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- Roumégueur IerÉrudit
C'est vrai qu'un président de région socialiste qui se lâche complet et semble savourer d'avance nous avoir sous sa coupe, c'est juste du flan, et on a tort de débattre sur le sujet.
Sa sortie est proprement scandaleuse, et même si c'est un délire, il convient juste de bien faire comprendre que ce schéma, ce sera niet.
Maintenant, si on regarde bien, le pouvoir qui a été enlevé aux conseils d'école dans la mise en place des emplois du temps liés à la réforme des rythmes scolaires, c'est quand même une gestion territoriale du machin, qu'on le veuille ou non.
A force de n'avoir plus notre mot à dire sur rien (l'orientation, l'évaluation, les horaires...) finalement on ne servira plus à grand chose.
Sa sortie est proprement scandaleuse, et même si c'est un délire, il convient juste de bien faire comprendre que ce schéma, ce sera niet.
Maintenant, si on regarde bien, le pouvoir qui a été enlevé aux conseils d'école dans la mise en place des emplois du temps liés à la réforme des rythmes scolaires, c'est quand même une gestion territoriale du machin, qu'on le veuille ou non.
A force de n'avoir plus notre mot à dire sur rien (l'orientation, l'évaluation, les horaires...) finalement on ne servira plus à grand chose.
- GrypheMédiateur
Merci.pitchounette a écrit:il me semble que dans la partie lycée pro il y avait un néo qui avait ouvert un message à ce sujet..je vais de ce pas le déterrer et faire remonter.
Il y avait une lettre ouverte de la part de professeurs de la région Centre, mais je ne me souviens plus si c'était à propos de ce bac ou d'une question plus générale.
- pitchounetteExpert
j'ai retrouvé le message https://www.neoprofs.org/t68627-bilan-de-la-reforme-du-lycee-professionnel#2354632Gryphe a écrit:Merci.pitchounette a écrit:il me semble que dans la partie lycée pro il y avait un néo qui avait ouvert un message à ce sujet..je vais de ce pas le déterrer et faire remonter.
Il y avait une lettre ouverte de la part de professeurs de la région Centre, mais je ne me souviens plus si c'était à propos de ce bac ou d'une question plus générale.
- nova32Niveau 9
Roumégueur Ier a écrit:C'est vrai qu'un président de région socialiste qui se lâche complet et semble savourer d'avance nous avoir sous sa coupe, c'est juste du flan, et on a tort de débattre sur le sujet.
Sa sortie est proprement scandaleuse, et même si c'est un délire, il convient juste de bien faire comprendre que ce schéma, ce sera niet.
Maintenant, si on regarde bien, le pouvoir qui a été enlevé aux conseils d'école dans la mise en place des emplois du temps liés à la réforme des rythmes scolaires, c'est quand même une gestion territoriale du machin, qu'on le veuille ou non.
A force de n'avoir plus notre mot à dire sur rien (l'orientation, l'évaluation, les horaires...) finalement on ne servira plus à grand chose.
A mon avis, il sait ce qu'il dit...
- pitchounetteExpert
Mais si voyons tu te rends compte on a ce plaisir d'offrir sur un plateau d'argent un magnifique bac qui va ouvrir un très très bel avenir à nos jeunes....Roumégueur Ier a écrit: finalement on ne servira plus à grand chose.
Oui pardon je
faut que j'en fasse
- CathEnchanteur
nova32 a écrit:Roumégueur Ier a écrit:C'est vrai qu'un président de région socialiste qui se lâche complet et semble savourer d'avance nous avoir sous sa coupe, c'est juste du flan, et on a tort de débattre sur le sujet.
Sa sortie est proprement scandaleuse, et même si c'est un délire, il convient juste de bien faire comprendre que ce schéma, ce sera niet.
Maintenant, si on regarde bien, le pouvoir qui a été enlevé aux conseils d'école dans la mise en place des emplois du temps liés à la réforme des rythmes scolaires, c'est quand même une gestion territoriale du machin, qu'on le veuille ou non.
A force de n'avoir plus notre mot à dire sur rien (l'orientation, l'évaluation, les horaires...) finalement on ne servira plus à grand chose.
A mon avis, il sait ce qu'il dit...
Évidemment. Il ne lâche pas ça par hasard ni par erreur.
- CelebornEsprit sacré
Cath a écrit:nova32 a écrit:Roumégueur Ier a écrit:C'est vrai qu'un président de région socialiste qui se lâche complet et semble savourer d'avance nous avoir sous sa coupe, c'est juste du flan, et on a tort de débattre sur le sujet.
Sa sortie est proprement scandaleuse, et même si c'est un délire, il convient juste de bien faire comprendre que ce schéma, ce sera niet.
Maintenant, si on regarde bien, le pouvoir qui a été enlevé aux conseils d'école dans la mise en place des emplois du temps liés à la réforme des rythmes scolaires, c'est quand même une gestion territoriale du machin, qu'on le veuille ou non.
A force de n'avoir plus notre mot à dire sur rien (l'orientation, l'évaluation, les horaires...) finalement on ne servira plus à grand chose.
A mon avis, il sait ce qu'il dit...
Évidemment. Il ne lâche pas ça par hasard ni par erreur.
En revanche, par provoc', c'est tout à fait de l'ordre du possible…
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- BoubouleDoyen
Luigi_B a écrit:Curieux ce "professeur" qui écrit spontanément à l'iFrap, veut garder l'anonymat, ne donne aucun témoignage" concret, confond le temps de service et le temps de travail des enseignants, le grand choix et le choix (appelé "petit choix"), qui pense que les agrégés ont une "décharge" horaire, qui ignore visiblement comment se passe une inspection, qui propose la création de la hors-classe...
A la lecture, je me suis dit aussi: "tiens, curieux".
Exemple type du message lancé... pour qu'il soit repris par ceux qu'il servira.
- JacqGuide spirituel
John a écrit:J'ai mis le titre sous la forme d'une question, car le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'y a pas de certitude.
Oui, John, le problème c'est l'incertitude justement. Et peut être que nous sommes d'affreux paranoïaques, mais en tout cas l'incertitude est là, et elle est très présente chez nous. Nous entendons les discours des uns, des autres, des politiques, et même de certains syndicats, et cela ne rassure pas.
- JacqGuide spirituel
Gryphe a écrit:Moi non plus je ne vois pas le rapport, d'autant que de nombreux élèves sont demandeurs d'entrer en apprentissage.macassa a écrit:Un signe qui ne trompe pas c'est le nombre impressionnant d'ouverture de formation par apprentissage en CAP/ bac pro et BTS pour la rentrée 2014 ...si ce n'est pas la suite logique de la décentralisation !!!
Le seul souci que je vois à cela c'est que souvent, si j'ai bien compris, les centres d'apprentissages sont "privés" alors que l'EN pourrait tout aussi bien les former dans le public (même par apprentissage).
Mais je ne vois pas le rapport avec la décentralisation, c’est encore une autre question (si j'ai bien compris).
Mais c'est tout simple Gryphe.
Un prof privé cela ne coûte pas la même chose à l'Etat, et même à la Région.
L'apprentissage c'est en moyenne une semaine sur deux en formation, tu annualises le temps de travail, tu ne vois pas où faire des économies sur le dos des élèves ?
Nous discutons dans un autre post du niveau des élèves... tu crois que c'est en entreprise qu'ils vont apprendre à parler et écrire français ? Nous avons déjà diminué d'une année complète la formation des élèves de LP, il faudrait encore la diminuer de moitié en les envoyant en apprentissage ? Nous, en LP, nous avons toutes les peines du monde, tu crois qu'avec des semaines de formation en moins ce sera meilleur ?
Et là on sort la belle formule : "ils veulent aller en apprentissage". Non, les élèves ne veulent pas aller en apprentissage, simplement ils sont tellement largués au collège qu'ils veulent aller partout et surtout ailleurs. S'ils étaient en réussite ils demanderaient à aller en apprentissage ? Mon but est d'élever les élèves (c'est con comme formule, mais c'est logique) de les mener jusqu'à la fin de 3e (peut être avec des formules adaptées en collège) et de mener chacun vers une formation adaptée ensuite.
La bonne affaire.... les prof d'apprentissage, ben vous supprimez un poste sur deux en enseignement professionnel ! Ben oui, nous avons déjà été les principales victimes des suppressions de postes sous Chatel. Je n'ai pas entendu certains syndicats pleurer là dessus ou demander un retour des postes au LP... Ben non. Surtout pas. Pire même, certains plaident pour la généralisation de l'apprentissage, à 14 ans, histoire de se débarrasser des élèves qui posent problèmes au collège. Trop belle affaire. En plus on supprime les postes en LP pendant ce temps, et on peut espérer les récupérer ailleurs, et on se dégage les élèves qui posent problème. Trop beau !
Pardonnez, mais on pourra peut être payer les prof de prépa avec cette économie sur les classes populaires et laborieuses !
- JEMSGrand Maître
+100000 avec Jacq.
Les économies réalisées par l'accroissement de l'apprentissage sont énormes.
Les enseignants en CFA sont missionnés à tout va, annualisés sur des bases horaires très très variables.
De plus, les volumes d'enseignement sont au minima sur trois ans :
1850 heures en apprentissage contre environ 2800 heures en LP... soit 1000 heures de décalage.
Les économies réalisées par l'accroissement de l'apprentissage sont énormes.
Les enseignants en CFA sont missionnés à tout va, annualisés sur des bases horaires très très variables.
De plus, les volumes d'enseignement sont au minima sur trois ans :
1850 heures en apprentissage contre environ 2800 heures en LP... soit 1000 heures de décalage.
- Roumégueur IerÉrudit
Celeborn a écrit:Cath a écrit:nova32 a écrit:
A mon avis, il sait ce qu'il dit...
Évidemment. Il ne lâche pas ça par hasard ni par erreur.
En revanche, par provoc', c'est tout à fait de l'ordre du possible…
C'est vrai que provoquer une profession à fleur de peau c'est d'une finesse! Je n'aurais pas été étonné de prendre ce genre de réflexion d'un type bien de droite, mais là, faut avouer que ces socialistes aiment se préparer des déculottées sévères...
- GrypheMédiateur
Il suffisait de m'expliquer ! Ça y est, j'ai compris ! Hélas.Jacq a écrit:Mais c'est tout simple Gryphe.Gryphe a écrit:Mais je ne vois pas le rapport avec la décentralisation
Un prof privé cela ne coûte pas la même chose à l'Etat, et même à la Région.
L'apprentissage c'est en moyenne une semaine sur deux en formation, tu annualises le temps de travail, tu ne vois pas où faire des économies sur le dos des élèves ?
Nous discutons dans un autre post du niveau des élèves... tu crois que c'est en entreprise qu'ils vont apprendre à parler et écrire français ? Nous avons déjà diminué d'une année complète la formation des élèves de LP, il faudrait encore la diminuer de moitié en les envoyant en apprentissage ?
Et là on sort la belle formule : "ils veulent aller en apprentissage". Non, les élèves ne veulent pas aller en apprentissage, simplements ils sont tellement largés au collège qu'ils veulent aller partout et surtout ailleurs. S'ils étaient en réussite ils demanderaient à aller en apprentissage ? Mon but est d'élever les élèves (c'est con comme formule, mais c'est logique) de les mener jusqu'à la fin de 3e (peut être avec des formules adaptées en collège) et de mener chacun vers une formation adaptée ensuite.
C'est important tout cet éclairage que vous donnez sur la voie pro. Il faut reconnaître que c'est une voie qui est moins bien connue et vos avis "de première main" sont précieux.
Crois-moi qu'on travaille à fond à ce qu'ils ne soient pas largués au collège...
Bon après, je ne te rejoins pas sur tous les arguments, mais c'est pas grave, on peut continuer à échanger.
- JacqGuide spirituel
JEMS a écrit:+100000 avec Jacq.
Les économies réalisées par l'accroissement de l'apprentissage sont énormes.
Les enseignants en CFA sont missionnés à tout va, annualisés sur des bases horaires très très variables.
De plus, les volumes d'enseignement sont au minima sur trois ans :
1850 heures en apprentissage contre environ 2800 heures en LP... soit 1000 heures de décalage.
Et puis on les change de matière comme on veut, on les exploite bien certaines fois.
Un prof d'Arts Appliqués qui n'avait pas assez d'heures on lui a demandé de faire du secrétariat (pas la matière, non non, le secrétariat de l'établissement).
Dans le même centre de formation, un ami prof de Lettres-Histoire on lui demandait de faire aussi prof de vente sous prétexte qu'il avait vendu des encyclopédies pendant deux ans.
Donc beaucoup plus de souplesse. On peut embaucher un prof de secrétariat pour quelques années, puis lorsque l'on juge qu'il faudrait faire une autre formation, on le renvoie au "monde du travail" pour embaucher un prof d'une autre discipline. Avec des "vrais" prof, avec statut, c'est un peu plus difficile. Et nous entendons les discours sur les prof qui devraient être plus proches du monde de l'entreprise, en venir, y retourner, revenir. Nous l'avons entendu ou lu dernièrement dans je ne sais plus quel rapport.
On peut ouvrir facilement une section, puis la fermer si on juge qu'une autre formation serait plus pertinente avec le marché de l'emploi à un moment donné.
Donc une "souplesse" qui peut plaire à beaucoup dans les régions.
Maintenant tout cela c'est effectivement jouer à se faire peur, se méfier peut-être un peu trop. Mais ma confiance est assez réduite.
- Roumégueur IerÉrudit
Une pièce de plus au puzzle : la décentralisation, à fond...
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/01/20012014Article635257939060279769.aspx
"La décentralisation : quelle réorganisation pour l'Ecole ?
Comment penser la décentralisation ? Quelles structures imaginer pour tirer parti des nouveaux équilibres qui se dessinent entre Etat et collectivités territoriales ? Alors que le président de la République annonce un rééquilibrage entre régions , départements , métropoles et Etat et que la réforme des rythmes scolaires met en évidence l'évolution de la décentralisation et la crise que cela suscite dans le système éducatif, l'Association française des Acteurs de l'Education consacre le numéro 140 de" sa revue Administration & Education, à "la décentralisation". En 160 pages, elle arrive à donner la parole à une vingtaine d'acteurs et de chercheurs de premier plan. Des éclairages de premier ordre sur une question devenue centrale pour l'Ecole.
Croiser les regards
Puisque c'est tout le centre de gravité de l'Ecole qui se déplace vers les collectivités territoriales, les académies et les établissements scolaires, les deux coordonnateurs de la revue, Alain Bouvier et Bernard Toulemonde, interrogent des personnalités variées mais toutes installées dans la gestion réelle du système éducatif. Impossible de les citer tous. Mais on trouve dans ce numéro le regard de Jean-Charles Ringard François Bonneau sur les politiques éducatives régionales. Celui de Jean-Pierre Finance ou Jean-Jacques Queyranne sur le rôle des régions dans le renforcement de l'autonomie des universités. Jean-Paul Denanot et l'inspecteur général Jean-Marc Huart évoquent la décentralisation de l'enseignement professionnel. Chantal Lebastard, proviseure honoraire, parle de la décentralisation vue du lycée et Eric Alexandre la décentralisation en collège.
Une longue marche
Pour tous ces auteurs la question de la décentralisation ne se pose plus. Elle est déjà vécue au quotidien et les auteurs en montrent les puissants ressorts pour un système éducatif qui ne manque pas de difficultés. La question c'est plutôt la gouvernance de la décentralisation. Comment amener les différents acteurs à coopérer dans un pays qui a une aussi longue tradition de centralisation étatique ?
"La décentralisation est une longue marche", écrit Bernard Toulemonde. Mais c'est un peu une marche qui se fait dans le brouillard. L'Etat et les collectivités entrechoquent leurs autorités. Leurs compétences se croisent et se recroisent au point de faire filet. Pour Alain Bouvier, "les outils de gouvernance font défaut" alors que le dialogue n'est pas réellement dans les cultures. Pour Philippe Tournier, l'Etat ne joue pas le jeu de la décentralisation. Il jette ce qui l'encombre mais veut toujours garder les rênes comme s'ils lui revenaient naturellement... Au final, Alain Bouvier essaie 5 scénarios d'évolution du système qui lui permettent d'avancer des propositions pour gérer au mieux une autre refondation de l'Ecole, moins affichée mais au moins aussi profonde.
La décentralisation, Administration & Education n°140, 2013.
Alain Bouvier : Comment organiser la construction en commun du système éducatif ?
Co-coordonnateur avec B. Toulemonde de ce numéro, Alain Bouvier, ancien recteur, partage sa version de la décentralisation. Si " L'Etat ne peut plus tout décider tout seul", il reste à imaginer les outils de la nouvelle décentralisation.
La décentralisation peut-elle répondre aux difficultés du système éducatif ?
Il faut d'abord rappeler ce qu'on attendait d'elle. Quand on a décentralisé, il y a 30 ans, on l'a fait pour que les élèves aident de meilleures conditions matérielles. Le bilan que l'on peut faire c'est que partout tout le monde se réjouit de la qualité des écoles, collèges et lycées construits par les collectivités territoriales. On ne peut pas comparer els derniers collèges, par exemple, avec les collèges Pailleron construits par l'Etat. Les lycées sont bien entretenus. Leurs bâtiments sont de qualité. Faut-il aller plus loin et permettre aux acteurs locaux de s'emparer de façon plus marquée des problèmes des élèves ? C'est reconnaître qu'il est temps d'avoir une approche territoriale des questions d'éducation. Ce dont on a besoin aujourd'hui c'est des réponses sur le terrain. Or ce n'est pas par un texte normatif parisien que l'on pourra apporter la meilleure solution aux problèmes locaux.
Mais on voit, avec l'exemple des rythmes, que le recours au collectivités territoriales peut aussi poser problème. Quelle lecture faites-vous de cette question ?
Le problème vient du fait que l'Etat n'a pas l'habitude de discuter avec les élus locaux. L'Etat a un fonctionnement injonctif alors qu'il devrait regarder les ressources locales. Il doit apprendre le dialogue.
Faire appel aux collectivités locales n'est ce pas augmenter les inégalités ?
Il n'y a pas de rapport entre les performances des systèmes éducatifs et leur degré de décentralisation. On peut améliorer el système éducatif sans faire appel à la décentralisation. Sauf que depuis 60 ans on n'a pas été capable de le faire. On peut espérer que sur le terrain il y ait des acteurs qui aient très envie de faire réussir l'école.
La décentralisation améliore la gouvernance de l'Ecole ?
Sur le terrain la règle c'est "qui paye décide". Or l'Etat ne règle plus que 54% de la dépense d'éducation. Si on veut être efficace il faut permettre à tous ceux qui contribuent à la dépense d'éducation de décider ensemble. L'Etat ne peut plus tout décider tout seul. Il doit travailler avec ses partenaires. Avec les nouvelles règles que veut mettre en place F Hollande on peut penser que le déplacement de responsabilités vers les collectivités locales aura des conséquences sur l'Ecole.
Qu'est ce qui doit rester à l'Etat ?
L'essentiel. C'est à dire fixer le cap , dire quel élève on veut former. Quel type de citoyen ? Définir le niveau de compétence que l'on veut atteindre. Le "comment" peut par contre être inventé sur le terrain.
L'AFAE regroupe principalement des cadres du système éducatif, c'est à dire des serviteurs de l'Etat. Il n'y a pas une contradiction avec cette défense de la décentralisation ?
Il s'agit de construire ensemble, Etat et collectivités réunies. Et je trouve cela assez stimulant. Quand on est responsable, c'est cela que l'on vit quotidiennement sur le terrain. On travaille avec un conseil général ou régional, avec d'autres services de l'Etat. Mais ce travail de co construction demanderait davantage d'organisation. Je suis favorable à un établissement public régional d'enseignement où les différents acteurs décideraient sur les ouvertures de filières ou la création d'établissements.
Propos recueillis par François Jarraud"
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/01/20012014Article635257939060279769.aspx
"La décentralisation : quelle réorganisation pour l'Ecole ?
Comment penser la décentralisation ? Quelles structures imaginer pour tirer parti des nouveaux équilibres qui se dessinent entre Etat et collectivités territoriales ? Alors que le président de la République annonce un rééquilibrage entre régions , départements , métropoles et Etat et que la réforme des rythmes scolaires met en évidence l'évolution de la décentralisation et la crise que cela suscite dans le système éducatif, l'Association française des Acteurs de l'Education consacre le numéro 140 de" sa revue Administration & Education, à "la décentralisation". En 160 pages, elle arrive à donner la parole à une vingtaine d'acteurs et de chercheurs de premier plan. Des éclairages de premier ordre sur une question devenue centrale pour l'Ecole.
Croiser les regards
Puisque c'est tout le centre de gravité de l'Ecole qui se déplace vers les collectivités territoriales, les académies et les établissements scolaires, les deux coordonnateurs de la revue, Alain Bouvier et Bernard Toulemonde, interrogent des personnalités variées mais toutes installées dans la gestion réelle du système éducatif. Impossible de les citer tous. Mais on trouve dans ce numéro le regard de Jean-Charles Ringard François Bonneau sur les politiques éducatives régionales. Celui de Jean-Pierre Finance ou Jean-Jacques Queyranne sur le rôle des régions dans le renforcement de l'autonomie des universités. Jean-Paul Denanot et l'inspecteur général Jean-Marc Huart évoquent la décentralisation de l'enseignement professionnel. Chantal Lebastard, proviseure honoraire, parle de la décentralisation vue du lycée et Eric Alexandre la décentralisation en collège.
Une longue marche
Pour tous ces auteurs la question de la décentralisation ne se pose plus. Elle est déjà vécue au quotidien et les auteurs en montrent les puissants ressorts pour un système éducatif qui ne manque pas de difficultés. La question c'est plutôt la gouvernance de la décentralisation. Comment amener les différents acteurs à coopérer dans un pays qui a une aussi longue tradition de centralisation étatique ?
"La décentralisation est une longue marche", écrit Bernard Toulemonde. Mais c'est un peu une marche qui se fait dans le brouillard. L'Etat et les collectivités entrechoquent leurs autorités. Leurs compétences se croisent et se recroisent au point de faire filet. Pour Alain Bouvier, "les outils de gouvernance font défaut" alors que le dialogue n'est pas réellement dans les cultures. Pour Philippe Tournier, l'Etat ne joue pas le jeu de la décentralisation. Il jette ce qui l'encombre mais veut toujours garder les rênes comme s'ils lui revenaient naturellement... Au final, Alain Bouvier essaie 5 scénarios d'évolution du système qui lui permettent d'avancer des propositions pour gérer au mieux une autre refondation de l'Ecole, moins affichée mais au moins aussi profonde.
La décentralisation, Administration & Education n°140, 2013.
Alain Bouvier : Comment organiser la construction en commun du système éducatif ?
Co-coordonnateur avec B. Toulemonde de ce numéro, Alain Bouvier, ancien recteur, partage sa version de la décentralisation. Si " L'Etat ne peut plus tout décider tout seul", il reste à imaginer les outils de la nouvelle décentralisation.
La décentralisation peut-elle répondre aux difficultés du système éducatif ?
Il faut d'abord rappeler ce qu'on attendait d'elle. Quand on a décentralisé, il y a 30 ans, on l'a fait pour que les élèves aident de meilleures conditions matérielles. Le bilan que l'on peut faire c'est que partout tout le monde se réjouit de la qualité des écoles, collèges et lycées construits par les collectivités territoriales. On ne peut pas comparer els derniers collèges, par exemple, avec les collèges Pailleron construits par l'Etat. Les lycées sont bien entretenus. Leurs bâtiments sont de qualité. Faut-il aller plus loin et permettre aux acteurs locaux de s'emparer de façon plus marquée des problèmes des élèves ? C'est reconnaître qu'il est temps d'avoir une approche territoriale des questions d'éducation. Ce dont on a besoin aujourd'hui c'est des réponses sur le terrain. Or ce n'est pas par un texte normatif parisien que l'on pourra apporter la meilleure solution aux problèmes locaux.
Mais on voit, avec l'exemple des rythmes, que le recours au collectivités territoriales peut aussi poser problème. Quelle lecture faites-vous de cette question ?
Le problème vient du fait que l'Etat n'a pas l'habitude de discuter avec les élus locaux. L'Etat a un fonctionnement injonctif alors qu'il devrait regarder les ressources locales. Il doit apprendre le dialogue.
Faire appel aux collectivités locales n'est ce pas augmenter les inégalités ?
Il n'y a pas de rapport entre les performances des systèmes éducatifs et leur degré de décentralisation. On peut améliorer el système éducatif sans faire appel à la décentralisation. Sauf que depuis 60 ans on n'a pas été capable de le faire. On peut espérer que sur le terrain il y ait des acteurs qui aient très envie de faire réussir l'école.
La décentralisation améliore la gouvernance de l'Ecole ?
Sur le terrain la règle c'est "qui paye décide". Or l'Etat ne règle plus que 54% de la dépense d'éducation. Si on veut être efficace il faut permettre à tous ceux qui contribuent à la dépense d'éducation de décider ensemble. L'Etat ne peut plus tout décider tout seul. Il doit travailler avec ses partenaires. Avec les nouvelles règles que veut mettre en place F Hollande on peut penser que le déplacement de responsabilités vers les collectivités locales aura des conséquences sur l'Ecole.
Qu'est ce qui doit rester à l'Etat ?
L'essentiel. C'est à dire fixer le cap , dire quel élève on veut former. Quel type de citoyen ? Définir le niveau de compétence que l'on veut atteindre. Le "comment" peut par contre être inventé sur le terrain.
L'AFAE regroupe principalement des cadres du système éducatif, c'est à dire des serviteurs de l'Etat. Il n'y a pas une contradiction avec cette défense de la décentralisation ?
Il s'agit de construire ensemble, Etat et collectivités réunies. Et je trouve cela assez stimulant. Quand on est responsable, c'est cela que l'on vit quotidiennement sur le terrain. On travaille avec un conseil général ou régional, avec d'autres services de l'Etat. Mais ce travail de co construction demanderait davantage d'organisation. Je suis favorable à un établissement public régional d'enseignement où les différents acteurs décideraient sur les ouvertures de filières ou la création d'établissements.
Propos recueillis par François Jarraud"
- may68Expert
Ah ben j'allais mettre le lien !!!
"Si on veut être efficace il faut permettre à tous ceux qui contribuent à la dépense d'éducation de décider ensemble. L'Etat ne peut plus tout décider tout seul. Il doit travailler avec ses partenaires. Avec les nouvelles règles que veut mettre en place F Hollande on peut penser que le déplacement de responsabilités vers les collectivités locales aura des conséquences sur l'Ecole."
C'est de plus en plus clair ...
"Si on veut être efficace il faut permettre à tous ceux qui contribuent à la dépense d'éducation de décider ensemble. L'Etat ne peut plus tout décider tout seul. Il doit travailler avec ses partenaires. Avec les nouvelles règles que veut mettre en place F Hollande on peut penser que le déplacement de responsabilités vers les collectivités locales aura des conséquences sur l'Ecole."
C'est de plus en plus clair ...
- nova32Niveau 9
Arrêtez d'inquiéter les gens pour rien puisqu'on vous dit que ce dossier est vide !
- LefterisEsprit sacré
C'est un problème lié à l'EN, qui m'a frappé quand je suis devenu enseignant : les enseignants ont la culture du syndicalisme catégoriel, et ont de grandes difficultés à voir les stratégies globales concernant la fonction publique d'Etat, dont ils font partie (certains les savent-ils seulement ? ), à mettre leur spécificité en perspective.nova32 a écrit:Arrêtez d'inquiéter les gens pour rien puisqu'on vous dit que ce dossier est vide !
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- GrypheMédiateur
On n'a pas dit ça non plus mais le titre initial, lui, était clairement exagéré.nova32 a écrit:Arrêtez d'inquiéter les gens pour rien puisqu'on vous dit que ce dossier est vide !
- manugelNiveau 1
Gryphe a écrit:On n'a pas dit ça non plus mais le titre initial, lui, était clairement exagéré.nova32 a écrit:Arrêtez d'inquiéter les gens pour rien puisqu'on vous dit que ce dossier est vide !
Et vous vous inquiétez à quel moment quand vous entendez crier "au feu !" ? Quand ça commence à sentir le brûlé, quand vous voyez la fumée, ou seulement quand les flammes commencent à vous lécher les orteils ??
- GrypheMédiateur
En grande inconsciente, je pars pile dans la direction du feu présumé pour voir de plus près, sans équipement sinon c'est pas drôle, et quand vraiment il y a des flammes, on s'y met à plusieurs, on installe un pare-feu et tout.manugel a écrit:Et vous vous inquiétez à quel moment quand vous entendez crier "au feu !" ?
J'ai bon ? :lol:
- CelebornEsprit sacré
manugel a écrit:Gryphe a écrit:On n'a pas dit ça non plus mais le titre initial, lui, était clairement exagéré.nova32 a écrit:Arrêtez d'inquiéter les gens pour rien puisqu'on vous dit que ce dossier est vide !
Et vous vous inquiétez à quel moment quand vous entendez crier "au feu !" ? Quand ça commence à sentir le brûlé, quand vous voyez la fumée, ou seulement quand les flammes commencent à vous lécher les orteils ??
Moi, j'ai une analogie sur l'enfant qui criait au loup, en échange. On les compare pour savoir qui a la plus jolie ?
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- GrypheMédiateur
Ah oui, j'avais même oublié que je m'inspirais de toi.Celeborn a écrit:Moi, j'ai une analogie sur l'enfant qui criait au loup, en échange. On les compare pour savoir qui a la plus jolie ?
"Bref, il y a ceux qui hurlent au loup, et il y a ceux qui construisent la clôture."
https://www.neoprofs.org/t69373-quelle-est-la-position-du-snalc-sur-les-reformes-peillon#2302616
- User21714Expert spécialisé
Lefteris a écrit:C'est un problème lié à l'EN, qui m'a frappé quand je suis devenu enseignant : les enseignants ont la culture du syndicalisme catégoriel, et ont de grandes difficultés à voir les stratégies globales concernant la fonction publique d'Etat, dont ils font partie (certains les savent-ils seulement ? ), à mettre leur spécificité en perspective.nova32 a écrit:Arrêtez d'inquiéter les gens pour rien puisqu'on vous dit que ce dossier est vide !
Eh oui, c'est un problème que déplorent ceux qui sont dans le syndicalisme confédéré.
Les syndicats "maison" construisent une clôture sur un terrain qui part en petits morceaux, le ministère fournit de très jolies peintures chatoyantes. Cela plaît à la majorité des enseignants...
- johelNiveau 9
Il paraît que dans C dans l'air de ce soir ils ont évoqué la territorialisation des enseignants et que ça faisait consensus....
Quelqu'un peut-il confirmer ???
Quelqu'un peut-il confirmer ???
- Luigi_BGrand Maître
Avec Agnès Verdier-Molinié de l'iFRAP, ça ne m'étonne pas...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
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