- User17706Bon génie
En français ou peu importe la langue ?
- NadejdaGrand sage
PauvreYorick a écrit:Alors c'est que c'était mal faitSylvain de Saint-Sylvain a écrit:À la fac, j'ai suivi quelques cours de philo, on ressortait volontiers les références littéraires pour aborder tel ou tel problème, mais il me semblait que cela tenait davantage de la coquetterie qu'autre chose.
Mmmh, sans blague, c'est très difficile. Il est à la fois à peu près impossible de nier que la littérature ou, du moins, la fiction, entre pour une part décisive dans le développement de notre vie morale, et extrêmement difficile de préciser en quoi et de quelle façon. C'est tout un champ de recherches, ça, qui ne pénètre en France que depuis peu, somme toute (aux States, notamment avec Martha Nussbaum, c'est plus ancien).
Ça me rappelle cet article : La littérature nous rend-elle meilleurs ?
Frédérique Leichter-Flack a aussi écrit un bouquin sur les "cas de conscience" que l'on trouve en littérature.
Mais je ne suis jamais vraiment convaincue par ces approches...
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
En français de préférence, en anglais au pire.
- User17706Bon génie
@SylvaindeSaintSylvain: le fil cité par Nadejda se perd un certain temps dans une fausse question à cause d'un collègue plus pressé de contredire que de comprendre, mais vers la fin on trouve justement quelques bonnes références (les principaux noms auxquels on songe lorsqu'il est question de ça).
Bref, Stanley Cavell (sur Shakespeare ou sur le cinéma), Martha Nussbaum déjà citée (Love's Knowledge notamment, c'est un peu le livre qui a réouvert le champ), Cora Diamond (quelques articles à la fin de L'Esprit réaliste et L'Importance d'être humain), Sandra Laugier (un collectif aux PUF qu'elle a dirigé concerne cette question), et Bouveresse (La Connaissance de l'écrivain chez Agone).
Vincent Descombes a écrit un Proust mais je ne l'ai pas lu. Je suppose que ça rentre au moins en partie dans cette ligne d'interrogation, mais c'est une supposition.
Bref, Stanley Cavell (sur Shakespeare ou sur le cinéma), Martha Nussbaum déjà citée (Love's Knowledge notamment, c'est un peu le livre qui a réouvert le champ), Cora Diamond (quelques articles à la fin de L'Esprit réaliste et L'Importance d'être humain), Sandra Laugier (un collectif aux PUF qu'elle a dirigé concerne cette question), et Bouveresse (La Connaissance de l'écrivain chez Agone).
Vincent Descombes a écrit un Proust mais je ne l'ai pas lu. Je suppose que ça rentre au moins en partie dans cette ligne d'interrogation, mais c'est une supposition.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Merci ! Et hop, dans les favoris.
- SphinxProphète
C'est drôle mais pour moi la littérature ne sert pas du tout à comprendre le monde... mais à le réinventer : chaque livre est un monde à part. Même les biographies, les documentaires... le simple fait de passer à l'écrit rend la chose fictionnelle d'une certaine façon. Donc la littérature sert pour moi à façonner l'écriture et le style, mais aussi à agrandir l'esprit, à ouvrir sur un ailleurs, à permettre à l'imagination de se développer et de vivre mille vies en une - bref, des choses qui font de nous des êtres humains plutôt que des animaux préoccupés uniquement de savoir d'où viendra la prochaine pitance...
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- philannDoyen
PauvreYorick a écrit:Alors c'est que c'était mal faitSylvain de Saint-Sylvain a écrit:À la fac, j'ai suivi quelques cours de philo, on ressortait volontiers les références littéraires pour aborder tel ou tel problème, mais il me semblait que cela tenait davantage de la coquetterie qu'autre chose.
Mmmh, sans blague, c'est très difficile. Il est à la fois à peu près impossible de nier que la littérature ou, du moins, la fiction, entre pour une part décisive dans le développement de notre vie morale, et extrêmement difficile de préciser en quoi et de quelle façon. C'est tout un champ de recherches, ça, qui ne pénètre en France que depuis peu, somme toute (aux States, notamment avec Martha Nussbaum, c'est plus ancien).
J'ai suivi les cours de Jean Maurel sur Hugo, et j'ai pu toujours en philo travailler sur le "portrait de Dorien Gray" ou bien faire ma maîtrise sur "les Démons" de Dostoïevski. plusieurs amis travaillent sur des oeuvres à la base littéraires...mais en les traitant d'un point de vue philosophique.
Pour ma part, je ne peux quasiment pas faire autrement...tellement cette habitude est ancrée en moi.
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
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