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- DalvaVénérable
Tu n'as pas compris ce que j'ai écrit :
"pour avoir un poste en université on vous enjoint souvent de passer l'agreg, [et] une fois qu'on a l'agreg on est obligé de bosser en lycée (voire collège) avant de trouver un poste en université."
Autant, donc, être sûr qu'on est prêt à enseigner dans le secondaire.
Par ailleurs, une de mes meilleures amies a fait sa thèse et enseigne maintenant dans le secondaire, et elle en est ravie. Lorsqu'elle préparait son doctorat, elle pensait vouloir enseigner à la fac et faire de la recherche. Ensuite, elle a bossé comme ATER, et elle a compris...
"pour avoir un poste en université on vous enjoint souvent de passer l'agreg, [et] une fois qu'on a l'agreg on est obligé de bosser en lycée (voire collège) avant de trouver un poste en université."
Autant, donc, être sûr qu'on est prêt à enseigner dans le secondaire.
Par ailleurs, une de mes meilleures amies a fait sa thèse et enseigne maintenant dans le secondaire, et elle en est ravie. Lorsqu'elle préparait son doctorat, elle pensait vouloir enseigner à la fac et faire de la recherche. Ensuite, elle a bossé comme ATER, et elle a compris...
- DalvaVénérable
Quant à la fin de ton propos, ça ne tient pas : de toute façon, les postes sont supprimés. Refuser d'être vacataire ou contractuel, c'est laisser des élèves sans prof, c'est tout. Et ce n'est pas nouveau : pour mes trois congés de maternité, j'ai été remplacée par des contractuels, et avant moi c'était pareil. En lettres en tout cas, les TZR ne sont pas suffisamment nombreux pour couvrir les besoins, et ils ne risquent pas de l'être jamais.
- amourExpert
Si ça tient, accepter l'inacceptable n'est pas une solution.Dalva a écrit:Quant à la fin de ton propos, ça ne tient pas : de toute façon, les postes sont supprimés. Refuser d'être vacataire ou contractuel, c'est laisser des élèves sans prof, c'est tout. Et ce n'est pas nouveau : pour mes trois congés de maternité, j'ai été remplacée par des contractuels, et avant moi c'était pareil. En lettres en tout cas, les TZR ne sont pas suffisamment nombreux pour couvrir les besoins, et ils ne risquent pas de l'être jamais.
Et oui, en tant qu'ATER, on est pas bien loti.
- DalvaVénérable
C'est surtout qu'en étant ATER, on se rend compte de comment ça se passe chez les profs de fac. On n'a pas forcément envie d'y être mêlé. Je suppose que ça dépend des matières et des lieux...
- gilthonielNiveau 5
C'est mon expérience personnel, j'ai fait une thèse, puis ne voulant plus faire de recherche, je me suis lancé dans le CAPES (et je suis admissible contractuel). En université, il n'y a que des enseignants chercheur, et la plupart n'ont pas l'agreg. C'est pas le même boulot.Dalva a écrit:
Par ailleurs, une de mes meilleures amies a fait sa thèse et enseigne maintenant dans le secondaire, et elle en est ravie. Lorsqu'elle préparait son doctorat, elle pensait vouloir enseigner à la fac et faire de la recherche. Ensuite, elle a bossé comme ATER, et elle a compris...
- cunégondeNiveau 10
Amour, je crois que vous n'êtes pas très au fait des problèmes de recrutement en LC: au CAPES, y a des postes, 2 fois plus de postes que de candidats: cette année, en gros, il y avait presque 200 postes et je ne crois pas qu'il y ait eu une centaine de présents. À l'agrégation, le jury est forcé d'être très, très indulgent. il n'y a plus de candidats, c'est aussi simple que cela.
Alors accuser Kami de supprimer un poste au concours...
Alors accuser Kami de supprimer un poste au concours...
- User5899Demi-dieu
Tu es sûr de toi ? Je veux dire, au-delà du constat que cela se pratique.John a écrit:Légalement, oui, elle en a le droit.-est-ce qu'une enseignante de lettres modernes à le droit légalement d'enseigner le latin ? est-ce qu'elle en a les compétences ?
- cunégondeNiveau 10
Légalement un prof de LM 202 ne peut enseigner le latin et le grec que s'il y a accord local avec le prof de LC 201.
- User5899Demi-dieu
Edit John, j'ai vu l'autre topic, merci.
https://www.neoprofs.org/t63947-un-certifie-de-lettres-modernes-peut-il-etre-oblige-d-enseigner-le-latin?highlight=latin
https://www.neoprofs.org/t63947-un-certifie-de-lettres-modernes-peut-il-etre-oblige-d-enseigner-le-latin?highlight=latin
- JohnMédiateur
Il n'y a aucun texte qui affirme cela !cunégonde a écrit:Légalement un prof de LM 202 ne peut enseigner le latin et le grec que s'il y a accord local avec le prof de LC 201.
Et il y en a d'autant moins qu'à partir de cette année, il n'y aura qu'un seul capes de lettres, avec différentes options parmi lesquelles "lettres classiques" ou "latin pour lettres modernes".
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Fleur de CarotteNiveau 1
Ma première année d'enseignement ( je suis Certifiée de Lettres Modernes), on m'a donné une classe de 6ème en Histoire-Géographie et le CDE m'a donné le texte qui dit qu'un prof peut être amené à enseigner des matières proches de la sienne, et que dans la mesure où ça ne dépasse pas, je crois un tiers de son service, il ne peut refuser.
On ne peut pas refuser et les textes sont très flous sur "les matières" : il est juste inscrit "une matière proche de la sienne".
Je me souviens encore de cette classe de 6ème en Hist-géo Heureusement une prof du collège me passait toutes ces préparations, mais je me souviens des questions que me posaient les élèves et avec lesquelles j'étais bien mal à l'aise parce que je ne maîtrisais pas vraiment la matière !!!!
ça ne m'est plus jamais arrivée par la suite.
On ne peut pas refuser et les textes sont très flous sur "les matières" : il est juste inscrit "une matière proche de la sienne".
Je me souviens encore de cette classe de 6ème en Hist-géo Heureusement une prof du collège me passait toutes ces préparations, mais je me souviens des questions que me posaient les élèves et avec lesquelles j'étais bien mal à l'aise parce que je ne maîtrisais pas vraiment la matière !!!!
ça ne m'est plus jamais arrivée par la suite.
- JohnMédiateur
En fait, ce n'est pas un tiers, mais la moitié :
https://www.neoprofs.org/t63947-un-certifie-de-lettres-modernes-peut-il-etre-oblige-d-enseigner-le-latin?highlight=latin
Et il y aurait peut-être eu moyen de refuser, mais alors on aurait pu t'imposer un complément de service en lettres ailleurs.
https://www.neoprofs.org/t63947-un-certifie-de-lettres-modernes-peut-il-etre-oblige-d-enseigner-le-latin?highlight=latin
Et il y aurait peut-être eu moyen de refuser, mais alors on aurait pu t'imposer un complément de service en lettres ailleurs.
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- LilypimsGrand sage
Kami, je n'ai qu'un conseil à te donner (quelqu'un l'a peut-être déjà fait mais j'insiste) : dors. Ne prends jamais sur ton temps de sommeil pour mieux préparer un cours ; ça accentuerait ton problème d'orthographe et ton stress et ça te mettrait donc en difficulté devant les élèves.
Bon courage.
Bon courage.
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- linotteFidèle du forum
Je rebondis :
Il y a quelques années, j'ai failli avoir un c de service dans un collège voisin, qui n'avait pas de prof de latin. Les cours étaient assurés par une LM à qui cela avait été imposé lors de son affectation.
Cela a dû plaire à la dame, puisque lorsque je l'ai rencontrée en formation de bassin ( français), elle m'a dit qu'en aucun cas elle ne 'rendrait' le latin. :shock:
Finalement je n'ai pas eu à faire de complément, mais j'avais été scotchée...
Il y a quelques années, j'ai failli avoir un c de service dans un collège voisin, qui n'avait pas de prof de latin. Les cours étaient assurés par une LM à qui cela avait été imposé lors de son affectation.
Cela a dû plaire à la dame, puisque lorsque je l'ai rencontrée en formation de bassin ( français), elle m'a dit qu'en aucun cas elle ne 'rendrait' le latin. :shock:
Finalement je n'ai pas eu à faire de complément, mais j'avais été scotchée...
- LilypimsGrand sage
Comprenez-les : on les force à enseigner une matière qui n'est pas la leur, ils passent un temps fou à se former, des années à perfectionner leur enseignement et, au prétexte, qu'une année (qu'en sera-t-il l'année suivante ?), il y a un LC disponible, on les jette comme un mouchoir usagé (pour les reprendre, peut-être, l'année suivante). Je comprends leur réaction.linotte a écrit:Je rebondis :
Il y a quelques années, j'ai failli avoir un c de service dans un collège voisin, qui n'avait pas de prof de latin. Les cours étaient assurés par une LM à qui cela avait été imposé lors de son affectation.
Cela a dû plaire à la dame, puisque lorsque je l'ai rencontrée en formation de bassin ( français), elle m'a dit qu'en aucun cas elle ne 'rendrait' le latin. :shock:
Finalement je n'ai pas eu à faire de complément, mais j'avais été scotchée...
- linotteFidèle du forum
Disons que c'est l'attitude très péremptoire de cette dame qui m'avait refroidie...Je venais en paix et pensais même la soulager :lol: .
Dans mon établissement actuel, la prof de LM qui avait pris les 5e en latin ( les autres étant avec une stagiaire LC qui avait aussi du français ) était bien contente de me les redonner.
Dans mon établissement actuel, la prof de LM qui avait pris les 5e en latin ( les autres étant avec une stagiaire LC qui avait aussi du français ) était bien contente de me les redonner.
- LilypimsGrand sage
Je comprends bien.linotte a écrit:Disons que c'est l'attitude très péremptoire de cette dame qui m'avait refroidie...Je venais en paix et pensais même la soulager :lol: .
Dans mon établissement actuel, la prof de LM qui avait pris les 5e en latin ( les autres étant avec une stagiaire LC qui avait aussi du français ) était bien contente de me les redonner.
- GrypheMédiateur
A mon humble avis, le CDE a été voir la collègue pour savoir si des fois par hasard elle n'avait pas envie de se lancer en latin...kami19 a écrit:parce qu'au départ c'était un contrat de 8h de latin pour le contractuel, seulement le cde ne trouvait personne et la collègue avait envie de prendre le latin donc ils ont échangé et le contrat de 8h de latin est devenu un contrat de 8h de français.
Et j'aurais peut-être fait la même chose à sa place. (J'ai bien dit "peut-être", ne me lynchez pas tout de suite. :lol: )
- vivi1982Niveau 10
Je vous trouve souvent un peu durs envers les profs de LM qui enseignent le latin. Pour ma petite histoire: j'ai démarré comme vacataire en lycée avec français et latin en seconde et en première. Heureusement j'ai toujours adoré le latin j'en ai fait dans le secondaire et aussi en hypokhâgne et en khâgne, puis la fac. Tous les ans quand j'étais contractuelle on m'a donné du latin (même en terminale). J'ai eu le concours de lettres modernes, et l'année de stage j'ai eu la surprise de voir que j'avais ... 8h de latin en plus des classes de français. L'année suivante TZR, latin aussi. Et cette année je suis en poste fixe et comme il n'y avait pas de prof LC, je me suis proposée pour faire les cours de latin, ce qui a été accepté. Et je n'aurais pas apprécié qu'à la rentrée on me change tout ce qui était prévu.
Je pense quand même avoir les compétences pour l'enseigner. Au concours (même si c'était en LM) j'ai eu 18 et 17 en latin.
Je pense quand même avoir les compétences pour l'enseigner. Au concours (même si c'était en LM) j'ai eu 18 et 17 en latin.
- amourExpert
Je n'accuse Kami de rien du tout, je dis simplement qu'avoir passé un concours et être affecté, c'est d'une part montrer que l'on a des compétences disciplinaires et pédagogiques et d'autre part accepter les contraintes d'une affectation (qui d'ailleurs comme le montre le fil, n'est pas toujours entièrement en correspondance avec la discipline du concours obtenu).cunégonde a écrit:Amour, je crois que vous n'êtes pas très au fait des problèmes de recrutement en LC: au CAPES, y a des postes, 2 fois plus de postes que de candidats: cette année, en gros, il y avait presque 200 postes et je ne crois pas qu'il y ait eu une centaine de présents. À l'agrégation, le jury est forcé d'être très, très indulgent. il n'y a plus de candidats, c'est aussi simple que cela.
Alors accuser Kami de supprimer un poste au concours...
Que les personnes qui ne se sont pas frottées à ces contraintes et qui peuvent refuser un poste d'ailleurs aient moins de choix sur la répartition des cours me semble compréhensible.
Le système est ce qu'il est, et on en pense ce que l'on veut, mais il y a des limites tout de même.
Il me semble que dans certains grands groupes privés on hésiterait encore tout de même à dire à un cadre: "faites ceci pendant trois ans, ah et puis finalement non, tiens, on a trouvé quelqu'un de complétement inexpérimenté, mais on lui donne la mission donc tant pis pour vous, vous arrêtez et vous revenez à vos anciennes fonctions."
Ca arrive parfois, mais dans ce cas l'employé peut négocier son départ.
Que l'on puisse vouloir cela pour le corps enseignant (qui n'a pas droit au chômage) me semble pour le moins original.
- KapellmeisterHabitué du forum
Ça dépend des matières. Je peux t'assurer que tu trouveras très peu de PR, MCF, et même ATER non agrégés en Lettres, que ce soit en LM ou en LC. Et beaucoup d'entre eux sont Normaliens, de surcroît.gilthoniel a écrit:C'est mon expérience personnel, j'ai fait une thèse, puis ne voulant plus faire de recherche, je me suis lancé dans le CAPES (et je suis admissible contractuel). En université, il n'y a que des enseignants chercheur, et la plupart n'ont pas l'agreg. C'est pas le même boulot.Dalva a écrit:
Par ailleurs, une de mes meilleures amies a fait sa thèse et enseigne maintenant dans le secondaire, et elle en est ravie. Lorsqu'elle préparait son doctorat, elle pensait vouloir enseigner à la fac et faire de la recherche. Ensuite, elle a bossé comme ATER, et elle a compris...
- KapellmeisterHabitué du forum
Oui, et puis tant que j'y suis, je vais me lancer dans ma diatribe personnelle sur cette histoire de LC/LM. On va me dire que c'est un peu hors sujet, certes, mais ça me pèse depuis un moment, je vais donc me lâcher.cunégonde a écrit:Amour, je crois que vous n'êtes pas très au fait des problèmes de recrutement en LC: au CAPES, y a des postes, 2 fois plus de postes que de candidats: cette année, en gros, il y avait presque 200 postes et je ne crois pas qu'il y ait eu une centaine de présents. À l'agrégation, le jury est forcé d'être très, très indulgent. il n'y a plus de candidats, c'est aussi simple que cela.
Alors accuser Kami de supprimer un poste au concours...
En tant que LC, j'ai très souvent été traitée comme du caca par mes divers chefs et par certaines (je dis bien "certaines", pas toutes) collègues de LM. Combien de fois n'ai-je pas entendu, de la part de chefs aussi cultivés qu'un champ en jachère (spécificité de mon coin, le chef inculte) : "Ce serait bien si vous pouviez enseigner seulement votre matière" ou de la part de certaines (j'insiste) de mes collègues : "Déjà que tu nous prends dix heures en français, si jamais tu perdais des heures de latin, tu nous en prendrais encore plus". Ben oui, parce que c'est bien connu, en tant que professeur de LC, je n'enseigne que le latin (le grec n'existe pas dans l'esprit de ces gens-là de toute façon). L'année dernière, ça a été la cerise. Le clg a perdu beaucoup d'heures (comme presque tous les établissements publics du département) et les fesses d'une de mes collègues de LM fraîchement arrivée (PV signé en septembre 2012) semblaient potentiellement menacées au moment de la DHG. Eh bien la direction n'a pas hésité à sortir que ce serait sans doute moi qui, à terme, irait faire des heures à l'extérieur, vu que je n'avais pas toutes mes heures dans ma matière. Parce que oui, je fais tout le latin du clg (soit huit heures, id est un groupe par niveau), et dix heures de français (qui n'est pas ma matière, hein, bien sûr). Et donc, il faudrait que je fasse seize heures en latin, là, ce serait bien, et que je recrute plus (dans un collège super faiblard : zyva). Bon, là, je me suis fâchée, et j'ai été très désagréable dans le bureau de la direction. J'ai rappelé que jusqu'à une époque pas si ancienne que ça, les LM n'existaient pas, et que donc, tout professeur de Lettres digne de ce nom se devait d'être professeur de LC, et que donc, le "faux" professeur de Lettres, c'était pas bibi, si on réfléchissait en ces termes, mais mes collègues de LM, qui n'entravaient rien au grec et parfois rien au latin (certaines en font d'ailleurs une fierté, allez comprendre). (Je précise, avant que les LM ici présents ne lancent l’hallali, que j'ai volontairement exagéré et dit des choses que je ne pensais d'ailleurs pas sur les LM parce que j'en avais ras-le-bol d'être prise pour une buse, et que je n'ai pas de mépris pour les LM en général, simplement pour certaines de mes proches collègues franchement désagréables). Dans le bureau du principal, j'ai ajouté que dans la fac d'où je venais, les LC se fadaient tout le programme de LM (tout y compris la stylistique, l'ancien français et la linguistique moderne : le seul enseignement qu'on ne suivait pas, c'était celui de LV), à quoi venait s'ajouter l'enseignement de latin et de grec, ce qui expliquait d'ailleurs que l'emploi du temps des LC était nettement plus lourd en licence que celui des LM (dans ma fac, je le souligne, ce n'est peut-être pas pareil ailleurs). J'avais donc toute légitimité à enseigner le français (en plus j'ai toujours autant aimé les Lettres Modernes que les Lettres Classiques, et ça m'emmerderait de ne faire que du latin et du grec).
Par conséquent, moi, ça me fait un peu marrer quand certains LM trouvent tout à fait légitime d'enseigner le latin, voire le grec, sachant qu'ils ne sont pas nécessairement qualifiés pour ça (certes, je sais, dans certains cas, on ne peut pas faire autrement que de mettre un LM devant une classe de latin) et quand ces mêmes LM (parce que certaines de mes collègues de LM ont œuvré l'année dernière auprès de la direction pour que ce soit bibi qui gicle en cas de problème, et non la dernière arrivée en Lettres) trouvent aussi tout à fait légitime que le LC qui n'a pas un temps complet en latin (le temps complet en latin : le genre de truc qu'on ne voit que dans le privé ou dans certains très bons établissements du public, et encore) aille faire un complément de service alors qu'il est le seul LC de l'établissement et qu'il y a quatre ou cinq enseignants de LM, dont un voire deux qui sont arrivés après lui. Et le plus drôle est que, très souvent, le CDS du LC doit être effectué en français, et ouiii !
- AemiliaExpert
(j'ai mis en spoiler pour ne pas envahir la page)Kapellmeister a écrit:Oui, et puis tant que j'y suis, je vais me lancer dans ma diatribe personnelle sur cette histoire de LC/LM. On va me dire que c'est un peu hors sujet, certes, mais ça me pèse depuis un moment, je vais donc me lâcher.cunégonde a écrit:Amour, je crois que vous n'êtes pas très au fait des problèmes de recrutement en LC: au CAPES, y a des postes, 2 fois plus de postes que de candidats: cette année, en gros, il y avait presque 200 postes et je ne crois pas qu'il y ait eu une centaine de présents. À l'agrégation, le jury est forcé d'être très, très indulgent. il n'y a plus de candidats, c'est aussi simple que cela.
Alors accuser Kami de supprimer un poste au concours...
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En tant que LC, j'ai très souvent été traitée comme du caca par mes divers chefs et par certaines (je dis bien "certaines", pas toutes) collègues de LM. Combien de fois n'ai-je pas entendu, de la part de chefs aussi cultivés qu'un champ en jachère (spécificité de mon coin, le chef inculte) : "Ce serait bien si vous pouviez enseigner seulement votre matière" ou de la part de certaines (j'insiste) de mes collègues : "Déjà que tu nous prends dix heures en français, si jamais tu perdais des heures de latin, tu nous en prendrais encore plus". Ben oui, parce que c'est bien connu, en tant que professeur de LC, je n'enseigne que le latin (le grec n'existe pas dans l'esprit de ces gens-là de toute façon). L'année dernière, ça a été la cerise. Le clg a perdu beaucoup d'heures (comme presque tous les établissements publics du département) et les fesses d'une de mes collègues de LM fraîchement arrivée (PV signé en septembre 2012) semblaient potentiellement menacées au moment de la DHG. Eh bien la direction n'a pas hésité à sortir que ce serait sans doute moi qui, à terme, irait faire des heures à l'extérieur, vu que je n'avais pas toutes mes heures dans ma matière. Parce que oui, je fais tout le latin du clg (soit huit heures, id est un groupe par niveau), et dix heures de français (qui n'est pas ma matière, hein, bien sûr). Et donc, il faudrait que je fasse seize heures en latin, là, ce serait bien, et que je recrute plus (dans un collège super faiblard : zyva). Bon, là, je me suis fâchée, et j'ai été très désagréable dans le bureau de la direction. J'ai rappelé que jusqu'à une époque pas si ancienne que ça, les LM n'existaient pas, et que donc, tout professeur de Lettres digne de ce nom se devait d'être professeur de LC, et que donc, le "faux" professeur de Lettres, c'était pas bibi, si on réfléchissait en ces termes, mais mes collègues de LM, qui n'entravaient rien au grec et parfois rien au latin (certaines en font d'ailleurs une fierté, allez comprendre). (Je précise, avant que les LM ici présents ne lancent l’hallali, que j'ai volontairement exagéré et dit des choses que je ne pensais d'ailleurs pas sur les LM parce que j'en avais ras-le-bol d'être prise pour une buse, et que je n'ai pas de mépris pour les LM en général, simplement pour certaines de mes proches collègues franchement désagréables). Dans le bureau du principal, j'ai ajouté que dans la fac d'où je venais, les LC se fadaient tout le programme de LM (tout y compris la stylistique, l'ancien français et la linguistique moderne : le seul enseignement qu'on ne suivait pas, c'était celui de LV), à quoi venait s'ajouter l'enseignement de latin et de grec, ce qui expliquait d'ailleurs que l'emploi du temps des LC était nettement plus lourd en licence que celui des LM (dans ma fac, je le souligne, ce n'est peut-être pas pareil ailleurs). J'avais donc toute légitimité à enseigner le français (en plus j'ai toujours autant aimé les Lettres Modernes que les Lettres Classiques, et ça m'emmerderait de ne faire que du latin et du grec).
Par conséquent, moi, ça me fait un peu marrer quand certains LM trouvent tout à fait légitime d'enseigner le latin, voire le grec, sachant qu'ils ne sont pas nécessairement qualifiés pour ça (certes, je sais, dans certains cas, on ne peut pas faire autrement que de mettre un LM devant une classe de latin) et quand ces mêmes LM (parce que certaines de mes collègues de LM ont œuvré l'année dernière auprès de la direction pour que ce soit bibi qui gicle en cas de problème, et non la dernière arrivée en Lettres) trouvent aussi tout à fait légitime que le LC qui n'a pas un temps complet en latin (le temps complet en latin : le genre de truc qu'on ne voit que dans le privé ou dans certains très bons établissements du public, et encore) aille faire un complément de service alors qu'il est le seul LC de l'établissement et qu'il y a quatre ou cinq enseignants de LM, dont un voire deux qui sont arrivés après lui. Et le plus drôle est que, très souvent, le CDS du LC doit être effectué en français, et ouiii !
je me retrouve complètement dans ce que tu dis ! pour ma part, j'ai la chance d'être soutenue par ma CDE (j'ai même fait ouvrir l'option grec -en HSA, parce qu'on n'a rien obtenu de plus, ok, mais quand même) Mais pour ce qui est de certains collègues... j'ai connu une DHG particulièrement houleuse il y a deux ans, et quelle n'a été ma surprise de découvrir que nombre de mes collègues pensaient que les LM et les LC passaient le même concours ! (oui, parce qu'ils ne comprenaient pas comment moi, néotitulaire, j'avais pu obtenir du premier coup un poste fixe, quand les collègues de LM se farcissaient des mutations à Créteil, des compléments de services ou du TZDariat... comme si j'avais "magouillé" pour l'obtenir :shock: )
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Professeur de lettres classiques déclassée
Mon blog "culture et humeurs, humour et coups de coeur" : https://fortyfiveweeks.wordpress.com/
- GrypheMédiateur
Tu leur as expliqué ça, à tes collègues ?Kapellmeister a écrit:Et le plus drôle est que, très souvent, le CDS du LC doit être effectué en français, et ouiii !
- KapellmeisterHabitué du forum
Elles le savent parfaitement, crois-moi. La raison pour laquelle deux collègues ont magouillé pour que ce soit moi qui gicle n'avait rien à voir avec des compétences reconnues ou pas en latin, et n'avait pas non plus vraiment à voir avec le fait que, comme on dit chez les Brits : "There was no lost love between us". C'était beaucoup plus mesquin encore et je ne peux pas l'expliquer ici parce que si j'entrais dans les détails et que certains de mes collègues venaient à tomber sur ce fil (on ne sait jamais), je ne manquerais pas d'être reconnue, et les emmerdes pourraient venir. Là, c'est suffisamment vague : des LC qui vivent ce genre de situation, il y en a plein dans mon académie.Gryphe a écrit:Tu leur as expliqué ça, à tes collègues ?Kapellmeister a écrit:Et le plus drôle est que, très souvent, le CDS du LC doit être effectué en français, et ouiii !
- abricotedapiExpert spécialisé
(C'est quoi le CDS ?)
Kapellmeister, je suis choquée de lire que certains pensent qu'en LC ta matière c'est uniquement le latin... :shock: Dans mon master, nous n'avions qu'une seule camarade en LC (pour une quinzaine en LM) et nous devions tout le temps nous battre pour qu'elle soit respectée : souvent la fac lui collait des cours de latin ou de grec en même temps que les cours pour la dissertation, la grammaire ou l'ancien français, alors qu'elle aussi suivait ces cours. Mais là nous étions tous solidaires, c'était notre camarade, nous ne faisions pas de distinction LM/LC, on suivait les mêmes cours depuis la licence, c'était normal.
Kapellmeister, je suis choquée de lire que certains pensent qu'en LC ta matière c'est uniquement le latin... :shock: Dans mon master, nous n'avions qu'une seule camarade en LC (pour une quinzaine en LM) et nous devions tout le temps nous battre pour qu'elle soit respectée : souvent la fac lui collait des cours de latin ou de grec en même temps que les cours pour la dissertation, la grammaire ou l'ancien français, alors qu'elle aussi suivait ces cours. Mais là nous étions tous solidaires, c'était notre camarade, nous ne faisions pas de distinction LM/LC, on suivait les mêmes cours depuis la licence, c'était normal.
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- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
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- Le rectorat refuse la démission de mon collègue !
- [résolu] Le proviseur refuse l'heure de chaire à une collègue.
- Classe qui refuse de participer au cours d'une collègue : comment gérer en tant que PP ?
- Rendre hommage à la collègue d'Albi : pour participer, pétition à signer p. 1
- Allez vous rendre hommage à Charlie Hebdo dans vos classes?
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