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- LaCatalaneNiveau 10
StephC, quel métier faisais-tu avant ?
- profecolesHabitué du forum
Je suis entrée dans le métier à 41 ans comme toi , StephC.
Ex-première de la classe comme toi , StephC.
Une vraie vocation que je n'avais pas pu réaliser avant (J'ai aussi fait du privé) comme toi , StephC.
Et tout ce paragraphe, j'aurais pu l'écrire en remplaçant 80 par 70 et en mettant les participes au féminin:
J'étais gonflé à bloc. Un mélange de fierté et de soulagement, encouragé par les soutiens alentours. A 41 ans, j'allais devenir instituteur.
Je me suis jeté dans les écrits du concours. Préparation douteuse où je comptais avant tout sur mon talent de premier de la classe, dans les années 80. L'âge de Zidane aidant, quelques expériences fumeuses dans le privé, une vague envie de transmettre et cette étrange attirance allaient me conduire tout net vers un franc succès.
Comme toi, StephC.
Je suis devenue PE2 (à l'époque en année de formation à l'IUFM) et ...j'ai failli démissionner 10 fois : des cours ineptes où on nous demandait de travailler en groupe pour trouver des réponses à des questions qu'on ne nous avait pas posées, où on ne nous donnait aucune réponse ni même le moindre début de piste sous prétexte qu'il "n'existe pas de recette en pédagogie (des recettes, non, des méthodes efficaces oui et ça, en revanche, pas l'ombre d'une ). On regardait des films sur la maternelle où une maîtresse s'occupait à l'accueil d'un élève pour faire du langage en relation duelle (très important la relation duelle pour le langage ...) tandis que l'ASEM prenait en charge 3 ou 4 élèves en fond de classe.
Tiens une classe de 5 élèves de PS où à l'heure de l'accueil il n'y aucun parent pour demander si le bonnet perdu la veille a été retrouvé , aucune maman pour expliquer que Kevin a très mal dormi cette nuit à cause de sa fièvre mais qu'elle est obligée de le mettre à l'école parce qu'elle a un RV très important chez le coiffeur ..(Au fait, il a eu un suppo Kevin, plus de fièvre !).La mère de 5 enfants que je suis, avec l'expérience de fréquentation de l'école que j'avais, bondissait de rage devant un tel manque de réalisme !
Quant à la classe et aux stages en responsabilité, j'ai vite compris que pour me faire valider il fallait que je fasse le contraire de ce que je pensais efficace. Exemple : en poésie, j'avais entendu les formateurs dire que faire apprendre des poésies par coeur et les faire réciter en classe aux élèves relevait de l'horrible pédagogie traditionnelle (à bannir à tout prix donc). En stage de responsabilité pour 3 semaines dans un CE2, la formatrice m'indiqua qu'elle aimerait bien voir ...une séance de poésie.
Alors, voyons, comme j'avais déjà expliqué, fait copier et donné la poésie à apprendre aux élèves, il ne me restait plus que la partie "récitation". Je me suis donc demandé comment en faire une séance à la mode où les élèves n'apprendraient pas grand-chose et où on ne saurait pas exactement ce qu'on évaluait. J'ai donc présenté une séance où : les élèves étaient par groupes de 4 (Très important le travail en groupe, très tendance) 4 groupes en classe, 2 dans le couloir porte ouverte (Oui, j'ai osé) qui devaient se faire réciter mutuellement la poésie et choisir lequel d'entre eux les représenteraient (Note ou plutôt évaluation de l'acquisition de la compétence valable pour le groupe). Formatrice assise en fond de classe, hochement de tête d'acquiescement malgré le brouhaha (des élèves en activité très tendance aussi, le calme dans la classe = élèves passifs pas tendance du tout !). Le meilleur de chaque groupe (hétérogène le groupe, très tendance aussi) récite, tout le groupe a une bonnenote acquisition de la compétence (certains n'ont pas appris un traître mot de la poésie, je suppose).
c'est l'école des fans !
Bilan : je suis une stagiaire très compétente, novatrice, pas du tout dans la vilaine mouvance de la pédagogie traditionnelle. Je ferai une très bonne PE pédagogol qui répandra la bonne méthode parmi ces vieux titulaires bornés et trop feignants pour faire autre chose que faire réciter individuellement leur poésie à leurs élèves.
Aujourd'hui, je suis une vieille titulaire qui fait ce qu'elle veut dans sa classe y compris faire réciter les poésies individuellement, qui fait très peu (voire pas du tout) de travail de groupe (en binôme c'est le maximum), qui ose expliquer en début de séance ce que l'on va apprendre et comment (et qui le revendique même !) et qu,i en plus, a du plaisir à être en classe, voir les élèves progresser, sans compter de très bons retours des parents(et même la chance d'avoir eu un IEN intelligent et ouvert qui a bien apprécié mes pratiques traditionnelles).
Alors, StephC, ACCROCHE-TOI !!!! Fais le dos rond, donne leur à voir et à entendre ce qu'ils veulent. Et bientôt tu prendras plaisir à faire ce métier malgré tout ce qui nous tombe sur la tête de ministre en ministre !
Ex-première de la classe comme toi , StephC.
Une vraie vocation que je n'avais pas pu réaliser avant (J'ai aussi fait du privé) comme toi , StephC.
Et tout ce paragraphe, j'aurais pu l'écrire en remplaçant 80 par 70 et en mettant les participes au féminin:
J'étais gonflé à bloc. Un mélange de fierté et de soulagement, encouragé par les soutiens alentours. A 41 ans, j'allais devenir instituteur.
Je me suis jeté dans les écrits du concours. Préparation douteuse où je comptais avant tout sur mon talent de premier de la classe, dans les années 80. L'âge de Zidane aidant, quelques expériences fumeuses dans le privé, une vague envie de transmettre et cette étrange attirance allaient me conduire tout net vers un franc succès.
Comme toi, StephC.
Je suis devenue PE2 (à l'époque en année de formation à l'IUFM) et ...j'ai failli démissionner 10 fois : des cours ineptes où on nous demandait de travailler en groupe pour trouver des réponses à des questions qu'on ne nous avait pas posées, où on ne nous donnait aucune réponse ni même le moindre début de piste sous prétexte qu'il "n'existe pas de recette en pédagogie (des recettes, non, des méthodes efficaces oui et ça, en revanche, pas l'ombre d'une ). On regardait des films sur la maternelle où une maîtresse s'occupait à l'accueil d'un élève pour faire du langage en relation duelle (très important la relation duelle pour le langage ...) tandis que l'ASEM prenait en charge 3 ou 4 élèves en fond de classe.
Tiens une classe de 5 élèves de PS où à l'heure de l'accueil il n'y aucun parent pour demander si le bonnet perdu la veille a été retrouvé , aucune maman pour expliquer que Kevin a très mal dormi cette nuit à cause de sa fièvre mais qu'elle est obligée de le mettre à l'école parce qu'elle a un RV très important chez le coiffeur ..(Au fait, il a eu un suppo Kevin, plus de fièvre !).La mère de 5 enfants que je suis, avec l'expérience de fréquentation de l'école que j'avais, bondissait de rage devant un tel manque de réalisme !
Quant à la classe et aux stages en responsabilité, j'ai vite compris que pour me faire valider il fallait que je fasse le contraire de ce que je pensais efficace. Exemple : en poésie, j'avais entendu les formateurs dire que faire apprendre des poésies par coeur et les faire réciter en classe aux élèves relevait de l'horrible pédagogie traditionnelle (à bannir à tout prix donc). En stage de responsabilité pour 3 semaines dans un CE2, la formatrice m'indiqua qu'elle aimerait bien voir ...une séance de poésie.
Alors, voyons, comme j'avais déjà expliqué, fait copier et donné la poésie à apprendre aux élèves, il ne me restait plus que la partie "récitation". Je me suis donc demandé comment en faire une séance à la mode où les élèves n'apprendraient pas grand-chose et où on ne saurait pas exactement ce qu'on évaluait. J'ai donc présenté une séance où : les élèves étaient par groupes de 4 (Très important le travail en groupe, très tendance) 4 groupes en classe, 2 dans le couloir porte ouverte (Oui, j'ai osé) qui devaient se faire réciter mutuellement la poésie et choisir lequel d'entre eux les représenteraient (Note ou plutôt évaluation de l'acquisition de la compétence valable pour le groupe). Formatrice assise en fond de classe, hochement de tête d'acquiescement malgré le brouhaha (des élèves en activité très tendance aussi, le calme dans la classe = élèves passifs pas tendance du tout !). Le meilleur de chaque groupe (hétérogène le groupe, très tendance aussi) récite, tout le groupe a une bonne
c'est l'école des fans !
Bilan : je suis une stagiaire très compétente, novatrice, pas du tout dans la vilaine mouvance de la pédagogie traditionnelle. Je ferai une très bonne PE pédagogol qui répandra la bonne méthode parmi ces vieux titulaires bornés et trop feignants pour faire autre chose que faire réciter individuellement leur poésie à leurs élèves.
Aujourd'hui, je suis une vieille titulaire qui fait ce qu'elle veut dans sa classe y compris faire réciter les poésies individuellement, qui fait très peu (voire pas du tout) de travail de groupe (en binôme c'est le maximum), qui ose expliquer en début de séance ce que l'on va apprendre et comment (et qui le revendique même !) et qu,i en plus, a du plaisir à être en classe, voir les élèves progresser, sans compter de très bons retours des parents(et même la chance d'avoir eu un IEN intelligent et ouvert qui a bien apprécié mes pratiques traditionnelles).
Alors, StephC, ACCROCHE-TOI !!!! Fais le dos rond, donne leur à voir et à entendre ce qu'ils veulent. Et bientôt tu prendras plaisir à faire ce métier malgré tout ce qui nous tombe sur la tête de ministre en ministre !
- InvitéZNiveau 4
Même si je suis T1 (stagiaire l'année dernière), je comprends et je ressens la même chose que toi. Ça me "rassure", ça ne vient pas de moi. Mais c'est bien triste...darkcoffee a écrit:J'avoue que l'an dernier (voire même il y a deux ans), quand la réforme du lycée est entrée en vigueur j'ai commencé à perdre du plaisir à enseigner. L'impression de faire du touche à tout, que les élèves ne comprennent rien, ne retiennent rien mais qu'il fait faire le programme, alors on le fait.
Faire apprendre des définitions et du vocabulaire scientifique aux gamins? Pourquoi pas mais ils ont très bien compris qu'ils étaient évalués sur de l'analyse de documents donc apprendre les définitions et le vocabulaire scientifique, bof!!
Là, je vois les dégâts que ça cause depuis que j'ai ces mêmes élèves, suivis depuis deux ans, en BTS où, ô horreur!!!, il y a des choses à APPRENDRE!!! Mais quel gros mot!! Et comme ils sont cette fois évalués sur des connaissances et non des compétences à noyer le poisson à partir de documents, ça ne passe plus. Et là, du coup, je ne prends plus de plaisir, ni en pré ni en post-bac. Chouette!!!
Je commence même à me demander à quoi je sers et parfois me viennent des envies de reconversion. Et pourtant... je suis venue à ce boulot par hasard il y a 14 ans, j'ai accroché, me suis battue pour décroché enfin le CAPET et là, je déchante.
C'est d'ailleurs pour ça que je demandais il y a quelques semaines s'il y avait des retours critiques sur les réformes des programmes scolaires (https://www.neoprofs.org/t66736-un-rapport-ou-une-etude-sur-le-niveau-disciplinaire-des-nouveaux-bacheliers-s).
- GrypheMédiateur
Et personne n'a relevé ce savoureux passage.profecoles a écrit:Quant à la classe et aux stages en responsabilité, j'ai vite compris que pour me faire valider il fallait que je fasse le contraire de ce que je pensais efficace. Exemple : en poésie, j'avais entendu les formateurs dire que faire apprendre des poésies par coeur et les faire réciter en classe aux élèves relevait de l'horrible pédagogie traditionnelle (à bannir à tout prix donc). En stage de responsabilité pour 3 semaines dans un CE2, la formatrice m'indiqua qu'elle aimerait bien voir ...une séance de poésie.
Alors, voyons, comme j'avais déjà expliqué, fait copier et donné la poésie à apprendre aux élèves, il ne me restait plus que la partie "récitation". Je me suis donc demandé comment en faire une séance à la mode où les élèves n'apprendraient pas grand-chose et où on ne saurait pas exactement ce qu'on évaluait. J'ai donc présenté une séance où : les élèves étaient par groupes de 4 (Très important le travail en groupe, très tendance) 4 groupes en classe, 2 dans le couloir porte ouverte (Oui, j'ai osé) qui devaient se faire réciter mutuellement la poésie et choisir lequel d'entre eux les représenteraient (Note ou plutôt évaluation de l'acquisition de la compétence valable pour le groupe). Formatrice assise en fond de classe, hochement de tête d'acquiescement malgré le brouhaha (des élèves en activité très tendance aussi, le calme dans la classe = élèves passifs pas tendance du tout !). Le meilleur de chaque groupe (hétérogène le groupe, très tendance aussi) récite, tout le groupe a une bonnenoteacquisition de la compétence (certains n'ont pas appris un traître mot de la poésie, je suppose).
c'est l'école des fans !
- philannDoyen
Le problème pour les PE, mais je ne veux pas parler pour eux (c'est mon vécu d'ex de PE qui me fait écrire cela ainsi que la lecture du forum), c'est qu'ils sont bien plus fliqués et soumis aux pressions que nous ne le sommes dans le secondaire , ils ont les mains bien plus liées et les dénonciations auprès de l'inspection ne sont pas chose rare. Donc, faire le dos rond en attendant la titularisation me semble de bon sens mais cela ne signifie pas que les pressions s'évanouiront par la suite. [/quote]Asha Kraken a écrit:
Pour en avoir parlé récemment avec Rikki et Auléric...je souscris complètement.
Quand j'hallucine vis-à-vis des demandes, exigences et délires dans le secondaires...une petite discussion avec des PEs me calme illico.
En attendant, le prix de ces délires est lourd à payer, pour les PE comme pour les gamins! :|
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- doublecasquetteEnchanteur
+ 1 000 !profecoles a écrit:Alors, StephC, ACCROCHE-TOI !!!! Fais le dos rond, donne leur à voir et à entendre ce qu'ils veulent. Et bientôt tu prendras plaisir à faire ce métier malgré tout ce qui nous tombe sur la tête de ministre en ministre !
Bon courage pour ta prochaine visite ! Et bon courage à tous les PES qui sont dans le même cas que toi !
- SapotilleEmpereur
profecoles a écrit:
les élèves étaient par groupes de 4 (Très important le travail en groupe, très tendance)
Et les mômes qui n'aiment pas travailler par groupes de 4, ou 6 ou ... quelqu'un y a pensé ?
J'en connais un qui a subi cela durant toute sa scolarité primaire, qui a détesté, qui l'a manifesté et à qui on a toujours dit : " Il a de très bons résultats, mais il n'est pas élève !!!"
- profecolesHabitué du forum
J'en connais très bien ...6 : chacun de mes enfants et moi-même quand j'étais petite !Sapotille a écrit:Et les mômes qui n'aiment pas travailler par groupes de 4, ou 6 ou ... quelqu'un y a pensé ?profecoles a écrit:
les élèves étaient par groupes de 4 (Très important le travail en groupe, très tendance)
J'en connais un qui a subi cela durant toute sa scolarité primaire, qui a détesté, qui l'a manifesté et à qui on a toujours dit : " Il a de très bons résultats, mais il n'est pas élève !!!"
- SapotilleEmpereur
profecoles a écrit:
J'en connais très bien ...6 : chacun de mes enfants et moi-même quand j'étais petite !
Alors, tu es très jeune -ou moi, vraiment très ancienne jeune- parce que je n'ai subi les groupes que durant certaines conférences pédagogiques, ou modules de formation comme on dit maintenant !
D'ailleurs, on y papotait beaucoup de tout autre chose, ravis que nous étions de nous retrouver puisque isolés dans des petites écoles à deux classes dans nos petits villages ...
- profecolesHabitué du forum
Pas si jeune que ça ...mais peut-être un peu plus que toi.
En tout cas, j'ai quelques souvenirs douloureux de travaux de groupe essentiellement au collège, (pas au lycée) puis de nouveau à l'IUT (y compris là pour un mémoire comptant presque pour moitié dans l'obtention du diplôme et que j'ai réalisé intégralement toute seule, en devant négocier avec mes coéquipiers pour qu'ils ne "corrigent" pas certains de mes paragraphes qui ne leur convenaient pas alors qu'ils savaient à peine de quoi ça parlait).
Et j'ai à nouveau vécu les fameux travaux de groupe pour les TPE du bac avec mes enfants. Cela n'a fonctionné que pour ma quatrième où le groupe était homogène avec 3 filles sérieuses.
En tout cas, j'ai quelques souvenirs douloureux de travaux de groupe essentiellement au collège, (pas au lycée) puis de nouveau à l'IUT (y compris là pour un mémoire comptant presque pour moitié dans l'obtention du diplôme et que j'ai réalisé intégralement toute seule, en devant négocier avec mes coéquipiers pour qu'ils ne "corrigent" pas certains de mes paragraphes qui ne leur convenaient pas alors qu'ils savaient à peine de quoi ça parlait).
Et j'ai à nouveau vécu les fameux travaux de groupe pour les TPE du bac avec mes enfants. Cela n'a fonctionné que pour ma quatrième où le groupe était homogène avec 3 filles sérieuses.
- C'est pas fauxEsprit éclairé
PE2 à 40 ans, comme toi, après avoir cartonné au concours. Aussitôt laminé par l'IUFM, le temps de prendre la mesure de l'ubuesque du système, c'est-à-dire toute l'année de stage.
Pour moi, la pression et l'anxiété ont conduit à la déprime, et j'ai recouru à la chimie pour la seule fois de ma vie. Ça ne change rien aux difficultés, mais tout à l'humeur pour y faire face. Vu qu'elles sont externes et provisoires, ça ne dure que quelques semaines.
Contrairement à ?, je pense qu'il faut faire des preps bien léchées, histoire que la case "sait pisser de la paperasse inopérante (donc ira loin dans l'EN)" soit cochée.
De toute façon, quand on a un œil au bas mot critique sur tout ça, comme beaucoup ici, c'est du velours pour rouler l'adversaire dans la farine. C'est même trop facile, limite malhonnête.
Vu que les injonctions auxquelles tu es soumis te semblent dérisoires et que c'est cela qui te plombe, pourquoi ne pas en faire un jeu, et t'employer à devenir le champion toutes catégories de ce qu'on attend de toi, juste pour rire ? En plus, tu valideras l'item "sait faire croire qu'il y croit, alors qu'en fait, il s'en tape et veut juste avoir la paix (donc a un très bel avenir dans la hiérarchie de l'EN)".
Pour moi, la pression et l'anxiété ont conduit à la déprime, et j'ai recouru à la chimie pour la seule fois de ma vie. Ça ne change rien aux difficultés, mais tout à l'humeur pour y faire face. Vu qu'elles sont externes et provisoires, ça ne dure que quelques semaines.
Contrairement à ?, je pense qu'il faut faire des preps bien léchées, histoire que la case "sait pisser de la paperasse inopérante (donc ira loin dans l'EN)" soit cochée.
De toute façon, quand on a un œil au bas mot critique sur tout ça, comme beaucoup ici, c'est du velours pour rouler l'adversaire dans la farine. C'est même trop facile, limite malhonnête.
Vu que les injonctions auxquelles tu es soumis te semblent dérisoires et que c'est cela qui te plombe, pourquoi ne pas en faire un jeu, et t'employer à devenir le champion toutes catégories de ce qu'on attend de toi, juste pour rire ? En plus, tu valideras l'item "sait faire croire qu'il y croit, alors qu'en fait, il s'en tape et veut juste avoir la paix (donc a un très bel avenir dans la hiérarchie de l'EN)".
- LefterisEsprit sacré
Entré dans l'EN à peu près au même âge, passionné par ma matière mais sans illusions déjà. Je comprends ce que tu veux dire même si je ne suis pas PE : l'hypocrisie, les injonctions irréalisables, la certitude que nous nous enfonçons irrémédiablement à coup de réformes stupides, font que l'on exerce très vite ce métier sans passion, en prenant les rares bons moments quand il y en a et en se faisant une raison. L'avantage d'avoir connu autre chose, c'est qu'on se dit que ce n'est pas pire.StephC a écrit:Bonsoir à tous,
La modeste histoire d'une déconfiture annoncée.
J'étais gonflé à bloc. Un mélange de fierté et de soulagement, encouragé par les soutiens alentours. A 41 ans, j'allais devenir instituteur. Comme papa. Ce même père qui au passage, entre deux absences, m'annonça qu'il avait tout balancé. Tocard.
Je me suis jeté dans les écrits du concours. Préparation douteuse où je comptais avant tout sur mon talent de premier de la classe, dans les années 80. L'âge de Zidane aidant, quelques expériences fumeuses dans le privé, une vague envie de transmettre et cette étrange attirance allaient me conduire tout net vers un franc succès.
Je m'étais pourtant cogné les magistrales inepties de l'Iufm régional. Pas grave me dis-je, je suis bien armé après tout. Vivement la rentrée. Tout va rentrer dans l'ordre. J'ai mes Slecc, mon Finkielkraut, ma double-casquette, une école à deux pas de chez moi, un double niveau certes mais une farouche envie de faire la classe. Je ne les lâcherai pas les petits impudents !
Je n'ai aucun talent d'écriture, je ne souhaite pas vous enquiquiner. En revanche, j'ai passé assez de temps sur ce forum depuis un an pour, aujourd'hui, et ce soir en particulier, espérer recevoir de la part de quelques membres avertis, non pas certains conseils mais un simple retour, un mot, un smiley.
Car voici l'amer bilan que je dresse à quelques jours de la rentrée.
Aucune envie de retrouver ma classe, mes affichages, leurs cahiers du jour, ces programmations, ma tutrice, les projets, mes services, ce foutu cahier journal, ces soirées passées à peaufiner une séance à la noix, les midis qui ne ressemblent à rien, les incessants rappels à l'ordre, les commandes de matériel, ma tronche effarée le matin devant les collègues, au demeurant charmants, ces retours en classe à 14h30 où tout s'agite, ma dropbox avec les documents classés par période, semaine, jour, séquence, séance, ces manuels, cette tonne de manuels, de fichiers, de photocopies A4, A3, redimensionnées, raturées, à trou, dictées préparées ou pas, consignes, évaluations, compétences, ces moments passés seul dans ma classe, à me persuader que finalement, il y a eu de bonnes choses, que le plaisir l'emporte allegro. Non, je déborde, ça grouille trop. L'école, ce n'est pas ça. Mon école. Tant pis pour les lectures offertes, tant pis pour les studieuses, tant pis pour la leçon sur le big bang, pour mes séances de calcul mental, pour celle qui est allergique à la craie, pour celui qui comprend tout.
L'égalité des chances, c'est du vent. Les sornettes pédagogiques, un poison. La réforme des rythmes, la refondation ? Je suis stupéfait. Pas de mots. Trop de discours, trop de mensonges, d'approximations, de contre-vérités, de bêtise crasse.
Pause.
Bien à vous,
:gratte:
Conseils pratiques pour bien vivre : ne pas "surinvestir" dans le métier, car c'est attendre le bonheur d'une cause extérieure, et la désillusion assurée. Aller à l'essentiel, ne pas s'auto-accabler de travail , se disperser chose que l'on a tendance à faire au début, parce qu'au fond de nous-mêmes, on croit encore que les injonctions infinies ont quelque valeur. Faire son travail le mieux possible, éviter tout l'extra-pro, ne pas entrer en conflit, et faire à sa tête. Avoir une vie privée, des activités extérieures, des intérêts intellectuels sur lesquelles on centre son attention. Je fais aussi partie de ceux qui vont au boulot pour manger, je sais que je n'ai strictement aucun avenir dans ma matière qui est une de celles qui agonise le plus vite, mais je le vis bien pour les raisons évoquées avant , et j'habite aussi à dix minutes.
C'est avant tout un métier, qu'il faut faire avec conscience, en essayant d'y trouver du plaisir si l'on peut, pas un sacerdoce méritant qu'il nous ronge la vie, surtout alors que beaucoup de monde est coalisé pour ruiner l'école ...
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- phiExpert
Pffff, laisse tomber, oublie ce message, moi aussi je suis en déconfiture prérentresque.
- arcencielGrand Maître
+1Lefteris a écrit:Entré dans l'EN à peu près au même âge, passionné par ma matière mais sans illusions déjà. Je comprends ce que tu veux dire même si je ne suis pas PE : l'hypocrisie, les injonctions irréalisables, la certitude que nous nous enfonçons irrémédiablement à coup de réformes stupides, font que l'on exerce très vite ce métier sans passion, en prenant les rares bons moments quand il y en a et en se faisant une raison. L'avantage d'avoir connu autre chose, c'est qu'on se dit que ce n'est pas pire.StephC a écrit:Bonsoir à tous,
La modeste histoire d'une déconfiture annoncée.
J'étais gonflé à bloc. Un mélange de fierté et de soulagement, encouragé par les soutiens alentours. A 41 ans, j'allais devenir instituteur. Comme papa. Ce même père qui au passage, entre deux absences, m'annonça qu'il avait tout balancé. Tocard.
Je me suis jeté dans les écrits du concours. Préparation douteuse où je comptais avant tout sur mon talent de premier de la classe, dans les années 80. L'âge de Zidane aidant, quelques expériences fumeuses dans le privé, une vague envie de transmettre et cette étrange attirance allaient me conduire tout net vers un franc succès.
Je m'étais pourtant cogné les magistrales inepties de l'Iufm régional. Pas grave me dis-je, je suis bien armé après tout. Vivement la rentrée. Tout va rentrer dans l'ordre. J'ai mes Slecc, mon Finkielkraut, ma double-casquette, une école à deux pas de chez moi, un double niveau certes mais une farouche envie de faire la classe. Je ne les lâcherai pas les petits impudents !
Je n'ai aucun talent d'écriture, je ne souhaite pas vous enquiquiner. En revanche, j'ai passé assez de temps sur ce forum depuis un an pour, aujourd'hui, et ce soir en particulier, espérer recevoir de la part de quelques membres avertis, non pas certains conseils mais un simple retour, un mot, un smiley.
Car voici l'amer bilan que je dresse à quelques jours de la rentrée.
Aucune envie de retrouver ma classe, mes affichages, leurs cahiers du jour, ces programmations, ma tutrice, les projets, mes services, ce foutu cahier journal, ces soirées passées à peaufiner une séance à la noix, les midis qui ne ressemblent à rien, les incessants rappels à l'ordre, les commandes de matériel, ma tronche effarée le matin devant les collègues, au demeurant charmants, ces retours en classe à 14h30 où tout s'agite, ma dropbox avec les documents classés par période, semaine, jour, séquence, séance, ces manuels, cette tonne de manuels, de fichiers, de photocopies A4, A3, redimensionnées, raturées, à trou, dictées préparées ou pas, consignes, évaluations, compétences, ces moments passés seul dans ma classe, à me persuader que finalement, il y a eu de bonnes choses, que le plaisir l'emporte allegro. Non, je déborde, ça grouille trop. L'école, ce n'est pas ça. Mon école. Tant pis pour les lectures offertes, tant pis pour les studieuses, tant pis pour la leçon sur le big bang, pour mes séances de calcul mental, pour celle qui est allergique à la craie, pour celui qui comprend tout.
L'égalité des chances, c'est du vent. Les sornettes pédagogiques, un poison. La réforme des rythmes, la refondation ? Je suis stupéfait. Pas de mots. Trop de discours, trop de mensonges, d'approximations, de contre-vérités, de bêtise crasse.
Pause.
Bien à vous,
:gratte:
Conseils pratiques pour bien vivre : ne pas surinvestir dans le métier, car c'est attendre le bonheur d'une cause extérieure, et la désillusion assurée. Aller à l'essentiel, ne pas s'auto-accabler de travail , se disperser chose que l'on a tendance à faire au début, parce qu'au fond de nous-mêmes, on croit encore que les injonctions infinies ont quelque valeur. Faire son travail le mieux possible, éviter tout l'extra-pro, ne pas entrer en conflit, et faire à sa tête. Avoir une vie privée, des activités extérieures, des intérêts intellectuels sur lesquelles on centre son attention. Je vais aussi partie de ceux qui vont au boulot pour manger, je sais que je n'ai strictement aucun avenir dans ma matière qui est une de celles qui agonise le plus vite, mais je le vis bien pour les raisons évoquées avant , et j'habite aussi à dix minutes.
C'est avant tout un métier, qu'il faut faire avec conscience, en essayant d'y trouver du plaisir si l'on peut, pas un sacerdoce méritant qu'il nous ronge la vie, surtout alors beaucoup de monde est coalisé pour ruiner l'école ...
Phi, pour demain
- SapotilleEmpereur
phi a écrit:J'aimerais pouvoir dire aussi que tout ira bien une fois que tu seras titularisé. Certes ça aide, et dans la plupart des cas on peut ensuite être à peu près tranquille.
Dans mon cas ça ne suffit pas, et pourtant j'avais l'impression de jouer très bien la bonne petite soldate pro des fiches de prép et des projets citoyens... Trop bien peut-être, après tout un inspecteur m'a même dit qu'on voyait que j'avais été formaté par l'IUFM où je n'ai pourtant jamais mis les pieds.
Pffff, laisse tomber, oublie ce message, moi aussi je suis en déconfiture prérentresque.
Allez, allez, Phi, pas de panique !
La reprise est toujours difficile, mais le plaisir d'enseigner sera au rendez-vous parce que tu as ça dans la peau !
- auléricNeoprof expérimenté
phi ... on se serre les coudes et on pense l'une à l'autre
- LefterisEsprit sacré
Bon , tu m'as cité avec les fautes, mais tu m'as compris;arcenciel a écrit:+1Lefteris a écrit:Entré dans l'EN à peu près au même âge, passionné par ma matière mais sans illusions déjà. Je comprends ce que tu veux dire même si je ne suis pas PE : l'hypocrisie, les injonctions irréalisables, la certitude que nous nous enfonçons irrémédiablement à coup de réformes stupides, font que l'on exerce très vite ce métier sans passion, en prenant les rares bons moments quand il y en a et en se faisant une raison. L'avantage d'avoir connu autre chose, c'est qu'on se dit que ce n'est pas pire.StephC a écrit:Bonsoir à tous,
La modeste histoire d'une déconfiture annoncée.
J'étais gonflé à bloc. Un mélange de fierté et de soulagement, encouragé par les soutiens alentours. A 41 ans, j'allais devenir instituteur. Comme papa. Ce même père qui au passage, entre deux absences, m'annonça qu'il avait tout balancé. Tocard.
Je me suis jeté dans les écrits du concours. Préparation douteuse où je comptais avant tout sur mon talent de premier de la classe, dans les années 80. L'âge de Zidane aidant, quelques expériences fumeuses dans le privé, une vague envie de transmettre et cette étrange attirance allaient me conduire tout net vers un franc succès.
Je m'étais pourtant cogné les magistrales inepties de l'Iufm régional. Pas grave me dis-je, je suis bien armé après tout. Vivement la rentrée. Tout va rentrer dans l'ordre. J'ai mes Slecc, mon Finkielkraut, ma double-casquette, une école à deux pas de chez moi, un double niveau certes mais une farouche envie de faire la classe. Je ne les lâcherai pas les petits impudents !
Je n'ai aucun talent d'écriture, je ne souhaite pas vous enquiquiner. En revanche, j'ai passé assez de temps sur ce forum depuis un an pour, aujourd'hui, et ce soir en particulier, espérer recevoir de la part de quelques membres avertis, non pas certains conseils mais un simple retour, un mot, un smiley.
Car voici l'amer bilan que je dresse à quelques jours de la rentrée.
Aucune envie de retrouver ma classe, mes affichages, leurs cahiers du jour, ces programmations, ma tutrice, les projets, mes services, ce foutu cahier journal, ces soirées passées à peaufiner une séance à la noix, les midis qui ne ressemblent à rien, les incessants rappels à l'ordre, les commandes de matériel, ma tronche effarée le matin devant les collègues, au demeurant charmants, ces retours en classe à 14h30 où tout s'agite, ma dropbox avec les documents classés par période, semaine, jour, séquence, séance, ces manuels, cette tonne de manuels, de fichiers, de photocopies A4, A3, redimensionnées, raturées, à trou, dictées préparées ou pas, consignes, évaluations, compétences, ces moments passés seul dans ma classe, à me persuader que finalement, il y a eu de bonnes choses, que le plaisir l'emporte allegro. Non, je déborde, ça grouille trop. L'école, ce n'est pas ça. Mon école. Tant pis pour les lectures offertes, tant pis pour les studieuses, tant pis pour la leçon sur le big bang, pour mes séances de calcul mental, pour celle qui est allergique à la craie, pour celui qui comprend tout.
L'égalité des chances, c'est du vent. Les sornettes pédagogiques, un poison. La réforme des rythmes, la refondation ? Je suis stupéfait. Pas de mots. Trop de discours, trop de mensonges, d'approximations, de contre-vérités, de bêtise crasse.
Pause.
Bien à vous,
:gratte:
Conseils pratiques pour bien vivre : ne pas surinvestir dans le métier, car c'est attendre le bonheur d'une cause extérieure, et la désillusion assurée. Aller à l'essentiel, ne pas s'auto-accabler de travail , se disperser chose que l'on a tendance à faire au début, parce qu'au fond de nous-mêmes, on croit encore que les injonctions infinies ont quelque valeur. Faire son travail le mieux possible, éviter tout l'extra-pro, ne pas entrer en conflit, et faire à sa tête. Avoir une vie privée, des activités extérieures, des intérêts intellectuels sur lesquelles on centre son attention. Je vais aussi partie de ceux qui vont au boulot pour manger, je sais que je n'ai strictement aucun avenir dans ma matière qui est une de celles qui agonise le plus vite, mais je le vis bien pour les raisons évoquées avant , et j'habite aussi à dix minutes.
C'est avant tout un métier, qu'il faut faire avec conscience, en essayant d'y trouver du plaisir si l'on peut, pas un sacerdoce méritant qu'il nous ronge la vie, surtout alors beaucoup de monde est coalisé pour ruiner l'école ...
Phi, pour demain
Mundus omnis exercet comoediam
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- picardie02Niveau 2
des conseils pour une PES complètement démotivée qui se fait descendre par ses formateurs qui pensent qu'elle est nulle et débile? Comment retrouver une motivation quand les objectifs donnés par les formateurs sont inatteignables? je ne vois donc pas comment progresser et leur donner ce qu'ils veulent. je sens la dépression arriver....
- SapotilleEmpereur
Tu as quelle classe ?picardie02 a écrit:des conseils pour une PES complètement démotivée qui se fait descendre par ses formateurs qui pensent qu'elle est nulle et débile? Comment retrouver une motivation quand les objectifs donnés par les formateurs sont inatteignables? je ne vois donc pas comment progresser et leur donner ce qu'ils veulent. je sens la dépression arriver....
- picardie02Niveau 2
J'ai des ce1-ce2Sapotille a écrit:Tu as quelle classe ?picardie02 a écrit:des conseils pour une PES complètement démotivée qui se fait descendre par ses formateurs qui pensent qu'elle est nulle et débile? Comment retrouver une motivation quand les objectifs donnés par les formateurs sont inatteignables? je ne vois donc pas comment progresser et leur donner ce qu'ils veulent. je sens la dépression arriver....
- SapotilleEmpereur
Que te demande-t-on ?
As-tu des questions précises, qui pourraient nous aider à t'aider ?
As-tu des questions précises, qui pourraient nous aider à t'aider ?
- BourriquetNiveau 10
ah non ! pas la dépression pour des formateurs qui en valent pas le coup !
dis-nous de quoi tu as besoin : c'est quoi ces objectifs inatteignables ?
dis-nous de quoi tu as besoin : c'est quoi ces objectifs inatteignables ?
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mon blog de bd :http://clairedebulle.blogspot.fr
ou là : https://www.facebook.com/pages/Claire-de-Bulle/460647100703982
ou là : https://twitter.com/ClairedeBulle0
- BourriquetNiveau 10
(dire que Jack a posé sa démission hier...
http://dangerecole.blogspot.fr/2013/11/blog-post_9418.html
si lui il part, moi aussi je pars...)
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- SapotilleEmpereur
C'est bien triste, ce découragement général !!!
- auléricNeoprof expérimenté
oui on sent vraiment une grande lassitude
- supersosoSage
Bon déjà, premier conseil : tu arrêtes de te dire que ça vient de toi. Nous avons tous vécu ça : les formateurs ne sont là que pour nous casserpicardie02 a écrit:des conseils pour une PES complètement démotivée qui se fait descendre par ses formateurs qui pensent qu'elle est nulle et débile? Comment retrouver une motivation quand les objectifs donnés par les formateurs sont inatteignables? je ne vois donc pas comment progresser et leur donner ce qu'ils veulent. je sens la dépression arriver....
Et tu vas avoir plein d'injonctions contradictoires (et ce que tu feras pour plaire à l'un ne plaira pas à l'autre).
De ceci, on peut déduire le deuxième conseil : Tu dis d'accord à tout. Tu montres que tu travailles. Tu ne discutes pas ce qu'ils te disent sauf pour leur demander des approfondissements. Tu leur montres ce qu'ils veulent voir, c'est-à-dire : oui tu es nulle mais tu fais de ton mieux pour t'améliorer . Ils veulent des fiches de preps pour tout. Alors quand ils viennent tu en fait pour tout. Ils veulent que tu fasses des séances de découvertes : alors tu le fais devant eux et tu montres surtout que tu as vu ce qui coinçait (ils aiment beaucoup l'auto-critique). Ce qu'ils t'ont dit de faire n'a pas marché ? Alors c'est de TA faute : tu le comprends bien et leur dit et redit et tu essaies de voir comment tu pourrais l'améliorer la prochaine fois (en utilisant des éléments de ce qu'ils t'ont dit, par exemple). On te dit de réinventer l'eau chaude : tu réinventes l'eau chaude quitte à dire après qu'elle n'est pas assez chaude par ta faute. Tu ne les contredis jamais (très très mauvais de les contredire), tu fais le moins de vagues possibles, tu prends ton mal en patience (et tu n'en penses pas moins le cas échéant). On te propose une remédiation ou autre : tu leur dit merci, que ça t'aide à voir ce qui te manque.
Et ça passera, ne t'inquiète pas. Bien évidemment c'est un système absurde ou tout le monde est perdant. Mais si ton but est d'être titularisée, tu y arriveras. Mais surtout ne t'oppose pas, ne cherche pas à faire de vague, ne rentre pas trop avec eux dans tes état d'âme (s'ils sentent une faille, ils appuieront dessus). Le système amène ce type de perversion. Alors protège-toi du mieux que tu peux (c'est-à-dire essaie de te garder des moments avec tes amis, tes proches, etc). Et une année avec une classe, même si elle est longue et douloureuse, est toujours très vite passée...
Courage
Dernière chose : pas de méthode syllabique (sauf avec des non-lecteurs à la rigueur), pas de SLECC ou autre (tu gardes ça pour après).
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