous donniez, il n'y avait personne pour la prendre » répondit le sage.
Longeant les rizières du village, sa colère s'apaise, et petit à petit, un profond sentiment de honte l'envahit. Comment a-t-il pu se comporter ainsi ? Il décide de revenir au village et de demander pardon à Bouddha.
Arrivant devant ce dernier, il se prosterne et demande pardon pour la violence de ses propos. Bouddha, débordant de compassion, le relève, lui expliquant qu'il n'a rien à pardonner. Etonné, l'homme rappelle les injures proférées.
- « Que faites-vous si quelqu'un vous tend un objet dont vous n'avez pas usage, ou que vous ne voulez pas ? »
demande Bouddha.
- « Et bien, je ne le prends simplement pas » remarqua l'homme.
- « Que fait alors le donateur ? » s'enquiert Bouddha.
- « Ma foi, il garde son objet » répond l'homme.
« C'est sans doute pourquoi vous semblez souffrir des injures et des grossièretés que vous avez proférées. Quant à moi, rassurez-vous, je n'ai pas été accablé. Cette violence que vous donniez, il n'y avait personne pour la prendre » répondit le sage.
- TristanaVénérable
arguin a écrit:Je partage l'avis de Florestan.
Merci VOLI VOLA pour le partage de cette vidéo. Elle n'est pas formidable, mais a le mérite de pointer du doigt le machisme ambiant auquel les femmes sont confrontées dans leur quotidien.
Plus bas, voici en LIEN l'accès à la synthèse d'une étude en urbanisme qui propose de mieux saisir l’enjeu républicain qui s’attache à la compréhension de l’usage de la ville par le genre. Il s’agit de déconstruire les représentations collectives qui présupposent que les usages urbains sont en général mixtes et peu différenciés entre hommes et femmes. En appliquant successivement le filtre du genre à l’étude statistique de la population, à l’écoute d’un panel de femmes et à la description de sites urbains, l’étude construit les bases d’une méthode jusqu’ici peu usitée en urbanisme.
"A première vue, l'espace public est mixte. A première vue seulement. Car l'espace urbain demeure un espace où les déséquilibres entre les deux sexes restent profonds. (...) contrairement aux hommes, "les femmes ne font que traverser l'espace urbain, elles ne stationnent pas", explique le géographe Yves Raibaud, coproducteur d'un rapport, en 2011, commandé par la communauté urbaine de Bordeaux. "On constate que les femmes traînent moins souvent dans la rue sans avoir quelque chose de précis à y faire et se déplacent rapidement d'un endroit à un autre", confirme Patricia Perennes, d'Osez le féminisme. Allez vite pour éviter les ennuis... Car une femme seule est trois fois plus abordée dans la rue qu'un homme. Parfois sympathiques, ces rencontres peuvent s'avérer désagréables et provoquer un sentiment d'insécurité. (...)
Pour la sociologue Marylène Lieber, professeur à l'Institut des études sur le genre, à Genève, les femmes subissent des "rappels à l'ordre sexués, des petits actes qui n'ont rien de grave mais qui leur rappellent sans cesse qu'elles sont des "proies" potentielles dans l'espace public : commentaires, regards soutenus, etc.".
Les parents en tirent des conséquences en disant très tôt à leurs filles comment se comporter et s'habiller. "Toute la journée, on t'explique ce que tu dois être en tant que femme, les télévisions et les journaux font de même, et tu finis par ne plus te définir en tant qu'être humain", explique l'urbaniste Louise Montout. Jusqu'à la puberté, on demande aux filles davantage de déplacements que les garçons, car on les considère plus dégourdies. Mais après, le viol devient la peur structurante des femmes en milieu urbain, alors que la ville est bien plus le lieu des incivilités que des agressions physiques. (...)
DANS LE MÉTRO LE SOIR, 2 FEMMES POUR 8 HOMMES
Le métro, le soir, est fréquenté en moyenne par deux femmes pour huit hommes. Les parents ont autant peur du métro la nuit pour leurs filles (leur imposant le taxi) que les filles elles-mêmes, y compris majeures. Ces dernières mettent en place des stratégies pour réduire le danger : porter un pantalon, maquillage sobre, se déplacer en groupe, se rapprocher d'autres filles isolées, avoir un baladeur sur les oreilles en fuyant tout regard.
Ces stratagèmes entraînent une réduction des libertés. "Les filles sont confrontées à une tension entre les attentes placées dans les sorties festives, souvent associées à un habillement plus sexualisé, et un contrôle des parents plus marqué que pour les garçons", constate Clément Rivière, doctorant à l'Observatoire sociologique du changement (Sciences Po). Ainsi, des normes s'imposent, parfaitement intégrées, invisibles et intériorisées.
Les décideurs de la ville ne font rien pour réduire ce fossé entre garçons et filles. Ils font même le contraire. Ainsi, 85 % du budget des équipements programmés dans les zones prioritaires vont aux garçons. Pour "canaliser la violence", dit-on. Les skate-parks poussent comme des champignons un peu partout, alors qu'il n'existe presque rien pour les adolescentes. Dans la revue Traits urbains, en mai, Yves Raibaud prend l'exemple de la construction de stades de football, investis presque uniquement par des hommes : "Imaginez un équipement public pour 43 000 femmes !"
Les gestionnaires des politiques publiques, les urbanistes notamment, sont en grande majorité des hommes et agissent en fonction des idées qu'ils ont des femmes. Est-ce pour des raisons économiques, voire écologiques, ou parce qu'ils imaginent les femmes au foyer le soir,
que 5 000 communes de France ont récemment décidé d'éteindre l'éclairage public entre minuit et 5 heures du matin ? Pourquoi nombre de lieux festifs et nocturnes sont-ils construits sans toilettes ? Parce que la nuit est un espace jugé masculin. D'un autre côté, les décideurs et urbanistes n'oublient pas les couloirs à poussettes, ni d'installer des crèches à côté des lieux de travail majoritairement féminins. "Les urbanistes vont répondre que, lors des réunions, on leur demande ces couloirs à poussettes !", rétorque Louise Montout.
"LA VILLE APPARTIENT AUX HOMMES"
Tout le monde est d'accord : la ville est pensée par et pour l'homme, "elle appartient aux hommes ", affirme même Yves Raibaud. Les sociologues diront qu'elle est "androcentrée" - elle place au centre l'homme. Le dogme est si ancré que nous avons du mal à le remettre en question. Pire, nous l'entretenons tous. Car l'espace n'est pas interdit aux femmes, ce sont elles qui s'interdisent l'accès à une rue, un bar, un lieu de fête... Les interdits sont tels, montre l'étude de Bordeaux, que les lieux qu'elles trouvent répulsifs sont les plus nombreux.
En fait, les femmes érigeraient ce que le géographe Guy Di Méo appelle des "murs invisibles" dans l'espace urbain. Ces barrières sont inconscientes. Elles varient d'une personne à l'autre et d'un jour à l'autre en fonction des émotions. Elles sont le fruit de facteurs comme l'âge, le niveau socio-économique, la situation personnelle ou l'environnement culturel. Et pourtant la peur touche l'adolescente comme la maman et sa poussette. "Il suffit d'un viol médiatisé pour que toutes les femmes aient peur", dit Marylène Lieber. Cette peur se transforme au fil des ans avec l'idée d'être une proie dont le sac à main est visé. C'est cette vulnérabilité qui pousse les personnes âgées à cacher leur argent sous leur pull pour sortir.
Les femmes ne ressentent pas non plus l'insécurité de la même façon selon leur éducation et leur classe sociale. On croit qu'il est difficile pour une femme riche d'aller dans un quartier pauvre. Mais, inversement, les femmes du 19e arrondissement de Paris interrogées par Clément Rivière témoignent d'un malaise lorsqu'elles se rendent dans le 16e arrondissement.
Cependant, les femmes se retrouvent sur un point : "Les femmes des quartiers résidentiels qui ont une voiture ne perçoivent pas pareil le problème des sorties que celles qui rentrent en RER ou à pied, mais le processus de construction de la peur est le même", remarque Marylène Lieber. Ainsi la question du genre ne s'arrête-t-elle pas aux banlieues ou aux quartiers populaires. "Elle est transversale à l'espace urbain ", confirme Clément Rivière." (...) http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/10/04/la-rue-fief-des-males_1770418_3246.html
LIEN vers l'étude : l'usage de la ville par les femmes -
http://www.aurba.org/Publications/Syntheses/Populations-et-modes-de-vie/L-usage-de-la-ville-par-les-femmes
Je cite et te remercie pour cette étude éclairante : c'est vraiment la première chose qui me soit venue à l'esprit quand j'ai vu cette vidéo. L'espace public est parfois très compliqué pour les femmes, parce qu'elles n'y sont pas légitimes : on a le droit d'aller leur parler, même si elles ne le souhaitent pas, et des les engueuler si elles signifient leur volonté d'être tranquilles ; et surtout, n'importe quelle femme sait que sortir dans l'espace public, c'est prendre le risque d'être agressée sexuellement. Despentes disait qu'il faut s'en accommoder : soit on prend ce risque, soit on reste chez soi, loin du monde, et loin de toute forme de vie.
Sphinx a écrit:La vidéo postée ici loupe aussi un peu son effet, je l'ai dit plusieurs fois, puisqu'elle mélange viol et sexisme ordinaire.
Je dévie un peu du sujet d'origine mais si on ne peut pas dire que toute personne sexiste est un/e violeur/se en puissance, je suis malgré tout persuadée que le viol n'est pas le fait de quelques tarés isolés, mais bien une des expressions du sexisme ambiant. On répète tellement souvent qu'une victime de viol n'en est pas une, qu'elle est responsable malgré tout, qu'elle était peut-être consentante... Je crois très franchement que l'auteur (les auteurs ?) de la vidéo a eu raison de montrer une agression sexuelle car, si ce n'est pas le quotidien d'une femme (encore heureux !), cela reste pour moi une expression du sexisme que nous connaissons tous (et les récriminations sur la manière de se vêtir sont là encore un grand classique). A ce sujet, un article bien troussé sur ce qu'on peut appeler "la culture du viol" : http://www.madmoizelle.com/je-veux-comprendre-culture-du-viol-123377
- InviteeFVénérable
Extrait de l'article Procès du féminisme, signé Ariane Émond et qui date de 2003
__________________
Dans Penser le masculin. Essai sur la trajectoire des militants de la condition masculine et paternelle (Institut québécois de recherche sur la culture, 1994), le sociologue Germain Dulac observe depuis 1990 «une mouvance masculine» [...].
Ces derniers évacuent «toutes références aux privilèges associés à la position sociale des hommes»«ils endossent les habits de la victime afin de promouvoir leur cause», une stratégie centrale à l’impact théorique et politique certain, puisque ainsi on «tend à infirmer les thèses féministes en égalisant la sujétion et l’oppression aux deux sexes».
«Ce n’est pas le fait d’un grand mouvement unifié. Une partie de ce discours origine de groupuscules [une douzaine au Québec] ne représentant qu’eux-mêmes». Pierrette Bouchard, titulaire de la Chaire d’étude Claire-Bonenfant sur la condition des femmes et professeure en éducation à l’Université Laval, a beaucoup étudié les composantes des discours masculinistes. «On y trouve pêle-mêle les questions de la perte d’identité, le manque de modèles masculins, le rôle non reconnu des pères, la misandrie (dénigrement des hommes), le suicide des hommes et la montée de la violence féminine. Des auteurs publient essentiellement leurs opinions, largement reprises par les médias».
Mme Bouchard déplore qu’on accorde une reconnaissance quasi scientifique à des mythes, à des croyances ou à des préjugés personnels. «Les prétentions des masculinistes connaissent actuellement beaucoup de succès. Est-ce parce qu’elles alimentent le ressentiment? Je crois que le mouvement des femmes subit une offensive sans précédent».
Francis Dupuis-Déri, 36 ans, politologue et collaborateur du mensuel satirique Le Couac, est d’accord. Et catégorique: «Le féminisme est en procès. On essaie de nous faire croire que son but véritable était la haine des hommes. C’est comme si on nous disait que le mouvement black et anti-apartheid des années 1970 était conçu pour promouvoir la haine des Blancs! Il faut s’opposer, répondre à ce discours de droite. Le critiquer, le démonter. Ce qui dérange ceux qui le répandent, c’est l’impact des gains légaux des femmes».
Il ne faut pas sous-estimer l’influence des allégations des sites masculinistes qui dénoncent les «féministeries» à coups de statistiques. «Avec tout ce qui circule dans Internet, le danger d’alimenter la rancœur de certains et de justifier leurs gestes violents est réel. Les gars qui ont des problèmes de violence et qui risquent la rupture avec leur conjointe sont comme des barils de poudre». Le psychothérapeute Richard Ayotte, 49 ans, est directeur de L’Accord Mauricie, une ressource pour hommes violents. Depuis 24 ans, il travaille auprès d’adolescents et d’hommes aux prises avec des comportements violents et agressants dans leurs relations familiales. «Des milliers de fois, je les ai entendus faire les mêmes récriminations contre les femmes. Face à leurs problèmes, on répète trop souvent aux hommes qu’ils ne sont responsables de rien. Que ce sont les femmes qui les ont mis dans le trouble. C’est l’inverse de l’autonomie et du sentiment de responsabilité que plusieurs ont du mal à acquérir».
[...]
Dire que «les femmes ont tout obtenu» révèle une incroyable méconnaissance des luttes féministes et des relations hommes-femmes au fil de l’histoire. La sociologue Louise Vandelac, professeure à l’Université du Québec à Montréal, est estomaquée devant l’absence de repères historiques. «On dit n’importe quoi à propos du féminisme! On généralise souvent à partir de son vécu malheureux avec une féministe».
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Dans Penser le masculin. Essai sur la trajectoire des militants de la condition masculine et paternelle (Institut québécois de recherche sur la culture, 1994), le sociologue Germain Dulac observe depuis 1990 «une mouvance masculine» [...].
Ces derniers évacuent «toutes références aux privilèges associés à la position sociale des hommes»«ils endossent les habits de la victime afin de promouvoir leur cause», une stratégie centrale à l’impact théorique et politique certain, puisque ainsi on «tend à infirmer les thèses féministes en égalisant la sujétion et l’oppression aux deux sexes».
«Ce n’est pas le fait d’un grand mouvement unifié. Une partie de ce discours origine de groupuscules [une douzaine au Québec] ne représentant qu’eux-mêmes». Pierrette Bouchard, titulaire de la Chaire d’étude Claire-Bonenfant sur la condition des femmes et professeure en éducation à l’Université Laval, a beaucoup étudié les composantes des discours masculinistes. «On y trouve pêle-mêle les questions de la perte d’identité, le manque de modèles masculins, le rôle non reconnu des pères, la misandrie (dénigrement des hommes), le suicide des hommes et la montée de la violence féminine. Des auteurs publient essentiellement leurs opinions, largement reprises par les médias».
Mme Bouchard déplore qu’on accorde une reconnaissance quasi scientifique à des mythes, à des croyances ou à des préjugés personnels. «Les prétentions des masculinistes connaissent actuellement beaucoup de succès. Est-ce parce qu’elles alimentent le ressentiment? Je crois que le mouvement des femmes subit une offensive sans précédent».
Francis Dupuis-Déri, 36 ans, politologue et collaborateur du mensuel satirique Le Couac, est d’accord. Et catégorique: «Le féminisme est en procès. On essaie de nous faire croire que son but véritable était la haine des hommes. C’est comme si on nous disait que le mouvement black et anti-apartheid des années 1970 était conçu pour promouvoir la haine des Blancs! Il faut s’opposer, répondre à ce discours de droite. Le critiquer, le démonter. Ce qui dérange ceux qui le répandent, c’est l’impact des gains légaux des femmes».
Il ne faut pas sous-estimer l’influence des allégations des sites masculinistes qui dénoncent les «féministeries» à coups de statistiques. «Avec tout ce qui circule dans Internet, le danger d’alimenter la rancœur de certains et de justifier leurs gestes violents est réel. Les gars qui ont des problèmes de violence et qui risquent la rupture avec leur conjointe sont comme des barils de poudre». Le psychothérapeute Richard Ayotte, 49 ans, est directeur de L’Accord Mauricie, une ressource pour hommes violents. Depuis 24 ans, il travaille auprès d’adolescents et d’hommes aux prises avec des comportements violents et agressants dans leurs relations familiales. «Des milliers de fois, je les ai entendus faire les mêmes récriminations contre les femmes. Face à leurs problèmes, on répète trop souvent aux hommes qu’ils ne sont responsables de rien. Que ce sont les femmes qui les ont mis dans le trouble. C’est l’inverse de l’autonomie et du sentiment de responsabilité que plusieurs ont du mal à acquérir».
[...]
Dire que «les femmes ont tout obtenu» révèle une incroyable méconnaissance des luttes féministes et des relations hommes-femmes au fil de l’histoire. La sociologue Louise Vandelac, professeure à l’Université du Québec à Montréal, est estomaquée devant l’absence de repères historiques. «On dit n’importe quoi à propos du féminisme! On généralise souvent à partir de son vécu malheureux avec une féministe».
- InviteeFVénérable
J'ai oublié la source:
http://www.gazettedesfemmes.ca/4284/proces-du-feminisme/
http://www.gazettedesfemmes.ca/4284/proces-du-feminisme/
- Invité-BHabitué du forum
Voli vola a écrit:Je ne retrouve plus le livre (ou le passage) mais de mémoire, les reproches d'autrui sont comme un objet. On le veut ou on ne le veut pas, on accepte de le prendre ou on le rejette. Aussi simplement que l'on tend la main pour l'objet (ou que l'on n'ouvre pas ses mains), on accepte ou refuse l'agressivité d'autrui. Mais on ne dépense pas de l'énergie inutile à se justifier.Bel-Ami a écrit:Voli vola a écrit:
Il n'existe pas de pire faute que la tentative de justification, disait Bouddha.
Aurais-tu plus d'infos s'il te plaît, je n'ai rien trouvé sur Google ?
Merci!
- Invité-BHabitué du forum
Voli vola a écrit:Un jour dans la foule venue l'écouter, se trouvait un homme que la sainteté de Bouddha exaspérait. Il hurle des insultes à Bouddha, puis s'en va, fulminant de colère.
Longeant les rizières du village, sa colère s'apaise, et petit à petit, un profond sentiment de honte l'envahit. Comment a-t-il pu se comporter ainsi ? Il décide de revenir au village et de demander pardon à Bouddha.
Arrivant devant ce dernier, il se prosterne et demande pardon pour la violence de ses propos. Bouddha, débordant de compassion, le relève, lui expliquant qu'il n'a rien à pardonner. Etonné, l'homme rappelle les injures proférées.
- « Que faites-vous si quelqu'un vous tend un objet dont vous n'avez pas usage, ou que vous ne voulez pas ? »
demande Bouddha.
- « Et bien, je ne le prends simplement pas » remarqua l'homme.
- « Que fait alors le donateur ? » s'enquiert Bouddha.
- « Ma foi, il garde son objet » répond l'homme.
« C'est sans doute pourquoi vous semblez souffrir des injures et des grossièretés que vous avez proférées. Quant à moi, rassurez-vous, je n'ai pas été accablé. Cette violence que vous donniez, il n'y avait personne pour la prendre » répondit le sage.
Merci bis repetita :-).
- SérénaNeoprof expérimenté
Voli vola a écrit:Un jour dans la foule venue l'écouter, se trouvait un homme que la sainteté de Bouddha exaspérait. Il hurle des insultes à Bouddha, puis s'en va, fulminant de colère.
Longeant les rizières du village, sa colère s'apaise, et petit à petit, un profond sentiment de honte l'envahit. Comment a-t-il pu se comporter ainsi ? Il décide de revenir au village et de demander pardon à Bouddha.
Arrivant devant ce dernier, il se prosterne et demande pardon pour la violence de ses propos. Bouddha, débordant de compassion, le relève, lui expliquant qu'il n'a rien à pardonner. Etonné, l'homme rappelle les injures proférées.
- « Que faites-vous si quelqu'un vous tend un objet dont vous n'avez pas usage, ou que vous ne voulez pas ? »
demande Bouddha.
- « Et bien, je ne le prends simplement pas » remarqua l'homme.
- « Que fait alors le donateur ? » s'enquiert Bouddha.
- « Ma foi, il garde son objet » répond l'homme.
« C'est sans doute pourquoi vous semblez souffrir des injures et des grossièretés que vous avez proférées. Quant à moi, rassurez-vous, je n'ai pas été accablé. Cette violence que vous donniez, il n'y avait personne pour la prendre » répondit le sage.
Voli, c'est un peu HS mais aurais-tu la référence d'un livre regroupant ce genre d'histoire? Ca m'intéresse. Merci
- InviteeFVénérable
Oui!
Si je retrouve au fond de mes cartons pas encore ouverts
Je te fais ça dans la semaine!
Si je retrouve au fond de mes cartons pas encore ouverts
Je te fais ça dans la semaine!
- SérénaNeoprof expérimenté
C'est très gentil!
- e-WandererGrand sage
Elle est très belle, cette histoire. Merci !
- InviteeFVénérable
Je n'ai pas retrouvé mes livres dans les trois premiers cartons mais je n'oublie pas !
- InviteeFVénérable
Le goût du zen
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- SérénaNeoprof expérimenté
Merci beaucoup Voli!!
- InviteeFVénérable
Avec plaisir!
Il y en a énormément aussi sur le net, je propose que l'on ouvre un fil!
Il y en a énormément aussi sur le net, je propose que l'on ouvre un fil!
- SérénaNeoprof expérimenté
Oui, c'est une très bonne idée je trouve!
- InviteeFVénérable
- JPhMMDemi-dieu
Je présume que si je dis que je trouve la vidéo blessante, insultante et dégradante, alors on me rétorquera en substance que c'est bien fait pour moi vu que je n'avais qu'à pas naître avec un pénis et qu'il ne me reste plus qu'à prendre l'insulte dans la figure en gardant silence.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- InviteeFVénérable
Ah non, tu ne vas pas t'y mettre!
Tu as le droit de trouver la vidéo blessante et personne ne te tiendra ce genre de discours horrible qui n'est apparu nulle part dans ce fil: les généralisations abusives n'apparaissaient que dans les messages de Benjy Star lors de ses procès d'intentions et autres interprétations erronées de ce que disaient ou ne disaient pas les membres. Aucune intervenante de Néo ne s'est livrée à des propos comme ceux-là.
Tu as le droit de trouver la vidéo blessante et personne ne te tiendra ce genre de discours horrible qui n'est apparu nulle part dans ce fil: les généralisations abusives n'apparaissaient que dans les messages de Benjy Star lors de ses procès d'intentions et autres interprétations erronées de ce que disaient ou ne disaient pas les membres. Aucune intervenante de Néo ne s'est livrée à des propos comme ceux-là.
- JPhMMDemi-dieu
J'ai bien écrit "je présume". Je peux tout à fait mal présumer. Je l'espère d'ailleurs.Voli vola a écrit:Ah non, tu ne vas pas t'y mettre!
Tu as le droit de trouver la vidéo blessante et personne ne te tiendra ce genre de discours horrible qui n'est apparu nulle part dans ce fil: les généralisations abusives n'apparaissaient que dans les messages de Benjy Star lors de ses procès d'intentions et autres interprétations erronées. Aucune intervenante de Néo ne s'est livrée à des propos comme ceux-là.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- InviteeFVénérable
Merci pour cette nuance. Ouf!
Tu le présumes à partir de quoi? La lecture des intervenantes du fil? :shock:
Tu le présumes à partir de quoi? La lecture des intervenantes du fil? :shock:
- JPhMMDemi-dieu
Non, à partir du mood de la vidéo, précisément, qui résume assez bien l'air du temps. Mes propos ne sont pas une attaque contre des personnes (et pardon s'ils ont pu apparaitre comme tels) mais l'expression d'une peine et d'un désarroi. Pour le dire autrement, en somme un homme pourrait faire une vidéo comparable qui explique en quoi la masculinité est médiatisée comme une chose honteuse et qui, le plus souvent, ne mérite au mieux que le mépris, et au pire que la haine.Voli vola a écrit:Merci pour cette nuance. Ouf!
Tu le présumes à partir de quoi? La lecture des intervenantes du fil? :shock:
Je crois que peu de femmes mesurent à quel point les hommes sont en souffrance à ce propos. Même le dire n'est pas convenable à cet air du temps.
D'où la conclusion : prendre l'insulte au visage, en sentir une blessure, mais se taire.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- InviteeFVénérable
Le dire est absolument convenable.
Le dire en accusant les autres de désapprouver qu'on communique à ce sujet, ce comme si on pensait à leur place, ne l'est pas.
Donc prendre l'insulte au visage, en sentir une blessure, l'exprimer, mais sans balancer une insulte au visage d'autrui...
Le dire en accusant les autres de désapprouver qu'on communique à ce sujet, ce comme si on pensait à leur place, ne l'est pas.
Donc prendre l'insulte au visage, en sentir une blessure, l'exprimer, mais sans balancer une insulte au visage d'autrui...
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
JPhMM a écrit:Non, à partir du mood de la vidéo, précisément, qui résume assez bien l'air du temps. Mes propos ne sont pas une attaque contre des personnes (et pardon s'ils ont pu apparaitre comme tels) mais l'expression d'une peine et d'un désarroi. Pour le dire autrement, en somme un homme pourrait faire une vidéo comparable qui explique en quoi la masculinité est médiatisée comme une chose honteuse et qui, le plus souvent, ne mérite au mieux que le mépris, et au pire que la haine.Voli vola a écrit:Merci pour cette nuance. Ouf!
Tu le présumes à partir de quoi? La lecture des intervenantes du fil? :shock:
Je crois que peu de femmes mesurent à quel point les hommes sont en souffrance à ce propos. Même le dire n'est pas convenable à cet air du temps.
D'où la conclusion : prendre l'insulte au visage, en sentir une blessure, mais se taire.
Je comprends assez bien ton point de vue et ai d'ailleurs exprimé que je ne trouvais pas cette vidéo très bonne. Mais sans doute faut-il la prendre pour ce qu'elle est: la dénonciation de certaines pratiques, de la part de certains hommes. Là où cette vidéo est cependant maladroite, c'est qu'elle se présente implicitement comme un retournement des stéréotypes de genre, laissant penser, effectivement, que la masculinité n'est qu'agression contre la féminité. Et ça, effectivement, c'est très dur à encaisser quand on est, comme la grande majorité des hommes, totalement étranger à cette agressivité contre les femmes.
Merci JPhMM d'avoir exprimé, comme souvent, ce que je ressens aussi, mais avec des mots plus intelligents.
- JPhMMDemi-dieu
Je n'identifie personne de précis à ces autres-là (sauf la réalisatrice elle-même, sans doute), et il est vrai que mes mots ont pu être maladroits. Pardon.Voli vola a écrit:Le dire est absolument convenable.
Le dire en accusant les autres de désapprouver qu'on communique à ce sujet, ce comme si on pensait à leur place, ne l'est pas.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- InviteeFVénérable
Non, non, ne t'excuse pas, tu n'as pas à le faire. Tu ne pensais pas à mal
Ce que je veux dire c'est que
1. La vidéo (imparfaite etc je suis la première à le dire) dénonce une triste realité qu'on ne doit plus nier.
2. La dénonciation est indispensable, même si elle est maladroite.
3. La dénonciation ne vaut pas parole d'évangile / règle générale pour tous. Loin s' en faut. Parfois (je ne pense pas que ce soit le cas ici) il y a exagération volontaire pour compenser la négation ou la minimisation fréquentes. Parfois il y a dénonciation sans penser à prendre des pincettes pour dire "attention ce n'est pas valable pour tout le monde", parce que le fait que tous les hommes ne soient pas comme ça semble une évidence.
4. La réaction de tristesse ou colère face à une dénonciation que l'on juge injuste ou dans laquelle on se sent injustement visée peut tout à fait être exprimée.
5. Il y a différentes façons d'exprimer alors ce ressenti personnel, et la projection de torts sur les autres (on va me dire que...) me semble vraiment dommageable pour tous car elle crispe la conversation, desservant celui qui s' exprime mais aussi causant du tort à la cause de dénonciation initiale.
Bref.
Je suis personnellement pour le dialogue et, quand formulé sans culpabilisation (rhétorique ou non) des interlocuteurs, je peux lire presque tout.
Je trouve dommage que la soi-disante oppression su tous les hommes par les femmes qui abordent cette thématique devienne un lieu commun.
Ce que je veux dire c'est que
1. La vidéo (imparfaite etc je suis la première à le dire) dénonce une triste realité qu'on ne doit plus nier.
2. La dénonciation est indispensable, même si elle est maladroite.
3. La dénonciation ne vaut pas parole d'évangile / règle générale pour tous. Loin s' en faut. Parfois (je ne pense pas que ce soit le cas ici) il y a exagération volontaire pour compenser la négation ou la minimisation fréquentes. Parfois il y a dénonciation sans penser à prendre des pincettes pour dire "attention ce n'est pas valable pour tout le monde", parce que le fait que tous les hommes ne soient pas comme ça semble une évidence.
4. La réaction de tristesse ou colère face à une dénonciation que l'on juge injuste ou dans laquelle on se sent injustement visée peut tout à fait être exprimée.
5. Il y a différentes façons d'exprimer alors ce ressenti personnel, et la projection de torts sur les autres (on va me dire que...) me semble vraiment dommageable pour tous car elle crispe la conversation, desservant celui qui s' exprime mais aussi causant du tort à la cause de dénonciation initiale.
Bref.
Je suis personnellement pour le dialogue et, quand formulé sans culpabilisation (rhétorique ou non) des interlocuteurs, je peux lire presque tout.
Je trouve dommage que la soi-disante oppression su tous les hommes par les femmes qui abordent cette thématique devienne un lieu commun.
- JPhMMDemi-dieu
Exactement. Sauf qu'ici le réel rencontre peut-être le lieu commun.Voli vola a écrit:Je trouve dommage que la soi-disante oppression su tous les hommes par les femmes qui abordent cette thématique devienne un lieu commun.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
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