Problèmes avec la hiérarchie: harcèlement de collègues

Dans le topic "Les stagiaires n'en peuvent plus", j'ai parlé de ce qui est arrivé à une collègue, qui s'est fait engueuler par la CDE devant les élèves (elle lui a dit en gros qu'elle ne savait pas gérer ses classes).
Bref, aujourd'hui je me suis renseignée pour savoir si des mesures seraient prises, eh bien non!
Et ça fait trois ans que ça dure cette histoire, que cette collègue se fait maltraiter par la CDE. Dans le passé, elle a écrit des lettres au rectorat, mais rien n'a changé. J'ai demandé pourquoi il n'y a pas de réaction collective, on m'a répondu que déjà à la base, cette collègue a tendance à refuser l'aide qu'on lui apporte.
C'est bête.
Moi, je me sens vraiment soutenue par les collègues; quand ma CDE m'a dit des choses immondes avant les vacances, il y a eu une heure de réunion syndicale rien que pour parler de mon cas.

Mais du coup, je me demande: est-il possible de rattraper le coup auprès des élèves? Peut-on encore survivre à une telle situation?

Je pose la question évidemment dans son intérêt et par curiosité, mais aussi parce que je sens la CDE tout à fait capable de me faire le même coup.

zizza a écrit:Dans le topic "Les stagiaires n'en peuvent plus", j'ai parlé de ce qui est arrivé à une collègue, qui s'est fait engueuler par la CDE devant les élèves (elle lui a dit en gros qu'elle ne savait pas gérer ses classes).
Bref, aujourd'hui je me suis renseignée pour savoir si des mesures seraient prises, eh bien non!
Et ça fait trois ans que ça dure cette histoire, que cette collègue se fait maltraiter par la CDE. Dans le passé, elle a écrit des lettres au rectorat, mais rien n'a changé. J'ai demandé pourquoi il n'y a pas de réaction collective, on m'a répondu que déjà à la base, cette collègue a tendance à refuser l'aide qu'on lui apporte.
C'est bête.
Moi, je me sens vraiment soutenue par les collègues; quand ma CDE m'a dit des choses immondes avant les vacances, il y a eu une heure de réunion syndicale rien que pour parler de mon cas.

Mais du coup, je me demande: est-il possible de rattraper le coup auprès des élèves? Peut-on encore survivre à une telle situation?

Je pose la question évidemment dans son intérêt et par curiosité, mais aussi parce que je sens la CDE tout à fait capable de me faire le même coup.

Ca s'appelle du harcèlement.
C'est fou ce que les harcelés refusent l'aide qu'on leur apporte

Pas tous!

Je suis aussi harcelée par elle, et j'accepte toujours l'aide qu'on m'apporte!

En fait, ce n'est pas tant d'aide dont le harcelé a besoin, mais de solidarité.

Même si le harcelé a peur (ce que d'aucuns veulent interpréter comme un refus d'être aidé), un fonctionnement normal de la vie professionnelle serait de dire collectivement son fait à l'infecte bureaucrate, qui s'autorise à humilier publiquement. Ca cesserait très vite. Il existe quelques rares cas où cette solidarité existe : la chefaillonne de B*** vient de gicler. Peut-être chez toi, à ton endroit. Tant mieux pour toi.

Ah non, pas chez moi! Moi je suis à l'autre bout de la France.
Mais bon, je veux bien qu'il y ait une réaction collective, sauf que ça ne peut pas venir de moi uniquement... surtout que je ne suis que stagiaire.
Bref, on verra bien au fil des jours quand les délégués syndicaux reviennent.

Je me suis peut-être mal exprimé. Je voulais dire qu'il me semblait qu'une forme de solidarité s'exprime pour le moment à ton égard. Tant mieux.
Si tu es stagiaire, tu n'as pas à t'exposer davantage que les titulaires. Et moins, ce ne serait guère répréhensible.
Mais tu vas en constater des anomalies, des lâchetés, ...
Bienvenue chez les dingues !

Thijk a écrit:En fait, ce n'est pas tant d'aide dont le harcelé a besoin, mais de solidarité.

Même si le harcelé a peur (ce que d'aucuns veulent interpréter comme un refus d'être aidé), un fonctionnement normal de la vie professionnelle serait de dire collectivement son fait à l'infecte bureaucrate, qui s'autorise à humilier publiquement. Ca cesserait très vite. Il existe quelques rares cas où cette solidarité existe : la chefaillonne de Balzac a Paris vient de gicler. Peut-être chez toi, à ton endroit. Tant mieux pour toi.

Ouais, enfin ils "giclent" pour être promus ailleurs... Le problème ne fait qu'être déplacé. (J'ai été dans un collège où la chef s'était fait déboutée par l'équipe au bout de 2ans de procédure... Ils ont mis une autre folle à la place et chefaillonne tarée a été promue dans un collège plus grand à... 15km.).

Je vous donne quelques nouvelles de cette affaire.

Depuis que le sujet a été ouvert, ça ne s'est pas du tout arrangé, ça a même empiré. Dernièrement, il y avait de gros problèmes de propreté dans la salle de cette collègue (insultes sur les murs, papiers, bonbons par terre, etc.), un truc de fou, au point que l'agent de service refusait de faire le ménage dans cette salle. Ce qui crée un cercle vicieux: si pas de ménage, les élèves voient la saleté et sont amenés à salir encore plus, donc ça ne peut pas s'arranger si rien n'est fait. Au point que l'agent est allée se plaindre à la CDE (évidemment ), qui lui a dit que dorénavant elle ne ferait plus le ménage dans cette salle.
Par ailleurs, c'était le souk dans ses cours. J'entendais le bruit depuis ma salle (un couloir nous sépare), et dans les salles mitoyennes les collègues ne pouvaient pas faire cours. Elle était bordélisée à chaque fois, sauf pour une classe (les 6e, les miens, qui sont tous choupinous, et avec qui il en faut beaucoup pour être bordélisé). Mais au conseil de cette 6e, avant-hier, il est apparu qu'une élève était sortie de classe sans autorisation pour aller se plaindre auprès de la CDE de ce que soi-disant elle se faisait frapper par cette prof, et la CDE bien sûr a écouté l'élève. Bref tout cela est remonté au conseil, et je n'ai pas bien suivi car je n'y étais pas mais il paraît qu'une fois de plus la collègue s'est faite engueuler par la CDE au conseil...
Et là, dernières nouvelles: j'apprends que la collègue en question a été interdite du droit d'entrer dans l'établissement. C'est quand même hallucinant que ce soit seulement la collègue qui s'en prenne plein la gueule, et pas la CDE vu la manière dont elle nous traite (au rectorat ils préfèrent la laisser chez nous pour qu'elle ne pourrisse pas un 2e établissement... sympa...)!

Conseille à cette collègue de prendre un avocat. Un bon, si possible.

Oui mais je ne la vois plus, puisqu'on lui a interdit de revenir. Et je n'ai pas ses coordonnées.

Pages blanches ? Internet ? Secrétariat de l'établissement ? Il doit quand même y avoir moyen d'entrer en contact avec elle.

Si ton établissement envoie des mails groupés, ya peut-être moyen de récupérer son adresse mail par ce biais pour la contacter. Et puis tenter l'annuaire, des fois ça marche !

Nous avons tous une adresse de messagerie académique au format suivant :
prenom.nom@ac-nom de l'académie.fr
essayez de la contacter par ce biais pour avoir d'autres coordonnées.

C'est sûr, je peux peut-être lui demander ce qu'elle a l'intention de faire. Maintenant, si j'en parle avec les autres collègues, je ne pense pas qu'ils la portent tous dans leur coeur, bien au contraire (elle était très mal aimée chez nous), et ça peut être compréhensible sur certains points (elle est parfois méprisante). Enfin, bien sûr ça n'excuse pas l'attitude ignoble de la CDE envers elle.

Bon alors, je confirme: la collègue a été mise à pied.
J'ai parlé un peu au délégué syndical, qui a dit que de toute façon la procédure n'avait pas été faite comme il fallait. Donc il semblerait qu'il y ait une réaction de leur part. A voir....

Si la forme n'a pas été respectée, c'est quasi-imparable en droit.
Bonne chance à elle ! :flower:

Oui, comme tu dis, mais admettons qu'elle revienne: comment sera son retour? De toute façon c'est foutu avec les élèves pour elle!

Elle peut demander un congé maladie ou une mutation (même si pour cette année, c'est trop tard).

condorcet a écrit:Elle peut demander un congé maladie ou une mutation (même si pour cette année, c'est trop tard).

Ce n'est pas trop tard pour une mutation intra-académique.

John a écrit:

condorcet a écrit:Elle peut demander un congé maladie ou une mutation (même si pour cette année, c'est trop tard).

Ce n'est pas trop tard pour une mutation intra-académique.

Oui, c'est vrai !
Je pensais à l'inter pour changer d'IPR et tout et tout mais pourquoi pas l'intra ?

Justement, c'est bien le problème. Elle refuse de se mettre en congé maladie car, je cite, elle n'est "pas quelqu'un qui se met en arrêt maladie, et si" elle "travaille, c'est pour gagner des sous". Ensuite elle refuse de demander une mutation, car à l'entendre elle aurait attendu des années avant de réussir à obtenir un poste près de chez elle, qui lui permette de venir au collège à pied, et maintenant qu'elle l'a, elle compte le garder. De plus, j'ai entendu dire qu'elle voulait absolument rester pour faire chier la CDE.
Elle est têtue. Et on a tous essayé de discuter avec elle pour la convaincre du contraire, en vain.

il y a des gens qu'on ne peut aider malgré eux...

J'"admire" qu'elle puisse vouloir continuer à venir malgré de telles conditions de travail. J'ai connu cette situation en début de carrière : bordélisation et interdiction de revenir dans l'établissement. Mais j'ai continué à être payée, le CDE ne pouvant obtenir mon arrêt que par le passage devant un psy "commandité" par l' EN et une commission qui devait par la suite statuer sur mon cas.
Par contre , j'étais trop contente de pouvoir quitter l'établissement où de toute façon je ne devais rester qu'un an (j'étais TA , statut qui n'existe plus).
De l'aide, j'en aurais souhaité, mais personne n'est intervenu, au contraire on m'a bien enfoncée. Je ne parle même pas des parents d'élèves.

De plus, j'ai entendu dire qu'elle voulait absolument rester pour faire chier la CDE.

Dit comme ça, on ne peut pas dire que la CDE "harcèle" la collègue.
Les torts ont l'air partagés, non ?

Plutôt que "faire chier la CDE", il faudrait lui faire comprendre que son intérêt n'est pas de satisfaire ses petits instincts revanchards.

Elle devrait plutôt regarder froidement ce qui lui permettra de continuer au mieux son métier dans des conditions acceptables.

Enfin bon je dis ça....