- RoninMonarque
C'est incroyable de voir à quel point de n'importe quoi on en est arrivé au primaire. Toutes les deux ou trois semaines une nouvelle collègue qui poste un message du même genre. Toujours à cause des mêmes méthodes de m****.
Pendant ce temps les orthophonistes sont débordés et moi je les retrouve à l'hôpital. Mais la hiérarchie et les formateurs continuent à encenser ces méthodes criminelles.
Pendant ce temps les orthophonistes sont débordés et moi je les retrouve à l'hôpital. Mais la hiérarchie et les formateurs continuent à encenser ces méthodes criminelles.
- DalilahNiveau 6
Ben ouais. Ma mère m'a fait commencer cette méthode dès 3 ans. J'ai appris à lire avec ce bouquin (on répétait 2-3 jours la même leçon puis on passait à la suivante), j'avais jamais rien lu d'autres avant et je n'avais pas subi de "stimulation" particulière. Cette méthode est juste simple, efficace et permet des progrès rapides. Si on voulait aider tous les petits CP on l'utiliserait massivement dans les classes.coindeparadis a écrit:Petite précision : La méthode Boscher n'est pas une méthode pour enfants ayant baigné dans l'écrit et les stimulus intellectuelofamiliaux. Elle a été utilisée dans des écoles de campagne, dans des classes d'enfants d'ouvriers... qui n'avaient souvent même jamais mis les pieds dans une maternelle et qui n'étaient ni abonnés à l'Ecole des Loisirs, ni usagers assidus du secteur jeunesse de la médiathèque.
- dandelionVénérable
Si je n'avais pas Mico j'aurais pris la méthode du Grip citée plus haut parce qu'elle allie déchiffrage et sens. J'ai testé quelques passages accessibles en ligne avec ma fille et elle a beaucoup aimé découvrir le sens des phrases.
Ma mère était instit et je travaille avec des PE donc je suis rassurée quant aux confusions b/d et inversions 'il/li' et autres, mais je plussoie l'idée de faire écrire. Après toutes les maîtresses vous diront qu'il est nécessaire de faire faire de la lecture à la maison tout simplement parce qu'un CP à 30 laisse peu de temps de pratique à chaque enfant, et peu de latitude pour s'adapter au rythme de chacun.
Ma mère était instit et je travaille avec des PE donc je suis rassurée quant aux confusions b/d et inversions 'il/li' et autres, mais je plussoie l'idée de faire écrire. Après toutes les maîtresses vous diront qu'il est nécessaire de faire faire de la lecture à la maison tout simplement parce qu'un CP à 30 laisse peu de temps de pratique à chaque enfant, et peu de latitude pour s'adapter au rythme de chacun.
- KalypsoExpert spécialisé
je ne savais pas lire à la fin du cp, à cause d'une méthode semi globale... mon père m'a appris à lire avec un petit livre qui reste un souvenir émouvant pour moi et que j'aurais aimé retrouver, sauriez vous le reconnaître ? il me semble que c'était une histoire de petits robots... petits personnages en bleu... mais ça ne date pas d'hier !
courage Anthinéa, si tu ne lâches rien et si tu fais un peu de "lecture plaisir" chaque soir, ça ira !
courage Anthinéa, si tu ne lâches rien et si tu fais un peu de "lecture plaisir" chaque soir, ça ira !
- InvitéP2Niveau 5
Je vous conseille vivement de ... lire un peu. Bourdieu, notamment (la Reproduction, par exemple). Vous y apprendrez 1) que les difficultés d'apprentissage des enfants, notamment les difficultés en lecture, ont de tout autres causes que celles que vous croyez, 2) que les enfants d'enseignants sont, en général, plutôt épargnés par lesdites difficultés.anthinea a écrit:J'entends bien mais on parle d'un gamin qui "apprenait" tout seul à lire en MS comme j'ai pu le faire à son âge qui ne sait même plus reconnaître un mot qu'il écrivait et reconnaissait à 3 ANS!!!!!!!!!
Il y a comme un problème non ?
S'il n' y en a pas tant mieux .... Mais mon coeur de maman doute fortement ...
Et ma tête de professeur de français désespérée par ses sixièmes hurle de peur !
Sapotille a écrit:Oserais-je dire que vous avez bien fait de bifurquer ?
C'est avec des arguments comme les vôtres que de jeunes "maîtresses non expertes" se désespèrent de l'échec d'un certain pourcentage de leurs petits CP.
Fichtre ! Quelle condescendance ! Je croyais que ce forum était destiné à mettre en commun des réflexions avec suffisamment de distance pour, sinon résoudre des difficultés bien réelles, du moins apaiser quelques angoisses bien légitimes. En fait, pas du tout. Il n'est là que pour créer et entretenir des névroses collectives. J'en prends donc acte et, navré d'avoir été suffisamment hardi pour troubler votre bavardage, vous laisse vous complaire dans le confort de vos hystéries respectives. Néo-Profs ou Paléo-Beaufs ?adelaideaugusta a écrit:J'aimerais savoir quel est le nombre d'enfants "dyslexiques" que vous avez laissés sur le carreau : c'est avec de telles maîtresses qu'on trouve des classes de 10, 20 enfants non lecteurs.
A moins que malgré vos idées foucambertiennes, goigousardes, charmeusiennes, weinlandiennes ("déchiffrer nuit à l'enfant", " il n'y a jamais eu de syllabes dans la langue française", "la langue française n'a jamais été alphabétique", "ce n'est pas grave si les enfants ne savent pas lire en entrant au collège, leur scolarité n'est pas terminée", l'opposition entre "déchiffrage", et "donner du sens", et autres joyeusetés qui condamnent chaque année des centaines de milliers d'enfants à l'illettrisme, à la fausse dyslexie, vous ne vous soyez rapidement rendu compte que vous étiez dans l'errance, et que, sans nous le dire, vous n'ayez enseigné le code à vos petits élèves.
Désolée, mais ce genre de raisonnement m'énerve au plus haut point, je constate chaque semaine les dégâts causés du fait que les méthodes que vous prônez sont de plus en plus utilisées.
PS : un dernier conseil : lisez mon blog, il est passionnant (notamment Proust et la Lecture Romanesque qui n'est pas sans rapport avec le présent sujet) !
- AmaliahEmpereur
Ne fréquentant pas les forums de PE et ayant la chance d'avoir pour mes enfants des maîtresse qui utilisent des méthodes à départ syllabique, j'avoue que ton premier message, Philippe Jovi, me laisse bouche bée. Je ne croyais pas possible ce que disaient les PE du forum sur ces pratiques.
Si les enfants d'enseignants sont relativement épargnés par les difficultés, c'est sûrement parce que les parents veillent et font apprendre à lire à leurs enfants quand la méthode n'est pas satisfaisante. On connaît tous des exemples d'enfants, y compris d'enseignants, dont les parents ont fait confiance à la maîtresse, qui ne savaient pas bien lire en fin d'année et on traîné ces difficultés longtemps.
Anthinéa, mon fils a appris à lire avec Léo et Léa et il a bien aimé. Il était tout content de faire sa page de lecture. On n'a pas fini le livre et il sait lire en début de CP. Et là, hier soir, il m'a dit "maman, ça fait longtemps qu'on n'a pas lu Léo et Léa" et on en a repris une page. J'avais regardé Bosher mais les pages me semblaient (peut-être à tort?) trop "touffues", peu lisibles pour un petit alors que dans Léo et Léa, la mise en page est claire, aérée et va en se complexifiant.
Si les enfants d'enseignants sont relativement épargnés par les difficultés, c'est sûrement parce que les parents veillent et font apprendre à lire à leurs enfants quand la méthode n'est pas satisfaisante. On connaît tous des exemples d'enfants, y compris d'enseignants, dont les parents ont fait confiance à la maîtresse, qui ne savaient pas bien lire en fin d'année et on traîné ces difficultés longtemps.
Anthinéa, mon fils a appris à lire avec Léo et Léa et il a bien aimé. Il était tout content de faire sa page de lecture. On n'a pas fini le livre et il sait lire en début de CP. Et là, hier soir, il m'a dit "maman, ça fait longtemps qu'on n'a pas lu Léo et Léa" et on en a repris une page. J'avais regardé Bosher mais les pages me semblaient (peut-être à tort?) trop "touffues", peu lisibles pour un petit alors que dans Léo et Léa, la mise en page est claire, aérée et va en se complexifiant.
- adelaideaugustaFidèle du forum
Je reposte cet extrait de la façon dont on prétend apprendre à lire aux enfants.
Qui émane du ministère, faut-il le rappeler ?
Pas étonnant que des associations, telles que les APEDYS, proclament, sous l'égide de grrrrands pédopsychiatres, que "8 à 10% des enfants sont touchés par la dyslexie, handicap courant mais encore mal connu." (Conférence-débat intitulée "le dur métier de l'enfant dyslexique". Hier soir, à Limoges.)
Lire au CP : 2008
http://media.eduscol.education.fr/file/ecole/60/7/Lire_au_CP_136607.pdf
Savoir déchiffrer et reconnaître les significations des mots
Au cours préparatoire, les élèves sont entraînés à déchiffrer seuls les mots.
Cette compétence a été largement préparée par l’école maternelle.
La reconnaissance des mots fera l’objet de deux fiches : « Identifier les
mots par la voie indirecte » et « Identifier les mots par la voie directe ».
Les activités concernant le vocabulaire sont développées dans une fiche :
« Apprendre à utiliser des mots nouveaux et un vocabulaire précis ».
Identifier les mots par la voie directe
A l’arrivée au CP, la reconnaissance du prénom est souvent en place ainsi
que celle d’autres mots ayant été beaucoup utilisés en maternelle : ce
peut être une reconnaissance purement logographique (image globale
du mot, silhouette) et non une reconnaissance orthographique (sur la
base des composantes du mot) que l’on vise et qui doit être construite
au CP. C’est également vrai pour d’autres mots très pratiqués.
La fixation des mots exige qu’ils soient fréquemment utilisés en lecture
et en écriture (ce qui est le cas des mots-outils naturellement présents
dans tout texte), qu’ils soient manipulés dans des contextes variés.
L’écriture aide à assimiler la forme orthographique des mots (copie par
syllabe, identification des lettres et des enchaînements, etc.).base des
composantes du mot) que l’on vise et qui doit être construite
au CP. C’est également vrai pour d’autres mots très pratiqués.
La fixation des mots exige qu’ils soient fréquemment utilisés en lecture
et en écriture (ce qui est le cas des mots-outils naturellement présents
dans tout texte), qu’ils soient manipulés dans des contextes variés.
L’écriture aide à assimiler la forme orthographique des mots (copie par
syllabe, identification des lettres et des enchaînements, etc.).
– textes à trous : les mots manquants sont donnés (en désordre), dictés
ou trouvés par les élèves (selon le niveau de leurs acquisitions) ;
– textes ou phrases à compléter en choisissant pour chaque mot entre
deux occurrences (exemples : Le chat dort sur/sous un coussin.
Il/Elle a attrapé six/si petits oiseaux mais il/elle ne les a pas tous/tout
mangés).
Avec les mots outils (qui sont surtout des déterminants, pronoms,
prépositions), se met en place une première approche des anaphores1
et des connecteurs, éléments essentiels de la compréhension puisqu’ils
garantissent la continuité et la cohérence des textes.
Avec des mots usuels, l’écriture de la date offre au quotidien l’occasion
d’exercer la mémoire sur les noms des jours (très tôt dans l’année)
et sur les noms des mois (un peu plus tard). Deux ou trois élèves
peuvent être sollicités pour écrire le nom du jour en parallèle au
tableau ; on compare, on vérifie l’exactitude ; on efface et chacun écrit
sur son cahier ; la date est ensuite fixée au tableau par le maître pour
complément et correction par chacun sur son cahier. Avec ces rituels
s’acquièrent des habiletés d’écriture et de reconnaissance (aussi réelles
pour les nombres que pour les mots).
Qui émane du ministère, faut-il le rappeler ?
Pas étonnant que des associations, telles que les APEDYS, proclament, sous l'égide de grrrrands pédopsychiatres, que "8 à 10% des enfants sont touchés par la dyslexie, handicap courant mais encore mal connu." (Conférence-débat intitulée "le dur métier de l'enfant dyslexique". Hier soir, à Limoges.)
Lire au CP : 2008
http://media.eduscol.education.fr/file/ecole/60/7/Lire_au_CP_136607.pdf
Savoir déchiffrer et reconnaître les significations des mots
Au cours préparatoire, les élèves sont entraînés à déchiffrer seuls les mots.
Cette compétence a été largement préparée par l’école maternelle.
La reconnaissance des mots fera l’objet de deux fiches : « Identifier les
mots par la voie indirecte » et « Identifier les mots par la voie directe ».
Les activités concernant le vocabulaire sont développées dans une fiche :
« Apprendre à utiliser des mots nouveaux et un vocabulaire précis ».
Identifier les mots par la voie directe
A l’arrivée au CP, la reconnaissance du prénom est souvent en place ainsi
que celle d’autres mots ayant été beaucoup utilisés en maternelle : ce
peut être une reconnaissance purement logographique (image globale
du mot, silhouette) et non une reconnaissance orthographique (sur la
base des composantes du mot) que l’on vise et qui doit être construite
au CP. C’est également vrai pour d’autres mots très pratiqués.
La fixation des mots exige qu’ils soient fréquemment utilisés en lecture
et en écriture (ce qui est le cas des mots-outils naturellement présents
dans tout texte), qu’ils soient manipulés dans des contextes variés.
L’écriture aide à assimiler la forme orthographique des mots (copie par
syllabe, identification des lettres et des enchaînements, etc.).base des
composantes du mot) que l’on vise et qui doit être construite
au CP. C’est également vrai pour d’autres mots très pratiqués.
La fixation des mots exige qu’ils soient fréquemment utilisés en lecture
et en écriture (ce qui est le cas des mots-outils naturellement présents
dans tout texte), qu’ils soient manipulés dans des contextes variés.
L’écriture aide à assimiler la forme orthographique des mots (copie par
syllabe, identification des lettres et des enchaînements, etc.).
– textes à trous : les mots manquants sont donnés (en désordre), dictés
ou trouvés par les élèves (selon le niveau de leurs acquisitions) ;
– textes ou phrases à compléter en choisissant pour chaque mot entre
deux occurrences (exemples : Le chat dort sur/sous un coussin.
Il/Elle a attrapé six/si petits oiseaux mais il/elle ne les a pas tous/tout
mangés).
Avec les mots outils (qui sont surtout des déterminants, pronoms,
prépositions), se met en place une première approche des anaphores1
et des connecteurs, éléments essentiels de la compréhension puisqu’ils
garantissent la continuité et la cohérence des textes.
Avec des mots usuels, l’écriture de la date offre au quotidien l’occasion
d’exercer la mémoire sur les noms des jours (très tôt dans l’année)
et sur les noms des mois (un peu plus tard). Deux ou trois élèves
peuvent être sollicités pour écrire le nom du jour en parallèle au
tableau ; on compare, on vérifie l’exactitude ; on efface et chacun écrit
sur son cahier ; la date est ensuite fixée au tableau par le maître pour
complément et correction par chacun sur son cahier. Avec ces rituels
s’acquièrent des habiletés d’écriture et de reconnaissance (aussi réelles
pour les nombres que pour les mots).
- virgiebNiveau 3
Bonjour à tous.
Je viens mettre mon petit grain de sel, en tant que maman.
Alors, je pense en effet que les enfants de profs s'en sortent mieux dans la lecture car, justement, leurs parents voient les dangers de la méthode semi-globale et vont donc compenser en travaillant à la maison.
Moi c'est ce que j'ai fait.
Pour mon premier, nous avons commencé à lire ensemble parce qu'il me l'a demandé, en fin de GS (il avait 6ans), et c'est son prof de GS-CP qui m'a expliqué comment faire pour lire les syllabes (en lisant le son de la lettre "meu" et pas "M", et en lisant les sons des deux lettres en les séparant d'abord puis en les rapprochant pour aboutir à la syllabe). Il m'a indiqué quelques noms de méthodes à utiliser. Et donc pour mon premier, l'apprentissage de la lecture est passé comme une lettre à la poste.
Pour mon second, qui n'avait pas encore 6 ans à l'entrée au CP, je n'ai rien fait et j'ai fait confiance à l'école. Mais l'instit n'était plus le même que pour mon premier, et hélas, nous avons eu droit à une méthode semi-globale avec le livre poulette crevette. C'est là que les problèmes ont commencé. Impossible pour lui de lire les mots entiers. En fait, il n'a pas du tout de mémoire visuelle donc la cata. Il apprenait la phrase entière lorsque nous la répétions, en utilisant sa mémoire auditive. Donc pour lui, impossible de me retrouver le mot précis dans la phrase. Très frustrant pour un ptit bout de voir qu'il n'arrive pas à faire comme les autres, que pour lui c'est un échec. Difficile pour les parents de ne pas se demander si, ce n'est pas tout simplement, parce qu'il ne fait pas d'effort... Bref, cela fut une période de tension chaque soir, au moment des devoirs.
Il s'est révélé qu'il avait de graves troubles "dys" (dysorthographie et dysgraphie) qui font que même l'écriture était pour lui une activité très négative. Il se sentait "nul", bref forte dévalorisation. Il m'a aussi fallu du temps pour que j'accepte de laisser tomber l'apprentissage des mots, des règles de grammaire etc... Cela ne veut pas rentrer et cela ne rentrera jamais. Pour ce qui est de la lecture, j'ai repris avec lui, le soir, le B A BA et cela lui a permis de progresser. Cela reste lent et surtout fatiguant pour lui mais il n'a pas le dégoût des livres et c'est l'essentiel. Nous lisons ensemble des livres de son âge et les BD, il les lit maintenant seul.
La petite dernière est arrivée au CP cette année. Mais j'ai commencé avec elle la lecture syllabique bien avant. En effet, même si mon deuxième a des troubles dys qui ont fait que la lecture a été difficile pour lui, je reste persuadée que la méthode y est aussi pour beaucoup. Et je ne voulais surtout pas que cela arrive à ma dernière. Et j'ai bien fait car elle travaille sur Ribambelle. Donc pour le moment, tout va bien puisqu'elle déchiffre les mots d'abord, ensuite elle les répète en entier (dans sa tête ou tout bas), d'elle même et les comprend donc dans leur globalité. Je la reprends de temps en temps car elle a tendance à vouloir deviner, surtout lorsqu'il s'agit du livre de sa méthode mais quand nous lisons un autre livre ensemble, elle déchiffre et aime le faire seule.
Je pense qu'elle aussi a plutôt une mémoire auditive et donc le fait d'avoir d'abord fait les syllabes est vraiment ce qui la sauve.
Le livre que j'utilise est un livre écrit par une orthophoniste et il est vraiment bien fait car il présente les syllabes dans les deux sens ; je m'explique :
R + O = RO mais aussi O + R = OR
donc ma fille fait toujours attention à l'ordre des lettre.
Le titre du livre pour ceux que cela intéresserait : J'apprends à lire et à écrire de Colette Ouzilou, on peut le trouver sur le net.
Donc, pour moi, en tant que maman, la méthode syllabique est celle par laquelle il faut débuter, c'est celle qui ne met pas de côté les enfants qui par exemple n'ont pas une mémoire visuelle, ou ceux pour qui la connexion cérébrale entre les deux hémisphères (et qui permet de pouvoir lire un mot entier ou une phrase) n'est pas encore établie (elle se fait entre 5ans 1/2 et 7ans selon les enfants, avant cet âge, ils ne peuvent lire que de petits éléments donc des syllabes).
Pour les enfants, comme mon grand, pour qui il n'y a pas de problèmes particuliers, c'est sûr que la semi-globale ne les gênera pas mais ne doit-on pas avoir une méthode pour tous ?? Alors après, on va nous dire qu'ils ont encore le temps d'apprendre à lire, ils ont encore tout le CE1. Je ne suis pas d'accord, car d'autres choses s'ajoutent comme la grammaire, la conjugaison etc... Et que fait-on alors ? On leur propose de faire des heures en plus pour revoir tout cela mais alors c'est la double peine et 1h par semaine, est-ce bien suffisant ???
Enfin, on prône la méthode globale ou semi-globale qui permet aux enfants de déjà lire des livres et de pouvoir entrer ainsi dans une histoire. Moi, je le fais aussi avec ma fille, en partant des syllabes. Certes, il a fallu quelques semaines pour avoir acquis plusieurs syllabes mais ensuite, nous lisons ensemble, je repère les mots qu'elle peut lire et nous jonglons : une fois moi, une fois elle. Et les enfants ne demandent pas forcément à savoir tout lire tout de suite, s'ils savent lire des mots simples et savoir les écrire, ils sont déjà bien contents.
Voilà mon vécu de maman prof ; et je confirme que mon côté prof aide mes enfants à mieux s'en sortir dans le scolaire. Et c'est tant mieux pour eux.
Je viens mettre mon petit grain de sel, en tant que maman.
Alors, je pense en effet que les enfants de profs s'en sortent mieux dans la lecture car, justement, leurs parents voient les dangers de la méthode semi-globale et vont donc compenser en travaillant à la maison.
Moi c'est ce que j'ai fait.
Pour mon premier, nous avons commencé à lire ensemble parce qu'il me l'a demandé, en fin de GS (il avait 6ans), et c'est son prof de GS-CP qui m'a expliqué comment faire pour lire les syllabes (en lisant le son de la lettre "meu" et pas "M", et en lisant les sons des deux lettres en les séparant d'abord puis en les rapprochant pour aboutir à la syllabe). Il m'a indiqué quelques noms de méthodes à utiliser. Et donc pour mon premier, l'apprentissage de la lecture est passé comme une lettre à la poste.
Pour mon second, qui n'avait pas encore 6 ans à l'entrée au CP, je n'ai rien fait et j'ai fait confiance à l'école. Mais l'instit n'était plus le même que pour mon premier, et hélas, nous avons eu droit à une méthode semi-globale avec le livre poulette crevette. C'est là que les problèmes ont commencé. Impossible pour lui de lire les mots entiers. En fait, il n'a pas du tout de mémoire visuelle donc la cata. Il apprenait la phrase entière lorsque nous la répétions, en utilisant sa mémoire auditive. Donc pour lui, impossible de me retrouver le mot précis dans la phrase. Très frustrant pour un ptit bout de voir qu'il n'arrive pas à faire comme les autres, que pour lui c'est un échec. Difficile pour les parents de ne pas se demander si, ce n'est pas tout simplement, parce qu'il ne fait pas d'effort... Bref, cela fut une période de tension chaque soir, au moment des devoirs.
Il s'est révélé qu'il avait de graves troubles "dys" (dysorthographie et dysgraphie) qui font que même l'écriture était pour lui une activité très négative. Il se sentait "nul", bref forte dévalorisation. Il m'a aussi fallu du temps pour que j'accepte de laisser tomber l'apprentissage des mots, des règles de grammaire etc... Cela ne veut pas rentrer et cela ne rentrera jamais. Pour ce qui est de la lecture, j'ai repris avec lui, le soir, le B A BA et cela lui a permis de progresser. Cela reste lent et surtout fatiguant pour lui mais il n'a pas le dégoût des livres et c'est l'essentiel. Nous lisons ensemble des livres de son âge et les BD, il les lit maintenant seul.
La petite dernière est arrivée au CP cette année. Mais j'ai commencé avec elle la lecture syllabique bien avant. En effet, même si mon deuxième a des troubles dys qui ont fait que la lecture a été difficile pour lui, je reste persuadée que la méthode y est aussi pour beaucoup. Et je ne voulais surtout pas que cela arrive à ma dernière. Et j'ai bien fait car elle travaille sur Ribambelle. Donc pour le moment, tout va bien puisqu'elle déchiffre les mots d'abord, ensuite elle les répète en entier (dans sa tête ou tout bas), d'elle même et les comprend donc dans leur globalité. Je la reprends de temps en temps car elle a tendance à vouloir deviner, surtout lorsqu'il s'agit du livre de sa méthode mais quand nous lisons un autre livre ensemble, elle déchiffre et aime le faire seule.
Je pense qu'elle aussi a plutôt une mémoire auditive et donc le fait d'avoir d'abord fait les syllabes est vraiment ce qui la sauve.
Le livre que j'utilise est un livre écrit par une orthophoniste et il est vraiment bien fait car il présente les syllabes dans les deux sens ; je m'explique :
R + O = RO mais aussi O + R = OR
donc ma fille fait toujours attention à l'ordre des lettre.
Le titre du livre pour ceux que cela intéresserait : J'apprends à lire et à écrire de Colette Ouzilou, on peut le trouver sur le net.
Donc, pour moi, en tant que maman, la méthode syllabique est celle par laquelle il faut débuter, c'est celle qui ne met pas de côté les enfants qui par exemple n'ont pas une mémoire visuelle, ou ceux pour qui la connexion cérébrale entre les deux hémisphères (et qui permet de pouvoir lire un mot entier ou une phrase) n'est pas encore établie (elle se fait entre 5ans 1/2 et 7ans selon les enfants, avant cet âge, ils ne peuvent lire que de petits éléments donc des syllabes).
Pour les enfants, comme mon grand, pour qui il n'y a pas de problèmes particuliers, c'est sûr que la semi-globale ne les gênera pas mais ne doit-on pas avoir une méthode pour tous ?? Alors après, on va nous dire qu'ils ont encore le temps d'apprendre à lire, ils ont encore tout le CE1. Je ne suis pas d'accord, car d'autres choses s'ajoutent comme la grammaire, la conjugaison etc... Et que fait-on alors ? On leur propose de faire des heures en plus pour revoir tout cela mais alors c'est la double peine et 1h par semaine, est-ce bien suffisant ???
Enfin, on prône la méthode globale ou semi-globale qui permet aux enfants de déjà lire des livres et de pouvoir entrer ainsi dans une histoire. Moi, je le fais aussi avec ma fille, en partant des syllabes. Certes, il a fallu quelques semaines pour avoir acquis plusieurs syllabes mais ensuite, nous lisons ensemble, je repère les mots qu'elle peut lire et nous jonglons : une fois moi, une fois elle. Et les enfants ne demandent pas forcément à savoir tout lire tout de suite, s'ils savent lire des mots simples et savoir les écrire, ils sont déjà bien contents.
Voilà mon vécu de maman prof ; et je confirme que mon côté prof aide mes enfants à mieux s'en sortir dans le scolaire. Et c'est tant mieux pour eux.
- Padre P. LucasNiveau 10
Mais quelle est donc cette pomme figée devant le regard et qui empêche de voir la réalité ?
- coindeparadisGuide spirituel
Tout simplement charmant !Philippe Jovi a écrit:J'en prends donc acte et, navré d'avoir été suffisamment hardi pour troubler votre bavardage, vous laisse vous complaire dans le confort de vos hystéries respectives. Néo-Profs ou Paléo-Beaufs ?
PS : un dernier conseil : lisez mon blog, il est passionnant (notamment Proust et la Lecture Romanesque qui n'est pas sans rapport avec le présent sujet) !
- RoninMonarque
Une telle argumentation me rend tout chose !
_________________
- PabloPEExpert
Je ne pense pas que soit révélateur et qu'on puisse en tirer une généralité sur l'état de l'école française...Ronin a écrit:C'est incroyable de voir à quel point de n'importe quoi on en est arrivé au primaire. Toutes les deux ou trois semaines une nouvelle collègue qui poste un message du même genre. Toujours à cause des mêmes méthodes de m****.
Pendant ce temps les orthophonistes sont débordés et moi je les retrouve à l'hôpital. Mais la hiérarchie et les formateurs continuent à encenser ces méthodes criminelles.
Bon sinon je ressors je suis effarée du nombre de gens qui ne font pas une seule seconde confiance à l'enseignant de la classe et qui font l'école à la maison le soir...alors je sais bla bla bla méthodes décriées ici encensées ailleurs je ne suis pas spécialiste je ne m'y aventurerai pas.. mais juste il ne me semble pas une seule fois avoir lu comme conseil de prendre RDV avec la maîtresse et de voir avec elle ce qu'il convient de faire.
Franchement pour un forum de profs où au fil des posts on peut lire des griefs contre les parents qui se mêlent de tout et vont à l'encontre des profs en permanence c'est comment dirais-je... ironique?
_________________
"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- RoninMonarque
Non. C'est révélateur de l'état de colère d'un certain nombre d'enseignants et de parents face au problème de l'apprentissage de la lecture en France. S'il s'agissait de n'importe quel autre question ( devoirs, emploi du temps, punition etc) nous ne réagirions pas de cette manière. Si tu regardes les différents sujets du forum, nous avons souvent, pour des tas d'interrogation de membres du forum, cette réponse ( PE ou PLCE ) de contacter d'abord l'enseignant(e) et de discuter tranquillement pour comprendre les choses.
Mais là on ne parle pas du rapport à l'école ou du nécessaire respect de l'enseignant. On parle des gamins qui sont en difficulté d'apprentissage à cause de méthodes de M****, de la formation inepte sur cette question qui est pourtant le cœur de l’École. En ce qui me concerne, je ne retire pas un mot de ce que j'ai écris. Parce que je récupère certains de ces gamins à l'hosto et que les orthophonistes de l'hôpital avec qui je travaille ( trois personnes différentes ) les ont aussi, soit à l'hôpital, soit en libéral, et font le même constat que moi.
Quant l'Institution cautionne voire encourage des méthodes nocives et que certains PE, constatant pourtant des résultats médiocres voire catastrophiques dans leurs classes mais refusent de changer alors que tous les éléments de comparaison sont sous leur nez, c'est inacceptable, et je comprends l'inquiétude des parents.
Il s'agit du plus gros scandale de l'école. Donc à un moment donné il faut arrêter de se voiler la face ou de jouer la carte corporation.
Mais là on ne parle pas du rapport à l'école ou du nécessaire respect de l'enseignant. On parle des gamins qui sont en difficulté d'apprentissage à cause de méthodes de M****, de la formation inepte sur cette question qui est pourtant le cœur de l’École. En ce qui me concerne, je ne retire pas un mot de ce que j'ai écris. Parce que je récupère certains de ces gamins à l'hosto et que les orthophonistes de l'hôpital avec qui je travaille ( trois personnes différentes ) les ont aussi, soit à l'hôpital, soit en libéral, et font le même constat que moi.
Quant l'Institution cautionne voire encourage des méthodes nocives et que certains PE, constatant pourtant des résultats médiocres voire catastrophiques dans leurs classes mais refusent de changer alors que tous les éléments de comparaison sont sous leur nez, c'est inacceptable, et je comprends l'inquiétude des parents.
Il s'agit du plus gros scandale de l'école. Donc à un moment donné il faut arrêter de se voiler la face ou de jouer la carte corporation.
- ClarianzEmpereur
hip hip houra pour Ronin!
_________________
Mama's Rock
- palomitaNeoprof expérimenté
PabloPe, évidemment que pour tout autre problème que celui de la méthode de lecture, le réflexe est de demander à rencontrer la maîtresse.
En tant que prof ( dans le secondaire, certes),si des parents demandent à me rencontrer pour parler des difficultés de leur enfant, je les reçois sans aucun problème . Mais je ne prendrais pas bien que des parents se mêlent de pédagogie et viennent m'expliquer que ma méthode n'est pas la bonne et qu'il faut en changer.
Avec la maîtresse de ma fille, je me garde donc de le faire , ma fille fait les devoirs demandés , même si la méthode ne me convient pas.
En revanche, ce serait une erreur de ma part de ne rien faire à côté pour que mon enfant arrive à suivre et ne se retrouve pas en échec par la suite .
Donc, comme je l'avais expliqué dans un autre fil , je la fais travailler par quarts d'heures le mercredi, le week-end et un petit peu tous les jours pendant les vacances .
Et les parents profs ne sont pas les seuls à le faire ...
En tant que prof ( dans le secondaire, certes),si des parents demandent à me rencontrer pour parler des difficultés de leur enfant, je les reçois sans aucun problème . Mais je ne prendrais pas bien que des parents se mêlent de pédagogie et viennent m'expliquer que ma méthode n'est pas la bonne et qu'il faut en changer.
Avec la maîtresse de ma fille, je me garde donc de le faire , ma fille fait les devoirs demandés , même si la méthode ne me convient pas.
En revanche, ce serait une erreur de ma part de ne rien faire à côté pour que mon enfant arrive à suivre et ne se retrouve pas en échec par la suite .
Donc, comme je l'avais expliqué dans un autre fil , je la fais travailler par quarts d'heures le mercredi, le week-end et un petit peu tous les jours pendant les vacances .
Et les parents profs ne sont pas les seuls à le faire ...
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"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit"
Oscar wilde.
- virgiebNiveau 3
Je vais rester calme et posée même si je me sens visée quand on dit que je fais tout cela dans le dos du prof de mes enfants. Et je vais rajouter quelques informations qui montreront que, bien au contraire, j'ai beaucoup de contact avec eux.
pour le premier, justement, comme déjà dit, je suis allée voir le prof pour lui demander si je pouvais commencer avec mon fils puisqu'il me le demandait et c'est lui qui m'a expliqué comment procéder et a proposé des méthodes syllabiques.
Pour mon deuxième, combien de fois ai-je pris RDV ! On s'est mis d'accord pour certaines choses comme diminuer le nombre de mots de vocabulaire à apprendre mais pour la méthode de lecture, ils ne vont pas en changer puisqu'ils y croient et que, si pour quelques élèves cela ne fonctionnent c'est qu'ils sont dyslexiques, point barre. Et hop, aller simple vers l'orthophoniste. Il est vrai que ce n'est pas facile de se dire qu'une méthode, préconisée plus haut, n'est pas forcément la bonne.
L'année dernière, mon fils a été testé au CRDTA et donc c'est là que la dysgraphie dysorthographie (et peut-être dyslexie) ont été confirmées. Donc mis en place d'un suivi à l'école avec l'enseignant référent. Mais il a fallu pas mal de temps à sa prof pour accepter de modifier certaines choses. Cependant, elle a fait le strict minimum : photocopier le cahier d'un autre élève quand elle se rend compte que mon fils n'a pas tout copié ou que c'est illisible.
Mais toutes les recommandations, qu'elle devrait suivre normalement puisqu'un dispositif a été mis en place, comme par exemple : produire des documents dans une certaines polices, avec des caractères plus grands, faire des documents aérés, avec bien de la place pour y noter les réponses (quand on est dysgraphique, on a beaucoup de mal pour écrire petit), elle ne les suit pas. Elle devrait faire un texte spécifique avec la dictée que font les autres pour qu'il fasse quand même la dictée mais avec des choix multiples. Tout cela, elle ne le fait pas. Et pour la dictée, rien de plus simple comme adaptation : il n'en fait plus du tout ; elle n'a pas cherché à s'adapter, à faire ce qui est préconisé donc le texte à choix multiples. Et pourtant, au brevet, il aura une dictée à choix multiples... En fait, la plupart de ses documents sont tout simplement des documents récupérés donc elle ne va pas tout refaire pour 1 élève... Et pourtant, cela en aiderait beaucoup d'autres c'est sûr. Dernier exemple : il avait une carte de géographie sur laquelle il devait apprendre les grandes villes du monde. Hé bien, cette carte est illisible pour lui ! Les noms des villes sont dans la carte (à travers les continents, les pays...) et quand il écrit, il n'a pas assez de place évidemment. Par exemple, on a Los Angeles qui traverse tous les Etats-Unis. Et il y a 20 noms de villes sur cette carte qui est plus petite que du A5...
Et ce n'est pas faute de lui avoir donné les recommandations du CRDTA, d'avoir discuté de nombreuses fois avec elle. Elle me fait un grand sourire, me dit que c'est très intéressant mais au final... Rien. Alors j'ai laissé tomber, je fais ce que je peux avec lui. Maintenant, il a une AVS donc c'est mieux mais ce n'est pas tout le temps donc, quand elle n'est pas là, il se débrouille comme il peut et on s'adapte à la maison.
C'est comme partout, il y a des profs très bien et d'autres moins. Des profs avec qui on peut discuter et d'autres non.
Voilà.
pour le premier, justement, comme déjà dit, je suis allée voir le prof pour lui demander si je pouvais commencer avec mon fils puisqu'il me le demandait et c'est lui qui m'a expliqué comment procéder et a proposé des méthodes syllabiques.
Pour mon deuxième, combien de fois ai-je pris RDV ! On s'est mis d'accord pour certaines choses comme diminuer le nombre de mots de vocabulaire à apprendre mais pour la méthode de lecture, ils ne vont pas en changer puisqu'ils y croient et que, si pour quelques élèves cela ne fonctionnent c'est qu'ils sont dyslexiques, point barre. Et hop, aller simple vers l'orthophoniste. Il est vrai que ce n'est pas facile de se dire qu'une méthode, préconisée plus haut, n'est pas forcément la bonne.
L'année dernière, mon fils a été testé au CRDTA et donc c'est là que la dysgraphie dysorthographie (et peut-être dyslexie) ont été confirmées. Donc mis en place d'un suivi à l'école avec l'enseignant référent. Mais il a fallu pas mal de temps à sa prof pour accepter de modifier certaines choses. Cependant, elle a fait le strict minimum : photocopier le cahier d'un autre élève quand elle se rend compte que mon fils n'a pas tout copié ou que c'est illisible.
Mais toutes les recommandations, qu'elle devrait suivre normalement puisqu'un dispositif a été mis en place, comme par exemple : produire des documents dans une certaines polices, avec des caractères plus grands, faire des documents aérés, avec bien de la place pour y noter les réponses (quand on est dysgraphique, on a beaucoup de mal pour écrire petit), elle ne les suit pas. Elle devrait faire un texte spécifique avec la dictée que font les autres pour qu'il fasse quand même la dictée mais avec des choix multiples. Tout cela, elle ne le fait pas. Et pour la dictée, rien de plus simple comme adaptation : il n'en fait plus du tout ; elle n'a pas cherché à s'adapter, à faire ce qui est préconisé donc le texte à choix multiples. Et pourtant, au brevet, il aura une dictée à choix multiples... En fait, la plupart de ses documents sont tout simplement des documents récupérés donc elle ne va pas tout refaire pour 1 élève... Et pourtant, cela en aiderait beaucoup d'autres c'est sûr. Dernier exemple : il avait une carte de géographie sur laquelle il devait apprendre les grandes villes du monde. Hé bien, cette carte est illisible pour lui ! Les noms des villes sont dans la carte (à travers les continents, les pays...) et quand il écrit, il n'a pas assez de place évidemment. Par exemple, on a Los Angeles qui traverse tous les Etats-Unis. Et il y a 20 noms de villes sur cette carte qui est plus petite que du A5...
Et ce n'est pas faute de lui avoir donné les recommandations du CRDTA, d'avoir discuté de nombreuses fois avec elle. Elle me fait un grand sourire, me dit que c'est très intéressant mais au final... Rien. Alors j'ai laissé tomber, je fais ce que je peux avec lui. Maintenant, il a une AVS donc c'est mieux mais ce n'est pas tout le temps donc, quand elle n'est pas là, il se débrouille comme il peut et on s'adapte à la maison.
C'est comme partout, il y a des profs très bien et d'autres moins. Des profs avec qui on peut discuter et d'autres non.
Voilà.
- VolubilysGrand sage
Charmant en effet, surtout les insultes...coindeparadis a écrit:Tout simplement charmant !Philippe Jovi a écrit:J'en prends donc acte et, navré d'avoir été suffisamment hardi pour troubler votre bavardage, vous laisse vous complaire dans le confort de vos hystéries respectives. Néo-Profs ou Paléo-Beaufs ?
PS : un dernier conseil : lisez mon blog, il est passionnant (notamment Proust et la Lecture Romanesque qui n'est pas sans rapport avec le présent sujet) !
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Des références sur l'apprentissage de la lecture : http://ecolereferences.blogspot.com/2013/01/theorie-de-la-lecture-et-de.html
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- ProvenceEnchanteur
Poulette crevette... Je connais plusieurs enseignants dont les enfants ont eu droit à cette méthode. Ils se mordent les doigts d'avoir fait confiance à l'école. Leurs gamins ont des difficultés de lecture, inventent la fin des mots plus souvent qu'ils la lisent...virgieb a écrit:
Pour mon second, qui n'avait pas encore 6 ans à l'entrée au CP, je n'ai rien fait et j'ai fait confiance à l'école. Mais l'instit n'était plus le même que pour mon premier, et hélas, nous avons eu droit à une méthode semi-globale avec le livre poulette crevette. C'est là que les problèmes ont commencé.
- coindeparadisGuide spirituel
Poulette crevette (méthode Que d'histoires ) a un très fort départ global !
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- adelaideaugustaFidèle du forum
Ronin a écrit:Non. C'est révélateur de l'état de colère d'un certain nombre d'enseignants et de parents face au problème de l'apprentissage de la lecture en France. S'il s'agissait de n'importe quel autre question ( devoirs, emploi du temps, punition etc) nous ne réagirions pas de cette manière. Si tu regardes les différents sujets du forum, nous avons souvent, pour des tas d'interrogation de membres du forum, cette réponse ( PE ou PLCE ) de contacter d'abord l'enseignant(e) et de discuter tranquillement pour comprendre les choses.
Mais là on ne parle pas du rapport à l'école ou du nécessaire respect de l'enseignant. On parle des gamins qui sont en difficulté d'apprentissage à cause de méthodes de M****, de la formation inepte sur cette question qui est pourtant le cœur de l’École. En ce qui me concerne, je ne retire pas un mot de ce que j'ai écris. Parce que je récupère certains de ces gamins à l'hosto et que les orthophonistes de l'hôpital avec qui je travaille ( trois personnes différentes ) les ont aussi, soit à l'hôpital, soit en libéral, et font le même constat que moi.
Quant l'Institution cautionne voire encourage des méthodes nocives et que certains PE, constatant pourtant des résultats médiocres voire catastrophiques dans leurs classes mais refusent de changer alors que tous les éléments de comparaison sont sous leur nez, c'est inacceptable, et je comprends l'inquiétude des parents.
Il s'agit du plus gros scandale de l'école. Donc à un moment donné il faut arrêter de se voiler la face ou de jouer la carte corporation.
- ysabelDevin
Alors je dois être l'exception à la règle puisque ma mère m'a appris à lire avec ce livre quand j'avais 4 ans...Philippe Jovi a écrit:Personne n'a jamais appris à lire avec la méthode Boscher. Celle-ci est très efficace uniquement avec des lecteurs débutants qui possèdent déjà un capital suffisant de structures signifiantes reconnues globalement. Ce qui est généralement le cas pour une grosse majorité d'enfants entrant au CP : ils sont, à leur insu, baigné dans un univers socio-culturel dans lequel l'écrit est omniprésent. Ils sont donc capables de reconnaître spontanément un assez grand nombre de mots. Cela dit, l'apprentissage trop précoce (par exemple, dès le début du CP, voire plus tôt) du déchiffrage syllabique est très risqué en ce qu'il fait, justement, perdre à l'enfant ses réflexes de bon lecteur potentiel, à savoir reconnaître globalement du sens.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- MéluEmpereur
Moi aussi. Je me souviens encore de La Petite Poule rousse.
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"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- ysabelDevin
il y a beaucoup d'exceptions à la règle alors !
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- User17706Bon génie
Bah, comme précisé, les exceptions à la règle, qui peuvent en fait apprendre avec cette méthode, sont la «grosse majorité». Rien d'étonnant donc à ce que vous en fassiez partieysabel a écrit:Alors je dois être l'exception à la règle puisque ma mère m'a appris à lire avec ce livre quand j'avais 4 ans...Philippe Jovi a écrit:Personne n'a jamais appris à lire avec la méthode Boscher. Celle-ci est très efficace uniquement avec des lecteurs débutants qui possèdent déjà un capital suffisant de structures signifiantes reconnues globalement. Ce qui est généralement le cas pour une grosse majorité d'enfants entrant au CP [...]
- ysabelDevin
Oui, c'est ce que je disais juste avant !
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- 36 en grande section Maternelle : la classe de mon fils... j'ai peur.
- Aujourd'hui, je ne suis ni triste ni en colère : j'ai peur (ou La peur du jour)
- [Message de la modération du forum] Modification de l'accès aux fils d'actualités générales et aux fils politiques
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