- RabelaisVénérable
Et si tu cherchais de ce côté?Ignatius Reilly a écrit:Le pied je le lève tellement que je travaille parfois la veille pour le lendemain. Le pire est que je ne vois pas l'intérêt de ce que je fais pour les élèves. Non, en fait, le pire, c'est lorsqu' ils s'en aperçoivent.
C'est vraiment dommage
Mais il s'agit peut-être d'une crise existentielle?
Ce que tu as écrit fait écho à une mauvaise passe endurée l'an dernier , en arrivant au collège depuis le lycée.
je ne voyais pas non plus l'intérêt de ce que je faisais avec les élèves.
Après la déprime ( et une phase de deuil , hein !) , j'ai compris qu'en fait, cela n'avait effectivement pas d'intérêt pour eux, mais uniquement pour moi.
En fait, je faisais trop de littérature " péchue"... Cette année, je fais toujours des œuvres patrimoniales, certes , mais surtout de la grammaire et de l'orthographe .
Et je sais que c'est ce qu'il leur faut, leur intérêt est là et le mien aussi.
Alors ce n'était pas ma vocation première et je retournerai au lycée à la première occasion MAIS , tous les matins, je sais ce que je vais faire au collège, il y a un but , tout n'est pas vain.
Je suis certaine que c'est en toi qu'il faut trouver ce qui te fera " avoir envie " de créer du cours et de le dispenser.
Mais avant, il faudra faire des deuils .
- LeclochardEmpereur
Lefteris a écrit:Il faut faire des cours de la meilleure qualité possible, c'est-à-dire en français de la vraie grammaire, de la vraie littérature patrimoniale, et obliger à écrire, dans le peu de temps imparti et toujours décroissant. On peut se regarder en face, et on aura au moins fait bosser une partie des élèves au lieu de contribuer au coulage de tout le monde. Ensuite, ne pas tomber dans "l'évaluationnite" qui bouffe du temps de cours et du temps perso.Ignatius Reilly a écrit:Le pied je le lève tellement que je travaille parfois la veille pour le lendemain. Le pire est que je ne vois pas l'intérêt de ce que je fais pour les élèves. Non, en fait, le pire, c'est lorsqu' ils s'en aperçoivent.
Tout le reste, on peut le bazarder. Quand on y regarde de près, ce sont surtout des demandes institutionnelles , qui "font bien" et sont appréciées, et non liées à nos matières, ou alors très lâchement. Quand je vois le temps passé par les stagiaires à formaliser, à faire des tableaux, de la bureaucratie , et le temps que rien que ça, ça leur dévore
Oui. Il faut se faire plaisir (des cours comme on les souhaite; des oeuvres de qualité), renoncer à évaluer sans cesse (avec la réforme, de toute façon, j'ai deux fois moins de notes: forcément 2,5h en classe entière en 5ème au lieu de 4,5 h habituels), ne plus se mettre la pression au sujet du programme.
On parle au-dessus de la passion qu'on a pour son métier: c'est super mais c'est aussi un piège le jour où une déconvenue survient.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LeclochardEmpereur
Zagara a écrit:Si on a du courage et qu'on veut devenir agriculteur, il faut s'intéresser à la permaculture. Nouvelle micro-culture bio aux rendements plus importants que l'agrochimie mécanisée. C'est fondé sur l'exploitation des synergies et symbioses naturelles. Comme c'est une agriculture sans grandes machines et sans intrants, elle limite l'endettement initial. Par contre ça demande une grande expertise et beaucoup de travail manuel. Ça ne s'improvise pas. Mais de toutes les agricultures, c'est la plus rentable et intéressante pour une micro-entreprise à son compte.
Les suicides se retrouvent chez les pauvres gens qui ont écouté leur banquier et l'industrie : sur-mécanisation, monoculture, grandes parcelles, endettement maximal... et dès que le prix de la denrée produite tombe un peu -> on ne peut plus rien rembourser et reste le suicide. L'avantage de la permaculture c'est aussi qu'elle est fondée sur une grande variété de produits bios ; du coup on peut faire jusqu'à 8 récoltes par an et ainsi avoir de la production toute l'année. On n'est pas non plus soumis aux changements de cours, puisqu'on ventile le risque sur un grand nombre de produits. Et les produits sont vendus plus chers, puisqu'ils sont bios.
C'est aussi une culture plus sensible à la météo. Si l'été est pourri, le purin d'ortie ne suffira pas à contrecarrer les maladies.
Je suis convaincu que c'est l'avenir d'une partie de l'agriculture (pour diverses raisons) mais je doute qu'on convertisse l'ensemble des terres à ce modèle ou qu'il nourrisse tout le monde. A moins de tout faire seul, le coût salarial est, en effet, très élevé. Or, une personne seule ne peut pas sans recours aux machines ou à un salarié cultiver plus de 1000 m2 efficacement.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- almuixeNeoprof expérimenté
Le grincheux a écrit:C'est parfaitement faux. J'ai des dossiers de pauvres gens que l'on défend dans une association. Les banquiers ne sont pas des anges, l'industrie non plus. Mais ce n'est jamais le problème de fond. Le problème est qu'un agriculteur français, quelle sur soit sa filière, doit vendre 20% plus cher que les agriculteurs des autres pays européens comparables en raison de charges délirantes (sociales, fiscales et j'en passe). Lorsqu'ils arrêtent leur activité, ils sont encore redevables de cotisations sociales d'actifs à la MSA durant deux ans avec en même temps une retraite de misère. Je pourrais écrire un bouquin sur ces problèmes qui sont toujours mis sous le tapis.Zagara a écrit:Si on a du courage et qu'on veut devenir agriculteur, il faut s'intéresser à la permaculture. Nouvelle micro-culture bio aux rendements plus importants que l'agrochimie mécanisée. C'est fondé sur l'exploitation des synergies et symbioses naturelles. Comme c'est une agriculture sans grandes machines et sans intrants, elle limite l'endettement initial. Par contre ça demande une grande expertise et beaucoup de travail manuel. Ça ne s'improvise pas. Mais de toutes les agricultures, c'est la plus rentable et intéressante pour une micro-entreprise à son compte.
Les suicides se retrouvent chez les pauvres gens qui ont écouté leur banquier et l'industrie : sur-mécanisation, monoculture, grandes parcelles, endettement maximal... et dès que le prix de la denrée produite tombe un peu -> on ne peut plus rien rembourser et reste le suicide. L'avantage de la permaculture c'est aussi qu'elle est fondée sur une grande variété de produits bios ; du coup on peut faire jusqu'à 8 récoltes par an et ainsi avoir de la production toute l'année. On n'est pas non plus soumis aux changements de cours, puisqu'on ventile le risque sur un grand nombre de produits. Et les produits sont vendus plus chers, puisqu'ils sont bios.
Quant à la permaculture, c'est juste totalement inapplicable sauf à avoir de la main d'oeuvre corvéable à merci, ce qui pose aussi un problème de financement. Pas en machines ou en engrais, mais en salaires.
La vérité est peut-être entre les deux... Une agriculture maraîchère en bio qui permettre de vivre sans se tuer à la tâche, cela existe, comme la ferme du bec helluin l'a démontré.
http://www.lefigaro.fr/sciences/2016/04/14/01008-20160414ARTFIG00013--la-ferme-du-bec-hellouin-permaculture-rime-avec-rendement.php
http://www.fermedubec.com/publications.aspx
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- ZagaraGuide spirituel
On est d'accord. Je ne parlais pas de "nourrir le monde" mais de projet à l'échelle d'une personne. Il me semble que pour une entreprise dont l'objectif est de dégager une marge suffisante pour créer 1 salaire médian (1500-1700 euros), ça fonctionne assez bien. C'est en tout cas un meilleur plan que s'endetter sur 50 ans pour acheter des tracteurs, des OGM Monsento, des pesticides et la moitié du Larzac en terre.Leclochard a écrit:Zagara a écrit:Si on a du courage et qu'on veut devenir agriculteur, il faut s'intéresser à la permaculture. Nouvelle micro-culture bio aux rendements plus importants que l'agrochimie mécanisée. C'est fondé sur l'exploitation des synergies et symbioses naturelles. Comme c'est une agriculture sans grandes machines et sans intrants, elle limite l'endettement initial. Par contre ça demande une grande expertise et beaucoup de travail manuel. Ça ne s'improvise pas. Mais de toutes les agricultures, c'est la plus rentable et intéressante pour une micro-entreprise à son compte.
Les suicides se retrouvent chez les pauvres gens qui ont écouté leur banquier et l'industrie : sur-mécanisation, monoculture, grandes parcelles, endettement maximal... et dès que le prix de la denrée produite tombe un peu -> on ne peut plus rien rembourser et reste le suicide. L'avantage de la permaculture c'est aussi qu'elle est fondée sur une grande variété de produits bios ; du coup on peut faire jusqu'à 8 récoltes par an et ainsi avoir de la production toute l'année. On n'est pas non plus soumis aux changements de cours, puisqu'on ventile le risque sur un grand nombre de produits. Et les produits sont vendus plus chers, puisqu'ils sont bios.
C'est aussi une culture plus sensible à la météo. Si l'été est pourri, le purin d'ortie ne suffira pas à contrecarrer les maladies.
Je suis convaincu que c'est l'avenir d'une partie de l'agriculture (pour diverses raisons) mais je doute qu'on convertisse l'ensemble des terres à ce modèle ou qu'il nourrisse tout le monde. A moins de tout faire seul, le coût salarial est, en effet, très élevé. Or, une personne seule ne peut pas sans recours aux machines ou à un salarié cultiver plus de 1000 m2 efficacement.
Par ailleurs, la question de "nourrir le monde" est toujours mal posée, car à l'heure actuelle, à l'échelle globale, les humains produisent assez pour nourrir tout le monde. La question est la répartition de la production et sa diffusion : certains marchés ne sont pas rentables, certaines régions produisent peu (pour diverses raisons). Au final, c'est plus rentable de jeter la bouffe que de l'envoyer chez ceux qui en ont besoin, puisque l'argent est l'horizon indépassable. Capitalisme mon amour.
La ferme du bec c'est justement de la permaculture soit dit en passant. Ça n'a rien d'exotique et c'est très productif. D'ailleurs ça commence à beaucoup intéresser l'INRA et AgroParisTech. Pas encore intégré au cursus par contre. Mais je suis sûre qu'AgroParisTech ouvrira un jour une section permaculture. Car ça n'a pas pour seul intérêt d'être bio et bon pour les petits oiseaux ; c'est aussi rentable et productif.
- Le grincheuxSage
Non, c'est parfaitement faux. Mais je ne vais pas, vus les partis pris, tenter de l'expliquer.Zagara a écrit:C'est un tout et c'est faux de dire que ce que j'ai dit est "parfaitement faux". Si tu avais un peu de tact ou de nuance tu dirais plutôt : "c'est en partie exact", car ton explication ne suffit pas non plus et ce que je dis est une thèse soutenue par nombre d'associations de défense des intérêts des agriculteurs. De facto, ceux qui s'en sortent aujourd'hui, parmi les petits exploitants, c'est ceux qui montent en gamme (bio, aop, etc) et limitent leur dette personnelle.
C'est même malhonnête de prétendre que l'endettement pour mécaniser et la course au gigantisme n'ont posé aucun problème. C'est évidemment une des sources des malheurs paysans. En cela Reine Margot a tout à fait raison.
Le gros problèmes, c'est que nombre d'associations d'agriculteurs sont tellement obnubilées par notre très cher système (à tous les sens du terme) qu'elles ne voient plus le nez au milieu du visage. La course au gigantisme a été imposée par des facteurs exogènes et les agriculteurs chérissent tellement le système actuel qu'ils en voient plus les causes du problème.
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Le carnet du Grincheux, Chroniques de misanthropie ordinaire
http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr/
Ma vie, mon œuvre
http://www.systella.fr/
- wanaxFidèle du forum
5 millions de chômeurs, donc la productivité n'est pas le problème. Idée: interdiction de l'agriculture industrielle, interdiction des importations autres qu'anecdotiques.Leclochard a écrit:
C'est aussi une culture plus sensible à la météo. Si l'été est pourri, le purin d'ortie ne suffira pas à contrecarrer les maladies.
Je suis convaincu que c'est l'avenir d'une partie de l'agriculture (pour diverses raisons) mais je doute qu'on convertisse l'ensemble des terres à ce modèle ou qu'il nourrisse tout le monde. A moins de tout faire seul, le coût salarial est, en effet, très élevé. Or, une personne seule ne peut pas sans recours aux machines ou à un salarié cultiver plus de 1000 m2 efficacement.
On paiera notre nourriture plus cher, mais on économisera les sommes de l'aide sociale, on redéploie la population sur le territoire, on mangera mieux ( et moins ? ).
Dans une population, il y aura toujours une part importante incapable d'acquérir les savoirs et techniques rentables du tertiaire et maintenant de l'industrie.
Une agriculture plus intensive en main d'oeuvre est la source la plus évidente d'emplois pour eux.
J'ai doute sur les 1000 m²... un très gros doute...il manque au moins un ordre de grandeur.
Un monde fou, où des agriculteurs qui finissent pendus dans leur hangar élèvent des animaux dans des conditions abjectes, tués dans des conditions atroces pour fournir des barquettes sous cellophane dont une partie finit à la poubelle, le tout subventionné.
- LeclochardEmpereur
wanax a écrit:5 millions de chômeurs, donc la productivité n'est pas le problème. Idée: interdiction de l'agriculture industrielle, interdiction des importations autres qu'anecdotiques.Leclochard a écrit:
C'est aussi une culture plus sensible à la météo. Si l'été est pourri, le purin d'ortie ne suffira pas à contrecarrer les maladies.
Je suis convaincu que c'est l'avenir d'une partie de l'agriculture (pour diverses raisons) mais je doute qu'on convertisse l'ensemble des terres à ce modèle ou qu'il nourrisse tout le monde. A moins de tout faire seul, le coût salarial est, en effet, très élevé. Or, une personne seule ne peut pas sans recours aux machines ou à un salarié cultiver plus de 1000 m2 efficacement.
On paiera notre nourriture plus cher, mais on économisera les sommes de l'aide sociale, on redéploie la population sur le territoire, on mangera mieux ( et moins ? ).
Dans une population, il y aura toujours une part importante incapable d'acquérir les savoirs et techniques rentables du tertiaire et maintenant de l'industrie.
Une agriculture plus intensive en main d'oeuvre est la source la plus évidente d'emplois pour eux.
J'ai doute sur les 1000 m²... un très gros doute...il manque au moins un ordre de grandeur.
Un monde fou, où des agriculteurs qui finissent pendus dans leur hangar élèvent des animaux dans des conditions abjectes, tués dans des conditions atroces pour fournir des barquettes sous cellophane dont une partie finit à la poubelle, le tout subventionné.
Je suis bien d'accord qu'il y a une forme de folie à appliquer au vivant les principes de l'industrie, qu'il s'agisse d'élevage ou de culture végétale. On a gagné l'assurance d'avoir une assiette pleine et pas trop chère contre le goût, la dégradation des milieux, l'appauvrissement des espèces, les risques sanitaires, les ignobles méthodes et la drames humains (désertification des campagnes, suicides des agriculteurs..). Difficile de revenir en arrière, même si théoriquement, en remplaçant tout ce qui se fait à la machine ou à l'aide de produits par des hommes, on pourrait résorber une partie du chômage (en imaginant que les gens acceptent de travailler la terre: ramasser des pommes de terre ou des haricots à la main, c'est épuisant). Le coût salarial serait vraiment prohibitif, si on désirait les payer correctement. Cela se répercuterait sur les productions: actuellement, les pommes bio par exemple, sont à 3 ou 4 euros le kilo. Les poireaux ou les carottes à 2 à 3 euros. C'est deux ou trois fois le prix courant.
Si j'ai parlé de 1000 m2, c'est parce qu'avec cette surface on nourrit durant un an une famille de quatre-cinq personnes (en comptant une marge de sécurité) et qu'en l'exploitant très bien, on peut dégager un revenu satisfaisant. L'exemple donné au-dessus le prouve.
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- LeclochardEmpereur
Zagara a écrit:On est d'accord. Je ne parlais pas de "nourrir le monde" mais de projet à l'échelle d'une personne. Il me semble que pour une entreprise dont l'objectif est de dégager une marge suffisante pour créer 1 salaire médian (1500-1700 euros), ça fonctionne assez bien. C'est en tout cas un meilleur plan que s'endetter sur 50 ans pour acheter des tracteurs, des OGM Monsento, des pesticides et la moitié du Larzac en terre.Leclochard a écrit:Zagara a écrit:Si on a du courage et qu'on veut devenir agriculteur, il faut s'intéresser à la permaculture. Nouvelle micro-culture bio aux rendements plus importants que l'agrochimie mécanisée. C'est fondé sur l'exploitation des synergies et symbioses naturelles. Comme c'est une agriculture sans grandes machines et sans intrants, elle limite l'endettement initial. Par contre ça demande une grande expertise et beaucoup de travail manuel. Ça ne s'improvise pas. Mais de toutes les agricultures, c'est la plus rentable et intéressante pour une micro-entreprise à son compte.
Les suicides se retrouvent chez les pauvres gens qui ont écouté leur banquier et l'industrie : sur-mécanisation, monoculture, grandes parcelles, endettement maximal... et dès que le prix de la denrée produite tombe un peu -> on ne peut plus rien rembourser et reste le suicide. L'avantage de la permaculture c'est aussi qu'elle est fondée sur une grande variété de produits bios ; du coup on peut faire jusqu'à 8 récoltes par an et ainsi avoir de la production toute l'année. On n'est pas non plus soumis aux changements de cours, puisqu'on ventile le risque sur un grand nombre de produits. Et les produits sont vendus plus chers, puisqu'ils sont bios.
C'est aussi une culture plus sensible à la météo. Si l'été est pourri, le purin d'ortie ne suffira pas à contrecarrer les maladies.
Je suis convaincu que c'est l'avenir d'une partie de l'agriculture (pour diverses raisons) mais je doute qu'on convertisse l'ensemble des terres à ce modèle ou qu'il nourrisse tout le monde. A moins de tout faire seul, le coût salarial est, en effet, très élevé. Or, une personne seule ne peut pas sans recours aux machines ou à un salarié cultiver plus de 1000 m2 efficacement.
Par ailleurs, la question de "nourrir le monde" est toujours mal posée, car à l'heure actuelle, à l'échelle globale, les humains produisent assez pour nourrir tout le monde. La question est la répartition de la production et sa diffusion : certains marchés ne sont pas rentables, certaines régions produisent peu (pour diverses raisons). Au final, c'est plus rentable de jeter la bouffe que de l'envoyer chez ceux qui en ont besoin, puisque l'argent est l'horizon indépassable. Capitalisme mon amour.
La ferme du bec c'est justement de la permaculture soit dit en passant. Ça n'a rien d'exotique et c'est très productif. D'ailleurs ça commence à beaucoup intéresser l'INRA et AgroParisTech. Pas encore intégré au cursus par contre. Mais je suis sûre qu'AgroParisTech ouvrira un jour une section permaculture. Car ça n'a pas pour seul intérêt d'être bio et bon pour les petits oiseaux ; c'est aussi rentable et productif.
L'exploitation donnée en exemple fonctionne bien. J'ai cependant un doute: permet-elle de faire vivre correctement le couple ? Parce que des 55000 euros, il faut retirer les charges et les impôts, les investissements (semences, outils, matériel (leur serre est magnifique)..). Il est indiqué sur leur site qu'ils organisent des formations à 1400 les cinq jours. A mon avis, ça doit bien les aider.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- ZagaraGuide spirituel
Des conférences que j'ai vues sur le sujet qui prenaient cette ferme en exemple, ils vivent tout à fait correctement. Ils ont commencé pendant plusieurs années avec seulement la ferme, sans les formations, puisque ce sont les pionniers de la permaculture en France. Et ça marchait déjà bien. En tout cas c'est beaucoup mieux que les exploitations où tu es à la merci du prix d'une seule denrée et dès qu'elle frémit tu te retrouves à être en retard sur les traitements de ta dette.
Surtout, l'investissement est bien plus limité que les exploitations industrielles et chimiques :
- pas de grosses machines, ce qui coupe les coûts d'achat, d'entretien et d'essence
- pas de semences industrielles modifiées (stérile ou résistante à tel ou tel produit chimique) ; tu peux très bien replanter tes propres semences plutôt que de te faire baiser par les semences stériles que proposent l'industrie pour te forcer à retourner chez eux.
- dans l'investissement initial il n'y avait pas de serre il me semble
Le vrai gros défaut que je vois à la permaculture par contre, c'est qu'une bonne partie de son rendement est fondée sur les apports bénéfiques de différents types d'arbres aux autres plantes. Or un arbre ça prend beaucoup de temps à pousser. C'est une culture de long terme qui ne s'improvise pas.
Autre défaut, ou pseudo-défaut suivant les gens : c'est un boulot d'acharné. On paye la non-mécanisation et non-chimie par une force de travail supplémentaire. Mais le jeu en vaut la chandelle quand on voit les courbes de rendement.
Le grand enseignement que je tire de la permaculture, c'est que les synergies naturelles sont plus efficaces que la chimie pour obtenir de bons rendements. Et ça c'est révolutionnaire comme idée pour l'agronomie. Ça a l'effet bénéfique supplémentaire de ne pas détruire les sols, de ne pas mettre en jeu la santé du consommateur, comme le font nombre de produits chimiques. Au contraire, la coprésence d'une grande variété de plantes enrichit les sols et le produit final est très sain et moins bourré d'eau que les produits industriels (comme tout légume et fruit devrait l'être si on était une société qui se souciait de nourrir correctement les gens...).
Surtout, l'investissement est bien plus limité que les exploitations industrielles et chimiques :
- pas de grosses machines, ce qui coupe les coûts d'achat, d'entretien et d'essence
- pas de semences industrielles modifiées (stérile ou résistante à tel ou tel produit chimique) ; tu peux très bien replanter tes propres semences plutôt que de te faire baiser par les semences stériles que proposent l'industrie pour te forcer à retourner chez eux.
- dans l'investissement initial il n'y avait pas de serre il me semble
Le vrai gros défaut que je vois à la permaculture par contre, c'est qu'une bonne partie de son rendement est fondée sur les apports bénéfiques de différents types d'arbres aux autres plantes. Or un arbre ça prend beaucoup de temps à pousser. C'est une culture de long terme qui ne s'improvise pas.
Autre défaut, ou pseudo-défaut suivant les gens : c'est un boulot d'acharné. On paye la non-mécanisation et non-chimie par une force de travail supplémentaire. Mais le jeu en vaut la chandelle quand on voit les courbes de rendement.
Le grand enseignement que je tire de la permaculture, c'est que les synergies naturelles sont plus efficaces que la chimie pour obtenir de bons rendements. Et ça c'est révolutionnaire comme idée pour l'agronomie. Ça a l'effet bénéfique supplémentaire de ne pas détruire les sols, de ne pas mettre en jeu la santé du consommateur, comme le font nombre de produits chimiques. Au contraire, la coprésence d'une grande variété de plantes enrichit les sols et le produit final est très sain et moins bourré d'eau que les produits industriels (comme tout légume et fruit devrait l'être si on était une société qui se souciait de nourrir correctement les gens...).
- Lisa 17Niveau 1
Audrey a écrit:J'ai regardé le site de la BIEP aujourd'hui...rien qui ressemble de près ou de loin à un truc que je puisse faire... je n'ai aucune compétence professionnelle correspondant à quoi que ce soit hors de l'enseignement... c'est désespérant...
Mais si, il ne faut pas désespérer, il faut se montrer persévérant en ce qui concerne les propositions de postes sur la BIEP. Par exemple, il y a quelques temps, il y avait 1 poste d'italien et un d'anglais qui étaient offerts par la gendarmerie nationale. Pas le même genre d'élèves que dans un collège lambda... :lol:
Moi j'ai franchi le pas. Après 15 ans dans l'EN avec une dernière année dans une ZEP bien pourrie où on ne respectait même pas le nombre maxi d'élèves par classe loin s'en faut, j'ai eu une over dose. j'ai décidé de quitter l'EN. Mais j'aime le job de prof, quand on peut vraiment l'exercer au lieu de faire de la discipline en permanence, évidement ! Je souhaitais donc continuer à enseigner mais dans un autre cadre et avec filet, c'est mieux. Réussite sur toute la ligne : depuis 5 ans, j'ai obtenu un détachement puis une intégration au ministère de l'intérieur où je suis responsable d'un département de langue. Je n'ai jamais regretté même une seconde mon ancienne vie dans l'EN. :succes:
Donc bonne chance pour la chasse aux postes !
- LefterisEsprit sacré
J'y suis souvent sur la BIEP, et je crois en effet qu'il est possible de partir quand on est certifié, parfois en faisant des concessions géographiques (des rédacteurs en chef dans des maires, catégorie A par exemple) , en étant prêt à faire quelque chose de très différent , et pas trop âgé ou avancé dans la carrière. Les détachements se font sur grilles indiciaires équivalentes, donc pour les agrégés, pas grand -chose. De plus, on demande parfois un fonctionnaire n'ayant pas dépassé un certain indice, pour ménager un poste sur le long terme ...Lisa 17 a écrit:
Mais si, il ne faut pas désespérer, il faut se montrer persévérant en ce qui concerne les propositions de postes sur la BIEP. Par exemple, il y a quelques temps, il y avait 1 poste d'italien et un d'anglais qui étaient offerts par la gendarmerie nationale. Pas le même genre d'élèves que dans un collège lambda... :lol:
Moi j'ai franchi le pas. Après 15 ans dans l'EN avec une dernière année dans une ZEP bien pourrie où on ne respectait même pas le nombre maxi d'élèves par classe loin s'en faut, j'ai eu une over dose. j'ai décidé de quitter l'EN. Mais j'aime le job de prof, quand on peut vraiment l'exercer au lieu de faire de la discipline en permanence, évidement ! Je souhaitais donc continuer à enseigner mais dans un autre cadre et avec filet, c'est mieux. Réussite sur toute la ligne : depuis 5 ans, j'ai obtenu un détachement puis une intégration au ministère de l'intérieur où je suis responsable d'un département de langue. Je n'ai jamais regretté même une seconde mon ancienne vie dans l'EN. :succes:
Donc bonne chance pour la chasse aux postes !
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Lisa 17Niveau 1
Il y a aussi des postes pour les agrégés. Avant, j'avais une collègue agrégée d'anglais. Son poste va bientôt être mis sur la BIEP car elle a souhaité regagner Paris à la fin de son congé parental. Pour le poste d'italien, j'ai appris que personne n'avait postulé donc il va surement repasser dans quelques temps car il est occupé provisoirement par une vacataire. L'âge importe peu et que l'on soit certifié ou agrégé également pour ce type d'affectation. Par contre, il n'y a pas du tout de choix de zone géographique. Ca plait ou ça ne plait pas. Moi, je suis contente car je vis au bord de la mer, là où les autres rêvent d'aller quand ils sont en vacances.Lefteris a écrit:J'y suis souvent sur la BIEP, et je crois en effet qu'il est possible de partir quand on est certifié, parfois en faisant des concessions géographiques (des rédacteurs en chef dans des maires, catégorie A par exemple) , en étant prêt à faire quelque chose de très différent , et pas trop âgé ou avancé dans la carrière. Les détachements se font sur grilles indiciaires équivalentes, donc pour les agrégés, pas grand -chose. De plus, on demande parfois un fonctionnaire n'ayant pas dépassé un certain indice, pour ménager un poste sur le long terme ...Lisa 17 a écrit:
Mais si, il ne faut pas désespérer, il faut se montrer persévérant en ce qui concerne les propositions de postes sur la BIEP. Par exemple, il y a quelques temps, il y avait 1 poste d'italien et un d'anglais qui étaient offerts par la gendarmerie nationale. Pas le même genre d'élèves que dans un collège lambda... :lol:
Moi j'ai franchi le pas. Après 15 ans dans l'EN avec une dernière année dans une ZEP bien pourrie où on ne respectait même pas le nombre maxi d'élèves par classe loin s'en faut, j'ai eu une over dose. j'ai décidé de quitter l'EN. Mais j'aime le job de prof, quand on peut vraiment l'exercer au lieu de faire de la discipline en permanence, évidement ! Je souhaitais donc continuer à enseigner mais dans un autre cadre et avec filet, c'est mieux. Réussite sur toute la ligne : depuis 5 ans, j'ai obtenu un détachement puis une intégration au ministère de l'intérieur où je suis responsable d'un département de langue. Je n'ai jamais regretté même une seconde mon ancienne vie dans l'EN. :succes:
Donc bonne chance pour la chasse aux postes !
- LefterisEsprit sacré
En langue peut-être... mais autrement, pour faire autre chose, aïe. J'ai fait un dossier complet , dans mon ancienne administration , avec des arguments solides, le profil, de l'expérience, et j'ai été rejeté en deux lignes. Et à côté de ça, le rôle de la cellule mobilité, je n'ose même pas en parler. Je vais finir prof... enfin, ce qu'il en resteLisa 17 a écrit:Il y a aussi des postes pour les agrégés. Avant, j'avais une collègue agrégée d'anglais. Son poste va bientôt être mis sur la BIEP car elle a souhaité regagner Paris à la fin de son congé parental. Pour le poste d'italien, j'ai appris que personne n'avait postulé donc il va surement repasser dans quelques temps car il est occupé provisoirement par une vacataire. L'âge importe peu et que l'on soit certifié ou agrégé également pour ce type d'affectation. Par contre, il n'y a pas du tout de choix de zone géographique. Ca plait ou ça ne plait pas. Moi, je suis contente car je vis au bord de la mer, là où les autres rêvent d'aller quand ils sont en vacances.Lefteris a écrit:J'y suis souvent sur la BIEP, et je crois en effet qu'il est possible de partir quand on est certifié, parfois en faisant des concessions géographiques (des rédacteurs en chef dans des maires, catégorie A par exemple) , en étant prêt à faire quelque chose de très différent , et pas trop âgé ou avancé dans la carrière. Les détachements se font sur grilles indiciaires équivalentes, donc pour les agrégés, pas grand -chose. De plus, on demande parfois un fonctionnaire n'ayant pas dépassé un certain indice, pour ménager un poste sur le long terme ...Lisa 17 a écrit:
Mais si, il ne faut pas désespérer, il faut se montrer persévérant en ce qui concerne les propositions de postes sur la BIEP. Par exemple, il y a quelques temps, il y avait 1 poste d'italien et un d'anglais qui étaient offerts par la gendarmerie nationale. Pas le même genre d'élèves que dans un collège lambda... :lol:
Moi j'ai franchi le pas. Après 15 ans dans l'EN avec une dernière année dans une ZEP bien pourrie où on ne respectait même pas le nombre maxi d'élèves par classe loin s'en faut, j'ai eu une over dose. j'ai décidé de quitter l'EN. Mais j'aime le job de prof, quand on peut vraiment l'exercer au lieu de faire de la discipline en permanence, évidement ! Je souhaitais donc continuer à enseigner mais dans un autre cadre et avec filet, c'est mieux. Réussite sur toute la ligne : depuis 5 ans, j'ai obtenu un détachement puis une intégration au ministère de l'intérieur où je suis responsable d'un département de langue. Je n'ai jamais regretté même une seconde mon ancienne vie dans l'EN. :succes:
Donc bonne chance pour la chasse aux postes !
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- InvitéInvité
J'ai zieuté moi aussi, mais pour un chargé de mission dans le culturel par exemple, je suis sûre qu'un certifié n'a aucune chance.
- LefterisEsprit sacré
Question de grille indiciaire, et aussi de compétences acquises en cours de carrière ou avant, à mettre sur le CV. De toute manière, il faut taper tous azimuts dans ce genre de choses. Certains postes sont publiés pour des raisons de légalité, mais dans les faits, certains ont déjà leur candidat, un peu comme les postes de PRAG.corailc a écrit:J'ai zieuté moi aussi, mais pour un chargé de mission dans le culturel par exemple, je suis sûre qu'un certifié n'a aucune chance.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- InvitéInvité
La territoriale est un vrai panier de crabe, j'en viens! A voir dans celle d'état... va y avoir du monde au service de la mobilité des rectorats de France!
- LefterisEsprit sacré
Ca je sais, même si je n'en viens pas... le problème de la territoriale, malgré le fait qu'il y ait désormais des statuts, est qu'elle ajoute aux défauts de la FPE ceux du pouvoir politique et du privé, à commencer par ses modes de recrutement. On ne peut pas dire que la transparence règne.corailc a écrit:La territoriale est un vrai panier de crabe, j'en viens! A voir dans celle d'état... va y avoir du monde au service de la mobilité des rectorats de France!
Il y a déjà du monde qui contacte les CMC, mais ils ne sont là que pour accompagner dans certaines démarches. Il ne faut pas trop compter sur des miracles, ils n'ont pas de moyens, pas de baguette magique. Il faut vraiment chercher par soi-même.
La meilleure solution et la plus radicale, c'est de passer de concours quand on est encore assez jeune.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- InvitéInvité
Oui, les concours administratifs Cet B sont accessibles à des profs de lettres je pense.
- LeclochardEmpereur
Zagara a écrit:Des conférences que j'ai vues sur le sujet qui prenaient cette ferme en exemple, ils vivent tout à fait correctement. Ils ont commencé pendant plusieurs années avec seulement la ferme, sans les formations, puisque ce sont les pionniers de la permaculture en France. Et ça marchait déjà bien. En tout cas c'est beaucoup mieux que les exploitations où tu es à la merci du prix d'une seule denrée et dès qu'elle frémit tu te retrouves à être en retard sur les traitements de ta dette.
Surtout, l'investissement est bien plus limité que les exploitations industrielles et chimiques :
- pas de grosses machines, ce qui coupe les coûts d'achat, d'entretien et d'essence
- pas de semences industrielles modifiées (stérile ou résistante à tel ou tel produit chimique) ; tu peux très bien replanter tes propres semences plutôt que de te faire baiser par les semences stériles que proposent l'industrie pour te forcer à retourner chez eux.
- dans l'investissement initial il n'y avait pas de serre il me semble
Le vrai gros défaut que je vois à la permaculture par contre, c'est qu'une bonne partie de son rendement est fondée sur les apports bénéfiques de différents types d'arbres aux autres plantes. Or un arbre ça prend beaucoup de temps à pousser. C'est une culture de long terme qui ne s'improvise pas.
Autre défaut, ou pseudo-défaut suivant les gens : c'est un boulot d'acharné. On paye la non-mécanisation et non-chimie par une force de travail supplémentaire. Mais le jeu en vaut la chandelle quand on voit les courbes de rendement.
Le grand enseignement que je tire de la permaculture, c'est que les synergies naturelles sont plus efficaces que la chimie pour obtenir de bons rendements. Et ça c'est révolutionnaire comme idée pour l'agronomie. Ça a l'effet bénéfique supplémentaire de ne pas détruire les sols, de ne pas mettre en jeu la santé du consommateur, comme le font nombre de produits chimiques. Au contraire, la coprésence d'une grande variété de plantes enrichit les sols et le produit final est très sain et moins bourré d'eau que les produits industriels (comme tout légume et fruit devrait l'être si on était une société qui se souciait de nourrir correctement les gens...).
Je réponds un peu tard.
Si j'en crois mon expérience -j'ai un modeste verger débuté il y a dix ans ainsi qu'un potager- la serre est indispensable pour la culture des tomates - à moins d'habiter dans le sud- et rend bien service lorsqu'on veut semer précocément. Mais c'est un gros investissement: à titre d'exemple, la mienne fait 8 m2 et a coûté 300 euros.
Le problème central, c'est bien l'expertise et le travail colossal qu'on doit abattre, tu as raison d'insister sur ce point, lorsqu'on choisit la permaculture. Ce qu'on économise en machines et produits, il faut bien le donner en énergie et en temps (temps pour se former; temps pour travailler) aux plantes. Ce n'est pas compliqué de faire pousser mais obtenir des rendements satisfaisants et des légumes et des fruits de taille et de présentation acceptables pour des clients, c'est autre chose. Plutôt que de faire un peu de tout, on peut se spécialiser. Dans mon coin de Bretagne, quelques uns ont choisi de cultiver du safran. C'est intéressant de voir comment ils vont s'en sortir.
Au final, pour en revenir au sujet, je ne sais pas si l'on peut raisonnablement conseiller une reconversion dans le domaine agricole à quelqu'un qui n'aurait aucune expérience.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Lisa 17Niveau 1
Lefteris a écrit:En langue peut-être... mais autrement, pour faire autre chose, aïe. J'ai fait un dossier complet , dans mon ancienne administration , avec des arguments solides, le profil, de l'expérience, et j'ai été rejeté en deux lignes. Et à côté de ça, le rôle de la cellule mobilité, je n'ose même pas en parler. Je vais finir prof... enfin, ce qu'il en resteLisa 17 a écrit:Il y a aussi des postes pour les agrégés. Avant, j'avais une collègue agrégée d'anglais. Son poste va bientôt être mis sur la BIEP car elle a souhaité regagner Paris à la fin de son congé parental. Pour le poste d'italien, j'ai appris que personne n'avait postulé donc il va surement repasser dans quelques temps car il est occupé provisoirement par une vacataire. L'âge importe peu et que l'on soit certifié ou agrégé également pour ce type d'affectation. Par contre, il n'y a pas du tout de choix de zone géographique. Ca plait ou ça ne plait pas. Moi, je suis contente car je vis au bord de la mer, là où les autres rêvent d'aller quand ils sont en vacances.Lefteris a écrit:J'y suis souvent sur la BIEP, et je crois en effet qu'il est possible de partir quand on est certifié, parfois en faisant des concessions géographiques (des rédacteurs en chef dans des maires, catégorie A par exemple) , en étant prêt à faire quelque chose de très différent , et pas trop âgé ou avancé dans la carrière. Les détachements se font sur grilles indiciaires équivalentes, donc pour les agrégés, pas grand -chose. De plus, on demande parfois un fonctionnaire n'ayant pas dépassé un certain indice, pour ménager un poste sur le long terme ...Lisa 17 a écrit:
Mais si, il ne faut pas désespérer, il faut se montrer persévérant en ce qui concerne les propositions de postes sur la BIEP. Par exemple, il y a quelques temps, il y avait 1 poste d'italien et un d'anglais qui étaient offerts par la gendarmerie nationale. Pas le même genre d'élèves que dans un collège lambda... :lol:
Moi j'ai franchi le pas. Après 15 ans dans l'EN avec une dernière année dans une ZEP bien pourrie où on ne respectait même pas le nombre maxi d'élèves par classe loin s'en faut, j'ai eu une over dose. j'ai décidé de quitter l'EN. Mais j'aime le job de prof, quand on peut vraiment l'exercer au lieu de faire de la discipline en permanence, évidement ! Je souhaitais donc continuer à enseigner mais dans un autre cadre et avec filet, c'est mieux. Réussite sur toute la ligne : depuis 5 ans, j'ai obtenu un détachement puis une intégration au ministère de l'intérieur où je suis responsable d'un département de langue. Je n'ai jamais regretté même une seconde mon ancienne vie dans l'EN. :succes:
Donc bonne chance pour la chasse aux postes !
Je te sens dans le même état d'esprit que celui que j'avais avant de quitter l'EN. Il faut tenir le coup et surtout ne pas perdre l'espoir de trouver autre chose. J'ai essuyé pas mal de refus ... pas franchement justifiés voire pas du tout justifiés avant de trouver mon poste actuel. Tu parles de ton ancienne administration, quelle est-elle si ce n'est pas indiscret ?
- LefterisEsprit sacré
Moi, j'ai fait le chemin inverse, tardivement. Par les concours externes et les reclassements successifs, je suis en bout de carrière (en termes de progression, j'ai encore le temps de faire une sorte de troisième carrière). Hors de question de perdre quoi que ce soit, j'en ai assez bavé, d'autant que j'ai une vie matérielle confortable (travail à deux pas de chez moi, personne ne m'emme..de directement). Il n'y a que le métier, qui ne m'intéresse plus du tout, mes matières ayant été sacrifiées, et définitivement j'en suis certain. Et le mépris profond dans lequel je tiens l'EN et surtout ceux qui la dirigent. Donc je suis prêt à quitter un certain confort matériel soit pour un métier intéressant , soit pour quelque chose d'aussi ennuyeux mais rémunérateur.Lisa 17 a écrit:
Je te sens dans le même état d'esprit que celui que j'avais avant de quitter l'EN. Il faut tenir le coup et surtout ne pas perdre l'espoir de trouver autre chose. J'ai essuyé pas mal de refus ... pas franchement justifiés voire pas du tout justifiés avant de trouver mon poste actuel. Tu parles de ton ancienne administration, quelle est-elle si ce n'est pas indiscret ?
En attendant, je ne suis pas au bord du gouffre, je me dis qu'avoir un métier ennuyeux est le lot de 99% des gens, et qu'on en veut souvent trop. je suis quand même triste de voire un e institution qui devrait être le pilier d'une nation avancée dans cet état de décrépitude.
Là, ce qui se profile plutôt, c'est lever le pied pour aller dans les meilleures conditions jusqu'à une retraite anticipée , à laquelle j'ai droit sans pénalité (en raison de certains services antérieurs, je ne développe pas sur le forum, MP si tu veux).
Accessibles sans trop préparer, tu veux dire, parce que les épreuves sont souvent assez littéraires, axées sur les capacités rédactionnelles. Mais les catégorie A aussi, à condition d'anticiper et de se préparer spécifiquement. Il y a souvent des épreuves de droit, d'éco, mais généralistes et ça se prépare, sur un an ou deux.Corailc a écrit:Oui, les concours administratifs Cet B sont accessibles à des profs de lettres je pense.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Lisa 17Niveau 1
MP OKLisa 17 a écrit:Lefteris a écrit:En langue peut-être... mais autrement, pour faire autre chose, aïe. J'ai fait un dossier complet , dans mon ancienne administration , avec des arguments solides, le profil, de l'expérience, et j'ai été rejeté en deux lignes. Et à côté de ça, le rôle de la cellule mobilité, je n'ose même pas en parler. Je vais finir prof... enfin, ce qu'il en resteLisa 17 a écrit:Il y a aussi des postes pour les agrégés. Avant, j'avais une collègue agrégée d'anglais. Son poste va bientôt être mis sur la BIEP car elle a souhaité regagner Paris à la fin de son congé parental. Pour le poste d'italien, j'ai appris que personne n'avait postulé donc il va surement repasser dans quelques temps car il est occupé provisoirement par une vacataire. L'âge importe peu et que l'on soit certifié ou agrégé également pour ce type d'affectation. Par contre, il n'y a pas du tout de choix de zone géographique. Ca plait ou ça ne plait pas. Moi, je suis contente car je vis au bord de la mer, là où les autres rêvent d'aller quand ils sont en vacances.Lefteris a écrit:
J'y suis souvent sur la BIEP, et je crois en effet qu'il est possible de partir quand on est certifié, parfois en faisant des concessions géographiques (des rédacteurs en chef dans des maires, catégorie A par exemple) , en étant prêt à faire quelque chose de très différent , et pas trop âgé ou avancé dans la carrière. Les détachements se font sur grilles indiciaires équivalentes, donc pour les agrégés, pas grand -chose. De plus, on demande parfois un fonctionnaire n'ayant pas dépassé un certain indice, pour ménager un poste sur le long terme ...
Je te sens dans le même état d'esprit que celui que j'avais avant de quitter l'EN. Il faut tenir le coup et surtout ne pas perdre l'espoir de trouver autre chose. J'ai essuyé pas mal de refus ... pas franchement justifiés voire pas du tout justifiés avant de trouver mon poste actuel. Tu parles de ton ancienne administration, quelle est-elle si ce n'est pas indiscret ?
- jésusFidèle du forum
Bonjour,
Je me rends compte que faire un métier où on fait fonctionner son cerveau, c'est un grand bien quand on a été prof. Et travailler hors EN comme je le fais, pour un métier sympa dans un environnement sympa aussi, c'est bien mais à très moyen terme on s'ennuie.
J'ai envié les stagiaires étudiantes que j'encadrais car elles, au moins, faisait un travail de réflexion.
On peut dire qu'on s'en fout, que c'est un métier, mais le cerveau ne s'arrête pas de tourner pour autant et dans ce cas, un peu dans le vide. Là, j'ai envie d'un poste en catégorie A, ou B , de me remettre dans des bouquins, de repasser les concours de l'enseignement.
D'avoir un job où on écrit des rapports, de bosser en archive pour bosser des expos, de faire des projets scientifiques. Je ne gagne pas assez d'argent pour me foutre de ces aspects.
On ne se refait pas. Et ça, on l'apprend ou non à ses dépends quand on change de voie.
Je me rends compte que faire un métier où on fait fonctionner son cerveau, c'est un grand bien quand on a été prof. Et travailler hors EN comme je le fais, pour un métier sympa dans un environnement sympa aussi, c'est bien mais à très moyen terme on s'ennuie.
J'ai envié les stagiaires étudiantes que j'encadrais car elles, au moins, faisait un travail de réflexion.
On peut dire qu'on s'en fout, que c'est un métier, mais le cerveau ne s'arrête pas de tourner pour autant et dans ce cas, un peu dans le vide. Là, j'ai envie d'un poste en catégorie A, ou B , de me remettre dans des bouquins, de repasser les concours de l'enseignement.
D'avoir un job où on écrit des rapports, de bosser en archive pour bosser des expos, de faire des projets scientifiques. Je ne gagne pas assez d'argent pour me foutre de ces aspects.
On ne se refait pas. Et ça, on l'apprend ou non à ses dépends quand on change de voie.
- doudidoudaNiveau 1
Bonjour,
Je suis venue lire ces pages pour voir ce qu'on pouvait faire comme autre métier en passant un autre concours , mais au final je me rends compte que c'est pas mal comme métier si l'on sait faire les bons choix: lire les posts de Lefteris.
Je me reconnais dans presque tout ce que dit Lefteris à part le fait d'avoir exercé un autre métier avant. Je plains en effet ceux qui s'agitent à faire ce qu'on leur demande à la place de , ou (surtout en plus de) l'enseignement de leur matière, car dans les deux cas c'est frustrant et fatiguant. Je fais mon cours du mieux que je peux mais j'ai atteint l'âge où toutes ces fausses promesses de menaces combinées quant à la carrière sont devenues transparentes -quant à leur fausseté- et inefficaces sur moi. Mon boulot, bien que j'aime mes élèves et fais de mon mieux pour eux, est au final un boulot comme un autre: c'est pour payer mes factures. Si je pouvais faire un autre métier (juste pour voir et qui aura moins de personnes bruyantes qui s'en foutent un peu de ta matière) , je le ferais mais pour le moment je me dis qu'il faut un peu de sous pour cela, alors je m'accommode très bien du métier de prof car dans tout métier il y a les avantages et les inconvénients. Je vis du coup très bien ma vie; aucune pression, aucun stress.
Je suis venue lire ces pages pour voir ce qu'on pouvait faire comme autre métier en passant un autre concours , mais au final je me rends compte que c'est pas mal comme métier si l'on sait faire les bons choix: lire les posts de Lefteris.
Je me reconnais dans presque tout ce que dit Lefteris à part le fait d'avoir exercé un autre métier avant. Je plains en effet ceux qui s'agitent à faire ce qu'on leur demande à la place de , ou (surtout en plus de) l'enseignement de leur matière, car dans les deux cas c'est frustrant et fatiguant. Je fais mon cours du mieux que je peux mais j'ai atteint l'âge où toutes ces fausses promesses de menaces combinées quant à la carrière sont devenues transparentes -quant à leur fausseté- et inefficaces sur moi. Mon boulot, bien que j'aime mes élèves et fais de mon mieux pour eux, est au final un boulot comme un autre: c'est pour payer mes factures. Si je pouvais faire un autre métier (juste pour voir et qui aura moins de personnes bruyantes qui s'en foutent un peu de ta matière) , je le ferais mais pour le moment je me dis qu'il faut un peu de sous pour cela, alors je m'accommode très bien du métier de prof car dans tout métier il y a les avantages et les inconvénients. Je vis du coup très bien ma vie; aucune pression, aucun stress.
- doudidoudaNiveau 1
Lefteris a écrit:.
Lefteris, te lire fait du bien.
On relativise beaucoup de choses quand , aux choix ou simultanément :
- on a / on e eu de gros soucis, professionnels , familiaux ou autres
- on a de centres d'intérêt variés, la salle de cours et la salle des profs ne venant qu'en queue de peloton
- on lit bien dans le fond des gens et des discours (en en tartufferie culpabilisante, il y en a qui se posent là, dans l'EN)
- on veillit
- on n'a pas peur des épouvantails [/quote]
Complètement d'accord pour les deux citations !
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