Vis ma vie de contractuel

un petit post pour partager joies et déboires du contractuel...

je commence:

contractuelle en lettres classiques depuis 8 ans (et 3 ans en lycée pro), pas encore cdisée car interruption de contrat d'un an qui a remis les compteurs à 0.
en même temps je ne cours pas après ça, mon but c'est le concours.
je présente donc cette année le capes réservé (mais en LM car je suis licenciée LM et je suis entrain de me mettre à niveau en grec pour l'année prochaine si...et le plp lettres/histoire en interne).
admissible cette année au plp j'espère que je le serai à nouveau en début d'année prochaine.

je suis en poste à temps plein, à l'année, à 70 kms de chez moi.
je commence à être épuisée par les trajets...

C'est bizarre, dans les textes, je me souviens avoir lu qu'il fallait avoir enseigné comme contractuel pour une durée effective de 6 années au cours des 8 dernières années (y compris celles précédant la loi)

Donc ton compteur est peut être inférieur à 6 ans sur les 8 mais je n'ai jamais lu qu'il serait remis à 0 en  cas d'interruption de contrat.

T-a-t-on donné une source/ cité un texte pour justifier de cette décision ?

PS : je suis en poste fixe à 99 km de chez moi... (je ne suis pas contractuel)

si, plus de 4 mois d'interruption et le compteur est remis à zéro.

Et comme tout cela est très bien ficelé, les contrats sont souvent suspendus à la veille des vacances d'été (moment où vous apprenez que pendant les vacances de Noël ou Toussaint, vous avez, sans le savoir, travaillé bénévolement). Mais bon, après tout, nous ne sommes que contractuels...

Si le contrat est établi sur une période incluant les vacances de la Toussaint et de Noël, cela signifie qu'on n'a pas travaillé bénévolement pendant ces vacances, non ?

zouz a écrit:Et comme tout cela est très bien ficelé, les contrats sont souvent suspendus à la veille des vacances d'été (moment où vous apprenez que pendant les vacances de Noël ou Toussaint, vous avez, sans le  savoir, travaillé bénévolement). Mais bon, après tout, nous ne sommes que contractuels...

Si tu es reconduit, tu es payé pendant les vacances C'est uniquement en cas d'interruption de contrat que tu n'es pas payé
Pour la 1re fois, je n'ai pas un contrat à l'année mais des contrats successifs en attendant le congé parentale de celle que je remplace... alors qu'elle est partie vivre en Belgique et tout le monde (collège et rectorat) qu'elle ne reviendra pas. Ca me rend chèvre.

Quand on te dit en juillet, à la fin de ton contrat, que tes congés payés l'ont déjà été sur les vacances de la Toussaint, alors que tu n'en savais rien et que tu as passé ces prétendues vacances à bosser (et comment pourrait-il en être autrement ?), c'est du bénévolat (à mon sens), on peut aussi parler d'exploitation ou de foutage de gueule si tu préfères. C'est ce qui s'est passé pour moi l'an passé et ce qui risque de se reproduire cette année (nous avons le droit à 2,5 jours de congé par mois travaillé (Code du travail), selon cette logique, nous ne sommes pas tenus de travailler pendant les petites vacances, autant le savoir...)

caribouc a écrit:

zouz a écrit:Et comme tout cela est très bien ficelé, les contrats sont souvent suspendus à la veille des vacances d'été (moment où vous apprenez que pendant les vacances de Noël ou Toussaint, vous avez, sans le  savoir, travaillé bénévolement). Mais bon, après tout, nous ne sommes que contractuels...

Si tu es reconduit, tu es payé pendant les vacances :professeur:C'est uniquement en cas d'interruption de contrat que tu n'es pas payé
Pour la 1re fois, je n'ai pas un contrat à l'année :furieux:mais des contrats successifs en attendant le congé parentale de celle que je remplace... alors qu'elle est partie vivre en Belgique et tout le monde (collège et rectorat) qu'elle ne reviendra pas. Ca me rend chèvre.

Les choses sont très différentes d'une académie à l'autre, je t'assure que ce que j'ai perçu à Noël étaient des congés payés, ce que j'ai appris à la fin du contrat, et je n'ai rien perçu après le 5 juillet, ni en août (d'ailleurs, j'attends toujours mes indemnités chômage d'été à ce jour), sinon, tout va bien.

:shock: mais c'est monstrueux !
Jusque là, j'avais des contrats qui allaient jusqu'au 31 août, donc j'étais payée pendant les grandes vacances (au prorata de ce que j'avais travaillé, ce qui me semble juste). Et c'est la première fois que j'entends parler de "congés" payés à Noël... moi, j'ai le même salaire peu ou prou toute l'année.
Renseigne-toi pour savoir si c'est bien normal, tout de même, Zouz.

Finrod a écrit:C'est bizarre, dans les textes, je me souviens avoir lu qu'il fallait avoir enseigné comme contractuel pour une durée effective de 6 années au cours des 8 dernières années (y compris celles précédant la loi)

Donc ton compteur est peut être inférieur à 6 ans sur les 8 mais je n'ai jamais lu qu'il serait remis à 0 en  cas d'interruption de contrat.

T-a-t-on donné une source/ cité un texte pour justifier de cette décision ?

PS : je suis en poste fixe à 99 km de chez moi... (je ne suis pas contractuel)

Tu vas travailler tous les jours? :shock: 

cela doit être nouveau car une année j'ai fait un remplacement congés maternité donc contrat de novembre à mi- juin et j'ai été payé jusque mi- août environ.....puis les indemnités chômage aurait dû prendre le relai mais j'ai eu un nouveau contrat à l'année en septembre.....

Finrod a écrit:
Donc ton compteur est peut être inférieur à 6 ans sur les 8 mais je n'ai jamais lu qu'il serait remis à 0 en  cas d'interruption de contrat.

il suffit de quelques jours d'interruption

caribouc a écrit::shock: :affraid:mais c'est monstrueux !
Jusque là, j'avais des contrats qui allaient jusqu'au 31 août, donc j'étais payée pendant les grandes vacances (au prorata de ce que j'avais travaillé, ce qui me semble juste). Et c'est la première fois que j'entends parler de "congés" payés à Noël... moi, j'ai le même salaire peu ou prou toute l'année.
Renseigne-toi pour savoir si c'est bien normal, tout de même, Zouz.

Bien d'accord avec toi, moi aussi jusqu'à il y a deux ans, je percevais quelque chose pendant les mois de juillet et/ou août même si je ne remplaçais pas l'année entière, mais j'ai été fort surprise l'an passé, croyant naïvement à une simple erreur. J'ai bien entendu essayé de faire plier le rectorat (figurez-vous que j'avais poussé jusqu'à anticiper le début de mon contrat et que j'avais, pendant les petites vacances, pris contact avec le prof qui m'a gentiment donné les manuels etc., pris contact avec l’établissement dans lequel je m'étais rendue...bref, 15 jours à préparer ma rentrée qui ne m'ont jamais été payés + des petites vacances considérées comme congés payés mais travaillées par l'idiote que je suis...) et pris tous les renseignements nécessaires auprès d'un syndicat: c'est anormal mais légal.
Attention, il faut tenir compte du fait que les situations sont différentes d'une académie à l'autre, mais dans la mienne, c'est ainsi que nous sommes traités.
Bref, c'est lamentable...

Karine B. a écrit:

Finrod a écrit:
Donc ton compteur est peut être inférieur à 6 ans sur les 8 mais je n'ai jamais lu qu'il serait remis à 0 en  cas d'interruption de contrat.

il suffit de quelques jours d'interruption

Tiens ? Pourtant je lis (et notamment ici : http://www.snes.edu/IMG/pdf/Special_loi_non-titulaires_juin_2012.pdf) qu'est considérée comme longue, l'interruption d'au moins 4 mois...à moins qu'il y ait des cas particuliers...

zouz a écrit:

caribouc a écrit::shock: :affraid:mais c'est monstrueux !
Jusque là, j'avais des contrats qui allaient jusqu'au 31 août, donc j'étais payée pendant les grandes vacances (au prorata de ce que j'avais travaillé, ce qui me semble juste). Et c'est la première fois que j'entends parler de "congés" payés à Noël... moi, j'ai le même salaire peu ou prou toute l'année.
Renseigne-toi pour savoir si c'est bien normal, tout de même, Zouz.

Bien d'accord avec toi, moi aussi jusqu'à il y a deux ans, je percevais quelque chose pendant les mois de juillet et/ou août même si je ne remplaçais pas l'année entière, mais j'ai été fort surprise l'an passé, croyant naïvement à une simple erreur. J'ai bien entendu essayé de faire plier le rectorat (figurez-vous que j'avais poussé jusqu'à anticiper le début de mon contrat et que j'avais, pendant les petites vacances, pris contact avec le prof qui m'a gentiment donné les manuels etc., pris contact avec l’établissement dans lequel je m'étais rendue...bref, 15 jours à préparer ma rentrée qui ne m'ont jamais été payés + des petites vacances considérées comme congés payés mais travaillées par l'idiote que je suis...) et pris tous les renseignements nécessaires auprès  d'un syndicat: c'est anormal mais légal.
Attention, il faut tenir compte du fait que les situations sont différentes d'une académie à l'autre, mais dans la mienne, c'est ainsi que nous sommes traités.
Bref, c'est lamentable...

Zouz tu es dans quelle académie? Lille? Car j'ai une amie a qui on a fait le même coup la bas...

Bingo ! Académie de Lille (mais si ça se trouve, je suis l'amie en question   ?)

zouz a écrit:

Karine B. a écrit:

Finrod a écrit:
Donc ton compteur est peut être inférieur à 6 ans sur les 8 mais je n'ai jamais lu qu'il serait remis à 0 en  cas d'interruption de contrat.

il suffit de quelques jours d'interruption

Tiens ? Pourtant je lis (et notamment ici : http://www.snes.edu/IMG/pdf/Special_loi_non-titulaires_juin_2012.pdf) qu'est considérée comme longue, l'interruption d'au moins 4 mois...à moins qu'il y ait des cas particuliers...

oui, c'est ce que j'ai compris aussi...au bout de 4 mois d'interruption (pour ma part 4 mois et 5 jours :lol: :lol: )

Ben mince, c'est ballot, on dirait presque que c'est exprès...

comme tu dis :lol: 

comment ça se passe pour vous?
la route commence à me peser sérieusement...et les frais d'essence aussi d'ailleurs :lol: 

Votre situation confirme ma thèse (n'en déplaise à mon ami Lefteris) qu'il y aura toujours des gens pour enseigner, malgré des conditions de travail dégradées et un revenu faible.
A propos des différences entre titulaire et contractuel de la fonction publique, il y a un article dans le magazine Capital de ce mois-ci qui en parle.

Leclochard a écrit:Votre situation confirme ma thèse (n'en déplaise à mon ami Lefteris) qu'il y aura toujours des gens pour enseigner, malgré des conditions de travail dégradées et un revenu faible.

«Il y en aura toujours»: certes. Mais ça pose d'autres questions: combien, et qui?

J'ai déjà vu des gens embauchés (comme vacataires ou contractuels, je ne sais plus) pour donner des cours dans des disciplines dans lesquelles eux-mêmes n'avaient jamais reçu ne serait-ce qu'une heure d'enseignement, pas même au lycée. (Et qui n'avaient même pas fait d'études dans une discipline proche.) Si à certains endroits ce genre d'imposture peut passer grâce au silence complice des intéressés (l'employé, le CdE, le Rectorat), il ne faut pas imaginer que ça pourrait aisément se généraliser sans que les parents se mettent à hurler... et à bon droit!

zouz a écrit:Bingo ! Académie de Lille (mais si ça se trouve, je suis l'amie en question   ?)

Cela ne m’étonne guère. La dernière fois que j'ai travaillé pour eux c’était déjà comme ça : des vacations jusqu'à 200 heures après un contrat pour les derniers mois sans les vacances. Des contrats qui se terminent la vaille des vacances et qui reprennent à la rentrée, des heures (+0,25) des BTS promises mais jamais payées. La dernière fois que j'ai travaillé pour eux il m'ont volé 20 heures. J'ai alors téléphoné au gestionnaire pour lui dire que jamais plus je ne travaillerai pour eux comme contractuel. J'ai chômé un an sans indemnité car j'ai refusé de prendre les contrats qu'on voulait m'imposer. J'ai eu enfin le temps de bien bossé mon CAPES et maintenant il ne peuvent rien me prendre. Courage à tous les contractuels, dites vous que le plus important c'est de bosser le concours.

Tu as certainement raison, zina.
Pour ma part, j'ai accepté de bosser dans trois établissements, dont deux à une heure de route de chez moi. L'ambiance n'est pas spécialement mauvaise, mais pourrait être mieux (mes collègues me snobent parce que je suis en mésentente avec mon CDE, et celui-ci juge qu'il n'est pas nécessaire de me prévenir de l'absence de mon groupe de latinistes sur mon heure de cours parce que, vous savez, le latin, quoi...). Dans le troisième établissement, cela se passe beaucoup mieux, à tel point que je me suis sentie horriblement coupable de les appeler pour leur dire que j'étais en arrêt... deux jours ! car oui, le toubib m'a arrêtée pour surmenage.
J'envisage sérieusement de démissionner pour au moins un des trois établissements. Mais je me dis qu'après tout, au final, un an, ça passe vite. Et trois "contrats" sur toute l'année, je ne vais pas cracher dessus. Et est-ce que j'obtiendrai le CAPES, session exceptionnelle ? Avec ce que je vis comme contractuelle cette année, cela ne me donne pas envie de devoir recommencer un an de plus, jusqu'à la titularisation...

lili0908 a écrit:comme tu dis :lol: 

comment ça se passe pour vous?
la route commence à me peser sérieusement...et les frais d'essence aussi d'ailleurs :lol: 

Pareil ! Heureusement, la Direction cette année se montre compréhensive et se dit outrée de la façon dont les contractuels sont traités (ça fait toujours plaisir de tomber sur des gens humains et ça motive, je ne vous dis pas ce que j'ai entendu l'an passé au sujet des contractuels, nous les précaires...).

zina a écrit:

zouz a écrit:Bingo ! Académie de Lille (mais si ça se trouve, je suis l'amie en question   ?)

Cela ne m’étonne guère. La dernière fois que j'ai travaillé pour eux c’était déjà comme ça : des vacations jusqu'à 200 heures après un contrat pour les derniers mois sans les vacances. Des contrats qui se terminent la vaille des vacances et qui reprennent à la rentrée, des heures (+0,25) des BTS promises mais jamais payées. La dernière fois que j'ai travaillé pour eux il m'ont volé 20 heures. J'ai alors téléphoné au gestionnaire pour lui dire que jamais plus je ne travaillerai pour eux comme contractuel. J'ai chômé un an sans indemnité car j'ai refusé de prendre les contrats qu'on voulait m'imposer. J'ai eu enfin le temps de bien bossé mon CAPES et maintenant il ne peuvent rien me prendre. Courage à tous les contractuels, dites vous que le plus important c'est de bosser le concours.

J'ai beaucoup de mal avec l'idée que nos situations soient complétement différentes d'une académie à l'autre.
Quant à la préparation du concours, ce ne sera pas cette année pour moi, impossible pour moi de gérer ma vie de famille et cette préparation en plus des cours à assurer. Je tenterais bien le concours interne l'an prochain, à condition de pouvoir suivre la formation. Je ne sais pas s'il faut être en poste pour pouvoir en bénéficier toutefois.