Stagiaire : j'ai du mal à être organisé et rigoureux.

Mélophore a écrit:

Cha33 a écrit:Ce que tu évoques me semble être le lot de la majorité des stagiaires n'ayant jamais enseigné.
Être sans cesse dans l'urgence pour préparer ses cours lorsqu'on n'a pas de matériau prêt sous la main est tout simplement normal. Je déplore la pression que tu subis. Quant à parler du fait que potentiellement tu ne pourrais être titularisé, c'est juste inapproprié : tu as encore environ six ou sept mois avant que l'inspecteur ne vienne te rendre visite. Cela te laisse de la marge pour progresser, corriger tes défauts.
N'hésite pas à solliciter ta tutrice pour t'aider à trouver des solutions. Elle est là pour ça et lorsqu'on est stagiaire, on peine à prendre du recul et à optimiser ses pratiques.

C'est vrai, mais le problème, c'est que ce sera à 33% ma tutrice et à 33% l'inspecteur qui décideront, donc s'ils (surtout le CdE) partent avec une mauvaise idée de moi et s'y tiennent, ça peut être compromis. Ils m'ont donné quinze jour pour repartir sur une pente ascendante, d'où la nécessité urgente de m'organiser. Et oui, je sais que c'est le lot des stagiaires (beaucoup s'en sortent quand même bien, mais j'ai l'impression de galérer plus que la moyenne, de pas être normal), mais là j'ai pas le choix. Vivement la Toussaint, bon dieu.

À mon sens, il faut relativiser l'importance du rapport du tuteur dans la titularisation. Il a une valeur toute relative, et n'est consulté qu'à titre indicatif. Le rapport du CdE a beaucoup plus de poids et, bien sûr, c'est l'inspection (et l'entretien dont elle est suivie) qui joue un rôle déterminant. Il n'y a qu'un mois de passé, il en reste encore un certain nombre pour rectifier le tir !

Que de pressions sur les épaules des nouveaux collègues. Je pense au luxe que nous avions il y a encore quelques années lorsque nous avions une immersion progressive et un emploi du temps aménagé. Ne culpabilisez pas, c'est le système qui devient ahurissant , on demande toujours plus aux nouveaux débarqués (si on ajoute les coquecigrues "innovantes" comme l'évaluation par compétences, les réunions avec les parents tous les 1/4 d'heure, les conseils tut tut et pouet pouet, on ne peut qu'être épuisé et perdu) sans les assister aucunement. Pas de conseils car, à l'instar de nombreux collègues, je suis le désordre personnifié (et je ne reprends jamais les carnets dans lesquels j'ai mis un mot, shame on me !), juste beaucoup de courage ! 

Infiniment a écrit:

Mélophore a écrit:

Cha33 a écrit:Ce que tu évoques me semble être le lot de la majorité des stagiaires n'ayant jamais enseigné.
Être sans cesse dans l'urgence pour préparer ses cours lorsqu'on n'a pas de matériau prêt sous la main est tout simplement normal. Je déplore la pression que tu subis. Quant à parler du fait que potentiellement tu ne pourrais être titularisé, c'est juste inapproprié : tu as encore environ six ou sept mois avant que l'inspecteur ne vienne te rendre visite. Cela te laisse de la marge pour progresser, corriger tes défauts.
N'hésite pas à solliciter ta tutrice pour t'aider à trouver des solutions. Elle est là pour ça et lorsqu'on est stagiaire, on peine à prendre du recul et à optimiser ses pratiques.

C'est vrai, mais le problème, c'est que ce sera à 33% ma tutrice et à 33% l'inspecteur qui décideront, donc s'ils (surtout le CdE) partent avec une mauvaise idée de moi et s'y tiennent, ça peut être compromis. Ils m'ont donné quinze jour pour repartir sur une pente ascendante, d'où la nécessité urgente de m'organiser. Et oui, je sais que c'est le lot des stagiaires (beaucoup s'en sortent quand même bien, mais j'ai l'impression de galérer plus que la moyenne, de pas être normal), mais là j'ai pas le choix. Vivement la Toussaint, bon dieu.

À mon sens, il faut relativiser l'importance du rapport du tuteur dans la titularisation. Il a une valeur toute relative, et n'est consulté qu'à titre indicatif. Le rapport du CdE a beaucoup plus de poids et, bien sûr, c'est l'inspection (et l'entretien dont elle est suivie) qui joue un rôle déterminant. Il n'y a qu'un mois de passé, il en reste encore un certain nombre pour rectifier le tir !

C'est pas forcément pour me rassurer, le CdE m'a pas énormément à la bonne (ça fait deux fois qu'il me recadre, première fois pour le retard et l'erreur de ne pas aller voir assez ma tutrice, la deuxième fois parce qu'il estimait qu'avec ma 4°5 qui bordélisait et le fait que j'applique pas à la lettre les conseils de ma tutrice qui doivent être parole d'évangile) même s'il me reconnait des qualités pour l'enseignement. Je vais devoir pousser fort pour redresser la barre.

Asha Kraken a écrit:Que de pressions sur les épaules des nouveaux collègues. Je pense au luxe que nous avions il y a encore quelques années lorsque nous avions une immersion progressive et un emploi du temps aménagé. Ne culpabilisez pas, c'est le système qui devient ahurissant , on demande toujours plus aux nouveaux débarqués (si on ajoute les coquecigrues "innovantes" comme l'évaluation par compétences, les réunions avec les parents tous les 1/4 d'heure, les conseils tut tut et pouet pouet, on ne peut qu'être épuisé et perdu) sans les assister aucunement. Pas de conseils car, à l'instar de nombreux collègues, je suis le désordre personnifié (et je ne reprends jamais les carnets dans lesquels j'ai mis un mot, shame on me !), juste beaucoup de courage ! 

Je pense qu'ils savent qu'après la titularisation, beaucoup de collègues y vont à leur rythme tant qu'on n'est pas dans le conflit ouvert avec sa hiérarchie et qu'on n'est pas ultra-bordélisé. Du coup, ils veulent faire prendre le pli très fort aux nouveaux, il faudrait leur rappeller que lesdits nouveaux sont à 15h et non pas à 6 comme autrefois et qu'ils sortent d'un concours très académique mais peu pratique.

Le concours a toujours été (et à mon sens c'est plutôt positif) axé sur les contenus disciplinaires . Par contre, ce qui a changé, c'est l'idée que l'année de stage ne sert pas à essuyer les plâtres et que les nouveaux profs doivent se comporter de façon innée comme des baroudeurs expérimentés (effectivement un temps complet pour démarrer est une aberration de taille). Nous sommes tous les victimes d'une évolution inquiétante de l'institution, qui se révèle de plus en plus coercitive avec ses personnels (à l'image de ce qui se produit dans le reste de la société) et les nouveaux débarqués (donc les moins armés) sont ceux qui paient le plus cher.

Asha Kraken a écrit:Je pense au luxe que nous avions il y a encore quelques années lorsque nous avions une immersion progressive et un emploi du temps aménagé.  

+ 1
Et ça m'avait déjà paru difficile et très long pour préparer les cours pour une seule classe !
Courage les jeunes...

Je te rassure, je suis stagiaire aussi cette année pour la première fois, et vraiment très tête en l'air de nature! je passe mon temps à oublier des trucs super important, des détails qu'il ne faudrait pas zappé, ...

Il parait que c'est normal d'être tout le temps en retard sur les prépa la première année, donc pour ça, pas de stress! Pour ce qui est du reste, je me fais des listes, rangées par classe. Chaque matin, je range mes pochettes (1 par classe) dans l'ordre des cours que je vais avoir. J'ai un plan de classe, la liste des élèves, et surtout des listes de choses a ramasser, que je prépare pour chaque cours (oui c'est long, mais efficace!)

Dès que les élèves rentrent en classe, je me suis aussi instauré des rituels (du genre : allumer le pc, faire l'appel, mettre le billet...). Ne t'en fais pas, au bout d'un moment, j'espère bien qu'une certaine routine va s'instaurer! Bon courage en attendant!