Calcul mental : pourquoi avec les filles est-ce plus difficile ?

Tazon a écrit:Dans notre société sexiste, les garçons sont encouragés à répondre vite et à occuper l'espace, et les filles à être sur la réserve et à ne pas dire m'importe quoi. Mais si tu obliges tout le monde à avoir un délai de réflexion et à s'habituer à être interrogé régulièrement, tu devrais constater, comme moi, que les filles ne sont en rien moins douées pour les calculs que les garçons.
Et tout le monde devrait alors avoir envie répondre  et de ne pas dire n'importe quoi, tout bénéf'.

maldoror1 a écrit:Quel gros cliché!

Sache, cher Zoupinette, que j'ai toujours été mauvaise en mathématiques (géométrie, équations, que sais-je encore...) mais au contraire bonne en calcul mental! J'épate même mes amis scientifiques! Je trouve justement que mathématiques et calcul mental n'ont rien à voir!

zoupinette a écrit:Comme d'habitude, je me retrouve cette année avec des filles qui "bloquent" en calcul mental  et  qui n'ont pas de problème dans les autres matières.  Faites vous le même constat ? Peut-être le côté poil dans la main des garçons favorise le calcul efficace et les rend meilleurs.

MEN-MESR DEPP a écrit:Les filles meilleures en français, et quasiment à égalité avec les garçons en mathématiques

Proportion d'élèves qui maîtrisent les compétences de base en français et en mathématiques :

En fin de CM2 :
- en français : 92% de filles contre 85% de garçons
- en maths : 90% de filles contre 91% de garçons

En fin de 3ème :
- en français : 82% de filles contre 68% de garçons
- en maths : 87% de filles contre 88% de garçons

Boubous a écrit:Les filles meilleures en français, et quasiment à égalité avec les garçons en mathématiques

Proportion d'élèves qui maîtrisent les compétences de base en français et en mathématiques :

En fin de CM2 :
- en français : 92% de filles contre 85% de garçons
- en maths : 90% de filles contre 91% de garçons

En fin de 3ème :
- en français : 82% de filles contre 68% de garçons
- en maths : 87% de filles contre 88% de garçons

coindeparadis a écrit:J'aimerais bien que la nouvelle campagne anti sexisme de Peillon, s'applique aussi aux études du MEN. Qu'on cesse de faire des études sur la différences entre les sexes, et on aura un regard un peu moins orienté !

MEN a écrit:Pour la septième année consécutive, le ministère de l’éducation nationale rend publique, à l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, une série de statistiques qui renseignent sur la réussite comparée des filles et des garçons depuis l’école jusqu’à l’entrée dans la vie active.

Cette parution reflète l’engagement du système éducatif dans les objectifs de mixité et d’égalité, objectifs déclinés dans la convention interministérielle pour 2013-2018.

Plusieurs constats peuvent être tirés de ces précieuses données.

En premier lieu, les filles réussissent nettement mieux que les garçons à l’école. Elles connaissent moins de difficultés scolaires, elles poursuivent des études plus longues et plus de 45% d’entre elles obtiennent un diplôme d’enseignement supérieur contre 37 % seulement des garçons.
Le moment est sans doute venu de s’interroger sur les difficultés persistantes des garçons : 12 % des garçons de 17 ans connaissent des difficultés de lecture, 22 % des garçons sortent de formation initiale sans diplôme.

En second lieu, cette réussite scolaire des filles ne se traduit toutefois pas encore dans l’orientation et le choix des spécialités. En 2011, les filles ne représentent que 40 % des élèves des terminales scientifiques, un mince progrès : elles étaient 38 % en 2005. Quand ils se jugent très bons en mathématiques, 8 garçons sur 10 s’inscrivent en série S. Dans la même situation, seules 6 filles sur 10 effectuent la même démarche.
Faire progresser les garçons, résoudre leurs difficultés spécifiques, les réconcilier avec l’école, donner de l’assurance aux filles, les encourager à s’engager résolument dans des études scientifiques et technologiques constituent autant de défis à relever dans les années qui viennent pour notre système éducatif.

Il est de la responsabilité de l’ensemble des acteurs de l’école et de l’enseignement supérieur d’agir sans relâche en faveur de la mixité et l’égalité dans l’école de la République.

Boubous a écrit:

coindeparadis a écrit:J'aimerais bien que la nouvelle campagne anti sexisme de Peillon, s'applique aussi aux études du MEN. Qu'on cesse de faire des études sur la différences entre les sexes, et on aura un regard un peu moins orienté !

Et comment fait-on pour savoir qu’il y a des problèmes ?

coindeparadis a écrit:C'est le côté biaisé de certaines études sociologiques : on cherche ce que l'on veut trouver. Si on part du principe que la réussite scolaire est liée à l'origine sexuée, on la trouve. Si on ouvre la réflexion, on peut trouver d'autres causes ... ou pas. Cela me fait penser à mes étudiants il y a 2 ans. Beaucoup savaient déjà au début de l'année, ce qu'il allaient annoncer à la fin de leur mémoire. L'hypothèse était présente avant même la phase de recherche.

zoupinette a écrit:Merci pour vos réponses. Visiblement personne ne constate la même chose que moi.   
1°)Je vais donc étudier cette question de près. Juste une impression fausse alors.

2°) Je ne parlais que du calcul mental pas des mathématiques en général.

3°) Avoir un pénis n'empêche pas d'avoir des cahiers soignés et bien écrits. Et pourtant nombre de mes collègues s'exclament devant un travail de cochon "C'est bien un garçon!!"

4°) L'ardoise c'est tous les jours et les techniques idem. Pourtant, les résultats sont très décevants pour les filles .... et les garçons.