La réforme du collège : là où les élèves 's'ennuient' (communiqué de FO du 12/12/2013)

et même tranquilles, ce sera mieux!

Résolution 2014 : lire la lettre de V. Peillon au CSP et en proposer une analyse critique de fort mauvaise foi surtout quand on y parle à tout bout de champ de socle. Fait :
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Extrait :
"Le mot 'socle' est omniprésent, c'est le grand dogme actuel, le thunder-dogme comme l'aurait appelé Mad Max. Évidemment, François Fillon qui en est l'instigateur libéral aurait adoré : 'le Conseil […] émet des avis et formule des propositions sur le contenu du socle commun de connaissances, de compétences et de culture', lit-on sur la première page. Le but d'un 'bon calibrage des programmes' est de garantir 'l'acquisition du socle par tous les élèves'. En matière d'ambition éducative, ça se pose là ! Mais comment faire réussir tous les élèves quand on voit la réalité du terrain chaque jour, concrètement, on fait comment avec des classes de 30 élèves en 3° où les moyennes s'étalent de 03 à 19 sur 20 ? C'est ce grand écart qu'il convient de supprimer, quitte à cacher la poussière sous le tapis et faire croire que notre système nouveau va permettre cette utopie sans vision d'ensemble des problématiques diverses et variées qui entrent en jeu dans le rapport entre un élève et le savoir qu'il doit acquérir. Un paragraphe entier exige que les nouveaux programmes soient 'bien articulés avec le socle commun', socle dont 'la conception et les composantes' doivent être réexaminées. S'ensuit toujours le même laïus sur la garantie d'acquisition d'un socle commun (et si on n'y arrive pas, il y a un SAV ou des assurances qui couvrent les échecs, comme pour une garantie normale?). Les programmes vont donc se dissoudre sous l'effet socle, car un socle que tout élève doit pouvoir acquérir, c'est forcément un alignement vers le bas, pas un mouvement ascendant qui vise à amener les élèves au plus haut que leurs capacités le permettent. A ce titre, les propositions sur l'évaluation et ses modalités sont aussi fortement liées au socle commun : elle devra permettre de 'mesurer la progression de l'acquisition des compétences et des connaissances' sous la férule d'un socle que tous doivent valider, ça calme. Grosse frayeur d'ailleurs amis enseignants, il va falloir réussir à tout prix car 'aux termes de la loi, le collège doit contribuer à garantir les moyens nécessaires à l'acquisition du socle commun'. Heureusement, il n'est question que d'offrir légalement les moyens de réussir, pas la réussite elle-même. C'est quelque peu contradictoire avec d'autres passages mais bon, on s'en contentera. Enfin, pour 'contribuer à l'acquisition du socle', des 'enseignements complémentaires' dont il est souhaité qu'ils aient un 'caractère interdisciplinaire' et qui proposeront 'des approches pédagogiques diversifiées' seront mis en place en 6ème. Il a décidément bon dos ce socle, il va falloir donc trouver des créneaux pour ces enseignements complémentaires dont l'interdisciplinarité interpelle : quels horaires y seront dévolus ? En lieu et place de quels enseignements qui seront au bas mot rognés ? Est-ce une tentative de pousser les enseignants à la polyvalence ou à un travail d'équipe non rémunéré ? Tant de questions se bousculent."