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- yphrogEsprit éclairé
peu importe. Fin du fameux cours fictif:Dionysos a écrit:Moi moi moi !
J'ai une question : qui peut m'expliquer la différence entre
"That's it !" et "That's all!"
J'ai toujours entendu que la seconde forme était impropre, ce que, benoîtement, j'ai dit à mes élèves de DNL.
Mais voilà, ma collègue d'anglais m'a soutenu qu'on pouvait dire les deux - en me mettant particulièrement mal à l'aise devant d'autres collègues, mais bon, ca c'est autre chose
That's [ all | it ] for today folks. See you next time.
That's [ all | it ] for this week folks. Go home and study. (sauf que chez nous, pas de devoirs le WE )
That's [
ponctuel v. cumulatif
that's it... sens de c'est ça (+ c'est tout)
that's all.. c'est tout.
- yogiSage
It rocksLoïse a écrit:Hum... "it's rock" (surtout au canada/USA) ? Je ne vois pas sinon, un vrai prof d'anglais répondra sûrement mieux !
Oui mais plus quand c'est utilisé avec le présent continu,si un mec raconte une blague hillarante,tu peux dire "This guy/joke is killing me!" .Caspar Goodwood a écrit:Il me semble aussi que "he kills me" peut vouloir dire "il me fait rire"... Il nous faudrait un anglophone. Anyone out there?
Dans le thème du rire,ily a :"It cracks me up" (" ca me fait mourir de rire")
Matt,pour une "tuerie": en américain,on peut dire "It's dope", en anglais "It's fat".
Enfin ce sont des modes,les expressions changent très régulièrment selon la jeunesse qui les emploient.
Albertine,moi aussi je me suis déjà posée la question pour The lady vanishes.
En matière de traduction de titres de films,pas grand chose à comprendre...
J trouve intéressant qu'en francais le titre parle d' "une femme" car l'identité de cette femme,dans le film n'a pas beaucoup d'importance.
_________________
"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- yphrogEsprit éclairé
- yogiSage
- SimgajulNeoprof expérimenté
il y a aussi "it rules"
_________________
When you doubt your power, you give power to your doubt.
- Hervé HervéFidèle du forum
Toujours sur le site anglais facile: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Dionysos a écrit:Moi moi moi !
J'ai une question : qui peut m'expliquer la différence entre
"That's it !" et "That's all!"
J'ai toujours entendu que la seconde forme était impropre, ce que, benoîtement, j'ai dit à mes élèves de DNL.
Mais voilà, ma collègue d'anglais m'a soutenu qu'on pouvait dire les deux - en me mettant particulièrement mal à l'aise devant d'autres collègues, mais bon, ca c'est autre chose
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« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
- Matthew76Grand sage
Merci pour ce surplus d'informations, yogi, tu rule !yogi a écrit:It rocksLoïse a écrit:Hum... "it's rock" (surtout au canada/USA) ? Je ne vois pas sinon, un vrai prof d'anglais répondra sûrement mieux !Oui mais plus quand c'est utilisé avec le présent continu,si un mec raconte une blague hillarante,tu peux dire "This guy/joke is killing me!" .Caspar Goodwood a écrit:Il me semble aussi que "he kills me" peut vouloir dire "il me fait rire"... Il nous faudrait un anglophone. Anyone out there?
Dans le thème du rire,ily a :"It cracks me up" (" ca me fait mourir de rire")
Matt,pour une "tuerie": en américain,on peut dire "It's dope", en anglais "It's fat".
Enfin ce sont des modes,les expressions changent très régulièrment selon la jeunesse qui les emploient.
Albertine,moi aussi je me suis déjà posée la question pour The lady vanishes.
En matière de traduction de titres de films,pas grand chose à comprendre...
J trouve intéressant qu'en francais le titre parle d' "une femme" car l'identité de cette femme,dans le film n'a pas beaucoup d'importance.
- LédisséEsprit sacré
Souvenir, souvenir...Celeborn a écrit:That's all folks !Dionysos a écrit:
"That's it !" et "That's all!"
J'ai toujours entendu que la seconde forme était impropre, ce que, benoîtement, j'ai dit à mes élèves de DNL.
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer...[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] etc._ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- yogiSage
LadyC a écrit:Souvenir, souvenir...Celeborn a écrit:That's all folks !Dionysos a écrit:
"That's it !" et "That's all!"
J'ai toujours entendu que la seconde forme était impropre, ce que, benoîtement, j'ai dit à mes élèves de DNL.
Le dimanche soir.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- NadejdaGrand sage
L'histoire de la traduction est vraiment un objet d'étude passionnant. Une Histoire des traductions en langue française en plusieurs volumes est en cours d'édition chez Verdier d'ailleurs (le premier tome, paru cette année (ou l'an dernier ? je ne sais plus) porte sur le XIXe siècle).Matthew76 a écrit:Sinon, rien à voir, mais comme on est dans les histoires de traduction j'ai toujours trouvé ça amusant de voir que le traducteur (je pense, en particulier dans la littérature) va faire en sorte de traduire un mot ou une phrase d'une autre manière, histoire que ça ne fasse pas trop littéral. Mais pratiquement tout le temps, comme si c'était une hérésie parfois de faire une traduction un peu littérale... ça m'a souvent marqué ça.
Tiens, tu vas rire, mais je peux parler de Kertész ! Son premier roman, Sorstalansàg (la flemme de chercher les accents hongrois), est traduit en français par "Etre sans destin" (= le fait d'être sans destin), ce qui est correct. Mais il existe deux traductions anglaises : Fateless et Fatelessness. L'une a complètement lissé le texte original, répondant ainsi à une tendance de la traductologie qui est de privilégier la langue-cible (ici l'anglais) à la langue-source. Comme tu le dis, si cette conception de la traduction a l'avantage de ne pas déstabiliser le lecteur, elle lisse l'esthétique originale et ces étrangetés, elle nie le milieu culturel dans lequel l'oeuvre a été forgée. En l'occurrence, pour Etre sans destin, Kertész cherchait à montrer l'hébétude du personnage principal, un garçon de 14-15 ans, arrêté par les gendarmes hongrois puis déporté dans trois camps successifs en 1944. Hébétude parce que c'est encore un enfant et qu'il ne comprend rien à ce qu'il lui arrive : il interprète mal ce qu'il voit, bégaie, se trompe, piétine dans le camp. La langue de Kertész mime cela. Et elle reflète sur un autre plan l'hébétude de tout homme pris dans la machine totalitaire, celui qu'il nomme "l'homme fonctionnel", l'homme qui a renoncé à sa conscience, à la part intime de soi et a donc perdu sa voix, sa langue. Kertész a donc construit un roman volontairement très linéaire pour épouser la découverte heuristique de son personnage, ses égarements et ses lentes prises de conscience, et il l'a aussi construit de manière à transcrire le bégaiement de son personnage et la langue d'un enfant de 14 ans. Les critiques hongrois de l'époque (1975) n'ont pas aimé ce roman, l'ont éreinté parce que cette esthétique leur paraissait dissonante et s'élevait contre les témoignages canoniques que l'on attendait des victimes. Alors oui, en un sens, le roman sonne mal : Kertész le qualifie d'"atonal" car la tonalité d'alors a disparu avec Auschwitz. Il faut forger une nouvelle langue. Une des traductions anglaises a gommé tous ces aspects en voulant embellir le roman, le lisser pour ne pas déstabiliser le lecteur, pour ne pas le mettre dans la même position d'étrangeté que le personnage du roman. Une autre traduction anglaise a alors été faite pour tenter de rendre la dissonance de l'oeuvre.
Les traducteurs en français de Kertész ont justement parlé (au colloque ) de leur travail de traduction d'Etre sans destin. Parce que le texte met à mal la langue, il fallait que les traducteurs rendent compte de cette sape de la littérature d'avant Auschwitz. Ils ont donc expliqué comment ils avaient transposé, plutôt qu'adapté, l'étrangeté du texte. Ça peut passer par exemple par une mauvaise concordance des temps à certains endroits du texte (ce que font tous les ados) et par un respect scrupuleux des répétitions insistantes du texte (alors que la langue française abhorre les répétitions), notamment l'adverbe "naturellement" qui signale l'acceptation progressive par le garçon de son destin imposé de l'extérieur (celui d'être tué). C'est paradoxalement de cette manière que les traducteurs disparaissent (ce qui semble l'idéal de toute une traduction) : en rendant l'étrangeté du texte plutôt qu'en l'acclimatant au lecteur-cible.
Quand on trouve le souci de rendre l'étrangeté de la langue, on se place du côté d'un théoricien de la traduction comme Antoine Berman (cf. La traduction et la lettre ou l'auberge du lointain), commentateur de Walter Benjamin qui, dans les années 1920, avait écrit un essai fondamental (mais très difficile) sur la traduction, "La tâche du traducteur". En substance (je résume à gros traits), Benjamin dit que la traduction ne consiste pas simplement à transmettre le message de l'oeuvre-source. L'oeuvre ne peut survivre qu'en gardant son autonomie, en n'étant pas adressée. Il y a un jeu sur überleben (survivre) et übersetzen (traduire) dans son texte. Si l'oeuvre peut évidemment être actualisée, c'est-à-dire entrer dans le temps (l'histoire), elle doit garder son irréductibilité pour échapper à une conception qui réduirait le langage à sa seule dimension communicative et instrumentale (pour faire vite, Benjamin poursuit sa théorie du langage comme pouvoir de nomination). Il faut donc faire entrer l'étrangeté dans la langue et radicaliser la rencontre entre les langues et leurs univers culturels. Ce choix d'une certaine littéralité n'est pas forcément la solution à adopter, bien sûr, mais des exemples comme la traduction de L'Enéide par Klossowski sont très intéressants lorsqu'on réfléchit aux limites à poser à l'acculturation par la langue. Les langues dialoguent bien sûr entre elles, comme le font les littératures, mais elles naissent de milieux qui ne sont pas nécessairement ceux du lecteur de traductions : milieu culturel parfois complètement étranger (que connaît un Français de la culture japonaise ?) mais aussi laboratoire de l'oeuvre d'un écrivain qui modèle une langue insoumise à tout autre, rétive à tout système. Le traducteur devrait (dans un monde idéal) rechercher et afficher cette étrangeté. Personnellement, j'aime toujours quand les textes me résistent...
Et pour en revenir au sujet, on m'avait aussi dit au collège/lycée que "have got" était plus britannique.
- yogiSage
Have got se perd...
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- MrBrightsideEmpereur
Qu'elle parle bien, Nadejda
Ce qui est, à mon sens fort préjudiciable. C'est pour ça que j'ai été choqué récemment sur néo quand quelqu'un a dit vouloir offrir à son copain une traduction "révisée et modernisée" d'Ulysses de Joyce. Si on ne veut pas se frotter a une langue difficile et exigeante, autant lire autre chose, non ?La belle dame qui parle bien a écrit:Une des traductions anglaises a gommé tous ces aspects en voulant embellir le roman, le lisser pour ne pas déstabiliser le lecteur, pour ne pas le mettre dans la même position d'étrangeté que le personnage du roman.
- Matthew76Grand sage
Très intéressant, Nadjeda... Je vais aller dans ton sens par rapport à ce qu'un texte à l'origine est censé décrire et faire ressentir au lecteur, mais tel que l'auteur l'a voulu... C'est vraiment respecter l'oeuvre quand le traducteur agit de cette manière.Nadejda a écrit:L'histoire de la traduction est vraiment un objet d'étude passionnant. Une Histoire des traductions en langue française en plusieurs volumes est en cours d'édition chez Verdier d'ailleurs (le premier tome, paru cette année (ou l'an dernier ? je ne sais plus) porte sur le XIXe siècle).Matthew76 a écrit:Sinon, rien à voir, mais comme on est dans les histoires de traduction j'ai toujours trouvé ça amusant de voir que le traducteur (je pense, en particulier dans la littérature) va faire en sorte de traduire un mot ou une phrase d'une autre manière, histoire que ça ne fasse pas trop littéral. Mais pratiquement tout le temps, comme si c'était une hérésie parfois de faire une traduction un peu littérale... ça m'a souvent marqué ça.
Tiens, tu vas rire, mais je peux parler de Kertész ! Son premier roman, Sorstalansàg (la flemme de chercher les accents hongrois), est traduit en français par "Etre sans destin" (= le fait d'être sans destin), ce qui est correct. Mais il existe deux traductions anglaises : Fateless et Fatelessness. L'une a complètement lissé le texte original, répondant ainsi à une tendance de la traductologie qui est de privilégier la langue-cible (ici l'anglais) à la langue-source. Comme tu le dis, si cette conception de la traduction a l'avantage de ne pas déstabiliser le lecteur, elle lisse l'esthétique originale et ces étrangetés, elle nie le milieu culturel dans lequel l'oeuvre a été forgée. En l'occurrence, pour Etre sans destin, Kertész cherchait à montrer l'hébétude du personnage principal, un garçon de 14-15 ans, arrêté par les gendarmes hongrois puis déporté dans trois camps successifs en 1944. Hébétude parce que c'est encore un enfant et qu'il ne comprend rien à ce qu'il lui arrive : il interprète mal ce qu'il voit, bégaie, se trompe, piétine dans le camp. La langue de Kertész mime cela. Et elle reflète sur un autre plan l'hébétude de tout homme pris dans la machine totalitaire, celui qu'il nomme "l'homme fonctionnel", l'homme qui a renoncé à sa conscience, à la part intime de soi et a donc perdu sa voix, sa langue. Kertész a donc construit un roman volontairement très linéaire pour épouser la découverte heuristique de son personnage, ses égarements et ses lentes prises de conscience, et il l'a aussi construit de manière à transcrire le bégaiement de son personnage et la langue d'un enfant de 14 ans. Les critiques hongrois de l'époque (1975) n'ont pas aimé ce roman, l'ont éreinté parce que cette esthétique leur paraissait dissonante et s'élevait contre les témoignages canoniques que l'on attendait des victimes. Alors oui, en un sens, le roman sonne mal : Kertész le qualifie d'"atonal" car la tonalité d'alors a disparu avec Auschwitz. Il faut forger une nouvelle langue. Une des traductions anglaises a gommé tous ces aspects en voulant embellir le roman, le lisser pour ne pas déstabiliser le lecteur, pour ne pas le mettre dans la même position d'étrangeté que le personnage du roman. Une autre traduction anglaise a alors été faite pour tenter de rendre la dissonance de l'oeuvre.
Les traducteurs en français de Kertész ont justement parlé (au colloque ) de leur travail de traduction d'Etre sans destin. Parce que le texte met à mal la langue, il fallait que les traducteurs rendent compte de cette sape de la littérature d'avant Auschwitz. Ils ont donc expliqué comment ils avaient transposé, plutôt qu'adapté, l'étrangeté du texte. Ça peut passer par exemple par une mauvaise concordance des temps à certains endroits du texte (ce que font tous les ados) et par un respect scrupuleux des répétitions insistantes du texte (alors que la langue française abhorre les répétitions), notamment l'adverbe "naturellement" qui signale l'acceptation progressive par le garçon de son destin imposé de l'extérieur (celui d'être tué). C'est paradoxalement de cette manière que les traducteurs disparaissent (ce qui semble l'idéal de toute une traduction) : en rendant l'étrangeté du texte plutôt qu'en l'acclimatant au lecteur-cible.
Quand on trouve le souci de rendre l'étrangeté de la langue, on se place du côté d'un théoricien de la traduction comme Antoine Berman (cf. La traduction et la lettre ou l'auberge du lointain), commentateur de Walter Benjamin qui, dans les années 1920, avait écrit un essai fondamental (mais très difficile) sur la traduction, "La tâche du traducteur". En substance (je résume à gros traits), Benjamin dit que la traduction ne consiste pas simplement à transmettre le message de l'oeuvre-source. L'oeuvre ne peut survivre qu'en gardant son autonomie, en n'étant pas adressée. Il y a un jeu sur überleben (survivre) et übersetzen (traduire) dans son texte. Si l'oeuvre peut évidemment être actualisée, c'est-à-dire entrer dans le temps (l'histoire), elle doit garder son irréductibilité pour échapper à une conception qui réduirait le langage à sa seule dimension communicative et instrumentale (pour faire vite, Benjamin poursuit sa théorie du langage comme pouvoir de nomination). Il faut donc faire entrer l'étrangeté dans la langue et radicaliser la rencontre entre les langues et leurs univers culturels. Ce choix d'une certaine littéralité n'est pas forcément la solution à adopter, bien sûr, mais des exemples comme la traduction de L'Enéide par Klossowski sont très intéressants lorsqu'on réfléchit aux limites à poser à l'acculturation par la langue. Les langues dialoguent bien sûr entre elles, comme le font les littératures, mais elles naissent de milieux qui ne sont pas nécessairement ceux du lecteur de traductions : milieu culturel parfois complètement étranger (que connaît un Français de la culture japonaise ?) mais aussi laboratoire de l'oeuvre d'un écrivain qui modèle une langue insoumise à tout autre, rétive à tout système. Le traducteur devrait (dans un monde idéal) rechercher et afficher cette étrangeté. Personnellement, j'aime toujours quand les textes me résistent...
Et pour en revenir au sujet, on m'avait aussi dit au collège/lycée que "have got" était plus britannique.
Merci pour cet aperçu très détaillé !
En revanche, tu aurais pu quand même mettre les accents hongrois sur Sorstalansàg ...
- yphrogEsprit éclairé
Très complémentaire je trouve, entre les deux ça doit être un peu ça non?Nadjeda a écrit:Être sans destin
il existe deux traductions anglaises : Fateless et Fatelessness
-less = sans
-ness = nominal suffix
Pour incarner un peu plus ok: fateless beings, fateless one... Mais bon, je ne trouve pas matière à scandale dans les trads, Nadejda
have gottenyogi a écrit:have got se perd
- NadejdaGrand sage
Oui complémentaire mais -sàg/-ség (selon l'harmonie vocalique) en hongrois c'est un peu l'équivalent du -ness. Fatelessness est plus exact.
MrB. Surtout que Joyce sans sa langue ça n'a pas de sens...
MrB. Surtout que Joyce sans sa langue ça n'a pas de sens...
- NadejdaGrand sage
Je ne parlais pas de la traduction du titre, xphrog. Mais de la traduction du texte.
Pour préciser le titre. Dans le contexte du livre, fatelessness a plus de sens. Sorstalansàg est un peu une invention de Kertész : on parle rarement du fait d'être sans destin :lol: Et que Kertész fasse du fait d'être sans destin (c'est-à-dire ne pas être maître de sa vie, ne pas décider de ses choix, même des mauvais) la situation de l'être humain en situation concentrationnaire est plus signifiant que l'emploi simple de l'adjectif "sans destin". Le nom (très abstrait et philosophique) désigne le résultat de l'entreprise nazie de déshumanisation de l'être humain. Le roman déplie cette entreprise-là et suppose à la fin la possible reconquête de son destin à soi.
Pour préciser le titre. Dans le contexte du livre, fatelessness a plus de sens. Sorstalansàg est un peu une invention de Kertész : on parle rarement du fait d'être sans destin :lol: Et que Kertész fasse du fait d'être sans destin (c'est-à-dire ne pas être maître de sa vie, ne pas décider de ses choix, même des mauvais) la situation de l'être humain en situation concentrationnaire est plus signifiant que l'emploi simple de l'adjectif "sans destin". Le nom (très abstrait et philosophique) désigne le résultat de l'entreprise nazie de déshumanisation de l'être humain. Le roman déplie cette entreprise-là et suppose à la fin la possible reconquête de son destin à soi.
- DionysosFidèle du forum
[HS] Le film qui a été tiré d'Etre sans destin m'a beaucoup marqué. Il ne me semble pas qu'il soit édité en DVD, je ne l'ai pas trouvé... Impossible de le trouver sur internet également. En sais-tu quelquechose Nadedja ?[/HS]
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"We're all in the gutter, but some of us are looking at the stars". O.Wilde.
- NadejdaGrand sage
Oui, on ne trouve pas le DVD doublé et/ou sous-titré en français. Je l'ai commandé (le titre est cette fois Fateless ) en import anglais (hongrois sous-titré anglais).
- CasparProphète
Tout cela me rappelle mes cours de traductologie (sous-épreuve des agreg internes de langues vivantes, les externes étant épargnées), que de mauvais souvenirs! J'adore la traduction, mais le commentaire de traduction, quel calvaire!
- Syria ForelNiveau 7
En tout cas, Nadejda, tu m'as vraiment donné envie de découvrir cet auteur et ce roman !
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