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- Luigi_BGrand Maître
Avec Agnès Verdier-Molinié de l'iFRAP, ça ne m'étonne pas...
- Roumégueur IerÉrudit
johel a écrit:Il paraît que dans C dans l'air de ce soir ils ont évoqué la territorialisation des enseignants et que ça faisait consensus....
Quelqu'un peut-il confirmer ???
Si quelqu'un a la patience de se fader le replay, c'est là (perso, trop crevé et puis, Game Of Thrones, quoi!) : http://pluzz.francetv.fr/videos/c_dans_lair_,95256889.html
- fran24Niveau 6
Roumégueur Ier a écrit:johel a écrit:Il paraît que dans C dans l'air de ce soir ils ont évoqué la territorialisation des enseignants et que ça faisait consensus....
Quelqu'un peut-il confirmer ???
Si quelqu'un a la patience de se fader le replay, c'est là (perso, trop crevé et puis, Game Of Thrones, quoi!) : http://pluzz.francetv.fr/videos/c_dans_lair_,95256889.html
Sujet évoqué rapidement ( mais avec enthousiasme ) à la minute 43 , en comparant avec le système allemand ...
- e-WandererGrand sage
Juste un rappel : la réforme de la mastérisation des concours prépare aussi très clairement la territorialisation. Pécresse a volontairement créé un système absurde où le diplôme et le concours font double emploi. N'oublions pas qu'un projet de loi a été présenté le 6 juillet 2011 en travail de commission à l'Assemblée Nationale, proposant la suppression immédiate de l'agrégation, et la suppression à court terme du CAPES. Je n'invente rien, vous avez tout le dossier ici :
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article4815
Ce projet a été retoqué, mais soyons sûr que ça reviendra : on dira que les concours ne sélectionnent plus assez, qu'ils coûtent cher, qu'ils font double emploi avec le diplôme. Et c'est comme ça que ça se fera : le jour où il n'y aura plus les concours, le rêve de la Cour des Comptes et des eurolâtres libéraux sera exaucé. On passera brutalement d'un système national offrant un emploi à vie à un système de diplômes où il faudra démarcher auprès des rectorats ou des chefs d'établissement pour obtenir un CDD ou un CDI. Quand ce sera voté (et on voit que ça peut se préparer sournoisement et se concrétiser très vite), il sera malheureusement bien tard pour réagir. Vous avez vu comment ça s'est fait pour la Poste ou pour France Télécom : c'est hyper brutal, la politique du fait accompli.
Je vous donne mon point de vue d'universitaire, peu concerné directement puisque je formerai toujours des professeurs, que ce soit dans le cadre du master ou dans le cadre d'une prépa concours. Mais je suis, comme citoyen, attaché à la défense du statut protégé des professeurs, et attaché au principe d'une éducation véritablement nationale.
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article4815
Ce projet a été retoqué, mais soyons sûr que ça reviendra : on dira que les concours ne sélectionnent plus assez, qu'ils coûtent cher, qu'ils font double emploi avec le diplôme. Et c'est comme ça que ça se fera : le jour où il n'y aura plus les concours, le rêve de la Cour des Comptes et des eurolâtres libéraux sera exaucé. On passera brutalement d'un système national offrant un emploi à vie à un système de diplômes où il faudra démarcher auprès des rectorats ou des chefs d'établissement pour obtenir un CDD ou un CDI. Quand ce sera voté (et on voit que ça peut se préparer sournoisement et se concrétiser très vite), il sera malheureusement bien tard pour réagir. Vous avez vu comment ça s'est fait pour la Poste ou pour France Télécom : c'est hyper brutal, la politique du fait accompli.
Je vous donne mon point de vue d'universitaire, peu concerné directement puisque je formerai toujours des professeurs, que ce soit dans le cadre du master ou dans le cadre d'une prépa concours. Mais je suis, comme citoyen, attaché à la défense du statut protégé des professeurs, et attaché au principe d'une éducation véritablement nationale.
- User21714Expert spécialisé
e-Wanderer a écrit:Juste un rappel : la réforme de la mastérisation des concours prépare aussi très clairement la territorialisation. Pécresse a volontairement créé un système absurde où le diplôme et le concours font double emploi. N'oublions pas qu'un projet de loi a été présenté le 6 juillet 2011 en travail de commission à l'Assemblée Nationale, proposant la suppression immédiate de l'agrégation, et la suppression à court terme du CAPES. Je n'invente rien, vous avez tout le dossier ici :
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article4815
Ce projet a été retoqué, mais soyons sûr que ça reviendra : on dira que les concours ne sélectionnent plus assez, qu'ils coûtent cher, qu'ils font double emploi avec le diplôme. Et c'est comme ça que ça se fera : le jour où il n'y aura plus les concours, le rêve de la Cour des Comptes et des eurolâtres libéraux sera exaucé. On passera brutalement d'un système national offrant un emploi à vie à un système de diplômes où il faudra démarcher auprès des rectorats ou des chefs d'établissement pour obtenir un CDD ou un CDI. Quand ce sera voté (et on voit que ça peut se préparer sournoisement et se concrétiser très vite), il sera malheureusement bien tard pour réagir. Vous avez vu comment ça s'est fait pour la Poste ou pour France Télécom : c'est hyper brutal, la politique du fait accompli.
Je vous donne mon point de vue d'universitaire, peu concerné directement puisque je formerai toujours des professeurs, que ce soit dans le cadre du master ou dans le cadre d'une prépa concours. Mais je suis, comme citoyen, attaché à la défense du statut protégé des professeurs, et attaché au principe d'une éducation véritablement nationale.
- UlrichNiveau 6
Faut-il rappeler qu’Alain Rousset est président de l’Association des régions de France (dont la Commission Jeunesse est présidée par Ph. Meirieu) et qu’à ce titre il est sans doute très bien informé ?
Il écrivait déjà sur son blog en mai 2013 que le rapport de la Cour des comptes intitulé « Gérer les enseignants autrement » posait “les véritables enjeux (...) sur les questions d’autonomie et de territorialisation face à une gestion peut-être trop conservatrice et centralisée, qualifiée de « gestion de masse uniforme et inégalitaire »”
La perspective d’une territorialisation de l’EN est à prendre d’autant plus au sérieux qu’on la retrouve désormais dans les discours de gauche comme de droite. Un article publié sur Mezetulle avait déjà brillamment traité ce sujet : https://www.neoprofs.org/t53291-mezetulle-l-autonomie-des-etablissements-appliquee-aux-conservatoires-de-musique-le-profil-de-l-en-de-demain?highlight=mezetulle
Il écrivait déjà sur son blog en mai 2013 que le rapport de la Cour des comptes intitulé « Gérer les enseignants autrement » posait “les véritables enjeux (...) sur les questions d’autonomie et de territorialisation face à une gestion peut-être trop conservatrice et centralisée, qualifiée de « gestion de masse uniforme et inégalitaire »”
La perspective d’une territorialisation de l’EN est à prendre d’autant plus au sérieux qu’on la retrouve désormais dans les discours de gauche comme de droite. Un article publié sur Mezetulle avait déjà brillamment traité ce sujet : https://www.neoprofs.org/t53291-mezetulle-l-autonomie-des-etablissements-appliquee-aux-conservatoires-de-musique-le-profil-de-l-en-de-demain?highlight=mezetulle
- LefterisEsprit sacré
J'abonde dans ce sens, non en tant qu'universitaire, mais parce que je l'ai vu dans d'autres ministères, y compris dans celui où j'exerçais avant. Et aussi comme ex-syndicaliste.e-Wanderer a écrit: On passera brutalement d'un système national offrant un emploi à vie à un système de diplômes où il faudra démarcher auprès des rectorats ou des chefs d'établissement pour obtenir un CDD ou un CDI. Quand ce sera voté (et on voit que ça peut se préparer sournoisement et se concrétiser très vite), il sera malheureusement bien tard pour réagir. Vous avez vu comment ça s'est fait pour la Poste ou pour France Télécom : c'est hyper brutal, la politique du fait accompli.
.
Un changement brutal se met en place de manière invisible, par une préparation minutieuse des éléments du piège qui doit se refermer, et 90 % des gens après avoir refusé la réalité et traité les donneurs d'alerte d'alarmistes n'ont plus que leur yeux pour pleurer.
La méthode est toujours la même : le puzzle se met en place doucement par des mesures corps par corps, ou paraissant uniquement technicistes. Personne ne voit l'ensemble, se focalise sur la pièce qui le concerne, critique parfois la forme, et en fait accompagne le processus.
Puis un jour, il ne reste plus que l'assemblage. Ceux qui d'en haut sont à la manoeuvre assemblent soudainement l'ensemble, qui prend un cohérence nouvelle, et la forme d'un piège. Et là, ce ne sont plus des ricanements, mais des gémissements.
Je n'ai pas vu de privatisation à titre personnel, mais des suppressions de services, des fusions de corps avec réduction des effectifs, ce qui a entraîné des fermetures de services, des mutations d'office, des blocages de carrière pour les personnels reversés dans des corps fusionnés, etc. Ceux qui pleuraient (au sens figuré et parfois au sens propre) ne voulaient pas y croire, deux mois avant le décret...
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User21714Expert spécialisé
Lefteris a écrit:J'abonde dans ce sens, non en tant qu'universitaire, mais parce que je l'ai vu dans d'autres ministères, y compris dans celui où j'exerçais avant. Et aussi comme ex-syndicaliste.e-Wanderer a écrit: On passera brutalement d'un système national offrant un emploi à vie à un système de diplômes où il faudra démarcher auprès des rectorats ou des chefs d'établissement pour obtenir un CDD ou un CDI. Quand ce sera voté (et on voit que ça peut se préparer sournoisement et se concrétiser très vite), il sera malheureusement bien tard pour réagir. Vous avez vu comment ça s'est fait pour la Poste ou pour France Télécom : c'est hyper brutal, la politique du fait accompli.
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Un changement brutal se met en place de manière invisible, par une préparation minutieuse des éléments du piège qui doit se refermer, et 90 % des gens après avoir refusé la réalité et traité les donneurs d'alerte d'alarmistes n'ont plus que leur yeux pour pleurer.
La méthode est toujours la même : le puzzle se met en place doucement par des mesures corps par corps, ou paraissant uniquement technicistes. Personne ne voit l'ensemble, se focalise sur la pièce qui le concerne, critique parfois la forme, et en fait accompagne le processus.
Puis un jour, il ne reste plus que l'assemblage. Ceux qui d'en haut sont à la manoeuvre assemblent soudainement l'ensemble, qui prend un cohérence nouvelle, et la forme d'un piège. Et là, ce ne sont plus des ricanements, mais des gémissements.
Je n'ai pas vu de privatisation à titre personnel, mais des suppressions de services, des fusions de corps avec réduction des effectifs, ce qui a entraîné des fermetures de services, des mutations d'office, des blocages de carrière pour les personnels reversés dans des corps fusionnés, etc. Ceux qui pleuraient (au sens figuré et parfois au sens propre) ne voulaient pas y croire, deux mois avant le décret...
En tous les cas, au primaire, cela fait plus de 10 ans que le SNUDI-FO annonce ce qui va se passer.
Nous nous sommes souvent fait traiter d'alarmistes conservateurs... Les choses s'accélèrent vraiment en ce moment, je ne sais vraiment pas si nous pourrons résister très longtemps, d'autant plus que les syndicats "jaunes" ne lèveront pas le petit doigt.
Vraiment, ça fait Ch... Suer!
- LefterisEsprit sacré
Eh bien moi, ça ne fait pas dix ans que je suis enseignant, mais fonctionnaire depuis bien plus longtemps, et à FO depuis que je suis dans cette vallée de délices (et à ce titre, je suis au courant de ce qui se passe dans les autres corps, et les autres métiers ) . Jusqu'à présent, ils ont eu raison sur tout, ça donne quand même des raisons de penser qu'ils ne sont pas seulement "alarmistes". Et de toute manière, il vaut mieux l'être que dormir tranquille sur son lot au milieu du marigot...républicain debout a écrit:Lefteris a écrit:J'abonde dans ce sens, non en tant qu'universitaire, mais parce que je l'ai vu dans d'autres ministères, y compris dans celui où j'exerçais avant. Et aussi comme ex-syndicaliste.e-Wanderer a écrit: On passera brutalement d'un système national offrant un emploi à vie à un système de diplômes où il faudra démarcher auprès des rectorats ou des chefs d'établissement pour obtenir un CDD ou un CDI. Quand ce sera voté (et on voit que ça peut se préparer sournoisement et se concrétiser très vite), il sera malheureusement bien tard pour réagir. Vous avez vu comment ça s'est fait pour la Poste ou pour France Télécom : c'est hyper brutal, la politique du fait accompli.
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Un changement brutal se met en place de manière invisible, par une préparation minutieuse des éléments du piège qui doit se refermer, et 90 % des gens après avoir refusé la réalité et traité les donneurs d'alerte d'alarmistes n'ont plus que leur yeux pour pleurer.
La méthode est toujours la même : le puzzle se met en place doucement par des mesures corps par corps, ou paraissant uniquement technicistes. Personne ne voit l'ensemble, se focalise sur la pièce qui le concerne, critique parfois la forme, et en fait accompagne le processus.
Puis un jour, il ne reste plus que l'assemblage. Ceux qui d'en haut sont à la manoeuvre assemblent soudainement l'ensemble, qui prend un cohérence nouvelle, et la forme d'un piège. Et là, ce ne sont plus des ricanements, mais des gémissements.
Je n'ai pas vu de privatisation à titre personnel, mais des suppressions de services, des fusions de corps avec réduction des effectifs, ce qui a entraîné des fermetures de services, des mutations d'office, des blocages de carrière pour les personnels reversés dans des corps fusionnés, etc. Ceux qui pleuraient (au sens figuré et parfois au sens propre) ne voulaient pas y croire, deux mois avant le décret...
En tous les cas, au primaire, cela fait plus de 10 ans que le SNUDI-FO annonce ce qui va se passer.
Nous nous sommes souvent fait traiter d'alarmistes conservateurs... Les choses s'accélèrent vraiment en ce moment, je ne sais vraiment pas si nous pourrons résister très longtemps, d'autant plus que les syndicats "jaunes" ne lèveront pas le petit doigt.
Vraiment, ça fait Ch... Suer!
Les "jaunes", il vont le lever, le petit doigt, mais pour donner une pichenette et envoyer les autres dans le précipice, ou pour boire un coup chez les commanditaires de leurs officines...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- e-WandererGrand sage
Ce n'est pas pour rien que tu as sur ce forum ce titre de "sage".
- LefterisEsprit sacré
Depuis peu, je viens de m'en apercevoir, très récemment . Je profite de cet état de grâce pour faire profiter de mes lumières l'humanité prisonnière de la cavernee-Wanderer a écrit:Ce n'est pas pour rien que tu as sur ce forum ce titre de "sage".
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- e-WandererGrand sage
Oui, mais les pauvres en grade, du fond de leur caverne, ont tout loisir de se régaler des "Ombres errantes" de Couperin. Il n'y a pas que des inconvénients...
- LangelotNiveau 9
"En tous les cas, au primaire, cela fait plus de 10 ans que le SNUDI-FO annonce ce qui va se passer. " Sûrement , sûrement , mais avec des tracts de 10000 revendications, le message a dû mal à passer. De plus , quand on s'oppose à la semaine de 4 jours pour la défendre mordicus après , on ne gagne pas en crédibilité. Mon délégué FO par ailleurs très efficace n'a toujours pas compris la ligne de son syndicat.Et puis on a compris les méchants de Bruxelles vont nous manger tout crus. Ceci dit , je voterai toujours pour FO aux élections, ça reste les meilleurs.
- Roumégueur IerÉrudit
zoupinette a écrit:"En tous les cas, au primaire, cela fait plus de 10 ans que le SNUDI-FO annonce ce qui va se passer. " Sûrement , sûrement , mais avec des tracts de 10000 revendications, le message a dû mal à passer. De plus , quand on s'oppose à la semaine de 4 jours pour la défendre mordicus après , on ne gagne pas en crédibilité. Mon délégué FO par ailleurs très efficace n'a toujours pas compris la ligne de son syndicat.Et puis on a compris les méchants de Bruxelles vont nous manger tout crus. Ceci dit , je voterai toujours pour FO aux élections, ça reste les meilleurs.
Voici le communiqué du 22/01 de FO, qui reprend les propos de Rousset (j'espère qu'il n'y a pas trop de revendications dans celui-ci...):
"Plus que jamais : retrait du projet Peillon !
Le ministre a mis en place depuis le 18 novembre des groupes pour faire coïncider les missions des corps des personnels enseignants et non enseignants avec la loi de refondation qui imposeraient ainsi des nouvelles missions dont le partenariat avec les collectivités territoriales. Forts de cela, certains font table rase de l’Ecole républicaine une et indivisible. Ils s’appuient sur la première partie du projet de loi de décentralisation voté par l’assemblée nationale le 19 décembre et sur l’avant-projet de loi sur la formation professionnelle présenté en conseil des ministres le 22 janvier.
Ainsi, le président de la Région Aquitaine, vice-président de l’association des régions de France, appelle de ses voeux à la « décentralisation totale de l'Éducation », « comme un prolongement logique de la formation professionnelle dont la Région possède la compétence. ». En conséquence, « le Président [de la Région, ndlr] a promis aux enseignants dans moins de temps qu’on ne le croit le statut de fonctionnaire territorial. »
(Sud Ouest, le 14.01.2014).
Le vice président du conseil général de Seine Saint-Denis propose pour les établissements ZEP: « si on veut une certaine stabilité des équipes … on peut imaginer un engagement de 5 ans, un recrutement par des postes à profil (…) Rien ne nous [conseil général, ndlr.] empêche de rémunérer des services faits en plus. On peut très bien imaginer de permettre le recrutement [conseil général, ndlr.] de personnel particulier, comme le préfet des études (interview au Café pédagogique, 16.01.2014).
Ce qui est nouveau, c'est que ce qui se pensait tout bas est aujourd'hui dit tout haut: l'Education ne serait plus de la responsabilité de l'Etat. La fin de son caractère national est ouvertement souhaitée par des responsables de collectivités territoriales. La décentralisation de la formation professionnelle, initiale et continue, qui d'ores et déjà fait planer les plus lourdes menaces sur la formation sous statut scolaire, puisque celle-ci est présentée comme « complémentaire de l'apprentissage » dans le projet en cours de discussion donne des ailes à certains.
Mais la loi Peillon, c'est déjà le copilotage État-collectivités avec les contrats tripartites établissements-Recteurs-Région ou Départements et les Projets Éducatifs Territoriaux : la réforme des rythmes scolaires en est une preuve.
Personne ne pourra longtemps l'ignorer.
C'est aussi ce qui explique le projet du ministre de refonte des obligations de service des enseignants du secondaire. Ce ne sont pas le statut, les décrets de 50 qui sont obsolètes, ce sont les contre-réformes menées depuis des années, poursuivies par l'actuel ministre, sa loi, qui sapent la transmission des connaissances, nos conditions de travail et visent à la mise en place de professeurs dont les missions seraient définies localement.
La grève de nos collègues de classes préparatoires a contraint le ministre à renoncer à appliquer son projet dès la rentrée 2014.
FO poursuit sa campagne pour obtenir son retrait définitif. Déjà dans 400 établissements des prises de position, le plus souvent intersyndicales, reprennent cette revendication"
- User21714Expert spécialisé
zoupinette a écrit:"En tous les cas, au primaire, cela fait plus de 10 ans que le SNUDI-FO annonce ce qui va se passer. " Sûrement , sûrement , mais avec des tracts de 10000 revendications, le message a dû mal à passer. De plus , quand on s'oppose à la semaine de 4 jours pour la défendre mordicus après , on ne gagne pas en crédibilité. Mon délégué FO par ailleurs très efficace n'a toujours pas compris la ligne de son syndicat.Et puis on a compris les méchants de Bruxelles vont nous manger tout crus. Ceci dit , je voterai toujours pour FO aux élections, ça reste les meilleurs.
Je ne suis pas certain que le SNUDI-FO "défende mordicus" la semaine de 4 jours.
L'opposition dont tu parles au passage à 4 jours en 2008 me semble plutôt avoir été de l'anticipation: tout le monde avait compris que c'était le préalable à l'arrivée des cours le Mercredi, situation très pénalisante pour les instits.
De plus, les 2h d'AP augmentaient la fatigue quotidienne (journées de 7h de classe).
Aujourd'hui, l'opposition est sur le travail du mercredi, mais surtout contre l'introduction des TAP pendant ce temps (péri) scolaire avec tous les problèmes d'organisation et tous les dangers statutaires qui y sont liés.
Pour ma part , je trouve la ligne plutôt claire, surtout comparée à celle du SNUIPP.
- LangelotNiveau 9
"Pour ma part , je trouve la ligne plutôt claire, surtout comparée à celle du SNUIPP. "
Oh que oui ! Dans notre département, il y a eu un mot d'ordre de grève avec "POUR LA SEMAINE DE 4 JOURS". Je suis en accord avec vos oppositions mais je n'ai jamais lu un mot d'ordre comme "Pour un retour à la semaine d'avant 2008" seulement "Abrogation". C'est dommage.
Oh que oui ! Dans notre département, il y a eu un mot d'ordre de grève avec "POUR LA SEMAINE DE 4 JOURS". Je suis en accord avec vos oppositions mais je n'ai jamais lu un mot d'ordre comme "Pour un retour à la semaine d'avant 2008" seulement "Abrogation". C'est dommage.
- auléricNeoprof expérimenté
ici aussi on a eu des mots d'ordre de grève concernant l'abrogation mais ce qui était dit c'est que l'idéal c'était un retour à avant 2008 , un retour à avant les décrets Darcos mais que cela commençait par ne plus appliquer cette réforme bancale
- JacqGuide spirituel
Difficile à dire pour moi. Je lis les contrib et la "littérature" syndicale, pour suivre un peu l'actu des PE. Perso je suis plutôt pour une semaine de 4.5 jours (j'étais contre la semaine de 4 jours appliquée comme elle l'était), mais la méthode Peillon pour revenir aux 4.5 jours ne me semble pas la bonne. Maintenant j'avoue mon incompétence pour réellement juger, je me contente de suivre ce qui se dit à ce sujet (ce que "vous" dites", les collègues PE).
Bon, mais on dérive un peu du sujet d'origine.
Bon, mais on dérive un peu du sujet d'origine.
- User21714Expert spécialisé
Jacq a écrit:Difficile à dire pour moi. Je lis les contrib et la "littérature" syndicale, pour suivre un peu l'actu des PE. Perso je suis plutôt pour une semaine de 4.5 jours (j'étais contre la semaine de 4 jours appliquée comme elle l'était), mais la méthode Peillon pour revenir aux 4.5 jours ne me semble pas la bonne. Maintenant j'avoue mon incompétence pour réellement juger, je me contente de suivre ce qui se dit à ce sujet (ce que "vous" dites", les collègues PE).
Bon, mais on dérive un peu du sujet d'origine.
Le lien est direct avec le sujet d'origine, car nous risquons d'être les premiers à "bénéficier" de la territorialisation.
- nova32Niveau 9
Oui, on sera les premiers. Et comme pas grand monde ne s'en inquiète, je crains qu'on ne se fasse manger tout crus le moment venu.
Ma mère, prof dans un conservatoire a vécu la territorialisation dans les années 1980. Eh bien quand je vois leurs conditions de travail, je ne les envie guère.
Ma mère, prof dans un conservatoire a vécu la territorialisation dans les années 1980. Eh bien quand je vois leurs conditions de travail, je ne les envie guère.
- JacqGuide spirituel
Oui, je pense que les PE et les LP seront les premiers.
- coindeparadisGuide spirituel
Communiqué de l'ARF
"Ce qui met en cause le modèle démocratique aujourd'hui c'est la fiction de l'égalité", a déclaré Alain Rousset."Or on ne va pas dire que Henri IV donne les mêmes perspectives que le lycée de Bazas. La décentralisation a sauvé les lycées agricoles, les lycées professionnels , technologiques. Il est absurde de nous dire que nous mettons en cause l'égalité républicaine ! On a une dégradation de l'accès des jeunes à l'éducation car on n'a pas assez décentralisé l'éducation nationale. On ne va pas faire un bac aquitain, des programmes scolaires aquitains. Mais que demain les enseignants soient sous l'autorité de la région, je n'y vois pas d'inconvénient".
"Ce qui met en cause le modèle démocratique aujourd'hui c'est la fiction de l'égalité", a déclaré Alain Rousset."Or on ne va pas dire que Henri IV donne les mêmes perspectives que le lycée de Bazas. La décentralisation a sauvé les lycées agricoles, les lycées professionnels , technologiques. Il est absurde de nous dire que nous mettons en cause l'égalité républicaine ! On a une dégradation de l'accès des jeunes à l'éducation car on n'a pas assez décentralisé l'éducation nationale. On ne va pas faire un bac aquitain, des programmes scolaires aquitains. Mais que demain les enseignants soient sous l'autorité de la région, je n'y vois pas d'inconvénient".
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- coindeparadisGuide spirituel
Et le responsable éducation de l'ARF (François Bonneau) : "on souhaite que la gestion des enseignants se fasse par rapport à la carte des formations et à l’égalité des territoires, d’une manière très attentive aux logiques de territoire et pas simplement dans une vision descendante."
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- CathEnchanteur
coindeparadis a écrit:Communiqué de l'ARF
"Ce qui met en cause le modèle démocratique aujourd'hui c'est la fiction de l'égalité", a déclaré Alain Rousset."Or on ne va pas dire que Henri IV donne les mêmes perspectives que le lycée de Bazas. La décentralisation a sauvé les lycées agricoles, les lycées professionnels , technologiques. Il est absurde de nous dire que nous mettons en cause l'égalité républicaine ! On a une dégradation de l'accès des jeunes à l'éducation car on n'a pas assez décentralisé l'éducation nationale. On ne va pas faire un bac aquitain, des programmes scolaires aquitains. Mais que demain les enseignants soient sous l'autorité de la région, je n'y vois pas d'inconvénient".
En quoi les régions ont-elles sauvé les LP ?
La nôtre refuse depuis des années sans raison et sans dire pourquoi l'ouverture d'une section pour laquelle nous avons le budget, le matériel, la demande (taux de pression de 10) parce les professionnels du secteur préfèrent une formation privée en alternance...
- coindeparadisGuide spirituel
Plus on réduit le territoire, plus on majore le risque que l'on serve les intérêts de certains plutôt que ceux des élèves.
- Luigi_BGrand Maître
Sur le sujet : http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/02/03/vallini-en-finir-avec-le-jardin-a-la-francaise-des-collectivites_4358812_823448.html
André Vallini est sénateur socialiste, président du conseil général de l'Isère et membre du comité Balladur pour la réforme des collectivités locales (2008).
André Vallini a écrit:L'Etat doit donc se recentrer sur ses compétences régaliennes et réformer ses administrations qui devraient fixer les grands objectifs d'une politique et sa cohérence générale : par exemple les programmes scolaires et les diplômes pour l'éducation nationale. Chaque administration « déconcentrée » devrait ensuite être autonome dans le cadre d'un budget de fonctionnement : organisation interne, recrutement des enseignants et choix des actions éducatives pour un établissement scolaire en fonction notamment des territoires et de leurs spécificités.
André Vallini est sénateur socialiste, président du conseil général de l'Isère et membre du comité Balladur pour la réforme des collectivités locales (2008).
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
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