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- InvitéKaNiveau 1
euh... oui, pourquoi c'est trop ?Nita a écrit:kami19 a écrit:voici le programme de ma première séquence
Séquence 1 : La poésie au fil des siècles
Problématique : Comment les poètes ont-ils joué avec les codes et varié leur expression poétique ?
Objectifs :
- Découvrir des poèmes et poètes appartenant à des siècles différents
- Appréhender les jeux de langage et la versification
- Savoir reconnaître les figures de style et les sens propre/figuré
- Dire et écrire des poèmes à forme fixe et/ou libre
Textes :
GT : plusieurs poèmes : de Charles d'Orléans, Pierre de Ronsard, Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Guillaume Apollinaire,
Programme :
L’expression écrite : rédaction d’un sonnet, et d’un calligramme, atelier d'écriture " oulipo"
L’expression orale : réciter un poème devant la classe
L’histoire des arts : le calligramme (à mon avis, ça tient du gadget, là : la littérature est un art, inutile d'en rajouter pour cette séquence - ce qui ne t'empêche pas de voir des calligrammes, bien qu'on le voie souvent en 6e)
pour le cours: voici mon "plan" : Séance 1 : si je comprends bien ce que j'ai mis en gras, tu prévois ces activités pour ta première "heure" de cours ? C'est impossible à réaliser...
Objectifs : définition du genre poétique
Phase 1 : à l'oral
A)
Q : qu'est ce que la poésie
division des réponses en un tableau de 4 colonnes : auteurs/poètes ; écriture/style/formes ; expressions/sentiments ; thèmes.
B) formuler la définition orale avec/par les élèves
phase 2 : Dicter le cours : (c'est la formulation des élèves, ça ? )
« Le terme poésie vient du grec « poésis »( ποιεσισ) du verbe « poiein » (ποιειν) signifiant « faire » « créer ». A l'origine, la poésie est un texte chanté accompagné de musique ( la lyre : sorte de harpe), propre à exprimer des sentiments humains sur des grands thèmes de la vie notamment l'amour, la mort, la mélancolie, le voyage etc.
La poésie est un genre littéraire qui est soumis à des règles d'écriture appelées « versifications » (les rimes, les vers, le rythme).
La poésie a évolué au fil des siècles adoptant des formes poétiques diverses, formes comportant chacune ses spécificités.
Phase 3 : Écriture/ Lecture partage (C'est quoi ? Ça sert à quoi ? Qu'est-ce que tu veux faire de ça ? qu'est-ce que ça va apporter à ta séquence ? Essaye d'aller au "plus court" - au plus efficace.)
sujet : imagine 4 vers rimés de ton choix (quatrains) sur l'un de ces thèmes poétiques : l'amitié, l'amour, l'enfance, la nature, les voyages.
Devoir :
- Lire, signer et faire signer la charte de classe par les parents
-Lire le rondeau de Charles d’Orléans
- finir le travail d'écriture.
qu'est-ce que vous en pensez ?
j'avais envie de commencer par le coté pratique ( c'est la rentrée donc) : d'abord me présenter très rapidement ( en gros , bjr je suis madame untel j'enseignerai ceci) puis distribution de la fiche de renseignement+ charte de vie de classe, ensuite description très rapide de ce que je vais enseigner cette année ( en gros parler des différentes séquences) puis petite intervention sur l'organisation du classeur (comment je veux qu'il soit tenu).
ensuite début du cours ( mais j'envisageais de le faire en deux séance)
de les faire réfléchir sur un premier tant sur : qu'est ce que la poésie, et leur donner à lire un poème pour le cours suivant.
je suis le programme officiel et il y ait dit qu'il faut enseigner l'histoire de l'art donc j'ai cherché maladroitement des thèmes pour relier la séquence à l'art etc
pour la partie cours, c'est plus la formulation des élèves, en gros j'aimerai les amener à la définition puis leur faire copier en fin de cours le "résumé" des points important à retenir.
écriture/lecture/partage : je voulais leur faire écrire un quatrain puis ensuite qu'ils le lisent à la classe ( pas tous mais que cela soit interactif) on m'a conseillé de faire une expression orale et une expression écrite par cours. donc j'ai essayé de trouver une activité correspondant à cela
- NitaEmpereur
Ah, Kami, je ne sais pas quel type d'élèves tu vas avoir en face de toi, et je ne pense pas perdre de temps, mais ça me paraît suffisant pour deux séances
_________________
A clean house is a sign of a broken computer.
- InvitéKaNiveau 1
d'accord ^^
je me rends pas bien compte du niveau en tout cas merci pour ton aide
je me rends pas bien compte du niveau en tout cas merci pour ton aide
- GrypheMédiateur
Avec mes anciens élèves, ça aurait bien pris, pfiou... eh bien l'heure complète je crois, pour le faire correctement.kami19 a écrit:écriture/lecture/partage : je voulais leur faire écrire un quatrain puis ensuite qu'ils le lisent à la classe ( pas tous mais que cela soit interactif) on m'a conseillé de faire une expression orale et une expression écrite par cours. donc j'ai essayé de trouver une activité correspondant à cela
Enfin bon, j'étais en histoire-géo alors peut-être que je ne me rends pas compte...
- Nat32Niveau 3
C'est une bonne id&e mais oui , à mon avis tu peux y consacrer une heure entière !Gryphe a écrit:Avec mes anciens élèves, ça aurait bien pris, pfiou... eh bien l'heure complète je crois, pour le faire correctement.kami19 a écrit:écriture/lecture/partage : je voulais leur faire écrire un quatrain puis ensuite qu'ils le lisent à la classe ( pas tous mais que cela soit interactif) on m'a conseillé de faire une expression orale et une expression écrite par cours. donc j'ai essayé de trouver une activité correspondant à cela
Enfin bon, j'étais en histoire-géo alors peut-être que je ne me rends pas compte...
- LisaZenideExpert spécialisé
+1Nita a écrit:@ Kami : je complète ce que j'ai noté sur ton plan : Le temps que tu te présentes à tes élèves, qu'ils s'installent (pas dans cet ordre), que tu distribues la charte, que tu fasses ton activité d'oral, que vous formuliez la définition (que tu ne vas pas utiliser... ) qu'ils prennent leur classeur et leur stylos... ça va sonner, à mon avis.
Selon le type d'établissement, j'irai même jusqu'à dire que la partie "copie" de la leçon sera même hors timing...
En revanche pour des 5e, ne dicte pas... surtout en début d'année et pour les définitions ! ... sauf à vouloir un classeur / cahier illisible et rempli de fautes (si la déf est bien notée).
Dans les détails (un peu plus, après, ça n'engage que moi et mon fonctionnement) :
- Installation des élèves dans le calme / Appel / Remplir le billet - Pronotes ou assimilé selon le cas : 5 min
- Présentation personnelle (nom, matière), du cours de français (pourquoi ? comment ? quoi faire ? somme de travail demandée ? fréquence et type des contrôles ? ...) 10-15 min (en comptant les questions)
- Organisation du classeur / intitulés des intercalaires (si classeur) : 5 min
- Mise en marche de la Sq1 (sortir les affaires, prendre la feuille, écouter la question, ...) : 5 min
- Echange oral sur la poésie... selon les élèves ça peut être très difficile avec un tableau vide ou presque donc inutile, réponse à aller chercher loin... galère... ou plutôt difficile avec réponses dans tous les sens, réussir à les canaliser, etc... dans les deux cas, je dirai 15 min (et attends toi à répéter plusieurs fois "non, on ne copie pas le tableau !")
- A partir des éléments constituer la définition : 5 -10 min
- Prendre la feuille, la présenter avec titre du chapitre et titre de la séance (si titre il y a) : 5 min
Ca sonne !
Et je n'ai pas pris en compte les interruptions de la part d'élèves qui veulent tester la nouvelle prof... mais là, c'est peut-être parce que j'ai plus souvent été en ZEP et assimilé que chez les Bisounours.
De même, je n'ai pas indiqué la charte : distribution, lecture, explication (compter au moins 10 min avec les questions)
Ce n'est pas pour te faire peur ou te faire fuir. Loin de moi cette idée.
J'ai commencé comme CTEN sans formation appelée un vendredi pour le lundi suivant... et mon premier poste était loin d'être facile avec QUE du Français et 3 niveaux en lycée à 1h30 aller de chez moi. J'en ai bavé mais j'aime ce métier...
C'est juste qu'en collège, il faut aller doucement... il ne faut pas perdre les élèves... ils écrivent TRÈS lentement... ... ...
A priori, ce que tu as prévu comme 1e séance (sans aller dans le fond de la séance en elle-même), je table ça sur 2h minimum.
- LisaZenideExpert spécialisé
J'ai lu ça après rédaction de mon message (j'avais juste lu ta première phrase, d'où le détail du timing)...kami19 a écrit:euh... oui, pourquoi c'est trop ?
j'avais envie de commencer par le coté pratique ( c'est la rentrée donc) : d'abord me présenter très rapidement ( en gros , bjr je suis madame untel j'enseignerai ceci) puis distribution de la fiche de renseignement+ charte de vie de classe, ensuite description très rapide de ce que je vais enseigner cette année ( en gros parler des différentes séquences) puis petite intervention sur l'organisation du classeur (comment je veux qu'il soit tenu).
Avec des 5e, ce que tu proposes de faire prends au moins la moitié du cours... mais vraiment au moins...
- InvitéKaNiveau 1
d'accord merci encore pour vos conseils donc je vais couper la séance en deux je pense, mieux vaut aller doucement mais surement ^^
pour les quatrième je comptais faire ( j'ai deux heures avec eux)
donc d'abord pareil que pour les 5eme ( présentation+ fiche de renseignement etc.) puis j'avais pensé débuter avec la lettre "j'accuse" de Zola mais je ne sais pas, peut être que c'est trop pour un début d'année.
après interrogation orale de la classe avec la question :
- qu'est ce qu'une lettre ?
ensuite pareil que pour les 5emes => formulation d'une définition
travail (rapide) sur la situation d'énonciation : avec des exercices.
puis distribution d'une fiche de révision à la fin du cours sur les temps de la lettre.
qu'en pensez vous ? est ce que vous trouvez que la aussi c'est trop pour deux heures de cours ?
pour les quatrième je comptais faire ( j'ai deux heures avec eux)
donc d'abord pareil que pour les 5eme ( présentation+ fiche de renseignement etc.) puis j'avais pensé débuter avec la lettre "j'accuse" de Zola mais je ne sais pas, peut être que c'est trop pour un début d'année.
après interrogation orale de la classe avec la question :
- qu'est ce qu'une lettre ?
ensuite pareil que pour les 5emes => formulation d'une définition
travail (rapide) sur la situation d'énonciation : avec des exercices.
puis distribution d'une fiche de révision à la fin du cours sur les temps de la lettre.
qu'en pensez vous ? est ce que vous trouvez que la aussi c'est trop pour deux heures de cours ?
- InvitéKaNiveau 1
@ orelyde : j'ai longtemps hésité entre rennes et la charente dans mon profil parce que je suis originaire de Charente mais ma ville étudiante c'est rennes. mon poste est en périphérie de rennes (je préfère rester vague ^^) mais j'ai eu peur que mes collègues tombent sur le sujet et m'en veuille d'avoir voulu récupérer les heures de latin qui était à l'origine pour contractuel ( non pas parce que je suis LC même si ça joue mais tout simplement parce qu'avant qu'il fasse l'échange le cde cherchait quelqu'un pour 8h de latin)
- PseudoDemi-dieu
Tu as oublié l'histoire des arts et l'expression oralekami19 a écrit:d'accord merci encore pour vos conseils donc je vais couper la séance en deux je pense, mieux vaut aller doucement mais surement ^^
pour les quatrième je comptais faire ( j'ai deux heures avec eux)
donc d'abord pareil que pour les 5eme ( présentation+ fiche de renseignement etc.) puis j'avais pensé débuter avec la lettre "j'accuse" de Zola mais je ne sais pas, peut être que c'est trop pour un début d'année.
après interrogation orale de la classe avec la question :
- qu'est ce qu'une lettre ?
ensuite pareil que pour les 5emes => formulation d'une définition
travail (rapide) sur la situation d'énonciation : avec des exercices.
puis distribution d'une fiche de révision à la fin du cours sur les temps de la lettre.
qu'en pensez vous ? est ce que vous trouvez que la aussi c'est trop pour deux heures de cours ?
Nan, j'déconne. C'est à mon avis juste énorme pour deux heures. Mais je ne suis que doc, et j'ai mis plus de 25 minutes en moyenne à distribuer leurs manuels aux classes de 4eme (ils se trompent de livres, ne les prennent pas tous, ou en prennent deux, surveillent ce que fait un camarade et donc font n'importe quoi, etc...), mais peut-être que leur prof à fait un max de trucs après en arrivant en classe !
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- InvitéKaNiveau 1
Non je pense que tu as carrément raison, j'ai un vrai problème de quantités :lol:
la bonne nouvelle c'est que je vais pouvoir tout séquencer et en fait ce que je prenais pour deux cours va m'en faire 4 ^^
la bonne nouvelle c'est que je vais pouvoir tout séquencer et en fait ce que je prenais pour deux cours va m'en faire 4 ^^
- DalvaVénérable
kami, j'interviens pour te dire que ta description de ta première séance de 5e me paraît plutôt sensée, mais elle te prendra effectivement deux heures, et pour qu'elle tienne dans les deux heures il te faudra être efficace au moment de la présentation (de toi-même, de tes attentes et de l'année). D'ailleurs à ce sujet, je crois qu'il est inutile de s'étendre : les élèves sont des élèves et tu es professeur, ils savent pertinemment ce que ça implique. Tu t'appelles madame X, tu exiges que le classeur soit impeccablement tenu et tu le vérifieras de temps en temps, les exercices seront faits dans xxx (cahier ou classeur ?), en 5e on aborde essentiellement la littérature du moyen âge mais aussi le théâtre et la poésie et maintenant, on attaque.
A propos de poésie... et hop.
Quant à ton cours proprement dit :
- faire évoquer aux élèves ce qu'est la poésie d'après eux est une bonne idée, cela permet de lister les idées reçues et de montrer au cours du chapitre qu'on peut les dépasser. Les 4 colonnes auxquelles tu as pensé prouvent que tu as parfaitement anticipé ce que pourraient être les réponses des élèves et, s'ils restent coincés sur la forme (vers, rimes), tu pourras les amener par des questions simples et rapides à parler des thèmes et du reste. De plus, cela te permettra de formuler avec eux une définition au-delà de la partie "leçon" que tu proposes, et qui n'est pas une définition mais plutôt un genre de "petite histoire de la poésie". Les deux sont complémentaires et tu pourras faire noter les deux, si tu le souhaites.
Tu n'arriveras sans doute pas à faire tout écrire dans l'heure. Selon le niveau de tes élèves, tu devras tout écrire au tableau, ou dicter en inscrivant les mots compliqués, ou dicter en épelant tous les mots contenant une difficulté orthographique (c'est ce que je fais quand je ne veux pas dicter, y compris en 6e en fin d'année). Ces mots-là sont fort nombreux et, étant donné ton problème de dysorthographie, je pense qu'il faut que tu prépares toutes tes parties "leçon" avant, même celles que tu comptes construire avec les élèves (comme ici la première définition de la poésie). Ainsi, même si tu t'éloignes un peu de ce qui est prévu, tu n'auras pas besoin de t'épuiser à vérifier mentalement l'orthographe tout en dictant.
Deux possibilités alors :
1) tu as réussis à tout faire écrire pendant la première heure, et il te reste 5 mn pour donner les devoirs : dans ce cas, tu donnes le travail d'écriture que tu as prévu à faire à la maison. Au cours suivant, tu interroges à l'oral 5 ou 6 élèves et tu commentes (ce qui va, ce qui pourrait être amélioré, notamment le vocabulaire et la syntaxe). Tu ramasses 5 ou 6 autres travaux que tu pourras de la même manière corriger et commenter. Tu auras ainsi en peu de temps "évalué" l'écrit de 10 à 12 élèves. La fois suivante, tu fais de même avec les autres élèves. Tu multiplies ça dans l'année, tu notes sur 5 et tu as rapidement une petite note sur 20 (mais ne note pas les quatre vers, pour une première écriture dans l'année et surtout sur de la poésie, ce serait rude !).
2) soit tu dois continuer à faire écrire le cours en 2e heure : tu finis la leçon, tu lances le travail d'écriture, et même topo que ci-dessus pour la "lecture partage" (qui soit dit en passant n'est pas ridicule du tout, mais il ne faut pas faire passer tous les élèves, seulement 5 ou 6). Mais dans ce cas, je te conseille de d'abord faire travailler les élèves sur quelques exos préparatoires rapides (acquisition du vocabulaire nécessaire pour évoquer le thème choisi, voire acquisition de structures grammaticales intéressantes ou entraînement à utiliser une figure de style). Cela peut prendre du temps mais au moins ils seront armés pour écrire (et dans ce cas, tu peux laisser finir le travail d'écriture à la maison).
D'après moi, si tu fais ça, c'est-à-dire évocation de la poésie, formulation d'une partie du cours par les élèves, exercices de vocabulaire et de "grammaire pour écrire", tu n'auras pas perdu ton temps, contrairement à ce que dit Nita.
En revanche, il me paraît très délicat de faire écrire un quatrain aux élèves sans leur avoir au préalable fait lire (et étudier) au moins un poème. Il faut les remettre dans le bain ! Je crois donc que tu devrais insérer dans ta première séance (qui peut durer deux heures puisque tu en utilises une partie pour te présenter) au moins une lecture de texte : lecture, analyse, expression orale à propos de la concordance entre ce poème et la définition qui avait été donnée de la poésie, puis écriture.
Je te propose donc :
Séance 1
Phase 1 à l'oral : qu'est-ce que la poésie ?
=> définition sur le mode "En général, nous pensons que la poésie patati patata".
Phase 2 : lecture et étude d'un poème
Phase 3 : synthèse écrite à propos du poème (que dit-il et comment le dit-il ? que nous fait-il ressentir ? Comment ?)
Phase 4 : à la manière de XX écriture d'un quatrain sur le thème de XX. (A terminer à la maison)
Et si j'étais toi, je garderais le petit historique sur la poésie pour ta fin de chapitre, c'est-à-dire pour le moment où les élèves auront effectivement constaté l'évolution des formes.
Bon courage !
A propos de poésie... et hop.
Quant à ton cours proprement dit :
- faire évoquer aux élèves ce qu'est la poésie d'après eux est une bonne idée, cela permet de lister les idées reçues et de montrer au cours du chapitre qu'on peut les dépasser. Les 4 colonnes auxquelles tu as pensé prouvent que tu as parfaitement anticipé ce que pourraient être les réponses des élèves et, s'ils restent coincés sur la forme (vers, rimes), tu pourras les amener par des questions simples et rapides à parler des thèmes et du reste. De plus, cela te permettra de formuler avec eux une définition au-delà de la partie "leçon" que tu proposes, et qui n'est pas une définition mais plutôt un genre de "petite histoire de la poésie". Les deux sont complémentaires et tu pourras faire noter les deux, si tu le souhaites.
Tu n'arriveras sans doute pas à faire tout écrire dans l'heure. Selon le niveau de tes élèves, tu devras tout écrire au tableau, ou dicter en inscrivant les mots compliqués, ou dicter en épelant tous les mots contenant une difficulté orthographique (c'est ce que je fais quand je ne veux pas dicter, y compris en 6e en fin d'année). Ces mots-là sont fort nombreux et, étant donné ton problème de dysorthographie, je pense qu'il faut que tu prépares toutes tes parties "leçon" avant, même celles que tu comptes construire avec les élèves (comme ici la première définition de la poésie). Ainsi, même si tu t'éloignes un peu de ce qui est prévu, tu n'auras pas besoin de t'épuiser à vérifier mentalement l'orthographe tout en dictant.
Deux possibilités alors :
1) tu as réussis à tout faire écrire pendant la première heure, et il te reste 5 mn pour donner les devoirs : dans ce cas, tu donnes le travail d'écriture que tu as prévu à faire à la maison. Au cours suivant, tu interroges à l'oral 5 ou 6 élèves et tu commentes (ce qui va, ce qui pourrait être amélioré, notamment le vocabulaire et la syntaxe). Tu ramasses 5 ou 6 autres travaux que tu pourras de la même manière corriger et commenter. Tu auras ainsi en peu de temps "évalué" l'écrit de 10 à 12 élèves. La fois suivante, tu fais de même avec les autres élèves. Tu multiplies ça dans l'année, tu notes sur 5 et tu as rapidement une petite note sur 20 (mais ne note pas les quatre vers, pour une première écriture dans l'année et surtout sur de la poésie, ce serait rude !).
2) soit tu dois continuer à faire écrire le cours en 2e heure : tu finis la leçon, tu lances le travail d'écriture, et même topo que ci-dessus pour la "lecture partage" (qui soit dit en passant n'est pas ridicule du tout, mais il ne faut pas faire passer tous les élèves, seulement 5 ou 6). Mais dans ce cas, je te conseille de d'abord faire travailler les élèves sur quelques exos préparatoires rapides (acquisition du vocabulaire nécessaire pour évoquer le thème choisi, voire acquisition de structures grammaticales intéressantes ou entraînement à utiliser une figure de style). Cela peut prendre du temps mais au moins ils seront armés pour écrire (et dans ce cas, tu peux laisser finir le travail d'écriture à la maison).
D'après moi, si tu fais ça, c'est-à-dire évocation de la poésie, formulation d'une partie du cours par les élèves, exercices de vocabulaire et de "grammaire pour écrire", tu n'auras pas perdu ton temps, contrairement à ce que dit Nita.
En revanche, il me paraît très délicat de faire écrire un quatrain aux élèves sans leur avoir au préalable fait lire (et étudier) au moins un poème. Il faut les remettre dans le bain ! Je crois donc que tu devrais insérer dans ta première séance (qui peut durer deux heures puisque tu en utilises une partie pour te présenter) au moins une lecture de texte : lecture, analyse, expression orale à propos de la concordance entre ce poème et la définition qui avait été donnée de la poésie, puis écriture.
Je te propose donc :
Séance 1
Phase 1 à l'oral : qu'est-ce que la poésie ?
=> définition sur le mode "En général, nous pensons que la poésie patati patata".
Phase 2 : lecture et étude d'un poème
Phase 3 : synthèse écrite à propos du poème (que dit-il et comment le dit-il ? que nous fait-il ressentir ? Comment ?)
Phase 4 : à la manière de XX écriture d'un quatrain sur le thème de XX. (A terminer à la maison)
Et si j'étais toi, je garderais le petit historique sur la poésie pour ta fin de chapitre, c'est-à-dire pour le moment où les élèves auront effectivement constaté l'évolution des formes.
Bon courage !
- InvitéKaNiveau 1
wahou merci d'avoir pris le temps de me répondre dans les détails, cela m'aide beaucoup ! je vais remanier ma séquence!
- amourExpert
+ 1Artysia a écrit:Moi on m'a bien proposé un BMP en français alors...
Et je te trouve bien dure avec cette collègue que tu ne connais pas pour l'instant. Elle est peut etre tout à fait capable de prendre ces classes.
En tant que contractuel ou TZR rien n'est sûr pour l'année d'après, ça peut sembler logique qu'ils veuillent assurer une continuité.
Je trouve aussi que tu es un peu dure. Ta collègue a passé un concours, rejoint un poste au terme d'un mouvement qui ne lui convenait peut-être pas à 100%, et quant à sa compétence à enseigner le latin, c'est à son CDE et à son inspecteur d'en juger, pas à toi, désolée de te le dire ainsi, et ce malgré les insinuations de ta CDE adjointe.
J'ai vu que quelqu'un sur ce fil t'avait demandé si tu enseignes dans le privé ou le public mais je n'ai pas vu ta réponse, ça a peut-être son importance, et seulement en terme de management, car l'enseignement privé est aussi financé par des fonds publics.
Comme cela a été dit plus haut, ta compétence disciplinaire est une chose mais en terme de pédagogie et de gestion de classe, de culture d'établissement, quelles certitudes peux tu apporter à ton CDE?
- DalvaVénérable
Alors je redis ce que j'ai dit plus haut plus rapidement :kami19 a écrit:d'accord merci encore pour vos conseils donc je vais couper la séance en deux je pense, mieux vaut aller doucement mais surement ^^
pour les quatrième je comptais faire ( j'ai deux heures avec eux)
donc d'abord pareil que pour les 5eme ( présentation+ fiche de renseignement etc.) puis j'avais pensé débuter avec la lettre "j'accuse" de Zola mais je ne sais pas, peut être que c'est trop pour un début d'année.
après interrogation orale de la classe avec la question :
- qu'est ce qu'une lettre ?
ensuite pareil que pour les 5emes => formulation d'une définition
travail (rapide) sur la situation d'énonciation : avec des exercices.
puis distribution d'une fiche de révision à la fin du cours sur les temps de la lettre.
qu'en pensez vous ? est ce que vous trouvez que la aussi c'est trop pour deux heures de cours ?
- fiche de renseignements : inutile (tout est dans le carnet de correspondance, au secrétariat élèves voire, si tu as de la chance, dans l'ENT (espace numérique de travail) ou dans le logiciel de notes).
- charte de la classe : inutile (le collège a un règlement intérieur, il n'est pas fait pour les chiens et les règles s'appliquent à tous, les élèves le savent)
- le meilleur moyen de faire comprendre aux élèves qu'ils ne sont pas là pour passer le temps, c'est de commencer à faire cours dans les dix premières minutes. Tu donnes ton nom, tu présentes l'urgent (matériel nécessaire, éventuellement très rapide panorama de l'année en 2 minutes mais cela ne doit pas amener de questions) et le reste viendra pendant les cours suivants, au fur et à mesure. Tu as d'ailleurs plus de chance d'être entendue en distillant les infos petit à petit qu'en balançant tout le même jour, d'autant qu'ils ont la tête farcie d'infos de rentrée.
En ce qui concerne le contenu de ton premier cours, je ne suis pas sûre qu'il soit pertinent, et ce pour plusieurs raisons :
- pourquoi désires-tu commencer par le J'accuse de Zola, qui n'est pas une lettre mais une tribune ? Soit, c'est une lettre ouverte, mais ce genre d'article a pour caractéristique principale de ne répondre à quasiment aucun des codes de la lettre, surtout dans la forme qu'elle a prise dans la presse.
- les élèves n'auront pas les connaissances historiques nécessaires pour comprendre, je trouve que ça commence un peu trop fort pour une première heure
- la situation d'énonciation n'est pas le thème le plus propice pour rendre un cours passionnant, et si tu veux passer une bonne année avec les 4e, tu as intérêt à les enthousiasmer (ou au moins à susciter un minimum leur intérêt) durant la première heure
- il n'y a aucune raison de distribuer une fiche de révision sur les temps de la lettre. Je n'ai jamais vu un élève écrire une lettre, même fictive, au futur simple pour parler du présent ou passé simple pour parler du fait qu'il s'est tordu la cheville la veille. L'emploi des temps, surtout dans ce genre de textes, est relativement intuitif.
Il vaudrait mieux que tu commences l'année par du consistant, du texte, de sens, de l'émotion... Tu comprends ?
Maintenant, étudier la situation d'énonciation dans le cas particulier du J'accuse n'est pas dénué d'intérêt, mais je trouve que commencer par cette lettre n'est pas pertinent. Pourquoi ne pas d'abord poser les bases avec de belles lettres privées d'auteurs qui savent écrire de belles choses ? Puis, même, avec de belles lettres fictives ? Et, si tu veux une lettre ouverte, pourquoi pas une lettre qui les "touchera" un peu plus, comme celle de Hugo aux habitants de Guernesey, à propos d'un homme condamné à mort ? Je la trouve plus touchante que celle de Zola. Et c'est une vraie lettre.
Enfin, il n'y a aucun intérêt à donner une définition de la lettre. Les autres genres, oui, on peut essayer de les définir, mais la lettre... Tu peux éventuellement évoquer le "genre épistolaire" et expliquer ce que c'est, mais au-delà de ça...
En plus, tu as le support tout trouvé pour mêler tout ce dont tu as besoin : une belle lettre pour la rentrée, une étude de cette lettre, et puis tu leur demandes de t'écrire à leur tour une lettre pour parler d'eux-mêmes (ça remplacera la fiche de renseignements et ça te permettra d'évaluer rapidement leurs capacités à l'écrit), se présenter, en respectant la forme de la lettre (date et lieu, formule d'appel, corps, formule finale/de politesse, signature). Enjoins-les à choisis soigneusement leurs mots, lance-leur même un défi (t'obliger à ouvrir un dico pour vérifier le sens d'un mot que tu ne connais pas ! si si, c'est possible, ils ont des passions et des activités dont on ne soupçonne rien...) et demande-leur d'ajouter une touche d'humour à leur présentation, pour qu'ils ne se prennent pas trop au sérieux.
- amourExpert
Voilà, tu n'as aucune intention de persévérer dans l'enseignement secondaire, mais tu trouverais quand même "sympa" qu'une titulaire chevronnée te laisse ses classes pour le petit temps où tu comptes y travailler. Désolé , je suis choqué.kami19 a écrit:@ artysia : je suis désolée si j'ai donné l'impression d'en vouloir à cette enseignante, cela n'est pas du tout le cas, si tu lis mon premier message, j'ai bien noté que je comprenais bien sa position etc.
Après j'étais curieuse de savoir si elle avait le droit d'enseigner le latin, parce que naïvement je pensais que c'était cloisonné ( un enseignant par matière).
bref je n'ai rien contre elle
et si elle veut un coup de main de temps en temps je lui donnerai évidement ( mais pas plus parce que je croule littéralement sous le travail, j'avais jamais préparé de cours et donc c'est plus long ;-) mais je me suis dit quand la principale adjointe m'a dit qu'elle avait besoin d'aide, que c'était dommage qu'elle s'occupe de ces classes là, alors que moi j'avais l'impression d'être 100000 fois plus à l'aise en latin qu'en français et vice versa je pense qu'elle doit être extrêmement plus compétente que moi pour enseigner le français.
Après je tiens juste à expliquer que j'ai récupéré ses classes.
En fait il y avait un poste de lettre classique 8h à pourvoir et comme ils ne trouvaient personne, ils ont donné les heures de latin à cette enseignante qui avait envie d'enseigner la matière et ils lui ont enlevé 8h de français. Du coup ils se sont mis à chercher un remplacement de lettres modernes, et quand ils ont vu que le rectorat avait proposé au collège voisin , une contractuelle LC, ils m'ont contacté pour me donner les 8h de latin et refaire l'échange, sauf que ma collègue n'a pas voulu. enfin c'est ce que j'ai compris en tout cas d'après ce que m'a expliqué le principal, et la principale adjointe lors de mon entretien.
@ oriane : je souhaite passer le concours mais c'est délicat, j'aimerai m'inscrire en doctorat cette année ( je viens juste de finir mon master) et du coup je trouve que cela fait un peu beaucoup de préparer ma thèse + le concours+ le travail d'enseignant.
donc j'ai décidé de privilégier ma thèse en premier lieu ( car je pense, me connaissant, qu'il sera plus dur de me remettre dans le bain des études une fois mon concours passé etc - et qui sait combien de temps il me faudra pour l'avoir-). En plus ma thèse sera très certainement un prolongement de mon mémoire et je préfère donc la rédiger tant que tout est encore frais.
bon je me répète mais encore une fois je n'ai pas voulu passer pour la "chieuse" de service, mais j'avais vraiment envie d'enseigner le latin et je pense que j'étais (je suis encore d'ailleurs) déçue.
mais ça passera ^^
- InvitéKaNiveau 1
merci encore pour ton message, c'est une super idée, le coup de l'écriture de la lettre comme présentation je vais appliquer ^^
pour zola, je me rappelle qu'elle m'avait beaucoup touché quand je l'avais étudié en classe, après je me rends compte en te lisant que ce n'est pas forcément idéal.... je vais surement changer du coup.
pour la charte de classe, c'est une collègue qui me l'a conseillé, apparemment cette classe de quatrième est assez dure et du coup elle m'a fortement conseillé d'établir des règles dès le début avec la charte et de me montrer ferme.
physiquement je suis toute petite et menue ( je dois faire 1m55 max) et niveau caractère je suis du genre effacé et timide donc bon ce n'est pas la meilleur combinaison :/
je note tout ce que tu m'as donné et je vais modifier mon cours!
pour zola, je me rappelle qu'elle m'avait beaucoup touché quand je l'avais étudié en classe, après je me rends compte en te lisant que ce n'est pas forcément idéal.... je vais surement changer du coup.
pour la charte de classe, c'est une collègue qui me l'a conseillé, apparemment cette classe de quatrième est assez dure et du coup elle m'a fortement conseillé d'établir des règles dès le début avec la charte et de me montrer ferme.
physiquement je suis toute petite et menue ( je dois faire 1m55 max) et niveau caractère je suis du genre effacé et timide donc bon ce n'est pas la meilleur combinaison :/
je note tout ce que tu m'as donné et je vais modifier mon cours!
- DalvaVénérable
Amour, bien sûr qu'elle trouverait ça sympa ! Surtout de la part d'une titulaire chevronnée en lettres modernes.
Je connais des tas de gens qui bossent à côté de leur doctorat et qui n'ont aucune intention de faire carrière ensuite dans ce boulot. Ils n'ont pas pour autant envie d'être des serpillères ni de bosser uniquement de 17h à 21h et le dimanche matin.
Je trouve ta remarque plutôt déplacée, d'autant plus que vouloir passer un doctorat n'implique pas qu'on rejette absolument l'idée d'enseigner dans le second degré, que faire de la recherche en université est couplé avec de l'enseignement, que pour avoir un poste en université on vous enjoint souvent de passer l'agreg, qu'une fois qu'on a l'agreg on est obligé de bosser en lycée (voire collège) avant de trouver un poste en université.
Kami s'était certes exprimée un peu vivement, mais la levée de boucliers est disproportionnée, d'autant plus que ce sur forum nous sommes les premiers à déplorer qu'on donne des heures de latin grec à des LM et qu'on déplore encore plus la disparition des lettres classiques en tant que telles des concours.
Kami, la charte de la classe n'est pas utile si on n'a pas la capacité de montrer immédiatement qu'elle sera fermement appliquée. Et si on a la capacité de l'appliquer fermement dès que le besoin s'en fait sentir, on n'a pas besoin d'une charte : on exerce son autorité et puis c'est tout. Mais effectivement, elle peut t'aider, cette charte, en t'obligeant à t'y tenir et à ne rien laisser passer.
Avec des élèves difficiles, je crois que le meilleur moyen est de ne leur laisser aucun espace (ou le moins possible) pour prendre leurs aises et faire le bazar (pour rester polie) : donc les occuper toujours, pas de temps mort. Et ça, c'est épuisant pour le prof, et il faut que le cours soit préparé de façon béton. Parallèlement, il faut être capable de ne pas se montrer "braqué" : ferme, mais pas psycho-rigide. Pas évident, hein ?
Je connais des tas de gens qui bossent à côté de leur doctorat et qui n'ont aucune intention de faire carrière ensuite dans ce boulot. Ils n'ont pas pour autant envie d'être des serpillères ni de bosser uniquement de 17h à 21h et le dimanche matin.
Je trouve ta remarque plutôt déplacée, d'autant plus que vouloir passer un doctorat n'implique pas qu'on rejette absolument l'idée d'enseigner dans le second degré, que faire de la recherche en université est couplé avec de l'enseignement, que pour avoir un poste en université on vous enjoint souvent de passer l'agreg, qu'une fois qu'on a l'agreg on est obligé de bosser en lycée (voire collège) avant de trouver un poste en université.
Kami s'était certes exprimée un peu vivement, mais la levée de boucliers est disproportionnée, d'autant plus que ce sur forum nous sommes les premiers à déplorer qu'on donne des heures de latin grec à des LM et qu'on déplore encore plus la disparition des lettres classiques en tant que telles des concours.
Kami, la charte de la classe n'est pas utile si on n'a pas la capacité de montrer immédiatement qu'elle sera fermement appliquée. Et si on a la capacité de l'appliquer fermement dès que le besoin s'en fait sentir, on n'a pas besoin d'une charte : on exerce son autorité et puis c'est tout. Mais effectivement, elle peut t'aider, cette charte, en t'obligeant à t'y tenir et à ne rien laisser passer.
Avec des élèves difficiles, je crois que le meilleur moyen est de ne leur laisser aucun espace (ou le moins possible) pour prendre leurs aises et faire le bazar (pour rester polie) : donc les occuper toujours, pas de temps mort. Et ça, c'est épuisant pour le prof, et il faut que le cours soit préparé de façon béton. Parallèlement, il faut être capable de ne pas se montrer "braqué" : ferme, mais pas psycho-rigide. Pas évident, hein ?
- InvitéKaNiveau 1
@amour : non tu m'as mal comprise, je ne voulais pas piquer les classes d'une collègue, je voulais demander conseils dans ce post pour savoir si je pouvais ( à votre avis) lui demander d'échanger les cours ou même de partager sans qu'elle le prenne mal.
parce qu'au départ c'était un contrat de 8h de latin pour le contractuel, seulement le cde ne trouvait personne et la collègue avait envie de prendre le latin donc ils ont échangé et le contrat de 8h de latin est devenu un contrat de 8h de français.
Bon clairement je me sens plus à l'aise en latin et dans l'autre établissement j'ai la chance de pouvoir avoir toute les heures du collège ( + du français toujours mais partagé avec une collègue beaucoup plus expérimenté qui va me guider).
quand j'ai écrit mon post j'étais en gros décue de ne pas avoir le latin ( encore une fois je suis qu'humaine) et je me demandais si j'allais être capable de faire des cours cohérents de français etc). Donc j'avais envie faire un échange même partielle, mais la collègue a apparemment refusé ( le principale m'a devancé apparemment et quand il a vu qu'une contractuel LC etait dispo il a voulu faire l'échange).
si tu lis mon premier message je dis bien que je comprends parfaitement la collègue qui a du préparer ses cours etc.
après ma question sur le droit d'enseigner le latin, etait une question technique je me demandais si dans les textes c'était possible qu'un enseignant de y enseigne une matière x.
je me sens franchement mal de voir que mon message a été mal interprété et c'est un peu de ma faute ( ma manie de mettre des points d'exclamations partout ).
pour mon avenir je ne dis pas que je ne compte pas passer le concours. Mon "plan de carrière" est de faire d'abord mon doctorat puis de passer le concours ( parce que je pense que c'est impossible de faire tout en même temps).
mais j'ai bien l'intention de devenir enseignante, enfin j'avais parce qu'honnêtement je ne sais pas si j'en ai les capacités, et peut être qu'un poste dans des archives ou autre serait plus adapté. enfin bref pour résumer je suis contractuelle parce que j'ai besoin de voir la réalité du métier avant de m'y engager.
j'aime l'idée de transmettre du savoir mais je doute beaucoup de moi, et mon envie d’échange venait surtout de là : ma peur de ne pas être à la hauteur en classe de français....
après ça ne veut pas dire que je serai meilleure prof de latin qu'elle non, juste que je serai meilleure prof de latin que de français. ( et comme ce sont à la base ses classes de français j'ai pensé naïvement au début de cette conversation qu'elle voudrait bien échanger ou au moins partager un peu, histoire de ne pas gérer toute seules mes classes de français) bref j'arrête la parce que je sens que je radote ^^
parce qu'au départ c'était un contrat de 8h de latin pour le contractuel, seulement le cde ne trouvait personne et la collègue avait envie de prendre le latin donc ils ont échangé et le contrat de 8h de latin est devenu un contrat de 8h de français.
Bon clairement je me sens plus à l'aise en latin et dans l'autre établissement j'ai la chance de pouvoir avoir toute les heures du collège ( + du français toujours mais partagé avec une collègue beaucoup plus expérimenté qui va me guider).
quand j'ai écrit mon post j'étais en gros décue de ne pas avoir le latin ( encore une fois je suis qu'humaine) et je me demandais si j'allais être capable de faire des cours cohérents de français etc). Donc j'avais envie faire un échange même partielle, mais la collègue a apparemment refusé ( le principale m'a devancé apparemment et quand il a vu qu'une contractuel LC etait dispo il a voulu faire l'échange).
si tu lis mon premier message je dis bien que je comprends parfaitement la collègue qui a du préparer ses cours etc.
après ma question sur le droit d'enseigner le latin, etait une question technique je me demandais si dans les textes c'était possible qu'un enseignant de y enseigne une matière x.
je me sens franchement mal de voir que mon message a été mal interprété et c'est un peu de ma faute ( ma manie de mettre des points d'exclamations partout ).
pour mon avenir je ne dis pas que je ne compte pas passer le concours. Mon "plan de carrière" est de faire d'abord mon doctorat puis de passer le concours ( parce que je pense que c'est impossible de faire tout en même temps).
mais j'ai bien l'intention de devenir enseignante, enfin j'avais parce qu'honnêtement je ne sais pas si j'en ai les capacités, et peut être qu'un poste dans des archives ou autre serait plus adapté. enfin bref pour résumer je suis contractuelle parce que j'ai besoin de voir la réalité du métier avant de m'y engager.
j'aime l'idée de transmettre du savoir mais je doute beaucoup de moi, et mon envie d’échange venait surtout de là : ma peur de ne pas être à la hauteur en classe de français....
après ça ne veut pas dire que je serai meilleure prof de latin qu'elle non, juste que je serai meilleure prof de latin que de français. ( et comme ce sont à la base ses classes de français j'ai pensé naïvement au début de cette conversation qu'elle voudrait bien échanger ou au moins partager un peu, histoire de ne pas gérer toute seules mes classes de français) bref j'arrête la parce que je sens que je radote ^^
- DalvaVénérable
Je comprends ta déception, surtout si au Rectorat on t'avait annoncé 8 heures de latin. Mais c'est un mal pour un bien : à mon avis, en tant que prof de lettres, tourner uniquement sur du latin, c'est à devenir fou. (Ce n'est que mon avis.) Et puis ça te permet de vraiment découvrir le métier.
Et je vais te dire un truc qui j'espère te soulagera un peu : tu ne risques strictement rien à essayer ça cette année. D'abord, si tu n'étais pas là, il n'y aurait sans doute personne, et il vaut mieux une débutante consciencieuse et pleine de doutes (donc capable de se remettre en question quand il le faut et de chercher conseil et aide) que pas de prof du tout. Ensuite, si tu te plantes, ça n'affectera en rien ton futur. Tu apprendras de tes erreurs, rien ne t'empêchera de passer le concours, de l'avoir ou pas, et de devenir enseignante si tu en as envie et si tu as le concours.
La seule chose qui puisse t'arriver, c'est de ne pas supporter des élèves infernaux et de ne pas tenir l'année. Dans ce cas tu démissionneras, car tu pourras le faire (contrairement à ceux qui ont le concours et sont titulaires, pour qui c'est moins facile et pas immédiat) et tu chercheras autre chose (si possible avant de démissionner). Mais tes élèves ne seront pas forcément infernaux !
Et je vais te dire un truc qui j'espère te soulagera un peu : tu ne risques strictement rien à essayer ça cette année. D'abord, si tu n'étais pas là, il n'y aurait sans doute personne, et il vaut mieux une débutante consciencieuse et pleine de doutes (donc capable de se remettre en question quand il le faut et de chercher conseil et aide) que pas de prof du tout. Ensuite, si tu te plantes, ça n'affectera en rien ton futur. Tu apprendras de tes erreurs, rien ne t'empêchera de passer le concours, de l'avoir ou pas, et de devenir enseignante si tu en as envie et si tu as le concours.
La seule chose qui puisse t'arriver, c'est de ne pas supporter des élèves infernaux et de ne pas tenir l'année. Dans ce cas tu démissionneras, car tu pourras le faire (contrairement à ceux qui ont le concours et sont titulaires, pour qui c'est moins facile et pas immédiat) et tu chercheras autre chose (si possible avant de démissionner). Mais tes élèves ne seront pas forcément infernaux !
- InvitéKaNiveau 1
merci pour ton message, je vais suivre tes conseils qui sont vraiment très précieux : les occuper et bien préparer et surtout ne pas montrer de faiblesse mais sans être psycho-rigide. Cela va être dur, mais je vais essayer d'appliquer tout ça et de demander conseils aussi à mes collègues qui je le répète ont été très très compréhensifs et sympa avec moiDalva a écrit:Amour, bien sûr qu'elle trouverait ça sympa ! Surtout de la part d'une titulaire chevronnée en lettres modernes.
Je connais des tas de gens qui bossent à côté de leur doctorat et qui n'ont aucune intention de faire carrière ensuite dans ce boulot. Ils n'ont pas pour autant envie d'être des serpillères ni de bosser uniquement de 17h à 21h et le dimanche matin.
Je trouve ta remarquer plutôt déplacée, d'autant plus que vouloir passer un doctorat n'implique pas qu'on rejette absolument l'idée d'enseigner dans le second degré, que faire de la recherche en université est couplé avec de l'enseignement, que pour avoir un poste en université on vous enjoint souvent de passer l'agreg, qu'une fois qu'on a l'agreg on est obligé de bosser en lycée (voire collège) avant de trouver un poste en université.
Kami s'était certes exprimée un peu vivement, mais la levée de boucliers est disproportionnée, d'autant plus que ce sur forum nous sommes les premiers à déplorer qu'on donne des heures de latin grec à des LM et qu'on déplore encore plus la disparition des lettres classiques en tant que telles des concours.
Kami, la charte de la classe n'est pas utile si on n'a pas la capacité de montrer immédiatement qu'elle sera fermement appliquée. Et si on a la capacité de l'appliquer fermement dès que le besoin s'en fait sentir, on n'a pas besoin d'une charte : on exerce son autorité et puis c'est tout. Mais effectivement, elle peut t'aider, cette charte, en t'obligeant à t'y tenir et à ne rien laisser passer.
Avec des élèves difficiles, je crois que le meilleur moyen est de ne leur laisser aucun espace (ou le moins possible) pour prendre leurs aises et faire le bazar (pour rester polie) : donc les occuper toujours, pas de temps mort. Et ça, c'est épuisant pour le prof, et il faut que le cours soit préparé de façon béton. Parallèlement, il faut être capable de ne pas se montrer "braqué" : ferme, mais pas psycho-rigide. Pas évident, hein ?
après peut être pas sur le forum.... c'est mon premier forum et mon premier post et sincèrement je ne suis pas sure que j'oserai à nouveau lancer un sujet. Clairement j'ai ma part de responsabilité ( stupide moi je n'aurai pas du écrire "à chaud", cela a donné un aspect polémique à mon message et une virulence qui n'était pas voulu bref je me suis montrée très maladroite) mais si je veux être honnête je dois avouer que certaines remarques m'ont pas mal blessée.
je suis juste qu'une étudiante à peine sortie de la fac, je ne connais rien à l'éducation nationale, les grades etc, j'ai envie de bien faire mais en même temps c'est sure que si on m'avait laissé le choix j'aurai choisi le latin parce que c'est la "solution de facilité" ( dans le sens ou je m'y sens plus à l'aise et je pense que c'est déjà dur d'apprendre les rouages du métier donc l'idéal serait de pouvoir le faire au moins sur un sujet qu'on maîtrise).
enfin bref : merci pour tout ceux qui ont participé à ce fil de discussion en bien ou en mal, cela va me permettre de me remettre en question, de remettre en question la préparation de mes cours et de voir les choses sous un autre angle.
- DalvaVénérable
Bon week-end en attendant ! (Je suppose qu'il va être très studieux !)
- gilthonielNiveau 5
A mon avis, le plus dur sera de mener de concert un doctorat (plein temps et beaucoup plus si affinité) et les cours (idem). Dans mon école doctorale, ils interdisaient les doctorats non financés pour éviter ceux qui faisaient ça à mi-temps et allaient souvent au casse-pipe.
Mais tu as l'air motivée alors bon courage.
Mais tu as l'air motivée alors bon courage.
- InvitéKaNiveau 1
oui week-end très studieux encore pleins de choses à préparer ! et puis j'aimerai "apprendre" mes cours ou du moins les répéter pour pouvoir m'en détacher pendant l'heure de classe parce qu'un prof qui fait que lire son cours c'est jamais captivant...
@gilthoniel : merci pour tes encouragements, pour l'instant de toute manière je ne suis pas inscrite en doctorat ( la demande l'inscription est début octobre puis inscription administrative en décembre). je vais voir comment je m'organise mais malheureusement quoiqu'il arrive je devrais travailler, financièrement je ne peux pas me permettre d'être qu'etudiante. L'avantage, c'est que j'ai toujours jonglé entre les deux ( travail alimentaire et étude) donc je pense que je suis habituée et préparée ( du moins un minimum).
j'aurai bien aimé faire une demande de contrat doc mais pour cela il aurait fallu que je soutienne tout début juin et j'étais pas prête donc... je vais essayer de faire sans
@gilthoniel : merci pour tes encouragements, pour l'instant de toute manière je ne suis pas inscrite en doctorat ( la demande l'inscription est début octobre puis inscription administrative en décembre). je vais voir comment je m'organise mais malheureusement quoiqu'il arrive je devrais travailler, financièrement je ne peux pas me permettre d'être qu'etudiante. L'avantage, c'est que j'ai toujours jonglé entre les deux ( travail alimentaire et étude) donc je pense que je suis habituée et préparée ( du moins un minimum).
j'aurai bien aimé faire une demande de contrat doc mais pour cela il aurait fallu que je soutienne tout début juin et j'étais pas prête donc... je vais essayer de faire sans
- amourExpert
Que tu trouves ma remarque déplacée, pourquoi pas, tant que je ne cherches pas à changer l'emploi du temps d'un collègue titulaire, je ne me trouve pas nuisible.Dalva a écrit:Amour, bien sûr qu'elle trouverait ça sympa ! Surtout de la part d'une titulaire chevronnée en lettres modernes.
Je connais des tas de gens qui bossent à côté de leur doctorat et qui n'ont aucune intention de faire carrière ensuite dans ce boulot. Ils n'ont pas pour autant envie d'être des serpillères ni de bosser uniquement de 17h à 21h et le dimanche matin.
Je trouve ta remarquer plutôt déplacée, d'autant plus que vouloir passer un doctorat n'implique pas qu'on rejette absolument l'idée d'enseigner dans le second degré, que faire de la recherche en université est couplé avec de l'enseignement, que pour avoir un poste en université on vous enjoint souvent de passer l'agreg, qu'une fois qu'on a l'agreg on est obligé de bosser en lycée (voire collège) avant de trouver un poste en université.
Kami s'était certes exprimée un peu vivement, mais la levée de boucliers est disproportionnée, d'autant plus que ce sur forum nous sommes les premiers à déplorer qu'on donne des heures de latin grec à des LM et qu'on déplore encore plus la disparition des lettres classiques en tant que telles des concours.
Kami, la charte de la classe n'est pas utile si on n'a pas la capacité de montrer immédiatement qu'elle sera fermement appliquée. Et si on a la capacité de l'appliquer fermement dès que le besoin s'en fait sentir, on n'a pas besoin d'une charte : on exerce son autorité et puis c'est tout. Mais effectivement, elle peut t'aider, cette charte, en t'obligeant à t'y tenir et à ne rien laisser passer.
Avec des élèves difficiles, je crois que le meilleur moyen est de ne leur laisser aucun espace (ou le moins possible) pour prendre leurs aises et faire le bazar (pour rester polie) : donc les occuper toujours, pas de temps mort. Et ça, c'est épuisant pour le prof, et il faut que le cours soit préparé de façon béton. Parallèlement, il faut être capable de ne pas se montrer "braqué" : ferme, mais pas psycho-rigide. Pas évident, hein ?
Par ailleurs, soyons honnêtes: les personnes qui pensent à soutenir une thèse, la prépare, etc... sont en général, autour de moi du moins, quand ils enseignent déjà depuis quelques années, des agrégés titulaires qui en ont assez des contraintes lycéennes.
Pour avoir un poste intéressant en lycée, soyons clairs, l'agrégation et un peu d'implication suffisent.
Enfin je déplore moi aussi, bien sûr, la raréfaction des postes de lettres classiques, c'est la base de mon apprentissage personnel, cependant je ne crois pas que ce soit en favorisant les postes de vacataires que fera avancer les choses, bien au contraire: accepter un poste de vacataire, c'est supprimer de fait un poste au concours.
- DalvaVénérable
Tu n'as pas compris ce que j'ai écrit :
"pour avoir un poste en université on vous enjoint souvent de passer l'agreg, [et] une fois qu'on a l'agreg on est obligé de bosser en lycée (voire collège) avant de trouver un poste en université."
Autant, donc, être sûr qu'on est prêt à enseigner dans le secondaire.
Par ailleurs, une de mes meilleures amies a fait sa thèse et enseigne maintenant dans le secondaire, et elle en est ravie. Lorsqu'elle préparait son doctorat, elle pensait vouloir enseigner à la fac et faire de la recherche. Ensuite, elle a bossé comme ATER, et elle a compris...
"pour avoir un poste en université on vous enjoint souvent de passer l'agreg, [et] une fois qu'on a l'agreg on est obligé de bosser en lycée (voire collège) avant de trouver un poste en université."
Autant, donc, être sûr qu'on est prêt à enseigner dans le secondaire.
Par ailleurs, une de mes meilleures amies a fait sa thèse et enseigne maintenant dans le secondaire, et elle en est ravie. Lorsqu'elle préparait son doctorat, elle pensait vouloir enseigner à la fac et faire de la recherche. Ensuite, elle a bossé comme ATER, et elle a compris...
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