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- ColombineGrand sage
Bonjour,
J'espère poster au bon endroit et ne pas ouvrir un topic sur un sujet déjà existant (j'ai fait une recherche mais n'ai rien trouvé). Je ne poste pas non plus dans la rubrique des élèves à besoins particuliers, car mon questionnement concerne des élèves sans diagnostic.
Cette année, je connais une inflation d'élèves qui ont de prétendus problèmes de mémorisation. Chaque fois que je demande d'apprendre quelque chose (une récitation ou des conjugaisons), j'ai droit à des parents ou des élèves eux-mêmes qui me disent qu'ils ne pourront apprendre que très difficilement, voire pas du tout, en raison de problèmes de mémorisation.
J'avoue être très dubitative sur cette question et me demande s'il ne s'agit pas d'une stratégie d'évitement. Je ne sais pas qui décrète qu'un élève a des problèmes de mémorisation (les parents ? l'élève lui-même ? des médecins spécialistes ? les enseignants du primaire ?), mais je trouve dommageable cette manie de tout mettre dans des cases, au risque d'enfermer l'élève dans une posture et de ne pas lui donner les moyens de surmonter ses difficultés, réelles ou imaginaires.
Entendez-vous aussi ce type d'argument dans vos classes (le phénomène est tout nouveau pour moi, après presque 20 ans de carrière, et prend de l'ampleur) ? Comment y répondre ?
J'espère poster au bon endroit et ne pas ouvrir un topic sur un sujet déjà existant (j'ai fait une recherche mais n'ai rien trouvé). Je ne poste pas non plus dans la rubrique des élèves à besoins particuliers, car mon questionnement concerne des élèves sans diagnostic.
Cette année, je connais une inflation d'élèves qui ont de prétendus problèmes de mémorisation. Chaque fois que je demande d'apprendre quelque chose (une récitation ou des conjugaisons), j'ai droit à des parents ou des élèves eux-mêmes qui me disent qu'ils ne pourront apprendre que très difficilement, voire pas du tout, en raison de problèmes de mémorisation.
J'avoue être très dubitative sur cette question et me demande s'il ne s'agit pas d'une stratégie d'évitement. Je ne sais pas qui décrète qu'un élève a des problèmes de mémorisation (les parents ? l'élève lui-même ? des médecins spécialistes ? les enseignants du primaire ?), mais je trouve dommageable cette manie de tout mettre dans des cases, au risque d'enfermer l'élève dans une posture et de ne pas lui donner les moyens de surmonter ses difficultés, réelles ou imaginaires.
Entendez-vous aussi ce type d'argument dans vos classes (le phénomène est tout nouveau pour moi, après presque 20 ans de carrière, et prend de l'ampleur) ? Comment y répondre ?
- KilmenyEmpereur
Pas de PAP établi par un médecin = pas de prise en compte.
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- mafalda16Modérateur
Ce n'est pas la question de Colombine.
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- ProvenceEnchanteur
J’ai parfois eu des élèves qui ne pouvaient pas apprendre de poésie en raison de problèmes de mémorisation. J’ai toujours été rassurante : une pédagogie adaptée (comme faire copier le texte autant de fois que nécessaire) vient toujours à bout de la difficulté.
- RwanNiveau 6
Je penses qu'on à tous entendu des tombereaux d'excuses "facile", sur tout les sujets du monde, par des élèves qui voulaient éviter un effort. Mais tu es maître des évaluations que tu donnes, si tu juges qu'un élève lambda est capable de cet effort, tu es entièrement légitime de lui demander.
Et je suis intimement persuadé que, hors raisons médicales, la mémorisation de ce genre de choses est tout à fait accessible à n'importe qui. Dans les exemples que tu cites, tu peut même dire que ce sont des compétences du socles, donc que le ministère lui-même affirmer que tout le monde doit pouvoir les atteindre.
Par contre, en plus du fait que les élèves ont de plus en plus de mal à faire des efforts (phénomène dont ils sont victimes et non coupables), il est possible qu'ils n'aient aucune méthode de travail efficace pour retenir ce que tu leurs donne. (quelle niveau? Collège? Lycée?) Et certainement que leurs parents non plus d'ailleurs.
Ce serait peut-être intéressant d'avoir une séance d'AP ou de vie de classe en tenant le discours "vous en êtes tous capable, mais il faudra fournir un effort. Voici des méthodes pour vous aider".
Et je suis intimement persuadé que, hors raisons médicales, la mémorisation de ce genre de choses est tout à fait accessible à n'importe qui. Dans les exemples que tu cites, tu peut même dire que ce sont des compétences du socles, donc que le ministère lui-même affirmer que tout le monde doit pouvoir les atteindre.
Par contre, en plus du fait que les élèves ont de plus en plus de mal à faire des efforts (phénomène dont ils sont victimes et non coupables), il est possible qu'ils n'aient aucune méthode de travail efficace pour retenir ce que tu leurs donne. (quelle niveau? Collège? Lycée?) Et certainement que leurs parents non plus d'ailleurs.
Ce serait peut-être intéressant d'avoir une séance d'AP ou de vie de classe en tenant le discours "vous en êtes tous capable, mais il faudra fournir un effort. Voici des méthodes pour vous aider".
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Q est dénombrable, et dense dans R
Pourtant R est n'est pas dénombrable.
C'est beau.
- FZNiveau 10
Rwan a écrit:
Par contre, en plus du fait que les élèves ont de plus en plus de mal à faire des efforts (phénomène dont ils sont victimes et non coupables), il est possible qu'ils n'aient aucune méthode de travail efficace pour retenir ce que tu leurs donne. (quelle niveau? Collège? Lycée?) Et certainement que leurs parents non plus d'ailleurs.
Ce serait peut-être intéressant d'avoir une séance d'AP ou de vie de classe en tenant le discours "vous en êtes tous capable, mais il faudra fournir un effort. Voici des méthodes pour vous aider".
Je partage tout à fait ce point de vue.
Aujourd'hui ( qui se veut un simple constat !), les élèves ne savent plus comment travailler ni comment apprendre.
Je retrouve en BTS des jeunes qui n'ont jamais eu besoin de travailler réellement, d'ancrer profondément des connaissances ni même pour certains de les réfléchir ( "ça passe" disent-ils et vu le système évaluatif, ils n'ont pas tort) ; une fois dans le supérieur, ils prennent conscience de leurs difficultés mais sont désemparés, parce qu'ils ne savent pas comment les compenser. Certains sont de bonne volonté, mais n'ont aucune méthode de travail et ne savent vraiment pas par quel bout commencer, comment on apprend qqch ( on sort pour le coup de la récitation par cœur, mais l'idée est la même), ni d'ailleurs ce qu'il faut apprendre, d'autres ne mettent aucun sens sur ce qu'on leur demande.
Pour beaucoup les efforts à fournir sont importants, tous ne sont pas prêts à les fournir, d'autant que c'est parfois ingrat, parce qu'il faut les inscrire dans la durée avant d'en percevoir les fruits.
- ColombineGrand sage
Vos avis confirment le mien : les élèves s'enferment dans une représentation d'eux-mêmes ("j'ai des problèmes de mémorisation") qui les empêche de progresser. J'en ai encore eu l'exemple aujourd'hui avec une élève de 6ème, qui m'a dit qu'elle n'avait appris son poème qu'hier soir (j'avais donné le texte en début d'année) car elle savait qu'elle avait des problèmes de mémorisation et qu'il était inutile qu'elle travaille plus pour un résultat quasi nul. C'est sûr qu'en réfléchissant comme ça... Je me demande bien qui lui a fourré dans la tête l'idée qu'elle avait des problèmes de mémorisation, mais c'est une excuse qui revient dans la bouche de certains parents. Cette année, j'ai déjà entendu cette excuse au moins une dizaine de fois. Mais qui donc a dit que ces élèves avaient des problèmes de mémorisation ? C'est ça que j'aimerais savoir. Je pense poser directement la question au prochain parent qui me sort cette excuse pour expliquer les difficultés de son enfant. Et même si c'est un médecin qui a fait des tests, quel crédit accorder à ces tests hors-sol ? Un test fait une fois à un instant où l'enfant n'était pas forcément bien disposé est-il révélateur de difficultés durables ?
Je pense que c'est le reflet d'une société qui ne donne plus le goût de l'effort. Je ne sais même pas si on peut vraiment avoir des problèmes de mémorisation. La mémoire se travaille, non ? C'est ce que j'aimerais bien faire comprendre à mes élèves, mais n'étant pas spécialiste de la mémoire, j'ai peur de ne pas savoir m'y prendre. Et si certains avaient réellement un problème de mémorisation qui nécessite une prise en charge particulière ? Mes conseils ne serviraient à rien. Et puis il est difficile de déconstruire une représentation qu'on a (et que les autres ont, notamment les parents et les médecins). Mes élèves sont jeunes (ce sont des 6èmes) et encore fortement influencés par l'avis que leurs parents portent sur eux. Si un parent dit à son enfant qu'il a des problèmes de mémorisation, qui suis-je pour dire le contraire ?
Je pense que c'est le reflet d'une société qui ne donne plus le goût de l'effort. Je ne sais même pas si on peut vraiment avoir des problèmes de mémorisation. La mémoire se travaille, non ? C'est ce que j'aimerais bien faire comprendre à mes élèves, mais n'étant pas spécialiste de la mémoire, j'ai peur de ne pas savoir m'y prendre. Et si certains avaient réellement un problème de mémorisation qui nécessite une prise en charge particulière ? Mes conseils ne serviraient à rien. Et puis il est difficile de déconstruire une représentation qu'on a (et que les autres ont, notamment les parents et les médecins). Mes élèves sont jeunes (ce sont des 6èmes) et encore fortement influencés par l'avis que leurs parents portent sur eux. Si un parent dit à son enfant qu'il a des problèmes de mémorisation, qui suis-je pour dire le contraire ?
- SeiGrand Maître
Colombine, est-ce que tu leur as posé la question de la façon dont ils apprenaient ? Beaucoup se contentent de lire et relire. Or, c'est inefficace dans la mesure où mémoriser demande nécessairement un effort (corolaire : il faut oublier pour mémoriser durablement). Cet effort est possible grâce à un travail actif de mémorisation (si tu vas chercher dans tes souvenirs ce qui est à retenir, tu retiens mieux que si tu lis dix fois de suite). Plusieurs techniques sont possibles pour cela : reformulation, quizz, flashcards...
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- NLM76Grand Maître
Vous avez des problèmes de mémorisation ? Ça tombe bien : je suis enseignant, et apprendre à mémoriser, c'est mon métier. Ne vous inquiétez pas : je vais vous apprendre à apprendre. Et comme je suis professeur de français, j'ai les outils pour vous faire apprendre des textes.
Par exemple relire trois ou quatre fois la leçon pour voir si elle va rentrer par magie, ça ne marche pas. [Moi-même, élève d'élémentaire, je croyais être incapable d'apprendre des poèmes par cœur, habitué que j'étais à comprendre immédiatement, et à me souvenir de ce que j'avais compris.]
Recopier un certain nombre de fois le poème, ça peut aider.
Mais il y a mille autres techniques essentielles.
Par exemple la méthode "indienne" : toujours recommencer au début. On apprend le premier hémistiche. On vérifie qu'on le sait. Même chose avec le second. Ensuite on apprend le vers entier.Si ça ne va pas, on recommence. On apprend le troisième hémistiche, le quatrième, on apprend le second vers. On révise le premier vers, le second, les deux ensemble, etc.
Faire apprendre le poème aux élèves ensemble en classe selon cette méthode. Avec répétitions variées (le professeur, le professeur avec la classe en chœur, un élève, quelques élèves, etc.) Au bout de dix minutes, tout le monde connaît un quatrain. Au bout d'une heure, tout le monde connaît au moins une douzaine de vers.
Il y a cinq mille autres techniques utiles. Et je crois que c'est de notre ressort que d''apprendre à travailler la mémoire.
Bientôt on aura des parents qui diront : "Arrêtez de demander à mon fils, ma fille, de comprendre : il a des problèmes d'intellection."
La machine infernale de la casification est inarrêtable maintenant. Dans notre monde, on ne peut exister que mis en cases.
Par exemple relire trois ou quatre fois la leçon pour voir si elle va rentrer par magie, ça ne marche pas. [Moi-même, élève d'élémentaire, je croyais être incapable d'apprendre des poèmes par cœur, habitué que j'étais à comprendre immédiatement, et à me souvenir de ce que j'avais compris.]
Recopier un certain nombre de fois le poème, ça peut aider.
Mais il y a mille autres techniques essentielles.
Par exemple la méthode "indienne" : toujours recommencer au début. On apprend le premier hémistiche. On vérifie qu'on le sait. Même chose avec le second. Ensuite on apprend le vers entier.Si ça ne va pas, on recommence. On apprend le troisième hémistiche, le quatrième, on apprend le second vers. On révise le premier vers, le second, les deux ensemble, etc.
Faire apprendre le poème aux élèves ensemble en classe selon cette méthode. Avec répétitions variées (le professeur, le professeur avec la classe en chœur, un élève, quelques élèves, etc.) Au bout de dix minutes, tout le monde connaît un quatrain. Au bout d'une heure, tout le monde connaît au moins une douzaine de vers.
Il y a cinq mille autres techniques utiles. Et je crois que c'est de notre ressort que d''apprendre à travailler la mémoire.
Bientôt on aura des parents qui diront : "Arrêtez de demander à mon fils, ma fille, de comprendre : il a des problèmes d'intellection."
La machine infernale de la casification est inarrêtable maintenant. Dans notre monde, on ne peut exister que mis en cases.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- SeiGrand Maître
Je précise, après lecture du post de NLM, que j'ai des 2des (bien plus grands que tes collégiens, donc) et que moi aussi je pratique l'apprentissage d'un texte en classe. Je fais comme NLM, ils reprennent à chaque fois le texte depuis le début. De plus, je l'analyse au débotté avec eux, pour montrer que chaque mot est là parce qu'il est absolument nécessaire qu'il y soit, et pour les inviter à visualiser chaque image du texte. Enfin, lorsqu'ils passent devant la classe individuellement, sans rien connaître encore du texte à réciter, ils passent SANS leur texte.
L'un de mes élèves, précisément celui qui était venu me voir au début de l'année pour m'annoncer de gros problèmes de mémorisation (et en effet, grosses, grosses, grosses fragilités dans un tas de domaines), s'est exercé ainsi : il a eu un 17 mérité le jour de la récitation, sur une tirade de Perdican pas très facile ("Adieu, Camille, retourne à ton couvent...").
Évidemment, certains échouent le jour J s'ils n'ont pas retravaillé à la maison. Mais, la plupart du temps, je prépare avec eux une partie du texte et laisse une autre à leurs bons soins : sauf exception, ceux qui ont une note mauvaise connaissent malgré tout la partie apprise en classe.
L'un de mes élèves, précisément celui qui était venu me voir au début de l'année pour m'annoncer de gros problèmes de mémorisation (et en effet, grosses, grosses, grosses fragilités dans un tas de domaines), s'est exercé ainsi : il a eu un 17 mérité le jour de la récitation, sur une tirade de Perdican pas très facile ("Adieu, Camille, retourne à ton couvent...").
Évidemment, certains échouent le jour J s'ils n'ont pas retravaillé à la maison. Mais, la plupart du temps, je prépare avec eux une partie du texte et laisse une autre à leurs bons soins : sauf exception, ceux qui ont une note mauvaise connaissent malgré tout la partie apprise en classe.
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- Flo44Érudit
D'accord avec vous sur l'absence de méthodes, et le manque d'effort. J'ai d'ailleurs ouvert un autre fil en partie pour cela.
Les maladies de la mémoire, ça existe. J'ai un élève qui a une neurofibromatose, ça a une incidence, apparemment. Mais c'est assez rare. La plupart ont juste une mémoire normale. Et des problèmes d'attention en classe, des problèmes d'attention à la maison, des méthodes inefficaces... D'ailleurs cet élève n'est pas le pire, loin de là.
Si on interroge les élèves on voit bien que les meilleurs ont souvent les meilleures méthodes (apprentissage actif, remémoration du cours et des exercices, refaire les exercices, auto-interrogation), et les moins bons des méthodes moins efficaces (faire des fiches, surligner, réciter), voire totalement inefficaces (lire le cours, copier le cours). De plus, les meilleurs revoient leur cours tout de suite, les moins bons attendent le dernier moment. Pour les lycéens et surtout pour les étudiants, il y a aussi la question de la fréquence de répétition de l'apprentissage en autonomie ( cruciale en prépa, médecine...). C'est en prépa que j'ai appris à apprendre mon cours 4 fois : le soir même, le lendemain, environ une semaine plus tard (ou le week-end) et avant l'évaluation. Ultra efficace, surtout à moyen et long terme.
Comme ils ne sont pas capable de le faire seuls, j'essaie de les obliger à revoir les notions avec grosso modo le même rythme (bon, c'est à peu près, je ne calcule pas tout, je ne suis pas dingue non plus). Ça marche... s'ils font l'effort en classe. En tout cas ça a très bien marché cette année sur mes 4ème sages, même les mauvais (et même les glandeurs). Pas l'autre (classe dissipée).
Les maladies de la mémoire, ça existe. J'ai un élève qui a une neurofibromatose, ça a une incidence, apparemment. Mais c'est assez rare. La plupart ont juste une mémoire normale. Et des problèmes d'attention en classe, des problèmes d'attention à la maison, des méthodes inefficaces... D'ailleurs cet élève n'est pas le pire, loin de là.
Si on interroge les élèves on voit bien que les meilleurs ont souvent les meilleures méthodes (apprentissage actif, remémoration du cours et des exercices, refaire les exercices, auto-interrogation), et les moins bons des méthodes moins efficaces (faire des fiches, surligner, réciter), voire totalement inefficaces (lire le cours, copier le cours). De plus, les meilleurs revoient leur cours tout de suite, les moins bons attendent le dernier moment. Pour les lycéens et surtout pour les étudiants, il y a aussi la question de la fréquence de répétition de l'apprentissage en autonomie ( cruciale en prépa, médecine...). C'est en prépa que j'ai appris à apprendre mon cours 4 fois : le soir même, le lendemain, environ une semaine plus tard (ou le week-end) et avant l'évaluation. Ultra efficace, surtout à moyen et long terme.
Comme ils ne sont pas capable de le faire seuls, j'essaie de les obliger à revoir les notions avec grosso modo le même rythme (bon, c'est à peu près, je ne calcule pas tout, je ne suis pas dingue non plus). Ça marche... s'ils font l'effort en classe. En tout cas ça a très bien marché cette année sur mes 4ème sages, même les mauvais (et même les glandeurs). Pas l'autre (classe dissipée).
- Ajonc35Sage
J'ai lu le message de Colombine ce matin et j'ai réfléchi à la manière de lui répondre. L'intervention des parents est claire sur la société d'aujourd'hui et les posts vont dans ce sens. NLM76 a vraiment mis le plat au milieu de la table. Vous avez un problème et je suis là pour vous aider à le résoudre.
Comment apprennent-ils?
Mais il y a aussi des conditions de cet apprentissage : dans le bruit ( pas toujours facile dans des logements petits ou quand on doit partager la chambre avec le petit frère/la petite soeur qui joue,etc.), devant des écrans, avec de la musique dans les oreilles, sollicité par le téléphone qui vomit ses messages ou alertes. Et on sait que les écrans sont très présents dans les chambre. Une maman m'expliquait il y a deux ou trois ans que sa fille avait du mal à apprendre ( pourtant attentive en classe). Lors de cette discussion j'ai découvert qu'elle apprenait en regardant la TV et la maman m'expliquait que cela ne venait pas de la TV....
On sait aussi que l'attention en classe est importante (pas suffisante bien sûr), et si ces élèves sont vite distraits, on peut les mettre devant ou les solliciter davantage.....
Mais il est vrai que bien que les élèves se mettent au travail bien trop tard (la veille) et donc la mémoire ne peut fonctionner correctement. Combien d'élèves n'étudient une leçon longue que la veille ou l'avant veille? Et c'est particulièrement vrai pour des poésies.
J'ai le souvenir d'un parent qui reprochait à un collègue, lors d'un CC, de faire retenir 20 noms de plantes ( j'étais en lycée agricole) et donc des résultats aux évaluations médiocres. Un autre est intervenu en demandant quel délai était prévu entre la leçon et l'évaluation . Réponse : 3 semaines. Le collègue explique donc au parent que cela faisait un plante par jour ( sans compter que bien évidemment sur ce genre de cours, le collègue faisait aussi des rappels et des compléments dans l'entre-deux)
Depuis quelques années certains parents trouvent des excuses à tout problème, alors qu'il faudrait trouver des solutions pour le contourner même de manière incomplète et chacun avec ses moyens et son rythme.
La mémoire nécessite en effet un entrainement et s'entrainer c'est progresser. On écrit, on dessine, on imagine, on s'écoute, on écoute l'autre, on raconte, on fait des fiches,..... et on n'attend pas le dernier moment. A chacun sa méthode, mais il faut aussi se l'approprier et c'est du travail, de l'effort.
Il est vrai que dans les compétences, mémoriser en fait partie.
Les bras me sont tomber en lisant le message de départ.
Comment apprennent-ils?
Mais il y a aussi des conditions de cet apprentissage : dans le bruit ( pas toujours facile dans des logements petits ou quand on doit partager la chambre avec le petit frère/la petite soeur qui joue,etc.), devant des écrans, avec de la musique dans les oreilles, sollicité par le téléphone qui vomit ses messages ou alertes. Et on sait que les écrans sont très présents dans les chambre. Une maman m'expliquait il y a deux ou trois ans que sa fille avait du mal à apprendre ( pourtant attentive en classe). Lors de cette discussion j'ai découvert qu'elle apprenait en regardant la TV et la maman m'expliquait que cela ne venait pas de la TV....
On sait aussi que l'attention en classe est importante (pas suffisante bien sûr), et si ces élèves sont vite distraits, on peut les mettre devant ou les solliciter davantage.....
Mais il est vrai que bien que les élèves se mettent au travail bien trop tard (la veille) et donc la mémoire ne peut fonctionner correctement. Combien d'élèves n'étudient une leçon longue que la veille ou l'avant veille? Et c'est particulièrement vrai pour des poésies.
J'ai le souvenir d'un parent qui reprochait à un collègue, lors d'un CC, de faire retenir 20 noms de plantes ( j'étais en lycée agricole) et donc des résultats aux évaluations médiocres. Un autre est intervenu en demandant quel délai était prévu entre la leçon et l'évaluation . Réponse : 3 semaines. Le collègue explique donc au parent que cela faisait un plante par jour ( sans compter que bien évidemment sur ce genre de cours, le collègue faisait aussi des rappels et des compléments dans l'entre-deux)
Depuis quelques années certains parents trouvent des excuses à tout problème, alors qu'il faudrait trouver des solutions pour le contourner même de manière incomplète et chacun avec ses moyens et son rythme.
La mémoire nécessite en effet un entrainement et s'entrainer c'est progresser. On écrit, on dessine, on imagine, on s'écoute, on écoute l'autre, on raconte, on fait des fiches,..... et on n'attend pas le dernier moment. A chacun sa méthode, mais il faut aussi se l'approprier et c'est du travail, de l'effort.
Il est vrai que dans les compétences, mémoriser en fait partie.
Les bras me sont tomber en lisant le message de départ.
- ColombineGrand sage
En fait, ce qui me pose problème depuis le début de l'année, ce ne sont pas tellement les élèves qui me disent qu'ils ont des soucis de mémorisation (je leur dis que ça se travaille, avec de bonnes méthodes). Ce qui m'interpelle davantage, ce sont les parents qui, dès la rentrée, me disent que leur enfant ne pourra pas mémoriser. Avant même que j'aie donné quoi que ce soit à apprendre, j'ai eu droit cette année à 5 ou 6 mails de parents m'expliquant que leur enfant ne pourrait pas mémoriser, ou alors qu'il allait essayer... mais sans garantie. C'est vraiment ce discours parental qui me pose problème. La prochaine fois, je demanderai franchement qui leur a dit ça et sur quelles bases. L'autre jour, un parent a répondu au prof de maths que son enfant ne pouvait pas apprendre les formules de maths parce qu'il avait une mauvaise mémoire de travail. Cela n'a rien à voir avec la mémorisation de leçons, ce me semble, mais les parents confondent tout, sur la foi de ce quelques médecins disent. Nous avons demandé des bilans médicaux, le prof de maths et moi, mais la famille n'a pas donné suite. On nous brandit l'argument du problème de mémorisation, sans preuve (si tant est qu'une telle preuve puisse réellement exister, ce dont je doute en dehors de certaines pathologies).
J'ai l'impression que cette année, la question des soucis de mémorisation supplante celle des troubles de l'attention. On en revient toujours là : on n'apprend pas aux élèves à se concentrer, à travailler, à mémoriser, voire à réfléchir, et on leur trouve des excuses. Cette année, l'excuse à la mode dans mon collège, c'est "problèmes de mémorisation". Je peux aider les élèves à apprendre, je peux plus difficilement faire changer d'avis un parent convaincu que son enfant ne peut pas apprendre (et qui donc ne forcera pas l'apprentissage par coeur à la maison). Et si les parents disent à leur enfant qu'il ne peut pas apprendre, pourquoi l'élève ferait-il des efforts ? C'est vrai que mémoriser demande de la méthode et du temps. Tous les parents n'ont pas forcément envie de renoncer à leurs loisirs pour faire travailler leurs enfants. C'est sûrement plus facile de lui coller l'étiquette "mémorisation impossible", pour se dédouaner.
Ou alors je me trompe complètement et le cerveau des enfants nés en 2010 est vraiment différent de celui des enfants des générations précédentes et n'a pas été fourni avec l'option "mémorisation".
J'ai l'impression que cette année, la question des soucis de mémorisation supplante celle des troubles de l'attention. On en revient toujours là : on n'apprend pas aux élèves à se concentrer, à travailler, à mémoriser, voire à réfléchir, et on leur trouve des excuses. Cette année, l'excuse à la mode dans mon collège, c'est "problèmes de mémorisation". Je peux aider les élèves à apprendre, je peux plus difficilement faire changer d'avis un parent convaincu que son enfant ne peut pas apprendre (et qui donc ne forcera pas l'apprentissage par coeur à la maison). Et si les parents disent à leur enfant qu'il ne peut pas apprendre, pourquoi l'élève ferait-il des efforts ? C'est vrai que mémoriser demande de la méthode et du temps. Tous les parents n'ont pas forcément envie de renoncer à leurs loisirs pour faire travailler leurs enfants. C'est sûrement plus facile de lui coller l'étiquette "mémorisation impossible", pour se dédouaner.
Ou alors je me trompe complètement et le cerveau des enfants nés en 2010 est vraiment différent de celui des enfants des générations précédentes et n'a pas été fourni avec l'option "mémorisation".
- menerveOracle
Même chose dans mon collège. Dans chaque classe au moins 6 ou 7 gamins qui sont estampillés ayant des troubles attention, dyslexie, mémorisation...
Oui sauf que la plupart sont surtout des petits rigolos... Genre "j'ai des difficultés pour écrire et de toute façon la prof va me mettre le cour sur Pronote". Bref le petit rigolo en a profité pour jeter des boulettes en cours d'anglais. J'ai regardé son cahier d'anglais... Rien dedans. J'ai demandé à un camarade son cahier et je l'ai obligé à recopier... Et bien il en a été parfaitement capable.
Pour la mémorisation c'est pareil... Autrefois les parents faisaient réciter les leçons et répéter aux enfants jusqu'à ce que ce soit imprégné dans le cerveau.
Oui sauf que la plupart sont surtout des petits rigolos... Genre "j'ai des difficultés pour écrire et de toute façon la prof va me mettre le cour sur Pronote". Bref le petit rigolo en a profité pour jeter des boulettes en cours d'anglais. J'ai regardé son cahier d'anglais... Rien dedans. J'ai demandé à un camarade son cahier et je l'ai obligé à recopier... Et bien il en a été parfaitement capable.
Pour la mémorisation c'est pareil... Autrefois les parents faisaient réciter les leçons et répéter aux enfants jusqu'à ce que ce soit imprégné dans le cerveau.
- MitcindyNiveau 10
Idem mais il ne faut pas aller dans leur sens et conserver les exigences de mémorisation. Je peux vous assurer que devant la menace du zéro, l'élève se met au travail.
Lorsque j'étais au collège, ma professeur de grec exigeait de nous que l'on apprenne une liste de 40 mots/semaine et elle retirait 4 points à la moindre erreur.
Plus jeune, j'étais capable de mémoriser un livre entier, au mot près. C'est possible, regardez les acteurs de théâtre. Je connais un élève dyslexique qui mémorise des pièces de Molière.
Nos chers petits ont surtout un gros poil dans la main. Il ne faut rien lâcher même s'ils doivent y passer 4 heures. Je demande un minimum de 15 mots de vocabulaire par semaine (en allemand) et parfois, ils doivent mémoriser une demi-page de dialogues. Ce n'est pas la lune !
En revanche, je n'ai jamais eu de parent venant se plaindre.
Lorsque j'étais au collège, ma professeur de grec exigeait de nous que l'on apprenne une liste de 40 mots/semaine et elle retirait 4 points à la moindre erreur.
Plus jeune, j'étais capable de mémoriser un livre entier, au mot près. C'est possible, regardez les acteurs de théâtre. Je connais un élève dyslexique qui mémorise des pièces de Molière.
Nos chers petits ont surtout un gros poil dans la main. Il ne faut rien lâcher même s'ils doivent y passer 4 heures. Je demande un minimum de 15 mots de vocabulaire par semaine (en allemand) et parfois, ils doivent mémoriser une demi-page de dialogues. Ce n'est pas la lune !
En revanche, je n'ai jamais eu de parent venant se plaindre.
- RandoschtroumfNiveau 10
Je constate de mon côté, en primaire, une grosse absence de travail et d'investissement.
L'orthographe des mots à apprendre n'est pas sue, les règles d'orthographe ou de grammaire non plus, sans parler des leçons d'histoire ou de géographie.
L'écart de résultats entre les élèves ne vient pas de problématiques de mémorisation, mais d'intérêt pour la scolarité et du suivi des élèves.
Cela va généralement de pair avec un manque d'investissement en classe et des élèves qui ont besoin de stimulation individuelle et d'attention continue, non pas parce qu'ils ne savent pas, mais parce qu'ils ne veulent pas essayer, lire la consigne...
La problématique première aujourd'hui est l'incapacité de nombreux enfants à faire un effort, et des familles qui, d'après ce que j'entends en RDV, n'attendent aucun effort à la maison, que ce soit pour les devoirs ou la vie quotidienne.
Quand je dis incapacité, cela ne signifie pas qu'il y a un trouble, mais que leur mode de vie et leur éducation ne les entraînent pas à mener à son terme la moindre activité, qu'ils ne voient pas pourquoi on leur demande cela à l'école.
L'orthographe des mots à apprendre n'est pas sue, les règles d'orthographe ou de grammaire non plus, sans parler des leçons d'histoire ou de géographie.
L'écart de résultats entre les élèves ne vient pas de problématiques de mémorisation, mais d'intérêt pour la scolarité et du suivi des élèves.
Cela va généralement de pair avec un manque d'investissement en classe et des élèves qui ont besoin de stimulation individuelle et d'attention continue, non pas parce qu'ils ne savent pas, mais parce qu'ils ne veulent pas essayer, lire la consigne...
La problématique première aujourd'hui est l'incapacité de nombreux enfants à faire un effort, et des familles qui, d'après ce que j'entends en RDV, n'attendent aucun effort à la maison, que ce soit pour les devoirs ou la vie quotidienne.
Quand je dis incapacité, cela ne signifie pas qu'il y a un trouble, mais que leur mode de vie et leur éducation ne les entraînent pas à mener à son terme la moindre activité, qu'ils ne voient pas pourquoi on leur demande cela à l'école.
- menerveOracle
On fait tous le même constat. Si ma fille réussit ses études, c'est que je n'ai rien lâché... Pas où très peu de télé, on fait les devoirs, on récite les leçons... Et encore en terminale, elle me sollicitait "maman, tu peux m'interroger ?". Mes parents sont de simples ouvriers et ma mère nous faisait réciter les mots en anglais ou allemand même si elle n'y comprenait rien.
Aujourd'hui on dirait que les gens font des gosses mais ne veulent s'en occuper que pour les loisirs, et encore...
Je le vois au collège.... Une grande majorité des familles ne cuisinent pas, on n'a compagne pas le gosse dans sa scolarité, on évite soigneusement les sorties en famille pour un spectacle (même gratuit) ou une balade... Chacun est sur son écran et voilà. Â l'éducation nationale de tout régler...
Aujourd'hui on dirait que les gens font des gosses mais ne veulent s'en occuper que pour les loisirs, et encore...
Je le vois au collège.... Une grande majorité des familles ne cuisinent pas, on n'a compagne pas le gosse dans sa scolarité, on évite soigneusement les sorties en famille pour un spectacle (même gratuit) ou une balade... Chacun est sur son écran et voilà. Â l'éducation nationale de tout régler...
- ProtonExpert
Quand jetais en prépa les murs de ma chambre étaient couverts de post-it avec des formules/définitions/théoremes maths ou PC. On aurait dit la chambre d'un fou furieux.
Le matin au réveil, j'essayais de voir si je me souvenais des post-its ajoutées la veille. Et je vérifiais s'il n'y avait pas d'erreurs.
J'ai dû développer mes propres techniques pour apprendre car cela m'a vraiment énormément mis en difficulté en début d'année de prépa. Ne pas savoir réciter une définition en colle, être bloqué par un exo car en fait ... on ne sait pas définir les objets utilisés dans l'énoncé (et donc difficile de construire un raisonnement ...).
Une fois ce pb réglé, j'ai "redécouvert" le plaisir des maths.
En terminale, je n'avais jamais eu ce pb et je n'apprenais pas le cours. Je comprenais tous les exos et je collectionnais les bonnes notes, alors à quoi bon ?
Passé de l'autre côté, je devenu odieux avec les élèves sur l'apprentissage des définitions. Mais c'est pour leur bien car je sais comme cela peut être handicapant en début d'année dans le supérieur
Pour les élèves qui ont du mal, j'insiste pour qu'ils apprennent avec un exemple en tête, une figure ... et surtout ne pas chercher à réciter bêtement... je leur dis que l'on ne retient pas (ou très rarement) du premier coup. Il faut comprendre chaque mot utilisé et le sens de la phrase. Je leur fais réciter des définitions en début de cours (le temps que l'ordi soit prêt souvent). Et comme ils ont souvent du mal, j'écris leur phrase au tableau et je leur demande ce qui manque, ce qui ne marche pas... s'ils ne voient pas j'essaie de trouver un exemple pour montrer la faille.
Je pense aussi que pour commencer à il faut se raconter ce que l'on a retenu avec ses mots et ensuite relire la phrase du cours pour la corriger au fur et à mesure.
Surtout continuer de les faire apprendre !!! Sinon ils seront en difficulté au lycée et dans le sup.
Le matin au réveil, j'essayais de voir si je me souvenais des post-its ajoutées la veille. Et je vérifiais s'il n'y avait pas d'erreurs.
J'ai dû développer mes propres techniques pour apprendre car cela m'a vraiment énormément mis en difficulté en début d'année de prépa. Ne pas savoir réciter une définition en colle, être bloqué par un exo car en fait ... on ne sait pas définir les objets utilisés dans l'énoncé (et donc difficile de construire un raisonnement ...).
Une fois ce pb réglé, j'ai "redécouvert" le plaisir des maths.
En terminale, je n'avais jamais eu ce pb et je n'apprenais pas le cours. Je comprenais tous les exos et je collectionnais les bonnes notes, alors à quoi bon ?
Passé de l'autre côté, je devenu odieux avec les élèves sur l'apprentissage des définitions. Mais c'est pour leur bien car je sais comme cela peut être handicapant en début d'année dans le supérieur
Pour les élèves qui ont du mal, j'insiste pour qu'ils apprennent avec un exemple en tête, une figure ... et surtout ne pas chercher à réciter bêtement... je leur dis que l'on ne retient pas (ou très rarement) du premier coup. Il faut comprendre chaque mot utilisé et le sens de la phrase. Je leur fais réciter des définitions en début de cours (le temps que l'ordi soit prêt souvent). Et comme ils ont souvent du mal, j'écris leur phrase au tableau et je leur demande ce qui manque, ce qui ne marche pas... s'ils ne voient pas j'essaie de trouver un exemple pour montrer la faille.
Je pense aussi que pour commencer à il faut se raconter ce que l'on a retenu avec ses mots et ensuite relire la phrase du cours pour la corriger au fur et à mesure.
Surtout continuer de les faire apprendre !!! Sinon ils seront en difficulté au lycée et dans le sup.
- NLM76Grand Maître
Tu peux préciser un peu ? Je n'ai pas tout compris dans ta méthode. En particulier, quelle est la consigne quand "ils passent devant la classe sans rien connaître du texte à réciter".Sei a écrit:Je précise, après lecture du post de NLM, que j'ai des 2des (bien plus grands que tes collégiens, donc) et que moi aussi je pratique l'apprentissage d'un texte en classe. Je fais comme NLM, ils reprennent à chaque fois le texte depuis le début. De plus, je l'analyse au débotté avec eux, pour montrer que chaque mot est là parce qu'il est absolument nécessaire qu'il y soit, et pour les inviter à visualiser chaque image du texte. Enfin, lorsqu'ils passent devant la classe individuellement, sans rien connaître encore du texte à réciter, ils passent SANS leur texte.
L'un de mes élèves, précisément celui qui était venu me voir au début de l'année pour m'annoncer de gros problèmes de mémorisation (et en effet, grosses, grosses, grosses fragilités dans un tas de domaines), s'est exercé ainsi : il a eu un 17 mérité le jour de la récitation, sur une tirade de Perdican pas très facile ("Adieu, Camille, retourne à ton couvent...").
Évidemment, certains échouent le jour J s'ils n'ont pas retravaillé à la maison. Mais, la plupart du temps, je prépare avec eux une partie du texte et laisse une autre à leurs bons soins : sauf exception, ceux qui ont une note mauvaise connaissent malgré tout la partie apprise en classe.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- almuixeNeoprof expérimenté
J'ai eu un exemple emblématique il me semble des pièges de l'étiquette "difficultés de mémorisation". Au premier test de connaissances (3 définitions à savoir), je rend un zéro à une élève de seconde. Elle me répond que c'est normal, elle a des difficultés de mémorisation. Surprise, et vu l'effort élémentaire demandé, je lui dis que, si sur ce devoir elle n'y arrive pas, dans ce cas il vaut mieux aller en professionnel, car au lycée général ou technologique la mémorisation est cruciale, plus qu'en professionnel. J'ai eu l'impression, tel Jupiter, de l'avoir frappé avec un éclair.
Je lui explique comme apprendre : découper le travail en morceaux, mémoriser activement, répéter à intervalle croissant l'apprentissage.
L'année avance, on apprend au premier conseil de classe que la demoiselle veut faire du droit. Je suis passée pour la prof sadique et odieuse à rappeler quelques réalités (y-a-t-il une filière qui fait moins appel à la mémorisation que droit ?). En fin d'année, les résultats sont plus que justes, on déconseille fortement une filière générale du fait des difficultés de mémorisation. Là dessus, pour contrer notre avis, le père nous envoie le WISC qui stipule que l'intelligence est normale et que des études générales sont tout à fait possibles. Et c'est là qu'on apprend qu'en fait le seul déficit (enfin élément en dessous de la norme) est la mémoire de travail ! C'est à dire la mémoire à très court terme qui permet de manipuler les informations pour les transformer et pas du tout la mémoire à long terme. Cette faiblesse pourrait juste gêner la mémorisation initiale, avant le passage dans la mémoire à long terme, mais c'est facile à contrer en réduisant la quantité d'informations à apprendre à chaque fois.
Bref, la difficulté que cette jeune fille pourrait rencontrer serait sur les exercices. Mais elle était partie sur l'idée qui lui était difficile d'acquérir des connaissances.
Je lui explique comme apprendre : découper le travail en morceaux, mémoriser activement, répéter à intervalle croissant l'apprentissage.
L'année avance, on apprend au premier conseil de classe que la demoiselle veut faire du droit. Je suis passée pour la prof sadique et odieuse à rappeler quelques réalités (y-a-t-il une filière qui fait moins appel à la mémorisation que droit ?). En fin d'année, les résultats sont plus que justes, on déconseille fortement une filière générale du fait des difficultés de mémorisation. Là dessus, pour contrer notre avis, le père nous envoie le WISC qui stipule que l'intelligence est normale et que des études générales sont tout à fait possibles. Et c'est là qu'on apprend qu'en fait le seul déficit (enfin élément en dessous de la norme) est la mémoire de travail ! C'est à dire la mémoire à très court terme qui permet de manipuler les informations pour les transformer et pas du tout la mémoire à long terme. Cette faiblesse pourrait juste gêner la mémorisation initiale, avant le passage dans la mémoire à long terme, mais c'est facile à contrer en réduisant la quantité d'informations à apprendre à chaque fois.
Bref, la difficulté que cette jeune fille pourrait rencontrer serait sur les exercices. Mais elle était partie sur l'idée qui lui était difficile d'acquérir des connaissances.
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- NLM76Grand Maître
Et puis ce n'est pas parce que à un moment t la mémoire de travail est faiblarde qu'on ne peut pas la travailler !
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- valleExpert spécialisé
Je pense que le problème était plus profond. Elle avait voulu aller en LGT, elle voulait faire des études supérieures (de droit, mais je dirais que eu importe la filière) : elle pensait donc qu'il lui était tout à fait possible d'acquérir des connaissances, mais qu'il fallait qu'on lui reconnaisse le droit à le faire sans passer par la mémorisation, pour laquelle elle avait des difficultés en dessus de la moyenne.almuixe a écrit:J'ai eu un exemple emblématique il me semble des pièges de l'étiquette "difficultés de mémorisation". Au premier test de connaissances (3 définitions à savoir), je rend un zéro à une élève de seconde. Elle me répond que c'est normal, elle a des difficultés de mémorisation. Surprise, et vu l'effort élémentaire demandé, je lui dis que, si sur ce devoir elle n'y arrive pas, dans ce cas il vaut mieux aller en professionnel, car au lycée général ou technologique la mémorisation est cruciale, plus qu'en professionnel. J'ai eu l'impression, tel Jupiter, de l'avoir frappé avec un éclair.
Je lui explique comme apprendre : découper le travail en morceaux, mémoriser activement, répéter à intervalle croissant l'apprentissage.
L'année avance, on apprend au premier conseil de classe que la demoiselle veut faire du droit. Je suis passée pour la prof sadique et odieuse à rappeler quelques réalités (y-a-t-il une filière qui fait moins appel à la mémorisation que droit ?). En fin d'année, les résultats sont plus que justes, on déconseille fortement une filière générale du fait des difficultés de mémorisation. Là dessus, pour contrer notre avis, le père nous envoie le WISC qui stipule que l'intelligence est normale et que des études générales sont tout à fait possibles. Et c'est là qu'on apprend qu'en fait le seul déficit (enfin élément en dessous de la norme) est la mémoire de travail ! C'est à dire la mémoire à très court terme qui permet de manipuler les informations pour les transformer et pas du tout la mémoire à long terme. Cette faiblesse pourrait juste gêner la mémorisation initiale, avant le passage dans la mémoire à long terme, mais c'est facile à contrer en réduisant la quantité d'informations à apprendre à chaque fois.
Bref, la difficulté que cette jeune fille pourrait rencontrer serait sur les exercices. Mais elle était partie sur l'idée qui lui était difficile d'acquérir des connaissances.
- MitcindyNiveau 10
Elle me répond que c'est normal, elle a des difficultés de mémorisation. Surprise, et vu l'effort élémentaire demandé, je lui dis que, si sur ce devoir elle n'y arrive pas, dans ce cas il vaut mieux aller en professionnel, car au lycée général ou technologique la mémorisation est cruciale, plus qu'en professionnel. J'ai eu l'impression, tel Jupiter, de l'avoir frappé avec un éclair.
Excellent !! J'ai bien rigolé.
Excellent !! J'ai bien rigolé.
- Thierry75Niveau 10
NLM76 a écrit:Et puis ce n'est pas parce que à un moment t la mémoire de travail est faiblarde qu'on ne peut pas la travailler !
A ce sujet j'ai pour habitude de dire aux élèves qu'il faut travailler ses points forts et aussi ses points faibles : donc tout.
Par exemple la mémoire : si on a d' heureuses dispositions, on les fait fructifier, si elle est faible, on la travaille.
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Le moi est haïssable.
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