- PseudoDemi-dieu
Sinon, j'ai une proposition. Les profs de prépa gardent leur salaire mais sont versés en ZEP moitié de leur service. Pour les élèves de prépa, on leur concoctent des Mooc, ou des travaux encadrés par des profs de base (pourquoi pas ceux des zep qui viendraient respirer un peu).
- LeclochardEmpereur
On est d'accord. Je ne pense pas aussi que ce soit en prenant de l'argent à une infime minorité qu'on aidera la masse des enseignants en ZEP.plotch a écrit:Bien sûr ! Je suis pour une décharge horaires concernant les professeurs de ZEP, mais pas du tout en prenant cet argent chez d'autres personnes qui travaillent également énormément.Leclochard a écrit:Je ne suis pas intervenu pour dire qu'ils ne méritent pas cette somme. Je n'ai posté que deux fois dans ce topic. Je voulais juste faire remarquer qu'ils ne sont pas à plaindre. Je ne ferai pas de comparaison et de calcul sur le temps de travail entre les niveaux car la fatigue et le stress engendrés par la gestion de certaines classes au collège sont impossibles à quantifier. J'aurais préféré avoir des classes surchargées mais tranquilles aux 3ème d'insertion qui, à quinze, m'épuisaient pour la journée.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- plotchHabitué du forum
Je ne vois vraiment pas l'intérêt de cette mesure ... Un prof de prépa mérite son salaire si on utilise ses compétences spécifiques (d'où l'appellation de poste spécifique), si il enseigne au collège pour le même salaire ce serait une absurdité économique.Pseudo a écrit:Sinon, j'ai une proposition. Les profs de prépa gardent leur salaire mais sont versés en ZEP moitié de leur service. Pour les élèves de prépa, on leur concoctent des Mooc, ou des travaux encadrés par des profs de base (pourquoi pas ceux des zep qui viendraient respirer un peu).
Et pourquoi on donnerait des MOOC aux élèves de prépa ? Pour qu'ils ne soient plus encadrés du tout ? .... Parfois je me dis que Peillon a réussi son coup ..
- PseudoDemi-dieu
Non, non, j'étais déjà "con" avant Peillon !plotch a écrit:Je ne vois vraiment pas l'intérêt de cette mesure ... Un prof de prépa mérite son salaire si on utilise ses compétences spécifiques (d'où l'appellation de poste spécifique), si il enseigne au collège pour le même salaire ce serait une absurdité économique.Pseudo a écrit:Sinon, j'ai une proposition. Les profs de prépa gardent leur salaire mais sont versés en ZEP moitié de leur service. Pour les élèves de prépa, on leur concoctent des Mooc, ou des travaux encadrés par des profs de base (pourquoi pas ceux des zep qui viendraient respirer un peu).
Et pourquoi on donnerait des MOOC aux élèves de prépa ? Pour qu'ils ne soient plus encadrés du tout ? .... Parfois je me dis que Peillon a réussi son coup ..
Les profs en ZEP sont donc moins méritants, d'après tes dires. Ca se discute ça, à vrai dire !
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- plotchHabitué du forum
Dans une discussion entre personnes sensées il est bon de ne pas faire dire aux autres ce qu'ils n'ont pas dit.Pseudo a écrit:Non, non, j'étais déjà "con" avant Peillon !plotch a écrit:Je ne vois vraiment pas l'intérêt de cette mesure ... Un prof de prépa mérite son salaire si on utilise ses compétences spécifiques (d'où l'appellation de poste spécifique), si il enseigne au collège pour le même salaire ce serait une absurdité économique.Pseudo a écrit:Sinon, j'ai une proposition. Les profs de prépa gardent leur salaire mais sont versés en ZEP moitié de leur service. Pour les élèves de prépa, on leur concoctent des Mooc, ou des travaux encadrés par des profs de base (pourquoi pas ceux des zep qui viendraient respirer un peu).
Et pourquoi on donnerait des MOOC aux élèves de prépa ? Pour qu'ils ne soient plus encadrés du tout ? .... Parfois je me dis que Peillon a réussi son coup ..
Les profs en ZEP sont donc moins méritants, d'après tes dires. Ca se discute ça, à vrai dire !
Je te laisse me relire donc ... et si tu vois un passage où j'ai affirmé cela, je serai reconnaissant si tu me le signales
- IphigénieProphète
C'est très curieux comme proposition: pourquoi vouloir à tout prix que tout soit dans tout et réciproquement?Pseudo a écrit:Sinon, j'ai une proposition. Les profs de prépa gardent leur salaire mais sont versés en ZEP moitié de leur service. Pour les élèves de prépa, on leur concoctent des Mooc, ou des travaux encadrés par des profs de base (pourquoi pas ceux des zep qui viendraient respirer un peu).
être prof de prépa, ça ne s'organise pas à mi-temps (et prof de zep non plus) .
Mais ce n'est pas, mais alors pas du tout le même travail: pourquoi vouloir désorganiser ce qui l'est? ça améliore quoi au juste ?
- frdmNiveau 10
Je pense que dans son esprit, c'est une "punition" pour les infãmes privilégiés que nous sommes.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Il faut quand même souligner l'incohérence de certaines positions: on accuse les agrégés de faire le même métier que les certifiés et d'être donc des privilégiés, mais dans le même temps on s'en prend à ceux qui, parmi les agrégés, font un autre métier (prof de CPGE, c'est quand même une sacrée charge de boulot et cela nécessite un niveau disciplinaire d'excellence que sanctionne l'agrégation). Je crois que pour certains, il n'y a aucune façon de sauver l'agrégation (car elle est menacée) et tout ce qui pourrait sembler tendre vers l'excellence serait à supprimer.frdm a écrit:Je pense que dans son esprit, c'est une "punition" pour les infãmes privilégiés que nous sommes.
- LefterisEsprit sacré
J'acquiesce , et je rajoute pour la énième fois à qui veut l'entendre ou le lire que sans aller jusqu'à comparer aux privilégiés de la société, les enseignants sont au dessous de tout en rémunération, y compris au sein de la fonction publique.MUTIS a écrit: Les mieux payés des profs qui choquent tant les envieux seraient considérés comme des salariés sous payés chez les vrais privilégiés.
Je perçois toujours moins mensuellement qu'il y a 10 ans , et même , où j'étais encore fonctionnaire de catégorie A , mais A normal, pas niveau agrégé, et encore moins en bout de carrière
Il est idiot et mesquin de s'attaquer aux profs de prépa, qui représentent un tout petit effectif. Mesure qui ne rapportera rien, à par niveler par le bas et satisfaire les bas instincts.
(Je n'enseigne pas en prépa, et je n'ai jamais été élève en prépa. Mais je suis suffisamment informé pour savoir que c'est la seule chose qui fonctionne en ce moment surtout).
Eh oui ! exactement sur la même ligne que le gouvernement précédent. Ca rappelle Descoings flinguant les langues anciennes au nom de leur élitisme supposé, et du gain pour les autres élèves qui bénéficieraient de ces heures. Elles sont certes aujourd'hui encore plus moribondes, et on voit comment le lycée se porte bien ...plotch a écrit:
Parfois je me dis que Peillon a réussi son coup ..
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LefterisEsprit sacré
Quant on voit l'opinion de certains CDE sur les agrégés (un spécimen sévit sur le forum, mais d'autres sont comme lui ...), on se dit que la curée sera facile. Dès qu'on joue sur l'envie et le ressentiment, on joue le bon numéro .Marcel Khrouchtchev a écrit:Il faut quand même souligner l'incohérence de certaines positions: on accuse les agrégés de faire le même métier que les certifiés et d'être donc des privilégiés, mais dans le même temps on s'en prend à ceux qui, parmi les agrégés, font un autre métier (prof de CPGE, c'est quand même une sacrée charge de boulot et cela nécessite un niveau disciplinaire d'excellence que sanctionne l'agrégation). Je crois que pour certains, il n'y a aucune façon de sauver l'agrégation (car elle est menacée) et tout ce qui pourrait sembler tendre vers l'excellence serait à supprimer.frdm a écrit:Je pense que dans son esprit, c'est une "punition" pour les infãmes privilégiés que nous sommes.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- barègesÉrudit
Y a-t-il des textes ou projets en ce sens ?Marcel Khrouchtchev a écrit:Il faut quand même souligner l'incohérence de certaines positions: on accuse les agrégés de faire le même métier que les certifiés et d'être donc des privilégiés, mais dans le même temps on s'en prend à ceux qui, parmi les agrégés, font un autre métier (prof de CPGE, c'est quand même une sacrée charge de boulot et cela nécessite un niveau disciplinaire d'excellence que sanctionne l'agrégation). Je crois que pour certains, il n'y a aucune façon de sauver l'agrégation (car elle est menacée) et tout ce qui pourrait sembler tendre vers l'excellence serait à supprimer.frdm a écrit:Je pense que dans son esprit, c'est une "punition" pour les infãmes privilégiés que nous sommes.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Non, tu as raison c'est une crainte, peut-être irrationnelle. Mais, de fait, dès aujourd'hui, il devient très difficile dans certaines disciplines d'obtenir l'agrégation en-dehors de Paris et Lyon (effets de la masterisation, fin prévisible des reports de stage). De plus, quand on lit sur ce forum même les remarques faites par certains sur l'agrégation, cela ne laisse que peu d'espoir d'une lutte commune en cas d'attaque.barèges a écrit:Y a-t-il des textes ou projets en ce sens ?Marcel Khrouchtchev a écrit:Il faut quand même souligner l'incohérence de certaines positions: on accuse les agrégés de faire le même métier que les certifiés et d'être donc des privilégiés, mais dans le même temps on s'en prend à ceux qui, parmi les agrégés, font un autre métier (prof de CPGE, c'est quand même une sacrée charge de boulot et cela nécessite un niveau disciplinaire d'excellence que sanctionne l'agrégation). Je crois que pour certains, il n'y a aucune façon de sauver l'agrégation (car elle est menacée) et tout ce qui pourrait sembler tendre vers l'excellence serait à supprimer.frdm a écrit:Je pense que dans son esprit, c'est une "punition" pour les infãmes privilégiés que nous sommes.
- Vincent83Niveau 6
Impeccable: la plus belle situation (pécuniairement du moins!) envisageable pour un enseignant en fin de carrière va être celle de mes élèves ingénieurs en sortie d'école... (inutile de vous expliquer la différence de niveau/compétence entre un ingénieur débutant d'une petite école de 2013 et un agrégé de maths elle est la plupart du temps inouïe)
Les profs ne travaillent certes pas pour faire fortune mais tout de même ;-)
Les profs ne travaillent certes pas pour faire fortune mais tout de même ;-)
- ChocolatGuide spirituel
Complètement d'accord !Condorcet a écrit:
J'ai beaucoup d'admiration pour les instituteurs qui assument une tâche essentielle et aujourd'hui, si peu reconnue. Apprendre les fondamentaux dans la prime enfance exige des savoirs solides et un savoir-faire rodé. Donc, point de comparaison ni de concurrence entre les niveaux.
Par ailleurs, j'aimerais rappeler le fait que la réussite à un concours de la fonction publique, d'une qualif. MCF ou HDR n'est en rien une preuve d'intelligence supérieure, surtout en France, où pas mal d'épreuves se basent sur du bachotage et sur la capacité à être discipliné et à accepter d'écrire ce que les correcteurs veulent lire, puis de dire ce que le jury veut entendre.
Et je ne parle même pas de l'importance du réseau relationnel nécessaire pour occuper un poste ou un autre, pour avancer ou pour stagner, etc.
Alors bon... dans ce contexte, le crêpage de chignon pour savoir si les agrégés sont plus intelligents que les certifiés, si les certifiés sont plus intelligents que les PE, si les MCF plus que les profs de prépa, et si les profs de fac le sont plus que les MCF... me paraît bien ridicule.
Et quand je pense qu'au niveau international, pas mal de monde se fout royalement de tous ces titres vides de sens, bien souvent, j'ai très envie de rire...
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- SchéhérazadeNiveau 10
Crainte peut-être irrationnelle...mais partagée:Marcel Khrouchtchev a écrit:Non, tu as raison c'est une crainte, peut-être irrationnelle. Mais, de fait, dès aujourd'hui, il devient très difficile dans certaines disciplines d'obtenir l'agrégation en-dehors de Paris et Lyon (effets de la masterisation, fin prévisible des reports de stage). De plus, quand on lit sur ce forum même les remarques faites par certains sur l'agrégation, cela ne laisse que peu d'espoir d'une lutte commune en cas d'attaque.barèges a écrit:Y a-t-il des textes ou projets en ce sens ?Marcel Khrouchtchev a écrit:Il faut quand même souligner l'incohérence de certaines positions: on accuse les agrégés de faire le même métier que les certifiés et d'être donc des privilégiés, mais dans le même temps on s'en prend à ceux qui, parmi les agrégés, font un autre métier (prof de CPGE, c'est quand même une sacrée charge de boulot et cela nécessite un niveau disciplinaire d'excellence que sanctionne l'agrégation). Je crois que pour certains, il n'y a aucune façon de sauver l'agrégation (car elle est menacée) et tout ce qui pourrait sembler tendre vers l'excellence serait à supprimer.
http://www.societedesagreges.net/blog/?Un_mauvais_%C2%AB_bouillon_de_onze_heures_%C2%BB_pour_l%E2%80%99agr%C3%A9gation
- LefterisEsprit sacré
Pas de projets formalisés, mais beaucoup de "petites phrases" prononcées en haut lieu, et sous plusieurs ministères ...barèges a écrit:
Y a-t-il des textes ou projets en ce sens ?
Un métier est un compromis entre plusieurs paramètres, parmi lesquels le traitement. Il n'est pas le seul élément, mais quand on arrive à un point où le déséquilibre est trop grand, par rapport à l'investissement, cela est de nature à faire reculer.Vincent83 a écrit:Impeccable: la plus belle situation (pécuniairement du moins!) envisageable pour un enseignant en fin de carrière va être celle de mes élèves ingénieurs en sortie d'école... (inutile de vous expliquer la différence de niveau/compétence entre un ingénieur débutant d'une petite école de 2013 et un agrégé de maths elle est la plupart du temps inouïe)
Les profs ne travaillent certes pas pour faire fortune mais tout de même ;-)
La métier devenant de moins en moins intéressant, et menacé de surcroît , la condition matérielle revêtira de plus en plus en plus d'importance.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- linkusNeoprof expérimenté
De plus, on peut rajouter qu'accuser les agrégés de faire le même boulot que les certifiés est d'une stupidité sans nom.Marcel Khrouchtchev a écrit:Il faut quand même souligner l'incohérence de certaines positions: on accuse les agrégés de faire le même métier que les certifiés et d'être donc des privilégiés, mais dans le même temps on s'en prend à ceux qui, parmi les agrégés, font un autre métier (prof de CPGE, c'est quand même une sacrée charge de boulot et cela nécessite un niveau disciplinaire d'excellence que sanctionne l'agrégation). Je crois que pour certains, il n'y a aucune façon de sauver l'agrégation (car elle est menacée) et tout ce qui pourrait sembler tendre vers l'excellence serait à supprimer.
Quand on pense que l'agrégation existe depuis plus de 200 ans alors que le CAPES à peine 60 ans.
C'est vrai, tout ce qui tend vers l'excellence serait à supprimer ..... sauf pour ceux qui auront les moyens d'ouvrir leur bourse pleine de fric dans des Établissements privés.
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J'entends souvent dire qu'avec l'agrégation, c'est travailler moins pour gagner plus. En réalité, avec le CAPES c'est travailler plus pour gagner moins.
Avec un travail acharné, même un raté peut battre un génie. Rock Lee
Je ne suis pas gros, j'ai une ossature lourde!
Vous aimez Bomberman? Venez jouer à Bombermine.
- DinosauraHabitué du forum
Je souscris entièrement aux propos de Lefteris, toujours emplis de sagesse. (M'en vais les apprendre par cœur pour les ressortir à mon CDE adjoint aux moments opportuns tiens, quand il nous sortira ses grandes tirades sur les concertations et les projets...).Lefteris a écrit:Pas de projets formalisés, mais beaucoup de "petites phrases" prononcées en haut lieu, et sous plusieurs ministères ...barèges a écrit:
Y a-t-il des textes ou projets en ce sens ?Un métier est un compromis entre plusieurs paramètres, parmi lesquels le traitement. Il n'est pas le seul élément, mais quand on arrive à un point où le déséquilibre est trop grand, par rapport à l'investissement, cela est de nature à faire reculer.Vincent83 a écrit:Impeccable: la plus belle situation (pécuniairement du moins!) envisageable pour un enseignant en fin de carrière va être celle de mes élèves ingénieurs en sortie d'école... (inutile de vous expliquer la différence de niveau/compétence entre un ingénieur débutant d'une petite école de 2013 et un agrégé de maths elle est la plupart du temps inouïe)
Les profs ne travaillent certes pas pour faire fortune mais tout de même ;-)
La métier devenant de moins en moins intéressant, et menacé de surcroît , la condition matérielle revêtira de plus en plus en plus d'importance.
Je suis prof certifiée en zep, mais je ne comprends même pas comment on peut cautionner l'idée de financer quelques menues - et insuffisantes - décharges en tapant sur les mieux lotis d'entre nous, toutes proportions gardées et avec toutes les précautions d'usage émises par les uns et les autres.
Franchement, moi je suis juste écœurée de voir tout ce que j'ai investi (et investis encore) de temps et d'études, pour la non-reconnaissance actuelle, symbolique, financière, pratique (cf- conditions de travail), que je ressens au quotidien... Tout cela pour voir qu'on veut me transformer malgré moi en gentille animatrice, pour faire aujourd'hui un boulot qui devient, comme aux États-Unis, un métier de déclassé, duquel les meilleurs se détournent. Bref, je le vis comme une rupture de contrat par rapport à la très bonne élève que j'étais et qui a cru en la méritocratie républicaine.
La question des salaires des profs est à ce point de vue symptomatique que l'excellence disciplinaire ne paie pas. Mieux vaut faire une école de commerce bien en vue et activer ses réseaux (et cultiver son otium, ce calcul les bons élèves le font aujourd'hui). Et pour éviter aux profs de trop revendiquer (et donc de trop penser), on les coupe aujourd'hui en plus de leur assise intellectuelle en désintellectualisant les nouveaux capes...
Je ne sais pas si je suis très claire mais bon...
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- frdmNiveau 10
Qui parle d'intelligence supérieure, sinon vous ? Ce n'est pas le sujet, personne ne s'est permis ici d'affirmer ou de sous-entendre que les uns seraient plus intelligents que les autres. Pour le coup, ce serait d'une bêtise ! J'ai l'impression que vous vous battez contre des moulins à vent. Par contre laisser entendre qu'on réussit un concours de recrutement comme celui de MCF uniquement grâce à de la diplomatie et à son entregent est diffamant. Pour avoir la moindre chance d'être recruté actuellement comme MCF en physique ou en maths, il faut avoir fait une thèse excellente et souvent un ou plusieurs postdocs fructueux. Les recrutés ont bien souvent déjà une dizaine de publications à leur actif et sont brillants dans leur écrasante majorité. D'ailleurs, la sélection est actuellement bien plus forte qu'il y a quelques décennies, et le niveau moyen des recrutés est plus élevé. Je suis certain que c'est la même chose en histoire, en économie,...,mais je préfère parler de ce que je connais bien.Chocolat a écrit:
Par ailleurs, j'aimerais rappeler le fait que la réussite à un concours de la fonction publique, d'une qualif. MCF ou HDR n'est en rien une preuve d'intelligence supérieure, surtout en France, où pas mal d'épreuves se basent sur du bachotage et sur la capacité à être discipliné et à accepter d'écrire ce que les correcteurs veulent lire, puis de dire ce que le jury veut entendre.
Décidément c'est une obsession chez vous ! Où avez vous péché l'idée que nous voulions établir un classement des différents corps de métier selon l'intelligence de ceux qui les exercent ?Chocolat a écrit:
Alors bon... dans ce contexte, le crêpage de chignon pour savoir si les agrégés sont plus intelligents que les certifiés, si les certifiés sont plus intelligents que les PE, si les MCF plus que les profs de prépa, et si les profs de fac le sont plus que les MCF... me paraît bien ridicule.
- AlExpert spécialisé
Sur ce fil, dire que l'agreg symbolise une excellence disciplinaire revient à mépriser tous les autres profs ou à se chamailler pour les classements d'intelligence :shock: . Voilà où l'idée a été péchée. A= B --> non A = non B. Agreg = excellence disciplinaire --> non agreg = incompétence.
Pour le coup, raisonnement très "intelligent"...
Voyons la vérité en face : personne ne va défendre les profs de prépa (à part eux), et quand ça viendra au tour des agrégés, personne ne bougera (à part les agrégés). Et ils ne sont pas assez nombreux. Donc les mesures passeront.
Quant au fait de décider du jour au lendemain qu'une heure de cours en CPGE ne "vaut" plus, en rapport qualité-prix, ce qu'elle vaut aujourd'hui, je trouve que c'est grave. D'une, c'est méprisant pour les collègues, et de deux, si ça passe je ne vois aucun frein au fait de décider la même chose dans le secondaire.
Nous avons passé des concours, nous avons été recrutés sur des postes, pour faire un travail donné, et qu'on puisse décider comme ça de baisser notre rémunération (c'est bien ce qui arriverait aux profs de CPGE, faire + d'heures pour le même salaire)... je trouve ça très inquiétant.
Pour le coup, raisonnement très "intelligent"...
Voyons la vérité en face : personne ne va défendre les profs de prépa (à part eux), et quand ça viendra au tour des agrégés, personne ne bougera (à part les agrégés). Et ils ne sont pas assez nombreux. Donc les mesures passeront.
Quant au fait de décider du jour au lendemain qu'une heure de cours en CPGE ne "vaut" plus, en rapport qualité-prix, ce qu'elle vaut aujourd'hui, je trouve que c'est grave. D'une, c'est méprisant pour les collègues, et de deux, si ça passe je ne vois aucun frein au fait de décider la même chose dans le secondaire.
Nous avons passé des concours, nous avons été recrutés sur des postes, pour faire un travail donné, et qu'on puisse décider comme ça de baisser notre rémunération (c'est bien ce qui arriverait aux profs de CPGE, faire + d'heures pour le même salaire)... je trouve ça très inquiétant.
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- User17706Bon génie
Je plussoie le dernier post d'Aletheia dans son intégralité. Ce fil montre à quel point nous pourrions facilement tomber dans le piège.
- florestanGrand sage
Complètement d'accord avec toi !Aletheia a écrit:Sur ce fil, dire que l'agreg symbolise une excellence disciplinaire revient à mépriser tous les autres profs ou à se chamailler pour les classements d'intelligence :shock: . Voilà où l'idée a été péchée. A= B --> non A = non B. Agreg = excellence disciplinaire --> non agreg = incompétence.
Pour le coup, raisonnement très "intelligent"...
Voyons la vérité en face : personne ne va défendre les profs de prépa (à part eux), et quand ça viendra au tour des agrégés, personne ne bougera (à part les agrégés). Et ils ne sont pas assez nombreux. Donc les mesures passeront.
Quant au fait de décider du jour au lendemain qu'une heure de cours en CPGE ne "vaut" plus, en rapport qualité-prix, ce qu'elle vaut aujourd'hui, je trouve que c'est grave. D'une, c'est méprisant pour les collègues, et de deux, si ça passe je ne vois aucun frein au fait de décider la même chose dans le secondaire.
Nous avons passé des concours, nous avons été recrutés sur des postes, pour faire un travail donné, et qu'on puisse décider comme ça de baisser notre rémunération (c'est bien ce qui arriverait aux profs de CPGE, faire + d'heures pour le même salaire)... je trouve ça très inquiétant.
- OsmieSage
Si, limpide. Et c'est très juste.Dinosaura a écrit:Je souscris entièrement aux propos de Lefteris, toujours emplis de sagesse. (M'en vais les apprendre par cœur pour les ressortir à mon CDE adjoint aux moments opportuns tiens, quand il nous sortira ses grandes tirades sur les concertations et les projets...).Lefteris a écrit:Pas de projets formalisés, mais beaucoup de "petites phrases" prononcées en haut lieu, et sous plusieurs ministères ...barèges a écrit:
Y a-t-il des textes ou projets en ce sens ?Un métier est un compromis entre plusieurs paramètres, parmi lesquels le traitement. Il n'est pas le seul élément, mais quand on arrive à un point où le déséquilibre est trop grand, par rapport à l'investissement, cela est de nature à faire reculer.Vincent83 a écrit:Impeccable: la plus belle situation (pécuniairement du moins!) envisageable pour un enseignant en fin de carrière va être celle de mes élèves ingénieurs en sortie d'école... (inutile de vous expliquer la différence de niveau/compétence entre un ingénieur débutant d'une petite école de 2013 et un agrégé de maths elle est la plupart du temps inouïe)
Les profs ne travaillent certes pas pour faire fortune mais tout de même ;-)
La métier devenant de moins en moins intéressant, et menacé de surcroît , la condition matérielle revêtira de plus en plus en plus d'importance.
Je suis prof certifiée en zep, mais je ne comprends même pas comment on peut cautionner l'idée de financer quelques menues - et insuffisantes - décharges en tapant sur les mieux lotis d'entre nous, toutes proportions gardées et avec toutes les précautions d'usage émises par les uns et les autres.
Franchement, moi je suis juste écœurée de voir tout ce que j'ai investi (et investis encore) de temps et d'études, pour la non-reconnaissance actuelle, symbolique, financière, pratique (cf- conditions de travail), que je ressens au quotidien... Tout cela pour voir qu'on veut me transformer malgré moi en gentille animatrice, pour faire aujourd'hui un boulot qui devient, comme aux États-Unis, un métier de déclassé, duquel les meilleurs se détournent. Bref, je le vis comme une rupture de contrat par rapport à la très bonne élève que j'étais et qui a cru en la méritocratie républicaine.
La question des salaires des profs est à ce point de vue symptomatique que l'excellence disciplinaire ne paie pas. Mieux vaut faire une école de commerce bien en vue et activer ses réseaux (et cultiver son otium, ce calcul les bons élèves le font aujourd'hui). Et pour éviter aux profs de trop revendiquer (et donc de trop penser), on les coupe aujourd'hui en plus de leur assise intellectuelle en désintellectualisant les nouveaux capes...
Je ne sais pas si je suis très claire mais bon...
- InviteeFVénérable
Je veux bien soutenir les profs de CPGE (Et pas seulement parce que mes parents le sont) car
- il est inconcevable selon moi de ponctionner X pour soulager Y même si X a une situation plus confortable qu'Y. Je n'appelle pas ça une avancée et je pense que la revalorisation doit passer par un autre état d'esprit et par le déblocage d'autres moyens.
- je suis choquée des pertes d'avantages (que ce soit augmentation des années de cotisation ou diminution du salaire etc.) mais hélas on en voit beaucoup ces dernières années
Néanmoins je le ferai au nom de la solidarité envers les collègues, au nom des principes, par reconnaissance envers le rythme infernal de travail des collègues de CPGE et leur haut niveau de spécialisation mais je n'adhèrerai JAMAIS à un discours de défense qui fasse de ces collègues des "cerveaux" ou les qualifie d'élite car je le trouve dangereux, particulièrement dans ce contexte, pour la préservation de la reconnaissance et des acquis des autres collègues. Je pense que l'on peut défendre les profs de CPGE autrement qu'en mettant en avant en premier lieu ce qui les oppose aux certifiés ou aux Pe en allant sur le terrain du jugement de valeur.
Et si ce n'est pas "intelligent"... tant pis!!!!!
- il est inconcevable selon moi de ponctionner X pour soulager Y même si X a une situation plus confortable qu'Y. Je n'appelle pas ça une avancée et je pense que la revalorisation doit passer par un autre état d'esprit et par le déblocage d'autres moyens.
- je suis choquée des pertes d'avantages (que ce soit augmentation des années de cotisation ou diminution du salaire etc.) mais hélas on en voit beaucoup ces dernières années
Néanmoins je le ferai au nom de la solidarité envers les collègues, au nom des principes, par reconnaissance envers le rythme infernal de travail des collègues de CPGE et leur haut niveau de spécialisation mais je n'adhèrerai JAMAIS à un discours de défense qui fasse de ces collègues des "cerveaux" ou les qualifie d'élite car je le trouve dangereux, particulièrement dans ce contexte, pour la préservation de la reconnaissance et des acquis des autres collègues. Je pense que l'on peut défendre les profs de CPGE autrement qu'en mettant en avant en premier lieu ce qui les oppose aux certifiés ou aux Pe en allant sur le terrain du jugement de valeur.
Et si ce n'est pas "intelligent"... tant pis!!!!!
- SchéhérazadeNiveau 10
L'étau se resserre pour tous de toute façon. Et la démarche des petits pas est excellente. Pour diviser et anesthésier, utiliser le ressentiment des uns contre les autres s'avère une stratégie remarquable.
Mais un rapide retour en arrière nous montre que c'est chacun son tour, et que ce n'est pas fini. Ceux qui se réjouissent de la dégradation des conditions de travail et/ou de rémunération de collègues subiront la même chose, comme disait lefteris, sous les applaudissements de ceux qui subiront ultérieurement le même sort.
-réforme Chatel du lycée: dégradation des conditions de travail des collègues de lycée général, dégradation des conditions de travail des lycéens
-réforme des lycées professionnels: très forte dégradation des conditions de travail des collègues, très forte dégradation de la formation donnée aux élèves
- réforme des rythmes: une catastrophe pour les PE comme pour les élèves
-aujourd'hui les professeurs de CPGE
-demain qui?
Si toutes ces réformes, et les réformes à venir (primarisation du collège, révision du statut des professeurs de collège pour "l'adapter" à la nouvelle structure créée ad hoc) avaient été faites en même temps, tous auraient été unis.
Mais un rapide retour en arrière nous montre que c'est chacun son tour, et que ce n'est pas fini. Ceux qui se réjouissent de la dégradation des conditions de travail et/ou de rémunération de collègues subiront la même chose, comme disait lefteris, sous les applaudissements de ceux qui subiront ultérieurement le même sort.
-réforme Chatel du lycée: dégradation des conditions de travail des collègues de lycée général, dégradation des conditions de travail des lycéens
-réforme des lycées professionnels: très forte dégradation des conditions de travail des collègues, très forte dégradation de la formation donnée aux élèves
- réforme des rythmes: une catastrophe pour les PE comme pour les élèves
-aujourd'hui les professeurs de CPGE
-demain qui?
Si toutes ces réformes, et les réformes à venir (primarisation du collège, révision du statut des professeurs de collège pour "l'adapter" à la nouvelle structure créée ad hoc) avaient été faites en même temps, tous auraient été unis.
- IgniatiusGuide spirituel
Dinosaura a écrit:Je souscris entièrement aux propos de Lefteris, toujours emplis de sagesse. (M'en vais les apprendre par cœur pour les ressortir à mon CDE adjoint aux moments opportuns tiens, quand il nous sortira ses grandes tirades sur les concertations et les projets...).
Je suis prof certifiée en zep, mais je ne comprends même pas comment on peut cautionner l'idée de financer quelques menues - et insuffisantes - décharges en tapant sur les mieux lotis d'entre nous, toutes proportions gardées et avec toutes les précautions d'usage émises par les uns et les autres.
Franchement, moi je suis juste écœurée de voir tout ce que j'ai investi (et investis encore) de temps et d'études, pour la non-reconnaissance actuelle, symbolique, financière, pratique (cf- conditions de travail), que je ressens au quotidien... Tout cela pour voir qu'on veut me transformer malgré moi en gentille animatrice, pour faire aujourd'hui un boulot qui devient, comme aux États-Unis, un métier de déclassé, duquel les meilleurs se détournent. Bref, je le vis comme une rupture de contrat par rapport à la très bonne élève que j'étais et qui a cru en la méritocratie républicaine.
La question des salaires des profs est à ce point de vue symptomatique que l'excellence disciplinaire ne paie pas. Mieux vaut faire une école de commerce bien en vue et activer ses réseaux (et cultiver son otium, ce calcul les bons élèves le font aujourd'hui). Et pour éviter aux profs de trop revendiquer (et donc de trop penser), on les coupe aujourd'hui en plus de leur assise intellectuelle en désintellectualisant les nouveaux capes...
Je ne sais pas si je suis très claire mais bon...
Je trouve aussi que ces deux interventions représentent bien mon point de vue, tant du déclassement des profs et des désillusions, que du fait de nous monter les uns contre les autres.Aletheia a écrit:Sur ce fil, dire que l'agreg symbolise une excellence disciplinaire revient à mépriser tous les autres profs ou à se chamailler pour les classements d'intelligence :shock: . Voilà où l'idée a été péchée. A= B --> non A = non B. Agreg = excellence disciplinaire --> non agreg = incompétence.
Pour le coup, raisonnement très "intelligent"...
Voyons la vérité en face : personne ne va défendre les profs de prépa (à part eux), et quand ça viendra au tour des agrégés, personne ne bougera (à part les agrégés). Et ils ne sont pas assez nombreux. Donc les mesures passeront.
Quant au fait de décider du jour au lendemain qu'une heure de cours en CPGE ne "vaut" plus, en rapport qualité-prix, ce qu'elle vaut aujourd'hui, je trouve que c'est grave. D'une, c'est méprisant pour les collègues, et de deux, si ça passe je ne vois aucun frein au fait de décider la même chose dans le secondaire.
Nous avons passé des concours, nous avons été recrutés sur des postes, pour faire un travail donné, et qu'on puisse décider comme ça de baisser notre rémunération (c'est bien ce qui arriverait aux profs de CPGE, faire + d'heures pour le même salaire)... je trouve ça très inquiétant.
Je lis bcp d'envie, d'aigreur et de démagogie chez ceux qui crachent sur les profs de prépa, et qui contribuent à colporter l'idée que nous faisons tous le même métier, du CP à l'Université : prof dans le secondaire n'est pas prof en prépa. Quelle bêtise.
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