Que mettre exactement sur le cahier de texte en ligne ?

j'ai l'exemple d'un collègue dont l'activité avait été assez critiquée par l'IPR. Quelle ne fut pas sa surprise de voir ce même cours mis en ligne sur le site de l’académie, et sous le nom de l'IPR...

Cath a écrit:

Baba a écrit:

Chocolat a écrit:[...]
Si qq'un veut savoir ce que je fais en classe avec mes élèves, qu'il vienne assister aux cours ou regarder les classeurs des élèves !
Mon propre cahier de textes est très détaillé, mais il est hors de question que je mette tout sur l'ENT - tout ce qui est publié sur un support EN, appartient à l'EN !
Et je ne parle même pas de l'impression désagréablement infantilisante d'être contrôlée à distance !

Bref...  

J'entends souvent cette remarque. Tout comme j'entends parfois des professeurs parler de droits d'auteur. Les droits d'auteur sont là pour protéger l'auteur de l'utilisation de ses écrits sans compensation financière. Mais nous sommes payés, la compensation financière, nous l'avons. Donc je pense que nous n'avons pas le droit de protéger ainsi nos cours. Nous sommes payés pour les faire, je ne suis pas choquée qu'on nous les demande, sous une forme (présence devant les élèves) ou une autre (trace écrite).
(...)

Le problème, Baba, c'est qu'à ce compte, tu pourrais retrouver les beaux docs que tu as créés de tes blanches mains publiés dans un manuel scolaire, ou distribués à tes collègues et sans que tu ne puisses rien dire ni faire.

Entre le rendre public et le reprendre pour le diffuser, il y a une sacré différence, définie par la loi. Donc à mon avis il n'y a pas de risque. On peut très bien trouver une photo sur le web, ce n'est pas pour autant qu'on a le droit de reprendre l'image pour la diffuser à son tour.
Enfin je ne suis pas sûre de moi, je réfléchis au fur et à mesure que je rédige

Baba a écrit:
Enfin je ne suis pas sûre de moi, je réfléchis au fur et à mesure que je rédige

Ô avantage des femmes de pouvoir faire deux choses en même temps !

Douglas Colvin a écrit:j'ai l'exemple d'un collègue dont l'activité avait été assez critiquée par l'IPR. Quelle ne fut pas sa surprise de voir ce même cours mis en ligne sur le site de l’académie, et sous le nom de l'IPR...

Etrange. Dans mon académie, les cours publiés sur le site académique le sont volontairement. Rien n'est "volé" à des collègues.

"Le cahier de textes électronique fait partie de vos obligations de service, au même titre que ... (suit une liste qui ne cesse de s'allonger au fil des années)."

Avec ces obligations de service qui ne cessent de se multiplier, tels les petits pains là où l'on sait, on arrive à nous faire travailler toujours plus, sans nous donner un kopeck de plus. Donc, service minimum.

"Vous êtes fonctionnaires, vous êtes payés pour fonctionner." Ok, mais jusqu'à un certain point. Faut pas pousser Mémé dans les bégonias.

Isis39 a écrit:

Douglas Colvin a écrit:j'ai l'exemple d'un collègue dont l'activité avait été assez critiquée par l'IPR. Quelle ne fut pas sa surprise de voir ce même cours mis en ligne sur le site de l’académie, et sous le nom de l'IPR...

Etrange. Dans mon académie, les cours publiés sur le site académique le sont volontairement. Rien n'est "volé" à des collègues.

Mon collègue ayant "protesté", le dit-cours avait alors mystérieusement disparu du site...

On peut être IPR, de mauvaise foi et un brin mlahonnête (ou étourdi, puisque ce fut l'argument avancé...).

+ 1 pour Chocolat.
De plus en plus on nous demande de perdre notre temps en tâches annexes. Comme dans beaucoup de domaines nous passerons bientôt plus de temps à justifier ce que nous faisons qu'à enseigner vraiment!  
Personnellement j'ai mes supports avec moi mais je fais cours quasiment sans notes.Je serais bien embêtée de devoir tout formaliser. Et je n'en vois pas l'intérêt. Le CdT doit selon moi rester une trace, un aide mémoire, il n'a pas vocation à devenir un "doublon" du cours. Et c'est au PROFESSEUR de décider quoi y mettre en fonction de SON fonctionnement avec SA classe et du moment de l'année, de l'activité...etc. Gardons nous de la norme et de l'uniformisation en la matière!

yseth56 a écrit:+ 1 pour Chocolat.
De plus en plus on nous demande de perdre notre temps en tâches annexes.

C'est ce qu'on remarquait avec plusieurs collègues.

Régulièrement, on nous ajoute des choses mais jamais on en enlève !

Je mets le minimum (le titre de la leçon, le numéro de l'exercice, les devoirs à faire) car j'ai d'autres tâches à faire plus importantes (créer des cours, faire des recherches, corriger des copies, faire cours !). Le superficiel c'est en dernier et encore ...
Pour être efficace (ou heureux), un enseignant doit avoir le temps de se reposer et penser à autre chose qu'au boulot.

Il va falloir que je m'y mette. Cela a l'air sacrément chronophage !

Baba a écrit:

Cath a écrit:

Baba a écrit:J'entends souvent cette remarque. Tout comme j'entends parfois des professeurs parler de droits d'auteur. Les droits d'auteur sont là pour protéger l'auteur de l'utilisation de ses écrits sans compensation financière. Mais nous sommes payés, la compensation financière, nous l'avons. Donc je pense que nous n'avons pas le droit de protéger ainsi nos cours. Nous sommes payés pour les faire, je ne suis pas choquée qu'on nous les demande, sous une forme (présence devant les élèves) ou une autre (trace écrite).
(...)

Le problème, Baba, c'est qu'à ce compte, tu pourrais retrouver les beaux docs que tu as créés de tes blanches mains publiés dans un manuel scolaire, ou distribués à tes collègues et sans que tu ne puisses rien dire ni faire.

Entre le rendre public et le reprendre pour le diffuser, il y a une sacré différence, définie par la loi. Donc à mon avis il n'y a pas de risque. On peut très bien trouver une photo sur le web, ce n'est pas pour autant qu'on a le droit de reprendre l'image pour la diffuser à son tour.
Enfin je ne suis pas sûre de moi, je réfléchis au fur et à mesure que je rédige

Non Baba : cherche le BO quoi en parle (un peu la flemme, là...) et tu verras que les documents que tu mets en ligne appartiennent à ton établissement qui peut en faire ce qu'il veut pendant 5 ans (je crois) sans avoir de comptes à te rendre.

Voilà:

"À la fin de chaque année scolaire, ces cahiers seront accessibles pendant une année scolaire entière, dans les conditions des cahiers de textes actifs. Ils pourront être consultés par les enseignants, les conseils d'enseignement, le conseil pédagogique, les conseils de classe et les corps d'inspection. Ils seront ensuite archivés et conservés pendant une durée de cinq ans. Ill appartiendra en outre au chef d'établissement de déterminer quels sont ceux d'entre eux qui, témoignant d'un enseignement original, méritent d'être versés aux archives de l'établissement."

http://www.education.gouv.fr/cid53060/mene1020076c.html

Car :

"Les textes des devoirs et des contrôles figureront au cahier de textes, sous forme de textes ou de fichiers joints. Il en sera de même du texte des exercices ou des activités lorsque ceux-ci ne figureront pas sur les manuels scolaires. "

Isis39 a écrit:

Cath a écrit:

Baba a écrit:J'entends souvent cette remarque. Tout comme j'entends parfois des professeurs parler de droits d'auteur. Les droits d'auteur sont là pour protéger l'auteur de l'utilisation de ses écrits sans compensation financière. Mais nous sommes payés, la compensation financière, nous l'avons. Donc je pense que nous n'avons pas le droit de protéger ainsi nos cours. Nous sommes payés pour les faire, je ne suis pas choquée qu'on nous les demande, sous une forme (présence devant les élèves) ou une autre (trace écrite).
(...)

Le problème, Baba, c'est qu'à ce compte, tu pourrais retrouver les beaux docs que tu as créés de tes blanches mains publiés dans un manuel scolaire, ou distribués à tes collègues et sans que tu ne puisses rien dire ni faire.

Est-ce déjà arrivé ?

Jamais jusqu'à la première fois

Raison de plus pour y mettre le strict minimum...

Cath a écrit:Isis : C'est sûrement trop tôt: l'obligation de remplir le cdt électronique est sans doute trop récente pour cela.
Mais ça va toujours dans le même sens : le prof n'est qu'un distributeur de cours, tous les enseignants sont interchangeables.

A l'école de l'air, les appelés étaient sous les ordres d'un prof civil détaché de l'EN. L'année était divisée en parties, chaque partie en un certain nombre d'heures de cours, chaque heure était détaillée dans une fiche faite par lui. Nous devions impérativement dérouler la fiche, heure après heure, sans HS. Mais dans notre situation de militaires, ça nous donnait la possibilité de nous échanger les cours, tout était interchangeable.
dans ma vie d'enseignant adulte, je goûterais peu cette organisation, car je place au premier plan la personnalisation de l'acte éducatif. Donc je ne donne aucune trace de mon travail. les élèves prennent ce qu'ils veulent, mais rien n'est interchangeable.

Cripure a écrit:"Suite"

C'est tentant en effet !!

J'ai rempli mon CdT hier et j'ai marqué à l'intérieur que j'avais fait un exercice noté (en précisant l'objectif de l'exercice). Je l'ai corrigé,  ai mis la note en ligne en précisant le titre de l'exercice... Bim mail d'un parent : "ma fille est incapable de m'expliquer à quoi correspond la note"

Je sens qu'il est utile ce CdT...

Pour répondre à Baba : j'ai assisté à une conférence l'année dernière dans ma fac d'une spécialiste du droit d'auteur qui participe à pas mal de procès (passés et en cours).

Elle a clairement expliqué que vis à vis de la loi, le cours, oral et écrit, reste la propriété du professeur qui l'a conçu. Elle avait pris l'exemple je crois de quelqu'un qui avait suivi les cours de Barthes et qui avait publié les notes qu'il avait prises. Il a été condamné, le tribunal ayant considéré qu'il s'agissait de la propriété intellectuelle de Barthes.

lilith888 a écrit:Pour répondre à Baba : j'ai assisté à une conférence l'année dernière dans ma fac d'une spécialiste du droit d'auteur qui participe à pas mal de procès (passés et en cours).

Elle a clairement expliqué que vis à vis de la loi, le cours, oral et écrit, reste la propriété du professeur qui l'a conçu. Elle avait pris l'exemple je crois de quelqu'un qui avait suivi les cours de Barthes et qui avait publié les notes qu'il avait prises. Il a été condamné, le tribunal ayant considéré qu'il s'agissait de la propriété intellectuelle de Barthes.

Ah ! Ah! Tremble, Platon !

Cath a écrit:Voilà:

"À la fin de chaque année scolaire, ces cahiers seront accessibles pendant une année scolaire entière, dans les conditions des cahiers de textes actifs. Ils pourront être consultés par les enseignants, les conseils d'enseignement, le conseil pédagogique, les conseils de classe et les corps d'inspection. Ils seront ensuite archivés et conservés pendant une durée de cinq ans. Ill appartiendra en outre au chef d'établissement de déterminer quels sont ceux d'entre eux qui, témoignant d'un enseignement original, méritent d'être versés aux archives de l'établissement."

http://www.education.gouv.fr/cid53060/mene1020076c.html

Car :

"Les textes des devoirs et des contrôles figureront au cahier de textes, sous forme de textes ou de fichiers joints. Il en sera de même du texte des exercices ou des activités lorsque ceux-ci ne figureront pas sur les manuels scolaires. "

Mais ça ne veut pas dire qu'ils ont le droit d'en faire ce qu'ils veulent. Si le cours se retrouve dans un manuel, tu peux attaquer je pense.
Bon, tout ça c'est théorique, faudrait pas croire que mes cours intéressent les concepteurs des manuels

lilith888 a écrit:Pour répondre à Baba : j'ai assisté à une conférence l'année dernière dans ma fac d'une spécialiste du droit d'auteur qui participe à pas mal de procès (passés et en cours).

Elle a clairement expliqué que vis à vis de la loi, le cours, oral et écrit, reste la propriété du professeur qui l'a conçu. Elle avait pris l'exemple je crois de quelqu'un qui avait suivi les cours de Barthes et qui avait publié les notes qu'il avait prises. Il a été condamné, le tribunal ayant considéré qu'il s'agissait de la propriété intellectuelle de Barthes.

Je ne suis pas surprise, pour l'instant je trouve que tout est logique.

Baba a écrit: faudrait pas croire que mes cours intéressent les concepteurs des manuels

J'aurais quant à moi préféré intéresser les concepteurs d'Emmanuelle.
Mais bon...

J'ai bien retrouvé un extrait d'un de mes articles dans un manuel d'histoire...l'éditeur se bornant à citer la revue...(c'est vrai que l'article est tombé du ciel...)

Bon, le jour où je rédige quelque chose de qualité, je me le garde

Moi je suis dans le bêtisier d'un rapport de jury de concours, vous croyez que je demande des droits d'auteur?

Caspar Goodwood a écrit:Moi je suis dans le bêtisier d'un rapport de jury de concours, vous croyez que je demande des droits d'auteur?