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- User17706Bon génie
Heu, mais je ne sais même pas si je dois y voir une perfidie. Qu'il soit besoin de philosophie surtout et d'abord quand la grammaire nous abandonne, ça pourrait être un jugement très correct.Cripure a écrit:
Dès que ce n'est pas clair grammaticalement, il y a en effet des chances pour que philosophiquement, ce soit porteur
- Spoiler:
Profitons que Yorick est allé porter un petit pot de beurre à qui il veut
- User17706Bon génie
Pour revenir au topic, voire pour faire un pas en amont: au fond, un genre, ça se laisse définir?
- ChocolatGuide spirituel
Oui, pour le simple plaisir de pouvoir expliquer les délices de la transgression.
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- User17706Bon génie
Ce qui donne un sens un peu particulier à l'idée même de définition. Compagnon, dans le cours cité (merci, à propos!), louvoie, oh! très finement, autour de ça.
- User5899Demi-dieu
Point de perfidie,seulement un clin d'oeil innocent entre camarades de bac à sable. Je n'ironise jamais de ce que je maîtrise mal. Par ailleurs, mon jugement est souvent très correct :lol:PauvreYorick a écrit:Heu, mais je ne sais même pas si je dois y voir une perfidie. Qu'il soit besoin de philosophie surtout et d'abord quand la grammaire nous abandonne, ça pourrait être un jugement très correct.Cripure a écrit:
Dès que ce n'est pas clair grammaticalement, il y a en effet des chances pour que philosophiquement, ce soit porteur
- Spoiler:
Profitons que Yorick est allé porter un petit pot de beurre à qui il veut
- yogiSage
J'ai un vieux souvenir sur un code de la tragédie du style: A aime B qui aime C qui aime A. L'idée de l'impossible/inaccessible.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- leyadeEsprit sacré
Qu'on ait pu produire Hélène et les garçons, c'est un drame. Qu'on ait pu continuer à produire 20 ans plus tard la suite, c'est une tragédie.
je sors...
je sors...
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- yogiSage
En lisant ton pseudo sur ce le titre de ce fil,j'étais CERTAINE que tu avais fait une allusion à Hélène et les couillons!leyade a écrit:Qu'on ait pu produire Hélène et les garçons, c'est un drame. Qu'on ait pu continuer à produire 20 ans plus tard la suite, c'est une tragédie.
je sors...
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- leyadeEsprit sacré
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- elwellonNiveau 9
Très intéressant ce topic, merci à Enzo de l'avoir lancé, je me posais la même question et j'ai eu de multiples réponses. Merci à vous tous!
- User17706Bon génie
La question de la tragédie et du tragique, c'est une question que la philosophie antique a serrée de près. Dans le stoïcisme au moins impérial, il y a simultanément affirmation du destin et refus du tragique.
Marc-Aurèle, IV, §48: «quitter la vie avec sérénité, comme une olive mûre, qui tombe en remerciant la terre qui l'a produite et en rendant grâces à l'arbre qui l'a portée.»
Épictète, Entretiens, I, 28, prend l'exemple de Médée. Le texte me conduit à songer que le refus du tragique, c'est le refus de voir une quelconque grandeur dans le mal, dans l'effroi et dans la souffrance.
Nietzsche en a beaucoup voulu à tous ces gens-là :·]
Marc-Aurèle, IV, §48: «quitter la vie avec sérénité, comme une olive mûre, qui tombe en remerciant la terre qui l'a produite et en rendant grâces à l'arbre qui l'a portée.»
Épictète, Entretiens, I, 28, prend l'exemple de Médée. Le texte me conduit à songer que le refus du tragique, c'est le refus de voir une quelconque grandeur dans le mal, dans l'effroi et dans la souffrance.
Nietzsche en a beaucoup voulu à tous ces gens-là :·]
- Enzo17Niveau 6
elwellon a écrit:Très intéressant ce topic, merci à Enzo de l'avoir lancé, je me posais la même question et j'ai eu de multiples réponses. Merci à vous tous!
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"*Non jamais, plutôt crever, que laisser la vie me descendre...*"
- Enzo17Niveau 6
J'ai noté quelque part que la fonction du genre théâtral qu'est le drame permet non seulement d'effrayer mais aussi de purifier. Ils entendent quoi par "purifier"?
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"*Non jamais, plutôt crever, que laisser la vie me descendre...*"
- Libé-RationGuide spirituel
Qui est "ils" ?Enzo17 a écrit:J'ai noté quelque part que la fonction du genre théâtral qu'est le drame permet non seulement d'effrayer mais aussi de purifier. Ils entendent quoi par "purifier"?
Tu as vraiment fait des études de Lettres ?
- Enzo17Niveau 6
Le pronom "ils" se réfère aux correcteurs de l'exercice !Libé-Ration a écrit:Qui est "ils" ?Enzo17 a écrit:J'ai noté quelque part que la fonction du genre théâtral qu'est le drame permet non seulement d'effrayer mais aussi de purifier. Ils entendent quoi par "purifier"?
Tu as vraiment fait des études de Lettres ?
Tu sais au lieu d'avoir ce genre de remarques qui pourrait vexer n'importe qui, tu ferais mieux soit de répondre à la question ou soit de passer ton chemin, ce qui me semble un choix plus judicieux !
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- leyadeEsprit sacré
"purifier" au sens de la catharsis, peut-être.
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- leyadeEsprit sacré
C'est une idée que l'on trouve chez Aristote, penseur de la Grèce antique, qui a développé des théories sur le théâtre.
En regardant une pièce de théâtre dans laquelle machine tue machin, ça te permet, en le voyant faire par autrui, de sortir de toi tes pulsions peu avouables...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Catharsis
En regardant une pièce de théâtre dans laquelle machine tue machin, ça te permet, en le voyant faire par autrui, de sortir de toi tes pulsions peu avouables...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Catharsis
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- Enzo17Niveau 6
Merci beaucoup!
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- User5899Demi-dieu
Allez, ze vais être tout gentilEnzo17 a écrit:Le pronom "ils" se réfère aux correcteurs de l'exercice !Libé-Ration a écrit:Qui est "ils" ?Enzo17 a écrit:J'ai noté quelque part que la fonction du genre théâtral qu'est le drame permet non seulement d'effrayer mais aussi de purifier. Ils entendent quoi par "purifier"?
Tu as vraiment fait des études de Lettres ?
Tu sais au lieu d'avoir ce genre de remarques qui pourrait vexer n'importe qui, tu ferais mieux soit de répondre à la question ou soit de passer ton chemin, ce qui me semble un choix plus judicieux !
D'abord, ce sont les élèves qui écrivent, pour l'alternative, "soit... ou soit", ou alors "ou... soit ou". Ce couple est un monstre. Quand on écrit en français, on écrit soit "ou... ou", soit "soit... soit".
De rien
Ensuite, votre question proprement dite. Bon, là, j'ai un rdv, mais je m'y colle dès que je serai revenu.
- Enzo17Niveau 6
J'ai mis un "ou" en plus.
Merci, vous avez fait la remarque de manière plus "souple" que certains.
Merci, vous avez fait la remarque de manière plus "souple" que certains.
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- User17706Bon génie
Il ne faut pas prendre la question de Libé-Ration comme une remarque vexante: elle s'imposait.
NB. c'est la tragédie qu'Aristote caractérise avec la notion de katharsis.
NB. c'est la tragédie qu'Aristote caractérise avec la notion de katharsis.
- User5899Demi-dieu
Bon.Enzo17 a écrit:J'ai noté quelque part que la fonction du genre théâtral qu'est le drame permet non seulement d'effrayer mais aussi de purifier. Ils entendent quoi par "purifier"?
D'abord, vous devriez acheter ou faire acheter par votre CDI l'Histoire du théâtre dessinée d'André Degaine, excellent bouquin très synthétique où l'on trouve une foule de renseignements présentés simplement et illustrés abondamment.
Le théâtre semble naître en Grèce de l'évolution d'un culte rendu à Dionysos. Pour aller vite, on considère souvent qu'au fil des siècles, on est passé du récit de la vie du dieu au jeu de cette vie. Le théâtre est donc représentation.
On constate à Athènes, au Ve siècle avant le Christ - c'est la première période dont nous ayons encore des pièces -, que ce théâtre est écrit selon deux genres distincts : la tragédie, fondée sur une impasse, comme je le disais plus haut, et montrant un personnage de haut rang aux prises soit avec le destin, soit avec les implications de ses décisions ; la comédie d'autre part, qui vise à représenter le ridicule de l'homme commun. Aristote, dans sa Poétique, étudie la tragédie (selon certains farceurs, il aurait également écrit sur la comédie, mais le livre aurait été mangé par un vieux moine aveugle et atrabilaire ) et déclare que ce genre (et seulement lui), en représentant l'action tragique, provoque chez le spectateur terreur et pitié, sentiments qu'il éprouve et dont il se purge (cette purgation est dite en grec katharsis, terme qu'on a conservé en français). Bon, c'est comme tous les textes célèbres une sorte de tarte à la crème et franchement, on n'est pas obligé de fonder son cours là-dessus.
Ce qu'il faut retenir, pour une première approche, c'est que cette distinction tragédie/comédie s'est maintenue, en gros, jusqu'au XIXe siècle en France (en Angleterre, Shakespeare est une exception notable, qui mélange allègrement les deux genres dès la fin du XVIe siècle). Le drame naît de la volonté de représenter l'homme avec ses contradictions (ce qu'a bien compris Shakespeare), mais aussi de l'épuisement du genre tragique (la comédie, elle, se maintient mieux en représentant la nouvelle classe bourgeoise au cours du XIXe).
Voilà pour quelques rudiments.
- retraitéeDoyen
Merci, tonton Cripure, pour votre cours "accéléré" ! être prof de Lettres et ignorer cela, c'est pour le moins étrange.
- InvitéMAFidèle du forum
Attention, tenez-vous prêts à me lancer des pierres, je vais bientôt relancer ce sujet, et en plus je n'ai pas fait d'études littéraires
- AlExpert spécialisé
Je suis moi aussi étonnée des questions d'Enzo :
- ne pas connaitre la différence drame / tragédie (même pas en avoir une toute petite idée...?)
- la remarque sur la captatio beneuolentiae ?...
- ne pas voir à quoi peut se référer le verbe "purifier" dans un contexte de théâtre (?)
Les explications apportées sont très intéressantes, pour ma part j'ai trouvé un exemple sympa (pour des lycéens) ici :
http://www.cndp.fr/tdc/tous-les-numeros/la-tragedie-francaise/videos/article/francis-huster-la-tragedie-shakespeare-et-racine.html
- ne pas connaitre la différence drame / tragédie (même pas en avoir une toute petite idée...?)
- la remarque sur la captatio beneuolentiae ?...
- ne pas voir à quoi peut se référer le verbe "purifier" dans un contexte de théâtre (?)
Les explications apportées sont très intéressantes, pour ma part j'ai trouvé un exemple sympa (pour des lycéens) ici :
http://www.cndp.fr/tdc/tous-les-numeros/la-tragedie-francaise/videos/article/francis-huster-la-tragedie-shakespeare-et-racine.html
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
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