- SalsepareilleÉrudit
Je voudrais réagir aux propos de Miss Terrious sur le post "je suis triste", concernant ce qu'elle a entendu lors d'une formation sur le nouveau DNB.
Ce que tu dis, Miss Terious, fait un peu écho à ce que j'ai ressenti ce dernier mois.
Je voudrais poser quelques questions ici mais ça risque de froisser les profs des autres matières; ceci dit je ne me base que sur des impressions et je serais très heureuse si les profs des autres matières pouvaient venir apporter leur témoignage.
Je croule sous les copies. Mais vraiment. Tous les paquets entassés, j'ai une bonne dizaine de centimètres de copies à corriger. Alors je ne sais pas, peut-être que je m'y prends mal. Il me faut environ 4h00 pour corriger des rédacs de troisième.
Mais là où cela devient difficile, c'est dans mon ressenti par rapport aux autres. Autour de moi, en salle des profs, je ne vois personne comme moi avec des tas de copies doubles. Les profs de maths ont des copies doubles, c'est vrai. Mais le métier change: la plupart de mes collègues de maths font de petites interros régulières, qu'ils corrigent en 30 min, et ils font un ou deux gros contrôles par trimestre.
Les collègues d'histoire travaillent exclusivement sur photocopie. Quelques lignes de réponses sont prévues pour les élèves.
Je ne vois pas les profs de langue corriger de copies. Tout juste de petites interros. Par contre je les vois avec une sorte de valise, avec à l'intérieur du matériel pour évaluer les élèves à l'oral. Les élèves s'enregistrent. Je les vois aussi avec de petites interros (un tiers de format A4) de vocabulaire.
Les profs de physique, techno et SVT ne corrigent pas en salle des profs.
Quelques collègues se mettent à la suppression des notes. Sur les copies, ils colorent des cases en rouge ou en vert, selon que c'est acquis ou non.
Je n'envie pas les autres parce que je n'aurais pas aimé/su enseigner leur matière. Mais je remets énormément en cause ma matière (lettres modernes). Je trouve finalement mes copies doubles obsolètes. Leur demander de rédiger ainsi, de rédiger autant, être attentive à la moindre phrase... A quoi ça sert? Je ne sais pas si dans leur vie adulte on leur demandera autant de rigueur. Comme j'ai l'impression que la copie double est en voie de disparition, j'ai peur que les élèves eux-mêmes en viennent à trouver cette manière de faire comme complètement démodée. Lorsque tous seront habitués à ne pas rédiger, comment leur imposer de rédiger?
Est-ce que je me trompe sur les autres matières?
Est-ce que les profs de français ont eu le même ressenti?
Peut-être que je donne trop de contrôles? J'essaie de faire en sorte que chaque classe, sur un trimestre, soit évaluée en dictée, grammaire, conjugaison, rédaction, lecture facile (juste voir s'ils ont lu le livre) et lecture bilan (faut réfléchir), quelques devoirs maisons... Ca me fait une dizaine de notes pas classe.
Ce que tu dis, Miss Terious, fait un peu écho à ce que j'ai ressenti ce dernier mois.
Je voudrais poser quelques questions ici mais ça risque de froisser les profs des autres matières; ceci dit je ne me base que sur des impressions et je serais très heureuse si les profs des autres matières pouvaient venir apporter leur témoignage.
Je croule sous les copies. Mais vraiment. Tous les paquets entassés, j'ai une bonne dizaine de centimètres de copies à corriger. Alors je ne sais pas, peut-être que je m'y prends mal. Il me faut environ 4h00 pour corriger des rédacs de troisième.
Mais là où cela devient difficile, c'est dans mon ressenti par rapport aux autres. Autour de moi, en salle des profs, je ne vois personne comme moi avec des tas de copies doubles. Les profs de maths ont des copies doubles, c'est vrai. Mais le métier change: la plupart de mes collègues de maths font de petites interros régulières, qu'ils corrigent en 30 min, et ils font un ou deux gros contrôles par trimestre.
Les collègues d'histoire travaillent exclusivement sur photocopie. Quelques lignes de réponses sont prévues pour les élèves.
Je ne vois pas les profs de langue corriger de copies. Tout juste de petites interros. Par contre je les vois avec une sorte de valise, avec à l'intérieur du matériel pour évaluer les élèves à l'oral. Les élèves s'enregistrent. Je les vois aussi avec de petites interros (un tiers de format A4) de vocabulaire.
Les profs de physique, techno et SVT ne corrigent pas en salle des profs.
Quelques collègues se mettent à la suppression des notes. Sur les copies, ils colorent des cases en rouge ou en vert, selon que c'est acquis ou non.
Je n'envie pas les autres parce que je n'aurais pas aimé/su enseigner leur matière. Mais je remets énormément en cause ma matière (lettres modernes). Je trouve finalement mes copies doubles obsolètes. Leur demander de rédiger ainsi, de rédiger autant, être attentive à la moindre phrase... A quoi ça sert? Je ne sais pas si dans leur vie adulte on leur demandera autant de rigueur. Comme j'ai l'impression que la copie double est en voie de disparition, j'ai peur que les élèves eux-mêmes en viennent à trouver cette manière de faire comme complètement démodée. Lorsque tous seront habitués à ne pas rédiger, comment leur imposer de rédiger?
Est-ce que je me trompe sur les autres matières?
Est-ce que les profs de français ont eu le même ressenti?
Peut-être que je donne trop de contrôles? J'essaie de faire en sorte que chaque classe, sur un trimestre, soit évaluée en dictée, grammaire, conjugaison, rédaction, lecture facile (juste voir s'ils ont lu le livre) et lecture bilan (faut réfléchir), quelques devoirs maisons... Ca me fait une dizaine de notes pas classe.
- Pupuch76Niveau 8
Dans mon cas, je corrige toujours des copies le midi, que ce soit des contrôles (même si ce n'est feuille recto verso sur laquelle ils mettent leurs réponses), des graphiques, des dessins d'observation, des tableaux...
Actuellement j'ai beaucoup de paquets de copies à corriger, et je passe autant de temps à les corriger que les années précédentes... Sauf que cette année les copies sont vides, incompréhensibles au niveau du français (l'orthographe, 'connaissent pô, la syntaxe, on n'en parle pas, le vocabulaire est d'une pauvreté désolante...), et je suis obligée de faire des pauses toutes les 5 copies pour éviter d'avoir envie de me coller une balle.
Les pauses du midi sont une occasion de m'avancer dans mes corrections (c'est ça où participer à la plainte collective des profs sur le niveau des élèves : on constate, mais on ne trouve pas de solutions... donc autant être productive).
Actuellement j'ai beaucoup de paquets de copies à corriger, et je passe autant de temps à les corriger que les années précédentes... Sauf que cette année les copies sont vides, incompréhensibles au niveau du français (l'orthographe, 'connaissent pô, la syntaxe, on n'en parle pas, le vocabulaire est d'une pauvreté désolante...), et je suis obligée de faire des pauses toutes les 5 copies pour éviter d'avoir envie de me coller une balle.
Les pauses du midi sont une occasion de m'avancer dans mes corrections (c'est ça où participer à la plainte collective des profs sur le niveau des élèves : on constate, mais on ne trouve pas de solutions... donc autant être productive).
- Isis39Enchanteur
J'interviens juste pour corriger quelque chose : en histoire géo, on fait rédiger les élèves qui doivent écrire des récits, des développements construits. Il ne s'agit pas seulement de "quelques lignes de réponse".
- SalsepareilleÉrudit
Oui, pour l'histoire-géo, je me doute bien, puisque en parallèle de leur prof d'histoire je travaille le paragraphe argumenté.
Mais je ne vois pas beaucoup de disserts d'histoire. Ca a dû changer? Lorsque j'étais au collège en tant qu'élève, je me souviens de longs devoirs d'histoire, et aussi de rédactions en anglais.
Mais je ne vois pas beaucoup de disserts d'histoire. Ca a dû changer? Lorsque j'étais au collège en tant qu'élève, je me souviens de longs devoirs d'histoire, et aussi de rédactions en anglais.
- dandelionVénérable
J'ai toujours donné beaucoup de travail écrit mais quand je me suis retrouvée au collège après près d'une dizaine d'années dans le supérieur, j'ai beaucoup souffert: les élèves ne comprenaient pas que je leur demande de rédiger, d'apprendre, pu que je corrige toutes les erreurs (même si je n'en tenais pas toujours compte, par exemple pour un point de grammaire non étudié). Même si une copie de langues est plus courte, la correction en est théoriquement plus longue: il y a, encore une fois théoriquement, plus d'erreurs. J'ajoute aussi que corriger un enregistrement demande beaucoup de temps si on veut le faire correctement (il faut constamment mettre en pause, écrire, mettre en pause, écrire).
Après je comprends tout à fait que des collègues abdiquent quand ils voient les faiseurs de projet être encensés alors qu'eux bossent comme des malades et se font accuser d'être exigeants (alors que c'était un compliment il y a encore quelques années!) et vieux-jeu.
J'ai également le souvenir d'avoir beaucoup écrit à la fois en primaire, en collège et au lycée, et ce dans toutes les matières (exposés de plusieurs pages en langues). Je me souviens que nous achetions beaucoup de copies doubles.
Après je comprends tout à fait que des collègues abdiquent quand ils voient les faiseurs de projet être encensés alors qu'eux bossent comme des malades et se font accuser d'être exigeants (alors que c'était un compliment il y a encore quelques années!) et vieux-jeu.
J'ai également le souvenir d'avoir beaucoup écrit à la fois en primaire, en collège et au lycée, et ce dans toutes les matières (exposés de plusieurs pages en langues). Je me souviens que nous achetions beaucoup de copies doubles.
- Isis39Enchanteur
La dissertation, c'est au lycée.Salsepareille a écrit:Oui, pour l'histoire-géo, je me doute bien, puisque en parallèle de leur prof d'histoire je travaille le paragraphe argumenté.
Mais je ne vois pas beaucoup de disserts d'histoire. Ca a dû changer? Lorsque j'étais au collège en tant qu'élève, je me souviens de longs devoirs d'histoire, et aussi de rédactions en anglais.
- trompettemarineMonarque
Tes propos ne sont pas surprenants.
En français, au collège comme au lycée, nous corrigeons énormément de copies. C'est souvent pour cela aussi que nous évitons les heures sup.
Les seuls profs dont tu entendras se plaindre des copies, ce sont les profs de français, quelles que soient les réformes et nombreux changements de programme.
Rien ne semble fait pour prendre en compte cet aspect du travail dans notre matière.
Je n'ai jamais passé un dimanche sans corriger de copies... et cela n'a pas fini de durer.
En français, au collège comme au lycée, nous corrigeons énormément de copies. C'est souvent pour cela aussi que nous évitons les heures sup.
Les seuls profs dont tu entendras se plaindre des copies, ce sont les profs de français, quelles que soient les réformes et nombreux changements de programme.
Rien ne semble fait pour prendre en compte cet aspect du travail dans notre matière.
Je n'ai jamais passé un dimanche sans corriger de copies... et cela n'a pas fini de durer.
- egometDoyen
Quatre heures pour un paquet de rédactions, c'est normal.
Il est vrai que notre matière demande beaucoup de corrections et qu'on y passe plus de temps que dans la plupart des disciplines.
Mais c'est indispensable. Dans la vie professionnelle, ne pas être capable de rédiger est un vrai handicap. C'est une honte pour beaucoup de cadres. Souvent même, ça veut dire qu'on ne sera tout simplement pas pris en considération. Les professeurs prennent la peine de lire des torchons, parce qu'ils sont payés pour ça. Des partenaires commerciaux en revanche...
Alors tiens bon, parce que c'est important de faire régulièrement des exercices sérieux.
Ce qui fait perdre le plus de temps, c'est la préparation de lourdes séquences prétentieuses et inutiles, pour faire plaisir aux IPR. Avec de bons manuels, les cours d'orthographe et de grammaire se prépareraient en cinq minutes et laisseraient le temps de faire les corrections. Cloisonne et gagne du temps pour les choses importantes.
Il est vrai que notre matière demande beaucoup de corrections et qu'on y passe plus de temps que dans la plupart des disciplines.
Mais c'est indispensable. Dans la vie professionnelle, ne pas être capable de rédiger est un vrai handicap. C'est une honte pour beaucoup de cadres. Souvent même, ça veut dire qu'on ne sera tout simplement pas pris en considération. Les professeurs prennent la peine de lire des torchons, parce qu'ils sont payés pour ça. Des partenaires commerciaux en revanche...
Alors tiens bon, parce que c'est important de faire régulièrement des exercices sérieux.
Ce qui fait perdre le plus de temps, c'est la préparation de lourdes séquences prétentieuses et inutiles, pour faire plaisir aux IPR. Avec de bons manuels, les cours d'orthographe et de grammaire se prépareraient en cinq minutes et laisseraient le temps de faire les corrections. Cloisonne et gagne du temps pour les choses importantes.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- littleJulieNiveau 10
Comme tes collègues de physique, je corrige dans ma salle, parce qu'il fait bien meilleur dans ma salle. Je fais quelques TP en groupe, notés, ça fait 10 feuilles par classe, avec une partie pratique évaluée pendant la séance. Je fais des DS avec des schémas, ces exercices-là se corrigent vite.
Mais je fais aussi des exercices où il faut rédiger ! Merci de leur enseigner la rigueur en français, j'y ajoute la rigueur scientifique, et j'insiste sur la qualité de la rédaction, le charabia "français" et pseudo scientifique est particulièrement indigeste !
Mais je fais aussi des exercices où il faut rédiger ! Merci de leur enseigner la rigueur en français, j'y ajoute la rigueur scientifique, et j'insiste sur la qualité de la rédaction, le charabia "français" et pseudo scientifique est particulièrement indigeste !
- MarieLNeoprof expérimenté
Si ce n'est pas normal alors il ne doit pas y avoir tellement de collègues de lettres normaux... La différence est quand même flagrante pour les brevets blancs, les collègues de maths corrigent dans la semaine, les collègues d'histoire ont besoin de plus de temps, mais les derniers à rendre leurs copies sont toujours les collègues de français.
L'histoire des copies doubles est une vraie révélation pour moi : je me bats toute l'année, avec toutes les classes pour avoir des copies doubles, et je me demande en effet s'ils en ont besoin ailleurs finalement. A vérifier, tiens.
L'histoire des copies doubles est une vraie révélation pour moi : je me bats toute l'année, avec toutes les classes pour avoir des copies doubles, et je me demande en effet s'ils en ont besoin ailleurs finalement. A vérifier, tiens.
_________________
Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- Presse-puréeGrand sage
+1egomet a écrit:Quatre heures pour un paquet de rédactions, c'est normal.
Il est vrai que notre matière demande beaucoup de corrections et qu'on y passe plus de temps que dans la plupart des disciplines.
Mais c'est indispensable. Dans la vie professionnelle, ne pas être capable de rédiger est un vrai handicap. C'est une honte pour beaucoup de cadres. Souvent même, ça veut dire qu'on ne sera tout simplement pas pris en considération. Les professeurs prennent la peine de lire des torchons, parce qu'ils sont payés pour ça. Des partenaires commerciaux en revanche...
Alors tiens bon, parce que c'est important de faire régulièrement des exercices sérieux.
Ce qui fait perdre le plus de temps, c'est la préparation de lourdes séquences prétentieuses et inutiles, pour faire plaisir aux IPR. Avec de bons manuels, les cours d'orthographe et de grammaire se prépareraient en cinq minutes et laisseraient le temps de faire les corrections. Cloisonne et gagne du temps pour les choses importantes.
Cloisonner, arrêter les séquences et les "groupements", les faire lire lire lire, réagir à ce qu'ils ont lu, vérifier la compréhension, bosser le vocabulaire.
Pour dégager du temps, il faut aussi se dire que TOUT n'a pas forcément à être écrit dans le cahier, et que tout ce que tu corriges ne doit pas forcément produire une note.
Fous aussi au feu les livrets de compétence, les grilles et tous ces trucs qui ne servent qu'à empêcher de penser et faire perdre du temps.
ça, en revanche, ça ne me paraît pas monstrueux, bien au contraire. Cela permet une régularité dans l'évaluation.Les profs de maths ont des copies doubles, c'est vrai. Mais le métier change: la plupart de mes collègues de maths font de petites interros régulières, qu'ils corrigent en 30 min, et ils font un ou deux gros contrôles par trimestre.
Comme je le disais plus haut, cette année, je ne note pas tout ce que je corrige, mais en fait j'y passe autant de temps (voire davantage) car je m'efforce de bien détailler mes appréciations.
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- SalsepareilleÉrudit
Mes élèves n'ont déjà plus de copies doubles dans leurs classeurs, je me bats à chaque contrôle, j'enlève des points, j'écris des mots aux parents dans les carnets... Ce sont toujours les mêmes 2 ou 3 élèves qui passent des copies doubles aux autres.
Tenir bon, tenir bon... Pfffff je commence à flancher. Les lettres présentent de nombreux désavantages. Des copies longues. Pas de salle où corriger. Un emploi du temps pourri, parce que dans l'ordinateur on passe en dernier, après les profs d'EPS (qui dépendent des locaux), de langue (chez nous il y a des regroupements), de SVT-physique (qui se partagent les salles donc qui s'arrangent pour avoir chacun une journée libre).
Copies longues, pas de salle, emploi du temps pourri... Pas de temps pour faire des heures sup... donc moins de sous...
Quels avantages? Faire les textes que l'on aime? Avoir une liberté dans les programmes? Mais c'est de moins en moins vrai, car c'est de plus en plus difficile avec les élèves qui arrivent en troisième en déchiffrant seulement en lecture.
Tenir bon, tenir bon... Pfffff je commence à flancher. Les lettres présentent de nombreux désavantages. Des copies longues. Pas de salle où corriger. Un emploi du temps pourri, parce que dans l'ordinateur on passe en dernier, après les profs d'EPS (qui dépendent des locaux), de langue (chez nous il y a des regroupements), de SVT-physique (qui se partagent les salles donc qui s'arrangent pour avoir chacun une journée libre).
Copies longues, pas de salle, emploi du temps pourri... Pas de temps pour faire des heures sup... donc moins de sous...
Quels avantages? Faire les textes que l'on aime? Avoir une liberté dans les programmes? Mais c'est de moins en moins vrai, car c'est de plus en plus difficile avec les élèves qui arrivent en troisième en déchiffrant seulement en lecture.
- dandelionVénérable
Oserai-je ajouter que mon excellente prof en quatrième-troisième, Mme Arnaud, m'avait vivement déconseillé de devenir prof de français, mais de me tourner plutôt vers les langues, précisément parce qu'elle passait son temps à corriger des copies. Je pense qu'elle se trompait tout de même un petit peu: au lycée je pense que mes enseignants de langue passaient énormément de temps à corriger et cela était également mon cas.
On pourrait comparer le nombre de copies-doubles vendues au fil des ans? Les chiffres doivent exister.
On pourrait comparer le nombre de copies-doubles vendues au fil des ans? Les chiffres doivent exister.
- TazonNiveau 9
Je crois aussi que vous, les profs de français, mettez beaucoup de notes. Est-ce une demande institutionnelle?
- OsmieSage
Mon CDE est un ancien prof de musique. L'an passé, conflit pour imposer une 5e classe en français à des collègues. On lui explique le problème, la charge de travail énorme.dandelion a écrit:Oserai-je ajouter que mon excellente prof en quatrième-troisième, Mme Arnaud, m'avait vivement déconseillé de devenir prof de français, mais de me tourner plutôt vers les langues, précisément parce qu'elle passait son temps à corriger des copies. Je pense qu'elle se trompait tout de même un petit peu: au lycée je pense que mes enseignants de langue passaient énormément de temps à corriger et cela était également mon cas.
On pourrait comparer le nombre de copies-doubles vendues au fil des ans? Les chiffres doivent exister.
Il nous dit, sincère : "Mais il fallait faire prof de musique ! Pourquoi vous pensez que j'ai fait prof de musique, moi ?"
Ah oui, super, le CDE.
Ben oui, pourquoi faire lettres quand on peut faire musique ?
- SalsepareilleÉrudit
Les profs de langue au lycée ont, je pense, beaucoup de travail aussi.
Si c'était à refaire, je ne pense pas que je referais prof de lettres. J'aurais peut-être été capable de faire prof de musique, justement... Mais à l'époque je ne réfléchissais pas aux avantages/désavantages en terme de quantité de travail. Je pensais juste à la matière qui me tenait à cœur...
Maintenant, je me demande sérieusement si une reconversion en prof de musique ne serait pas possible... cela me laisserait du temps pour ma passion, les lettres.
Si c'était à refaire, je ne pense pas que je referais prof de lettres. J'aurais peut-être été capable de faire prof de musique, justement... Mais à l'époque je ne réfléchissais pas aux avantages/désavantages en terme de quantité de travail. Je pensais juste à la matière qui me tenait à cœur...
Maintenant, je me demande sérieusement si une reconversion en prof de musique ne serait pas possible... cela me laisserait du temps pour ma passion, les lettres.
- DalvaVénérable
Comme les autres, je passe énormément de temps sur les rédactions. Je viens justement d'en rendre un paquet de 25 23 (deux notes vite mises pour devoirs non rendus...) et j'y ai passé plus de quatre heures, en trois fois. J'ai été plus efficace que bien souvent, pourtant, mais je suis restée très longtemps sur certaines.
Comme les autres, je pense qu'il ne faut pas baisser les bras car l'écrit non seulement reste indispensable mais en plus tient une place de plus en plus grande dans tous les domaines : tout le monde est amené à communiquer par mail, les dossiers n'en finissent plus de s'allonger pour la moindre demande, etc. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le numérique ne relègue pas l'écrit en pratique de seconde zone, mais le place en première position. Autrefois (il y a bien bien longtemps) les échanges étaient bien davantage oraux.
Aujourd'hui, on a beaucoup plus de mal à s'exprimer à l'oral de façon correcte et construite (à l'écrit aussi, vous me direz), notamment au sein des familles où l'on ne se dit plus grand chose (mais qu'est-ce qu'on se textote !).
Mais contrairement à toi Salsepareille, je crois et je constate que nos collègues d'autres matières souffrent des lacunes à l'écrit de nos élèves. Je l'entends de la bouche même de collègues de maths, qui passent plus de temps en correction qu'avant parce qu'ils doivent déchiffrer les démonstrations et se creuser la tête pour comprendre la logique (?) de l'élève, non pas à cause de lacunes mathématiques mais simplement d'expression. Les collègues d'histoire ne sont pas mieux lotis.
Je n'ai aucun problème pour obtenir que les élèves aient des copies doubles, sauf pour les deux dans chaque classe qui, de toute façon, n'ont pas non plus de feuille simple, oublient leur classeur ou cahier une fois sur deux, etc. Les DM et DS de maths sont toujours rendus sur copie double. C'est moins vrai pour les autres matières, mais ce n'est pas grave. Chacun ses besoins, chacun son matériel.
Salsepareille, on sent le coup de mou, là ! Tu n'es pas la seule ni la première à désespérer, ça c'est sûr. Ça n'en est pas plus rassurant pour autant, mais si tu as choisi les lettres, il y a bien une raison...
En ce qui me concerne, je désespère, mais pas pour les corrections (bien que les rédactions me pèsent). Plutôt pour toutes les tâches qui s'ajoutent et s'ajoutent encore, sans aucun rapport avec nos matières, et qui font que notre métier n'est plus prioritairement l'enseignement. Ce soir, pour la première fois, j'ai entendu des profs de toutes matières s'en plaindre (EPS, histoire, anglais, etc.) alors qu'avant j'avais l'impression que l'équipe de lettres tenait le rôle du Caliméro jamais content et regardé d'un œil mi-amusé, mi-agacé par les autres. "Il y a de moins en moins de place pour nos matières." Voilà ce que j'ai enfin entendu. (Il était temps, ça fait 13 ans que je le dis, moi... et ça ne fait que 14 ans que j'enseigne.)
Comme les autres, je pense qu'il ne faut pas baisser les bras car l'écrit non seulement reste indispensable mais en plus tient une place de plus en plus grande dans tous les domaines : tout le monde est amené à communiquer par mail, les dossiers n'en finissent plus de s'allonger pour la moindre demande, etc. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le numérique ne relègue pas l'écrit en pratique de seconde zone, mais le place en première position. Autrefois (il y a bien bien longtemps) les échanges étaient bien davantage oraux.
Aujourd'hui, on a beaucoup plus de mal à s'exprimer à l'oral de façon correcte et construite (à l'écrit aussi, vous me direz), notamment au sein des familles où l'on ne se dit plus grand chose (mais qu'est-ce qu'on se textote !).
Mais contrairement à toi Salsepareille, je crois et je constate que nos collègues d'autres matières souffrent des lacunes à l'écrit de nos élèves. Je l'entends de la bouche même de collègues de maths, qui passent plus de temps en correction qu'avant parce qu'ils doivent déchiffrer les démonstrations et se creuser la tête pour comprendre la logique (?) de l'élève, non pas à cause de lacunes mathématiques mais simplement d'expression. Les collègues d'histoire ne sont pas mieux lotis.
Je n'ai aucun problème pour obtenir que les élèves aient des copies doubles, sauf pour les deux dans chaque classe qui, de toute façon, n'ont pas non plus de feuille simple, oublient leur classeur ou cahier une fois sur deux, etc. Les DM et DS de maths sont toujours rendus sur copie double. C'est moins vrai pour les autres matières, mais ce n'est pas grave. Chacun ses besoins, chacun son matériel.
Salsepareille, on sent le coup de mou, là ! Tu n'es pas la seule ni la première à désespérer, ça c'est sûr. Ça n'en est pas plus rassurant pour autant, mais si tu as choisi les lettres, il y a bien une raison...
En ce qui me concerne, je désespère, mais pas pour les corrections (bien que les rédactions me pèsent). Plutôt pour toutes les tâches qui s'ajoutent et s'ajoutent encore, sans aucun rapport avec nos matières, et qui font que notre métier n'est plus prioritairement l'enseignement. Ce soir, pour la première fois, j'ai entendu des profs de toutes matières s'en plaindre (EPS, histoire, anglais, etc.) alors qu'avant j'avais l'impression que l'équipe de lettres tenait le rôle du Caliméro jamais content et regardé d'un œil mi-amusé, mi-agacé par les autres. "Il y a de moins en moins de place pour nos matières." Voilà ce que j'ai enfin entendu. (Il était temps, ça fait 13 ans que je le dis, moi... et ça ne fait que 14 ans que j'enseigne.)
- stanleymilgramNiveau 9
Bonsoir Salsepareille ,
Je fais les mêmes constats que toi accompagnés des mêmes souffrances.
Je fais les mêmes constats que toi accompagnés des mêmes souffrances.
- User5899Demi-dieu
Un de mes collègues parti à la retraite en juin, quand il avait des devoirs sur feuilles simples, jetait le devoir sauf la première feuille en disant qu'il avait dû égarer le resteSalsepareille a écrit:Mes élèves n'ont déjà plus de copies doubles dans leurs classeurs, je me bats à chaque contrôle, j'enlève des points, j'écris des mots aux parents dans les carnets... Ce sont toujours les mêmes 2 ou 3 élèves qui passent des copies doubles aux autres.
Ca marchait
Mais ce n'était pas si fréquent.
- *Fifi*Modérateur
Que tu aies marre des copies, je le comprends bien, mais ne confonds pas ton cas/ton collège avec une généralisation à l'ensemble des établissements ! Chez nous, les profs de français ont leur salle par exemple, et je ne pense pas qu'ils aient un emploi du temps pire que les autres (surtout pour les collègues de LM).Salsepareille a écrit:Les lettres présentent de nombreux désavantages. Des copies longues. Pas de salle où corriger. Un emploi du temps pourri, parce que dans l'ordinateur on passe en dernier, après les profs d'EPS (qui dépendent des locaux), de langue (chez nous il y a des regroupements), de SVT-physique (qui se partagent les salles donc qui s'arrangent pour avoir chacun une journée libre).
Copies longues, pas de salle, emploi du temps pourri... Pas de temps pour faire des heures sup... donc moins de sous...
Quels avantages? Faire les textes que l'on aime? Avoir une liberté dans les programmes? Mais c'est de moins en moins vrai, car c'est de plus en plus difficile avec les élèves qui arrivent en troisième en déchiffrant seulement en lecture.
Pardon, mais je trouve que c'est un peu une caricature ...
En 5ème j'ai fais faire pour l'instant 4 à 5 bilans en classe à mes élèves selon la classe (2 paragraphes, total entre 10 et 20 lignes). En 3ème, 3 devoirs avec à chaque fois un bilan à rédiger. J'attends au moins 20 lignes organisées où les élèves doivent réfléchir à la construction des idées dans les paragraphes. Après, les exigences au brevet ont baissé en terme de rédaction en HG, donc cela peut donner l'impression de ne donner que des questions à réponse courte. Après, c'est vrai que moi je tiens beaucoup à les faire travailler la rédaction au vue de leur niveau... (quand je pense que mes collègues de lettres revoient les conjugaisons du présent en 3e ou font des exos niveau CM en 5ème car ils n'ont pas les bases ...)
Inutile je pense de caricaturer les autres matières pour penser le problème des copies en lettres que je peux concevoir tout à fait !
_________________
Pour accéder à la banque de données en HG, merci de lire le règlement ici :
https://www.neoprofs.org/t36320-bdd-hg-reglement
- KakHabitué du forum
Je croule sous les corrections et je suis très lente (bien plus de quatre heures pour un paquet de rédaction); heureusement je suis en lettres classiques et en latin, je corrige moins!
En français, avec mes sixièmes, j'ai presque autant de notes que toutes les autres matières réunies! ( pour le moment par classe: 1 récitation, 3 expressions écrites, 2 fiches de lecture, 1 devoir bilan, 2 dictées, 1 interrogation de grammaire et 1 interrogation de conjugaison sans compter les corrections de devoirs). Et pourtant je trouve que je ne fais pas assez d'interrogations de cours et d'expression écrite; et pourtant l'année dernière , mon inspecteur a trouvé que mes séquences étaient trop longues et que du coup je ne faisais pas assez d'écritures longues! Et cette année c'est bien pire!
En français, nous sommes plus nombreux à prendre du temps partiel!
Je crois que si c' était à refaire , je ne ferais pas les mêmes études!
En français, avec mes sixièmes, j'ai presque autant de notes que toutes les autres matières réunies! ( pour le moment par classe: 1 récitation, 3 expressions écrites, 2 fiches de lecture, 1 devoir bilan, 2 dictées, 1 interrogation de grammaire et 1 interrogation de conjugaison sans compter les corrections de devoirs). Et pourtant je trouve que je ne fais pas assez d'interrogations de cours et d'expression écrite; et pourtant l'année dernière , mon inspecteur a trouvé que mes séquences étaient trop longues et que du coup je ne faisais pas assez d'écritures longues! Et cette année c'est bien pire!
En français, nous sommes plus nombreux à prendre du temps partiel!
Je crois que si c' était à refaire , je ne ferais pas les mêmes études!
- zinaNiveau 10
Et que dire des mathématiques où ils doivent faire des raisonnements logiques avec " j'ai comme données ...., or la propriété dit que ....... par conséquent, .......... En géométrie on fait des rédactions longues et très pénibles à corriger. Nos IPR nous demandent de faire un DM par semaine un DS par mois et une interro après chaque leçon. Je passe mon temps à corriger. Je n'ai pas encore trouvé la solution.Isis39 a écrit:J'interviens juste pour corriger quelque chose : en histoire géo, on fait rédiger les élèves qui doivent écrire des récits, des développements construits. Il ne s'agit pas seulement de "quelques lignes de réponse".
- DalvaVénérable
La demande n'est pas formulée ainsi, mais on doit noter de nombreuses choses différentes :Tazon a écrit:Je crois aussi que vous, les profs de français, mettez beaucoup de notes. Est-ce une demande institutionnelle?
- l'orthographe, donc dictées, contrôles de conjugaison, éventuels petits contrôles de vérification d'acquisition d'une règle (ça, je ne fais jamais) ;
- la grammaire, donc éventuels petits contrôles de leçon puis gros devoir ;
- l'écrit, donc petits exercices d'écriture réguliers (pas forcément notés, ou sur 5) et "grosses" rédactions d'une à deux pages, pour lesquelles la demande institutionnelle est d'une toutes les trois semaines (avant, c'était tous les quinze jours...) ;
- la compréhension de texte / la capacité d'analyser des textes, donc au minimum un devoir surveillé par chapitre (séquence, comme disent d'autres), voire deux si tu veux pouvoir les préparer, ou un DM pour les entraîner (nous sommes supposés réaliser 7 à 8 chapitres dans l'année, ce que je ne parviens pas à faire) ;
- l'oral (les notes sont beaucoup moins nombreuses... une présentation de lecture personnelle, un exposé) + les récitations (pour bien faire, au minimum une par trimestre).
Tu peux ajouter, en 6e et dès que que le besoin s'en fait sentir dans les autres classes, les contrôles de vocabulaire et de leçon.
Si tu comptes, ça fait pour chaque trimestre (12 semaines, ramenons à 10) pour moi, si je réussis à m'y tenir : 5 notes de conjugaison + 5 dictées (à corriger deux fois en ce qui me concerne, puisqu'ils se corrigent seuls et recopient intégralement en cas de note en dessous de la moyenne) + 3 rédactions + 1 contrôle de lecture personnelle + 1 note d'oral + 1 récitation + 2 DS de grammaire + 2 DS sur texte + d'éventuels petits contrôles et d'éventuels DM.
Je ne parviens pourtant jamais à 20 notes dans le trimestre.
Heureusement, seules les rédactions et questions sur texte prennent beaucoup de temps à corriger. Les compte rendus de lecture aussi.
Edit : je parle évidemment du collège. En lycée, je tiendrais aux textes, lus et écrits.
- DalvaVénérable
C'est une excellente idée que je vais m'empresser d'appliquer (enfin, quand ça m'arrivera, parce que ceux qui rendent sur feuille simple dépassent rarement les vingt lignes...).Cripure a écrit:Un de mes collègues parti à la retraite en juin, quand il avait des devoirs sur feuilles simples, jetait le devoir sauf la première feuille en disant qu'il avait dû égarer le resteSalsepareille a écrit:Mes élèves n'ont déjà plus de copies doubles dans leurs classeurs, je me bats à chaque contrôle, j'enlève des points, j'écris des mots aux parents dans les carnets... Ce sont toujours les mêmes 2 ou 3 élèves qui passent des copies doubles aux autres.
Ca marchait
Mais ce n'était pas si fréquent.
- Pupuch76Niveau 8
Je suis d'accord avec Fifi . La seule raison pour laquelle on a le "droit" à une journée de libre, c'est tout simplement parce que soit on accepte d'avoir 2 journées super chargées (pour ma part j'ai 7 heures le mardi et 7h ou 5H + trous le vendredi et heureusement mon lundi de libre (qui est très bien tombé et qui permet de vraiment me reposer)), ou avec des trous (l'année dernière j'adorais commencer le lundi matin à 8H30... pour me taper ensuite 3H30 de trous et finir à 17H) soit on nous place n'importe où. Je connais plusieurs amis/collègues qui font des SVT dans 3 ou 4 classes différentes, dont classes d'arts plastiques et classes de langue (voire salle info : super quand tu n'as rien à faire sur les pc)... Pour les expériences, les dissections, l'utilisation des microscopes... ça devient tout de suite plus difficile de déplacer son chariot dans les étages et d'avoir accès à un point d'eau ou à une prise électrique.*Fifi* a écrit:Que tu aies marre des copies, je le comprends bien, mais ne confonds pas ton cas/ton collège avec une généralisation à l'ensemble des établissements ! Chez nous, les profs de français ont leur salle par exemple, et je ne pense pas qu'ils aient un emploi du temps pire que les autres (surtout pour les collègues de LM).Salsepareille a écrit:Les lettres présentent de nombreux désavantages. Des copies longues. Pas de salle où corriger. Un emploi du temps pourri, parce que dans l'ordinateur on passe en dernier, après les profs d'EPS (qui dépendent des locaux), de langue (chez nous il y a des regroupements), de SVT-physique (qui se partagent les salles donc qui s'arrangent pour avoir chacun une journée libre).
Copies longues, pas de salle, emploi du temps pourri... Pas de temps pour faire des heures sup... donc moins de sous...
Quels avantages? Faire les textes que l'on aime? Avoir une liberté dans les programmes? Mais c'est de moins en moins vrai, car c'est de plus en plus difficile avec les élèves qui arrivent en troisième en déchiffrant seulement en lecture.
Pardon, mais je trouve que c'est un peu une caricature ...
En 5ème j'ai fais faire pour l'instant 4 à 5 bilans en classe à mes élèves selon la classe (2 paragraphes, total entre 10 et 20 lignes). En 3ème, 3 devoirs avec à chaque fois un bilan à rédiger. J'attends au moins 20 lignes organisées où les élèves doivent réfléchir à la construction des idées dans les paragraphes. Après, les exigences au brevet ont baissé en terme de rédaction en HG, donc cela peut donner l'impression de ne donner que des questions à réponse courte. Après, c'est vrai que moi je tiens beaucoup à les faire travailler la rédaction au vue de leur niveau... (quand je pense que mes collègues de lettres revoient les conjugaisons du présent en 3e ou font des exos niveau CM en 5ème car ils n'ont pas les bases ...)
Inutile je pense de caricaturer les autres matières pour penser le problème des copies en lettres que je peux concevoir tout à fait !
On ne peut pas faire de nombreux travaux notés tout simplement parce qu'on ne les voit qu'une à 2 fois par semaine, et il faut bien avancer. Par contre on compense avec le nombre de classes. J'ai 11 classes, 4 niveaux, 260 élèves (ce qui est peu cette année, je suis montée jusqu'à 305).
Chaque matière a ses problèmes. Pour moi mon principal problème, c'est la période des conseils de classe, avec le remplissage des bulletins et les professeurs principaux qui ont un petit nombre de classes et qui ont du mal à comprendre que, oui ça met du temps à remplir, surtout si on évite de se contenter d'un "bien, assez bien, nul" ou autre. Et il y a forcément chaque soir, 2 conseils de classe qui correspondent généralement à 2 de nos classes. Garder le rythme pour rentrer 50 à 60 appréciations chaque soir, afin que les PP aient les bulletins suffisamment tôt pour en faire la synthèse, quand tes derniers contrôles se font la semaine avant les conseils, c'est dur!
- "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne
- prof débutante complètement dépassée
- Quelle image vous faisiez-vous du métier de prof... avant de devenir prof ?
- Français - je suis complètement perdue... par où commencer ?
- De prof des écoles à prof de français pour changer de département....
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum