- SphinxProphète
Et quand bien même elle jouerait de ses atouts séductions, y compris et surtout ceux qui marchent le mieux avec les hommes (il se trouve, je crois, qu'elle est hétéro), je ne vois pas la contradiction avec être féministe Parce qu'on a le droit de vote, il faut faire ceinture ?
Il faudrait voir à ne pas confondre être sexuel et être un objet sexuel...
Il faudrait voir à ne pas confondre être sexuel et être un objet sexuel...
- MrBrightsideEmpereur
BlackMail a écrit:Ça dépend ce qu'on appelle féminisme, si la chanson Girls (who run the world ?) dont je viens de lire les paroles est féministe, alors oui, Beyoncé l'est. Ça fait plus girl power qu'autre chose, m'enfin.
Tiens ça m'a rappelé ça:
Quant à la vidéo à la base du topic, au niveau du procédé, c'est quand même du déjà vu:
(Voyez, comment j'évite le débat.)
- InviteeFVénérable
Sauf que ton exemple (que je ne connaissais pas et vais regarder, merci ! ) date de 2011.
Le CM cité en début de fil date de 2010.
Mais en effet, c'est déjà vu, j'en avais vu au moins 3 sur ce principe avant !
Le CM cité en début de fil date de 2010.
Mais en effet, c'est déjà vu, j'en avais vu au moins 3 sur ce principe avant !
- MrBrightsideEmpereur
Voli vola a écrit:Sauf que ton exemple (que je ne connaissais pas et vais regarder, merci ! ) date de 2011.
Le CM cité en début de fil date de 2010.
J'avions point vu, et comme ce CM fait le buzz depuis quelques semaines seulement, j'ai pensé que...
- InviteeFVénérable
ça arrive
Merci, ceci dit, car ça m'a permis de revenir dans ce fil sans avoir à avouer que je ne connais que le titre "Single ladies" de Beyonce et que je déteste tout ce qui s'apparente à ce registre music... ah m*rde, je me suis trahie toute seule
:lol:
Merci, ceci dit, car ça m'a permis de revenir dans ce fil sans avoir à avouer que je ne connais que le titre "Single ladies" de Beyonce et que je déteste tout ce qui s'apparente à ce registre music... ah m*rde, je me suis trahie toute seule
:lol:
- MrBrightsideEmpereur
MrBrightside a écrit:j'ai pensé que...
Voli vola a écrit:ça arrive
Mais pas souvent, donc j'en profite !
- mel93Grand sage
Cincinnata a écrit:
Bon d'abord je ne prétends pas détenir une vérité absolue, seulement un ressenti personnel, je me cherche d'ailleurs énormément à ce sujet...
Selon moi la féminité consiste dans une forme de sensibilité, de grâce, qu'on assimile caricaturalement :
- soit à la sensiblerie (les larmes, la faiblesse, la mollesse "arrête de pleurer comme un fille etc)
- soit à la vulgarité
Et pires sont les prétendues féministes qui nient cette sensibilité en clamant que les femmes sont comme les hommes, qu'elles doivent tout faire comme eux sinon mieux. (elles privent d'ailleurs en même temps les hommes de leur spécificités, ne me demandez pas lesquelles, je ne connais pas assez les hommes pour le savoir ).
Le féminisme que tu aspires de tes voeux existent déjà : c'est le féminisme différentialiste, bien représenté en France, notamment par S. Agacinski. Quant aux "prétendues féministes" que tu fustiges, et qui seraient les universalistes, je n'en connais pas qui clament que les femmes sont comme les hommes, c'est un discours réducteur et caricatural qu'on attribue souvent au féminisme pour le discréditer.
Je suis féministe et universaliste parce que je pense que ces "qualités" qu'on attribue aux femmes sont des constructions sociales et culturelles qui permettent de renvoyer les femmes à l'intime, à l'intériorité, ce qui est bien pratique pour brider leur ambition et les éloigner des cercles de pouvoir.
Je suis féministe universaliste parce que je crois qu'un homme a le droit d'être sensible, de s'occuper de ses gosses et d'y prendre du plaisir, de lire de la poésie et de pleurer devant un spectacle de Pina Bausch, je crois aussi qu'une femme a le droit de ne pas vouloir d'enfants, d'en avoir et d'avoir l'ambition de réussir sa carrière professionnelle, d'aimer les belles bagnoles, de boire de la bière en insultant les roastbeafs devant un match des 6 nations. Bref, je suis féniministe universaliste parce que je souhaite à tous, hommes et femmes, d'être ce qu'ils ont envie d'être sans se soucier de la case dans laquelle la société aimerait qu'ils rentrent.
- mel93Grand sage
Quelques précisions sur le sujet du fil : je trouve la vidéo assez mauvaise, le viol empêche de s'identifier totalement au personnage, les clichés sociaux y sont détestables, et en plus l'idée n'est pas neuve, OLF avait fait une série VieDeMeuf que j'avais trouvée bien plus drôle et efficace :
https://www.dailymotion.com/video/xizyb4_viedemeuf-les-poils_fun
Pour Beyoncé, je n'ai pas d'avis, je ne la connais pas, mais je ne vois pas en quoi être sexy empêche d'être féministe.
https://www.dailymotion.com/video/xizyb4_viedemeuf-les-poils_fun
Pour Beyoncé, je n'ai pas d'avis, je ne la connais pas, mais je ne vois pas en quoi être sexy empêche d'être féministe.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
mel93 a écrit:
Le féminisme auquel tu aspires de tes voeux existe déjà : c'est le féminisme différentialiste, bien représenté en France, notamment par S. Agacinski. Quant aux "prétendues féministes" que tu fustiges, et qui seraient les universalistes, je n'en connais pas qui clament que les femmes sont comme les hommes, c'est un discours réducteur et caricatural qu'on attribue souvent au féminisme pour le discréditer.
Je suis féministe et universaliste parce que je pense que ces "qualités" qu'on attribue aux femmes sont des constructions sociales et culturelles qui permettent de renvoyer les femmes à l'intime, à l'intériorité, ce qui est bien pratique pour brider leur ambition et les éloigner des cercles de pouvoir.
Je suis féministe universaliste parce que je crois qu'un homme a le droit d'être sensible, de s'occuper de ses gosses et d'y prendre du plaisir, de lire de la poésie et de pleurer devant un spectacle de Pina Bausch, je crois aussi qu'une femme a le droit de ne pas vouloir d'enfants, d'en avoir et d'avoir l'ambition de réussir sa carrière professionnelle, d'aimer les belles bagnoles, de boire de la bière en insultant les roastbeafs devant un match des 6 nations. Bref, je suis féniministe universaliste parce que je souhaite à tous, hommes et femmes, d'être ce qu'ils ont envie d'être sans se soucier de la case dans laquelle la société aimerait qu'ils rentrent.
100% d'accord là dessus. J'étais universaliste sans le savoir...Et en tous cas j'en ai assez des discours sur les-féministes-qui-nient-les-différences-hommes-femmes... c'est, en à peine plus subtil, la même chose que lorsqu'on décrivait les féministes comme des viragos velues et mal b***...Une fois de plus halte à la confusion différence/ égalité!
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- BlackMailExpert
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- CincinnataHabitué du forum
mel93 a écrit:Cincinnata a écrit:
Bon d'abord je ne prétends pas détenir une vérité absolue, seulement un ressenti personnel, je me cherche d'ailleurs énormément à ce sujet...
Selon moi la féminité consiste dans une forme de sensibilité, de grâce, qu'on assimile caricaturalement :
- soit à la sensiblerie (les larmes, la faiblesse, la mollesse "arrête de pleurer comme un fille etc)
- soit à la vulgarité
Et pires sont les prétendues féministes qui nient cette sensibilité en clamant que les femmes sont comme les hommes, qu'elles doivent tout faire comme eux sinon mieux. (elles privent d'ailleurs en même temps les hommes de leur spécificités, ne me demandez pas lesquelles, je ne connais pas assez les hommes pour le savoir ).
Le féminisme que tu aspires de tes voeux existent déjà : c'est le féminisme différentialiste, bien représenté en France, notamment par S. Agacinski. Quant aux "prétendues féministes" que tu fustiges, et qui seraient les universalistes, je n'en connais pas qui clament que les femmes sont comme les hommes, c'est un discours réducteur et caricatural qu'on attribue souvent au féminisme pour le discréditer.
Je suis féministe et universaliste parce que je pense que ces "qualités" qu'on attribue aux femmes sont des constructions sociales et culturelles qui permettent de renvoyer les femmes à l'intime, à l'intériorité, ce qui est bien pratique pour brider leur ambition et les éloigner des cercles de pouvoir.
Je suis féministe universaliste parce que je crois qu'un homme a le droit d'être sensible, de s'occuper de ses gosses et d'y prendre du plaisir, de lire de la poésie et de pleurer devant un spectacle de Pina Bausch, je crois aussi qu'une femme a le droit de ne pas vouloir d'enfants, d'en avoir et d'avoir l'ambition de réussir sa carrière professionnelle, d'aimer les belles bagnoles, de boire de la bière en insultant les roastbeafs devant un match des 6 nations. Bref, je suis féniministe universaliste parce que je souhaite à tous, hommes et femmes, d'être ce qu'ils ont envie d'être sans se soucier de la case dans laquelle la société aimerait qu'ils rentrent.
Merci pour cette réponse,
Je suis totalement d'accord sur le "droit" des hommes de pleurer et le "droit" des femmes d'accéder au pouvoir, ce n'est pas moi qui vous contredirais sur ce point puisque les héros grecs me font rêver depuis toute petite (et pas les princesses ). Mais mes doutes ne concernent pas le "droit" des hommes et des femmes. Vous dites que les féministes universalistes ne clament pas qu'hommes et femmes sont pareils, vous reconnaissez donc que chaque sexe a des spécificités ? Lesquelles ? C'est ma question principale.
Il est tellement difficile de séparer les constructions sociales qu'on impose aux femmes ET aux hommes depuis des siècles et la nature profonde de chacun des deux sexes que je me demande si on aura un jour des réponses. Pourtant je me fonde sur le peu d'assurance que nous avons : nous avons des corps différents et donc des fonctionnements différents, nous utilisons notre cerveau différemment. quelles spécificités peut-on donc en tirer ?
Ah oui, et je ne vois pas en quoi "différentialiser" les hommes et les femmes serait réducteur ou désavantageux ?
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" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain
" Ce n'est pas le mur que je trouerai avec mon front, si, réellement, je n'ai pas assez de force pour le trouer, mais le seul fait qu'il soit un mur de pierre et que je sois trop faible n'est pas une raison pour que je me soumette !" Les Carnets du sous-sol, Dostoïevski
Ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient.
- BlackMailExpert
Donc, vous aviez déclaré plus tôt ne pas comprendre ces femmes qui "nient leur féminité", mais vous ne savez pas vous-même quelles sont les caractéristiques de la féminité que vous défendez ... ?
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- CincinnataHabitué du forum
J'ai tenté de les définir plus haut.
J'appelle "nier sa féminité" affirmer qu'hommes et femmes sont absolument pareils, mais la réalité me montre que ce n'est pas le cas ! Le problème est de savoir ce qui relève de la nature ou de l'embrigadement que l'on subit depuis des siècles.
J'appelle "nier sa féminité" affirmer qu'hommes et femmes sont absolument pareils, mais la réalité me montre que ce n'est pas le cas ! Le problème est de savoir ce qui relève de la nature ou de l'embrigadement que l'on subit depuis des siècles.
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" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain
" Ce n'est pas le mur que je trouerai avec mon front, si, réellement, je n'ai pas assez de force pour le trouer, mais le seul fait qu'il soit un mur de pierre et que je sois trop faible n'est pas une raison pour que je me soumette !" Les Carnets du sous-sol, Dostoïevski
Ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient.
- mel93Grand sage
Il est bien difficile de savoir ce qui relève de l'inné et de l'acquis, on sait que rien ne différencie un cerveau de bébé femelle d'un cerveau de bébé mâle, que le cerveau humain est très plastique, surtout dans les premières années de la vie et que donc les différences de fonctionnement peuvent tout aussi bien être le produit de l'éducation que celui d'une prédétermination.
Les différences incontestables entre hommes et femmes liées à l'inné sont finalement assez peu nombreuses en l'état actuel des choses : les hommes ont souvent une masse musculaire plus importante, sont en moyenne plus grand et plus lourd que les femmes, les femmes peuvent porter les bébés pas les hommes et sont davantage soumises à des variations hormonales du fait de leur cycle.
Les autres différences que tu évoquais, notamment la sensibilité, rien ne prouvent leur caractère naturel et donc essentielle, j'aurais plutôt tendance à penser que c'est le contraire.
Les différences associées au sexe peuvent être source d'inégalité et de discrimination à partir du moment où elles imposent à l'individu à certain comportement. Quand on dit par exemple que les femmes sont plus sensibles, c'est un bon moyen de justifier qu'elles sont les plus aptes à s'occuper des enfants, à travailler dans le social, et moins aptes à se frotter à des milieux réputés "durs" comme la politique ou le business, c'est donc un bon moyen de les tenir à distance du pouvoir.
C'est parce qu'on considérait les femmes comme sensibles et donc influençables qu'on leur a nié la capacité de voter jusqu'en 45.
Les différences incontestables entre hommes et femmes liées à l'inné sont finalement assez peu nombreuses en l'état actuel des choses : les hommes ont souvent une masse musculaire plus importante, sont en moyenne plus grand et plus lourd que les femmes, les femmes peuvent porter les bébés pas les hommes et sont davantage soumises à des variations hormonales du fait de leur cycle.
Les autres différences que tu évoquais, notamment la sensibilité, rien ne prouvent leur caractère naturel et donc essentielle, j'aurais plutôt tendance à penser que c'est le contraire.
Les différences associées au sexe peuvent être source d'inégalité et de discrimination à partir du moment où elles imposent à l'individu à certain comportement. Quand on dit par exemple que les femmes sont plus sensibles, c'est un bon moyen de justifier qu'elles sont les plus aptes à s'occuper des enfants, à travailler dans le social, et moins aptes à se frotter à des milieux réputés "durs" comme la politique ou le business, c'est donc un bon moyen de les tenir à distance du pouvoir.
C'est parce qu'on considérait les femmes comme sensibles et donc influençables qu'on leur a nié la capacité de voter jusqu'en 45.
- mel93Grand sage
Dit-on d'un homme qu'il nie sa virilité ? Que signifierait nier sa virilité ? sa masculinité ?
Le féminisme n'a jamais affirmé qu'il y avait identité entre hommes et femmes, mais égalité, ce n'est pas pareil...
Transposez votre discours à une autre forme de discrimination, le racisme par exemple, et vous verrez à quel point il est dangereux de vouloir à tout prix faire surgir ce qui différencie les individus : bien sûr, il y a des différences entre noirs et blancs, la couleur de la peau a une influence sur beaucoup de phénomènes physiologiques (l'assimilation de la vitamine D par exemple), mais si on commence à dire les noirs courent plus vite que les blancs, comme on dit les femmes sont plus sensibles que les hommes, sans aucun fondement scientifique pour l'affirmer, on met le pied sur une pente savonneuse. En réalité, je ne comprends pas ce besoin de chercher ce qui nous différencie, il me semble plus constructif de chercher ce qui nous unit.
Le féminisme n'a jamais affirmé qu'il y avait identité entre hommes et femmes, mais égalité, ce n'est pas pareil...
Transposez votre discours à une autre forme de discrimination, le racisme par exemple, et vous verrez à quel point il est dangereux de vouloir à tout prix faire surgir ce qui différencie les individus : bien sûr, il y a des différences entre noirs et blancs, la couleur de la peau a une influence sur beaucoup de phénomènes physiologiques (l'assimilation de la vitamine D par exemple), mais si on commence à dire les noirs courent plus vite que les blancs, comme on dit les femmes sont plus sensibles que les hommes, sans aucun fondement scientifique pour l'affirmer, on met le pied sur une pente savonneuse. En réalité, je ne comprends pas ce besoin de chercher ce qui nous différencie, il me semble plus constructif de chercher ce qui nous unit.
- BlackMailExpert
Cincinnata a écrit:
En lien avec mon post précédent revendiquer la sensibilité des femmes serait nouveau et peut-être plus juste. De plus, en niant à la femme cette spécificité et en voulant à tout prix ressembler aux hommes, on masculinise encore plus la société. C'est peut-être pour cela par exemple que les filières littéraires (plus féminines que celles scientifiques, je pense que tout le monde sera d'accord) tendent à disparaitre.
Vous rapprochez la sensibilité, qualité qui serait typiquement féminine donc, à la filière littéraire, tandis que les mâles seraient plus enclins à aller en filière scientifique, sûrement grâce à leur rationalité virile ou quelque chose comme ça. Je ne comprends pas au premier abord que l'on réduise les études littéraires à la "sensibilité", alors que vous savez comme moi que nous nous devons d'être rigoureux, autant que des scientifiques "purs", et qu'un littéraire ne spécule pas dans une sorte de transcendance divine sur un texte. Enfin bon, soit.
Pensez-vous que nous ne sommes pas conditionnés depuis tout petits à choisir ces spécificités ?
On entend souvent des phrases comme "les filles sont nulles en math", alors pourquoi diable est-ce que les filles essaieraient de comprendre des math ? Puisqu'on nous dit depuis toutes petites que nous sommes nulles dans ce domaine, beaucoup se sont dit qu'il était inutile d'essayer -dont moi-.
De la même manière, les garçons sont considérés comme des êtres rationnels, capables de résoudre un problème de manière cartésienne, et sont donc poussés vers des filières plutôt scientifiques.
Je ne suis pas sûre que la disparition de la filière littéraire s'explique par "ces femmes qui nient leur féminité"...
Vous n'avez mentionné que cet exemple précis, je crois, ainsi que le fait que nous utiliserions nos cerveaux différemment et que nous sommes différents physiquement.
Bref, je vous avoue que je ne comprends pas à quels réalités se rapportent le concept flou de "nature profonde". (Il y aurait une essence féminine et une essence masculine, mais personne n'est capable de la définir... c'est assez mystique finalement tout ça)
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- ThalieGrand sage
Mel, tu n'évoques que des variations hormonales pour les femmes et tu laisses de côté un très gros morceau tout de même que sont justement ces différences hormonales majeures entre hommes et femmes.
De plus, tu dis que "Les différences incontestables entre hommes et femmes liées à l'inné sont finalement assez peu nombreuses en l'état actuel des choses". Je ne pense pas que les biologistes qui traitent de ces sujets soient aussi sûrs que toi.
De plus, tu dis que "Les différences incontestables entre hommes et femmes liées à l'inné sont finalement assez peu nombreuses en l'état actuel des choses". Je ne pense pas que les biologistes qui traitent de ces sujets soient aussi sûrs que toi.
- ThalieGrand sage
Je ne suis pas sûre que cela soit si constructif manifestement car si on te suit il faudrait cacher des choses, ne pas les prendre en compte car elles pourraient être dangereuses. Oui, elles l'ont été, oui, les femmes ont été reléguées mais si ces différences existent, les prendre en compte pourrait peut-être permettre de les faire évoluer plus efficacement. Quand on aura appris justement à regarder les différences en face et à dire : tu es différent donc je vais davantage t'aider ou bien mettre l'accent sur ceci ou cela pour que cette différence ne te désavantage pas et bien peut-être que l'on évoluera plus efficacement.mel93 a écrit:Dit-on d'un homme qu'il nie sa virilité ? Que signifierait nier sa virilité ? sa masculinité ?
Le féminisme n'a jamais affirmé qu'il y avait identité entre hommes et femmes, mais égalité, ce n'est pas pareil...
Transposez votre discours à une autre forme de discrimination, le racisme par exemple, et vous verrez à quel point il est dangereux de vouloir à tout prix faire surgir ce qui différencie les individus : bien sûr, il y a des différences entre noirs et blancs, la couleur de la peau a une influence sur beaucoup de phénomènes physiologiques (l'assimilation de la vitamine D par exemple), mais si on commence à dire les noirs courent plus vite que les blancs, comme on dit les femmes sont plus sensibles que les hommes, sans aucun fondement scientifique pour l'affirmer, on met le pied sur une pente savonneuse. En réalité, je ne comprends pas ce besoin de chercher ce qui nous différencie, il me semble plus constructif de chercher ce qui nous unit.
Ce sujet me renvoie aux études d'Hugues Lagrange qui ont fait scandale il y a un an ou deux car il évoquait le fait que les enfants de l'immigration africaine de l'ouest (je vais très vite donc je peux caricaturer ses propos) avaient plus de mal que les autres à réussir dans l'école française car ils étaient élevés selon les codes du pays de leurs parents. On a crié au loup car on ne voulait pas voir ces différences. Or, les voir ne permettrait-il pas de savoir ce qu'il faut faire pour que ces enfants réussissent mieux à l'école ?
Quant au fondement scientifique de la plus grande sensibilité des femmes, il est assez clairement établi dans le fait qu'elle n'ont pas autant de testostérone qu'eux tout simplement, rien de mystique là-dedans mais du pur biologique !
- JPhMMDemi-dieu
Je suis très attaché à la singularité humaine, non celle qui est définie, idiotement, par intersection d'un ensemble d'ensembles, mais par celle qui est l'individu en soi, ce par quoi il est singulier. Je crois qu'il est très dangereux de vouloir à tout prix gommer ce qui différencie les individus, c'est-à-dire vouloir gommer (par le discours, car dans les faits c'est impossible) cette singularité par quoi est l'individu. Les êtres humains sont égaux en dignité entre eux précisément du fait que chacun est une singularité en soi, une incommensurabilité à nulle autre mesurable, précisément.mel93 a écrit:Dit-on d'un homme qu'il nie sa virilité ? Que signifierait nier sa virilité ? sa masculinité ?
Le féminisme n'a jamais affirmé qu'il y avait identité entre hommes et femmes, mais égalité, ce n'est pas pareil...
Transposez votre discours à une autre forme de discrimination, le racisme par exemple, et vous verrez à quel point il est dangereux de vouloir à tout prix faire surgir ce qui différencie les individus : bien sûr, il y a des différences entre noirs et blancs, la couleur de la peau a une influence sur beaucoup de phénomènes physiologiques (l'assimilation de la vitamine D par exemple), mais si on commence à dire les noirs courent plus vite que les blancs, comme on dit les femmes sont plus sensibles que les hommes, sans aucun fondement scientifique pour l'affirmer, on met le pied sur une pente savonneuse. En réalité, je ne comprends pas ce besoin de chercher ce qui nous différencie, il me semble plus constructif de chercher ce qui nous unit.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ThalieGrand sage
Je suis une pure littéraire pourtant vous allez avoir du mal à me faire croire que nous devons être aussi rigoureux que des scientifiques purs. Justement, nous ne sommes pas une science.BlackMail a écrit:Cincinnata a écrit:
ux hommes, on masculinise encore plus la société. C'est peut-être pour cela par exemple que les filières littéraires (plus féminines que cellesEn lien avec mon post précédent revendiquer la sensibilité des femmes serait nouveau et peut-être plus juste. De plus, en niant à la femme cette spécificité et en voulant à tout prix ressembler a scientifiques, je pense que tout le monde sera d'accord) tendent à disparaitre.
Vous rapprochez la sensibilité, qualité qui serait typiquement féminine donc, à la filière littéraire, tandis que les mâles seraient plus enclins à aller en filière scientifique, sûrement grâce à leur rationalité virile ou quelque chose comme ça. Je ne comprends pas au premier abord que l'on réduise les études littéraires à la "sensibilité", alors que vous savez comme moi que nous nous devons d'être rigoureux, autant que des scientifiques "purs", et qu'un littéraire ne spécule pas dans une sorte de transcendance divine sur un texte. Enfin bon, soit.
Pensez-vous que nous ne sommes pas conditionnés depuis tout petits à choisir ces spécificités ?
On entend souvent des phrases comme "les filles sont nulles en math", alors pourquoi diable est-ce que les filles essaieraient de comprendre des math ? Puisqu'on nous dit depuis toutes petites que nous sommes nulles dans ce domaine, beaucoup se sont dit qu'il était inutile d'essayer -dont moi-.
De la même manière, les garçons sont considérés comme des êtres rationnels, capables de résoudre un problème de manière cartésienne, et sont donc poussés vers des filières plutôt scientifiques.
Je ne suis pas sûre que la disparition de la filière littéraire s'explique par "ces femmes qui nient leur féminité"...
Quant à nous faire croire que l'on aurait entendu toute notre jeunesse que les filles sont ceci, cela, était-ce si répandu ? Pour ma part, je ne l'ai jamais entendu autour de moi et de mon groupe de copines. Au contraire, mon prof de Maths de Seconde a tout fait pour que j'aille en 1er S car j'étais douée en Maths alors que je ne pensais qu'à la 1er L.
Je suis d'accord évidemment sur votre dernière phrase, la filière Lettres est manifestement morte mais rien à voir avec de supposées femmes qui nieraient leur féminité.
- MoonchildSage
C'est très intéressant : ne connaissant pas le détail de ses chansons, je n'avais pas la preuve que c'était aussi flagrant ; merci d'apporter de l'eau à mon moulin.Reine Margot a écrit:Je crois que d'une part Beyoncé n'échappe pas totalement aux codes de la chanson où il faut effectivement tortiller du popotin en body pailleté, si elle était moins sexualisée on ne la remarquerait pas au milieu des Rhianna et consorts et son "message" ne passerait pas. D'autre part comme disait Tristana il y a quand même l'ajout à cela de la femme de pouvoir (voir le titre "bow down", où, déguisée en reine elle dit dominer les autres chanteuses, c'était vraiment très agressif sur le coup)
Et je ne suis pas sûre que le message soit "pour réussir il faut jouer les chaudasses" mais plutôt: "on peut être puissante et dans la sexualité et au-dehors"
Je disais précédemment que le modèle d'émancipation hypersexué de Beyoncé n'est accessible qu'à une toute petite minorité de femmes et j'aurais dû ajouter qu'il s'inscrit dans une démarche agressive ultra-concurrentielle et quasiment darwiniste qui a aussi pour conséquence une forme de violence à l'égard de l'ensemble des femmes qui ne sont pas toutes aussi bien "armées", en premier lieu ses rivales professionnelles. Beyoncé renvoie peut-être l'image d'une femme qui domine les hommes, mais c'est avant tout les autres femmes qu'elle domine, un peu comme une reine amazone.
Il y a contradiction à partir du moment où on fait un usage intensif de la séduction et de la sexualité féminine comme une arme (je reprends le terme employé par Tristana) de domination et qu'en même temps on exige d'être reconnue pour ses autres qualités ; c'est vouloir le beurre, l'argent du beurre, le cul du crémier et le sourire de la crémière. Il ne faudrait pas s'étonner ensuite que des hommes ainsi que des femmes moins bien "armées", se sentant ainsi agressés, réagissent de manière radicale ; une telle attitude ne peut qu'exacerber les tensions.Sphinx a écrit:Et quand bien même elle jouerait de ses atouts séductions, y compris et surtout ceux qui marchent le mieux avec les hommes (il se trouve, je crois, qu'elle est hétéro), je ne vois pas la contradiction avec être féministe Parce qu'on a le droit de vote, il faut faire ceinture ?
Il faudrait voir à ne pas confondre être sexuel et être un objet sexuel...
Oui, là dessus, il faut certainement avancer beaucoup plus prudemment ; on est encore très loin d'avoir percé tous les "mystères" du cerveau humain.Thalie a écrit:Mel, tu n'évoques que des variations hormonales pour les femmes et tu laisses de côté un très gros morceau tout de même que sont justement ces différences hormonales majeures entre hommes et femmes.
De plus, tu dis que "Les différences incontestables entre hommes et femmes liées à l'inné sont finalement assez peu nombreuses en l'état actuel des choses". Je ne pense pas que les biologistes qui traitent de ces sujets soient aussi sûrs que toi.
Pour en revenir à cette histoire de "sensibilité littéraire", je suis surpris que pour aller dans le sens de la construction sociale, personne n'ait mentionné que la littérature était autrefois un domaine presque exclusivement réservé aux hommes. A vouloir absolument nier l'existence d'un éventuel déterminisme biologique, on finit par ne plus voir une preuve pourtant flagrante de la dimension culturelle d'un phénomène.
- Reine MargotDemi-dieu
Moonchild a écrit:C'est très intéressant : ne connaissant pas le détail de ses chansons, je n'avais pas la preuve que c'était aussi flagrant ; merci d'apporter de l'eau à mon moulin.Reine Margot a écrit:Je crois que d'une part Beyoncé n'échappe pas totalement aux codes de la chanson où il faut effectivement tortiller du popotin en body pailleté, si elle était moins sexualisée on ne la remarquerait pas au milieu des Rhianna et consorts et son "message" ne passerait pas. D'autre part comme disait Tristana il y a quand même l'ajout à cela de la femme de pouvoir (voir le titre "bow down", où, déguisée en reine elle dit dominer les autres chanteuses, c'était vraiment très agressif sur le coup)
Et je ne suis pas sûre que le message soit "pour réussir il faut jouer les chaudasses" mais plutôt: "on peut être puissante et dans la sexualité et au-dehors"
Je disais précédemment que le modèle d'émancipation hypersexué de Beyoncé n'est accessible qu'à une toute petite minorité de femmes et j'aurais dû ajouter qu'il s'inscrit dans une démarche agressive ultra-concurrentielle et quasiment darwiniste qui a aussi pour conséquence une forme de violence à l'égard de l'ensemble des femmes qui ne sont pas toutes aussi bien "armées", en premier lieu ses rivales professionnelles. Beyoncé renvoie peut-être l'image d'une femme qui domine les hommes, mais c'est avant tout les autres femmes qu'elle domine, un peu comme une reine amazone.
.
Oui enfin c'est peu accessible comme la plupart des créations dans l'art qui reposent sur un certain idéal, il n'y a pas de chanteurs masculins laids et peu séduisants (à quelques exceptions près). La plupart des chanteurs et chanteuses montrent un ego surdimensionné (sinon comment exister dans cette industrie?) Et puis dans le clip ses laquais sont bien des hommes non?
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- MrBrightsideEmpereur
Moonchild a écrit:Je disais précédemment que le modèle d'émancipation hypersexué de Beyoncé n'est accessible qu'à une toute petite minorité de femmes et j'aurais dû ajouter qu'il s'inscrit dans une démarche agressive ultra-concurrentielle et quasiment darwiniste qui a aussi pour conséquence une forme de violence à l'égard de l'ensemble des femmes qui ne sont pas toutes aussi bien "armées", en premier lieu ses rivales professionnelles. Beyoncé renvoie peut-être l'image d'une femme qui domine les hommes, mais c'est avant tout les autres femmes qu'elle domine, un peu comme une reine amazone.Reine Margot a écrit:Je crois que d'une part Beyoncé n'échappe pas totalement aux codes de la chanson où il faut effectivement tortiller du popotin en body pailleté, si elle était moins sexualisée on ne la remarquerait pas au milieu des Rhianna et consorts et son "message" ne passerait pas. D'autre part comme disait Tristana il y a quand même l'ajout à cela de la femme de pouvoir (voir le titre "bow down", où, déguisée en reine elle dit dominer les autres chanteuses, c'était vraiment très agressif sur le coup)
Et je ne suis pas sûre que le message soit "pour réussir il faut jouer les chaudasses" mais plutôt: "on peut être puissante et dans la sexualité et au-dehors"
Ou comment se triturer le cerveau sur un bête "ego trip" qui est un passage obligé/rituel de toute chanson de rap/r'n'b, qu'elle soit chantée par un homme ou une femme.
http://rapgenius.com/Rap-genius-france-lexique-du-rap-francais-lyrics#note-622501
- Reine MargotDemi-dieu
Moonchild a écrit:
Il y a contradiction à partir du moment où on fait un usage intensif de la séduction et de la sexualité féminine comme une arme (je reprends le terme employé par Tristana) de domination et qu'en même temps on exige d'être reconnue pour ses autres qualités ; c'est vouloir le beurre, l'argent du beurre, le cul du crémier et le sourire de la crémière. Il ne faudrait pas s'étonner ensuite que des hommes ainsi que des femmes moins bien "armées", se sentant ainsi agressés, réagissent de manière radicale ; une telle attitude ne peut qu'exacerber les tensions.
Enfin, encore une fois on parle d'artistes qui jouent un personnage. Un personnage pourvu de toutes les qualités (séduction, intelligence, pouvoir, etc) attise les tensions, mais curieusement quand c'est un homme qui a tout, baraqué, beau, puissant, riche et ainsi de suite (l'induistrie du disque et du cinéma en regorgent), ça ne gêne personne, bizarrement. Quand un homme utilise à la fois ses armes "masculines" (force physique par ex) et d'autres qualités (intelligence, humour, culture, j'en passe) on ne le lui reproche pas, j'aimerais savoir pourquoi.
Par exemple, pourquoi ne pas dire à Scharzennegger qu'ayant la musculature, la force physique, en plus de savoir faire l'acteur, d'être un homme d'affaires avisé et en plus gouverneur de Californie, on ne lui dit pas "ah non, là tu joues sur tous les tableaux!"
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Invité-BHabitué du forum
Parenthèse à propos de l'orientation. J'ai découvert qu'il existait une bourse de 1000 euros, réservée aux filles, pour celles qui suivent un cursus en IUT, dans le but de "ré-équilibrer" les filières scientifiques. Je trouve ça parfaitement hallucinant.
- MoonchildSage
Ca c'est un effet de la société de l'image et de la normalisation des physiques "exceptionnels" dans les médias de masse. Si on va creuser dans les scènes indépendantes, certes moins vendeuses, le lien entre le chant et la beauté est déjà beaucoup moins évident ; après, même à petite échelle, faire une carrière dans ce domaine demande un ego au moins un peu boursoufflé : il faut forcément croire qu'on a quelque chose d'exceptionnel à délivrer à son public qu'il soit nombreux ou plutôt modeste, mais là c'est une autre question.Reine Margot a écrit:Oui enfin c'est peu accessible comme la plupart des créations dans l'art qui reposent sur un certain idéal, il n'y a pas de chanteurs masculins laids et peu séduisants (à quelques exceptions près). La plupart des chanteurs et chanteuses montrent un ego surdimensionné (sinon comment exister dans cette industrie?) Et puis dans le clip ses laquais sont bien des hommes non?
Quant aux laquais de Beyoncé ce sont des hommes, mais il ne faut pas que ça empêche de voir qu'elle dit aux autres femmes "je suis votre reine".
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