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Pourquoi avez-vous choisi d'étudier les LC? Si vous n'aviez pas pu faire lettres classiques, qu'auriez-vous choisi d'étudier à la place?
- EzildaNiveau 9
Les lettres classiques m'ont toujours passionnée, mais j'ai préféré me diriger vers des études de lettres modernes. Allez savoir pourquoi ? Aujourd'hui, je le regrette beaucoup. Cependant, j'essaie de me remettre, petit à petit, au latin et surtout au grec que je préfère nettement. Qui sait ? Je suis toujours à temps. Bien que les lettres classiques tendent à disparaître.
- LefterisEsprit sacré
Il est encore temps, comme ceux du forum qui ont bifurqué (ou sont en train de le faire), ou viennent d'autres professions (comme moi). Maintenant, il est vrai que la spécialité va sans doute mourir par épuisement, mais ceux qui auront été recruté avant resteront jusqu'à cette disparition ou quasi-disparition.Ezilda a écrit:Les lettres classiques m'ont toujours passionnée, mais j'ai préféré me diriger vers des études de lettres modernes. Allez savoir pourquoi ? Aujourd'hui, je le regrette beaucoup. Cependant, j'essaie de me remettre, petit à petit, au latin et surtout au grec que je préfère nettement. Qui sait ? Je suis toujours à temps. Bien que les lettres classiques tendent à disparaître.
L'avantage des LC, c'est la variété , et même si l'enseignement est très décevant (par la dénaturation du métier, le mépris social pour les humanités, le comportement de l'administration, des élèves), l'intérêt pour la ou les matières ne s'étiole pas. C'est même inversement proportionnel.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AlysNiveau 1
Pour ma part, les LC ont toujours été une évidence : je suis passionnée de littérature en général, et je ne pouvais pas étudier la littérature française sans connaître la littérature latine ou grecque. De plus, je trouve l'étude de la langue et de la civilisation absolument passionnante. J'ai commencé les études supérieures par une prépa (HK et 2 KH), et j'ai enchaîné avec un master de Lettres Classiques, c'était le bonheur.
Pourquoi faire prof de LC ? Comme le dit si bien Lefteris, "l'avantage des LC, c'est la variété". Je confirme ! et comme je m'intéresse de plus en plus à la reconstitution historique, mon enthousiasme pour ces matières grandit.
Bref, le latin et le grec, c'est bon, mangez-en !
Pourquoi faire prof de LC ? Comme le dit si bien Lefteris, "l'avantage des LC, c'est la variété". Je confirme ! et comme je m'intéresse de plus en plus à la reconstitution historique, mon enthousiasme pour ces matières grandit.
Bref, le latin et le grec, c'est bon, mangez-en !
- LefterisEsprit sacré
Aaaahhh ! Quelqu'un qui lit mes profondes réflexionsAlys a écrit:Pour ma part, les LC ont toujours été une évidence : je suis passionnée de littérature en général, et je ne pouvais pas étudier la littérature française sans connaître la littérature latine ou grecque. De plus, je trouve l'étude de la langue et de la civilisation absolument passionnante. J'ai commencé les études supérieures par une prépa (HK et 2 KH), et j'ai enchaîné avec un master de Lettres Classiques, c'était le bonheur.
Pourquoi faire prof de LC ? Comme le dit si bien Lefteris, "l'avantage des LC, c'est la variété". Je confirme ! et comme je m'intéresse de plus en plus à la reconstitution historique, mon enthousiasme pour ces matières grandit.
Bref, le latin et le grec, c'est bon, mangez-en !
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
Moi aussi. Une suite d'occasions ratées, peut-être par manque d'audace et de discernement...Nasopi a écrit:Et moi, j'ai toujours rêvé de faire lettres classiques, et j'ai fait lettres modernes !
A mon entrée en sixième, plus de latin, la faute à mai 68 : au lieu d'entrer au collège de la ville d'à côté, je reste au village, où le "ceg" n'avait de collège que le nom.
A mon entrée en quatrième, alors que j'aurais pu commencer l'étude des langues anciennes, le manque d'argent me coince dans mon trou.
A mon entrée en seconde, j'envie mes camarades latinistes et hellénistes ; lorsque j'ose enfin aborder la question avec le prof de LC qui m'enseignait le français, il est trop tard : "que ne m'avez vous dit cela dès la rentrée..."
A mon entrée en HK ( où j'ai fait des pieds et des mains pour atterrir alors que j'étais vouée à l'école normale d'institutrices), je n'ai pas voulu rater le coche et je me suis inscrite en latin débutant et grec débutant. Enfin.
Mais lorsque j'ai passé le concours de l'Ipes, j'ai choisi, par pragmatisme, de m'inscrire en LM : il n'y avait qu'une place en LC et la moitié des filles de ma classe étaient bien plus compétentes que moi...
Quoi qu'il en soit, je ne regrette pas le moins du monde mes quelques pas hésitants dans le monde des langues anciennes.
Tout ça parce que j'avais vu Les Perses à la télé quand j'étais petite et que ça m'avait donné la chair de poule...
Bon, je m'en vais potasser l'édition grecque du catalogue Ikea...
- LefterisEsprit sacré
Jamais trop tard pour commencer : je n'ai pas fait de grec au lycée (une initiation en 3ème, c'est, donc quasiment rien) , j'ai appris le grec seul à l'âge adulte (un hobby en fait) , avec l'ancêtre d'Hermaïon . Je suis très rapidement arrivé au niveau licence tout seul, il n'y a donc rien d'infaisable, et on peut en faire en cours de carrière, en loisir, à la retraite...grandesvacances a écrit:Moi aussi. Une suite d'occasions ratées, peut-être par manque d'audace et de discernement...Nasopi a écrit:Et moi, j'ai toujours rêvé de faire lettres classiques, et j'ai fait lettres modernes !
A mon entrée en sixième, plus de latin, la faute à mai 68 : au lieu d'entrer au collège de la ville d'à côté, je reste au village, où le "ceg" n'avait de collège que le nom.
A mon entrée en quatrième, alors que j'aurais pu commencer l'étude des langues anciennes, le manque d'argent me coince dans mon trou.
A mon entrée en seconde, j'envie mes camarades latinistes et hellénistes ; lorsque j'ose enfin aborder la question avec le prof de LC qui m'enseignait le français, il est trop tard : "que ne m'avez vous dit cela dès la rentrée..."
A mon entrée en HK ( où j'ai fait des pieds et des mains pour atterrir alors que j'étais vouée à l'école normale d'institutrices), je n'ai pas voulu rater le coche et je me suis inscrite en latin débutant et grec débutant. Enfin.
Mais lorsque j'ai passé le concours de l'Ipes, j'ai choisi, par pragmatisme, de m'inscrire en LM : il n'y avait qu'une place en LC et la moitié des filles de ma classe étaient bien plus compétentes que moi...
Quoi qu'il en soit, je ne regrette pas le moins du monde mes quelques pas hésitants dans le monde des langues anciennes.
Tout ça parce que j'avais vu Les Perses à la télé quand j'étais petite et que ça m'avait donné la chair de poule...
Bon, je m'en vais potasser l'édition grecque du catalogue Ikea...
http://sites.univ-provence.fr/hellen/
http://ch.hypotheses.org/
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- NLM76Grand Maître
Que de professeurs qui aimeraient être en lettres classiques ! Précipitez-vous donc ! Un nombre considérable de postes sont vacants ! Le seul espoir à moyen terme pour sauver le latin et le grec, alors qu'il n'y pratiquement plus aucun étudiant en lettres classiques à l'université, c'est que des gens comme vous passent le concours, ou demandent un changement de discipline auprès de leur inspecteur. Allez-y, c'est ouvert; et c'est tout de même beaucoup plus confortable et intéressant d'avoir quelques heures de latin et de grec à côté des heures de français.
Regardez: j'ai deux classes en français (1re L et 2de), une classe en latin, une classe en grec, et en plus on me paye des tonnes d'heures sup. J'ai beaucoup de travail, mais il est très équilibré ; rien avoir avec ce que je subissais quand j'étais LM. 4 classes en français, c'est moralement mortel. On ne peut pas tenir le rythme. Avec mon petit nombre de classes en français, je peux les assommer de travail, et donc les faire progresser.
Regardez: j'ai deux classes en français (1re L et 2de), une classe en latin, une classe en grec, et en plus on me paye des tonnes d'heures sup. J'ai beaucoup de travail, mais il est très équilibré ; rien avoir avec ce que je subissais quand j'étais LM. 4 classes en français, c'est moralement mortel. On ne peut pas tenir le rythme. Avec mon petit nombre de classes en français, je peux les assommer de travail, et donc les faire progresser.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- LefterisEsprit sacré
D'accord pour la variété, l'intérêt bien plus grand des matières, l'enrichissement des une s par les autres, et le côté "moralement mortel" (il m'est arrivé de ne faire pratiquement que du français) . En revanche, il nefaut pas le cacher aux aspirants LC, les horaires sont souvent bien moins confortables, faire 3 heures le matin, revenir à 16 heures, finir à 18H30 ... Et les pires élèves sont parfois en latin. Cette année, je donne mes 3èmes latin contre n'importe quelle classe, sans marchander .nlm76 a écrit:Que de professeurs qui aimeraient être en lettres classiques ! Précipitez-vous donc ! Un nombre considérable de postes sont vacants ! Le seul espoir à moyen terme pour sauver le latin et le grec, alors qu'il n'y pratiquement plus aucun étudiant en lettres classiques à l'université, c'est que des gens comme vous passent le concours, ou demandent un changement de discipline auprès de leur inspecteur. Allez-y, c'est ouvert; et c'est tout de même beaucoup plus confortable et intéressant d'avoir quelques heures de latin et de grec à côté des heures de français.
Regardez: j'ai deux classes en français (1re L et 2de), une classe en latin, une classe en grec, et en plus on me paye des tonnes d'heures sup. J'ai beaucoup de travail, mais il est très équilibré ; rien avoir avec ce que je subissais quand j'étais LM. 4 classes en français, c'est moralement mortel. On ne peut pas tenir le rythme. Avec mon petit nombre de classes en français, je peux les assommer de travail, et donc les faire progresser.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CowabungaHabitué du forum
J'ai fait Lettres Classiques sur un malentendu.
Ado, je rêvais déjà d'être prof de français ; je détestais le latin (je n'y comprenais rien) et je n'apprenais jamais mes déclinaisons. Je poursuivais en latin parce que je voulais être prof de français, et que je savais que c'était important.
Dans ma famille, tout le monde travaille dans le privé ; c'est donc une amie de mes parents, prof de Français et d'HG, qui me conseillait. Un jour, elle me dit : "Le mieux, c'est l'agrégation. Tu peux passer une agrégation de lettres, ou une agrégation de grammaire."
Grammaire, mot magique. J'adore la grammaire.
Un malentendu, vous disais-je. Je n'ai jamais regretté.
Et si je n'avais pas fait LC ? Prof de... maths.
(J'aime les maths autant que la grammaire !)
Ado, je rêvais déjà d'être prof de français ; je détestais le latin (je n'y comprenais rien) et je n'apprenais jamais mes déclinaisons. Je poursuivais en latin parce que je voulais être prof de français, et que je savais que c'était important.
Dans ma famille, tout le monde travaille dans le privé ; c'est donc une amie de mes parents, prof de Français et d'HG, qui me conseillait. Un jour, elle me dit : "Le mieux, c'est l'agrégation. Tu peux passer une agrégation de lettres, ou une agrégation de grammaire."
Grammaire, mot magique. J'adore la grammaire.
Un malentendu, vous disais-je. Je n'ai jamais regretté.
Et si je n'avais pas fait LC ? Prof de... maths.
(J'aime les maths autant que la grammaire !)
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"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- NasopiBon génie
Le problème, c'est que même si à la fin de mes études j'avais un excellent niveau en latin, aujourd'hui ça fait 15 ans que je n'en ai pas fait : je pense avoir à peu près tout oublié.nlm76 a écrit:Que de professeurs qui aimeraient être en lettres classiques ! Précipitez-vous donc ! Un nombre considérable de postes sont vacants ! Le seul espoir à moyen terme pour sauver le latin et le grec, alors qu'il n'y pratiquement plus aucun étudiant en lettres classiques à l'université, c'est que des gens comme vous passent le concours, ou demandent un changement de discipline auprès de leur inspecteur. Allez-y, c'est ouvert; et c'est tout de même beaucoup plus confortable et intéressant d'avoir quelques heures de latin et de grec à côté des heures de français.
Regardez: j'ai deux classes en français (1re L et 2de), une classe en latin, une classe en grec, et en plus on me paye des tonnes d'heures sup. J'ai beaucoup de travail, mais il est très équilibré ; rien avoir avec ce que je subissais quand j'étais LM. 4 classes en français, c'est moralement mortel. On ne peut pas tenir le rythme. Avec mon petit nombre de classes en français, je peux les assommer de travail, et donc les faire progresser.
Et il faudrait aussi que je me mette au grec.
Sinon, passer l'agreg de lettres classiques, c'est un de mes vieux rêves !
_________________
"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- NLM76Grand Maître
+1!!!Cowabunga a écrit:
Grammaire, mot magique. J'adore la grammaire.
Un malentendu, vous disais-je. Je n'ai jamais regretté.
Et si je n'avais pas fait LC ? Prof de... maths.
(J'aime les maths autant que la grammaire !)
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Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- NLM76Grand Maître
C'était pire pour moi quand je m'y suis mis; allez, au boulot !!!Nasopi a écrit:
Le problème, c'est que même si à la fin de mes études j'avais un excellent niveau en latin, aujourd'hui ça fait 15 ans que je n'en ai pas fait : je pense avoir à peu près tout oublié.
Et il faudrait aussi que je me mette au grec.
Sinon, passer l'agreg de lettres classiques, c'est un de mes vieux rêves !
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- ParatgeNeoprof expérimenté
« Pourquoi avez-vous suivi des études de lettres classiques ? »
Pour faire des études d'histoire ancienne et médiévale !
Pour faire des études d'histoire ancienne et médiévale !
- NasopiBon génie
C'est aussi une question d'énergie !nlm76 a écrit:C'était pire pour moi quand je m'y suis mis; allez, au boulot !!!Nasopi a écrit:
Le problème, c'est que même si à la fin de mes études j'avais un excellent niveau en latin, aujourd'hui ça fait 15 ans que je n'en ai pas fait : je pense avoir à peu près tout oublié.
Et il faudrait aussi que je me mette au grec.
Sinon, passer l'agreg de lettres classiques, c'est un de mes vieux rêves !
Dans ma vie actuelle, j'ai déjà l'impression de ne plus savoir où donner de la tête. Préparer l'agrégation en plus, j'en serais tout bonnement incapable !
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- HerrelisGrand sage
Vous allez me taper mais... parce qu'arrivée en prépa je ne voulais plus faire d'allemand, tellement j'avais souffert. La seule solution c'était de prendre grec à la place. Bon, je ne l'ai jamais regretté hein, j'ai toujours adoré la civilisation antique ^^. Mon seul "mauvais choix" a sans doute été de ne pas me réorienter en archéo une fois sortie de la prépa (problème de pensée non linéaire, autant dire un gros handicap pour des études de lettres et pour passer des concours...).
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- LefterisEsprit sacré
Il n'est jamais trop tard. crede experto Le grec , je l'ai appris seul, à ton âge je n'étais même pas prof, et agreg par conséquent plus tard...Nasopi a écrit:Le problème, c'est que même si à la fin de mes études j'avais un excellent niveau en latin, aujourd'hui ça fait 15 ans que je n'en ai pas fait : je pense avoir à peu près tout oublié.nlm76 a écrit:Que de professeurs qui aimeraient être en lettres classiques ! Précipitez-vous donc ! Un nombre considérable de postes sont vacants ! Le seul espoir à moyen terme pour sauver le latin et le grec, alors qu'il n'y pratiquement plus aucun étudiant en lettres classiques à l'université, c'est que des gens comme vous passent le concours, ou demandent un changement de discipline auprès de leur inspecteur. Allez-y, c'est ouvert; et c'est tout de même beaucoup plus confortable et intéressant d'avoir quelques heures de latin et de grec à côté des heures de français.
Regardez: j'ai deux classes en français (1re L et 2de), une classe en latin, une classe en grec, et en plus on me paye des tonnes d'heures sup. J'ai beaucoup de travail, mais il est très équilibré ; rien avoir avec ce que je subissais quand j'étais LM. 4 classes en français, c'est moralement mortel. On ne peut pas tenir le rythme. Avec mon petit nombre de classes en français, je peux les assommer de travail, et donc les faire progresser.
Et il faudrait aussi que je me mette au grec.
Sinon, passer l'agreg de lettres classiques, c'est un de mes vieux rêves !
Il est absolument faux de penser qu'on ne peut plus apprendre à un certain âge : il est sans doute plus vrai qu'à un certain âge, on est plus embarrassé par d'autres contraintes de la la vie, qui occupent plus l'esprit.
Le genre d'accident (pur les élèves) qui n'avait aucun risque d'arriver . Plus nul que moi, je crois que c'est impossible à trouver . je le déplore avec le recul...Cowabunga a écrit:
Et si je n'avais pas fait LC ? Prof de... maths.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- lili0908Niveau 6
je plussoie!
je m'éclate depuis que j'ai enfin décidé de me reconvertir en LC!
je m'éclate depuis que j'ai enfin décidé de me reconvertir en LC!
- Mike92Niveau 10
Pour certains tests d'aptitude, être à l'aise en grammaire et thème révèle un esprit de géométrie. Donc, nettement moins à l'aise en explication littéraire, poésie et version, qui relèverait de l'esprit de finesse.
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Fais bon accueil aux étrangers, car toi aussi, tu seras un étranger. (Roger Ikor)
site : http://allemand-postbac.npage.de
manuels publiés : http://www.decitre.fr/auteur/141431/Michel+Luciani/
- Luigi_BGrand Maître
Amoureux du latin depuis toujours, c'est la discipline que j'ai le plus travaillée pendant ma Terminale scientifique : c'est dire si j'avais le sens des priorités. Je m'amusais même à composer des hexamètres en latin, sûrement faux d'ailleurs...
J'aimais beaucoup les mathématiques, je créais même des programmes sur ma HP48SX, mais m'y consacrer exclusivement aurait été pour moi une grande frustration. Mon professeur de philosophie m'a fait découvrir in extremis les prépas de lettres (il n'y en avait pas dans ma province reculée), plus généralistes, et je me suis inscrit à tout hasard. C'est finalement la voie que j'ai suivie : j'ai commencé avec ravissement le grec ancien en hypokhâgne.
A cette époque les écoles de commerce s'ouvraient aux littéraires. Par curiosité (les débouchés sont finalement peu nombreux en lettres) j'ai demandé un entretien avec un responsable du recrutement à l'Essec : j'ai été très déçu quand il m'a dit qu'on pouvait y entrer avec des versions de langues anciennes.. mais qu'on ne pouvait évidemment pas continuer à les étudier ensuite. Ma candeur d'alors continue de me faire sourire.
C'est très naturellement donc que la suite de mes études m'a conduit à devenir professeur de lettres. Il faut dire que ma dette envers l'école est immense. Bref des concours de circonstances mais en définitive pas de hasard.
Encore aujourd'hui je m'étonne tout haut, parfois avec mes élèves, de lire, en ce XXIe siècle d'utilitarisme et d'amnésie volontaire, du Sophocle ou du Virgile dans le texte. Hier j'ai perdu une heure de cours à lire au hasard des poème tirés des Fleurs du mal. Et quand je me penche sur un nouveau commentaire de texte, j'éprouve toujours le même bonheur à faire mon métier. J'ai alors mille fois plus l'impression de "trouver du nouveau" que si j'avais inscrit mes élèves sur Twitter...
Pour répondre à la question du sondage, l'enseignement de la littérature française est pour moi intimement lié à la connaissance des langues et littératures de l'antiquité. Je n'imagine pas l'un sans l'autre.
J'aimais beaucoup les mathématiques, je créais même des programmes sur ma HP48SX, mais m'y consacrer exclusivement aurait été pour moi une grande frustration. Mon professeur de philosophie m'a fait découvrir in extremis les prépas de lettres (il n'y en avait pas dans ma province reculée), plus généralistes, et je me suis inscrit à tout hasard. C'est finalement la voie que j'ai suivie : j'ai commencé avec ravissement le grec ancien en hypokhâgne.
A cette époque les écoles de commerce s'ouvraient aux littéraires. Par curiosité (les débouchés sont finalement peu nombreux en lettres) j'ai demandé un entretien avec un responsable du recrutement à l'Essec : j'ai été très déçu quand il m'a dit qu'on pouvait y entrer avec des versions de langues anciennes.. mais qu'on ne pouvait évidemment pas continuer à les étudier ensuite. Ma candeur d'alors continue de me faire sourire.
C'est très naturellement donc que la suite de mes études m'a conduit à devenir professeur de lettres. Il faut dire que ma dette envers l'école est immense. Bref des concours de circonstances mais en définitive pas de hasard.
Encore aujourd'hui je m'étonne tout haut, parfois avec mes élèves, de lire, en ce XXIe siècle d'utilitarisme et d'amnésie volontaire, du Sophocle ou du Virgile dans le texte. Hier j'ai perdu une heure de cours à lire au hasard des poème tirés des Fleurs du mal. Et quand je me penche sur un nouveau commentaire de texte, j'éprouve toujours le même bonheur à faire mon métier. J'ai alors mille fois plus l'impression de "trouver du nouveau" que si j'avais inscrit mes élèves sur Twitter...
Pour répondre à la question du sondage, l'enseignement de la littérature française est pour moi intimement lié à la connaissance des langues et littératures de l'antiquité. Je n'imagine pas l'un sans l'autre.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- CowabungaHabitué du forum
En prépa, on m'a surnommée "Bulldozer", c'est dire à quel point la finesse et moi...Mike92 a écrit:Pour certains tests d'aptitude, être à l'aise en grammaire et thème révèle un esprit de géométrie. Donc, nettement moins à l'aise en explication littéraire, poésie et version, qui relèverait de l'esprit de finesse.
Je confirme que la grammaire et le thème sont mes copains, mais pas l'explication ni la version. Et comme la poésie est l'amour de ma vie, j'en conclus que je ne suis pas un cas désespéré.
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"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- LédisséEsprit sacré
Moi qui adore la grammaire, j'ai toujours galéré en thème, alors que l'explication (une fois que j'ai eu compris le truc, ce qui n'a pas été sans peine) et la version sont mes points forts, je crois que je peux m'inscrire aussi au club des cas désespérés. :lol:
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- CasparProphète
Il faut dire que le thème est un exercice assez artificiel (mais utile, j'en conviens).
- NLM76Grand Maître
Artificiel, artificieux, artisanal... et en plus utile ?...Caspar Goodwood a écrit:Il faut dire que le thème est un exercice assez artificiel (mais utile, j'en conviens).
καλὸς κἀγαθός
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Sites du grip :
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- AnaxagoreGuide spirituel
Luigi_B a écrit:Amoureux du latin depuis toujours, c'est la discipline que j'ai le plus travaillée pendant ma Terminale scientifique : c'est dire si j'avais le sens des priorités. Je m'amusais même à composer des hexamètres en latin, sûrement faux d'ailleurs...
J'aimais beaucoup les mathématiques, je créais même des programmes sur ma HP48SX, mais m'y consacrer exclusivement aurait été pour moi une grande frustration. Mon professeur de philosophie m'a fait découvrir in extremis les prépas de lettres (il n'y en avait pas dans ma province reculée), plus généralistes, et je me suis inscrit à tout hasard. C'est finalement la voie que j'ai suivie : j'ai commencé avec ravissement le grec ancien en hypokhâgne.
A cette époque les écoles de commerce s'ouvraient aux littéraires. Par curiosité (les débouchés sont finalement peu nombreux en lettres) j'ai demandé un entretien avec un responsable du recrutement à l'Essec : j'ai été très déçu quand il m'a dit qu'on pouvait y entrer avec des versions de langues anciennes.. mais qu'on ne pouvait évidemment pas continuer à les étudier ensuite. Ma candeur d'alors continue de me faire sourire.
C'est très naturellement donc que la suite de mes études m'a conduit à devenir professeur de lettres. Il faut dire que ma dette envers l'école est immense. Bref des concours de circonstances mais en définitive pas de hasard.
Encore aujourd'hui je m'étonne tout haut, parfois avec mes élèves, de lire, en ce XXIe siècle d'utilitarisme et d'amnésie volontaire, du Sophocle ou du Virgile dans le texte. Hier j'ai perdu une heure de cours à lire au hasard des poème tirés des Fleurs du mal. Et quand je me penche sur un nouveau commentaire de texte, j'éprouve toujours le même bonheur à faire mon métier. J'ai alors mille fois plus l'impression de "trouver du nouveau" que si j'avais inscrit mes élèves sur Twitter...
Pour répondre à la question du sondage, l'enseignement de la littérature française est pour moi intimement lié à la connaissance des langues et littératures de l'antiquité. Je n'imagine pas l'un sans l'autre.
- LefterisEsprit sacré
Tiens, on ne dit rien , à toi ? Nous sommes plusieurs à avoir pris une volée de bois vert pour des propos similaires ...Luigi_B a écrit:
Pour répondre à la question du sondage, l'enseignement de la littérature française est pour moi intimement lié à la connaissance des langues et littératures de l'antiquité. Je n'imagine pas l'un sans l'autre.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CasparProphète
Bon, n'y allons pas par quatre chemins: latin obligatoire pour tous dès la cinquième et dans les cursus de lettres modernes et de langues romanes. (Je suis très sérieux, mais je rêve un peu.)
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- Lettres classiques : organiser ses études...
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