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- NLM76Grand Maître
Ce qui est une interprétation "personnelle", c'est comment, pour chaque élision, la réaliser phonétiquement: la voyelle élidée ne "compte" pas; ce n'est pas une raison suffisante pour qu'elle disparaisse vocalement. Soit on l'élide véritablement, soit on réalise une synalèphe (les deux voyelles qui se succèdent prononcées d'un souffle), soit on la prononce quand même, en marquant une pause dans la "battue", auquel cas on accepte une voyelle surnuméraire, un peu comme le -e final d'un vers français à rime féminine, ou d'un hémistiche initial de décasyllabe épique.
J'ai mis le -i- le Laviniaque en exposant (finalement en indice) pour indiquer qu'il devient ici consonne. J'avais oublié de noter l'élision du -e de ille. Merci de la correction.
J'ai mis le -i- le Laviniaque en exposant (finalement en indice) pour indiquer qu'il devient ici consonne. J'avais oublié de noter l'élision du -e de ille. Merci de la correction.
- yranohHabitué du forum
Merci pour toutes ces informations nlm76, je ne connaissais pas toutes ces possibilités. Dans ce cas, il y a d'autres oublis et c'est dérangeant, puisqu'on n'y prêtera plus attention.
Puisque tu utilises les lettres ramistes, pourquoi ne pas noter comme des consonnes les "i" et les "u" qui en sont? Il n'y aurait ainsi vraiment plus de difficultés pour lire correctement (et les indices, en général, seraient inutiles).
Puisque tu utilises les lettres ramistes, pourquoi ne pas noter comme des consonnes les "i" et les "u" qui en sont? Il n'y aurait ainsi vraiment plus de difficultés pour lire correctement (et les indices, en général, seraient inutiles).
- SacapusHabitué du forum
On serait peut-être gêné de devoir écrire systématiquement qv à la place de qu... (Mais c'est une question d'habitude. Dans les éditions de certains pays, si je ne m'abuse, ça se fait couramment. En pologne, il me semble.).Yohanr a écrit:Puisque tu utilises les lettres ramistes, pourquoi ne pas noter comme des consonnes les "i" et les "u" qui en sont?
- NLM76Grand Maître
Merci pour toutes vos remarques, très utiles; je vais réfléchir à tout ça et vous proposer une édition du chant I d'ici quelque temps.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- NLM76Grand Maître
Bon, en travaillant la ponctuation du texte, j'aperçois ceci, toujours dans le chant I, vers 162 sqq. :
Hinc atque hinc vastæ rūpēs ; geminīque minantur
in caelum scopulī, quōrum sub vertice lātē
æquora tūta silent. Tum silvīs scæna coruscīs 164
dēsuper ; horrentīque ātrum nemus imminet umbrā.
Fronte sub adversā, scopulīs pendentibus, antrum ;
intus aquæ dulcēs, vīvōque sedīlia saxō :
nymphārum domus. 168
Il s'agit de la description des lieux où accoste Enée. Or Perret ne comprend pas comme moi, que les deux rochers ("gemini scopuli") sont décrits ensuite ( 1: Tum siluis... umbra ; 2: Fronte sub adversa). Il traduit "tum" par "puis", ce qui place la forêt derrière les deux "scopuli"; et le vers 166 ainsi : "au pied de cette façade, sous des roches suspendues, une grotte".
D'autre part, je comprends plutôt, aux vers 164-165, que "silvis coruscis" et "atrum nemus" désignent une seule et même forêt (Là, un mur de théâtre avec des forêts frémissantes de haut en bas; et le sombre bois les (les eaux) "menace" de son ombre frissonnante),contrairement à l'éminent latiniste (Puis, comme un mur de théâtre, des forêts frémissantes descendent, et un bois noir qui fait peser son ombre mystérieuse).
Qu'en pensez-vous ? Qu'en dit Paul Veyne ?
P.S. Mes excuses à Cripure pour les affreuses élisions en exposant.
Hinc atque hinc vastæ rūpēs ; geminīque minantur
in caelum scopulī, quōrum sub vertice lātē
æquora tūta silent. Tum silvīs scæna coruscīs 164
dēsuper ; horrentīque ātrum nemus imminet umbrā.
Fronte sub adversā, scopulīs pendentibus, antrum ;
intus aquæ dulcēs, vīvōque sedīlia saxō :
nymphārum domus. 168
Il s'agit de la description des lieux où accoste Enée. Or Perret ne comprend pas comme moi, que les deux rochers ("gemini scopuli") sont décrits ensuite ( 1: Tum siluis... umbra ; 2: Fronte sub adversa). Il traduit "tum" par "puis", ce qui place la forêt derrière les deux "scopuli"; et le vers 166 ainsi : "au pied de cette façade, sous des roches suspendues, une grotte".
D'autre part, je comprends plutôt, aux vers 164-165, que "silvis coruscis" et "atrum nemus" désignent une seule et même forêt (Là, un mur de théâtre avec des forêts frémissantes de haut en bas; et le sombre bois les (les eaux) "menace" de son ombre frissonnante),contrairement à l'éminent latiniste (Puis, comme un mur de théâtre, des forêts frémissantes descendent, et un bois noir qui fait peser son ombre mystérieuse).
Qu'en pensez-vous ? Qu'en dit Paul Veyne ?
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- IphigénieProphète
Toujours des travaux érudits, nlm!
Je n'ai pas d'idées précises sur la première question mais pour les vers 164-5 n'est-ce pas tout simplement que le traducteur respecte une sorte d' hendiadyn, si fréquent chez Virgile? auquel cas il est d'accord avec vous.
Je n'ai pas d'idées précises sur la première question mais pour les vers 164-5 n'est-ce pas tout simplement que le traducteur respecte une sorte d' hendiadyn, si fréquent chez Virgile? auquel cas il est d'accord avec vous.
- NLM76Grand Maître
What else ?iphigénie a écrit:Toujours des travaux érudits, nlm!
En effet, c'est probable.iphigénie a écrit:Je n'ai pas d'idées précises sur la première question mais pour les vers 164-5 n'est-ce pas tout simplement que le traducteur respecte une sorte d' hendiadyn, si fréquent chez Virgile? auquel cas il est d'accord avec vous.
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- NLM76Grand Maître
vv. 254-256
Ollī subrīdēns, hominum sator atque deōrum,
voltū quō cælum tempestātēsque serēnat,
ōscula lībāvit nātæ ; dehinc tālia fātur :
"oscula libavit natae"
Les éditions ou traductions que j'ai comprennent "oscula" comme "bouches" et non "baisers" ; pourquoi ne pas comprendre "il versa des baisers à sa fille" ? Auriez-vous des raisons ou des notes d'édition qui invalideraient mon hypothèse ?
Ollī subrīdēns, hominum sator atque deōrum,
voltū quō cælum tempestātēsque serēnat,
ōscula lībāvit nātæ ; dehinc tālia fātur :
"oscula libavit natae"
Les éditions ou traductions que j'ai comprennent "oscula" comme "bouches" et non "baisers" ; pourquoi ne pas comprendre "il versa des baisers à sa fille" ? Auriez-vous des raisons ou des notes d'édition qui invalideraient mon hypothèse ?
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- ParatgeNeoprof expérimenté
Le dictionnaire anglais-latin Lewis va plutôt dans ce sens de donner un baiser :
http://www.perseus.tufts.edu/hopper/text?doc=Perseus%3Atext%3A1999.04.0059%3Aentry%3Dlibo1
http://www.perseus.tufts.edu/hopper/text?doc=Perseus%3Atext%3A1999.04.0059%3Aentry%3Dosculum
« Il baisa les lèvres de sa fille » ?
http://www.perseus.tufts.edu/hopper/text?doc=Perseus%3Atext%3A1999.04.0059%3Aentry%3Dlibo1
http://www.perseus.tufts.edu/hopper/text?doc=Perseus%3Atext%3A1999.04.0059%3Aentry%3Dosculum
« Il baisa les lèvres de sa fille » ?
- NLM76Grand Maître
Oui, d'accord, c'est ce que donne Gaffiot aussi. Mais je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas le sens IB3 de l'article de Lewis et Short.
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- ParatgeNeoprof expérimenté
« Effleurer » comme dans Ovide ?
Signa tubae dederant, cum carcere pronus uterque
emicat et summam celeri pede libat harenam
Signa tubae dederant, cum carcere pronus uterque
emicat et summam celeri pede libat harenam
- LefterisEsprit sacré
nlm76 a écrit:Bon, en travaillant la ponctuation du texte, j'aperçois ceci, toujours dans le chant I, vers 162 sqq. :
Hinc atque hinc vastæ rūpēs ; geminīque minantur
in caelum scopulī, quōrum sub vertice lātē
æquora tūta silent. Tum silvīs scæna coruscīs 164
dēsuper ; horrentīque ātrum nemus imminet umbrā.
Fronte sub adversā, scopulīs pendentibus, antrum ;
intus aquæ dulcēs, vīvōque sedīlia saxō :
nymphārum domus. 168
Il s'agit de la description des lieux où accoste Enée. Or Perret ne comprend pas comme moi, que les deux rochers ("gemini scopuli") sont décrits ensuite ( 1: Tum siluis... umbra ; 2: Fronte sub adversa). Il traduit "tum" par "puis", ce qui place la forêt derrière les deux "scopuli"; et le vers 166 ainsi : "au pied de cette façade, sous des roches suspendues, une grotte".
D'autre part, je comprends plutôt, aux vers 164-165, que "silvis coruscis" et "atrum nemus" désignent une seule et même forêt (Là, un mur de théâtre avec des forêts frémissantes de haut en bas; et le sombre bois les (les eaux) "menace" de son ombre frissonnante),contrairement à l'éminent latiniste (Puis, comme un mur de théâtre, des forêts frémissantes descendent, et un bois noir qui fait peser son ombre mystérieuse).
Qu'en pensez-vous ? Qu'en dit Paul Veyne ?
P.S. Mes excuses à Cripure pour les affreuses élisions en exposant.
Voici la traduction de Veyne :
"A droite et à gauche , des roches gigantesques, deux pics jumeaux menacent le ciel ; et puis à leurs pieds une large étendue d'eau calme fait silence.
Et au-dessus domine un rideau de verdure frémissante , une forêt dont l'ombre fait frissonner. Devant eux, au pied de la falaise, une caverne au plfond rocheux abrite des eaux douces et des sièges de pierre vive, séjour des Nymphes".
Note de l'auteur sur horrenti : ce "mot de religion" (Servius) désigne le frisson de peur devant le sacré et l'inconnu.
P. Veyne considère aussi ces vers comme difficiles , ajoutant qu'ils l'étaient déjà pour Servius.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LefterisEsprit sacré
nlm76 a écrit:vv. 254-256
Ollī subrīdēns, hominum sator atque deōrum,
voltū quō cælum tempestātēsque serēnat,
ōscula lībāvit nātæ ; dehinc tālia fātur :
"oscula libavit natae"
Les éditions ou traductions que j'ai comprennent "oscula" comme "bouches" et non "baisers" ; pourquoi ne pas comprendre "il versa des baisers à sa fille" ? Auriez-vous des raisons ou des notes d'édition qui invalideraient mon hypothèse ?
Traduction Veyne et note
"[il] sourit à sa fille et effleura ses lèvres"
Note :Avec ses lèvres ? de ses doigts, avant de les porter à sa propre bouche ? (Suétone, Auguste, 94,8).
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- NLM76Grand Maître
Autre question: vv. 455-456 (Enée est à Carthage sous sa nuée et il admire le temple de Junon, dont la frise est travaillée par les artisans):
artificumque manūs, inter se operumque labōrem,
mīrātur...
Vous voyez où je place ma virgule. Cependant Gaffiot, Perret, Veyne, les traductions italiennes que j'ai trouvent une interprétation qui me semble très peu convaincante, en rapportant "inter se" à la première partie du vers, et en inventant un participe sous-entendu, signifiant à peu près "rivalisant":
artificumque manus inter se miratur = il admire l'habileté des artistes luttant entre eux (Gaffiot).
Je comprends :
"Il admire les mains des artistes et le labeur des ouvrages entre leurs mains."
Qu'en dites-vous ?
artificumque manūs, inter se operumque labōrem,
mīrātur...
Vous voyez où je place ma virgule. Cependant Gaffiot, Perret, Veyne, les traductions italiennes que j'ai trouvent une interprétation qui me semble très peu convaincante, en rapportant "inter se" à la première partie du vers, et en inventant un participe sous-entendu, signifiant à peu près "rivalisant":
artificumque manus inter se miratur = il admire l'habileté des artistes luttant entre eux (Gaffiot).
Je comprends :
"Il admire les mains des artistes et le labeur des ouvrages entre leurs mains."
Qu'en dites-vous ?
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- KilmenyEmpereur
"Inter se" a une position centrale Voulu par Virgile dans ce vers parfaitement équilibré :
génitifque - accusatif - INTER SE - génitifque - accusatif.
Pour moi, le "inter se" est en facteur commun et marque la bonne entente/organisation/ répartitions des tâches entre les artisans.
D'ailleurs les université de Louvain propose : "l'habileté des artisans, l'harmonie et la difficulté de leur travail".
Je trouve que l'idée d'harmonie pour rendre se inter se placé harmonieusement au centre du vers est excellente.
La virgule casse cette position centrale.
génitifque - accusatif - INTER SE - génitifque - accusatif.
Pour moi, le "inter se" est en facteur commun et marque la bonne entente/organisation/ répartitions des tâches entre les artisans.
D'ailleurs les université de Louvain propose : "l'habileté des artisans, l'harmonie et la difficulté de leur travail".
Je trouve que l'idée d'harmonie pour rendre se inter se placé harmonieusement au centre du vers est excellente.
La virgule casse cette position centrale.
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- ParatgeNeoprof expérimenté
Trouvé la traduction 1880 sur :
http://gerardgreco.free.fr/IMG/pdf/EnA_c_ide-livre-I-v0.5-juxta.pdf
Le mot à mot et la version plus élégante :
Il admire quelle fortune est à cette ville, et les mains des ouvriers de concert entre eux, et le travail (l'avancement) des ouvrages
il admire la miraculeuse fortune de cette ville naissante, ce concours de tant de mains industrieuses qui l'embellissent
http://gerardgreco.free.fr/IMG/pdf/EnA_c_ide-livre-I-v0.5-juxta.pdf
Le mot à mot et la version plus élégante :
Il admire quelle fortune est à cette ville, et les mains des ouvriers de concert entre eux, et le travail (l'avancement) des ouvrages
il admire la miraculeuse fortune de cette ville naissante, ce concours de tant de mains industrieuses qui l'embellissent
- NLM76Grand Maître
Je veux bien l'harmonie, mais bon, "inter se" complément du nom "manus", j'ai vraiment du mal.
En revanche, "inter manus" est un syntagme largement attesté, et en particulier à propos d'un travail. (comme en français, "entre les mains" "qui leur a été confié").
La question n'est donc pas tant celle de la virgule, mais du nom que supplée le pronom "se" : artifex ou manus ?
En revanche, "inter manus" est un syntagme largement attesté, et en particulier à propos d'un travail. (comme en français, "entre les mains" "qui leur a été confié").
La question n'est donc pas tant celle de la virgule, mais du nom que supplée le pronom "se" : artifex ou manus ?
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- NLM76Grand Maître
Toujours pareil. Je ne vois pas d'où sort ce "de concert". "inter se" = "harmonieusement" me paraît être un fantasme.Paratge a écrit:Trouvé la traduction 1880 sur :
http://gerardgreco.free.fr/IMG/pdf/EnA_c_ide-livre-I-v0.5-juxta.pdf
Le mot à mot et la version plus élégante :
Il admire quelle fortune est à cette ville, et les mains des ouvriers de concert entre eux, et le travail (l'avancement) des ouvrages
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- SacapusHabitué du forum
bonjour.
«Inter se» est un exemple cité dans les grammaires, comme un cas particulier où «se» ne se rapporte pas au sujet. on y lit que «inter se» signifie «entre soi». (Les grammaires latines ont été écrites il y a un certain temps, maintenant, et on dirait «entre eux» aujourd’hui».)
Dès lors, je pense qu’il n’y a pas vraiment de problème.
«Il admire les mains (l’habileté) des ouvriers entre eux, et le travail (la minutie) des ouvrages.»
Enfin, je crois.
«Inter se» est un exemple cité dans les grammaires, comme un cas particulier où «se» ne se rapporte pas au sujet. on y lit que «inter se» signifie «entre soi». (Les grammaires latines ont été écrites il y a un certain temps, maintenant, et on dirait «entre eux» aujourd’hui».)
Dès lors, je pense qu’il n’y a pas vraiment de problème.
«Il admire les mains (l’habileté) des ouvriers entre eux, et le travail (la minutie) des ouvrages.»
Enfin, je crois.
- LefterisEsprit sacré
Il faut voir une construction particulièrement elliptique, l'idée étant que les chefs d'oeuvres sont produits par ce travail d'équipe (eh oui, déjà..) , par l'échange mutuel de leur savoir-faire. Evidemment, vu la difficulté à le rendre, les traductions sont des sortes de gloses, des ajouts...nlm76 a écrit:Toujours pareil. Je ne vois pas d'où sort ce "de concert". "inter se" = "harmonieusement" me paraît être un fantasme.Paratge a écrit:Trouvé la traduction 1880 sur :
http://gerardgreco.free.fr/IMG/pdf/EnA_c_ide-livre-I-v0.5-juxta.pdf
Le mot à mot et la version plus élégante :
Il admire quelle fortune est à cette ville, et les mains des ouvriers de concert entre eux, et le travail (l'avancement) des ouvrages
il admire la miraculeuse fortune de cette ville naissante, ce concours de tant de mains industrieuses qui l'embellissent
"L'habileté mutuelle" , pour rendre la concision du texte ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- IphigénieProphète
edit: j'avais envisagé de prendre manus au sens de "troupe" et non de main mais en allant voir le contexte ça ne colle pas (j'avais l'idée qu'il observait les travaux de Carthage non encore finie mais non, il s'agit d'un temple dont il observe les décors achevés, donc les ouvriers ne doivent plus être sur place..)
et donc faites comme si je n'avais rien dit: je n'ai fait que passer.... :lol: :lol:
et sinon on ne peut pas faire dépendre inter se de miratur: il admire "en lui-même"? tout simplement?
et donc faites comme si je n'avais rien dit: je n'ai fait que passer.... :lol: :lol:
et sinon on ne peut pas faire dépendre inter se de miratur: il admire "en lui-même"? tout simplement?
- LefterisEsprit sacré
Oui manus comme troupe, ou par métonymie pour désigner le résultat du travail , comme dans notre expression "on reconnaît la main ...". Du reste, je glose, tu gloses, nous glosons. Difficile de faire autrement face à la densité du latin.iphigénie a écrit:C'est p e parce qu'ils donnent à manus le sens de "troupe" et non de "mains" (comme on dit en français:"une poignée de")? (il admire la troupe des ouvriers et la peine( qu'ils se donnent) entre eux pour réaliser leur oeuvre?
edit le problème de la place de la virgule à cause de operumque: donc effectivement:
je dirais :
il admire la troupe des ouvriers entre eux (= les ouvriers qui travaillent ensemble et sans doute en rivalisant d'habileté!) et les efforts de leur travail
Bref je ne prendrais pas malgré Gaffiot, le sens de main parce que sinon inter se me paraît peu compréhensible.
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Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- IphigénieProphète
bon ben j'ai édité pour rien :lol: :lol: Internet garde toutes les traces de nos méditations errantes!
Mais j'ai rajouté une hypothèse
(inter se miratur: il admire en lui-même, tout à part soi, dans son for intérieur .... )
Mais j'ai rajouté une hypothèse
(inter se miratur: il admire en lui-même, tout à part soi, dans son for intérieur .... )
- LefterisEsprit sacré
J'y ai pensé vu le contexte ( il reste discret, caché dans une nuée...) , mais je ne sais pourquoi, ça me fait tiqueriphigénie a écrit:bon ben j'ai édité pour rien :lol: :lol: Internet garde toutes les traces de nos méditations errantes!
Mais j'ai rajouté une hypothèse
(inter se miratur: il admire en lui-même, tout à part soi, dans son for intérieur .... )
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- IphigénieProphète
C'est trop simple? :lol:
perso je suis assez convaincue (lol) d'autant qu'il y a la coupe après manus (penthémimère) qui sépare de manus et le -que d'operum empêche d'intégrer inter se dans ce groupe aussi.
artificumque manus//inter se// operumque laborem
miratur.
perso je suis assez convaincue (lol) d'autant qu'il y a la coupe après manus (penthémimère) qui sépare de manus et le -que d'operum empêche d'intégrer inter se dans ce groupe aussi.
artificumque manus//inter se// operumque laborem
miratur.
- NLM76Grand Maître
Merci pour ces réflexions. A méditer encore...
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