Envisagez vous de quitter l'enseignement ?
- elena3Fidèle du forum
Il manque une autre proposition:
"Envisagez-vous de tenir dans l'EN si votre salaire est augmenté d'au moins 20% ?"
:lol:
"Envisagez-vous de tenir dans l'EN si votre salaire est augmenté d'au moins 20% ?"
:lol:
- elena3Fidèle du forum
Je suis plus positive:Patissot a écrit:Oui voilà c'est ça, j'aime mon métier de mi-juin à début septembre.
Vers la toussaint
du 20 décembre au 4 janvier
vers février ou mars(ça dépend où j'habite, une question d'espace/temps)
curieusement le même phénomène vers avril/mai
par contre fin juin, je n'aime pas, je préfère le 5 juillet.
- LefterisEsprit sacré
La discipline, c'est étonnant :shock: , généralement c'est un des seuls vrais choix qu'on fait, il est d'ailleurs difficile d'étudier sans goût... Moi au moins ça me passionne, et je n'ai pas attendu d'être enseignant.lalilala a écrit:Moi je ne pense qu'à ça : partir, fuir. Ce métier et ma discipline me dégoûtent, m’écœurent et me pourrissent de plus en plus la vie. J'ai voté pour la 4 parce que je n'ai aucune vraie bonne idée de reconversion malheureusement et je n'arrive pas à y réfléchir sérieusement.
Pour réfléchir à la reconversion, il faut avoir des idées, et pour les avoir, il faut se renseigner précisément, lire les revues sur les carrières, consulter les sites des administrations.
Pour mettre les enseignants au niveau des cadres A équivalents, c'est plus de 30 % qu'il faut. Même la Cour des Comptes le dit ... Luigi avait donné des précisions aussi (et je confirme d'expérience, c'est bien la différence).elena3 a écrit:Il manque une autre proposition:
"Envisagez-vous de tenir dans l'EN si votre salaire est augmenté d'au moins 20% ?"
:lol:
Ca ne te gêne pas, cette oisiveté imposée à date fixes ?elena3 a écrit:Je suis plus positive:Patissot a écrit:Oui voilà c'est ça, j'aime mon métier de mi-juin à début septembre.
Vers la toussaint
du 20 décembre au 4 janvier
vers février ou mars(ça dépend où j'habite, une question d'espace/temps)
curieusement le même phénomène vers avril/mai
par contre fin juin, je n'aime pas, je préfère le 5 juillet.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- lalilalaEmpereur
Lefteris a écrit:La discipline, c'est étonnant :shock: , généralement c'est un des seuls vrais choix qu'on fait, il est d'ailleurs difficile d'étudier sans goût... Moi au moins ça me passionne, et je n'ai pas attendu d'être enseignant.lalilala a écrit:Moi je ne pense qu'à ça : partir, fuir. Ce métier et ma discipline me dégoûtent, m’écœurent et me pourrissent de plus en plus la vie. J'ai voté pour la 4 parce que je n'ai aucune vraie bonne idée de reconversion malheureusement et je n'arrive pas à y réfléchir sérieusement.
Pour réfléchir à la reconversion, il faut avoir des idées, et pour les avoir, il faut se renseigner précisément, lire les revues sur les carrières, consulter les sites des administrations.
J'adorais l'espagnol quand j'étais à la fac. Je m'étais inscrite en faisant un peu plouf plouf, ça m'a plu et je suis allée jusqu'à l'agreg. Depuis que j'enseigne, depuis que je suis réduite à élaborer des pauvres tâches qui ne riment à rien et à faire flic auprès de gamins blasés, je ne supporte plus cette langue qui est synonyme d'ennui et de stress.
Pour réfléchir à la reconversion, j'ajouterai qu'il faut être dispo pour y réfléchir et avoir un minimum de confiance en soi pour se projeter. C'est ce qui me manque. Je me renseigne, je lis des choses mais rien ne me tente, rien ne semble à ma portée. Je suis une loque là, une incapable. Ce métier a vraiment cassé un truc chez moi.
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- elena3Fidèle du forum
Ah, mais il ne faut pas être trop gourmand ...Pour moi, avec 20% en plus, je commence déjà à réfléchir pour rester ...Lefteris a écrit:Pour mettre les enseignants au niveau des cadres A équivalents, c'est plus de 30 % qu'il faut. Même la Cour des Comptes le dit ... Luigi avait donné des précisions aussi (et je confirme d'expérience, c'est bien la différence).elena3 a écrit:Il manque une autre proposition:
"Envisagez-vous de tenir dans l'EN si votre salaire est augmenté d'au moins 20% ?"
:lol:
- User5899Demi-dieu
Le problème, c'est que pour trouver ailleurs un bon salaire...
Puis vu mon âge...
Mais c'est clair que j'en ai ma claque.
Puis vu mon âge...
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- Fesseur ProGuide spirituel
Réponse 1.
La vie est belle.
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Pourvu que ça dure...
- LeclochardEmpereur
Cripure a écrit:Le problème, c'est que pour trouver ailleurs un bon salaire...
Puis vu mon âge...
Mais c'est clair que j'en ai ma claque.
C'est le problème paradoxal des agrégés. Le traitement est si élevé qu'il retient. Il est compliqué de trouver un métier aussi bien payé. On s'habitue à un niveau de vie. Un certifié, en début de carrière en particulier, trouvera plus facilement un boulot qui paye autant (en réussissant n'importe quel concours hors EN) ou presque.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- PatissotDoyen
Leclochard a écrit:Cripure a écrit:Le problème, c'est que pour trouver ailleurs un bon salaire...
Puis vu mon âge...
Mais c'est clair que j'en ai ma claque.
C'est le problème paradoxal des agrégés. Le traitement est si élevé qu'il retient. Il est compliqué de trouver un métier aussi bien payé. On s'habitue à un niveau de vie. Un certifié, en début de carrière en particulier, trouvera plus facilement un boulot qui paye autant ou presque.
Les autres concours de la fonction publique d'un niveau équivalent à celui de l'agrégation semblent également très difficiles et les épreuves privilégient plutôt les personnes ayant fait du droit.
J'aurai peut être mieux fait de rater l'agrég.
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« Déjà, certaines portions de ma vie ressemblent aux salles dégarnies d'un palais trop vaste, qu'un propriétaire appauvri renonce à occuper tout entier. »
- LeclochardEmpereur
Patissot a écrit:Leclochard a écrit:Cripure a écrit:Le problème, c'est que pour trouver ailleurs un bon salaire...
Puis vu mon âge...
Mais c'est clair que j'en ai ma claque.
C'est le problème paradoxal des agrégés. Le traitement est si élevé qu'il retient. Il est compliqué de trouver un métier aussi bien payé. On s'habitue à un niveau de vie. Un certifié, en début de carrière en particulier, trouvera plus facilement un boulot qui paye autant ou presque.
Les autres concours de la fonction publique d'un niveau équivalent à celui de l'agrégation semblent également très difficiles et les épreuves privilégient plutôt les personnes ayant fait du droit.
J'aurai peut être mieux fait de rater l'agrég.
Avec les primes, tu gagnes autant, si ce n'est plus plus qu'un agrégé avec un niveau de concours inférieur dans certains/beaucoup de ministères. Lefteris te le confirmera.
La difficulté du concours tient dans le nombre de postes, pas forcément dans le niveau de connaissances exigé.
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- MarphiseNiveau 6
Patissot a écrit:Leclochard a écrit:Cripure a écrit:Le problème, c'est que pour trouver ailleurs un bon salaire...
Puis vu mon âge...
Mais c'est clair que j'en ai ma claque.
C'est le problème paradoxal des agrégés. Le traitement est si élevé qu'il retient. Il est compliqué de trouver un métier aussi bien payé. On s'habitue à un niveau de vie. Un certifié, en début de carrière en particulier, trouvera plus facilement un boulot qui paye autant ou presque.
Les autres concours de la fonction publique d'un niveau équivalent à celui de l'agrégation semblent également très difficiles et les épreuves privilégient plutôt les personnes ayant fait du droit.
J'aurai peut être mieux fait de rater l'agrég.
Pas forcément. Dans le domaine de la culture (qui est celui que je connais), les concours sont fortement axés sur la culture générale. Par exemple, beaucoup de bibliothécaires (et surtout de conservateurs) sont d'anciens enseignants. De plus, on cherche des gens qui aient une formation scientifique, parce que les formations littéraires sont sur-représentées en bibliothèque: à mon avis, un agrégé de maths ou d'une autre discipline scientifique avec une très bonne culture générale et une bonne aisance à l'écrit aurait de bonnes chances d'être recruté en tant que conservateur.
Et puis bon, ne te dévalorise pas: c'est vrai que ces concours sont difficiles, mais si tu as réussi l'agrégation, c'est que tu es capable de réussir un concours difficile. Donc, avec une bonne préparation, ça peut passer. Cheer up!
Sinon, du point de vue rémunérations, j'avais avec une collègue comparé le début de la carrière d'un professeur agrégé en APV et professeur principal et le début de la carrière d'un conservateur de bibliothèque. L'un dans l'autre, la rémunération (primes incluses) est à peu près comparable à ancienneté égale, avec une progression indiciaire plus rapide en faveur du conservateur, et la perspective de pouvoir passer au grade supérieur par tableau d'avancement à partir du 6e échelon (si ma mémoire est bonne).
- DwarfVénérable
Tant que je pourrai continuer à enseigner comme je l'entends sans qu'on vienne m'en empêcher de force, je resterai. Le jour où Big Brother entreprendra d'avoir ma peau, j'envisagerai d'autres pâturages. Raison pour laquelle d'ailleurs je reste dans mon établissement car le micro-climat local est venu à bout de toutes les velléités réformistes de nos chefs successifs.
- LefterisEsprit sacré
C'est ce que je dis , tu as encore trop d'attentes concernant le métier, donc déception. Dans un premier temps, vis au maximum à côté, fais ton boulot mais sans plus, et je parie que ça va repartir. Et ne mélange pas la matière et ce que tu fais en classe, il faut savoir séparer. Je ne vois pas le latin par le prisme de 3èmes mollusques mal élevés. D'ailleurs là , étant un peu malade donc sans vélo, je lis l'Enéide pour la énième fois ...lalilala a écrit:Lefteris a écrit:La discipline, c'est étonnant :shock: , généralement c'est un des seuls vrais choix qu'on fait, il est d'ailleurs difficile d'étudier sans goût... Moi au moins ça me passionne, et je n'ai pas attendu d'être enseignant.lalilala a écrit:Moi je ne pense qu'à ça : partir, fuir. Ce métier et ma discipline me dégoûtent, m’écœurent et me pourrissent de plus en plus la vie. J'ai voté pour la 4 parce que je n'ai aucune vraie bonne idée de reconversion malheureusement et je n'arrive pas à y réfléchir sérieusement.
Pour réfléchir à la reconversion, il faut avoir des idées, et pour les avoir, il faut se renseigner précisément, lire les revues sur les carrières, consulter les sites des administrations.
J'adorais l'espagnol quand j'étais à la fac. Je m'étais inscrite en faisant un peu plouf plouf, ça m'a plu et je suis allée jusqu'à l'agreg. Depuis que j'enseigne, depuis que je suis réduite à élaborer des pauvres tâches qui ne riment à rien et à faire flic auprès de gamins blasés, je ne supporte plus cette langue qui est synonyme d'ennui et de stress.
Pour réfléchir à la reconversion, j'ajouterai qu'il faut être dispo pour y réfléchir et avoir un minimum de confiance en soi pour se projeter. C'est ce qui me manque. Je me renseigne, je lis des choses mais rien ne me tente, rien ne semble à ma portée. Je suis une loque là, une incapable. Ce métier a vraiment cassé un truc chez moi.
Le problème n'est pas le traitement, qui n'est pas si élevé que ça par rapport aux métiers équivalents ou même hiérarchiquement inférieurs (je repartirais sans une minute hésitation dans mon ancien métier , maintenant que certains problèmes m'ayant fait fuir n'étant plus : mais dans la FP, on est rayé des cadres dès l'accès à un nouveau corps... ) , c'est que la plupart des matières sont des culs de sac (les LC en font partie, c'est d'ailleurs une des causes de leur disparition), sans équivalence ailleurs que l'EN .Dans les matières scientifiques , j'en ai vu partir (physique par exemple)...Leclochard a écrit:
C'est le problème paradoxal des agrégés. Le traitement est si élevé qu'il retient. Il est compliqué de trouver un métier aussi bien payé. On s'habitue à un niveau de vie. Un certifié, en début de carrière en particulier, trouvera plus facilement un boulot qui paye autant (en réussissant n'importe quel concours hors EN) ou presque.
Les lettres, ca correspond dans la société actuelle à une absence totale de qualification immédiate , et un littéraire aurait du mal à se faire embaucher comme manutentionnaire (sans compter l'image que ça traîne ... ) et à un certain âge partir à brûle-pourpoint est impossible pour beaucoup de matières.
En revanche , la formation de base est bonne, très bonne même, et un littéraire qui ajouterait une préparation spécifique pour les concours (souvent une formation juridique générale ) serait même avantagé pour la plupart des concours, j'en suis persuadé, l'ayant vécu, et vu à de nombreuses reprises. Mais bon, il faut être encore jeune, ne pas trop avoir de charges à côté, ça se fait sur au moins deux ans , en bossant à côté.
Le seul conseil que j'aurais à donner à des jeunes, c'est aux premiers coups de mou, de commencer à se préparer , sans se mettre trop la pression, ni le faire dans l'urgence, et de faire comme le relatait une intervenante : dès qu'on est à peu près au point, passer plusieurs concours chaque année, et là, ça tombe un jour.
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Si on se fie aux résultats du sondage, il y a plus de profs qui aimeraient partir (vite ou dans quelques années) ou qui sont là faute de mieux que de profs contents de leur boulot...
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- lalilalaEmpereur
Lefteris a écrit:C'est ce que je dis , tu as encore trop d'attentes concernant le métier, donc déception. Dans un premier temps, vis au maximum à côté, fais ton boulot mais sans plus, et je parie que ça va repartir. Et ne mélange pas la matière et ce que tu fais en classe, il faut savoir séparer. Je ne vois pas le latin par le prisme de 3èmes mollusques mal élevés. D'ailleurs là , étant un peu malade donc sans vélo, je lis l'Enéide pour la énième fois ...lalilala a écrit:Lefteris a écrit:
La discipline, c'est étonnant :shock: , généralement c'est un des seuls vrais choix qu'on fait, il est d'ailleurs difficile d'étudier sans goût... Moi au moins ça me passionne, et je n'ai pas attendu d'être enseignant.
Pour réfléchir à la reconversion, il faut avoir des idées, et pour les avoir, il faut se renseigner précisément, lire les revues sur les carrières, consulter les sites des administrations.
J'adorais l'espagnol quand j'étais à la fac. Je m'étais inscrite en faisant un peu plouf plouf, ça m'a plu et je suis allée jusqu'à l'agreg. Depuis que j'enseigne, depuis que je suis réduite à élaborer des pauvres tâches qui ne riment à rien et à faire flic auprès de gamins blasés, je ne supporte plus cette langue qui est synonyme d'ennui et de stress.
Pour réfléchir à la reconversion, j'ajouterai qu'il faut être dispo pour y réfléchir et avoir un minimum de confiance en soi pour se projeter. C'est ce qui me manque. Je me renseigne, je lis des choses mais rien ne me tente, rien ne semble à ma portée. Je suis une loque là, une incapable. Ce métier a vraiment cassé un truc chez moi.
Non, je dois mal m'exprimer...j'arrive pas à formuler le problème. Je n'ai même plus envie de lire en espagnol, ça me dégoûte profondément. Je suis à saturation. Et pour le "vis au maximum à côté", hum... 5 ans que j'ai pas de vie (mon copain est toujours loin et comme je bouge tous les 4 matins, je n'ai plus d'amis) et pas de projets à cause de ce travail...
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Ou contents de leur boulot mais conscients de perspectives peu reluisantes pour l'avenir, nuance.lalilala a écrit:Si on se fie aux résultats du sondage, il y a plus de profs qui aimeraient partir (vite ou dans quelques années) ou qui sont là faute de mieux que de profs contents de leur boulot...
- lalilalaEmpereur
Oui enfin quand on envisage pas de rester, c'est qu'on est pas pleinement satisfait de son boulot (pour x raisons).
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Dwarf a écrit:Ou contents de leur boulot mais conscients de perspectives peu reluisantes pour l'avenir, nuance.lalilala a écrit:Si on se fie aux résultats du sondage, il y a plus de profs qui aimeraient partir (vite ou dans quelques années) ou qui sont là faute de mieux que de profs contents de leur boulot...
complètement, comme dit dans ma réponse j'aime mon boulot, ce sont ses perspectives qui me déplaisent.
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
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Lefteris a écrit:Moi, malgré ce que j'en dis, ça me contente à peu près : pas ce que je vois autour de moi, pas les zapprenants, pas les sornettes ministérielles bien entendu . Evidemment, j'aimerais bien un métier intéressant, évidemment, je gagne moins qu'avant, mais je bosse à 5 minutes , je m'instruis, j'ai pu recommencer à lire, personne ne vient me les briser pour le plaisir, je peux m'occuper de mon gosse, je me sens assez libre dans la vie ... Mais j'ai apparemment une capacité de relativisation sans doute liée à l'âgelalilala a écrit:Si on se fie aux résultats du sondage, il y a plus de profs qui aimeraient partir (vite ou dans quelques années) ou qui sont là faute de mieux que de profs contents de leur boulot...
Et tu es agrégé (meilleur revenu+temps libre supplémentaire). Ça aide à supporter les choses. Comme l'a dit DH avec un traitement à 1800 euros pour 18 heures de cours près 10 ans de boulot, on a plus que le sentiment d'avoir été roulé dans la farine.
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- LefterisEsprit sacré
Et moi, grand psy , je maintiens que tu n'aimes plus l'espagnol parce que tu l'assimiles à ton boulot . Quant à la vie privée , tout peut toujours changer du jour au lendemain, en bien aussi...lalilala a écrit:
Non, je dois mal m'exprimer...j'arrive pas à formuler le problème. Je n'ai même plus envie de lire en espagnol, ça me dégoûte profondément. Je suis à saturation. Et pour le "vis au maximum à côté", hum... 5 ans que j'ai pas de vie (mon copain est toujours loin et comme je bouge tous les 4 matins, je n'ai plus d'amis) et pas de projets à cause de ce travail...
Moi, malgré ce que j'en dis, ça me contente à peu près : pas ce que je vois autour de moi, pas les zapprenants, pas les sornettes ministérielles bien entendu . Evidemment, j'aimerais bien un métier intéressant, évidemment, je gagne moins qu'avant, mais je bosse à 5 minutes , je m'instruis, j'ai pu recommencer à lire, personne ne vient me les briser pour le plaisir, je peux m'occuper de mon gosse, je me sens assez libre dans la vie ... Mais j'ai apparemment une capacité de relativisation sans doute liée à l'âge
C'est sûr que pour les plus jeunes, il y a de quoi avoir des frayeurs : quand le gang des pédagos-mercantis aura réussi en combinant les vues idéologique et comptables à augmenter les obligations, à faire pointer 35 heures, et à flinguer les vacances, ça sera tout simplement l'enfer.D'autant que plus personne ne voulant faire ce boulot, on se rabattra sur ceux qui restent...Dwarf a écrit:Ou contents de leur boulot mais conscients de perspectives peu reluisantes pour l'avenir, nuance.lalilala a écrit:Si on se fie aux résultats du sondage, il y a plus de profs qui aimeraient partir (vite ou dans quelques années) ou qui sont là faute de mieux que de profs contents de leur boulot...
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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LefterisEsprit sacré
J'ai eu le même sentiment en devenant certifié, trop de boulot et sans intérêt pour les 1000 € en moins , et pour être honnête j'avais prévu de tout mettre en oeuvre tant qu'il était encore temps pour me tirer de novueau si je ratais. Maintenant, les carottes sont cuites, j'ai fait au moins les deux tiers d'une carrière, je table sur la qualité de vie...Leclochard a écrit:Lefteris a écrit:Moi, malgré ce que j'en dis, ça me contente à peu près : pas ce que je vois autour de moi, pas les zapprenants, pas les sornettes ministérielles bien entendu . Evidemment, j'aimerais bien un métier intéressant, évidemment, je gagne moins qu'avant, mais je bosse à 5 minutes , je m'instruis, j'ai pu recommencer à lire, personne ne vient me les briser pour le plaisir, je peux m'occuper de mon gosse, je me sens assez libre dans la vie ... Mais j'ai apparemment une capacité de relativisation sans doute liée à l'âgelalilala a écrit:Si on se fie aux résultats du sondage, il y a plus de profs qui aimeraient partir (vite ou dans quelques années) ou qui sont là faute de mieux que de profs contents de leur boulot...
Et tu es agrégé (meilleur revenu+temps libre supplémentaire). Ça aide à supporter les choses. Comme l'a dit DH avec un traitement à 1800 euros pour 18 heures de cours près 10 ans de boulot, on a plus que le sentiment d'avoir été roulé dans la farine.
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- KilmenyEmpereur
Je n'ai jamais eu cette envie ni imaginé faire autre chose depuis que j'ai 5 ou 6 ans.
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- PatissotDoyen
Marphise a écrit:Patissot a écrit:Leclochard a écrit:
C'est le problème paradoxal des agrégés. Le traitement est si élevé qu'il retient. Il est compliqué de trouver un métier aussi bien payé. On s'habitue à un niveau de vie. Un certifié, en début de carrière en particulier, trouvera plus facilement un boulot qui paye autant ou presque.
Les autres concours de la fonction publique d'un niveau équivalent à celui de l'agrégation semblent également très difficiles et les épreuves privilégient plutôt les personnes ayant fait du droit.
J'aurai peut être mieux fait de rater l'agrég.
Pas forcément. Dans le domaine de la culture (qui est celui que je connais), les concours sont fortement axés sur la culture générale. Par exemple, beaucoup de bibliothécaires (et surtout de conservateurs) sont d'anciens enseignants. De plus, on cherche des gens qui aient une formation scientifique, parce que les formations littéraires sont sur-représentées en bibliothèque: à mon avis, un agrégé de maths ou d'une autre discipline scientifique avec une très bonne culture générale et une bonne aisance à l'écrit aurait de bonnes chances d'être recruté en tant que conservateur.
Et puis bon, ne te dévalorise pas: c'est vrai que ces concours sont difficiles, mais si tu as réussi l'agrégation, c'est que tu es capable de réussir un concours difficile. Donc, avec une bonne préparation, ça peut passer. Cheer up!
Sinon, du point de vue rémunérations, j'avais avec une collègue comparé le début de la carrière d'un professeur agrégé en APV et professeur principal et le début de la carrière d'un conservateur de bibliothèque. L'un dans l'autre, la rémunération (primes incluses) est à peu près comparable à ancienneté égale, avec une progression indiciaire plus rapide en faveur du conservateur, et la perspective de pouvoir passer au grade supérieur par tableau d'avancement à partir du 6e échelon (si ma mémoire est bonne).
La culture générale d'un scientifique ne saurait égaler celle d'un littéraire, avant de pouvoir mettre en avant la spécificité de son parcours il faut encore passer la barre de l'écrit. A ces difficultés s'ajoute encore l'épreuve de langue vivante comme dans la plupart des concours de la fonction publique : ma LV1 ne figure pas dans la liste des langues que l'on peut présenter. Outre la difficulté intrinsèque du concours il faut prendre en compte les difficultés psychologiques liées d'une part au travail actuel et d'autre part au manque d'intérêt pour le concours visé (aucun motivation autre que celle de quitter l'EN). Il existe bien sûr d'autres concours plus accessibles pour les matheux comme celui d'administrateur de l'INSEE (en interne... parce qu'en externe euh...) ou adjoint de direction à la Banque de France, après faut en avoir envie.
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- LefterisEsprit sacré
Patissot a écrit:
La culture générale d'un scientifique ne saurait égaler celle d'un littéraire, avant de pouvoir mettre en avant la spécificité de son parcours il faut encore passer la barre de l'écrit. A ces difficultés s'ajoute encore l'épreuve de langue vivante comme dans la plupart des concours de la fonction publique : ma LV1 ne figure pas dans la liste des langues que l'on peut présenter. Outre la difficulté intrinsèque du concours il faut prendre en compte les difficultés psychologiques liées d'une part au travail actuel et d'autre part au manque d'intérêt pour le concours visé (aucun motivation autre que celle de quitter l'EN). Il existe bien sûr d'autres concours plus accessibles pour les matheux comme celui d'administrateur de l'INSEE (en interne... parce qu'en externe euh...) ou adjoint de direction à la Banque de France, après faut en avoir envie.
Il est toujours temps de commencer à être littéraire .. A 25 ans , je n'avais jamais fait de grec (ah si, en initiation en 3ème ..) , par exemple. Matheux, tu as quand même plus de chance de te barrer qu'un littéraire, et si tu te débrouilles en plus en culture G, alors là . Administrateur INSEE, c'est pas une mauvaise idée...
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Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- EdgarNeoprof expérimenté
Je ne me vois pas continuer d'ici quelques années à faire le zouave devant des élèves de collège ni surtout supporter les états d'âmes de collégiennes blasées et obsédées par twitter. Il y a des limites au ridicule passé un certain âge.
- MarphiseNiveau 6
Lefteris a écrit:Patissot a écrit:
La culture générale d'un scientifique ne saurait égaler celle d'un littéraire, avant de pouvoir mettre en avant la spécificité de son parcours il faut encore passer la barre de l'écrit. A ces difficultés s'ajoute encore l'épreuve de langue vivante comme dans la plupart des concours de la fonction publique : ma LV1 ne figure pas dans la liste des langues que l'on peut présenter. Outre la difficulté intrinsèque du concours il faut prendre en compte les difficultés psychologiques liées d'une part au travail actuel et d'autre part au manque d'intérêt pour le concours visé (aucun motivation autre que celle de quitter l'EN). Il existe bien sûr d'autres concours plus accessibles pour les matheux comme celui d'administrateur de l'INSEE (en interne... parce qu'en externe euh...) ou adjoint de direction à la Banque de France, après faut en avoir envie.
Il est toujours temps de commencer à être littéraire .. A 25 ans , je n'avais jamais fait de grec (ah si, en initiation en 3ème ..) , par exemple. Matheux, tu as quand même plus de chance de te barrer qu'un littéraire, et si tu te débrouilles en plus en culture G, alors là . Administrateur INSEE, c'est pas une mauvaise idée...
Et puis, franchement, quand je vois le niveau de mes étudiants de l'an dernier qui, forts de leurs études de droit faites on ne sait trop comment, ambitionnaient de devenir conservateur ou attaché culturel tout en ignorant à quelle époque a vécu Colbert...
Enfin, je ne nie pas la difficulté des concours, je dis juste que les personnes qui ont une (très) bonne culture générale, et qui en plus on l'expérience des concours académiques, ont de meilleures chances que les autres de réussir. Et qu'une fois la barre de l'écrit passée, les profils atypiques ont de bonnes chances d'être valorisées. D'autant plus si tu as une bonne maîtrise des enjeux du numérique, ce qui me paraît tout à fait logique de la part d'un prof de maths...
Enfin, ce que je dis, c'est qu'avec une bonne préparation et un projet solide, on peut y arriver. Ca ne marche pas forcément du premier coup, mais c'est possible, y compris dans des domaines qu'on n'envisage pas forcément a priori.
- Spoiler:
- Pour Patissot: Tu sais qu'à Paris, à la bibliothèque des langues orientales, il y a quelqu'un qui est (bien) payé pour gérer les collections de livres en japonais et être un expert dans le domaine? http://www.bulac.fr/les-collections/collections-par-aire-geographique/asie/domaine-japonais/
- Un sondage très instructif sur la perception du métier d'enseignant... par les enseignants (sondage CGT Cadres / Opinionway)
- je veux changer de métier
- Enseigner en upe2a peut-il changer notre rapport au métier ?
- 68% des enseignants du secondaire voudraient changer de métier
- Quitter l'éducation nationale : changer de métier.
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