Var : les maires des communes rurales protestent contre la réforme des rythmes scolaires

« On avait aimé le service minimum d'accueil en cas de grève, aux frais des communes et dans l'intérêt de l'enfant de Xavier Darcos. On a rapidement adoré la réforme de Vincent Peillon, toujours aux frais des communes et dans l'intérêt de l'enfant. » Mais « est-ce aux maires d'améliorer le fonctionnement de l'Éducation nationale, est-ce aux communes de financer cette révolution ? », questionne-t-il. Standing ovation dans l'assistance.

Jean Verlucco, directeur académique, comme le préfet Laurent Cayrel, auront beau jeu de justifier une réforme dans l'intérêt de l'enfant, peine perdue. « Le rythme des enfants est devenu celui des parents», s'insurge Alain Montier, adjoint à Garéoult. Gérard Bleinc y va alors de son expérience positive dans sa commune de Rougiers, l'une des treize Varoises à appliquer la réforme. « Cela fonctionne bien, mais il faut s'investir. Les parents sont satisfaits. Les enseignants très motivés. » Et d'évaluer le coût par enfant à 90 euros par an. C'est justement là que le bât blesse. Assumer toujours plus de missions de service public, sans moyens nouveaux alloués. Malgré les annonces faites par le Premier ministre au congrès de l'AMF, « le compte n'y est toujours pas», estime Pierre-Yves Collombat. Car, dans le même temps, le projet de loi de finances pour 2014 prévoit une baisse de 0,8 % de la dotation globale de fonctionnement et d'1,4 % pour la dotation d'équipement des territoires ruraux.