- V.MarchaisEmpereur
J'ai fini le Giasson.
C'était vraiment très intéressant.
Merci encore, Ronin.
Je vais essayer de retranscrire ici l'essentiel de ce que j'en retiens.
Je passe sur certaines parties, comme les différentes interactions dans la construction du sens d'un texte, c'est intéressant, mais pas immédiatement pratique en classe.
En gros, pour comprendre, il faut :
- déchiffrer correctement (condition nécessaire mais pas suffisante) ;
- comprendre les phrases une par une ;
- comprendre les liens explicites et implicites entre les phrases ;
- comprendre la logique du texte.
Pour chaque élève en difficulté de compréhension, il peut y avoir achoppement sur une ou plusieurs étapes différentes. La bonne nouvelle, c'est que chacune de ces étapes peut se travailler.
On notera au passage qu'il est beaucoup plus difficile pour un élève de comprendre un texte qu'il lit pour la première fois à haute voix : la découverte d'un texte doit être soit silencieuse, soit passer par la lecture professorale.
Pour toutes les remédiations envisagées, l'auteur recommande un enseignement explicite qui passe toujours par les 4 étapes suivantes :
1. Expliquer le but, décrire la stratégie qui sera mise en oeuvre, expliquer son intérêt ;
2. Donner un exemple où le professeur met lui-même en oeuvre cette stratégie, en en commentant les étapes ;
3. Aider les élèves à mettre en oeuvre cette stratégie (par exemple par un jeu de QR) ;
4. Le laisser se débrouiller en supprimant progressivement cette aide.
Cela donne...
I. Travail du décodage : cette partie n'est pas très développée chez Giasson, mais de toute façon, pour ce travail, je comptais m'appuyer sur Wettstein-Badour. Alors passons.
II. Remédiation à la mauvaise segmentation prosodique, qui empêche l'élaboration du sens. Cela peut se faire par la lecture répétée (faire relire un texte) ou par la préparation d'un texte sur lequel on a marqué les pauses par des barres. Petit à petit, on supprime les barres. On travaille sur des textes de 50 à 300 mots.
NB : Le but n'est pas d'améliorer la vitesse de lecture mais sa fluidité.
III. Aider à saisir l'idée principale de la phrase. Par un jeu de QR, aider à sélectionner l'information essentielle (en gros, qui fait quoi) en laissant de côté les détails dans lesquels certains élèves se noient.
IV. Aider à comprendre les liens entre les phrases.
I. 1. Comprendre la référence des pronoms. Travailler sur des couples de phrases ou des textes très courts. Aborder dans l'ordre : pronoms personnels, démonstratifs, autres, adverbes, synonymes, termes génériques, numéraux, mot sous-entendu, pronom reprenant toute une proposition.
Remarque personnelle : je pense que c'est typiquement un travail à lier au travail conduit en grammaire d'une part et en écriture d'autre part. J'ai adopté intuitivement une progression relativement similaire dans mon travail de l'écriture.
NB : Les pronoms cataphoriques sont plus difficiles à saisir que les anaphoriques. Evidemment, plus le nom repris est éloigné, plus le travail est difficile.
I. 2. Comprendre les liens logiques entre les phrases. De même, on travaille sur des couples de phrases ou des textes très courts. On interroge le rapport entre les phrases, en particulier les rapports de cause à effet.
On travaille d'abord le repérage des liens explicites (on les reformule).
Puis on passe aux inférences sur les liens implicites, avec de mini-problèmes portant, dans l'ordre, sur : le lieu (deviner où se passe la scène à partir d'indices. Ex : Il laissa tomber sa brosse à dents et se heurta au lavabo en voulant la ramasser), l'agent, le temps, l'action, l'instrument, l'objet, la cause, le sentiment.
Si un élève répond complètement à côté de la plaque (Où se passe la scène ? La nuit), retravailler le sens des questions où, quand, pourquoi...
V. Comprendre l'idée principale d'un texte (pour les textes informatifs)
Travailler sur des textes courts à difficulté graduée. Distinguer sujet (de quoi ça parle) et idée principale (ce que ça dit sur le sujet). Exercices, avec d'abord des textes dont l'idée principale est explicite et au début, puis explicite à la fin, puis implicite. Procéder en reformulant paragraphe par paragraphe.
Pratiquer le résumer :
- éliminer info secondaire ou redondante ;
- remplacer listes par termes génériques ;
- sélectionner ou formuler l'idée principale.
Ne faire ce travail que sur des textes lus et expliqués dans un premier temps, puis en invitant l'élève à relire plusieurs fois le texte et à procéder par paragraphes.
VI. Comprendre la logique d'un texte narratif.
Le schéma narratif est ici convoqué (non, collègues, ne fuyez pas, la suite vaut la peine d'être lue) non pour lui-même mais pour mettre en évidence ce qui pose souvent problème aux élèves : la logique des événements dans le texte.
Poser sur le texte, étape par étape (sans nommer ces étapes d'un point de vue théorique) des questions du type :
- Où et quand ont lieu les événements ?
- Quel événement déclenche l'histoire ?
- Comment réagit Machin ?
- Quel est le résultat de cette action ?
- Quel est le but de truc ?
Etc.
(Ce qu'on fait dans TDL, dans la partie "comprendre", quoi ! Ça aussi, chez moi, c'était assez intuitif, mais sans horizon théorique à l'appui.)
L'auteur propose aussi un travail de résumé mettant en avant les liens logiques du récit. Je me permets de mettre en ligne le scan d'une toute petite page, parce que je trouve ce travail très bien conçu aussi bien pour aider à la compréhension, à l'intégration de la structure du récit (c'est le but) que pour apprendre à écrire.
C'était vraiment très intéressant.
Merci encore, Ronin.
Je vais essayer de retranscrire ici l'essentiel de ce que j'en retiens.
Je passe sur certaines parties, comme les différentes interactions dans la construction du sens d'un texte, c'est intéressant, mais pas immédiatement pratique en classe.
En gros, pour comprendre, il faut :
- déchiffrer correctement (condition nécessaire mais pas suffisante) ;
- comprendre les phrases une par une ;
- comprendre les liens explicites et implicites entre les phrases ;
- comprendre la logique du texte.
Pour chaque élève en difficulté de compréhension, il peut y avoir achoppement sur une ou plusieurs étapes différentes. La bonne nouvelle, c'est que chacune de ces étapes peut se travailler.
On notera au passage qu'il est beaucoup plus difficile pour un élève de comprendre un texte qu'il lit pour la première fois à haute voix : la découverte d'un texte doit être soit silencieuse, soit passer par la lecture professorale.
Pour toutes les remédiations envisagées, l'auteur recommande un enseignement explicite qui passe toujours par les 4 étapes suivantes :
1. Expliquer le but, décrire la stratégie qui sera mise en oeuvre, expliquer son intérêt ;
2. Donner un exemple où le professeur met lui-même en oeuvre cette stratégie, en en commentant les étapes ;
3. Aider les élèves à mettre en oeuvre cette stratégie (par exemple par un jeu de QR) ;
4. Le laisser se débrouiller en supprimant progressivement cette aide.
Cela donne...
I. Travail du décodage : cette partie n'est pas très développée chez Giasson, mais de toute façon, pour ce travail, je comptais m'appuyer sur Wettstein-Badour. Alors passons.
II. Remédiation à la mauvaise segmentation prosodique, qui empêche l'élaboration du sens. Cela peut se faire par la lecture répétée (faire relire un texte) ou par la préparation d'un texte sur lequel on a marqué les pauses par des barres. Petit à petit, on supprime les barres. On travaille sur des textes de 50 à 300 mots.
NB : Le but n'est pas d'améliorer la vitesse de lecture mais sa fluidité.
III. Aider à saisir l'idée principale de la phrase. Par un jeu de QR, aider à sélectionner l'information essentielle (en gros, qui fait quoi) en laissant de côté les détails dans lesquels certains élèves se noient.
IV. Aider à comprendre les liens entre les phrases.
I. 1. Comprendre la référence des pronoms. Travailler sur des couples de phrases ou des textes très courts. Aborder dans l'ordre : pronoms personnels, démonstratifs, autres, adverbes, synonymes, termes génériques, numéraux, mot sous-entendu, pronom reprenant toute une proposition.
Remarque personnelle : je pense que c'est typiquement un travail à lier au travail conduit en grammaire d'une part et en écriture d'autre part. J'ai adopté intuitivement une progression relativement similaire dans mon travail de l'écriture.
NB : Les pronoms cataphoriques sont plus difficiles à saisir que les anaphoriques. Evidemment, plus le nom repris est éloigné, plus le travail est difficile.
I. 2. Comprendre les liens logiques entre les phrases. De même, on travaille sur des couples de phrases ou des textes très courts. On interroge le rapport entre les phrases, en particulier les rapports de cause à effet.
On travaille d'abord le repérage des liens explicites (on les reformule).
Puis on passe aux inférences sur les liens implicites, avec de mini-problèmes portant, dans l'ordre, sur : le lieu (deviner où se passe la scène à partir d'indices. Ex : Il laissa tomber sa brosse à dents et se heurta au lavabo en voulant la ramasser), l'agent, le temps, l'action, l'instrument, l'objet, la cause, le sentiment.
Si un élève répond complètement à côté de la plaque (Où se passe la scène ? La nuit), retravailler le sens des questions où, quand, pourquoi...
V. Comprendre l'idée principale d'un texte (pour les textes informatifs)
Travailler sur des textes courts à difficulté graduée. Distinguer sujet (de quoi ça parle) et idée principale (ce que ça dit sur le sujet). Exercices, avec d'abord des textes dont l'idée principale est explicite et au début, puis explicite à la fin, puis implicite. Procéder en reformulant paragraphe par paragraphe.
Pratiquer le résumer :
- éliminer info secondaire ou redondante ;
- remplacer listes par termes génériques ;
- sélectionner ou formuler l'idée principale.
Ne faire ce travail que sur des textes lus et expliqués dans un premier temps, puis en invitant l'élève à relire plusieurs fois le texte et à procéder par paragraphes.
VI. Comprendre la logique d'un texte narratif.
Le schéma narratif est ici convoqué (non, collègues, ne fuyez pas, la suite vaut la peine d'être lue) non pour lui-même mais pour mettre en évidence ce qui pose souvent problème aux élèves : la logique des événements dans le texte.
Poser sur le texte, étape par étape (sans nommer ces étapes d'un point de vue théorique) des questions du type :
- Où et quand ont lieu les événements ?
- Quel événement déclenche l'histoire ?
- Comment réagit Machin ?
- Quel est le résultat de cette action ?
- Quel est le but de truc ?
Etc.
(Ce qu'on fait dans TDL, dans la partie "comprendre", quoi ! Ça aussi, chez moi, c'était assez intuitif, mais sans horizon théorique à l'appui.)
L'auteur propose aussi un travail de résumé mettant en avant les liens logiques du récit. Je me permets de mettre en ligne le scan d'une toute petite page, parce que je trouve ce travail très bien conçu aussi bien pour aider à la compréhension, à l'intégration de la structure du récit (c'est le but) que pour apprendre à écrire.
- GrypheMédiateur
En passant par ton profil.V.Marchais a écrit:Comment je peux retrouver mes PJ précédentes et les effacer dans les milliers de messages que j'ai écrits ?
- V.MarchaisEmpereur
On peut aussi faire pratiquer la prédiction (hypothèses de lecture), compléter une partie manquante dans un texte, faire raconter un texte en donnant un guide au début (De qui parle-t-on ? Où et quand se passe l'histoire ? Quel est le problème du personnage principal ? Que fait-il en premier ? Comment le problème est-il réglé ? Comment l'histoire se finit-elle ?).
(Rappel : la guidance doit disparaître progressivement).
NB : Pour les hypothèses de lecture, il est plus efficace d'apprendre à l'élève à vérifier lui-même pourquoi telle hypothèse est fausse (chercher ce qui la contredit) que de lui demander de justifier une hypothèse vraie.
On peut conduire ce travail d'hypothèse sur les textes documentaires en se basant notamment sur les titres et sous-titres.
Je passe sur le chapitre consacré aux processus méta-cognitifs et au vocabulaire, point sur lequel j'ai déjà énormément travaillé et n'ai pas appris grand chose grâce à ce livre. Mais pour tout le reste, ça valait la peine.
(Rappel : la guidance doit disparaître progressivement).
NB : Pour les hypothèses de lecture, il est plus efficace d'apprendre à l'élève à vérifier lui-même pourquoi telle hypothèse est fausse (chercher ce qui la contredit) que de lui demander de justifier une hypothèse vraie.
On peut conduire ce travail d'hypothèse sur les textes documentaires en se basant notamment sur les titres et sous-titres.
Je passe sur le chapitre consacré aux processus méta-cognitifs et au vocabulaire, point sur lequel j'ai déjà énormément travaillé et n'ai pas appris grand chose grâce à ce livre. Mais pour tout le reste, ça valait la peine.
- V.MarchaisEmpereur
Merci, gryphe.
Du coup, j'ai édité mon message et mis la PJ.
Du coup, j'ai édité mon message et mis la PJ.
- V.MarchaisEmpereur
Bref, pour aider à comprendre un texte, une fois résolus les problèmes de déchiffrage et de fluidité de la lecture, on peut procéder ainsi :
1. Lire un passage bref et l'expliciter par de multiples questions : reformulation de l'idée essentielle, élucidation des pronoms et autres mots de reprise, explicitation des liens logiques, inférences nécessaires.
2. Formuler des hypothèses de lecture pour la suite.
3. Recommencer 1 et 2 en prenant progressivement de la hauteur : faire résumer en se concentrant sur l'essentiel et en éliminant les détails.
4. Dégager le sens global du texte et sa logique à l'oral ou à l'écrit, par QR ou en complétant un texte.
1. Lire un passage bref et l'expliciter par de multiples questions : reformulation de l'idée essentielle, élucidation des pronoms et autres mots de reprise, explicitation des liens logiques, inférences nécessaires.
2. Formuler des hypothèses de lecture pour la suite.
3. Recommencer 1 et 2 en prenant progressivement de la hauteur : faire résumer en se concentrant sur l'essentiel et en éliminant les détails.
4. Dégager le sens global du texte et sa logique à l'oral ou à l'écrit, par QR ou en complétant un texte.
- evaNiveau 5
Un immense MERCI, ton compte-rendu est très intéressant.
Je regrette depuis longtemps que l'exercice du résumé ne soit quasiment plus pratiqué...
Je regrette depuis longtemps que l'exercice du résumé ne soit quasiment plus pratiqué...
- V.MarchaisEmpereur
Ben tu vois, Ronin, il y a la un étayage théorique précieux qui n'existe pas chez Nuyts, mais finalement, on en arrive à une démarche qui, pour l'explication de texte (je ne parle pas de son approche de la grammaire qui a un côté fumeux, entre mysticisme et psychologie de comptoir), n'est guère éloignée de celle proposée par Nuyts, justement, et qui me semblait relever du bon sens.
Bon, comme on sait comment le bon sens en question est partagé en ce monde, c'est pas plus mal de l'adosser à des fondements plus solides. Mais peut-être que cette dame (Nuyts) a élaboré qqch de valable assez intuitivement, tout comme moi (je me rends compte, par exemple, que dans la partie "Comprendre" de TDL, nous avons justement cherché à expliciter ce qui, tout en paraissant évident, résiste pour bien des élèves, en mettant en avant le cadre, les personnages, leurs motivations...), en se basant sur sa pratique ?
En tout cas, c'était très enrichissant.
Concrètement, je commence à voir ce que je vais faire avec chaque groupe.
Groupe 1 (non déchiffreurs) : du Fransya accéléré (mais pas trop. On dosera sur le terrain, en fonction des réactions des élèves) :
- introduction du son étudié ;
- travail sur le graphème dans l'espace, en oralisant ;
- écriture (syllabes, mots, phrases) ;
- lecture de ce qui a été copié (donc déjà analysé, merci DC) ;
- discussion si nécessaire ;
- mini dictée.
Groupe 2 (déchiffreurs qui ne comprennent pas ce qu'ils lisent) :
Travail sur de courts extraits (qui seront lus en classe ultérieurement) selon la méthode évoquée ci-dessus, en augmentant progressivement la longueur des passages et en arrivant peu à peu à l'étape 4.
En fin de séance, dictée (dialoguée pour le volet grammaire) de quelques phrases du texte.
Ça vous paraît tenir la route ?
Je m'attaque maintenant à Fluence. C'est plus concret, mais du coup, j'ai plus de mal à saisir les tenants et aboutissants de chaque activité, et je trouve ça très contraignant, aussi. Déjà, le travail en séquence, avec présentation en tableau, des objectifs et des sous-objectifs qui n'en finissent plus, je trouve ça illisible. Giasson est beaucoup plus claire. Disons que Giasson, c'était limpide, appuyé sur des travaux très sérieux sur le cerveau, et pas du tout verbeux pour autant.
Goigoux et Cèbe, c'est la version "sciences de l'éduc" et c'est noyé dans le vocabulaire lié, pompeux, lourdingue. Y a de la séquence, de l'ilôt, de la carte mentale... Présenté comme ça, ça fait beaucoup moins envie. Je me dis que, si je ne suis pas leur méthode de la première à la dernière page, je ne vais pas y arriver. Et je n'ai pas l'âme d'une exécutrice docile.
Enfin bref, j'aborde l'ouvrage avec bien plus de préventions, aussi ne suis-je pas sûre d'en tirer le même profit...
Bon, comme on sait comment le bon sens en question est partagé en ce monde, c'est pas plus mal de l'adosser à des fondements plus solides. Mais peut-être que cette dame (Nuyts) a élaboré qqch de valable assez intuitivement, tout comme moi (je me rends compte, par exemple, que dans la partie "Comprendre" de TDL, nous avons justement cherché à expliciter ce qui, tout en paraissant évident, résiste pour bien des élèves, en mettant en avant le cadre, les personnages, leurs motivations...), en se basant sur sa pratique ?
En tout cas, c'était très enrichissant.
Concrètement, je commence à voir ce que je vais faire avec chaque groupe.
Groupe 1 (non déchiffreurs) : du Fransya accéléré (mais pas trop. On dosera sur le terrain, en fonction des réactions des élèves) :
- introduction du son étudié ;
- travail sur le graphème dans l'espace, en oralisant ;
- écriture (syllabes, mots, phrases) ;
- lecture de ce qui a été copié (donc déjà analysé, merci DC) ;
- discussion si nécessaire ;
- mini dictée.
Groupe 2 (déchiffreurs qui ne comprennent pas ce qu'ils lisent) :
Travail sur de courts extraits (qui seront lus en classe ultérieurement) selon la méthode évoquée ci-dessus, en augmentant progressivement la longueur des passages et en arrivant peu à peu à l'étape 4.
En fin de séance, dictée (dialoguée pour le volet grammaire) de quelques phrases du texte.
Ça vous paraît tenir la route ?
Je m'attaque maintenant à Fluence. C'est plus concret, mais du coup, j'ai plus de mal à saisir les tenants et aboutissants de chaque activité, et je trouve ça très contraignant, aussi. Déjà, le travail en séquence, avec présentation en tableau, des objectifs et des sous-objectifs qui n'en finissent plus, je trouve ça illisible. Giasson est beaucoup plus claire. Disons que Giasson, c'était limpide, appuyé sur des travaux très sérieux sur le cerveau, et pas du tout verbeux pour autant.
Goigoux et Cèbe, c'est la version "sciences de l'éduc" et c'est noyé dans le vocabulaire lié, pompeux, lourdingue. Y a de la séquence, de l'ilôt, de la carte mentale... Présenté comme ça, ça fait beaucoup moins envie. Je me dis que, si je ne suis pas leur méthode de la première à la dernière page, je ne vais pas y arriver. Et je n'ai pas l'âme d'une exécutrice docile.
Enfin bref, j'aborde l'ouvrage avec bien plus de préventions, aussi ne suis-je pas sûre d'en tirer le même profit...
- V.MarchaisEmpereur
De rien, Eva.
Je voulais me faire une petite fiche-mémo, ben je l'ai faite en ligne : au moins, elle servira à tout le monde.
Je voulais me faire une petite fiche-mémo, ben je l'ai faite en ligne : au moins, elle servira à tout le monde.
- Presse-puréeGrand sage
Merci pour ce bilan, Véronique. C'est très précieux.
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- retraitéeDoyen
Pour mémoire : quand j'étais à l'école primaire, le résumé d'un texte lu oralement se pratiquait, dès le CE2, si ma mémoire ne me trahit pas. Il y avait une épreuve de compte-rendu de lecture à l'examen d'entrée en 6e.
- Melyne5Fidèle du forum
Conférence intéressante de R . Goigoux, l'un des auteurs de Lector et lectrix:
http://francais.friportail.ch/content/faire-emerger-limplicite
http://francais.friportail.ch/content/faire-emerger-limplicite
- RoninMonarque
Véronique,
pour ton groupe 1, une fois que tu as travaillé la méthode Fransaya en accéléré, il serait intéressant, avant d'attaquer la compréhension, de travailler sur l'amélioration de vitesse du décodage pour que ces tâches de bas niveau ne prennent pas toutes les capacités attentionnelles des élèves, d'où l'outil Fluence.
Ensuite, pour lector et lectrix. Ce n'est pas un ouvrage théorique, c'est effectivement jargonnant. En revanche, tu vas trouver des séances déjà construites pour travailler certains points précis nécessaires à une bonne compréhension comme la capacité à faire des résumés, savoir répondre à un questionnaire et, très important, savoir se faire une image mentale de sa lecture. Pour ce faire, les séances sont détaillées, les textes donnés. Mais bien sûr tu peux l'adapter comme tu veux. C'est avec une partie des ces séances mais en utilisant d'autres supports ( la mythologie, formidable outil d'identification et de projection à l'adolescence ) que je travaille avec les miens.
pour ton groupe 1, une fois que tu as travaillé la méthode Fransaya en accéléré, il serait intéressant, avant d'attaquer la compréhension, de travailler sur l'amélioration de vitesse du décodage pour que ces tâches de bas niveau ne prennent pas toutes les capacités attentionnelles des élèves, d'où l'outil Fluence.
Ensuite, pour lector et lectrix. Ce n'est pas un ouvrage théorique, c'est effectivement jargonnant. En revanche, tu vas trouver des séances déjà construites pour travailler certains points précis nécessaires à une bonne compréhension comme la capacité à faire des résumés, savoir répondre à un questionnaire et, très important, savoir se faire une image mentale de sa lecture. Pour ce faire, les séances sont détaillées, les textes donnés. Mais bien sûr tu peux l'adapter comme tu veux. C'est avec une partie des ces séances mais en utilisant d'autres supports ( la mythologie, formidable outil d'identification et de projection à l'adolescence ) que je travaille avec les miens.
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- CowabungaHabitué du forum
Il y a deux ans, j'ai voulu acheter le Fransya, qui n'est disponible que sur leur site.
La fille de W-B m'a expliquée que, suite au décès de sa mère, ils avaient des problèmes d'édition, qu'ils me recontacteraient dès que ce serait résolu : je n'ai plus jamais eu de nouvelles, et j'en ai donc conclu que...
Mais apparemment, certains d'entre vous l'ont acheté récemment ? Où ? Comment ?
Véronique, tu n'as pas répondu à ma question
La fille de W-B m'a expliquée que, suite au décès de sa mère, ils avaient des problèmes d'édition, qu'ils me recontacteraient dès que ce serait résolu : je n'ai plus jamais eu de nouvelles, et j'en ai donc conclu que...
Mais apparemment, certains d'entre vous l'ont acheté récemment ? Où ? Comment ?
Véronique, tu n'as pas répondu à ma question
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"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- Presse-puréeGrand sage
Tu m'étonnes, c'est un fond indispensable et inépuisable!Ronin a écrit:Véronique,
pour ton groupe 1, une fois que tu as travaillé la méthode Fransaya en accéléré, il serait intéressant, avant d'attaquer la compréhension, de travailler sur l'amélioration de vitesse du décodage pour que ces tâches de bas niveau ne prennent pas toutes les capacités attentionnelles des élèves, d'où l'outil Fluence.
Ensuite, pour lector et lectrix. Ce n'est pas un ouvrage théorique, c'est effectivement jargonnant. En revanche, tu vas trouver des séances déjà construites pour travailler certains points précis nécessaires à une bonne compréhension comme la capacité à faire des résumés, savoir répondre à un questionnaire et, très important, savoir se faire une image mentale de sa lecture. Pour ce faire, les séances sont détaillées, les textes donnés. Mais bien sûr tu peux l'adapter comme tu veux. C'est avec une partie des ces séances mais en utilisant d'autres supports ( la mythologie, formidable outil d'identification et de projection à l'adolescence ) que je travaille avec les miens.
Dans un autre contexte que celui décrit par Véronique, tu peux travailler des comparaisons entre mythes de différentes cultures, c'est très enrichissant.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Spinoza1670Esprit éclairé
Le Fransya lecture est sur Amazon :
http://www.amazon.fr/Bien-Lire-Ecrire-Alphabetique-Plurisensorielle/dp/2212539657/ref=pd_bxgy_b_text_y/279-1488441-3559359
D'autres infos sur la méthode (préface, table) : http://ecolereferences.blogspot.com/2011/10/methode-fransya-bien-lire-bien-ecrire.html
Table des matières de Nuyts, La grammaire structurante : http://ecolereferences.blogspot.com/2011/07/la-grammaire-structurante-nuyts-table.html
Il faudrait que j'ajoute 15-20 pages d'extraits + la préface pour pouvoir se faire une idée.
http://www.amazon.fr/Bien-Lire-Ecrire-Alphabetique-Plurisensorielle/dp/2212539657/ref=pd_bxgy_b_text_y/279-1488441-3559359
D'autres infos sur la méthode (préface, table) : http://ecolereferences.blogspot.com/2011/10/methode-fransya-bien-lire-bien-ecrire.html
Table des matières de Nuyts, La grammaire structurante : http://ecolereferences.blogspot.com/2011/07/la-grammaire-structurante-nuyts-table.html
Il faudrait que j'ajoute 15-20 pages d'extraits + la préface pour pouvoir se faire une idée.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Spinoza1670Esprit éclairé
En attendant de trouver un éditeur qui accepte de financer une édition imprimée, vous pouvez peut-être proposer une version téléchargeable soit en créant votre propre maison d'édition sur le net, soit en proposant à un éditeur comme Tilekol ?Rikki a écrit:Véronique, je vais suivre ce fil pas à pas.
Pour avoir, avec Mufab, proposé à tous les éditeurs scolaire que je connaissais une méthode de lecture pour les grands, et avoir essuyé des refus de toutes ces maisons, je ne peux pas te proposer un outil publié, mais si ça t'intéresse, je peux t'envoyer (en mp ou par mél) nos brouillons.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- Spinoza1670Esprit éclairé
Cette année, dans mon CE1, j'ai deux CE1 presque totalement non-lecteurs et une qui fait des fautes de lecture tous les deux mots. Par contre, ils savent copier presque sans faute un texte.V.Marchais a écrit:Cette année, j'ai dans une seule de mes 6e 7 non-lecteurs sur 23. Un tiers de la classe.
J'ai envisagé, pendant un quart de seconde, de noyer les élèves dans mes larmes et moi avec, mais rien à faire, c'est pas dans ma nature. Là encore, j'ai besoin de me battre contre ce qui me révolte. Comment en sommes-nous arrivés là ? (J'ai déjà posé cette question il y a quelques mois à propos de l'étude de texte, eh bien je la repose.)
Après le CE1, il sera trop tard et ils ne peuvent plus redoubler. Ils continueront jusqu'en 6e.
J'ai donc le même problème que toi mais plus tôt dans le temps mais les progrès sont fulgurants à cet âge. Par contre, on y passe plus que 2 h par semaine.
J'ai aussi de nombreux élèves assez bons déchiffreurs qui copient sans savoir ce qu'ils copient (la faute à la syllabique, bien sûr). Ca ne les ennuie aucunement de sauter une ligne d'un texte en copiant par exemple. On dirait qu'ils ne traitent que la forme des mots écrits sans s'occuper de leur correspondance parlée ou prononcée ni a fortiori de leur sens).
Au fait, merci d'avoir ouvert ce sujet
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- V.MarchaisEmpereur
Excuse-moi, Cawabunga. Je ne comprends pas les problèmes que tu évoques. J'ai trouvé la Fransya sans difficulté en passant par le net, édité par Eyrolles et diffusé par tous les grandes librairies en ligne.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Peut-être s'agit-il de la méthode Fransya d'orthographe ?V.Marchais a écrit:Excuse-moi, Cawabunga. Je ne comprends pas les problèmes que tu évoques. J'ai trouvé la Fransya sans difficulté en passant par le net, édité par Eyrolles et diffusé par tous les grandes librairies en ligne.
http://methode-d-orthographe-fransya.blogspot.com/
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- CowabungaHabitué du forum
Merci à tous pour les réponses !
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"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- ThalieGrand sage
Nathan vient de publier un nouveau manuel sous la direction d'Alain Bentolila qui reprend quelques uns des exercices dont tu parles Véronique dans ta fiche mémo. Il s'appelle Devenir lecteur.
http://www.nathan.fr/catalogue/catalogue_detail_enseignants.asp?ean13=9782091716282
http://www.nathan.fr/catalogue/catalogue_detail_enseignants.asp?ean13=9782091716282
- V.MarchaisEmpereur
Oui, Bentolila, l'auteur de "Gafi le fantôme", une de ces méthodes de lecture "à départ global" comme on dit pudiquement... Il répand la maladie puis vend l'antidote... J'avoue que cela me donne quelques préventions contre son ouvrage. Mais je regarderai de plus près, si tu dis que ça en vaut la peine. Merci.
- RikkiMonarque
Franchement, Gafi est loin d'être la pire de ces méthodes.
En gros, "Tralala c'est Gafi" et "C'est Mélanie la chipie", ça me va mieux comme premières phrases que "J'ai rêvé que j'étais le mari de la maîtresse" ou "Dans ma ferme, il y a des vaches, des cochons, des oies, des canards..."
En gros, "Tralala c'est Gafi" et "C'est Mélanie la chipie", ça me va mieux comme premières phrases que "J'ai rêvé que j'étais le mari de la maîtresse" ou "Dans ma ferme, il y a des vaches, des cochons, des oies, des canards..."
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