"Violence en collèges et lycées : un fonctionnaire sur trois envisage de quitter son métier"

A lire dans "Le Parisien" (26/02/13).

http://www.leparisien.fr/societe/violence-en-colleges-et-lycees-un-salarie-sur-trois-envisage-de-quitter-son-metier-26-02-2013-2600607.php

Bon, en fait 29% mais sur un gros échantillon de plus de 18.000 sondés.

Extrait :

Les affaires de violences au sein d'établissements scolaires se multiplient. Face à ce constat, le ministère de l'Education a publié ce mardi une enquête sur la violence dans les collèges et les lycées de l'Hexagone. Une première ! D'après les réponses récoltées, une personne sur trois travaillant dans ces établissements y percevrait de la violence, proportion qui se hisse à deux sur trois dans l'éducation prioritaire.

Témoins de la violence plus que victimes

Près de 8 répondants sur 10 ont toutefois une perception positive du climat scolaire. Elle varie selon les postes occupés et l'environnement social des établissements. Chez les personnels de direction, le climat scolaire n'est perçu négativement qu'à 6,4%, contre 30% chez les enseignants et 40,7% chez les enseignants des classes spécialisées.
A noter que «près de 9 répondants sur 10 affirment se sentir en sécurité ou plutôt en sécurité dans leur établissement», souligne l'enquête, déduisant que «c'est donc plus comme témoins de la violence entre pairs que comme victimes que se situent les répondants».

Merci Typhon.

Chez les personnels de direction, le climat scolaire n'est perçu négativement qu'à 6,4%, contre 30% chez les enseignants

Ca c'est tout de même très fort...

Quand on reste dans son bureau, la perception est forcément différente...

Et je rappelle que le rapport est lisible en intégralité ici :
https://www.neoprofs.org/t58007-26-fevrier-2013-point-d-etape-sur-le-travail-d-eric-debarbieux-au-sujet-de-la-violence-scolaire

John a écrit:

Chez les personnels de direction, le climat scolaire n'est perçu négativement qu'à 6,4%, contre 30% chez les enseignants

Ca c'est tout de même très fort...

:lol:

Merci pour le lien vers le rapport, John.

Il y a aussi des enseignants qui envisagent de quitter le navire pour d'autres raisons que la violence ou les mauvais rapports avec la hiérarchie.

Ce qui me frappe depuis 4-5 ans c'est qu'on entend ce discours dans pratiquement toutes les générations d'une salle des profs. Ce qui semblait inenvisageable il y 10 ans. Le métier change, devient plus contraignant, plus lourd, plus fatigant aussi.

Dulcinea a écrit:Il y a aussi des enseignants qui envisagent de quitter le navire pour d'autres raisons que la violence ou les mauvais rapports avec la hiérarchie.

Oui moi!!!
J'aime beaucoup enseigner et même si j'ai des élèves parfois durs je me sens utile. J'ai cette année des collègues formidables et même auparavant dans le lot j'ai toujours trouvé des appuis.

Mais je ne suis pas sûre de supporter longtemps cette impression de participer au massacre des innocents, ce renoncement à la TRANSMISSION des SAVOIRS..., l'infantilisation des profs via des théories dogmatiques à faire pleurer de honte un étudiant de 1ere année de philo qui n'oserait pas débiter les mêmes ..... ou serait sûr de se le prendre dans la figure.

Bref, oui, la violence ou les rapports avec la hiérarchie directe ne sont pas les seuls motifs de partir...l'absence de sens peut en être une aussi!

désabusé ou désenchanté

Olympias a écrit:Quand on reste dans son bureau, la perception est forcément différente...

Le triple vitrage, c'était pas pour décorer leur bureau en fait...

Olympias a écrit:Ce qui me frappe depuis 4-5 ans c'est qu'on entend ce discours dans pratiquement toutes les générations d'une salle des profs. Ce qui semblait inenvisageable il y 10 ans. Le métier change, devient plus contraignant, plus lourd, plus fatigant aussi.

C'est le constat que fait également mes collègues SG du syndicat ; ils reçoivent régulièrement depuis ces 4 / 5 dernières années des appels demandant comment on fait pour changer de carrière ?

sebiseb a écrit:

Olympias a écrit:Ce qui me frappe depuis 4-5 ans c'est qu'on entend ce discours dans pratiquement toutes les générations d'une salle des profs. Ce qui semblait inenvisageable il y 10 ans. Le métier change, devient plus contraignant, plus lourd, plus fatigant aussi.

C'est le constat que fait également mes collègues SG du syndicat ; ils reçoivent régulièrement depuis ces 4 / 5 dernières années des appels demandant comment on fait pour changer de carrière ?

N'exagérons rien... il y en a aussi bcp qui se contentent d'attendre la retraite

Exercice de probabilité, problème ouvert.

Sachant que

Violence en collèges et lycées : un fonctionnaire sur trois envisage de quitter son métier

calculer la probabilité que Debarbieux envisage de quitter son métier.

J'aurais du dire plus fréquemment, mais je n'ai pas confirmé le chiffre avancé par Le Parisien !

Finrod a écrit:

sebiseb a écrit:

Olympias a écrit:Ce qui me frappe depuis 4-5 ans c'est qu'on entend ce discours dans pratiquement toutes les générations d'une salle des profs. Ce qui semblait inenvisageable il y 10 ans. Le métier change, devient plus contraignant, plus lourd, plus fatigant aussi.

C'est le constat que fait également mes collègues SG du syndicat ; ils reçoivent régulièrement depuis ces 4 / 5 dernières années des appels demandant comment on fait pour changer de carrière ?

N'exagérons rien... il y en a aussi bcp qui se contentent d'attendre la retraite

ceux qui n'en sont plus très loin !!! (ils représentent donc les 2/3 restant :shock: , je dois me tromper quelque part ! )

Je compte changer effectivement de carrière au bout de 10 ans (je suis jeune trentenaire), non pas à cause des élèves mais à cause d'un système malveillant qui reste dans l'inertie.
La hiérarchie aussi contribue grandement aux méthodes d'échec et de dévalorisation. Je fais mon métier plus que correctement,je le fais bien mais l'Education Nationale m'étouffe; je n'ai jamais imaginé continuer ce boulot toute ma carrière. Partir avant la déchéance c'est me respecter et respecter les élèves.
Je me fiche du statut du fonctionnaire et je trouve que c'est hypocrite de ne penser qu'à la retraite :je ne vois pas en quoi cette vision améliore la situation présente.Je fais actuellement une formation pour faire autre chose et je vais faire ma vie ,une fois de plus, à l'étranger.
Je me vois très bien changer de métier tous les 10ans à vrai dire, j'ai beaucoup d'idées et d'envies donc je ne vois pas pourquoi je resterais malheureuse au sein de l'institution.
En tous cas, bon courage aux nouveaux (au Royaume-Uni, prof c'est le métier de ceux qui n'ont pas pu faire mieux et aux USA ,en moyenne, une carrière de prof dure 5 ans), la réalité ce n'est pas le refondement de l'école que Peillon promet, c'est un modèle anglo-saxon (que j'affectionne par ailleurs) avec des écoles publiques très pauvres et des privées très riches.

Ecoles privées très riches et très utiles pour le social networking mais totalement inefficaces dans la transmission de quoi que ce soit. Ce qui est donc une façon détournée de revenir à la recherche de la protection par le plus fort. Féodalité un jour, féodalité toujours.

L'Ecole du Socle Commun -c'est clair: l'école n'est plus un lieu de savoir mais de compétences.

Celadon a écrit:Ecoles privées très riches et très utiles pour le social networking mais totalement inefficaces dans la transmission de quoi que ce soit. Ce qui est donc une façon détournée de revenir à la recherche de la protection par le plus fort. Féodalité un jour, féodalité toujours.

Malheureusement non. Les écoles privées sont aussi appelées à devenir les seuls lieux où la transmission du savoir sera effective.

Zenxya a écrit:

Finrod a écrit:

sebiseb a écrit:

Olympias a écrit:Ce qui me frappe depuis 4-5 ans c'est qu'on entend ce discours dans pratiquement toutes les générations d'une salle des profs. Ce qui semblait inenvisageable il y 10 ans. Le métier change, devient plus contraignant, plus lourd, plus fatigant aussi.

C'est le constat que fait également mes collègues SG du syndicat ; ils reçoivent régulièrement depuis ces 4 / 5 dernières années des appels demandant comment on fait pour changer de carrière ?

N'exagérons rien... il y en a aussi bcp qui se contentent d'attendre la retraite

ceux qui n'en sont plus très loin !!! (ils représentent donc les 2/3 restant :shock: , je dois me tromper quelque part ! )

Ceux qui l'ont pu ont pris une GPA

Nightcrawler1 a écrit:

Celadon a écrit:Ecoles privées très riches et très utiles pour le social networking mais totalement inefficaces dans la transmission de quoi que ce soit. Ce qui est donc une façon détournée de revenir à la recherche de la protection par le plus fort. Féodalité un jour, féodalité toujours.

Malheureusement non. Les écoles privées sont aussi appelées à devenir les seuls lieux où la transmission du savoir sera effective.

Je suis d'accord. Jamais vu autant de collègues mettre leurs enfants dans le privé... Et ces profs ( ou cpe) ne se posent plus de questions. Le public est pour eux synonyme de bordel, de nivellement par le bas, de violence, d'incivilités, de laxisme,de profs non remplacés etc etc.....

Olympias a écrit:

Ceux qui l'ont pu ont pris une GPA

Gestation pour autrui ?

Pardon, une CPA !!!!!!!!!! Je déraille sévèrement, heureusement que je suis en vacances...Cessation progressive d'activité voulais-je donc écrire...

Je pense que ton inconscient voulait dire : Garderie Par Autrui !

Qui sait ?? Peut-être !