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- StephCNiveau 2
Bonsoir à tous,
La modeste histoire d'une déconfiture annoncée.
J'étais gonflé à bloc. Un mélange de fierté et de soulagement, encouragé par les soutiens alentours. A 41 ans, j'allais devenir instituteur. Comme papa. Ce même père qui au passage, entre deux absences, m'annonça qu'il avait tout balancé. Tocard.
Je me suis jeté dans les écrits du concours. Préparation douteuse où je comptais avant tout sur mon talent de premier de la classe, dans les années 80. L'âge de Zidane aidant, quelques expériences fumeuses dans le privé, une vague envie de transmettre et cette étrange attirance allaient me conduire tout net vers un franc succès.
Je m'étais pourtant cogné les magistrales inepties de l'Iufm régional. Pas grave me dis-je, je suis bien armé après tout. Vivement la rentrée. Tout va rentrer dans l'ordre. J'ai mes Slecc, mon Finkielkraut, ma double-casquette, une école à deux pas de chez moi, un double niveau certes mais une farouche envie de faire la classe. Je ne les lâcherai pas les petits impudents !
Je n'ai aucun talent d'écriture, je ne souhaite pas vous enquiquiner. En revanche, j'ai passé assez de temps sur ce forum depuis un an pour, aujourd'hui, et ce soir en particulier, espérer recevoir de la part de quelques membres avertis, non pas certains conseils mais un simple retour, un mot, un smiley.
Car voici l'amer bilan que je dresse à quelques jours de la rentrée.
Aucune envie de retrouver ma classe, mes affichages, leurs cahiers du jour, ces programmations, ma tutrice, les projets, mes services, ce foutu cahier journal, ces soirées passées à peaufiner une séance à la noix, les midis qui ne ressemblent à rien, les incessants rappels à l'ordre, les commandes de matériel, ma tronche effarée le matin devant les collègues, au demeurant charmants, ces retours en classe à 14h30 où tout s'agite, ma dropbox avec les documents classés par période, semaine, jour, séquence, séance, ces manuels, cette tonne de manuels, de fichiers, de photocopies A4, A3, redimensionnées, raturées, à trou, dictées préparées ou pas, consignes, évaluations, compétences, ces moments passés seul dans ma classe, à me persuader que finalement, il y a eu de bonnes choses, que le plaisir l'emporte allegro. Non, je déborde, ça grouille trop. L'école, ce n'est pas ça. Mon école. Tant pis pour les lectures offertes, tant pis pour les studieuses, tant pis pour la leçon sur le big bang, pour mes séances de calcul mental, pour celle qui est allergique à la craie, pour celui qui comprend tout.
L'égalité des chances, c'est du vent. Les sornettes pédagogiques, un poison. La réforme des rythmes, la refondation ? Je suis stupéfait. Pas de mots. Trop de discours, trop de mensonges, d'approximations, de contre-vérités, de bêtise crasse.
Pause.
Bien à vous,
:gratte:
La modeste histoire d'une déconfiture annoncée.
J'étais gonflé à bloc. Un mélange de fierté et de soulagement, encouragé par les soutiens alentours. A 41 ans, j'allais devenir instituteur. Comme papa. Ce même père qui au passage, entre deux absences, m'annonça qu'il avait tout balancé. Tocard.
Je me suis jeté dans les écrits du concours. Préparation douteuse où je comptais avant tout sur mon talent de premier de la classe, dans les années 80. L'âge de Zidane aidant, quelques expériences fumeuses dans le privé, une vague envie de transmettre et cette étrange attirance allaient me conduire tout net vers un franc succès.
Je m'étais pourtant cogné les magistrales inepties de l'Iufm régional. Pas grave me dis-je, je suis bien armé après tout. Vivement la rentrée. Tout va rentrer dans l'ordre. J'ai mes Slecc, mon Finkielkraut, ma double-casquette, une école à deux pas de chez moi, un double niveau certes mais une farouche envie de faire la classe. Je ne les lâcherai pas les petits impudents !
Je n'ai aucun talent d'écriture, je ne souhaite pas vous enquiquiner. En revanche, j'ai passé assez de temps sur ce forum depuis un an pour, aujourd'hui, et ce soir en particulier, espérer recevoir de la part de quelques membres avertis, non pas certains conseils mais un simple retour, un mot, un smiley.
Car voici l'amer bilan que je dresse à quelques jours de la rentrée.
Aucune envie de retrouver ma classe, mes affichages, leurs cahiers du jour, ces programmations, ma tutrice, les projets, mes services, ce foutu cahier journal, ces soirées passées à peaufiner une séance à la noix, les midis qui ne ressemblent à rien, les incessants rappels à l'ordre, les commandes de matériel, ma tronche effarée le matin devant les collègues, au demeurant charmants, ces retours en classe à 14h30 où tout s'agite, ma dropbox avec les documents classés par période, semaine, jour, séquence, séance, ces manuels, cette tonne de manuels, de fichiers, de photocopies A4, A3, redimensionnées, raturées, à trou, dictées préparées ou pas, consignes, évaluations, compétences, ces moments passés seul dans ma classe, à me persuader que finalement, il y a eu de bonnes choses, que le plaisir l'emporte allegro. Non, je déborde, ça grouille trop. L'école, ce n'est pas ça. Mon école. Tant pis pour les lectures offertes, tant pis pour les studieuses, tant pis pour la leçon sur le big bang, pour mes séances de calcul mental, pour celle qui est allergique à la craie, pour celui qui comprend tout.
L'égalité des chances, c'est du vent. Les sornettes pédagogiques, un poison. La réforme des rythmes, la refondation ? Je suis stupéfait. Pas de mots. Trop de discours, trop de mensonges, d'approximations, de contre-vérités, de bêtise crasse.
Pause.
Bien à vous,
:gratte:
- menerveOracle
Tu as tout compris de l'EN
- SapotilleEmpereur
Et si tu laissais passer ce temps où tu es "surveillé", "conseillé", "critiqué" ou même "démoli" ?
Dans un ou deux ans, quand tu seras titulaire, tu retrouveras une certaine liberté et le plaisir de faire classe reviendra...
Enfin, cette idée d'égalité des chances est tout de même une légende urbaine !!
Dans un ou deux ans, quand tu seras titulaire, tu retrouveras une certaine liberté et le plaisir de faire classe reviendra...
Enfin, cette idée d'égalité des chances est tout de même une légende urbaine !!
- OonnayHabitué du forum
Je ne connais pas ton parcours, qu'est-ce qui fait qu'on devienne PE à 41 ans ?
Pour rire, j'accueille mes nouveaux collègues le jour de la pré-rentrée par : "Bonjour, qu'est-ce que tu as fait de mal pour en arriver là ?"
Aller, courage plus que 26 ans...
Pour rire, j'accueille mes nouveaux collègues le jour de la pré-rentrée par : "Bonjour, qu'est-ce que tu as fait de mal pour en arriver là ?"
Aller, courage plus que 26 ans...
_________________
- Si tout va bien... :
- Je vous quitte dans :
- menerveOracle
Pour moi j'ai retrouvé ce plaisir en changeant de matière et de collège.
- DaphnéDemi-dieu
Le problème de notre métier c'est qu'il est "fantasmé" par les gens de l'extérieur : beaucoup de vacances, peu d'heures par semaine, salaires de fonctionnaires dont on ignore tout, sécurité de l'emploi........... la planque intégrale quoi !
Et la réalité est tout autre : entre la charge de travail que personne ne voit, les salaires peu attrayants et en forte baisse de pouvoir d'achat, toutes les taches annexes qu'on nous rajoute au motif qu'on n'a rien à faire, sans compter la gestion des élèves et de leurs parents, ça peut faire beaucoup.
Mais il faut s'organiser, prendre de la distance, faire son travail consciencieusement sans "se prendre la tête" comme disent les jeunes, et en aucun cas se laisser perturber par les ânneries qu'on peut entendre aussi bien de l'Institution que du monde extérieur. Et ça je reconnais que ça peut prendre du temps.
Et la réalité est tout autre : entre la charge de travail que personne ne voit, les salaires peu attrayants et en forte baisse de pouvoir d'achat, toutes les taches annexes qu'on nous rajoute au motif qu'on n'a rien à faire, sans compter la gestion des élèves et de leurs parents, ça peut faire beaucoup.
Mais il faut s'organiser, prendre de la distance, faire son travail consciencieusement sans "se prendre la tête" comme disent les jeunes, et en aucun cas se laisser perturber par les ânneries qu'on peut entendre aussi bien de l'Institution que du monde extérieur. Et ça je reconnais que ça peut prendre du temps.
- philannDoyen
Perso, c'est les ânneries de l'institution qui me coutent le plus...
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- Bobby-CowenFidèle du forum
Un smiley :
Courage StephC !
Courage StephC !
- leyadeEsprit sacré
courage au fil des ans tu trouveras des astuces, des simplifications, tu tailleras dans le vif des usines à gaz et trouveras des façons d enseigner plus efficacement et avec moins de stress et de pressions.
_________________
Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- zeprofGrand sage
pas grand chose d'intelligent à rajouter, mais courage ! ça reste un magnifique métier...
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- CathEnchanteur
Ah, c'est sûr qu'à 41 ans on est moins malléable qu'à 25...
- auléricNeoprof expérimenté
je me reconnais assez dans ce message .... je suis entrée dans la grande maison à 40 ans . Sans phantasme pour ma part. Ma soeur, elle, la quittait , profitant des derniers wagons de départs à la retraite après 15 ans de carrière et 3 enfants.
Nous avions longtemps et souvent discuté de ce métier, je l'avais vue se crever pour ses maternelles, ses preps etc ...
Je savais pertinemment à quoi m'attendre.
Je savais, je sais, que je souffrirai du côté administratif de ce métier et que je m'éclaterai (et c'est vraiment çà) en classe , même si c'était au prix d'heures de boulot à la maison.
Mais j'avais mésestimé le poids que l'institution (et j'ai la chance d'avoir "une gratinée" ici), je n'avais pas anticipé le poids des réformes ineptes et je me les prends de plein fouet. Ils me bouffent, gâche le plaisir que j'ai avec mes élèves. Je rêvais de remplir leurs têtes, je ne remplis que des fiches de preps, d'appels, tableaux d'APC , des heures de présences, de projets d'école etc ...
(oui bon c'est un peu exagéré, mais c'est l'impression que j'ai)
bref je suis heureuse d'avoir réalisé ce vieux rêve mais parfois le matin , il me semble un peu trop proche du mauvais rêve aussi . j'espère que l'année prochaine quand j'aurai vaincu la trilogie de l'enfer : PES, NT1, NT2, son cortège de visites et d'inspection , cela ira mieux
Nous avions longtemps et souvent discuté de ce métier, je l'avais vue se crever pour ses maternelles, ses preps etc ...
Je savais pertinemment à quoi m'attendre.
Je savais, je sais, que je souffrirai du côté administratif de ce métier et que je m'éclaterai (et c'est vraiment çà) en classe , même si c'était au prix d'heures de boulot à la maison.
Mais j'avais mésestimé le poids que l'institution (et j'ai la chance d'avoir "une gratinée" ici), je n'avais pas anticipé le poids des réformes ineptes et je me les prends de plein fouet. Ils me bouffent, gâche le plaisir que j'ai avec mes élèves. Je rêvais de remplir leurs têtes, je ne remplis que des fiches de preps, d'appels, tableaux d'APC , des heures de présences, de projets d'école etc ...
(oui bon c'est un peu exagéré, mais c'est l'impression que j'ai)
bref je suis heureuse d'avoir réalisé ce vieux rêve mais parfois le matin , il me semble un peu trop proche du mauvais rêve aussi . j'espère que l'année prochaine quand j'aurai vaincu la trilogie de l'enfer : PES, NT1, NT2, son cortège de visites et d'inspection , cela ira mieux
- littlemaryDoyen
+1Sapotille a écrit:Et si tu laissais passer ce temps où tu es "surveillé", "conseillé", "critiqué" ou même "démoli" ?
Dans un ou deux ans, quand tu seras titulaire, tu retrouveras une certaine liberté et le plaisir de faire classe reviendra...
Enfin, cette idée d'égalité des chances est tout de même une légende urbaine !!
En attendant :
- User5899Demi-dieu
Je suis devenu prof à 23 ans, j'ai été heureux pendant, disons, 12 ans. Depuis les programmes de 2000 et la longue litanie de conneries sans nom depuis, je m'ennuie de plus en plus, j'ai des élèves de moins en moins préparés, l'institution fonce dans le mur en riant et en se bouchant les yeux, ça me gave.
- ParatgeNeoprof expérimenté
J’ai la même impression. Vers 1999-2000, il y a eu un tournant dû je crois à la concrétisation de toutes les réformes qui ont vu le jour depuis 1989 et la fameuse loi Jospin-Meirieu de « l’enfant au centre ». Il y a toujours un décalage entre des mesures et leurs conséquences. Avec en prime Allègre ministre (1997), conseillé par Meirieu de nouveau ! Arrivée depuis de générations d'élèves sans bases, c’est le règne des faux-semblants.Cripure a écrit:Je suis devenu prof à 23 ans, j'ai été heureux pendant, disons, 12 ans. Depuis les programmes de 2000 et la longue litanie de conneries sans nom depuis, je m'ennuie de plus en plus, j'ai des élèves de moins en moins préparés, l'institution fonce dans le mur en riant et en se bouchant les yeux, ça me gave.
Depuis les charlatans ont pris totalement le pouvoir sur lequel ils avaient déjà en grande partie la main : création des IUFM en 1989, pédagogie unique imposée, IPR chiens de garde, programmes démolis à la sauce pédagogiste, examens truqués. On le voit bien au collège où les élèves ont bien compris le système : tu fous rien, tu passes quand même, pourquoi bosser ?
Que vaut le bac ? Suffit de voir ce qui se passe ensuite dans le « supérieur »…
Les charlatans ont eu le renfort des gestionnaires : l’École ça coûte trop cher, faut des « managers »...
Le passage automatique dans la classe supérieure sans exigences est considéré comme de la promotion sociale, la Grande Garderie s’est imposée. Et c’est pas fini, la gôche nous réserve de mauvaises surprises et la droite chatelisée ne veut que tailler dans le tas.
Je déconseille ce métier à mes élèves ou à mes connaissances.
- CatLeaBon génie
J'avoue que l'an dernier (voire même il y a deux ans), quand la réforme du lycée est entrée en vigueur j'ai commencé à perdre du plaisir à enseigner. L'impression de faire du touche à tout, que les élèves ne comprennent rien, ne retiennent rien mais qu'il fait faire le programme, alors on le fait.
Faire apprendre des définitions et du vocabulaire scientifique aux gamins? Pourquoi pas mais ils ont très bien compris qu'ils étaient évalués sur de l'analyse de documents donc apprendre les définitions et le vocabulaire scientifique, bof!!
Là, je vois les dégâts que ça cause depuis que j'ai ces mêmes élèves, suivis depuis deux ans, en BTS où, ô horreur!!!, il y a des choses à APPRENDRE!!! Mais quel gros mot!! Et comme ils sont cette fois évalués sur des connaissances et non des compétences à noyer le poisson à partir de documents, ça ne passe plus. Et là, du coup, je ne prends plus de plaisir, ni en pré ni en post-bac. Chouette!!!
Je commence même à me demander à quoi je sers et parfois me viennent des envies de reconversion. Et pourtant... je suis venue à ce boulot par hasard il y a 14 ans, j'ai accroché, me suis battue pour décroché enfin le CAPET et là, je déchante.
Faire apprendre des définitions et du vocabulaire scientifique aux gamins? Pourquoi pas mais ils ont très bien compris qu'ils étaient évalués sur de l'analyse de documents donc apprendre les définitions et le vocabulaire scientifique, bof!!
Là, je vois les dégâts que ça cause depuis que j'ai ces mêmes élèves, suivis depuis deux ans, en BTS où, ô horreur!!!, il y a des choses à APPRENDRE!!! Mais quel gros mot!! Et comme ils sont cette fois évalués sur des connaissances et non des compétences à noyer le poisson à partir de documents, ça ne passe plus. Et là, du coup, je ne prends plus de plaisir, ni en pré ni en post-bac. Chouette!!!
Je commence même à me demander à quoi je sers et parfois me viennent des envies de reconversion. Et pourtant... je suis venue à ce boulot par hasard il y a 14 ans, j'ai accroché, me suis battue pour décroché enfin le CAPET et là, je déchante.
- OonnayHabitué du forum
On est beaucoup à subir ces inepties et personne ne bouge... les profs sont-ils tous devenus des moutons
- nuagesGrand sage
J'ai choisi le métier de professeur de lettres parce que j'aime l'écriture, la littérature et la culture et que je cherchais à faire découvrir aux lycéens le goût de ces plaisirs intellectuels qui ouvrent l'esprit et font réfléchir . Depuis plusieurs années, à cause des réformes ineptes, je ne fais presque plus rien de ce que j'ai écrit dans ma première phrase . J'aimerais arrêter d'exercer ce métier mais je n'en ai pas la possibilité matérielle. Alors j'ai opté pour une séparation très nette entre ma vie et mon travail, distance qui m'assure un bon équilibre.
StephC je te comprends donc parfaitement, bien que je ne sois pas PE, ton vécu n'est pas unique mais se ressent aussi en lycées et collèges. Je te conseillerais juste plus de détachement, ce qui ne correspond pas hélas à l'idéal que tu avais.
StephC je te comprends donc parfaitement, bien que je ne sois pas PE, ton vécu n'est pas unique mais se ressent aussi en lycées et collèges. Je te conseillerais juste plus de détachement, ce qui ne correspond pas hélas à l'idéal que tu avais.
- CatLeaBon génie
Nuages, je te comprends pour ce qui est de la distance. je pense de plus en plus (et ça sera plus facile si j'ai l'agreg pour des raisons financières) à prendre une maison pas très loin de là où est ma jument pour justement ne plus croiser mes élèves en allant au supermarché du coin ou autres. Bien sûr qu'il y aura la route mais je rêve d'une maison, remplie de bestioles, en campagne pour pouvoir m'adonner à mes activités extérieures qui me permettent de me "laver la tête" des inepties rencontrées dans le boulot au quotidien.
- ChocolatGuide spirituel
Je crois très sincèrement que l'année de stage peut constituer une véritable torture pour qq'un qui s'est jeté avec passion et conviction dans ce métier.
Mais je crois aussi qu'il est important de serrer les dents pour la traverser, afin de découvrir les possibilités réelles du métier choisi.
Par conséquent, j'aimerais te demander de ne pas te décourager.
Fais ce que tu peux pour essayer de gagner cette liberté précieuse qui te permettra d'essayer d'exercer le métier tel que tu le vois. Et si tu constates au bout de deux ou trois ans que le contexte pro ne te permet pas de le faire, tu choisiras de partir ou de rester (en acceptant de t'adapter et de modifier tes ambitions et attentes).
Bonne chance !
:aae:
Je te conseille une petite lecture susceptible de t'aider à trouver une place qui te corresponde : La stratégie du dauphin, de Lynch&Kordis
Mais je crois aussi qu'il est important de serrer les dents pour la traverser, afin de découvrir les possibilités réelles du métier choisi.
Par conséquent, j'aimerais te demander de ne pas te décourager.
Fais ce que tu peux pour essayer de gagner cette liberté précieuse qui te permettra d'essayer d'exercer le métier tel que tu le vois. Et si tu constates au bout de deux ou trois ans que le contexte pro ne te permet pas de le faire, tu choisiras de partir ou de rester (en acceptant de t'adapter et de modifier tes ambitions et attentes).
Bonne chance !
:aae:
Je te conseille une petite lecture susceptible de t'aider à trouver une place qui te corresponde : La stratégie du dauphin, de Lynch&Kordis
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- lalilalaEmpereur
mouais...Chocolat a écrit:Je crois très sincèrement que l'année de stage peut constituer une véritable torture pour qq'un qui s'est jeté avec passion et conviction dans ce métier.
Mais je crois aussi qu'il est important de serrer les dents pour la traverser, afin de découvrir les possibilités réelles du métier choisi.
Par conséquent, j'aimerais te demander de ne pas te décourager.
Fais ce que tu peux pour essayer de gagner cette liberté précieuse qui te permettra d'essayer d'exercer le métier tel que tu le vois. Et si tu constates au bout de deux ou trois ans que le contexte pro ne te permet pas de le faire, tu choisiras de partir ou de rester (en acceptant de t'adapter et de modifier tes ambitions et attentes).
Bonne chance !
:aae:
Je te conseille une petite lecture susceptible de t'aider à trouver une place qui te corresponde : La stratégie du dauphin, de Lynch&Kordis
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Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- PatissotDoyen
Ce n'est pas forcément une bonne stratégie, licencié après une année de stage on touche des indemnités chômages qui peuvent aider à faire la transition avec une autre activité professionnelle, alors qu'une fois que l'on est titulaire il n'y a plus que la démission (ah non pardon j'oubliais le congé formation...), ce qui laisse sans ressources.
_________________
« Déjà, certaines portions de ma vie ressemblent aux salles dégarnies d'un palais trop vaste, qu'un propriétaire appauvri renonce à occuper tout entier. »
- clo74Niveau 9
Profond sentiment de tristesse en lisant ton message, StephC : voir tous ses idéaux balayés en à peine 2 mois...
Je rejoins les autres : l'année de stage est terrible, ensuite on parvient à trouver du plaisir à ce métier, malgré tout. Tu n'évoques absolument pas tes élèves : pourtant, c'est pour eux que tu travailles, non? Comment sont-ils?
Je rejoins les autres : l'année de stage est terrible, ensuite on parvient à trouver du plaisir à ce métier, malgré tout. Tu n'évoques absolument pas tes élèves : pourtant, c'est pour eux que tu travailles, non? Comment sont-ils?
- StephCNiveau 2
Bonjour à tous,
Tout d'abord un grand merci. Vos messages, en plus d'être réconfortants (vous aurez compris que je n'étais pas au meilleur de ma forme hier soir ), sont une source de réflexion et d'apaisement.
Nulle intention de déserter donc mais la ferme envie de prendre du recul. Car mine de rien, ma petite famille (qui est sur le point de s'agrandir), mérite de ma part la plus grande présence ! J'avoue l'avoir un peu délaissée depuis que je me suis lancé dans cette reconversion. Triple buse que je suis
Je retrouverai donc lundi matin les bavards, les timides, les pleurnichards, les tristes, les "sur pluton", les myopes, les doux, les doués, les déconcertants... bref, mes élèves.
Pragmatiquement, je dois faire des choix méthodiques. J'avoue m'être un peu noyé dans la jungle des ressources pédagogiques. Plus triste encore, j'ai renoncé à utiliser mes manuels Slecc . Le double niveau, les visites hebdomadaires... Je n'ai pas assumé. Et pourtant, je n'ai encore rien trouvé de mieux. Ah si ! Cléo. Non, je déconne.
Quant aux réformes en cours, j'ai quand même la désagréable sensation que l'intelligence ne va pas l'emporter... Mais je tâcherai de me battre à ma mesure.
Tous en grève le 14 !!!
Bien à vous,
Tout d'abord un grand merci. Vos messages, en plus d'être réconfortants (vous aurez compris que je n'étais pas au meilleur de ma forme hier soir ), sont une source de réflexion et d'apaisement.
Nulle intention de déserter donc mais la ferme envie de prendre du recul. Car mine de rien, ma petite famille (qui est sur le point de s'agrandir), mérite de ma part la plus grande présence ! J'avoue l'avoir un peu délaissée depuis que je me suis lancé dans cette reconversion. Triple buse que je suis
Je retrouverai donc lundi matin les bavards, les timides, les pleurnichards, les tristes, les "sur pluton", les myopes, les doux, les doués, les déconcertants... bref, mes élèves.
Pragmatiquement, je dois faire des choix méthodiques. J'avoue m'être un peu noyé dans la jungle des ressources pédagogiques. Plus triste encore, j'ai renoncé à utiliser mes manuels Slecc . Le double niveau, les visites hebdomadaires... Je n'ai pas assumé. Et pourtant, je n'ai encore rien trouvé de mieux. Ah si ! Cléo. Non, je déconne.
Quant aux réformes en cours, j'ai quand même la désagréable sensation que l'intelligence ne va pas l'emporter... Mais je tâcherai de me battre à ma mesure.
Tous en grève le 14 !!!
Bien à vous,
- ChocolatGuide spirituel
Mais encore ?lalilala a écrit:
mouais...
Ça, c'est très sain !StephC a écrit:
Nulle intention de déserter donc mais la ferme envie de prendre du recul. Car mine de rien, ma petite famille (qui est sur le point de s'agrandir), mérite de ma part la plus grande présence ! J'avoue l'avoir un peu délaissée depuis que je me suis lancé dans cette reconversion. Triple buse que je suis
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