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- ElaïnaDevin
Bref, quel que soit le côté vers lequel on se tourne, on a quand même le sentiment d'être coincé... Oui, triste milieu.
- KelemNiveau 7
Ce fil est particulièrement enthousiasmant pour ceux qui s'inscrivent en doctorat (même si je savais déjà tout ça).
- CondorcetOracle
Professionnellement : pas grand-chose.mateo6988 a écrit:Aucun docteur du secondaire qui pourrait expliquer ce que lui a apporté (ou pas) son doctorat ?
- JPhMMDemi-dieu
Une réponse à lire en creux aussi, sans doute. Je présume en effet que personnellement, il apporte énormément. Du moins c'est mon pré-jugement.Condorcet a écrit:Professionnellement : pas grand-chose.mateo6988 a écrit:Aucun docteur du secondaire qui pourrait expliquer ce que lui a apporté (ou pas) son doctorat ?
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- CondorcetOracle
Enormément ? Voire ! Intellectuellement beaucoup, personnellement...JPhMM a écrit:Une réponse à lire en creux aussi, sans doute. Je présume en effet que personnellement, il apporte énormément. Du moins c'est mon pré-jugement.Condorcet a écrit:Professionnellement : pas grand-chose.mateo6988 a écrit:Aucun docteur du secondaire qui pourrait expliquer ce que lui a apporté (ou pas) son doctorat ?
- philannDoyen
Le doctorat a un coup ENORME sur ta vie perso ...et sur celle de tes proches (qui sont presque aussi pressés que moi de me voir finir!!
Mais ce serait à refaire...je le referais sans hésitation: séjours à l'étranger, nouveaux amis, organisation d'un colloque, joie (un peu bête mais réelle) de voir son nom au bas d'un article, joie d'enseigner à la fac etc...
C'est très couteux...mais ça rapporte aussi beaucoup !!
Mais ce serait à refaire...je le referais sans hésitation: séjours à l'étranger, nouveaux amis, organisation d'un colloque, joie (un peu bête mais réelle) de voir son nom au bas d'un article, joie d'enseigner à la fac etc...
C'est très couteux...mais ça rapporte aussi beaucoup !!
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- RapunzelNiveau 5
5 points de plus qu'un DEA dans le décompte de la hors-classemateo6988 a écrit:Aucun docteur du secondaire qui pourrait expliquer ce que lui a apporté (ou pas) son doctorat ?
- CondorcetOracle
Le coup de Jarnac est terriblephilann a écrit:Le doctorat a un coup ENORME sur ta vie perso ...et sur celle de tes proches (qui sont presque aussi pressés que moi de me voir finir!!
Mais ce serait à refaire...je le referais sans hésitation: séjours à l'étranger, nouveaux amis, organisation d'un colloque, joie (un peu bête mais réelle) de voir son nom au bas d'un article, joie d'enseigner à la fac etc...
C'est très couteux...mais ça rapporte aussi beaucoup !!
- KimberliteExpert
Bonjour,Rapunzel a écrit:5 points de plus qu'un DEA dans le décompte de la hors-classemateo6988 a écrit:Aucun docteur du secondaire qui pourrait expliquer ce que lui a apporté (ou pas) son doctorat ?
Et pour un débutant ça change aussi quelque chose sur le salaire?
J'avoue avoir du mal à comprendre le fait qu'il faille cacher le parcours qu'on a eu: lors des formations d'année de stage, j'ai discuté avec pas mal de monde, et en SVT les parcours "non conventionnels" ne sont pas rares (je sais déjà qu'on est deux à avoir une thèse et ensuite un parcours "bizarre", et il y a aussi des personnes qui ont une longue expérience d'enseignement, pas mal de personnes ayant largement passé la trentaine...).
Pour l'instant dans mon collège, je n'ai pas eu l'impression d'être rejetée pour mes "particularités" (qui dépassent d'ailleurs le seul fait d'avoir une thèse). En discutant avec un collègue, j'ai d'ailleurs appris qu'il avait été militaire avant de devenir prof...
Je ne sais pas si, pour l'enseignement lui-même, la thèse apporte quelque chose... je dirais que ça donne un certain recul par rapport aux formations où on nous dit que la pédagogie dans notre matière a été revue pour être plus proche de la vraie démarche scientifique... à part ça, on a un beau manuscrit qui peut permettre de caler une armoire (et plein de souvenirs et une belle expérience, mais ça n'a rien à voir).
Ah, si, ça permet aussi de relativiser pas mal par rapport aux études, et du coup par rapport à l'orientation de nos "petits"... l'important n'est pas qu'ils aillent loin, mais surtout qu'ils trouvent leur voie (ou leurs voies: il faut aussi se dire que rien n'est définitif, et leur donner confiance en la possibilité d'une réorientation. Se battre aussi pour qu'il reste des passerelles, des possibilités de changer de métier...).
Cordialement,
K.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
On parlait surtout de l'anti-intellectualisme de certains collègues. Quand on a été militaire avant, on ne risque donc rien.KinetteKinette a écrit:
J'avoue avoir du mal à comprendre le fait qu'il faille cacher le parcours qu'on a eu: lors des formations d'année de stage, j'ai discuté avec pas mal de monde, et en SVT les parcours "non conventionnels" ne sont pas rares (je sais déjà qu'on est deux à avoir une thèse et ensuite un parcours "bizarre", et il y a aussi des personnes qui ont une longue expérience d'enseignement, pas mal de personnes ayant largement passé la trentaine...).
Pour l'instant dans mon collège, je n'ai pas eu l'impression d'être rejetée pour mes "particularités" (qui dépassent d'ailleurs le seul fait d'avoir une thèse). En discutant avec un collègue, j'ai d'ailleurs appris qu'il avait été militaire avant de devenir prof...
- ShajarVénérable
Crois-moi, il vaut souvent mieux que certains collègues ne connaissent RIEN de ton parcours s'il sort un peu des clous. Mais heureusement, pas tous.
- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
La thèse dans le secondaire n'apporte rien, je dirais. Il ne faut pas faire une thèse dans une perspective utilitaire, de toute façon :lol:
Elle m'a juste valu un accrochage avec une inspectrice soucieuse de me montrer sa supériorité
Elle m'a juste valu un accrochage avec une inspectrice soucieuse de me montrer sa supériorité
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"Est-ce que les professeurs vont dans un au-delà spécial quand ils meurent ? fit Cohen. - Je ne crois pas", répondit tristement monsieur Cervelas. Il se demanda un instant s'il existait réellement dans les cieux une grande Heure de Libre. Ça paraissait peu probable. Il y aurait sûrement des corrections à se taper. (T. Pratchett, Les Tribulations d'un mage en Aurient)
- LefterisEsprit sacré
Je pense qu'il faut d'abord faire un doctorat pour le plaisir de choisir un domaine de prédilection et d'y travailler. A faire quand on est jeune, en plus.. et après, l'occasion fait le larron , comme on dit : si ça peut "servir", il faut y aller.
C'est le sentiment d'une expérience perso : sans être enseignant, dans un autre boulot j'étais parti pour ça , un truc vraiment "inutile" sur les Grecs, en prenant mon temps, pour avoir l'occasion et l'autorisation d'aller en biblio. Un imprévu brutal m'a fait entrer dans l'EN . Là j'ai compris que le sésame au quotidien, c'est l'agreg, et j'ai changé mon fusil d'épaule, quoique dévorer u programme imposé soit bien plus "ennuyant", comme disent les zapprenants...
Mais même comme ça , avec quelques années et soucis de moins, je ferais quand même une thèse histoire de ne pas devenir un légume. Et après, on verrait ...
Maintenant, quand je vois qu'on a des docteurs AVS ou AED (deux chez nous) , faut peut-être pas se faire trop d'illusions.
C'est le sentiment d'une expérience perso : sans être enseignant, dans un autre boulot j'étais parti pour ça , un truc vraiment "inutile" sur les Grecs, en prenant mon temps, pour avoir l'occasion et l'autorisation d'aller en biblio. Un imprévu brutal m'a fait entrer dans l'EN . Là j'ai compris que le sésame au quotidien, c'est l'agreg, et j'ai changé mon fusil d'épaule, quoique dévorer u programme imposé soit bien plus "ennuyant", comme disent les zapprenants...
Mais même comme ça , avec quelques années et soucis de moins, je ferais quand même une thèse histoire de ne pas devenir un légume. Et après, on verrait ...
Maintenant, quand je vois qu'on a des docteurs AVS ou AED (deux chez nous) , faut peut-être pas se faire trop d'illusions.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ParatgeNeoprof expérimenté
Tutafé !Lefteris a écrit:
Maintenant, quand je vois qu'on a des docteurs AVS ou AED (deux chez nous) , faut peut-être pas se faire trop d'illusions.
Et puis l'otium aujourd'hui...
Une thèse est trop souvent vue, je me répète, comme une tare dans ce monde parallèle qu'est l'Éduknat'.
- LefterisEsprit sacré
Ce qui est stupide.. mais sur un plan pratique , je me demande si se lancer dans une thèse n'est pas suicidaire dans la conjoncture actuelle, car cela écarte peu à peu des exigences des concours, dans un monde ou primum vivere, deinde philosophari oportet. Je m'aperçois avec le recul que si j'avais fait une thèse, sur un point précis de civilisation grecque je n'aurais même jamais ouvert un bouquin de français, ancien français grammaire, latin même, bref toutes les matières de l'agreg, auxquelles la dure nécessité m'a contraint ... cela n'aurait pas été grave pour moi , mais j'imagine un jeune qui commence à se demander quoi faire, à son troisième contrat sous-payé...Paratge a écrit:Tutafé !Lefteris a écrit:
Maintenant, quand je vois qu'on a des docteurs AVS ou AED (deux chez nous) , faut peut-être pas se faire trop d'illusions.
Et puis l'otium aujourd'hui...
Une thèse est trop souvent vue, je me répète, comme une tare dans ce monde parallèle qu'est l'Éduknat'.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
Bien sûr que oui, c'est suicidaire En lettres du moins, une thèse ne débouche sur rien de concret, même si elle est brillante, même si elle est publiée (ce qui fait que la notion même de "Master Recherche" me paraît absurde, mais c'est une autre affaire). Il vaut mieux passer un concours d'abord (autrement dit assurer ses arrières et se donner un minimum de culture générale), et entreprendre ensuite une thèse sur son temps libre, si on en a envie, si elle apporte un enrichissement personnel. Se dire qu'on fait une thèse pour faire avancer sa carrière, voire pour trouver un poste dans le supérieur, c'est s'exposer à d'amères désillusionsLefteris a écrit:Ce qui est stupide.. mais sur un plan pratique , je me demande si se lancer dans une thèse n'est pas suicidaire dans la conjoncture actuelle, car cela écarte peu à peu des exigences des concours, dans un monde ou primum vivere, deinde philosophari oportet. Je m'aperçois avec le recul que si j'avais fait une thèse, sur un point précis de civilisation grecque je n'aurais même jamais ouvert un bouquin de français, ancien français grammaire, latin même, bref toutes les matières de l'agreg, auxquelles la dure nécessité m'a contraint ... cela n'aurait pas été grave pour moi , mais j'imagine un jeune qui commence à se demander quoi faire, à son troisième contrat sous-payé...Paratge a écrit:Tutafé !Lefteris a écrit:
Maintenant, quand je vois qu'on a des docteurs AVS ou AED (deux chez nous) , faut peut-être pas se faire trop d'illusions.
Et puis l'otium aujourd'hui...
Une thèse est trop souvent vue, je me répète, comme une tare dans ce monde parallèle qu'est l'Éduknat'.
Je suis d'accord avec Paratge sur le fait qu'une thèse peut être perçue dans le secondaire comme une tare (zyva, l'aut', comment elle se prend pour une intello). Parallèlement, avoir soutenu une thèse ne suffit pas pour être considéré comme un "vrai" chercheur par de nombreux universitaires qui tiennent compte du grade avant toute chose (nous ne parlons pas aux inférieurs) Je caricature, hein, mais j'ai rencontré des spécimens des deux genres tout de même...
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"Est-ce que les professeurs vont dans un au-delà spécial quand ils meurent ? fit Cohen. - Je ne crois pas", répondit tristement monsieur Cervelas. Il se demanda un instant s'il existait réellement dans les cieux une grande Heure de Libre. Ça paraissait peu probable. Il y aurait sûrement des corrections à se taper. (T. Pratchett, Les Tribulations d'un mage en Aurient)
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Je suis d'accord d'un point de vue pragmatique, car il serait vraiment très mal venu de dire à quelqu'un de débuter une thèse pour trouver une place de MCF alors qu'il n'y en a quasiment pas. Mais, de fait, il y a quelques places et tous les ans il y a des recrutés: très peu, mais il y en a. L'important est de connaître les règles avant (c'est cela qui évite les désillusions), pour avoir toutes les cartes en main et prendre ensuite en connaissance de cause la décision de faire ou non une thèse. Dans ma petite fac de province, on me disait qu'il était inutile de passer l'agreg, qu'on n'avait aucune chance face aux Parisiens et normaliens. Heureusement que je ne les ai pas écoutés. Alors, certes, les possibilités de réussite sont moins importantes et cela ne se joue pas toujours sur les qualités scientifiques uniquement, mais on peut quand même avoir un (faible) espoir.*Lady of Shalott* a écrit:Se dire qu'on fait une thèse pour faire avancer sa carrière, voire pour trouver un poste dans le supérieur, c'est s'exposer à d'amères désillusions
Je crois que les choses changent un peu, du moins dans certaines disciplines: il y a une vraie prise de conscience que d'excellents chercheurs (et parfois les meilleurs) sont laissés de côté et ne parviennent pas à trouver un poste. On continue à les inviter dans les colloques, à préparer des projets de recherche avec eux. Et heureusement.*Lady of Shalott* a écrit:Parallèlement, avoir soutenu une thèse ne suffit pas pour être considéré comme un "vrai" chercheur par de nombreux universitaires qui tiennent compte du grade avant toute chose (nous ne parlons pas aux inférieurs) Je caricature, hein, mais j'ai rencontré des spécimens des deux genres tout de même...
- RuthvenGuide spirituel
On leur propose donc du boulot non payé qu'ils acceptent toujours dans l'espoir de décrocher un jour le graal inaccessible du poste en fac !:lol!:Marcel Khrouchtchev a écrit:
Je crois que les choses changent un peu, du moins dans certaines disciplines: il y a une vraie prise de conscience que d'excellents chercheurs (et parfois les meilleurs) sont laissés de côté et ne parviennent pas à trouver un poste. On continue à les inviter dans les colloques, à préparer des projets de recherche avec eux. Et heureusement.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
J'en connais beaucoup qui font cela par passion, en ayant perdu tout espoir de devenir MCF (et certains n'en voudraient même pas): quand on aime faire de la recherche, on peut vouloir en faire par loisir. Je le regrette évidemment, mais je pense que tu as tort de railler leur attitude prétendument intéressée. En tout cas elle ne l'est pas toujours.Ruthven a écrit:On leur propose donc du boulot non payé qu'ils acceptent toujours dans l'espoir de décrocher un jour le graal inaccessible du poste en fac !:lol!:Marcel Khrouchtchev a écrit:
Je crois que les choses changent un peu, du moins dans certaines disciplines: il y a une vraie prise de conscience que d'excellents chercheurs (et parfois les meilleurs) sont laissés de côté et ne parviennent pas à trouver un poste. On continue à les inviter dans les colloques, à préparer des projets de recherche avec eux. Et heureusement.
- RuthvenGuide spirituel
Je ne raille pas leur attitude mais le mode de fonctionnement d'un système qui ne fonctionne qu'à l'illusion qu'il génère parce qu'il a besoin de ces précaires de la recherche.Marcel Khrouchtchev a écrit:
J'en connais beaucoup qui font cela par passion, en ayant perdu tout espoir de devenir MCF (et certains n'en voudraient même pas): quand on aime faire de la recherche, on peut vouloir en faire par loisir. Je le regrette évidemment, mais je pense que tu as tort de railler leur attitude prétendument intéressée. En tout cas elle ne l'est pas toujours.
Pourquoi un discours sur la gratuité de la recherche serait-il plus légitime qu'un discours sur la gratuité de l'enseignement fait par vocation ? Cela relève, à mon sens, de la même logique d'occultation du travail.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
On en revient toujours au même problème: il y a trop de docteurs et trop peu de postes de MCF (et les gels à venir, annonciateurs de suppressions, ne vont pas arranger les choses).Ruthven a écrit:Je ne raille pas leur attitude mais le mode de fonctionnement d'un système qui ne fonctionne qu'à l'illusion qu'il génère parce qu'il a besoin de ces précaires de la recherche.Marcel Khrouchtchev a écrit:
J'en connais beaucoup qui font cela par passion, en ayant perdu tout espoir de devenir MCF (et certains n'en voudraient même pas): quand on aime faire de la recherche, on peut vouloir en faire par loisir. Je le regrette évidemment, mais je pense que tu as tort de railler leur attitude prétendument intéressée. En tout cas elle ne l'est pas toujours.
- LefterisEsprit sacré
C'est quand même du gâchis de la part de l'EN , un gâchis pour tout le monde. Déjà, pour les personnels déjà recrutés, un système transparent pourrait recenser les thèses et utiliser les "compétences" (les vraies) pour des besoins de formation interne, ou proposer dans la mesure du possible des affectations spécialisées. J'ai en tête certains cas, comme un collègue de maths , qui par ailleurs publiait, était reconnu (faut pas me demander quoi, avec mon niveau en maths ) et se traînait comme TZR de collège pourri en collège pourri à se faire insulter par des zyva, ou une collègue certifiée docteur en écologie, qui serait certainement mieux employée pour faire comme prof les multiples conférences dont l'EN raffole mais auxquelles elle emploie des outres pleines de vent. Et la formation des autres enseignants, aussi , sur des domaines bien précis, pourquoi pas , puisque les ESPE, ça ne va pas être n'importe quoi , hein...*Lady of Shalott* a écrit:Bien sûr que oui, c'est suicidaire En lettres du moins, une thèse ne débouche sur rien de concret, même si elle est brillante, même si elle est publiée (ce qui fait que la notion même de "Master Recherche" me paraît absurde, mais c'est une autre affaire). Il vaut mieux passer un concours d'abord (autrement dit assurer ses arrières et se donner un minimum de culture générale), et entreprendre ensuite une thèse sur son temps libre, si on en a envie, si elle apporte un enrichissement personnel. Se dire qu'on fait une thèse pour faire avancer sa carrière, voire pour trouver un poste dans le supérieur, c'est s'exposer à d'amères désillusionsLefteris a écrit:Ce qui est stupide.. mais sur un plan pratique , je me demande si se lancer dans une thèse n'est pas suicidaire dans la conjoncture actuelle, car cela écarte peu à peu des exigences des concours, dans un monde ou primum vivere, deinde philosophari oportet. Je m'aperçois avec le recul que si j'avais fait une thèse, sur un point précis de civilisation grecque je n'aurais même jamais ouvert un bouquin de français, ancien français grammaire, latin même, bref toutes les matières de l'agreg, auxquelles la dure nécessité m'a contraint ... cela n'aurait pas été grave pour moi , mais j'imagine un jeune qui commence à se demander quoi faire, à son troisième contrat sous-payé...Paratge a écrit:Tutafé !
Et puis l'otium aujourd'hui...
Une thèse est trop souvent vue, je me répète, comme une tare dans ce monde parallèle qu'est l'Éduknat'.
Je suis d'accord avec Paratge sur le fait qu'une thèse peut être perçue dans le secondaire comme une tare (zyva, l'aut', comment elle se prend pour une intello). Parallèlement, avoir soutenu une thèse ne suffit pas pour être considéré comme un "vrai" chercheur par de nombreux universitaires qui tiennent compte du grade avant toute chose (nous ne parlons pas aux inférieurs) Je caricature, hein, mais j'ai rencontré des spécimens des deux genres tout de même...
Ajoutons aussi que pour les promotions d'agrég "au choix", ça pourrait être un barème , dans un système bien clair de points qui prendrait ça en compte, au même titre que l'ancienneté, les admissibilités . Ca aurait au moins rapport avec les connaissances et le métier, et serait moins contestable et contesté que la reconnaissance occulte de certaines performances inavouables
Bon, je m'égare et divague , il vaut mieux que je profite du soleil et saute sur ma monture...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
Oui, nous sommes bien d'accord !Marcel Khrouchtchev a écrit:Je suis d'accord d'un point de vue pragmatique, car il serait vraiment très mal venu de dire à quelqu'un de débuter une thèse pour trouver une place de MCF alors qu'il n'y en a quasiment pas. Mais, de fait, il y a quelques places et tous les ans il y a des recrutés: très peu, mais il y en a. L'important est de connaître les règles avant (c'est cela qui évite les désillusions), pour avoir toutes les cartes en main et prendre ensuite en connaissance de cause la décision de faire ou non une thèse.*Lady of Shalott* a écrit:Se dire qu'on fait une thèse pour faire avancer sa carrière, voire pour trouver un poste dans le supérieur, c'est s'exposer à d'amères désillusions
Il y a des recrutés... il y a aussi beaucoup de laissés pour compte. Je ne suis pas absolument certaine que tous les directeurs de recherche aient l'honnêteté de prévenir leurs étudiants qu'ils ne doivent pas fonder tous leurs espoirs dans cette voie : même si on est très bon, on ne peut pas être certain d'être recruté. Il faut en avoir conscience. Je crois que ça m'aurait été utile de le savoir.
Ahem... inutile de passer l'agrég ??? ça, c'est une belle ânerie Mais comparons ce qui est comparable : la différence entre l'agrég et le recrutement de MCF, c'est que dans le second cas, travailler (fût-ce d'arrache-pied) ne suffit pas.Marcel Khrouchtchev a écrit:Dans ma petite fac de province, on me disait qu'il était inutile de passer l'agreg, qu'on n'avait aucune chance face aux Parisiens et normaliens. Heureusement que je ne les ai pas écoutés. Alors, certes, les possibilités de réussite sont moins importantes et cela ne se joue pas toujours sur les qualités scientifiques uniquement, mais on peut quand même avoir un (faible) espoir.
Je crois que les choses changent un peu, du moins dans certaines disciplines: il y a une vraie prise de conscience que d'excellents chercheurs (et parfois les meilleurs) sont laissés de côté et ne parviennent pas à trouver un poste. On continue à les inviter dans les colloques, à préparer des projets de recherche avec eux. Et heureusement.[/quote]*Lady of Shalott* a écrit:Parallèlement, avoir soutenu une thèse ne suffit pas pour être considéré comme un "vrai" chercheur par de nombreux universitaires qui tiennent compte du grade avant toute chose (nous ne parlons pas aux inférieurs) Je caricature, hein, mais j'ai rencontré des spécimens des deux genres tout de même...
ça varie peut-être selon les disciplines... Il faut espérer que les choses changent, en effet ! Mais les chercheurs ayant échoué à se faire recruter finissent souvent par abandonner la recherche et se reconvertir dans un autre domaine plus épanouissant (ce que je comprends très bien...)
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"Est-ce que les professeurs vont dans un au-delà spécial quand ils meurent ? fit Cohen. - Je ne crois pas", répondit tristement monsieur Cervelas. Il se demanda un instant s'il existait réellement dans les cieux une grande Heure de Libre. Ça paraissait peu probable. Il y aurait sûrement des corrections à se taper. (T. Pratchett, Les Tribulations d'un mage en Aurient)
- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
C'est un immense gâchis, tu as raisonLefteris a écrit:C'est quand même du gâchis de la part de l'EN , un gâchis pour tout le monde. Déjà, pour les personnels déjà recrutés, un système transparent pourrait recenser les thèses et utiliser les "compétences" (les vraies) pour des besoins de formation interne, ou proposer dans la mesure du possible des affectations spécialisées. J'ai en tête certains cas, comme un collègue de maths , qui par ailleurs publiait, était reconnu (faut pas me demander quoi, avec mon niveau en maths ) et se traînait comme TZR de collège pourri en collège pourri à se faire insulter par des zyva, ou une collègue certifiée docteur en écologie, qui serait certainement mieux employée pour faire comme prof les multiples conférences dont l'EN raffole mais auxquelles elle emploie des outres pleines de vent. Et la formation des autres enseignants, aussi , sur des domaines bien précis, pourquoi pas , puisque les ESPE, ça ne va pas être n'importe quoi , hein...*Lady of Shalott* a écrit:Bien sûr que oui, c'est suicidaire En lettres du moins, une thèse ne débouche sur rien de concret, même si elle est brillante, même si elle est publiée (ce qui fait que la notion même de "Master Recherche" me paraît absurde, mais c'est une autre affaire). Il vaut mieux passer un concours d'abord (autrement dit assurer ses arrières et se donner un minimum de culture générale), et entreprendre ensuite une thèse sur son temps libre, si on en a envie, si elle apporte un enrichissement personnel. Se dire qu'on fait une thèse pour faire avancer sa carrière, voire pour trouver un poste dans le supérieur, c'est s'exposer à d'amères désillusionsLefteris a écrit:Ce qui est stupide.. mais sur un plan pratique , je me demande si se lancer dans une thèse n'est pas suicidaire dans la conjoncture actuelle, car cela écarte peu à peu des exigences des concours, dans un monde ou primum vivere, deinde philosophari oportet. Je m'aperçois avec le recul que si j'avais fait une thèse, sur un point précis de civilisation grecque je n'aurais même jamais ouvert un bouquin de français, ancien français grammaire, latin même, bref toutes les matières de l'agreg, auxquelles la dure nécessité m'a contraint ... cela n'aurait pas été grave pour moi , mais j'imagine un jeune qui commence à se demander quoi faire, à son troisième contrat sous-payé...
Je suis d'accord avec Paratge sur le fait qu'une thèse peut être perçue dans le secondaire comme une tare (zyva, l'aut', comment elle se prend pour une intello). Parallèlement, avoir soutenu une thèse ne suffit pas pour être considéré comme un "vrai" chercheur par de nombreux universitaires qui tiennent compte du grade avant toute chose (nous ne parlons pas aux inférieurs) Je caricature, hein, mais j'ai rencontré des spécimens des deux genres tout de même...
Ajoutons aussi que pour les promotions d'agrég "au choix", ça pourrait être un barème , dans un système bien clair de points qui prendrait ça en compte, au même titre que l'ancienneté, les admissibilités . Ca aurait au moins rapport avec les connaissances et le métier, et serait moins contestable et contesté que la reconnaissance occulte de certaines performances inavouables
Bon, je m'égare et divague , il vaut mieux que je profite du soleil et saute sur ma monture...
La fin de ton message est d'un idéalisme touchant Quoi, mettre en valeur le savoir ??? Mais quelle idée saugrenue ! :abk:
Belle journée ?
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"Est-ce que les professeurs vont dans un au-delà spécial quand ils meurent ? fit Cohen. - Je ne crois pas", répondit tristement monsieur Cervelas. Il se demanda un instant s'il existait réellement dans les cieux une grande Heure de Libre. Ça paraissait peu probable. Il y aurait sûrement des corrections à se taper. (T. Pratchett, Les Tribulations d'un mage en Aurient)
- LefterisEsprit sacré
On peut toujours avoir de l'imagination, faire de la fiction... ça m'inspire, parce qu'à une réunion syndicale l'an dernier, compte-rendu des CAP : promo d'une collègue , voulue par une huile , sans vraiment d'admissibilités antérieures ou de doctorat, comment dire élégamment ... à la limite minimale d'âge et d'échelon statutaire.*Lady of Shalott* a écrit:C'est un immense gâchis, tu as raisonLefteris a écrit:C'est quand même du gâchis de la part de l'EN , un gâchis pour tout le monde. Déjà, pour les personnels déjà recrutés, un système transparent pourrait recenser les thèses et utiliser les "compétences" (les vraies) pour des besoins de formation interne, ou proposer dans la mesure du possible des affectations spécialisées. J'ai en tête certains cas, comme un collègue de maths , qui par ailleurs publiait, était reconnu (faut pas me demander quoi, avec mon niveau en maths ) et se traînait comme TZR de collège pourri en collège pourri à se faire insulter par des zyva, ou une collègue certifiée docteur en écologie, qui serait certainement mieux employée pour faire comme prof les multiples conférences dont l'EN raffole mais auxquelles elle emploie des outres pleines de vent. Et la formation des autres enseignants, aussi , sur des domaines bien précis, pourquoi pas , puisque les ESPE, ça ne va pas être n'importe quoi , hein...*Lady of Shalott* a écrit:Bien sûr que oui, c'est suicidaire En lettres du moins, une thèse ne débouche sur rien de concret, même si elle est brillante, même si elle est publiée (ce qui fait que la notion même de "Master Recherche" me paraît absurde, mais c'est une autre affaire). Il vaut mieux passer un concours d'abord (autrement dit assurer ses arrières et se donner un minimum de culture générale), et entreprendre ensuite une thèse sur son temps libre, si on en a envie, si elle apporte un enrichissement personnel. Se dire qu'on fait une thèse pour faire avancer sa carrière, voire pour trouver un poste dans le supérieur, c'est s'exposer à d'amères désillusions
Je suis d'accord avec Paratge sur le fait qu'une thèse peut être perçue dans le secondaire comme une tare (zyva, l'aut', comment elle se prend pour une intello). Parallèlement, avoir soutenu une thèse ne suffit pas pour être considéré comme un "vrai" chercheur par de nombreux universitaires qui tiennent compte du grade avant toute chose (nous ne parlons pas aux inférieurs) Je caricature, hein, mais j'ai rencontré des spécimens des deux genres tout de même...
Ajoutons aussi que pour les promotions d'agrég "au choix", ça pourrait être un barème , dans un système bien clair de points qui prendrait ça en compte, au même titre que l'ancienneté, les admissibilités . Ca aurait au moins rapport avec les connaissances et le métier, et serait moins contestable et contesté que la reconnaissance occulte de certaines performances inavouables
Bon, je m'égare et divague , il vaut mieux que je profite du soleil et saute sur ma monture...
La fin de ton message est d'un idéalisme touchant Quoi, mettre en valeur le savoir ??? Mais quelle idée saugrenue ! :abk:
Belle journée ?
Justement j'ai un légèrement trop tapé dans la gourde hier soir (comment-tu le savais ? Ma webcam me surveille ? ) , j'ai fait que 80 bornes pépère sous le beau temps revenu...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
Je suis fan du smileyLefteris a écrit:On peut toujours avoir de l'imagination, faire de la fiction... ça m'inspire, parce qu'à une réunion syndicale l'an dernier, compte-rendu des CAP : promo d'une collègue , voulue par une huile , sans vraiment d'admissibilités antérieures ou de doctorat, comment dire élégamment ... à la limite minimale d'âge et d'échelon statutaire.*Lady of Shalott* a écrit:C'est un immense gâchis, tu as raisonLefteris a écrit:C'est quand même du gâchis de la part de l'EN , un gâchis pour tout le monde. Déjà, pour les personnels déjà recrutés, un système transparent pourrait recenser les thèses et utiliser les "compétences" (les vraies) pour des besoins de formation interne, ou proposer dans la mesure du possible des affectations spécialisées. J'ai en tête certains cas, comme un collègue de maths , qui par ailleurs publiait, était reconnu (faut pas me demander quoi, avec mon niveau en maths ) et se traînait comme TZR de collège pourri en collège pourri à se faire insulter par des zyva, ou une collègue certifiée docteur en écologie, qui serait certainement mieux employée pour faire comme prof les multiples conférences dont l'EN raffole mais auxquelles elle emploie des outres pleines de vent. Et la formation des autres enseignants, aussi , sur des domaines bien précis, pourquoi pas , puisque les ESPE, ça ne va pas être n'importe quoi , hein...
Ajoutons aussi que pour les promotions d'agrég "au choix", ça pourrait être un barème , dans un système bien clair de points qui prendrait ça en compte, au même titre que l'ancienneté, les admissibilités . Ca aurait au moins rapport avec les connaissances et le métier, et serait moins contestable et contesté que la reconnaissance occulte de certaines performances inavouables
Bon, je m'égare et divague , il vaut mieux que je profite du soleil et saute sur ma monture...
La fin de ton message est d'un idéalisme touchant Quoi, mettre en valeur le savoir ??? Mais quelle idée saugrenue ! :abk:
Belle journée ?
On fait carrière avec les atouts qu'on peut, hein
Et c'est peu, 80 bornes à vélo (demande celle qui n'a fait que 4 km ce matin, mais en nageant ) ??Lefteris a écrit:Justement j'ai un légèrement trop tapé dans la gourde hier soir (comment-tu le savais ? Ma webcam me surveille ? ) , j'ai fait que 80 bornes pépère sous le beau temps revenu...
Ne faites pas attention, tout ceci est HS... La thèse ne mène pas à tout, mais en parler, si
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"Est-ce que les professeurs vont dans un au-delà spécial quand ils meurent ? fit Cohen. - Je ne crois pas", répondit tristement monsieur Cervelas. Il se demanda un instant s'il existait réellement dans les cieux une grande Heure de Libre. Ça paraissait peu probable. Il y aurait sûrement des corrections à se taper. (T. Pratchett, Les Tribulations d'un mage en Aurient)
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