- retraitéeDoyen
Pourquoi les socialistes haïssent-ils les professeurs ?
13 DÉCEMBRE 2013 | PAR DENIS COLLIN
Voici des extraits de cet article :
Le texte intégral est disponible ici : http://blogs.mediapart.fr/blog/denis-collin/131213/pourquoi-les-socialistes-haissent-ils-les-professeurs
13 DÉCEMBRE 2013 | PAR DENIS COLLIN
Voici des extraits de cet article :
Ce qui se passe dans l’Éducation Nationale a un goût de déjà vu. C’est Claude Allègre qui avait décidé de « dégraisser » le mammouth, s’en était pris aux professeurs quasiment traités de fainéants et avait imposé sa « réforme » malgré l’opposition massive des professeurs et souvent des élèves et de leurs parents. Le PS l’a payé au prix fort : selon les sondages 150000 enseignants électeurs habituels du PS auraient voté pour Chevènement ou Besancenot. Résultat : Jospin éliminé au premier tour de la présidentielle.
Avec Peillon, c’est « Allègre : le retour ». Il impose au nom de la « refondation républicaine de l’école » un train de réformes qui conduisent à accélérer la dislocation de l’école républicaine et préparent l’entrée massive du privé sur le terrain de l’éducation.
Acte I : la réforme des rythmes scolaires. C’est Darcos, ministre de Sarkozy, qui avait imposé la semaine de quatre jours dans le primaire et projetait d’introduire des heures de projets prétendument éducatifs et culturels pendant les horaires scolaires. Ce que projetait Darcos et qu’il n’avait pas pu réaliser, c’est ce à quoi s’est employé Peillon, qui rétablit l’école sur cinq jours, mais sans la coupure du mercredi et en introduisant sous la responsabilité des communes du périscolaire à l’intérieur même de l’école, du périscolaire assuré par des « animateurs ». Beaucoup a déjà été dit sur les conditions ahurissantes de mise en œuvre de cette réforme : des animateurs sans formation, des agents municipaux sans qualification, sont brutalement promus au rang d’éducateurs en lieu et place des professeurs des écoles. Mais l’essentiel est ailleurs. Il ne s’agit pas tant de la mise en œuvre d’une réforme bâclée pour laquelle l’appareil des élus socialistes a été mobilisé pour applaudir le chef génial. Il s’agit des principes fondateurs de l’école : une partie du temps scolaire est passée sous la coupe des mairies, dépendant des moyens financiers et des groupes de pression locaux. C’est-à-dire que l’éducation nationale n’est plus nationale. Prolongement des projets d’établissement chers à Jospin, il s’agit de développer les écoles comme autant d’établissements autonomes, dirigés par un « manager » – il s’agit en effet de transformer le directeur d’école, de collègue en chef. Ces établissements autonomes pourraient ainsi être facilement mis en concurrence avec des entreprises privées d’éducation, à destination des enfants des classes aisées... Darcos et Ferry, anciens ministres de droite ont d’ailleurs chaudement félicité leur collègue Peillon.
L’attaque contre les classes préparatoires (CPGE) s’inscrit dans cette perspective. Le ministre s’en prend aux professeurs de CPGE accusés d’être des privilégiés, parce qu’ils auraient de hauts revenus procurés par les heures supplémentaires, comme si les professeurs se créaient eux-mêmes des heures supplémentaires : les professeurs, dans les établissements scolaires font des heures supplémentaires à la demande de leur direction et parce que les dotations horaires globales (DHG) imposent un certain quota d’heures supplémentaires (13%) et, quand ce quota n’est pas atteint, on supprime des postes. En vérité, le sophiste Peillon ne veut pas que les professeurs fassent moins d’heures, il veut seulement augmenter leurs ORS pour les payer moins, en arguant de plus que les économies ainsi faites sur le dos des professeurs de CPGE bénéficieront aux professeurs de ZEP au moment même où le ministère se prépare à supprimer les deux tiers des ZEP... En réalité, Peillon fait les poches des professeurs de CPGE et se prépare à en faire autant pour les professeurs de lycées au moment où son gouvernement multiplie les cadeaux au patronat. Ainsi pendant que Peillon dénonce les « privilégiés » qui atteignent entre 4000 et 5000€ en fin de carrière – c’est-à-dire moins que les cadres de l’administration d’un niveau équivalent, pour ne rien dire des cadres du privé – Ayrault fait verser 150 millions de subventions à Vinci pour la construction de son éléphant blanc nantais, l’aéroport (l’ayraultport) de Notre-Dame-des-Landes.
On reproche aux CPGE de participer à la reproduction des inégalités sociales, comme si les inégalités sociales étaient engendrées par l’école et non par les rapports sociaux de production ! Quand les inégalités sociales ne cessent de s’aggraver, comment celles-ci pourraient-elles ne pas se refléter à l’école ? Les CPGE et les grandes écoles furent les filières par excellence de la méritocratie républicaine, permettant aux bons élèves des classes populaires de s’instruire et d’intégrer l’élite intellectuelle et politique. Si elles jouent moins ce rôle aujourd’hui, c’est précisément parce que l’école dans son ensemble a baissé son niveau d’exigence et laissé ainsi une plus grande place à l’héritage socioculturel jadis dénoncé par Bourdieu. Il demeure que les CPGE, recrutant sur la base du mérite et proposant des études sérieuses accessibles au plus grand nombre – une place en internat en CPGE coûte nettement moins cher que des études à l’université. Si on supprime cette filière, que se passera-t-il ? Exactement ce qui se passe dans les filières universitaires « d’excellence » comme Paris Dauphine : une sélection impitoyable dans laquelle les conditions sociales des parents joueront un rôle clé. L’excellence du concours de première année de médecine est parlant : un concours très sélectif qu’on a des chances de réussir si et seulement si on paie en plus une préparation privée, de même qu’il existe de nombreuses préparations spécifique pour intégrer « Sciences Po ». Ainsi la démagogie anti-élitiste n’a pas d’autre visée que de généraliser ces « modèles » qui fonctionnent avec le développement d’institutions privées permettant aux élèves d’atteindre un niveau que l’école ne permet plus d’atteindre, puisque l’instruction y est progressivement remplacée par toutes sortes de gadgets prétendûment pédagogiques.
Ainsi, les discours en apparence « égalitaristes » des « socialistes » (sic) ne servent que de couverture idéologique au consentement à l’inégalité et à l’intégration croissante des classes supérieures dans la TCC. Dans cette situation, les professeurs liés à une discipline qu’ils doivent maîtriser sont un obstacle. C’est la raison de fond qui explique que les politiques « socialistes » ou de « droite » se rejoignent dans ce haro sur les professeurs jetés à la vindicte publique, avec l’aide des « médias » où les ignorants et les vedettes des shows télévisés donnent le « la ».
Les raisons de la haine des socialistes contre les professeurs découlent de la transformation politique du PS au cours des dernières décennies. En outre les professeurs rappellent aux dirigeants socialistes le passé de ce parti : il faut donc chasser ce qui pourrait être leur remord. Ayant abandonné tout lutte, non pas pour le socialisme mais même pour la plus simple justice sociale, ils veulent enfermer dans les classes populaires dans le seul rôle qu’ils leur laissent : celui d’objet compassionnel leur permettant de garder « bonne conscience », comme les dames patronesses d’antan s’occupaient des miséreux.
Au moment où je termine cet article, on apprend que Peillon renoncerait pour l’instant à modifier les horaires des CPGE. Cette première victoire indique qu’il est possible de gagner. Il s’agit maintenant de passer à l’offensive pour obtenir le retrait du projet dans son ensemble. En dépit de la volonté des dirigeants de la FSU engagés dans la négociation avec le ministre, le début de mobilisation dans l’enseignement secondaire les oblige à prendre leurs distances avec le projet Peillon. La question de l’école de la république reste une question centrale. C’est autour de cette question que les clivages politiques essentiels apparaissent et que de nouveaux regroupements se feront.
Le texte intégral est disponible ici : http://blogs.mediapart.fr/blog/denis-collin/131213/pourquoi-les-socialistes-haissent-ils-les-professeurs
- OlympiasProphète
Nous savons tous comment faire plier le ministère...
Quel syndicat, qui aura le courage de mener la bataille ?
Quel syndicat, qui aura le courage de mener la bataille ?
- CeladonDemi-dieu
La réponse viendra de la base, pas des syndicats qui comme souvent, seront débordés et devront suivre.
- OlympiasProphète
Pour le lycée, j'ai des doutes...Nombreux sont les collègues totalement ahuris qui découvrent que Peillon veut modifier le décret de 1950...Celadon a écrit:La réponse viendra de la base, pas des syndicats qui comme souvent, seront débordés et devront suivre.
Sans parler de ceux qui se foutent de tout du moment que la paye tombe à la fin du mois
- User17706Bon génie
C'est de loin le meilleur article de presse jusqu'à maintenant sur la question, non?
- IgniatiusGuide spirituel
Oui, et de très loin.
Un gros pavé dans la mare des "progressistes", les seuls à soutenir le PS (nombre de pédagos présents sur twitter sont encartés PS et/ou se comportent comme des godillots de Peillon).
Cet article seul n'est rien, mais on entend de plus en plus souvent des opinions encore considérées comme hérétiques et inaudibles il y a peu : peut-être le début d'un espoir ?...
Un gros pavé dans la mare des "progressistes", les seuls à soutenir le PS (nombre de pédagos présents sur twitter sont encartés PS et/ou se comportent comme des godillots de Peillon).
Cet article seul n'est rien, mais on entend de plus en plus souvent des opinions encore considérées comme hérétiques et inaudibles il y a peu : peut-être le début d'un espoir ?...
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- neomathÉrudit
Tout à fait. Je commence immédiatement à le faire circuler. Voici le lien pour ceux que cela intéresse :PauvreYorick a écrit:C'est de loin le meilleur article de presse jusqu'à maintenant sur la question, non?
http://blogs.mediapart.fr/blog/denis-collin/131213/pourquoi-les-socialistes-haissent-ils-les-professeurs
- IgniatiusGuide spirituel
J'ai aussi partagé sur fb et twitter.
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- OlympiasProphète
Je fais circuler aussi. Avons-nous voté Hollande pour avoir ça ???????????????????????????neomath a écrit:Tout à fait. Je commence immédiatement à le faire circuler. Voici le lien pour ceux que cela intéresse :PauvreYorick a écrit:C'est de loin le meilleur article de presse jusqu'à maintenant sur la question, non?
http://blogs.mediapart.fr/blog/denis-collin/131213/pourquoi-les-socialistes-haissent-ils-les-professeurs
- User17706Bon génie
Bon, l'auteur a deux tares, hein.
- tare n°1:
- Il est prof...
- tare n°2:
- ... de philo
- nova32Niveau 9
Idem, j'ai partagé. Excellent article.
- RoninMonarque
C'est vraiment un excellent article. Il mériterait presque d'être transformé en question à l'Assemblée pour notre bon ministre.
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- InstructeurpublicFidèle du forum
Olympias a écrit:Nous savons tous comment faire plier le ministère...
Quel syndicat, qui aura le courage de mener la bataille ?
Notre salut ne passera pas par les syndicats, je le crains. Le signal partira des syndicats, mais le vase doit déborder sinon...
- IgniatiusGuide spirituel
PauvreYorick a écrit:Bon, l'auteur a deux tares, hein.
- tare n°1:
Il est prof...
- tare n°2:
... de philo
Quand je discute de cela avec ma copine prof de philo, on en arrive à la conclusion que la philo semble être l'unique discipline à avoir échappé aux pédagos : apparemment, votre formation vous fait nécessairement voir le creux des discours "théoriques" des sciences de l'éduc' en général.
Et c'est vrai que je n'ai jamais rencontré de prof de philo acquis à une quelconque thèse pédagogiste.
En maths, il y en a, mais je n'en rencontre que virtuellement.
En français idem.
La plus importante cohorte provient de l'histoire-géo, et là, j'en ai rencontré en vrai.
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- RoninMonarque
Non, les plus nombreux sont dans le primaire, c'est pour cela que nous en sommes là, les bases sont vacillantes depuis longtemps.
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- User17706Bon génie
Outre que Ronin a probablement raison, effectivement, Igniatius. En philosophie les professeurs sont, comparativement, très immunisés contre le bull$hit pédago. Même ceux qui enseignent à l'IUFM le font de façon totalement cynique (il y a quelques exceptions, mais elles sont vraiment très rares).Igniatius a écrit:PauvreYorick a écrit:Bon, l'auteur a deux tares, hein.
- tare n°1:
Il est prof...
- tare n°2:
... de philo
Quand je discute de cela avec ma copine prof de philo, on en arrive à la conclusion que la philo semble être l'unique discipline à avoir échappé aux pédagos : apparemment, votre formation vous fait nécessairement voir le creux des discours "théoriques" des sciences de l'éduc' en général.
Et c'est vrai que je n'ai jamais rencontré de prof de philo acquis à une quelconque thèse pédagogiste.
En maths, il y en a, mais je n'en rencontre que virtuellement.
En français idem.
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- philannDoyen
Igniatius a écrit:PauvreYorick a écrit:Bon, l'auteur a deux tares, hein.
- tare n°1:
Il est prof...
- tare n°2:
... de philo
Quand je discute de cela avec ma copine prof de philo, on en arrive à la conclusion que la philo semble être l'unique discipline à avoir échappé aux pédagos : apparemment, votre formation vous fait nécessairement voir le creux des discours "théoriques" des sciences de l'éduc' en général.
Et c'est vrai que je n'ai jamais rencontré de prof de philo acquis à une quelconque thèse pédagogiste.
En maths, il y en a, mais je n'en rencontre que virtuellement.
En français idem.
La plus importante cohorte provient de l'histoire-géo, et là, j'en ai rencontré en vrai.
Et quand tu as été formé en philo...et que tu enseignes une LV...tu souffres!!! Vraiment!
Autant j'adore l'allemand et je m'entends très bien avec l'immense majorité de mes collègues, autant les LV et les délires pédagogistes...
Du reste, les IPRs ou formateurs rencontrés en philo sont très différents! Et si l'on veut une mesure exacte de la différence entre les deux disciplines, la lecture des rapports des jurys du capes interne de philo et d'allemand est presque drôle! Ils soutiennent littéralement le contraire. Ce qui est prôné par les uns est complètement rejeté par les autres et vice-versa !
PWck: Tare n°2, pas trop grave, si l'on a pas le mauvais goût de "finir" ministre!
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- DinosauraHabitué du forum
Je me joins aux louanges quant à la qualité de cet article.
Cela fait du bien de lire un article où tous les enjeux sont clairement présentés dans un média de masse assez écouté/respecté.
Cela fait du bien de lire un article où tous les enjeux sont clairement présentés dans un média de masse assez écouté/respecté.
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- DinosauraHabitué du forum
Igniatius a écrit:PauvreYorick a écrit:Bon, l'auteur a deux tares, hein.
- tare n°1:
Il est prof...
- tare n°2:
... de philo
[code]Quand je discute de cela avec ma copine prof de philo, on en arrive à la conclusion que la philo semble être l'unique discipline à avoir échappé aux pédagos : apparemment, votre formation vous fait nécessairement voir le creux des discours "théoriques" des sciences de l'éduc' en général.
Et c'est vrai que je n'ai jamais rencontré de prof de philo acquis à une quelconque thèse pédagogiste.
En maths, il y en a, mais je n'en rencontre que virtuellement.
En français idem.
La plus importante cohorte provient de l'histoire-géo, et là, j'en ai rencontré en vrai.
Et comment l'expliques-tu justement ? Car je suis en HG, et je souffre de cet entrisme pédago dans ma matière.
- Spoiler:
- Mais j'ai raté ma vocation de prof de philo, ceci explique peut-être cela.
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- philannDoyen
Je vous remets le lien vers le fil consacré à l'article de Jean Robelin...
De saines lectures le WE, cela fait du bien
https://www.neoprofs.org/t58428-l-humanite-tribune-de-jean-robelin-la-gauche-et-l-education-des-bonnes-intentions-contreproductives#1876030
De saines lectures le WE, cela fait du bien
https://www.neoprofs.org/t58428-l-humanite-tribune-de-jean-robelin-la-gauche-et-l-education-des-bonnes-intentions-contreproductives#1876030
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- User17706Bon génie
Bonne question. Probablement la sélectivité fait-elle partie des facteurs d'explication.Dinosaura a écrit: Et comment l'expliques-tu justement ? Car je suis en HG, et je souffre de cet entrisme pédago dans ma matière.
- Spoiler:
Mais j'ai raté ma vocation de prof de philo, ceci explique peut-être cela.
- IgniatiusGuide spirituel
Dinosaura a écrit:Igniatius a écrit:PauvreYorick a écrit:Bon, l'auteur a deux tares, hein.
- tare n°1:
Il est prof...
- tare n°2:
... de philo
[code]Quand je discute de cela avec ma copine prof de philo, on en arrive à la conclusion que la philo semble être l'unique discipline à avoir échappé aux pédagos : apparemment, votre formation vous fait nécessairement voir le creux des discours "théoriques" des sciences de l'éduc' en général.
Et c'est vrai que je n'ai jamais rencontré de prof de philo acquis à une quelconque thèse pédagogiste.
En maths, il y en a, mais je n'en rencontre que virtuellement.
En français idem.
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Et comment l'expliques-tu justement ? Car je suis en HG, et je souffre de cet entrisme pédago dans ma matière.
- Spoiler:
Mais j'ai raté ma vocation de prof de philo, ceci explique peut-être cela.
J'en discutais avec ma chère et tendre ce midi, et nous en sommes arrivés à la même interprétation sans nous consulter : on a juste l'impression qu'en HG, les collègues ont depuis très longtemps renoncé à enseigner leur matière au sens académique, dans la mesure où ils savent que l'objectif n'est pas de former des historiens. Du coup, ils cherchent à apporter autre chose (mais quoi ? ) aux élèves.
Par suite, toute expérimentation peut paraître séduisante et trouvera des volontaires enthousiastes pour la tenter.
Il me semble qu'en maths (par exemple), on cherche encore à former des matheux, car nous sommes pour la plus grande part d'entre nous, convaincus de la nécessité de dominer notre discipline pour poursuivre en sciences et techniques.
Mais nous sommes de plus en plus détruits par les mêmes délires pédagos.
Enfin bon, c'est une explication au doigt mouillé.
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- IgniatiusGuide spirituel
PauvreYorick a écrit:Bonne question. Probablement la sélectivité fait-elle partie des facteurs d'explication.Dinosaura a écrit: Et comment l'expliques-tu justement ? Car je suis en HG, et je souffre de cet entrisme pédago dans ma matière.
- Spoiler:
Mais j'ai raté ma vocation de prof de philo, ceci explique peut-être cela.
Ca, c'est plus dur que mon explication !
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- User17706Bon génie
Je précise que je voulais expliquer la relative résistance des profs de philo, pas le fait que les digues craquent en HG. Je n'ai pas connaissance de la situation en HG, pas assez en tout cas pour me permettre un diagnostic. Les concours de philo ont toujours été redoutables sur ce plan, sauf une brève parenthèse dans les années 1990.Igniatius a écrit:PauvreYorick a écrit:Bonne question. Probablement la sélectivité fait-elle partie des facteurs d'explication.Dinosaura a écrit: Et comment l'expliques-tu justement ? Car je suis en HG, et je souffre de cet entrisme pédago dans ma matière.
- Spoiler:
Mais j'ai raté ma vocation de prof de philo, ceci explique peut-être cela.
Ca, c'est plus dur que mon explication !
Par ailleurs, l'argument «nous ne formons pas des historiens» n'est peut-être pas transposable partout, parce que «nous» (professeurs de philosophie) ne formons pas non plus des philosophes.
- philannDoyen
à ma connaissance les concours de HG ne sont pas donnés non plus...si c'était cela l'explication, nous trouverions bien plus de pédagos chez les matheux et les LM et les LV qu'en HG.
- Spoiler:
- en fait, parfois on les trouve en effet!
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