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- IgniatiusGuide spirituel
JE viens de voir le "débat" entre Zemmour et Domenach sur le genre : j'ai du mal à y retrouver mon latin et je dois dire que, si le site référencé par Zemmour n'est pas un fake, il y a des choses qui me choquent de la part du ministère.
Je vous invite à regarder :
http://www.itele.fr/magazines/ca-se-dispute-zemmour-domenach/theorie-du-genre-pourquoi-tant-dhysterie-17-71026
Je vous invite à regarder :
http://www.itele.fr/magazines/ca-se-dispute-zemmour-domenach/theorie-du-genre-pourquoi-tant-dhysterie-17-71026
- JohnMédiateur
Quel est le site ?
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- elena3Fidèle du forum
Site officiel:
http://www.cndp.fr/ABCD-de-l-egalite/accueil.html
Perso, absolument rien ne me choque. A part que je n'utiliserai pas les fiches proposées (mais c'est habituel ). Puis je veux que Peillon échoue .
http://www.cndp.fr/ABCD-de-l-egalite/accueil.html
Perso, absolument rien ne me choque. A part que je n'utiliserai pas les fiches proposées (mais c'est habituel ). Puis je veux que Peillon échoue .
- User17706Bon génie
Je crois que sur le plan analytique c'est surtout la première qui est en attente de clarification. Vous avez employé une expression quelque peu exotique, et pour tout dire surprenante: «théorie du genre». Qu'est-ce que vous entendiez désigner par là?Ronub a écrit:La deuxième est bien vraieJohn a écrit:Mais non ! Il n'y a que deux phrases, et elles sont fausses toutes les deux ! :shock:
- IgniatiusGuide spirituel
Cela s'appelle "la ligne Azur", et est conseillé par le ministère de l'EN : d'après Zemmour.
Ce qu'on y trouve, et qu'il lit, est totalement incohérent et choquant pour des gamins de 11 ans.
Est-ce vrai ?
Si tu n'as pas le temps, regarde à partir de 9'00".
Mais ce qui précède pourrait aussi t'intéresser, et t'énerver.
Ce qu'on y trouve, et qu'il lit, est totalement incohérent et choquant pour des gamins de 11 ans.
Est-ce vrai ?
Si tu n'as pas le temps, regarde à partir de 9'00".
Mais ce qui précède pourrait aussi t'intéresser, et t'énerver.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- JohnMédiateur
LIGNE AZUR
Ligne Azur est un service anonyme et confidentiel d’aide à distance pour toute personne s’interrogeant sur sa santé sexuelle (orientation / attirance, identité et pratiques …). Ce dispositif s’adresse également à leurs proches.
Appeler la ligne azur
0 810 20 30 40
7j/7 de 8h à 23h
(coût d’une communication locale)
7,8 cents par appel
puis 2,8 cents la minute
contact par mail la ligne azur
Poser une question par mail
http://www.ligneazur.org/
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- IgniatiusGuide spirituel
John a écrit:LIGNE AZUR
Ligne Azur est un service anonyme et confidentiel d’aide à distance pour toute personne s’interrogeant sur sa santé sexuelle (orientation / attirance, identité et pratiques …). Ce dispositif s’adresse également à leurs proches.
Appeler la ligne azur
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(coût d’une communication locale)
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puis 2,8 cents la minute
contact par mail la ligne azur
Poser une question par mail
http://www.ligneazur.org/
Je suis allé voir entretemps.
Bon, je n'ai pas envie de fouiller ce site ainsi que celui du ministère, mais Zemmour dit-il n'importe quoi quant aux préconisations du gouvernement, en amalgamant tout et n'importe quoi, ou bien y a-t-il du vrai dans ses enchaînements ?
Je ne prendrai pas le temps de vérifier, mais c'est certain qu'un échange pareil ne fera pas du bien au gouvernement.
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St Augustin
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- JohnMédiateur
Igniatius, le lien est là :
http://www.ligneazur.org/sante-sexuelle/situations-individuelles-multiples
Par rapport à l'objectif de la ligne, ça ne me semble pas absurde :
Zemmour fait croire qu'on impose à des enfants de remplir un questionnaire : ce n'est pas vrai du tout.
http://www.ligneazur.org/sante-sexuelle/situations-individuelles-multiples
Par rapport à l'objectif de la ligne, ça ne me semble pas absurde :
Ligne Azur, c’est quoi ?
Créé en 1997, Ligne Azur est à la fois un service d’écoute et un site Internet qui informent et soutiennent toute personne (jeune ou adulte) qui se pose des questions sur son attirance et/ou ses pratiques sexuelle avec une personne du même sexe.
Qu’elles se définissent, ou pas, comme homo-, bi- ou hétérosexuelle, certaines personnes n’ont pas la possibilité d’échanger librement et en toute confiance sur les difficultés qu’elles rencontrent ou pourraient rencontrer dans le cadre de leurs relations affectives et sexuelles (santé sexuelle). Cela constitue une inégalité sociale en termes de santé et d’accès aux soins.
Ligne Azur propose aussi ce service aux parents, enseignants, éducateurs, etc. qui se trouveraient confrontés à une personne (jeune ou non) en difficulté par rapport à son identité ou son orientation sexuelle.
Qui vous répond ?
Basée en France, l’équipe de Ligne Azur est constituée de professionnel-le-s formé-e-s au counseling (démarche centrée sur la personne).
Le premier soutien qu’ils/elles apportent est de permettre la parole ou l’écrit, sans jugement moral. Ils/elles installent ainsi une reconnaissance de la demande de l’appelant ou de l’internaute et peuvent l’aider à valoriser sa santé sexuelle.
L’autre objectif du dispositif est de dédramatiser la situation et de rassurer la personne qui nous sollicite.
Zemmour fait croire qu'on impose à des enfants de remplir un questionnaire : ce n'est pas vrai du tout.
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- elena3Fidèle du forum
Je ne vois rien de choquant dans les deux sites. Ligne azur ne s'adresse pas aux gamins de 11 ans.
Pas le temps de regarder Zemour pour l'instant.
Pas le temps de regarder Zemour pour l'instant.
- IgniatiusGuide spirituel
John a écrit:Igniatius, le lien est là :
http://www.ligneazur.org/sante-sexuelle/situations-individuelles-multiples
Par rapport à l'objectif de la ligne, ça ne me semble pas absurde :
Ligne Azur, c’est quoi ?
Créé en 1997, Ligne Azur est à la fois un service d’écoute et un site Internet qui informent et soutiennent toute personne (jeune ou adulte) qui se pose des questions sur son attirance et/ou ses pratiques sexuelle avec une personne du même sexe.
Qu’elles se définissent, ou pas, comme homo-, bi- ou hétérosexuelle, certaines personnes n’ont pas la possibilité d’échanger librement et en toute confiance sur les difficultés qu’elles rencontrent ou pourraient rencontrer dans le cadre de leurs relations affectives et sexuelles (santé sexuelle). Cela constitue une inégalité sociale en termes de santé et d’accès aux soins.
Ligne Azur propose aussi ce service aux parents, enseignants, éducateurs, etc. qui se trouveraient confrontés à une personne (jeune ou non) en difficulté par rapport à son identité ou son orientation sexuelle.
Qui vous répond ?
Basée en France, l’équipe de Ligne Azur est constituée de professionnel-le-s formé-e-s au counseling (démarche centrée sur la personne).
Le premier soutien qu’ils/elles apportent est de permettre la parole ou l’écrit, sans jugement moral. Ils/elles installent ainsi une reconnaissance de la demande de l’appelant ou de l’internaute et peuvent l’aider à valoriser sa santé sexuelle.
L’autre objectif du dispositif est de dédramatiser la situation et de rassurer la personne qui nous sollicite.
Zemmour fait croire qu'on impose à des enfants de remplir un questionnaire : ce n'est pas vrai du tout.
OK : amalgame honteux alors.
Il est dommage qu'il n'ait pas de contradicteur plus informé que cela.
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- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
...Un de plus, hélas. On dirait une injure du capitaine haddock. Mais c'est moins drôle.igniacius a écrit:OK : amalgame honteux alors
C'est quoi l'arme la plus efficace pour la chasse aux amalgames? Parce que là, y a surpopulation ...
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- User5899Demi-dieu
Ronub a écrit:
- User5899Demi-dieu
:aaj: :aaj:Ronub a écrit:Ce qui est bien au moins dans cette séquence c'est que tout le monde de la droite à la gauche a dénoncé unanimement la théorie du genre qui, à l'arrivée, prône l'interchangeabilité entre homme et femme.
- User5899Demi-dieu
La reconstruction prépuçaire a-t-elle à voir avec la théorie du genre (qui n'existe pas) ?PauvreYorick a écrit:Je sens que ce fil a de l'avenir lui aussi.
- elena3Fidèle du forum
Plus sérieusement, le fait que pour le même travail les femmes soient payées entre 20 et 25 % en moins dans ce pays que les hommes n'est nullement explicable par des facteurs biologiques, mais par des circonstances sociales. D'ailleurs, le gvt pourrait donner l'exemple dans la fonction publique pour les infirmières et les enseignantes; c'est idiot comme proposition ?
- User5899Demi-dieu
Dans la fonction publique, il y a des échelles hommes vs des échelles femmes ?elena3 a écrit:Plus sérieusement, le fait que pour le même travail les femmes soient payées entre 20 et 25 % en moins dans ce pays que les hommes n'est nullement explicable par des facteurs biologiques, mais par des circonstances sociales. D'ailleurs, le gvt pourrait donner l'exemple dans la fonction publique pour les infirmières et les enseignantes; c'est idiot comme proposition ?
- Bruno FlorentinNiveau 3
Ca, c'est de l'intox néo-nazie ! Il n'y a pas plus de "théorie du genre" que de "protocole des Sages de Sion" !Ronub a écrit:La théorie du genre, poussée jusqu'au bout, donne bien un alibi à la PMA GPA en permettant de croire que la différenciation sexuelle entre homme et femme est subalterne vis à vis du genre. Il devient ainsi également subalterne d'être un homme et une femme pour procréer.
- InvitéInvité
lire l'article.Elisabeth Roudinesco a écrit:De quoi la "théorie du genre" est-elle le fantasme?
Réunis en une grande coalition boursoufflée, voici que les représentants de l'extrême-droite, toutes tendances confondues - anti-mariages gay, appuyés sur un catholicisme intégriste, salafistes habités par la terreur d'un maléfique lesbianisme américain, lepénistes anti-système, baroudeurs de la quenelle, anciens du Groupe uniondéfense (GUD), multiples partisans de Dieudonné, de Robert Faurisson, d'Alain Soral, de Farida Belghoul, de Marc Edouard Nabe et autres écrivains illuminés, habitués des plateaux de télévision -, nous offrent un spectacle tonitruant pour commémorer le quatre-vingtième anniversaire de l'irruption des ligues fascistes hurlant contre la République, sur fond de crise économique majeure. Les images partout diffusées ressemblent à celles du 6 février 1934, même si les protagonistes de ces défilés intitulés "jour de colère" se détestent les uns les autres et affirment ne pas partager les opinions de leurs alliés. La haine de l'autre est toujours enfantée par l'union de ceux qui se haïssent entre eux. Rien à voir avec le magnifique poème biblique sur la colère de Dieu (Dies Irae).
- User17706Bon génie
Merci pour ce billet, que je n'aurais probablement pas lu tout seul. Je retiens ceci:
Ça éclaire aussi les arguments, qu'on entend de nos jours dans un autre contexte, sur l'«arme démographique».Élisabeth Roudinesco a écrit:Le thème n'est pas nouveau, il était déjà présent sous une autre forme dans certains discours apocalyptiques de la fin du XIXe siècle qui affirmaient que si les femmes travaillaient et devenaient des citoyennes à part entière, elles cesseraient de procréer et détruiraient ainsi les bases de la société, laquelle serait alors livrée, d'un côté aux «infertiles» - sodomites, invertis et masturbateurs - agents d'une dévirilisation de l'espèce humaine, et de l'autre aux Juifs, soucieux, d'établir leur domination sur les autres peuples en usant d'une fertilité sans commune mesure avec celle des non-Juifs.
- Le grincheuxSage
Moi, en tant qu'employeur, j'ai une autre explication qui n'est ni biologique ni sociale, mais qui résulte d'un certain nombre de points du droit du travail (et qui bizarrement, nous donne a minima 20% de différence de salaire pour les cadres couverts par les conventions collectives de type Syntech, mais ce n'est pas la seule).elena3 a écrit:Plus sérieusement, le fait que pour le même travail les femmes soient payées entre 20 et 25 % en moins dans ce pays que les hommes n'est nullement explicable par des facteurs biologiques, mais par des circonstances sociales. D'ailleurs, le gvt pourrait donner l'exemple dans la fonction publique pour les infirmières et les enseignantes; c'est idiot comme proposition ?
Ce qui est assez cocasse, c'est de se rappeler que ce sont les syndicats et le gouvernement, poussés par ces mêmes forces progressistes qui râlent aujourd'hui sur les salaires des femmes trop faibles, qui s'insurgent. Avant de pousser des décisions politiques, il faudrait toujours en analyser les conséquences. Là, les femmes ont pris dans la figure et par la bande les "avancées" sociales des années 1960 à 1990 et l'"ABCD de l'égalité" n'y changera rien.
En fait, on fait toujours les mêmes bêtises. Se souvenir avec émotion de l'amendement Delalande...
_________________
Le carnet du Grincheux, Chroniques de misanthropie ordinaire
http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr/
Ma vie, mon œuvre
http://www.systella.fr/
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Oui, ce qui diffère c'est la progression de carrière et le fait que les femmes soient moins représentées dans les fonctions supérieures. Les enseignantes qui ont un salaire plus faible, sont soit PE, soit certifiées, ce n'est pas une question de genre mais de grille salariale. Idem pour les infirmières et infirmiers.Cripure a écrit:Dans la fonction publique, il y a des échelles hommes vs des échelles femmes ?elena3 a écrit:Plus sérieusement, le fait que pour le même travail les femmes soient payées entre 20 et 25 % en moins dans ce pays que les hommes n'est nullement explicable par des facteurs biologiques, mais par des circonstances sociales. D'ailleurs, le gvt pourrait donner l'exemple dans la fonction publique pour les infirmières et les enseignantes; c'est idiot comme proposition ?
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Ingeborg B. a écrit:Oui, ce qui diffère c'est la progression de carrière et le fait que les femmes soient moins représentées dans les fonctions supérieures. Les enseignantes qui ont un salaire plus faible, sont soit PE, soit certifiées, ce n'est pas une question de genre mais de grille salariale. Idem pour les infirmières et infirmiers.Cripure a écrit:Dans la fonction publique, il y a des échelles hommes vs des échelles femmes ?elena3 a écrit:Plus sérieusement, le fait que pour le même travail les femmes soient payées entre 20 et 25 % en moins dans ce pays que les hommes n'est nullement explicable par des facteurs biologiques, mais par des circonstances sociales. D'ailleurs, le gvt pourrait donner l'exemple dans la fonction publique pour les infirmières et les enseignantes; c'est idiot comme proposition ?
Ce que tu pointes (à juste titre!), c'est le problème de l'accès à certains corps de la FP. Mais à l'intérieur de chaque corps, les grilles sont exactement les mêmes, et encore heureux.
- DaphnéDemi-dieu
Cripure a écrit:Dans la fonction publique, il y a des échelles hommes vs des échelles femmes ?elena3 a écrit:Plus sérieusement, le fait que pour le même travail les femmes soient payées entre 20 et 25 % en moins dans ce pays que les hommes n'est nullement explicable par des facteurs biologiques, mais par des circonstances sociales. D'ailleurs, le gvt pourrait donner l'exemple dans la fonction publique pour les infirmières et les enseignantes; c'est idiot comme proposition ?
+1 ??
Je croyais que chez nous c'était acquis :shock:
- User5899Demi-dieu
Non mais ce que vous dites ici ne peut absolument pas se synthétiser par "dans la FP, les salaires sont moins élevés pour les femmes". Soient un homme et une femme certifiés au même échelon et en poste dans le même établissement, leurs sommes TB+IR sont identiques.Ingeborg B. a écrit:Oui, ce qui diffère c'est la progression de carrière et le fait que les femmes soient moins représentées dans les fonctions supérieures. Les enseignantes qui ont un salaire plus faible, sont soit PE, soit certifiées, ce n'est pas une question de genre mais de grille salariale. Idem pour les infirmières et infirmiers.Cripure a écrit:Dans la fonction publique, il y a des échelles hommes vs des échelles femmes ?elena3 a écrit:Plus sérieusement, le fait que pour le même travail les femmes soient payées entre 20 et 25 % en moins dans ce pays que les hommes n'est nullement explicable par des facteurs biologiques, mais par des circonstances sociales. D'ailleurs, le gvt pourrait donner l'exemple dans la fonction publique pour les infirmières et les enseignantes; c'est idiot comme proposition ?
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Je pense que nous disons tous les trois la même chose en fait.Cripure a écrit:Non mais ce que vous dites ici ne peut absolument pas se synthétiser par "dans la FP, les salaires sont moins élevés pour les femmes". Soient un homme et une femme certifiés au même échelon et en poste dans le même établissement, leurs sommes TB+IR sont identiques.Ingeborg B. a écrit:Oui, ce qui diffère c'est la progression de carrière et le fait que les femmes soient moins représentées dans les fonctions supérieures. Les enseignantes qui ont un salaire plus faible, sont soit PE, soit certifiées, ce n'est pas une question de genre mais de grille salariale. Idem pour les infirmières et infirmiers.Cripure a écrit:
Dans la fonction publique, il y a des échelles hommes vs des échelles femmes ?
- Milady de WinterNiveau 5
Et histoire d'apaiser les esprits…
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-abcd-et-b-a-ba-l-egalite-ne-se-decrete-pas-mme-vallaud-belkacem-03-02-2014-1787343_1886.php
"J'ai hésité avant d'apporter ma contribution à la polémique artificielle lancée par Farida Belghoul et relayée par tout ce que la France compte d'ignorants, d'obscurantistes et de polémistes intéressés. Comme le signalait tout récemment Le Point, on n'enseigne dans les écoles ni la masturbation, ni l'homosexualité, ni cette fumeuse théorie du genre inventée il y a quelques années par des extrémistes imbéciles sur quelques campus américains, pour avoir mal lu Simone de Beauvoir. Des universitaires ont pris les devants pour nier ces dérives imaginaires.
Cependant, la rumeur enfle, portée par les médias, qui, comme dans l'affaire Dieudonné, cherchent du sensationnel là où il n'y avait à l'origine que des spéculations sans fondement limitées à leurs proférateurs. Comme disait le regretté Reiser, nous vivons une époque formidable, et la société du spectacle parvient, d'une semaine sur l'autre, à nous faire oublier le chômage qui grimpe et le pouvoir d'achat qui chute avec les fantaisies d'un humoriste, la goujaterie d'un conducteur de Vespa, et aujourd'hui l'angoisse de parents turcs ou maghrébins mal informés.
Il serait pourtant un peu court de rejeter sur le dur désir de délire un phénomène qui prend feu avec cette rapidité. Il y a chaque jour sur la Toile des milliers de rumeurs qui ne "prennent" pas : pourquoi celle-là a-t-elle couru si vite ?
Charabia et moraline
Partons des faits : peu avant les élections présidentielles, en 2011, Najat Vallaud-Belkacem a installé elle-même les bases de la future rumeur, sans être bien prise au sérieux à l'époque - on ignorait encore qu'elle serait la voix du gouvernement et l'arbitre des droits des femmes, qui en général ne lui demandaient rien : "La théorie du genre, qui explique l'identité sexuelle des individus autant par le contexte socioculturel que par la biologie, a pour vertu d'aborder la question des inadmissibles inégalités persistantes entre les hommes et les femmes ou encore de l'homosexualité, et de faire oeuvre de pédagogie sur ces sujets."
En dehors du fait que c'est un charabia inaudible pour quiconque n'est pas sociologue de gauche (pléonasme ?), il s'agissait alors de contrer un quarteron de députés qui pensaient de leur devoir de légiférer sur le contenu des manuels scolaires. Prétention délicate : si chaque élu avait un pouvoir d'intervention sur ce qui s'enseigne en classe en fonction des desiderata de son électorat, chacun supprimant ce qui choque tel ou tel, on en arriverait vite à censurer les axiomes d'Euclide. C'est ainsi que, pour complaire aux élus républicains, une majorité d'enseignants américains n'enseigne pas les théories de Darwin. God bless America.
La future ministre aurait-elle pu être moins maladroite ? À l'aune de ses performances ultérieures, qui n'en douterait ?
Quoi qu'il en soit, ce n'est pas sur sa politique économique que le gouvernement se fait houspiller : c'est sur les questions "sociétales", comme on dit quand on a décidé de ne pas parler français. Sur le mariage gay, la PMA, la prostitution interdite et toute cette épidémie de "moraline", comme disait Nietzsche, qui s'abat sur l'Hexagone hollandiste. La France des bobos parisiano-parisiens impose son idéologie molle, qui produit, par contrecoup, des réactions dures tout aussi peu pensées.
Privilégier l'instruction sur l'éducation
Ce qu'il faut voir, derrière cette polémique stérile mais qui fait des enfants, ce sont les forces actives.
Que quelques enseignants (sur 850 000) aient pu, un jour, avoir une réflexion un peu provocatrice au détour d'un cours, j'en conviens ; que des cohortes d'éducateurs aient emmené leurs classes voir Tomboy, c'est également vrai - mais ça ne témoigne de rien d'autre que de cette idéologie de la "sortie scolaire", nirvana de la pédagogie moderne, que je dénonçais déjà dans La fabrique du crétin . Que le ministère ait cru bon d'inscrire ce film gentillet dans son dispositif "école et cinéma" n'a fait que relancer une polémique dont nous voyons aujourd'hui l'extension. Non : les raisons des rumeurs actuelles sont bien plus profondes. Elles sont, à proprement parler, pédagogiques.
J'ai appris récemment, par un article d'un survivant du défunt Monde de l'éducation, que j'étais partiellement responsable des dérives extrémistes actuelles : prêcher le retour d'un enseignement cohérent, privilégier l'instruction sur l'éducation (qui est, répétons-le, du strict ressort des familles, comme l'avait signalé Condorcet il y a plus de deux siècles), bref, vouloir le retour de la République à l'école, voilà, paraît-il, le terreau sur lequel prospèrent les affirmations les plus folles. Très honoré. Amalgamez, il en restera toujours quelque chose.
Alors, puisque je suis perdu de réputation dans le clan de ceux qui ont tant contribué à faire de l'école ce qu'elle est aujourd'hui, autant expliquer les choses posément.
Éliminer les on-dit familiaux
On n'apprend pas la citoyenneté en la prêchant - pas plus que l'on n'apprend l'égalité des sexes sous la contrainte, ou en l'inscrivant dans les programmes, comme le font les ABCD de l'égalité prêchés par le ministère. On apprend qu'une femme vaut bien un homme, et souvent mieux, en lisant les oeuvres de Marguerite de Navarre ou de Louise Labé, de Mme de Staël ou de Simone de Beauvoir (qui n'a pas eu besoin de cours citoyens sur l'égalité des sexes pour réussir l'agrégation de philosophie à 21 ans) et en sachant ce qu'a réalisé Marie Curie. Plutôt que des ABCD, on ferait mieux de commencer par le b.a.-ba. On manipule déjà moins bien des gens qui savent lire - vraiment lire.
L'égalité ne se décrète pas, elle ne s'enseigne pas in abstracto en dehors des exemples qui la prônent. On sait que l'enseignement de la Shoah, parce qu'il ne s'inscrit pas dans une vraie continuité historique, finit par générer le contraire de ce que l'on croyait pouvoir raisonnablement en attendre. Un génocide rabâché attise les haines plus qu'il ne promeut l'anti-racisme. Sans parler de tous ces génocides plus ou moins ignorés des programmes dont se nourrit le communautarisme moderne, attisé par l'idée toute pédagogiste qu'il faut désormais "respecter" chaque particularisme, et que chaque opinion a la même valeur. Les petits Turcs installés en France ont le droit de savoir ce que leurs arrière-grands-parents ont fait aux Arméniens en 1915-1916. Et leur "parole", émanation directe des "on-dit" familiaux, n'a aucune valeur ! Obtenir le silence, en classe, au lieu de cette rumeur qui sert de bruit de fond à trop de cours, c'est l'obtenir deux fois : dans l'espace-classe et dans les esprits. Si l'instruction a un objet central, c'est l'élimination des clichés, quand bien même c'est en famille qu'ils seraient nés, et la transmission des vrais savoirs.
Le Café pédagogique, cette émanation directe du pédagogisme qui a si bien démantelé l'école de la République, et qui bénéficie de toute l'attention et des crédits généreux du ministre, en conclut que les enseignants discriminent les enfants d'origine étrangère. Alors que l'enseignement que ces idéologues ont mis en place perpétue, de toute évidence, la misère culturelle de tous les enfants arrivés sans bagages. Alors que le "respect" des particularismes et des fanatismes, l'abandon de toute discipline stricte au profit d'une "compréhension" délétère, produit la violence que l'on croyait éradiquer avec de la "compréhension" : c'est si vrai que le lycée de Firminy, dans la Loire, a fini par réagir aux "incivilités" des sauvageons - et que lesdits sauvageons sont carrément devenus sauvages, assurés qu'ils sont de l'impunité.
Le retour du Y'a bon Banania
Ce n'est pas en passant la main dans le dos des barbares qu'on les civilise : c'est en leur enseignant la civilisation, et en pratiquant la tolérance zéro envers ceux qui refusent l'école. Gaston Kelman, en son temps, s'indignait de ces institutrices tout juste issues de l'IUFM voisin, qui reléguaient ses enfants, parce qu'ils étaient métis, dans la case "Africain", "tam-tam" et "palabres". À grands coups de bons sentiments, qui ont remplacé les coups de fouet du Code noir.
Le racisme consiste à voir l'autre a priori comme différent, à l'encourager à s'enfoncer lui-même dans cette différence. À ce titre, le pédagogisme béat qui sévit aujourd'hui dans l'école, c'est le retour hypocrite du "Y'a bon Banania". On en voit les effets tous les jours, et la croyance idiote à la dénaturation des sexes à l'école n'en est qu'une preuve de plus. À force de donner la parole à ceux qui n'ont rien à dire, à force de ménager chaque lobby qui se croit autorisé à proférer des énormités, on finit par entendre des slogans que l'on croyait enterrés, la coalition de tous les fondamentalismes bat le pavé et on ressort les vieilles lunes racistes. Carton plein.
Ce n'est pas en martelant des slogans creux dans les Zep que nous parviendrons à intégrer les enfants perdus de la République française. Et pourtant nous avons besoin d'eux, comme nous avons besoin de tous, et nous enseignons pour eux comme nous enseignons pour tous : c'est en faisant du français, des maths, de l'histoire (de France !) et de la géographie, des sciences et des langues étrangères. Pas en s'auto-flagellant. L'idéologie du repentir alimente les haines. Un élève est un élève, il n'est pas maghrébin ou africain avant d'être élève. Et il n'a pas plus d'excuses que le petit Normand ou le petit Alsacien. D'ailleurs, il peut être africain et alsacien à la fois. Mais, pour un prof compétent, il n'est ni l'un ni l'autre : il est un élève.
Qui sont les vrais réactionnaires ?
Lui trouver des excuses, l'encourager à cultiver ses pseudo-racines, alors même qu'il est né à La Courneuve ou à Marseille 13e, "comprendre" qu'il bafoue le drapeau français, pratiquer la permissivité à grande échelle et le noter différemment sous prétexte de ses origines, voilà le vrai racisme. Et c'est ce que les gourous de l'école moderne prêchent sans discontinuer. La pédagogie vraie est un humanisme, le pédagogisme est un totalitarisme. À force de "compréhension" et de pédagogie molle, nous glissons tout doucement vers le fascisme.
Alors, qui sont les vrais réactionnaires ? Je veux le retour de la République à l'école - pas son délitement dans je ne sais quelle démocratie qui donnerait le droit de dire des bêtises à n'importe quel illuminé. C'est à l'École de dispenser les Lumières - sinon la nuit va se faire très vite."
JP Brighelli
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-abcd-et-b-a-ba-l-egalite-ne-se-decrete-pas-mme-vallaud-belkacem-03-02-2014-1787343_1886.php
"J'ai hésité avant d'apporter ma contribution à la polémique artificielle lancée par Farida Belghoul et relayée par tout ce que la France compte d'ignorants, d'obscurantistes et de polémistes intéressés. Comme le signalait tout récemment Le Point, on n'enseigne dans les écoles ni la masturbation, ni l'homosexualité, ni cette fumeuse théorie du genre inventée il y a quelques années par des extrémistes imbéciles sur quelques campus américains, pour avoir mal lu Simone de Beauvoir. Des universitaires ont pris les devants pour nier ces dérives imaginaires.
Cependant, la rumeur enfle, portée par les médias, qui, comme dans l'affaire Dieudonné, cherchent du sensationnel là où il n'y avait à l'origine que des spéculations sans fondement limitées à leurs proférateurs. Comme disait le regretté Reiser, nous vivons une époque formidable, et la société du spectacle parvient, d'une semaine sur l'autre, à nous faire oublier le chômage qui grimpe et le pouvoir d'achat qui chute avec les fantaisies d'un humoriste, la goujaterie d'un conducteur de Vespa, et aujourd'hui l'angoisse de parents turcs ou maghrébins mal informés.
Il serait pourtant un peu court de rejeter sur le dur désir de délire un phénomène qui prend feu avec cette rapidité. Il y a chaque jour sur la Toile des milliers de rumeurs qui ne "prennent" pas : pourquoi celle-là a-t-elle couru si vite ?
Charabia et moraline
Partons des faits : peu avant les élections présidentielles, en 2011, Najat Vallaud-Belkacem a installé elle-même les bases de la future rumeur, sans être bien prise au sérieux à l'époque - on ignorait encore qu'elle serait la voix du gouvernement et l'arbitre des droits des femmes, qui en général ne lui demandaient rien : "La théorie du genre, qui explique l'identité sexuelle des individus autant par le contexte socioculturel que par la biologie, a pour vertu d'aborder la question des inadmissibles inégalités persistantes entre les hommes et les femmes ou encore de l'homosexualité, et de faire oeuvre de pédagogie sur ces sujets."
En dehors du fait que c'est un charabia inaudible pour quiconque n'est pas sociologue de gauche (pléonasme ?), il s'agissait alors de contrer un quarteron de députés qui pensaient de leur devoir de légiférer sur le contenu des manuels scolaires. Prétention délicate : si chaque élu avait un pouvoir d'intervention sur ce qui s'enseigne en classe en fonction des desiderata de son électorat, chacun supprimant ce qui choque tel ou tel, on en arriverait vite à censurer les axiomes d'Euclide. C'est ainsi que, pour complaire aux élus républicains, une majorité d'enseignants américains n'enseigne pas les théories de Darwin. God bless America.
La future ministre aurait-elle pu être moins maladroite ? À l'aune de ses performances ultérieures, qui n'en douterait ?
Quoi qu'il en soit, ce n'est pas sur sa politique économique que le gouvernement se fait houspiller : c'est sur les questions "sociétales", comme on dit quand on a décidé de ne pas parler français. Sur le mariage gay, la PMA, la prostitution interdite et toute cette épidémie de "moraline", comme disait Nietzsche, qui s'abat sur l'Hexagone hollandiste. La France des bobos parisiano-parisiens impose son idéologie molle, qui produit, par contrecoup, des réactions dures tout aussi peu pensées.
Privilégier l'instruction sur l'éducation
Ce qu'il faut voir, derrière cette polémique stérile mais qui fait des enfants, ce sont les forces actives.
Que quelques enseignants (sur 850 000) aient pu, un jour, avoir une réflexion un peu provocatrice au détour d'un cours, j'en conviens ; que des cohortes d'éducateurs aient emmené leurs classes voir Tomboy, c'est également vrai - mais ça ne témoigne de rien d'autre que de cette idéologie de la "sortie scolaire", nirvana de la pédagogie moderne, que je dénonçais déjà dans La fabrique du crétin . Que le ministère ait cru bon d'inscrire ce film gentillet dans son dispositif "école et cinéma" n'a fait que relancer une polémique dont nous voyons aujourd'hui l'extension. Non : les raisons des rumeurs actuelles sont bien plus profondes. Elles sont, à proprement parler, pédagogiques.
J'ai appris récemment, par un article d'un survivant du défunt Monde de l'éducation, que j'étais partiellement responsable des dérives extrémistes actuelles : prêcher le retour d'un enseignement cohérent, privilégier l'instruction sur l'éducation (qui est, répétons-le, du strict ressort des familles, comme l'avait signalé Condorcet il y a plus de deux siècles), bref, vouloir le retour de la République à l'école, voilà, paraît-il, le terreau sur lequel prospèrent les affirmations les plus folles. Très honoré. Amalgamez, il en restera toujours quelque chose.
Alors, puisque je suis perdu de réputation dans le clan de ceux qui ont tant contribué à faire de l'école ce qu'elle est aujourd'hui, autant expliquer les choses posément.
Éliminer les on-dit familiaux
On n'apprend pas la citoyenneté en la prêchant - pas plus que l'on n'apprend l'égalité des sexes sous la contrainte, ou en l'inscrivant dans les programmes, comme le font les ABCD de l'égalité prêchés par le ministère. On apprend qu'une femme vaut bien un homme, et souvent mieux, en lisant les oeuvres de Marguerite de Navarre ou de Louise Labé, de Mme de Staël ou de Simone de Beauvoir (qui n'a pas eu besoin de cours citoyens sur l'égalité des sexes pour réussir l'agrégation de philosophie à 21 ans) et en sachant ce qu'a réalisé Marie Curie. Plutôt que des ABCD, on ferait mieux de commencer par le b.a.-ba. On manipule déjà moins bien des gens qui savent lire - vraiment lire.
L'égalité ne se décrète pas, elle ne s'enseigne pas in abstracto en dehors des exemples qui la prônent. On sait que l'enseignement de la Shoah, parce qu'il ne s'inscrit pas dans une vraie continuité historique, finit par générer le contraire de ce que l'on croyait pouvoir raisonnablement en attendre. Un génocide rabâché attise les haines plus qu'il ne promeut l'anti-racisme. Sans parler de tous ces génocides plus ou moins ignorés des programmes dont se nourrit le communautarisme moderne, attisé par l'idée toute pédagogiste qu'il faut désormais "respecter" chaque particularisme, et que chaque opinion a la même valeur. Les petits Turcs installés en France ont le droit de savoir ce que leurs arrière-grands-parents ont fait aux Arméniens en 1915-1916. Et leur "parole", émanation directe des "on-dit" familiaux, n'a aucune valeur ! Obtenir le silence, en classe, au lieu de cette rumeur qui sert de bruit de fond à trop de cours, c'est l'obtenir deux fois : dans l'espace-classe et dans les esprits. Si l'instruction a un objet central, c'est l'élimination des clichés, quand bien même c'est en famille qu'ils seraient nés, et la transmission des vrais savoirs.
Le Café pédagogique, cette émanation directe du pédagogisme qui a si bien démantelé l'école de la République, et qui bénéficie de toute l'attention et des crédits généreux du ministre, en conclut que les enseignants discriminent les enfants d'origine étrangère. Alors que l'enseignement que ces idéologues ont mis en place perpétue, de toute évidence, la misère culturelle de tous les enfants arrivés sans bagages. Alors que le "respect" des particularismes et des fanatismes, l'abandon de toute discipline stricte au profit d'une "compréhension" délétère, produit la violence que l'on croyait éradiquer avec de la "compréhension" : c'est si vrai que le lycée de Firminy, dans la Loire, a fini par réagir aux "incivilités" des sauvageons - et que lesdits sauvageons sont carrément devenus sauvages, assurés qu'ils sont de l'impunité.
Le retour du Y'a bon Banania
Ce n'est pas en passant la main dans le dos des barbares qu'on les civilise : c'est en leur enseignant la civilisation, et en pratiquant la tolérance zéro envers ceux qui refusent l'école. Gaston Kelman, en son temps, s'indignait de ces institutrices tout juste issues de l'IUFM voisin, qui reléguaient ses enfants, parce qu'ils étaient métis, dans la case "Africain", "tam-tam" et "palabres". À grands coups de bons sentiments, qui ont remplacé les coups de fouet du Code noir.
Le racisme consiste à voir l'autre a priori comme différent, à l'encourager à s'enfoncer lui-même dans cette différence. À ce titre, le pédagogisme béat qui sévit aujourd'hui dans l'école, c'est le retour hypocrite du "Y'a bon Banania". On en voit les effets tous les jours, et la croyance idiote à la dénaturation des sexes à l'école n'en est qu'une preuve de plus. À force de donner la parole à ceux qui n'ont rien à dire, à force de ménager chaque lobby qui se croit autorisé à proférer des énormités, on finit par entendre des slogans que l'on croyait enterrés, la coalition de tous les fondamentalismes bat le pavé et on ressort les vieilles lunes racistes. Carton plein.
Ce n'est pas en martelant des slogans creux dans les Zep que nous parviendrons à intégrer les enfants perdus de la République française. Et pourtant nous avons besoin d'eux, comme nous avons besoin de tous, et nous enseignons pour eux comme nous enseignons pour tous : c'est en faisant du français, des maths, de l'histoire (de France !) et de la géographie, des sciences et des langues étrangères. Pas en s'auto-flagellant. L'idéologie du repentir alimente les haines. Un élève est un élève, il n'est pas maghrébin ou africain avant d'être élève. Et il n'a pas plus d'excuses que le petit Normand ou le petit Alsacien. D'ailleurs, il peut être africain et alsacien à la fois. Mais, pour un prof compétent, il n'est ni l'un ni l'autre : il est un élève.
Qui sont les vrais réactionnaires ?
Lui trouver des excuses, l'encourager à cultiver ses pseudo-racines, alors même qu'il est né à La Courneuve ou à Marseille 13e, "comprendre" qu'il bafoue le drapeau français, pratiquer la permissivité à grande échelle et le noter différemment sous prétexte de ses origines, voilà le vrai racisme. Et c'est ce que les gourous de l'école moderne prêchent sans discontinuer. La pédagogie vraie est un humanisme, le pédagogisme est un totalitarisme. À force de "compréhension" et de pédagogie molle, nous glissons tout doucement vers le fascisme.
Alors, qui sont les vrais réactionnaires ? Je veux le retour de la République à l'école - pas son délitement dans je ne sais quelle démocratie qui donnerait le droit de dire des bêtises à n'importe quel illuminé. C'est à l'École de dispenser les Lumières - sinon la nuit va se faire très vite."
JP Brighelli
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